14/08/2008
BATMAN JOUE AU CHEVALIER NOIR !
Après, les deux légendaires films de Tim Burton (« Batman », 1989, et « Batman : le défi », 1992), ceux de Joël Schumacher (« Batman Forever », 1995, et « Batman et Robin », 1997) ; la saga consacrée à l’homme chauve-souris, le plus connu du monde, a pris un tournant à 180 degrés, avec « Batman Begins » (2005), du Britannique Christopher Nolan. La texture du film est totalement différente, on passe de l’ambiance BD à celle d’un vrai thriller noir, nimbé d’actions bien huilées. Le réalisateur nous sert un « dark hero » en quête de sa propre réalisation. Et cette véritable montée en puissance se retrouve, comme de bien entendu, dans le 6ème Batman, « The Dark Knight » (sortie nationale le 13 Août 2008, durée : 02h27). Ce long-métrage de la Warner, avec 254.000 entrées, dès le premier jour (après avoir battu tous les records aux Etats-Unis), tourné en partie en Imax (1), est celui de la maturité, une très belle « black celebration », au budget de près de 185 millions de dollars… Le comédien gallois, Christian Bale, trouve là un rôle sur mesure dans son interprétation de Batman.
UN ETERNEL CONFLIT ENTRE LE BIEN ET LE MAL
Tout démarre par une vue aérienne plongeante sur Gotham City (en fait Chicago dans la réalité, la ville où le réalisateur a passé une enfance sucrée, et qu'il a transformé pour la deuxième fois en décor grandeur nature… ). Puis, arrive une mémorable séquence de braquage, où apparaît pour la seconde fois de la série le Joker (Heath Ledger). Dans « Batman » de Tim Burton, Jack Nicholson campe ce personnage, certes, pervers et meurtrier, mais drôle à la fois ; alors qu’Heath Ledger incarne un vrai psychopathe donnant le frisson au public. La suite du film est tout aussi grandiose et ne trahit pas l'esprit du « Comic book » de Frank Miller, « Batman The Dark Knight » ou « The Killing Joke » d'Alan Moore et Brian Bolland. Dans ce nouvel épisode, Bruce Wayne (Christian Bale) continue sa croisade contre le crime organisé, avec l'aide du lieutenant Jim Gordon (Gary Oldman) et du procureur Harvey Dent (Aaron Eckhart), le « Chevalier blanc de Gotham City ». Le travail d’équipe s'avèrera payant, mais il y aura une terrible onde de choc en réponse, car le Joker, doté d’une intelligence diabolique au service de la terreur et du chaos, ne se laissera pas démonter facilement.
UNE HISTOIRE SOMBRE A L’IMAGE DES PEURS DE L’AMERIQUE…
Cette histoire extraordinaire, très sombre, sur une musique de James Newton Howard et Hans Zimmer, où tout est surdimensionné (les images, les décors, l’action, les effets spéciaux, les bruitages, les combats, les poursuites, les personnages… ), nous renvoie aux habituelles psychoses de l’Amérique (terrorisme, crise économique, les bourbiers du Viêt Nam et de l’Irak … ). Son titre (« Batman The Dark Knight ») nous rappelle que Superman, né une année avant Batman, symbolise toujours les Etats-Unis d’Amérique dans leurs périodes de luxuriance, alors que la chauve-souris humaine, elle, représente celles des peurs récurrentes. Christopher Nolan, après cette apothéose dantesque, signera à n’en pas douter, bientôt un troisième film, pour que l’opéra nocturne « Batman » continue à nous faire voir la vie du célèbre justicier solitaire en clair obscur…
© Jean Dorval, le 14 août 2008, pour LTC
INFOS PLUS :
Le site officiel du film : http://wwws.warnerbros.fr/thedarkknight/
Note :
Dans cet opus, six séquences sont réalisées avec cette technique, à voir seulement sur écran spécial, afin de retrouver les sensations primitives du cinéma : une plus grande immersion du spectateur, grâce à une clarté, une netteté, une palette de couleurs et un contraste inégalés.
21:52 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : batman the dark knight, batman le chevalier noir, la warner, christian bale, jack nicholson, heath ledger, jean dorval | Facebook |