Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

24/06/2012

LES BEST OF JD : "VIVIANE MARSEGAN EST LA LADY LAINE DE METZ !"

1 - portrait viviane marsegan.jpg

© Photos ci-dessus : Jean Dorval 2008/Viviane Marsegan.


Viviane Marsegan, bonjour. Nous avons fait connaissance au Marché de l’Artisanat de Metz, le 24 août dernier, dans le cadre des Fêtes de la Mirabelle, où vous teniez un stand qui sort de l’ordinaire, puisque vous fabriquez de manière artisanale des bijoux en laine de mérinos… Alors, aujourd’hui Viviane, j’ai besoin d’en savoir un peu plus sur vous, et au sujet de votre passion très originale, qui est devenue votre métier.

- JD : Tout d’abord, pouvez-vous vous présenter ? Quel est votre parcours tant personnel que professionnel ? J’aimerais savoir, comment vous est venue l’idée, très novatrice, de faire des bijoux en laine ?
- VM : Cette passion m’est venue au moment de la retraite, en fait à la préretraite, donc à 50 ans, car avant j’étais au chômage, et j’ai dû trouver rapidement une manière de m’occuper. J’ai toujours été passionnée par les créations artisanales. D’ailleurs, pendant 25 ans, j’ai fait du modelage de personnages en pâte à sel pour l’illustration de contes pour enfants. Puis, j’ai voulu changer de produit. Aussi, j’ai découvert le feutre qui est une manière ancestrale de travailler la laine. Et j’ai adapté, tout simplement, cette technique aux bijoux.

- JD : Est-ce votre seule activité artisanale ?
- VM : Oui, pour l’instant, je ne fais que cela.

- JD : Sans trahir tous vos secrets de fabrication, comment procède-t-on pour fabriquer un bijou en laine ? Etes-vous prête à former des jeunes à vos techniques manuelles, afin de transmettre votre savoir-faire ?
- VM : Former des jeunes ne me pose aucun problème. En ce qui concerne, ma technique de fabrication. C’est simple. Au départ, la matière sort des usines - c’est-à-dire une laine cardée – je l’achète juste avant qu’elle passe dans les machines pour être transformée en pelotes. Cette laine existe neutre ou en couleur et il suffit de la préformer avec des harpons spéciaux. Une fois que la pièce est préfeutrée, je la passe dans l’eau bouillante avec du savon noir ou un autre type de savon, en fonction de l’objet que je veux fabriquer. Ensuite, tous les petits éléments sont assemblés, cousus ou collés, en fonction du bijou que je souhaite obtenir à la fin (bague, collier, bracelet, etc.).
 

La laine de mérinos neutre, cardée

- JD : Mais, vous ne me dites pas tout ! La dernière fois que l’on s’est vu, vous m’aviez précisé qu’il y avait deux origines possible pour cette laine de mérinos…
- VM : Effectivement, en fonction du pays d’où provient la laine, il y a une différence de qualité. Par exemple, la laine française est assez rêche, parce que les animaux sur lesquels on la prélève sont élevés pour la viande et non pour la tonte. Ainsi, les paraisons de laine sont valorisées brutes, contrairement à l’Angleterre, où l’on trouve une matière, provenant aussi du mouton mérinos, mais qui est traitée spécifiquement, dès le début, pour la laine. Le résultat est plus propre, plus doux au toucher.

- JD : Vous m’aviez aussi précisé que votre inspiration venait de la pantoufle traditionnelle de nos grands-pères…
- VM : En effet, cette technique de feutre est la même que celle utilisée pour fabriquer les charentaises de nos grands-pères, avec une différence de taille, qui réside dans l’étuvage, qui se fait désormais avec des machines. Personnellement, je continue à tout faire manuellement. Le feutrage sera peut-être un peu moins dense, mais restera solide, malgré un aspect fragile.

- JD : Est-ce que vous revendiquez la paternité de cette forme d’artisanat ? Ou êtes-vous plusieurs à la pratiquer en Région Lorraine ?
- VM : Je ne revendique pas la paternité de cette technique, qui est d’origine ancestrale. Je l’ai juste remise au bout du jour. Je pense être la seule dans la région à faire ce type de bijoux. Quand vous allez, par exemple, en Mongolie les toits des yourtes sont faits de cette manière là. Même, si le traitement est différent, la matière reste la même. J’ai découvert cette technique au Danemark, où l’on fabrique beaucoup de chose en feutre ; comme des sacs, des vêtements. On trouve, aussi, beaucoup de petites productions locales au Népal ; où à partir de petites boules de laine feutrées vendues au marché, chacun peut bricoler ses propres objets.
 
Un autre collier  de fabrication Marsegan

- JD : Vous êtes déjà passée sur la chaîne de télévision FR3 Lorraine Champagne Ardennes, afin de faire connaître votre métier. Maintenant, vous passez sur LTC le site web et sur RPL la radio. Comment expliquez-vous cet engouement subit des médias pour votre activité ?
- VM : Comme on me voit beaucoup dans les fêtes artisanales du coin, les gens apprécient mon travail, et cela crée un véritable engouement pour ce type de bijoux. En me voyant les porter, les gens ont souvent envie de faire de même, surtout en sachant que ces créations sont faites de mes mains. C’est pourquoi les médias s’intéressent de plus en plus à mon travail.
 
Un bandeau fleuri, composé par notre Lady Laine

 

- JD : A quelles manifestations les amateurs de vos bijoux peuvent-ils vous voir prochainement ? Est-ce que vous avez des dates à leurs communiquer ?
- VM : Je passe cinq jours à une Foire Internationale de Verdun, du 11 au 15 septembre prochains, où il y aura six pays différents présents, des artisans, des métiers de bouche et tout ce que l’on peut trouver dans une telle manifestation. A cette occasion, il est intéressant de mettre en valeur les petits artisans, nombreux sur la région, et de montrer leurs créations, dans un éventail le plus large possible. Enfin, à Noël, il y aura, dans le cadre de la Chambre des Métiers d’Arts de Lorraine, à Metz, Place de le République, un chapiteau pour les artisans du secteur, auquel je serai présente.

- JD : Tout le monde n’ayant pas la chance de pouvoir se déplacer dans ces manifestations publiques, comment les gens font-ils pour vous contacter ?
- VM : J’aurai très bientôt un site Internet et une adresse courriels. Pour l’instant, on peut me contacter par téléphone, au 03.87.36.85.06.

Merci, pour cet interview Viviane Marsegan et bon fil… de laine à la patte, gage certain de votre réussite présente et future.

© Jean Dorval, le 03.09.08, pour LTC Grands Reportages.

 

 

 visite princière pour les 250 ans de la place royale à nancy,revue lorraine populaire de jean-marie cuny,rlp,jmc,jean-marie cuny,interview conjointe de s.a.r. le prince de bourbon-parme et de m,place royale,place stan,place stanislas,jean dorval pour ltc

 

 

 

 

 

PS : Les autres photos de cet entretien sont à voir dans l'album intitulé "Photos illustrant l'interview de Viviane Marsegan."