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29/04/2009

« KATYN » OU LE DEVOIR DE MEMOIRE POUR TOUS !

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Avec une sortie nationale fixée au 1er avril 2009, le film polonais « Katyn », réalisé par Andrzej Wajda, avec dans les rôles principaux Maja Ostaszewska, Artur Zmijewski et Jan Englert, est un drame historique, produit en 2007, d’une durée de 2 heures, distribué par Kinovista. « Katyn » est avant tout un film sur la lutte juste et incessante pour le devoir de mémoire pour tous, et la vérité historique qui irrémédiablement doit en découler… Personne, n’exige un Nuremberg du communisme et c’est bien dommage ! Car cette idéologie de mort selon « Le livre noir du communisme : Crimes, terreur, répression »(1) aurait fait quelques 250.000.000 de morts dans le monde depuis la révolution russe de 1917… Ce film est aussi un règlement de compte - une justice cinématographique du peuple en lieu et place de l’injustice internationale aveugle et amnésique du Système - sans compromis avec le mensonge qui a forcé la Pologne populaire à oublier ses héros morts pour la Patrie de Chopin. Ce grand sacrifice charnel qui unit les fils, héros de la Nation Polonaise, à la glaise des charniers rouge sang soviétiques de Katyn, prend tout son sens à la veille de la Fête de la Constitution Polonaise du 03 mai 1791. L’histoire n’est pas banale, elle nous parle d’Anna, la femme d'un capitaine d'un régiment des Uhlans, qui attend le retour de son mari fait prisonnier, suite à l’invasion germano-polonaise de 1939. Cette dernière ne peut se résoudre à l'idée que son époux ait été assassiné par les Russes bolcheviques. Elle mettra tout en œuvre pour le retrouver, mais en vain, car elle découvrira que son Homme a été exécuté sommairement d’une balle dans la tête… Un peu plus tard, on retrouve, en avril 1943, l'épouse d'un autre officier - un général pour être précis - apprenant la mort de son mari, suite à la découverte par les Nazis (une autre idéologie de mort inacceptable…) de  charniers dans la forêt de Katyn, contenant les corps de milliers d'officiers polonais. Le silence et les mensonges officiels qui vont suivre briseront irrémédiablement le coeur d'Agnieszka, la soeur d'un pilote qui a connu le même sort. On se rendra compte au final que les mots "Patrie" et "Liberté" n’auront aucun sens pour un Etat polonais d'après-guerre tombé sous la coupe de la puissante et colonisatrice Union Soviétique. Une honteuse chape de plomb idéologique (que même le PCF niera !) qui oubliera quelques 20 à 30.000 Polonais tombés au champ d'honneur… Et pour laquelle personne ne fera repentance...

Mais, afin de mieux comprendre le sens de ce film, je laisse le mot de la fin au réalisateur, qui a été touché personnellement par ce drame, ce crime contre l’Humanité, qui ne sera jamais jugé :

« Le but d’un film sur Katyn n’est pas de faire toute la vérité sur ce qui s’est passé puisque cet épisode est désormais un fait historique et politique reconnu, mais plutôt de relater la destinée tragique de ceux qui l’ont vécu.

Katyn montre la vérité dans ce qu’elle a de plus brutal et dont les protagonistes ne sont pas seulement les officiers assassinés mais aussi les femmes qui les attendent, jour après jour, heure après heure, dans un doute atroce. Loyales et inébranlables, persuadées qu’elles verront revenir leurs hommes.

Depuis la découverte des charniers par les Allemands en 1943, puis les recherches faites par les Polonais notamment dans les années 90, et malgré l’ouverture partielle des archives, nous en savons encore trop peu sur les crimes qui ont été commis à Katyn en avril et mai 1940 sur ordre de Staline et du Politburo.

Pendant des années, nous étions convaincus que notre père reviendrait. Le nom de Wajda figurait bien sur la liste de Katyn, mais il s’agissait d’un certain Karol.

Presque jusqu’à la fin de sa vie, ma mère a cru que son mari, mon père Jakub Wajda, combattant de la Grande Guerre, de la guerre polono-bolchévique, des insurrections de Silésie et de la campagne de septembre 1939, récipiendaire de la Croix d’Argent et de l’Ordre de Virtuti Militari (la plus haute décoration militaire polonaise) décerné à titre posthume, allait revenir.

Cependant, je ne souhaite pas que mon film soit la recherche d’une simple vérité personnelle ou un cierge allumé sur la tombe du capitaine Jakub Wajda. Je veux qu’il soit le récit du drame et des souffrances. » Il n’y a rien à rajouter !

© Jean Dorval, pour LTC, le 29 avril 2009.

INFOS PLUS :

Le site officiel du film : http://www.katyn-lefilm.fr/andrzejwajda.htm

Note :

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(1) Pour acheter et/ou tout savoir sur ce livre, aller sur les sites suivants :

http://www.amazon.fr/Livre-noir-communisme-terreur-r%C3%A9pression/dp/2221088611

http://www.wikiberal.org/wiki/Le_Livre_noir_du_communisme

http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idC=5239/idR=5/idTC=4/idG=0