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04/02/2010

L'INSTANT MUSICAL "RAMS", SELON JD !

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En voilà une bonne nouvelle ! En faisant du ménage chez moi, j'ai retrouvé la réédition du DVD collector musical « Live Aus Berlin » des Rammstein (sortie nationale initiale le 16 mai 2001), enregistrée les 22 et 23 août 1998, au Parkbühne Wuhlheide de Berlin. Je me rappelle qu'à la mi-2007, j'avais profité (grâce à mon disquaire préféré) d'un « prix mini », soit 9,99€ (L'album CD est toujours disponible depuis le 31 août 1999). J'ai redégusté, aujourd'hui, cet instant musical pour vous et vous propose de le découvrir ou de le redécouvrir. Cela date un peu... mais rassurez-vous, c'est indémodablement Européen ! Alors, profitez-en ! Que du pur et dur bonheur ! 

 

UNE ENTREE EN FLECHE DES « RAMS » SUR SCENE !

D'entrée de jeu, dans une pétarade impressionnante, le rideau tombe, suite à un ruissellement inversé, grimpant et rougeoyant, de feux follets. Dans une ambiance survoltée, auréolée de gerbes de feu et de jeux de lumière laserisés, éblouissants et symétriques à la fois, chargée de symboles (de grandes pales d'aérateurs géants tournent, un hérissement de tubes pointés comme des canons meuble la scène, une énorme croix rouge en feu inspire le respect, des néons sculptent le fond de la scène, etc. ), nos troubadours des temps modernes, au métal-industriel puissant, entrent sur scène, dans un stade blindé de chez blindé. Devant cette masse anonyme en liesse, en pleine communion, le groupe mythique décoiffe d'office, comme toujours ! Nos héros apparaissent, très énergiques et énergétiques, relookés en véritables androïdes. Leurs déguisements, ultra-futuristes, sont argentés, carapacés, hérissés, emplis de noirceur pure. Certains membres du groupe sont enlunettés, masqués, mi-nus, tout en muscle, les cheveux gélifiés et blanchis. Ils ont des regards fixes et des visages sévères. Les gestes sont coordonnés, radicalisés, rien n'est laissé au hasard ! Bille en tête, on reçoit en pleine face le refrain du très majestueux, grave/aigu à la fois, guttural et gothique, « Speil mit mir ». Et c'est au rythme des hochements de tête que le public se fait l'écho de cette musique très festive, solennelle et parfois proche du recueillement. Des jolies filles se trémoussent dans le public, comme d'hab, en bas de la scène, au niveau du crash, aux pieds de nos héros ; traditionnel alliage entre beauté et virilité ! Ce groupe de légende nous déverse une sauce venue d'ailleurs, où la guitare électrique, la basse, le synthé et la batterie sont à l'honneur, dans une parfaite synthèse électronique et numérique. Au point que quand la musique s'arrête, on se demande où l'on est... 

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UN SPECTACLE « AUX PETITS OIGNONS (GRILLES...) »

A présent que le spectacle est lancé, laissez-vous, en toute quiétude, mener dans le labyrinthe des sonorités insolites Rammsteiniennes. Le meilleur arrive avec « Herzeleid » et « Bestrafe mich », cartons musicaux résonnant martialement. Le chanteur, complètement possédé, tombe la chemise, en s'autoflagellant... Alors, la langue allemande fuse, comme une mitrailleuse psychédélique à répétition. Puis, l'explosion sonore qui arrive, alliée au vibrato du stroboscope, nous amène sur un plateau la délicieuse mélodie grave de « Weisses fleisch ». Gestes fous, explosion magistrale, massivité indéfectible... Augmentation du rythme cardiaque et de la pression oculaire assurée ! Dans la foulée, on nous offre un enchantement de relances guitarées, basiques, et de sons chaloupés dans « Sehnsucht » ; et une vague endiablée dans « Asche zu asche ». Après, il ne faut surtout pas rater le planant et très rugueux « Wilder wein », aux relents de gratte sèche ; et le surprenant, presque calme, « Klavier ». Ce morceau là est accompagné de la présence d'inquiétantes silhouettes, à l'allure stricte, dans un quadrillage lumineux bleuté. Par ailleurs, « Heirate mich » vous donnera aussi le frisson en développant un leitmotive particulièrement prenant. A la fin de ce morceau, le chanteur, complètement déjanté, se déplace à genoux, sur une planche à roulettes... Qui peut prétendre que cela ne « roule » pas pour les « RAMS » ? Pendant « Du riechst so gut », attention, aux résultats provoqués par la sortie d'un arc à feux d'artifice et en même temps lanceur de roquettes éclairantes. De fait, le public ne forme plus qu'un seul chœur en reprenant les paroles du chanteur et on atteint, à ce moment précis du concert, un point culminant, une apothéose quasi-maniaque ! Au cours de « Du hast » le leader charismatique du groupe pointe du doigt la foule, très inquisiteur... Attention à l'explosion surprise ! Par la suite, « Engel » fait apparaître une jolie choriste brune (à yeux bleus ???) retenue prisonnière dans une cage, lovée de feu, qui s'offre aux regards, après qu'un voile pudique se soit consumé de plaisir autour d'elle... (Waouh !!!) La batterie devient alors une superbe fontaine de lave et des tubes de feu se mettent à cracher, tels des volcans. Le célèbre sifflement du guitariste résonne encore (et encore) dans tous les esprits... Après, une pause bien méritée, le groupe fera tout de même deux rappels. Reprise avec « Rammstein » ! Dans un bruit de cœur battant, insistant, le chanteur arrive complètement allumé, les bras en croix ; puis dans une parfaite synchro les guitaristes déversent une musique qui en impose. Dans la continuité « Tier » passe aussi assurément pour un morceau d'anthologie, durant lequel apparaît une enfant blonde, ingénue, vêtue de blanc. L'ambiance, en cet instant, oscille entre symphonie délirante et jets de fumée. Peu après, dans « Laichzeit », le chanteur arrose copieusement son public de confettis brillants, grâce à un canon. Et dans « Wollt ihr das bett in flammen sehen ? », il se sert d'un lance-flamme en direction de la foule... « Qui vive ? La Flamme ! » Le bouquet final sera réservé à la chanson « Seemann », théâtre d'un rituel spécifique aux concerts de Rammstein : le joueur de synthé se jète sur la marée humaine pour dériver à bord d'un pneumatique, de bras en bras... Délirant non ?

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UNE "BLACK CELEBRATION" LUMINEUSE A SOUHAIT !

Assurément, ce concert est une vraie "Black Celebration", aux accents de bombe zizicale Industrielle. Au point que le retour au calme après une telle représentation dantesque peut-être ressenti comme une rupture déchirante. On est heureux d'avoir ressenti autant de force concentrée, et au final, on est en état de manque pour ce groupe grandiose. Ce vide heureusement est vite comblé en se repassant le DVD en boucle. C'est certain, et qu'on se le dise, la technologie aidant, les bons moments « RAMS » sont immortels !

© Jean Dorval, le 04.02.2010, pour LTC LIve.

 

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"LTC LIve : La Voix du Graoully !"


A noter :

Le site officiel des Rammstein :

http://www.rammstein.com

Pour écouter des extraits gratuits du « Live Aus Berlin » :

http://www.rammsteinworld.com/discographie/albums/live-aus-berlin