Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

10/03/2009

DE GRAN TORINO A BRENDAN, IL Y A DE QUOI S’OCCUPER, ACTUELLEMENT, SUR LE GRAND ECRAN !

Les salles obscures ne manquent pas de nouveautés ces derniers temps. J’ai été voir, entre autres, deux films : « Gran Torino » et « Brendan et le Secret de Kells ». Si le premier concerne plutôt les adultes, le second est, quant à lui, réservé assurément à nos charmantes petites têtes blondes…

gran_torino_1.jpg

 

QUAND CLINT EASTWOOD NOUS SERT DU « GRAN TORINO »…

Avec « Gran Torino », Clint Eastwood nous offre un film dont lui, seul, a le secret. Depuis « Million Dollar Baby » (2005) et « L'Echange » (2008), l’excellence du « made in Eastwood » n’est plus à prouver ! « Gran Torino » (du nom d’une superbe voiture Ford de collection, modèle sport) est sorti le 25 février 2009. Le casting comprend, bien sûr, l’inimitable Clint Eastwood, mais aussi Bee Vang et Ahney Her. Ce drame/thriller américain, distribué par la Warner Bros. France, dure 1h55. Ce vieux Clint y incarne un ancien combattant de la Guerre de Corée, décoré de la Silver Star, Walt Kowalski. Cet homme de la « vieille école », au caractère bien trempé, à la retraite de l’industrie automobile, vit, depuis la mort récente de son épouse, replié sur lui-même avec sa chienne Daisy, en froid avec ses enfants. Il occupe ses journées entre le bricolage, l’ennui et la bière, quand un jeune prêtre naïf, à peine sorti du séminaire, lui apprend que sa femme, dans ses dernières volontés, a souhaité qu'il aille se confesser. Mais, Walt, que rien ne peut perturber, n’a semble-t-il rien à se reprocher… Pour lui, c’est clair, il ne peut compter que sur son fidèle M-1 (un fusil qu’il avait en Corée…). Une arme entretenue, prête à servir, qu’il a toujours à portée de main…

 

gran_torino.jpg
gran_torino a.jpg
gran_torino b.jpg

Une intrigue sur fond de tension raciale…

Dans son quartier, Walt se considère comme le dernier habitant « d’origine », car depuis longtemps, tous ses anciens voisins ont déménagé ou sont morts. Dorénavant, il se trouve « cerné » (selon lui) par de nombreux immigrants Hmong (des asiatiques ayant pourtant combattus aux côtés des USA), auxquels il voue une rancune injustifiée, héritée de la Guerre de Corée. Il va bientôt se trouver confronté aux agissements d’ados-voyous Hmong, Latinos et Afro-Américains "qui croient (pouvoir, ndlr) faire la loi". Son jeune voisin Hmong, Thao, un paumé, qui subit un rite initiatique pour entrer dans un gang, en tentant de lui voler sa précieuse « Gran Torino », va ouvrir les hostilités… On assiste, dès lors, à une escalade de violence, car Walt va devoir affronter cette bande. Très vite aux yeux de ses voisins, il devient, malgré lui, un héros, se transformant progressivement en Gi’s justicier des banlieues. Mais, rassurez-vous le scénario nous réserve quelques trêves, grâce à la gentillesse naturelle des Hmong. Au point que la Mère et la sœur aînée de Thao insistent pour que ce dernier se rachète en faisant des « travaux d’intérêt généraux » pour Walt. Surmontant ses réticences, Walt occupe intelligemment le garçon au profit du voisinage. Et contre toute attente, l’armure du guerrier tombe, laissant place à une amitié inattendue, qui va changer le cours de l’histoire, le cours de leur histoire à tous les deux. Walt finalement découvre le vrai visage de ses nouveaux voisins et comprend qu’il a de nombreux points communs avec eux, comme la souffrance. Lui qui croyait avoir définitivement fermé la porte de son cœur va se surprendre, et surtout surprendre les autres...

brendanetlesecretdekells.jpg

 

BRENDAN : UNE LEGENDE EUROPEENNE COMME ON N’EN FAIT PLUS !

Sans transition, on passe à la très belle animation cinématographique Française « Brendan et le Secret de Kells ». Ce dessin animé vise à juste titre notre jeunesse. D’une durée d’1h15, il est réalisé sous la direction de Tom Moore, qui précise à propos de son film et de la situation économique actuelle, que « L’art et la culture nous protègent dans les temps difficiles »(1). Le producteur Didier Brunner, quant à lui, y voit « un film éminemment européen »(1). Ainsi, donc, il s’agit d’une légende bien de chez nous, dont nous avons seuls le secret, qui redonne de l’ambition au cinéma Français et Européen. On se remémorera que ce secteur subit de plein fouet la très forte concurrence du cinéma Hollywoodien… Dans cette réalisation, il n’y a pas d’effets spéciaux, juste de très belles images, dignes de vraies enluminures !

brendan 3.jpg

 

 

 

 

 

 brendan 2.jpg
 brendan 1.jpg

© Photos ci-dessus : Gebeka Films

 

Promenons-nous dans les bois, pendant que les Vikings n’y sont pas !

Brendan, un apprenti moine de 12 ans, est élevé au sein de l’Abbaye de Kells. Son rêve le plus cher : devenir enlumineur de manuscrits et particulièrement d’un livre religieux très rare, sous l’égide d’un maître de passage. Mais, l’abbaye est depuis toujours menacée par les Vikings… C’est pourquoi, Brendan se voit interdire le droit d’en franchir les murs (qui sont en construction). Il devra pourtant se rendre dans la forêt pour aller chercher les baies nécessaires à la fabrication d’une encre. Au cours de ce parcours initiatique, Brendan devra surmonter toutes ses peurs, affronter les esprits sylvestres. Il fait à cette occasion la rencontre d’une charmante petite fée qui le fait tourner en bourrique. Mais, attention, dans la noirceur de ces âges, les loups guettent ! On trouve réuni dans ce magnifique dessin animé toute la magie de l’art médiéval et des légendes irlandaises. Ce premier long métrage reste empreint du merveilleux et du symbolisme de la singularité européenne. Un peu à contre-courant tout cela, non ?

© Jean Dorval, le 8 mars 2009, pour LTC.

Les sites officiels de ses deux films :

http://wwws.warnerbros.fr/grantorino/

http://thesecretofkells.com/

Notes :

(1) Source : http://cineuropa.org/ffocus.aspx?lang=fr&documentID=8...