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21/07/2014

« ET L'EAU RECOUVRA LA BRAISE ! »

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© Photo ci-dessus : http://photos.linternaute.com/photo/1163016/1276401427/12...

 

L'eau est plus forte que la braise...

 

A la nuit tombée, rencontre d'une belle Demoiselle

En robe légère sur les bords de la Moselle

Cheveux noirs au vent

A sa suite, tel un disciple fervent...

 

Le regard songeur, partageur

Le cœur à la dérive

Ne masquant aucunement son coup d'œil ravageur

Elle promenait sa nonchalance sur ces rives

 

Dans ses yeux bleus vibrait déjà ma scie

Total reflet de sa féminité Lorraine

Elle venait de Nancy

Et de part ma plus belle plume, j'en ai fait ma Reine !

 

D'une simple œillade, la soie de ses joues rougissait

La lave jaillissait de mon âme

Mêlant nos souffles courts, l'allégresse nous unissait

La dévotion entretenait sa flamme

 

De tendresse ses courbes je pétrissais

Sous la voûte étoilée, le temps d'une révolution, je la découvrais

L'un et l'autre le printemps nous caressait

Dans le creux de ses mains, je sombrais dans le vrai

 

A ses oreilles parfumées, mon désir déposé

Fragrances extraordinaires faisant toucher le ciel

Signatures sur ses verts attraits apposées

Les saveurs de ses lèvres s'évaporaient en arc-en-ciel

 

Eros souriait à la vie

Et me faisait flancher le cœur

Sa Muse comblait toutes mes envies

Jet de dés sans promesse, ni rancœur

 

Dans la robe de sa nudité

Harmonieusement confondu

J'épousais l'eau et le feu avec lenteur, puis rapidité

Je goûtais le fruit défendu

 

Je voyais au travers de ses yeux...

 

Eros invoquait le spirituel

Son dessein fut de tout entier me livrer

Entretenant le rêve, il invitait au rituel

Il m'offrait sa fille enivrée

 

Comme une vague frémissante finissait d'onduler le plaisir

Au clair de ma plume, deux cygnes devenus muets, à nouveau détendus

Qui pour mieux vivre leur passion ont su se choisir

Au clair de ma plume, deux cygnes blancs, l'un en l'autre, fondus

 

Quand le jour vînt à pointer

L'ardeur des amants retombée, de bonheur maculée

Leur passion mutuellement partagée, dépointée

L'ivresse de la rivière contée par Ausone avait finalement vaincu la braise immaculée

 

Le chant du « Signe » pour seule œuvre

Ils s'enlacèrent sous l'emprise d'un ultime frisson

L'écho de leurs lèvres pour tout chef-d'œuvre

Ce frêle esquif se brisa à l'unisson

 

 

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© Photo ci-dessus : http://r-sistons.over-blog.com/categorie-10807617.html

 

Beaux oiseaux conjugués

L'insolence interrompît leurs charmes isolés

Beaux oiseaux évaporés, subjugués

Des courants contraires les ont emportés, immolés

 

Ils n'appartenaient à personne

Rien au monde ne les aurait fidélisés

Le son du corps depuis encore résonne

Rien au monde ne les aurait apprivoisés

 

La Demoiselle repartît dans la brume matinale, nue

Rassasiée, comme renée

Telle que je l'avais connue, en belle inconnue

Ephémère destiné !

 

Immuable souvenir, elle flottait de nouveau sur le temps

Le brouillard l'habillait, la rendait à la rue

Recouverte de rosée, elle disparut hors du temps

Aussi subitement, qu'elle m'était apparue

 

© Jean Dorval, le 21 janvier 2010, pour LTC Poésie.

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