05/03/2009
« VOUS AVEZ DIT GUEULE D’AMOUR ? COMME C’EST BIZARRE ! »
Curieusement, alors que la crise économique sévit partout en France, la richesse des sorties cinématographiques du moment prouve à contrario que pour le Grand Ecran tout va pour le mieux. Les gens auraient-ils besoin de s’évader afin d’oublier leurs soucis ? On n’en doute pas une seconde ! Et dans ce contexte de récession, on notera le retour très attendu de Mickey Rourke dans « The Wrestler » (drame, sortie nationale le 18 février 2009, Mars Distribution, USA, 1h45). Ce film réalisé et produit (pour la première fois) par Darren Aronofsky, avec l’aide de son fidèle producteur Scott Franklin, passionné de catch, nous offre un casting des plus prometteurs : Mickey Rourke (bien sûr), mais aussi la très sexy (et brune…) Marisa Tomei, Evan Rachel Wood, Mark Margolis, Todd Barry, Wass Stevens, Judah Friedlander, Ernest Miller, Dylan Keith, Summers, Tommy Farra… Et j’en passe !
Ce véritable plaidoyer pour les victimes de la vie relate l’histoire d’une émouvante gueule cassée : Randy Robinson, dit « The Ram » (traduisez « Le Bélier »), qui était une star du catch à la fin des années 80. Vingt ans plus tard, ce dernier ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier… Il est certes un « has been », mais un « has been » respecté, autant dans son milieu professionnel, que par son public qui l’adule encore et encore. Ce gars là n’a pas eu de chance dans l’existence, il est seul, fauché, brouillé avec sa fille unique dont il ne s’est jamais occupé, et donc incapable d'entretenir une relation durable en général ! En fait, il vit que pour le plaisir de voir continuer le spectacle du catch et sous les applaudissements de ses fans ! Mais, soudainement, il est foudroyé par une crise cardiaque après un match. Sa vie va soudainement basculer ! Son médecin lui explique qu'il doit abandonner le catch, sa passion, et surtout toute la batterie de « produits d’entretien » qui lui permettent d’avoir une superbe musculature (Mesdames, fermez les yeux, car ce gars là en jette un max !). Un combat de plus pourrait, même, lui être fatal ! Ainsi, contre son gré, Randy se range, travaille au rayon traiteur du supermarché où il est déjà employé, afin d’améliorer ses fins de mois difficiles. Il tente de renouer avec sa fille, mais sans résultat au début…
Dans la foulée, il débute une liaison avec « une strip-teaseuse vieillissante », mais toujours aussi « canon » (et un sifflement de plus, un, pour Marisa Tomei ! Car elle est vraiment trop « Waouh » !). Randy acceptera-t-il de passer de la lumière de la célébrité à l’ombre de l’oubli ? Vous l’avez déjà compris, la vie rangée ce n’est pas pour lui, car seul compte le catch et le Show… « The Wrestler » est tourné sans les habituels effets de style caractérisant jusqu'ici Darren Aronofsky. Le réalisateur nous surprend en tenant sa caméra à l'épaule, le plus simplement du monde, collant à son sujet et utilisant la technique du documentaire. Il exprime ainsi une œuvre réaliste, une volonté de filmer le vrai, loin des stéréotypes hollywoodiens, souvent surfaits. Il ne manquerait plus que le film soit tourné en noir et blanc pour que la perfection soit de ce monde, mais c’est déjà une autre histoire !
© Jean Dorval, le 04 mars 2009, pour LTC.
INFOS PLUS :
Les deux sites officiels du film :
http://www.thewrestlermovie.com/index.html
http://www.foxsearchlight.com/thewrestler/
15:31 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : the wrestler le film, mickey rourke, marisa tomei, darren aronofsky, cinéma, jean dorval, ltc | Facebook |