24/10/2009
LA GUERRE DES SEXES A DEBUTE !
« Manuel de guérilla à l’usage des femmes », un livre de Sylvie Brunel, publié chez Grasset & Fasquelle…
QUAND « LA TANDRESSE » DES FEMMES EST MISE A RUDE EPREUVE PAR LA FAUTE DE CERTAINS HOMMES…
Parce qu’il y a 4 femmes pour un homme au monde (dixit l’humoriste Patrick Timsit dans l’un de ses célèbres sketchs), les femmes souffrent d’office plus facilement de la solitude. Pour celles qui ont la « chance » de trouver un compagnon ou un mari, les choses ne sont pas pour autant facilitées. Elles ont de plus en plus le malheur d’être abandonnées dans la fleur de l’âge par ceux avec qui elles croyaient terminer leur Vie. Aussi, s’il ne faut pas généraliser ce type d’attitude à tous les hommes, cependant certains d’entre eux seraient bien inspirés de relire Madame de Sévigné qui écrivait toujours "TANDRESSE" avec le "A" d'Amour, plutôt qu'avec le "E" d'ennui... Cette magique entorse orthographique traduit un sentimentalisme réfléchi, un engagement, une preuve d'Amour au féminin consistant à vouloir vivre « tandrement » avec l’être aimé. Mais, malheureusement, l’Amour qui se doit d’être normalement un petit jardin secret à partager à deux et qui s’entretient tous les jours se meurt, disparaît faute de communication au sein des couples ! Nous sommes dans une véritable crise de l’affectif où la femme désormais se méfie de l’homme, et vice-versa. D’autant plus, quand elle a construit une famille, « sa patrie », et que son compagnon ou mari de longue date (ou non) s’en va pour voir ailleurs et plus jeune… Cette situation est d’autant plus dure pour elle que tout s’effondre brutalement. Il lui faut alors se reconstruire (ce qui est plus long pour les femmes que pour les hommes…) et apprendre à rentrer courageusement en solitude, passer le choc de la séparation brutale, surtout après 45 ans…
LE TEMOIGNAGE DE FLORENCE CIGLIA…
Voici le témoignage émouvant de Florence Ciglia : « Mon mari m’a abandonnée le 26/12/2006 avec nos 3 enfants au bout de 25 ans de vie commune et d’amour sans se retourner... La douleur est infinie et pour la vie ! Un désastre dans la famille et dans les cœurs des enfants. Hommes abandonnés ou femmes abandonnées, nous les victimes, nous vivons et subissons un vrai calvaire. Cet abandon si violent, nous plonge dans un immense désarroi au début qui fait de nous de pauvres victimes à maltraiter. Aucune envie de combat, juste l’envie de sauver notre famille et notre couple et notre Amour... Le tsunami émotionnel passé (3 ans minimum), nous laisse meurtri au plus profond à jamais. Cette semaine j’ai entendu une phrase terrible : « Ton mari t’a quitté ! C’est banal ! Tout le monde le fait aujourd’hui ! C’est la mode ! » « BANAL !!! » Ce mot résonne dans ma tête et dans mon cœur ! Un coup d’épée dans mes entrailles meurtries. Quelle est cette société qui banalise le divorce et encourage l’éclatement des familles ? Qui s’intéresse à la douleur des abandonnés ? Qui revendique la consolidation des couples et des familles ? Qui mesure les conséquences des actes de ceux qui abandonnent mari ou épouse et enfants ? Que devient le Bonheur ? »(1) C’est suite à ce type d’expérience vécue par de nombreuses femmes (dont elle) que Sylvie Brunel a décidé d’écrire son livre…
FAIRE FACE A LA DOULEUR INFINIE DE SE RETROUVER SEULE SANS SOLEIL…
Sylvie Brunel justifie ainsi l’écriture de son livre : « J’ai décidé d’écrire ce livre pour toutes les femmes qui connaissent la douleur infinie de voir se détourner celui avec lequel elles croyaient avoir bâti une vie. Pour toutes mes consœurs qui entrent dans la solitude à reculons et doivent se reconstruire. Je l’ai écrit parce que nous sommes des millions de femmes à mi-vie, maltraitées non par la nature mais par une société qui glorifie la jeunesse et encourage l’irresponsabilité des hommes. Celui qui a partagé ma vie pendant trente ans s’appelle Eric Besson. Transfuge politique et transfuge amoureux, il fut par tempérament l’homme des ruptures assumées. Nous sommes désormais séparés. Aujourd’hui, nous, les femmes, devons relever la tête et prendre le mors aux dents. L’avenir nous appartient. Manuel de guérilla... »(1)
« FAITES L’AMOUR… PAS LA GUERILLA ! »
Voilà, une situation de guerre civile affective entre les sexes qui fait froid dans le dos surtout dans une période où de plus en plus de choses séparent les hommes et les femmes. « Guérilla » pour la survie, on l’a bien compris… On peut alors se demander avec un peu de recul où sont passées les bonnes vieilles réconciliations sur l’oreiller ? Et pourquoi, on n’applique pas finalement dans ce monde de folie les slogans les plus censés : « Faites l’Amour… pas la guér(illa). » Les hommes n’étant pas tous mauvais par essence, Mesdames, au même titre que toutes les femmes ne sont pas parfaites, il vous reste donc encore de belles et vertes années, même après 45 ans… Le charme est éternel (comme les diamants), il faut juste savoir le cultiver. Cela passe nécessairement par un travail sur soi-même. Il est important aussi de retrouver confiance en vous (vous remettre en question, par la même, car il n’est pas seulement parti pour trouver « plus jeune ») et découvrir enfin l’âme sœur, celui qui vous fera craquer et avec qui vous terminerez vraiment vos vieux jours… Courage et ne fuyez pas devant cette épreuve de vie que même vos mères et grands-mères ont connu ! Il faut apprendre à pardonner pour se refaire moralement et physiquement. Ne vous vengez pas sur le premier mec qui vous draguera, car il n’est pas responsable de votre passé, ni de votre passif, et encore moins, des actes irresponsables d’autres hommes. Il faut être prudente, se préserver, mais pas devenir parano. C'est seulement au travers d'un regard neuf que la paix sera la plus grande victoire de la femme… mais aussi de l’homme, et ce, pour mieux se retrouver en couple et bien sûr s’aimer !
© Jean Dorval, le 23 octobre 2009, pour LTC Lecture.
Source documentaire :
(1) http://www.cawa.fr/manuel-de-guerilla-a-l-usage-des-femmes-de-sylvie-brunel-article003232.html