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22/12/2009

MAXIME BUCCIARELLI : UN POETE QUI A PLUS D'UNE CARTE POSTALE DANS SES MANCHES...

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Maxime Bucciarelli vous êtes un messin de 61 ans, marié, avec deux enfants, chargé d'études en urbanisme à la DDE de la Moselle. A vos heures perdues, depuis votre plus jeune âge, vous avez une passion pour la collection de cartes postales. Pour ce faire, vous chinez dans toutes les brocantes de Lorraine, avec une affection particulière pour la vigne et les vins de la Moselle, ainsi que les vieux quartiers de Metz. Vous n'hésitez pas dans le cadre de vos recherches à faire appel à vos amis collectionneurs, et ils sont nombreux ! Spécialiste des bons vins de France et de Navarre (mais aussi des Pays du pourtour méditerranéen et des Nouveaux Mondes), grâce à un palais hors du commun, vous êtes devenu expert auprès de l'INAO (l'Institut National des Appellations d'Origine) pour la promotion des Vins de Moselle en AOC. Une distinction qui correspond au sommet de la hiérarchie des vins. Membre des « Chevaliers de Bacchus » - un club messin de dégustation de vins (créé en 1982) dont vous êtes le Président (depuis 1988) - vous exercez d'excellentes critiques viticoles que l'on peut retrouver sur Internet sur le site http://club.amis.vin.free.fr/les_clubsMaxime.htm. Pour faire partager votre violon d'Ingres, vous donnez aussi des conférences sur l'œnologie (durant deux ans à la MCL du Port Saint-Marcel de Metz, et actuellement, à la MJC Metz Sud). Comme les vins n'ont plus de secret pour vous, en 2006 vous publiez aux Editions Serge Domini (dont le siège social est à Vaux en Moselle) le livre « Histoire des vins en Moselle, des origines à nos jours ». vins moselle.jpgVous y conjuguez avec bonheur cartes postales et récits. Dans un autre registre, vous avez déjà fait éditer (toujours aux Editions Serge Domini) « Une promenade à Metz à travers un siècle de commerces » (soit de 1890 à 1976). Un bouquin unique, de très belle facture, dans lequel, vous invitez à la découverte des rues et quartiers de la capitale régionale à travers une splendide rétrospective, faite à partir, là aussi, de votre collection de... cartes postales. « L'Âme » d'un siècle de l'activité économique de nos commerçants est ainsi retracée. Le tout est accompagné de témoignages poignants de vieilles familles qui ont marqué la vie économique locale durablement, tels les Masius (pharmaciens), les Baumgarten (des Ameublements Saint-Louis), François Even (de la librairie Paul Even), les Steinhoff (sandwicherie), les Ortiz (les créateurs géniaux des Glaces Miko), les bouchers-charcutiers Humbert et Heitzmann (Le Veau d'Or), les pâtissiers Bourguignon et Lemoy (ce dernier étant champion du monde de sculpture sur glace), etc. Une promenade à Metz à travers un siècle de commerces.jpgEn clair, une époque révolue pour certains qui ont cessé leur activité. Mais, pour d'autres une très belle vitalité qui continue à faire battre le pouls de la Cité au travers de générations qui perdurent... Ces portraits de vie ne vous laissent pas indifférent, vous le poète des cartes postales, où sont inscrits tant de petits mots qui deviennent sous votre plume des preuves d'un passé que vous savez ressusciter pour l'Eternité...

 

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© Photo ci-dessus (Maxime Bucciarelli) : Le Journal « LA SEMAINE »

logo la semaine.fr

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  • - 1) LTC : Maxime, aujourd'hui, vous êtes venu parler de votre dernier livre (toujours publié chez Serge Domini). Vous en avez assuré la promo à la Librairie Hisler-Even de Metz, samedi 19 décembre dernier. Il s'intitule «Les quartiers de Metz». Ce très bel ouvrage promène le lecteur dans les rues des anciennes communes qui ont fusionné avec Metz et qui sont devenues ses quartiers. Pouvez-vous nous en expliquer le contenu plus précisément et nous dire pourquoi vous avez choisi d'évoquer avec tendresse la mémoire de hauts lieux tels que Magny, Le Sablon, Plantières, Queuleu, Devant-lès-Ponts, Vallières, Borny et le Fort Moselle ?
  • - MB : Mon épouse est originaire du Sablon, un quartier que j'ai également habité. Je me suis marié à Devant-lès-Ponts où nous avons résidé et eu deux enfants. Ma tante à laquelle je rends souvent visite est de Plantières-Queuleu, et je travaille depuis 42 ans au Fort Moselle (après des études de trois ans au Centre d'apprentissage Cormontaigne). Désormais, j'habite à Magny et j'ai des amis à Vallières. Autant, vous dire que je connais tous ces lieux sur le bout des doigts. Aussi, je débute mon livre en sortant tout simplement de chez moi et commence ma balade en me laissant guider par mes souvenirs, en déroulant petit à petit sous mes pieds ces quartiers au travers de cartes postales, qui sont les meilleurs témoins de la vie qui passe, de la vie d'antan. Alors, pourquoi avoir fait ce livre ? Et bien, tout bonnement, car cela n'a jamais été réalisé ! De plus, je collectionne affectueusement les cartes postales de tous ces quartiers où j'ai vécu. C'était l'occasion de les faire connaître avec un regard neuf.

 

  • - 2) LTC : Pouvez-vous brièvement nous expliquer l'évolution historique et urbanistique d'un de vos quartiers préférés de Metz et dont vous parlez dans ce livre ?
  • - MB : J'ai une petite préférence pour Magny, car ce quartier est quasiment préservé, intact. Il reste un village dans la ville. La preuve ? Il y a encore une exploitation agricole en son centre. De plus, le passé de Magny traverse les âges grâce à ses pépinières et à son vignoble bien connu des «Aubins de Magny». Enfin, il y subsiste le fameux Moulin de Magny, au bord de la Seille, qui est devenu le siège de la Fédération des Pêcheurs de la Moselle.

 

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© Photo ci-dessus : lorrainedecoeur.com

  • - 3) LTC : D'où vous vient cette passion pour les cartes postales, les vins, et les vieux commerces et quartiers de Metz ?
  • - MB : Ayant fait des études d'architecture, et mon apprentissage chez Robert Ochs (un célèbre architecte messin dont une salle porte le nom aux Trinitaires), je m'intéresse naturellement au patrimoine architectural et à l'Histoire passionnante de la Ville de Metz (les invasions répétées, l'Austrasie dont elle fut la capitale, etc.). A ce propos, j'ai vu avec regret Metz changer radicalement, avec notamment la disparition de vieux quartiers tels Chambière et le Pontiffroy. En ce qui concerne le vin, cela remonte à la naissance de mon fils en 1982 (un millésime exceptionnel !). J'ai voulu en savoir plus à ce sujet, et au fil des bonnes rencontres, je me suis pris d'Amour pour les vins et j'ai adhéré au Club des Chevaliers de Bacchus en 1984. J'ai également eu la chance de sympathiser avec le meilleur vigneron de Moselle, Pascal Oury, qui a une excellente production (les fameuses Cuvées Henri II et Fabert). Cet artiste du paysage qui est adepte de la méthode champenoise pour ses vignes m'a donné l'envie d'en savoir un peu plus sur les vins de Moselle. En ce qui concerne les vins du Monde, mes origines italiennes m'ont amené à vouloir faire connaissance avec d'autres vins et à pouvoir en parler.

© Photo ci-dessus :

http://www.chateau-ausone-saint-emilion.com/fr/presentation.php

  • - 4) LTC : Avec son hymne «Mosella», le poète romain Ausone fut l'un des premiers à louer les attraits des vins de la Vallée de la Moselle. Qu'est-ce que cela représente pour vous qui adorez l'Histoire et le Vin ?
  • - MB : Ausone, poète et consul romain, était propriétaire d'un domaine de 250 hectares à Saint-Emilion près de Bordeaux. Il y possédait le célèbre Grand Cru, aujourd'hui mondialement recherché, le «Château Ausone», mais... il a surtout vanté le vignoble Mosellan... Ses termes en disent long : «Fleuve riche en coteaux que parfume Bacchus». Pour moi, c'est tout dire sur l'importance du Vignoble Mosellan à cette époque!

  • - 5) LTC : Quel(s) vin(s) conseillez-vous cette année à nos lecteurs? Et avec quel(s) plat(s) ?
  • - MB : Avec une potée lorraine, je vous conseille un bon Pinot Noir (soit un Château de Vaux ou un Oury-Schreiber de Vezon). En Grand Cru classé, je vous propose en accompagnement d'un délicieux Ris de Veau, un Bordeaux classique, pas trop puissant : un «SOCIANDO-MALLET» 2006, par exemple. Et puisque nous sommes en période de fêtes de fin d'année, je conseille de servir avec un gibier (chevreuil ou sanglier), un Lalande de Pomerol «Château La Fleur de Bouard, » (année 2006).

 

  • - 6) LTC : Pour terminer, avez-vous un autre projet d'ouvrage en cours ou à venir ?
  • - MB : Oui, j'ai un ouvrage en cours qui est annoncé, il s'intitulera «Metz, un siècle de commerces, tome II», toujours chez Serge Domini.

 

© Propos recueillis par Jean Dorval, pour LTC Lectures.


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Voici deux extraits du très bel ouvrage "Les quartiers de Metz"...

Autour de la Route de Lorry...

 

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Page 133 - 1903. Splendide vue de la Gare de Devant-lès-Ponts, avec tramway et chasseur. C'est la première vraie gare de Metz. Aujourd'hui, ce qu'il en reste rue Périgot n'est plus qu'un vague souvenir.

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Page 135 - 1904. 24 route de Lorry. La Brasserie Lorraine. Aujourd'hui, il n'en reste plus que le bâtiment où se trouvaient les bureaux de la brasserie. C'est devenu le laboratoire d'analyses médicales Christine Scheppler.

 

Crédit photos (pour les deux cartes postales ci-dessus) :

© Serge Domini Editeur et Maxime Bucciarelli

Avec l'aimable autorisation de l'auteur.