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13/05/2010

LTC LIVE ET LE CDNTL SONT DANS "LA CHAMBRE D'ISABELLA"...


Centre Dramatique Thionville Lorraine

 



LA CHAMBRE D’ISABELLA
Jan Lauwers & Needcompany


Un spectacle DANSE / THEATRE / MUSIQUE proposé par l'Arsenal - EPCC Metz en Scènes
Jeudi 27 mai 2010 – 20h30
Vendredi 28 mai 2010 – 20h30
Grande Salle de l'Arsenal


La chambre d'Isabella © Eveline Vanassche


Succès mondial depuis sa création en 2004, "La chambre d’Isabella", théâtre contemporain aux allures de comédie musicale, est un spectacle explosif où s’entremêlent la narration, le chant, la musique et la danse.

"La chambre d’Isabella" renferme un secret. Elle est le lieu du mensonge qui prélude à sa vie. Ce mensonge est une image, une image exotique, l’image d’un prince du désert. Isabella est la fille d’un prince du désert qui a disparu lors d’une expédition. C’est ainsi que commence le récit de la vie d’Isabella. Rapidement, pourtant, il s’avère que derrière cette histoire se cache une vérité terrible, indicible.

Neuf interprètes révèlent peu à peu le secret de cette chambre d'Isabella, remplie d’objets anthropologiques et ethnologiques. Le personnage central est interprété par l'immense actrice Viviane De Muynck. Avec "La chambre d’Isabella", Jan Lauwers met en scène un spectacle mêlant subtilement danse, chant et  théâtre, qui reste en mémoire, au-delà de sa fin, comme une ombre blanche, et qui transporte le spectateur, bien au-delà de la salle de spectacles.

A l'occasion de ce spectacle-événement, le CDN de Thionville-Lorraine met en place des bus au départ de Thionville. Il reste de la place dans le bus de vendredi 28 mai : profitez-en !
La réservation est indispensable. Elle peut se faire par téléphone au + 33 (0)3 82 82 14 92, par mail infos@cdtl.fr, et en nos bureaux au 15 route de Manom à Thionville.
La participation au transport est de 1 € pour les abonnés, 2 € pour les étudiants/scolaires hors abonnement, 3 € pour les individuels adultes hors abonnement.
Pour nos abonnés, le spectacle bénéfcie du tarif spectacle supplémentaire à 9 € . Hors abonnement, les spectateurs du CDN peuvent bénéficier du tarif réduit à l'Arsenal. Nous contacter.

Plus d'infos sur La Chambre d'Isabella ici.
Accédez directement à la billetterie en ligne pour La Chambre d'Isabella.

Renseignements : + 33 (0)3 82 82 14 92, infos@cdtl.fr, www.cdtl.fr



UN ENTRETIEN AVEC… Jan Lauwers

Alors que la Trilogie ne pourra pas être donnée dans son intégralité pour des raisons de distribution, c’est finalement sa première partie, "La chambre d’Isabella", qui a été choisie pour être présentée au public de l’Arsenal. Jan Lauwers, metteur en scène et fondateur de la très prestigieuse Needcompany, nous dit tout - ou presque - sur cette pièce, ovationnée au Festival d’Avignon dès sa création en 2004.

Pourquoi avoir conservé La chambre d’Isabella et non une autre des trois pièces ?
C’est toujours bien de commencer avec la première des trois pièces (chronologiquement), et personnellement, je considère que c’est un bon départ.

Les interprètes de la Needcompany ne sont pas uniquement danseurs, mais également comédiens, chanteurs, musiciens, co-réalisateurs… Sur quels critères les choisissez-vous?
C’est un travail qui prend énormément de temps. Techniquement et artistiquement, ils doivent être très qualifiés, et ils doivent parler trois langues (leur langue d’origine et si possible anglais et français). Mais je ne me limite pas à cela. Ils doivent faire le choix de rejoindre la Needcompany, et se mélanger aux autres sans problème. Je rencontre les gens, nous organisons des auditions, mais surtout, nous faisons connaissance. Je prends donc beaucoup de temps avant de travailler avec quelqu’un. On se rencontre, il vient nous voir travailler, on se revoit de temps en temps… C’est avant tout une question de feeling, c’est très important. Car j’écris les textes en fonction des acteurs, et non l’inverse. Il me faut donc impérativement les acteurs pour commencer à écrire. Par exemple, j’ai écrit le rôle principal de la pièce pour Viviane De Muynck. C’est elle qui m’a inspiré Isabella.

Comment exercez-vous votre rôle de chef d’orchestre au sein d’une troupe aussi polyvalente ?
C’est un travail conséquent qui se réalise en plusieurs phases. Il y a la phase d’écriture où je suis seul, puis vient le moment du travail en groupe. Il y a une différence entre le travail de compositeur, à l’écrit, seul, et le travail sur la chorégraphie où tout le monde travaille ensemble. Puis je prends les décisions finales, sur ce que l’on garde ou non.

Lorsque vous arrivez sur scène, vous expliquez au public que "La chambre d’Isabella" est inspirée d’une histoire réelle. Pourquoi faire le choix de jouer sur la frontière entre réel et fiction ?
Dans l’art du XXe siècle, le contenu artistique s’est quelque peu perdu. Au XIXe siècle, on travaillait pour Dieu ou pour un Roi. Michel-Ange a conçu la Pietà pour le Pape. L’artiste travaille avec des formes. Au XXe on cherche du contenu parce que Dieu est mort. On commence à faire des investigations sur soi-même. J’observe ce qui m’entoure, je suis comme une éponge. Il y a toujours la vie privée et la société, j’essaye de créer une relation dialectique avec la société, car je considère que l’art pour l’art est inutile. J’essaie de parler de moi-même, de trouver les grandes histoires en partant du personnel. J’écris sur la peau des acteurs mais la peau des acteurs c’est la peau du monde.

Dans la pièce, où se situe cette frontière ? À partir de quel moment le réel laisse t-il place à la fiction ?
C’est très difficile à dire. Toutes les petites histoires de la pièce sont vraies. Certaines sont incroyables, mais vraies. La fiction, c’est surtout Isabella, qui n’existe pas. Je voulais écrire ce rôle pour Viviane De Muynck, c’est mon "Zorba le grec" féminin. Après six ans, je peux dire qu’Isabella est un grand rôle pour une grande comédienne.

L’aventure de la création a commencé à Avignon en 2004, où "La chambre d’Isabella" a fait un triomphe. Aujourd’hui, nous sommes en 2010. Votre regard sur la pièce a t-il évolué ?
Pas vraiment. J’aime beaucoup ce spectacle. Il n’a absolument pas perdu son poids. Chaque fois qu’on le joue après six ans, c’est toujours avec la même motivation. Il y a un contact fou avec le public, c’est agréable à chaque fois. Les personnages étaient vrais dès le début, mais ils le sont de plus en plus avec le temps.

Les deux autres pièces apportent-elles un éclairage particulier sur la première partie de la Trilogie ?
Elles sont liées par le fait qu’il s’agit du même ensemble et du même compositeur, et par le contenu car elles parlent toutes trois de chagrin et d’humanité. Mais les trois pièces sont autonomes.

Que signifie le sous-titre de la pièce (« Souris et sois gentil avec l’inconnu »)?
L’angoisse est énorme au sein de notre société. Ce sous-titre est là pour rappeler qu’il faut aimer ce que l’on ne connaît pas, ne surtout pas en avoir peur. Le vrai contenu de l’art, c’est de ne pas avoir peur de la liberté.

Comment définiriez-vous le spectacle au public ?
C’est avant tout du théâtre classique. Un texte dit par un acteur sur scène, qui sait qu’il est regardé par un public. On ajoute la danse pour avoir différentes sources d’énergies. Mais je ne suis absolument pas chorégraphe. Je suis metteur en scène et écrivain.

Pourquoi faut-il aller voir "La chambre d’Isabella" ?
Parce que c’est le meilleur spectacle de ces dix dernières années en Europe, parce qu’en le voyant, les gens sont très émus, et pour voir l’énorme actrice qu’est Viviane. Ne serait-ce que pour elle, cela en vaut la peine.

Quels sont vos projets en cours ?
Nous sommes en train de préparer un long-métrage, un film d’action policier sur la compagnie. Nous en sommes au stade de l’écriture, il sera filmé fin 2011, début 2012 avec toute la troupe. Nous avons deux créations qui viennent de sortir en février, et nous travaillons d’ores et déjà sur deux nouvelles créations.



 

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