Fleur de Cannelier (1)

 

À Mélanie Laurent, actrice, réalisatrice et chanteuse

 

Glisser le long

De ta terrasse

Bondir soudainement

Par Grand-Froid

Un Soir de Décembre

Dans tes Bras

M’enrouler

Autour de ta Maison

Puis m’endormir

Comme un Chat en boule

Sur l’Aura de ton Temps

 

Sans Hésitations

Le Moment

De Créer à Deux

Est venu

 

Il Nous faut

Oser l’Impossible

Déranger l’Ordre Universel

Jouer et Rejouer sans Partage

Le Refrain de l’Intime

 

Je plonge dans tes Bras

Cernés de Bracelets

Le Parfum de ta Robe

Me fait Divaguer

 

Je suis venu Tout te Dire

Mes mains

Tissent le Soleil

De tes Cheveux

 

Tu serres

La Fleur de Cannelier

Que je t’ai offerte

Contre Toi

 

Icône de mes Rêves

Tu Flottes dans les Airs

Tu Ondules sous la Bise

Comme un Champ-de-Blé mûr

Et je ne peux me soustraire

À tes Charmes-Pailletés

 

Ton Rire

À mes oreilles

Comme

Du Cristal-de-Bohême

Que l’on fait Chanter

Au Doigt et à l’Œil

Me dévore

Attise le Prisme de mon Héroïsme

 

Je monte au Firmament

Au Son de ta Harpe-Pincée

Le Miel de ta Lune

Coule, s’Écoule et Roule

 

Je remonte ta Jarretière

Je mords tes Raisins Bipolaires

À belles-dents

Souvenance et Plaisir Solaires

 

L’Un contre l’Autre

L’hiver Nous tient chaud

Et je gagne ton Beau-Sud

 

Viens t’Abriter contre moi

À l’Ombre

De ce Rocher-Millénaire

Je t’y montrerai

Les Premières-Lueurs

De la Nuit qui Pointe

 

Dans les Récifs-boisés

Où je m’échoue

Dans la Pénombre

Tu Exaltes mon Désir

À Contretemps

 

Cupidon-doré

Doublant la Dose de Poison-Vital

Dans mes Veines

M’Illumine d’Espoir

 

Ô Satin-clair

Fioles d’Orientales-Onctions

Tu noies mes Sens

Dans ta Flamme-Vierge

 

Je parcours le Calme-Sauvage

De tes Cheveux-Défaits

Et fais pour Toi

Le Serment de la Glace et du Feu

 

Je suis la Digue-rompue

Déferlant, Profanant ton Territoire-Sacré

De Feux Follets en Ultraviolets

Chevauchant les Plaines de ton Innocence

 

Ne t’en va pas

Ô Nymphe-Eclose

Ton Corps-Blanc

Ton Corps-Beau

Ton Corps-Nu

À l’Heure-Violette

À l’Heure-Tardive

Se Soumet, se Dessous-Met

Quand les Yeux et l’Echine

Se rejoignent

Alors, je te Ravive ma Convive

 

Tes Bas mis à Bas

Ton Soutien-Gorge en Bataille

Avant la Bataille

Ton Corset Évanoui

Ta Chemise-Céleste Dévêtue

Me déconcertent

 

Mon Cercle-Embrasé

Aux Derniers-Rayons

De l’Astre d’en Haut

Je suis le Visiteur-Imprévu, Prévu

Jamais Rassasié

 

Mes Mains entre tes Deux-Rives

Diseuses de Bonne-Aventure

Pétrissent tes Maux-Dits

Je te dispense un Baiser-Protecteur

Suspendu à ta Houle-Vive

 

Mes lèvres

Suivent les Pointillés

De ta Vision-3D

Métal-Hurlant

Incarné de Merveilleux

 

Je Remonte

L’Horloge de ta Transe

Ton Bassin

Me baigne aux Limites

Ta Jeunesse-Papillons

Comme une Eau-Courante

J’y Pique

En Tourbillons

 

Au Chaleureux-Refrain

D’une Lampe-à-huile

Nos Visages en Sueur-Câline luisent

Entre Clameurs-Vives

Amères et Pacifiques

Impatientes et Sublimes

Soumettant la Vie d’Importance

En toute en Délivrance

 

Le Voile de ton Désir

Me Découvre et me Couvre

Dévoile à Ravir

Tes Longs-Cheveux

Sur lesquels

Accourt ma Complainte

 

Ô Voix Charmante

Courant d’Air Show

S’égrenant dans le Ciel

Comme une Oraison

À Raison

Tu Attires la Pluie

Rafraîchissante

Tant Tu as Chaud

 

L’Audace d’un Instant

De Faiblesse-Parfaite

Me rappelle

Qu’en entendant la Clé

Ouvrant ton Cœur

Ô Fleur de Cannelier

Tu m’as poussé

y entrer

Comme Inspiré

Aspiré !

 

© Jean DORVAL, le 04 mars 2018, pour LTC Poésie

 

Notes : (1) D’après les chansons Midnight du groupe Texas et Voler de nuit de Calogero ; et le recueil de poésie La Terre Vaine et autres poèmes de Thomas Stearns Eliot