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08/12/2009

LES HISTOIRES D’AMOUR (capitalistiques) FINISSENT MAL EN GéNéRAL…

 

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« Capitalisme : Une Histoire d’Amour » (titre original : "Capitalism : A Love Story"), un documentaire politico-économique et social, américain, d’une durée de 2h07, a été réalisé, scénarisé et écrit par Michael Moore. Ce grand bonhomme a produit cette excellente toile revendicative en collaboration avec Kathleen Glynn. Michael Moore dans ce long métrage examine à la loupe, avec un œil à la fois humain pour les humbles et sévère envers les profiteurs - comme il l'a fait il y a vingt ans avec « Roger and Me » - les méfaits de l’ultralibéralisme, le démantèlement organisé de l’outil de production américain pour faire « place » à de « nouvelles valeurs » fondées sur le « tout crédit », le matérialisme outrancier et le non-respect de l’Environnement. Il compare à juste titre ces décisions égoïstes des nantis au mal le plus extrême, au diable. L'impact des politiques économiques sauvages menées principalement sous Reagan et Bush Junior (mais aussi sous Bush père et Clinton, mais il ne dit pas…), sous l’influence des lobbies des grosses entreprises américaines (qui étendent au travers le Monde leurs méfaits socio-économiques, broyeurs d’écosystèmes), est indéniablement pervers et nocif. Ces exploiteurs sans scrupules pourrissent la vie des simples travailleurs (considérés comme du matériel) en organisant méthodiquement, inhumainement et légalement (avec l’aval du Système et grâce à des Lois abusives…) leur faillite personnelle, en leurs  faisant prendre des crédits à taux usuriers et non fixes. Tous ces gens se sont retrouvés à la rue, ruinés, sans que cela ne provoque d'états d’âme dans une classe dirigeante aux ordres des vendeurs de misère. Michael Moore dénonce aussi dans ce brûlot anticapitaliste (mais, qu’on se rassure le communisme mortifère n’est pas plus à glorifier…) les liens unissant de nombreux banquiers au pouvoir en place, en abordant le plan de relance de l'économie qui a coûté plusieurs milliards aux contribuables de son pays. Au nom du Peuple Américain souverain, il va même jusqu’à simuler l’arrestation de ces coupables-profiteurs (protégés par la nomenklatura systèmisante) et tenter de leur demander le remboursement du produit de leur racket… Michael se sert de son bagou jusqu’au bout, en entourant les sièges sociaux luxueux et flambants neufs de ces grands trusts planétaires de bandes plastiques jaunes avec marquage noir, utilisées par la Police américaine, délimitant les scènes de crimes Outre-Atlantique : « crime scene do not cross ». Enfin, à travers l'exemple d'entreprises coopératives, de familles expropriées ou de celui de travailleurs de Chicago ayant occupé leur usine afin d'être payés de leur dû, Moore révèle à la face du Monde que l'amour que les Américains ont toujours porté à leur système économique est mort. Des millions de nouveaux pauvres qui viennent s’ajouter aux millions de pauvres déjà existants deviennent de fait des contestataires, prêts à tout pour être respectés par les élites. Cela sent l’insurrection permanente ! Michael balance à froid ce qui ne va pas aux States (et ça fait mal !) et contribue, ainsi, par des notes d’humour (noire…) à faire passer son message dénonciateur d’inégalités, jusqu’à payer de sa personne tout au long du film. Cette honteuse situation américaine organisée grandeur « pas Nature » a contaminé la France, l’Occident, toute l’Humanité. C’est ce qu’on appelle « La Crise ». A chaque fois que les Grands de ce Monde toussent et se réunissent, ou qu’explose une bulle financière, les Altermondialistes tirent la sonnette d’alarme. A bon entendeur salut !

© Jean Dorval pour LTC Kinéma.

 

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