Une Semaine-sur-Deux (1)

 

Une Semaine-sur-Deux

Angèle débarque dans sa Vie

Comme on entre sur Scène

Par une Porte de Saloon

Aller-et-Retour

Auréolée de Lumière

Pleine-de-Vie

D'Humour et de Tendresse

 

Elle en Disparaît

Aussi vite qu'Elle y Apparaît

Telle une Star

Qui quitterait son meilleur-Fan

S'en retournant

Sans se retourner dans L’Ombre

 

A chaque Fois

Il a l'Impression

De ne pas avoir eu le Temps

De lui exprimer tout l’Amour

Qu’il Ressent depuis sa Naissance

 

Entre-deux-Coups de Téléphone

Une Semaine-sur-Deux

Et la moitié des Vacances-Scolaires

Il est le Gardien de l’Infante

 

Angèle lui Manque

Avant de Venir chez lui

Quand Elle est là

(Car il sait qu'Elle va repartir)

Et dès qu'Elle est partie

 

Il Aimerait arrêter le Temps

La Garder à ses Côtés

Pour la voir (aussi) un peu Grandir

 

Elle est Constamment

Près de lui par la Pensée

Et à la Fois Absente

Les murs de son Appartement

Résonnent encore de ses Rires

 

Il a raté une bonne-Partie

Du Film de sa Vie

Il a un Grand-Vide en lui

Qui ne se comblera Jamais

Véritable Injustice-affective

 

Elle est encore si Petite

Qu’à chaque Départ

Resurgit le Refrain

De la Désespérance

 

PERD à Distance, à Moitié

Mais au Bout-du-Compte

PERD tout de Même

Envers et contre Tous

 

Angèle

Lui donne l'Exemple

Par son Courage

Pour Elle

Il doit (ré)Apprendre à Vivre à 100%

Comme un Super-Héros

Ayant perdu ses Pouvoirs

Mais qui n’a pas le Droit de le Dire

Prêt à sortir de son Placard à la Demande

Comme d’un Coffre à Jouets

 

© Jean DORVAL, le 19 janvier 2020

Pour LTC POésie

 

(1) D’après l’album Nocturne du groupe Wild Nothing, et dont la chanson Paradise ; et le Live Wild Nothing - Full Performance (Live on KEXP)