21/06/2012
LES BEST OF JD : « KEL TALENT ! »
Auteur-compositeur-interprète et guitariste, KEL était en concert intimiste devant une quarantaine de personnes à Metz, le 4 juin dernier, à 20h30, à la salle de spectacle « Le Relai » de la MCL, qui comme l’indique son nom, était un ancien relai du XVIIIe Siècle, connu, notamment, pour sa magnifique cheminée...
UNE CARRIERE DEJA BIEN REMPLIE…
Originaire de Metz, Kel a commencé à faire de la musique en 1985, mais débute sa carrière dans les années 90, comme bassiste et chanteur dans des groupes punk et new-wave. Puis, il devient musicien professionnel et part intégrer une formation qui se produit dans les Grands Hôtels, les Clubs de Jazz et sur les bateaux de croisière, en Suède, Norvège, Danemark, à Chypre, au Groenland, aux Iles Canaries, etc. Pendant sept ans, il va apprendre toutes les ficelles du métier. De retour dans l’Hexagone, il explore la composition musicale et joue dans de nombreux bands. Rock, pop, blues, world music et reggae, rien ne lui échappe ! Il accompagne même à la basse des chanteurs français, des orchestres de variété, et enregistre plusieurs CDs avec eux. Puis, en pleine maturité musicale, il devient co-fondateur du groupe « Travel », avec lequel il enregistre un CD. En parallèle, dès 1995, toujours aussi avide d’apprendre, Kel fait l'apprentissage d’un autre métier, grâce auquel il commence à se sédentariser… Il monte son propre studio d’enregistrement et de « mastering ». Il se spécialise, alors, dans le montage sur « direct to disk », l’arrangement et l’habillage musical. Dès 1999, l’envie de faire un projet perso va se faire sentir... Aussi, en 2002, il vole, enfin, de ses propres ailes et sort son premier album. Il l’intitule « Ombres ». Il est produit (comme tous ses futurs albums) par le Record Label Indépendant, Maya Record, Editions Ressource Musiques. Entre 2003 et 2006, Kel est accompagné de trois musiciens et effectue plus de 100 concerts dans toute la France.
KEL SPECIAL GUEST STAR D’ALAIN CHAMFORT.
En novembre 2004, la notoriété venant, Kel fait la première partie d'Alain Chamfort à la Passerelle de Florange, en Moselle. Puis début 2006, il s’associe à la musicienne et chanteuse, Camille Lebourg, avec laquelle il commence à tourner en duo. Camille qui a sorti, entre autres, un CD quatre titres baptisé « Miss Guinguette ». Ils font ensemble dans la foulée appel à un metteur en scène et entrent en résidence à la MJC Pichon de Nancy afin d’écrire un spectacle.
En mai 2006, Kel assure la première partie de la chanteuse (mais aussi actrice) Sandrine Kiberlain au Festival de Chanson « Essey Chantant », organisé par la ville d’Essey-lès-Nancy, en Meurthe-et-Moselle. Puis, il rencontre Didier Begon, le musicien de la chanteuse Juliette, récompensée aux Victoires de la Musique 2006. Didier, grand créatif, s’investit dans le projet scénique et le deuxième album de Kel, « Les Gens », dont ce dernier vient de terminer l’écriture. Benjamen Cahen, contrebasse et chant, les rejoint ensuite. En septembre 2006, Kel débute l’important travail d’arrangement et d’enregistrement de l’album « Les Gens », avec la participation d’Olivier Baldissera, de Patrice Hue, de Jeff Gautier et de Sacha. Ce nouvel opus sort dans les bacs en Juin 2007. S’ensuivent de nombreux concerts en France. KEL assure, en février 2007, la première partie de Jacques Higelin (à la Passerelle de Florange). En mars 2008, il reçoit le Prix de la Création au Tremplin de la Chanson Française de Nancy. Enfin, le 02 août 2008, il fait la première partie de Pierre Perret, en concert à la Pépinière dans le cadre des « Nuits de Stan ».
Actuellement, KEL planche sur son troisième CD…
KEL LIVE : LE SON DU CHARME, LA VOIX D’UNE NOTE D’AMOUR !
Sourire charmeur, plutôt beau gosse, voix suave, délicatement rauque à la Gérard de Palmas, Kel est naturel à la vie comme à la scène. Ce grand cœur brisé capte son public, du début jusqu’à la fin de son récital, l’embarquant dans un voyage poétique au clair de lune, bercé de poussière de constellation. Chansons dédiées aux prénoms de femmes aimées, rimes caressant le paysage sublimé féminin… Sa quête de l’Amour n’a jamais de fin « comme un train pris au hasard ». Ce grand sensible a toujours le doigt sur sa guitare et laisse s’envoler sa prose chantée, dédiée à la Muse. Une Muse qui porte des prénoms différents, mais qui en fait un homme amoureux de LA Femme au sens large : « l’Amour se laisse désirer contre caresse, se désirer au privilège d’un baiser », « tout près de toi, je n’ai ni peur, ni froid, tout près de toi, je n’ai ni faim, ni froid, malgré les années de silence installées entre toi et moi », « je n’oublierai jamais de ne pas t’oublier », etc. Il fait même participer son public, avec l’aide de Camille, sur son titre « Micheline », par le biais d’une gestuelle très communicative et pleine d’humour. Un concert de Kel, c’est à chaque rencontre, à chaque instant, un univers onirique, tendre, doux et lancinant. A travers les arrangements de ses maîtres morceaux, Kel opère un subtil mélange de sonorités traditionnelles et électroniques. Et on voit défiler comme « un train de banlieue » fantastique qui fertilise notre imagination le répertoire de ses chansons… Alors, « Ladie » « Alice » invite Monsieur « Henry » à danser (…) « Hier » (en version acoustique) « Alfred et Suzanne », « Isabelle » et « Edite » ont chanté en chœur «Saoule-moi » encore une fois ! (…) « Les mots de Baudelaire » font dire à Kel : « Une Chanson de Toi et l’Amour me hante ». (…) Au final, il se love « Dans le Bleu de Jeanne en Blue Jeans » et termine a capella « Sur La Rive » de son corps… Il transforme tout simplement les maux de la vie en mots apaisants. Quel artiste ce Kel !
IN FINE, QUELQUES MOTS DE L’ARTISTES !
JD : Salut Kel. Qu’est-ce qui t’as amené à la musique ?
K : Salut Jean. La musique, c’est quelque chose que j’ai découvert tout gosse. Dès que j’ai commencé à chanter, j’ai compris tout de suite qu’il fallait que j’en fasse. C’est un rêve de gamin qui s’est réalisé !
JD : Est-ce que tu arrives à vivre de ta musique actuellement ?
K : Non, actuellement, pas totalement. A une époque, oui, j’étais même intermittent du spectacle, mais plus maintenant ! J’ai un job à côté, cela m’enlève un peu de pression… Mais, je continue de jouer de la musique, la preuve puisque je suis en concert ce soir au Relais de la MCL de Metz. D’autre part, pour me rendre à mon boulot principal, comme j’ai de la route à faire, aussi j’ai du temps pour composer des chansons. Pour ce faire, j’utilise un dictaphone… Mais, chut ! Il ne faut pas le dire !
JD : C’est quoi ton boulot principal, si ce n’est pas indiscret ?
K : Je suis directeur d’une Maison de la Culture, l’équivalent de la MCL de Metz, mais à Villerupt, en Meurthe-et-Moselle. Ainsi, je reste dans le domaine de la Culture… Par contre, comme déjà précisé, je ne suis plus du tout intermittent du spectacle, car c’était un véritable enfer. Il y a un peu trop de maltraitance dans la précarité de l’emploi générée par ce statut. Par contre, les deux musiciens qui m’accompagnent sont eux des intermittents. Il s’agit, ce soir, de Camille de Nancy qui est aux percussions, au métallophone et au chœur, et de Jean-René de Strasbourg qui est au synthétiseur et à la trompette avec la sourdine wah-wah.
JD : Ca te brancherais de faire un festoch, dans le Grand Est, genre le Jardin Du Michel, en Meurthe-et-Moselle, et/ou la Foire au Vin de Colmar, deux importants rendez-vous musicaux locaux, où se produit cette année une pointure comme Tiken Jah Fakoly ?
K. : Tout à fait !
JD : Tu aimes bien le reggae revendicatif, comme celui de Tiken ?
K : On dit partout que pour écouter du reggae il suffit de fumer de la ganja. Ce n’est pas vrai. En plus, les textes de Tiken sont choisis. Ca se laisse parfaitement écouter ! Mais, ce n’est pas ma source d’inspiration.
JD : Tu ne te laisses pas porter par son message revendicatif dénonçant l’exploitation de l’Afrique par l’Occident ?
K : Non, j’écoute, je comprends, j’apprécie et je respecte, mais, je prends tout cela au second degré, ce n’est pas mon combat. Je ne suis pas sur la même longueur d’onde. Par contre, j’admire sa très belle manière d’écrire et sa musique. Cela se déguste assurément !
JD : Sinon, tu penses quoi du JDM ?
K : Ce festival commence à très bien fonctionner, il a fait ses preuves. Il a plusieurs dizaines de milliers de spectateurs chaque année. La 7ème édition devrait conforter ces très bons chiffres. Sa renommée augmente toujours, du moins au niveau régional…
JD : Ce serait un bon plan pour toi d’y participer un jour ?
K : Effectivement, ce serait une très bonne occasion pour faire connaître ma musique. En plus les concerts se passent le soir, en plein air, donc, j’imagine combien cela doit être sympa de jouer dans d’aussi bonnes conditions, avec des lights appropriés et des images d’oiseaux derrière…
JD : Tu es proche de Mère Nature ?
K : Parfaitement !
JD : Quelles sont tes références en musique, qui t’inspire le plus ?
K : Il y beaucoup de monde qui m’inspire en musique et auquel je fais référence. En ce moment, j’écoute assidument l’Américain Ray LaMontagne qui fait de la soul/folk, et pas mal de musique anglaise, comme Richard Hawley en pop, et Nick Drake, un auteur-compositeur-interprète qui est entré dans le Panthéon des artistes folks à la popularité posthume… En ce qui concerne les Français, j’écoute, surtout les anciens, comme Georges Brassens pour les textes, Léo Ferré, et Gainsbourg, bien sûr !
JD : Je vois qu’on a des goûts communs !
K : J’aime aussi Babix, pour citer un jeune chanteur actuel qui est en droite ligne de Bashung et de Ferré.
JD : Quel est, selon toi, ton genre musical ?
K : En ce qui me concerne, je dirais que c’est de la Chanson atmosphérique et poétique, donc « poético-atmosphérique ».
JD : Un peu troubadour des temps modernes ?
K : Sans doute !
JD : Toi qui es Lorrain. Peux-tu me dire ce que tu aimes et ce que tu n’aimes pas en Lorraine ?
K : Et bien, dans les choses qui me rendent fier d’être Lorrain, il y a tout d’abord le patois lorrain. J’adore cette langue qui appartient à la terre. Il y a aussi le tissu industriel historique lorrain et le militantisme syndical ouvrier qui en découle. En Lorraine, on trouve encore beaucoup de gens qui s’investissent pour la défense des droits du plus grand nombre. Dans cette région, j’aime aussi les gens. Ils sont attachants, certes difficiles à approcher au départ, mais une fois qu’on a leur amitié, c’est pour la vie ! Sinon, je n’aime pas le mauvais temps en Lorraine… D’où le titre de ma chanson… « Pleux pas Lorraine ! »
JD : Quand tu parles de militantisme syndical ouvrier, tu penses à tous ces Héros qui ont défendus tant les Gueules Jaunes des Mines de Fer, que les Laborieux des Mines de Charbon (nos Gueules Noires à nous !), de la Sidérurgie et du Textile ?
K : Oui, entre autres. Mais, il y a aussi des chanteurs comme Bernard Lavilliers. Bernard depuis toujours chante et milite pour la défense des ouvriers victimes, par exemple, des plans de restructuration massive.
JD : Je t’approuve à 100% ! Kel, si tu devais faire à nouveau la première partie d’un artiste, ce serait lequel ?
K : On en parlait à l’instant… Ce serait Bernard Lavilliers. Faire sa première partie m’honorerait vraiment.
JD : Et si cela devait être un chanteur international ?
K : J’aurai bien aimé rencontrer Bob Marley…
JD : Très bon choix ! Un Maître du reggae, dont on a fêté récemment l’anniversaire des 30 ans de sa mort…
K : En effet, il restera éternellement gravé dans la mémoire collective. Sinon parmi les vivants, je ferais bien la guest star de Richard Hawley. J’invite d’ailleurs tous ceux qui ne le connaissent pas à écouter ce quasi-crooner, à mi-chemin entre Brian Ferry et Elvis Presley.
JD : Drôle de métissage musical ?
K : En effet, c’est très particulier, mais, c’est aussi très intéressant à écouter ! Il ne dégage pas une énergie folle, il a plutôt une forte densité de propos et tout est dans sa façon d’assoir sa musique.
JD : Merci Kel pour cet interview, bon concert !
K : Merci à toi aussi Jean. Tu assistes à mon concert ?
JD : Sans problème, p’tit gars, je veux absolument t’écouter faire vibrer ta gratte sèche !(1)
KEL, ce soir là, a dégagé une telle aura sur scène, que je peux que vous inviter (si ce n’est pas déjà fait…) à venir le voir lors d’un prochain concert, et en attendant, à acheter ses albums qui vous assureront, à vous et à vos proches, d’excellents moments musicaux !
© Un reportage signé Jean Dorval pour LTC LIve, le 05 juin 2011.
Note :
(1) Propos recueillis à la MCL de Metz, le 04 juin 2011.
INFOS PLUS sur KEL :
Pour écouter ses chansons :
Crédit photos : © Jean Dorval 2011, pour LTC LIve.
17:51 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, listen to your eyes en ltc live, mcl metz, en concert, kel, auteur, compositeur, interprète, concert, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, artiste lorrain, poète musical, le relai, variété française, pop, musique poético-atmosphérique, sandrine kiberlain, alain chamfort, pierre perret, jacque higelin, juliette, victoires de la musique, camille lebourg, miss guinguette, les gens, ombres, marathon de metz, galaxie amnéville, bernard lavilliers, richard hawley, nick drake, ray lamontagne, brassens, léo ferré, gainsbourg, folk, soul | Facebook |
FAITES DE LA MUZIK !!!
INFO+ :
Fête de la ZiKmu http://fetedelamusique.culture.fr/
Le programme de la Fête à Metz : http://tout-metz.com/fete-musique-metz-2012-299.php
Tout sur les Grasschopers :
10:44 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : place au bois, pop-rock, thionville, grasschopers, les arènes de nimes, omd, simple mind, tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives | Facebook |
19/06/2012
LES BEST OF JD - "LES GRASSHOPERS : ENTRE RIFFS TONICS ET ATMOSPHERE PLANANTE."
Des gars qui savent envoyer la sauce au bon moment !
Les Grasshopers sont nés en 1992. Ils sont originaires de Metz. Ce band est influencé principalement par le Rock des années 70 et le Blues. Doté d’une grande expérience musicale acquise sur différentes scènes où ils se sont produits (Les Trinitaires, etc), les Grasshopers ont su se forger un style bien à eux, alternant riffs très punchy et atmosphères cool et/ou planantes. Ils ont déjà sorti plusieurs mini CDs : « G » (1996), « La vie extraordinaire des gens ordinaires » (1999), « Démo » (2005) et « Usage privé » (2009). Leur prochain album est presque bouclé. Enfin, ils ont été finalistes du Printemps de Bourges pour la Lorraine en 2000.
Pour écouter quelques unes des chansons des Grasshopers, et dont les excellents morceaux "Youth" et "Are you ready ?", je vous invite à vous rendre sur les liens suivants :
http://www.jamendo.com/fr/album/1673/
http://www.myspace.com/grasshopers
Bonne Zizik !
© Jean Dorval, pour LTC Live, le 12 août 2009.
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AND NOW 1h42 DE CONCERT DES RAMMSTEIN EN LTC LIVE !
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16/06/2012
FNAIER ? UN GROUPE DE RAP MAROCAIN A DECOUVRIR EN LTC LIVE !!!
Voici quelques morceaux choisis de FNAIER… un groupe de « Jeunes » rappeurs marocains, alliant modernité et tradition (de très bonne éthique), qui n’hésite pas à encourager les autres « Jeunes » de son pays à ne jamais baisser les bras, surtout dans la difficulté !
« Ghosst »
"3azz Lkhill"
« Lalla Mnana »
"Lalla Aicha"
Et la meilleure chanson à mon sens… « Yed el Henna » (elle est chaloupée et rythmée à souhait. Hum, comme je les aime !)
Bonne Zizik en LTC Live avec JD !
16:05 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, la scène d'ltc live, la communauté d'ltc live, fnaier, rap marocain, rappeurs marocains, maroc | Facebook |
14/06/2012
LE PETIT DUO DE MUSIQUE PAR JD.
22:05 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : omd, simple mind, tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres | Facebook |
13/06/2012
LE UNO MUSICAL D'LTC LIVE BY JD.
22:22 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : chris isaak, omd, simple mind, tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques | Facebook |
LISTEN TO YOUR EYES EN DUO LTC LIVE.
21:47 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : chris isaak, omd, simple mind, tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques | Facebook |
LE PETIT DUO NEW-WAVE DU JD.
LES BONUS LTC LIVE :
20:50 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : omd, simple mind, tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres | Facebook |
10/06/2012
LES BEST OF JD : « KOOL & THE GANG AU COTTON CLUB : UN PARI REUSSI ! »
Grâce à l’excellente programmation de son directeur, David Michel, le Cotton Club de Saint-Julien-les-Metz affiche complet depuis dix jours ! Et cela n’est pas étonnant, il accueillait, entre autres, en ce mercredi 04 mai le mythique groupe américain Kool & The Gang actuellement en tournée. « Ooh La La La, Let's Go Dancin ! » comme qui dit la chanson ! Les amateurs du genre ont pu apprécier des titres dancefloor comme Celebration, Fresh, Get down on it, Ladies night et Celebrate ; des ballades soul telles que Cherish (l’influence des combos des années 70 à 80 n’est pas loin… ) ou Joanna. Une authentique fête a, deux heures durant, ravi plus de mille fans (et dont ma gueule !) enchantés de voir leurs musiciens préférés sur scène…
A l’origine de ce groupe on trouve l’inamovible Robert « Kool » Bell et son frère Ronald. Elevés dans le New Jersey, nos deux comparses rencontrent très tôt le jazz grâce à leur père. Thelonious Monk, le célèbre pianiste de jazz américain, connu pour son style d'improvisation, ainsi que pour avoir écrit de nombreux standards de jazz, était un ami de la famille. Aussi, en 1964, les deux frères créent un groupe de quartier les Jazziacs. Cette aventure musicale durera près de cinq ans, pendant laquelle ils mélangent savamment jazz et R&B ; créant ainsi un style bien à eux, virant très vite au funky. La naissance de Kool & The Gang a lieu en 1969. Le premier album, Eponyme, est produit par De-Lite Records. Le groupe rencontre quelques succès dans les années 70 et trouve une consécration en participant à la bande originale du film Saturday night fever. L'année 1979 sera la plus prestigieuse avec la sortie de Ladies night, l'un des plus gros titres de la planète disco ! Kool & The Gang s’affirme l'année suivante avec Celebrate, devenu l'hymne du retour des otages américains d'Iran. Le single Celebration caracole en tête des charts. Pendant les années 80 et 90, une dizaine d'albums voit le jour. Le dernier, sorti en 1996, sera State of affairs.
Kool & The Gang, c'est plus de 100 millions d'albums vendus dans le monde et de nombreux tubes. Le groupe a dernièrement fêté ses 40 ans d’existence en revisitant ses plus grands succès, accompagné de la fine fleur du R&B, du reggae et du hip-hop. The Hits : Reloaded est un hommage à la diversité musicale, avec la reprise de 28 standards remixés avec Jamelia, Blue, Ashanti, Jamiroquai et Blu Cantrell. Ce double CD renferme également deux versions originales de Ladies Night ; une, très dance concoctée avec les Atomic Kitten, et une autre, aux accents reggae faite en collaboration avec les jamaïcains Sean Paul et Spanner Banner. Un CD qui donne l’occasion de redéguster, chez soi, quelques morceaux d’anthologie funk ; en attendant patiemment de revoir sur les planches ce groupe, pas comme les autres, au Cotton Club en septembre prochain.
© Jean Dorval, le 05/05/05, pour LTC LIve.
Sources d’information sur le groupe :
http://www.koolandthegang.com/main.html
http://www.mcm.net/folder/index.php/3572/
INFO+ sur le COTTON CLUB de Saint-Julien-lès-Metz :
00:53 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : tc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, grève, luxembourg, l'atelier, concert, lostboy! ak jim kerr, le grand-duché, cfl, sncf, europe, mnha, casino luxembourd, kool & the gang, funk, soul, funky, aura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres | Facebook |
09/06/2012
LES BEST OF JD : "VIRéE LUXEMBOURGEOISE A LA DORVAL : ENTRE ART MODERNE... D(é)MERDE... ET CONCERT DU « LOSTBOY ! AKA »"
© Photo ci-dessus (Un pont à Luxembourg Ville) :
http://be.digitrain.eu/fr/wp-content/uploads/2008/03/pont-luxembourg-ville.jpg
En cette journée pluvieuse du 27 mai 2010, la grève menaçant partout en France (vu toutes les mesures très vierge mariees prises par notre actuel Gouvernement...), je me décide, afin d'éviter les annulations de trains, à partir aux aurores pour un petit reportage sur une journée à Luxembourg Ville, décidé à faire d'une pierre deux coups, car... il y a de très beaux musées (et donc des expos à voir) dans cette splendide cité des Grands-Ducs, et en plus, le soir même... j'ai mes billets pour aller écouter à « l'Atelier » « Lostboy ! a.k.a » (traduisez « alias ») Jim Kerr, « LE » leader charismatique des Simple Minds. A ce sujet, cela fait drôle de savoir que Jim se lance sur scène, seul, sans ses fidèles acolytes (snif !). C'est pourquoi, je ne voulais pas louper cette Première pour tout l'or du monde, surtout après avoir écouté des extraits de son premier album sur Youtube.fr. Si ce grand artiste conserve une sonorité Pop'Rock/New-Wave très proche de ses origines musicales, cependant, ce p'tit gars, là, a sa personnalité et son style propres. Et il aime que cela se sache !
© Photo ci-dessus (La gare) :
http://de.structurae.de/files/photos/2018/gare_de_luxembourg_ville.jpg
L'EPREUVE DE LA NUITEE D'HOTEL, UNE TRADITION LUXEMBOURGEOISE QUAND ON EST PAUVRE ???
Dès mon arrivée au Pays du Grand-Duc, je me retrouve totalement décalé dans le flot continu de travailleurs frontaliers que dégueulent les TER dans la gare de la CFL. JE porte mes fidèles jean, sweat-shirt (masquant ma petite bedaine), pompes Quechua, casquette de style révolutionnaire et chèche, tandis que les Bosseurs (bureaucratiques) sont tous plus représentatifs les uns que les autres du Système, habillés qu'ils sont de marques et répondant totalement aux canons de beauté actuellement en vigueur. Ces Dieux de l'Olympe (boursier terrestre) vont certainement nous préparer aujourd'hui une nouvelle bulle spéculative... Mais, ne nous attardons pas sur ces détails matérialistes et économiques, car il me faut trouver de quoi dormir... Je n'ai rien prévu comme dans toutes mes virées, car je préfère y aller au feeling et me fondre parmi les autochtones... Premier empêchement : une nuitée dans le quartier gare coûte entre 150 et 200€... hors petit-déj. (ne parlons même pas des prix pratiqués dans la Vieille Ville...). Vu le pouvoir d'achat que me laisse le Petit Nicolas S. (notre cher Président de la République Française), je rebrousse chemin, complètement effaré. Pas découragé, je trouve finalement une chambre pour 45,00€ (toujours hors petit-déjeuner). Mais, voilà, il y a un hic : « Ici, on n'est pas en France, on ne prend plus les chèques depuis très, très longtemps ». En clair, je viens d'un pays d'arriérés. Bon passons... Je décide donc d'aller au guichet automatique d'une banque pour retirer un peu de tune. Second accro, ma carte ne passe pas : « provision insuffisante » (Renseignements pris le lendemain auprès de ma banque, mon compte était normalement approvisionné... Les mystères du capitalisme m'étonneront toujours !). Pas découragé par la situation - car ayant prévu de quoi manger, mes billets de train aller/retour et de concert - il ne me reste finalement plus qu'à trouver une chambre... L'Office de Tourisme étant encore fermé, alors, c'est décidé : « Vous ne découragerez pas ce vieux JD ! » Aussi, j'aborde une très jolie jeune femme afin d'obtenir des renseignements sur les prix les plus bas pratiqués ici-bas pour dormir, dans cette ville décidément très onéreuse. Dans un premier temps, pas à cours d'Humour, je lui propose de dormir chez elle en échange d'une invite au concert de mon pote Jim (puisque j'ai deux tickets...). Mais, pas de bol, elle est déjà mariée... Je lui précise que je ne suis pas jaloux, mais rien n'y fait ! Pas en reste la pin-up, dont le charmant sourire m'obnubile, me propose de loger chez l'habitant ou à la « Youth Hostels », l'Auberge de Jeunesse de Luxembourg(1). Après avoir opté pour la seconde possibilité et exprimé quelques sincères remerciements à cette sympathique (et délicieuse) personne, je repère, sur ses conseils, la bonne direction, et (malheureusement) nos chemins se séparent. Nous les hommes, nous ne sommes vraiment rien... sans les femmes !
© Photo ci-dessus ("Faire la manche...") :
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FAIRE LA MANCHE A LUXEMBOURG VILLE CELA VOUS TENTE ?
Trouver de quoi dormir est une chose, avoir les moyens financiers de le faire en est une autre ! Le ridicule ne tuant pas, je vais « faire la manche » dans le quartier Gare. Cela sera un très bon test afin de jauger de la générosité des gens... Le résultat est sans appel : les gens sont supers généreux et je les en remercie... Après 45 minutes d'efforts pour expliquer ma situation, c'est le Bingo : 40€ de collectés ! 90% de ces précieux Euros proviennent de femmes (tous âges confondus). Les hommes (10% des « sollicités ») étant plus septiques, j'ai eu moins de succès... Beaucoup, s'en sortant d'ailleurs avec des répliques pleines de panache... Mais, je les remercie aussi, car on a eu de véritables fous rires. Comique de situation quand tu nous tiens ! L'heure était donc grave, mais pas désespérée. Et comme disait si bien Coluche « L'argent (certes, ndlr) ne fait pas le bonheur des pauvres », mais... il peut y contribuer ! Challenge remporté, donc, grâce à ma très bonne habitude de ne jamais baisser les bras face aux épreuves de la vie. Ce qui me permet très souvent de faire des hasards... des hasards heureux ! La preuve qu'en ce début de XXIème Siècle, l'Aventure peut encore arriver non loin de chez soi !
SE LOGER POUR PAS CHER DE 7 A 77 ANS A LUXEMBOURG VILLE...
Ladite Auberge de Jeunesse étant nichée dans le quartier du Grund, j'engage donc une petite balade écologique dans la Vallée de la Petrus. Après quelques renseignements glanés auprès de la population locale (qui est très accueillante), je trouve l'auberge en question. 20,80€ pour un lit dans un dortoir prévu pour 6 hommes et avec le petit-déj inclus, l'affaire est conclue ! D'autant plus, qu'il s'agit de la dernière place... Il faut cependant penser à rajouter le montant de deux cautions, respectivement 2€ et 10€, afin d'avoir la clé de la piaule et le cadenas de l'armoire. Je prends donc mes draps, fais mon lit, et après avoir pris une petite collation me voici parti vers le cœur historique de Luxembourg Ville, avec mes 7,20€ restants en poche (je vous rappelle que j'avais initialement « récolté » 40€ à la Gare...). Je me rends tout d'abord chez Yvette, mon contact du Centre d'Information Européen, à la Maison de l'Europe, pour une petite discussion informelle sur les prochaines actions de ses services (les « Midi de l'Europe », etc.). Cela va bouger dans très peu de temps et LTC se fera un plaisir de relayer ses infos. Je glane sur les étagères deux, trois enseignements, sur les Institutions Européennes, et découvre ainsi le Centre Européen des Consommateurs, dont le slogan est accrocheur : « Informer, conseiller, assister à travers les frontières de l'Union Européenne ». En cas de besoin, n'hésitez pas à contacter « l'ECC-Net » (et oui, c'est son petit nom !)(2).
Avant de me lancer dans la visite de quelques Musées, je me rends dans un petit café de mes connaissances où la serveuse, une tchèque très sexy, me paie un expresso : longue discussion sur le sens de la vie et mise au point sur ce qu'attendent les hommes des femmes (en dehors de tout enjeu) et vice versa. Tout un programme rondement mené, et pour une fois, je n'ai pas eu le dernier mot ! (du moins c'est ce que je lui ai laissé croire !) Puis, me revoici parti vers d'autres cieux...
ATTENTION, CECI N'EST (PLUS) UN CASINO !
Je longe les remparts de la Vieille Ville, la tête remplie de musique du « Lostboy ! AKA », et voici le Casino du Luxembourg(3), le Forum d'Art Contemporain par excellence. Ce lieu très avant-gardiste présente le travail d'artistes d'aujourd'hui, à travers de nombreuses expositions monographiques et collectives. Ces dernières sont régulièrement accompagnées de publications très bien faites, d'un riche programme de conférences, de rencontres avec les artistes concernés, de tables rondes ou de concerts de musique actuelle. Aussi, du 1er mai au 5 septembre 2010, se déroule l'expo « Ceci n'est pas un Casino ». Ce rendez-vous majeur de l'Art met en avant toute une série d'artistes novateurs, tels Pierre Ardouvin, Robert Barta, Patrick Bérubé, Marc Bijl, Hermine Bourgadier, Antoinette J. Citizen, Courtney Coombs, Jacob Dahlgren, Paul Kirps, Walter Langelaar, Annika Larsson, Ian Monk, Laurent Perbos, Letizia Romanini, Stéphane Thidet et Olafet Val.
Mais au fait, pourquoi « Ceci n'est pas un Casino ! » (?) Selon les Commissaires de l'expo Kevin Muhlen et Jo Kox : « Car certainement aucune autre phrase n'a été prononcée aussi souvent que celle-ci en relation avec le Casino Luxembourg - Forum d'art contemporain. Finalement qui ne pourrait se tromper quant à la fonction du bâtiment à la lecture de ce nom ? L'exposition donne le ton dès son titre et brouille les pistes une fois de plus en y présentant des pièces traitant justement d'une thématique : le jeu ! En effet, chaque œuvre se présente telle une invitation au divertissement sous forme de jeu vidéo, manège, terrain de jeu... Pourtant une réalité persiste : l'impossibilité de jouer. »
Malgré que je sois privé de jouer, comme tout le monde... sur la borne d'arcade d'Antoinette J. Citizen et Courtney Coombs, nommée de manière volontairement provocatrice « Citizen Coombs Wins ! » (et sur laquelle ces deux complices, non dénués d'Humour, gagnent à tous les coups... dans un jeu « Mortel... Combat », heu pardon... « Mortal Kombat », à sens unique), je reste cependant « beau joueur » jusqu'au bout... continuant malgré tout la visite. Et parmi toutes les œuvres présentées, j'ai adoré la sculpture en mouvement de Robert Barta, « Move it ! » (2010), représentant un cactus super délirant « faisant du cerceau »... Il faut absolument que j'arrête la Tequila ! Le trampoline « Demi-mesure » (2005) de Patrick Bérubé m'a permis, quant à lui, de me cogner la tête de très bon cœur, tellement le plafond était bas... En quelques sortes, vous perdez par « KO à genoux » et en plus cela vous remet les idées en place ! Les photos d'Hermine Bourgadier, intitulées « Les Turfistes », sont également un régal qui captive le visiteur, à l'image de ces parieurs immortalisés et suspendus aux résultats de courses hippiques (perdus d'avance je suppose ?). Plus gentil maintenant... Antoinette Citizen fait entrer son public dans l'univers du jeu vidéo avec « Lanscape » (2008). Certainement un pied de nez (un peu naïf dans son style de représentation graphique) aux accros de ce type de jeux souvent restés en perpétuelle enfance. Enfin, je me suis éclaté sur l'œuvre de Jacob Dahlgren « I, The World, Things, Life » (2007), un mur de cibles interactif sur lequel les visiteurs peuvent lancer à volonté des... fléchettes. J'en ai même collé une au plafond ! Je quitte ce très surprenant et captivant Casino Luxembourg (qui n'en est pas un !), et maintenant direction le MNHA !
LE MNHA(4) REPLACE LE LUXEMBOURG DANS LE CONTEXTE DES GRANDES EXPOSITIONS UNIVERSELLES !
Le Musée National d'Histoire et d'Art (autrement dit le MNHA)... Que voilà une étonnante structure architecturale placée au cœur même de la Vieille Ville de Luxembourg, ayant permis d'opérer une parfaite symbiose entre l'ancien et le moderne (tant au niveau du quartier qu'au niveau artistique). Son original parcours muséographique s'y déploie sur dix niveaux chronologiques, dont cinq, souterrains, creusés dans le roc. Dans ce haut lieu de préservation de la mémoire de l'Homme, on passe naturellement de la Préhistoire aux expériences artistiques les plus récentes. Ainsi, son enfilade de salles archéologiques montrant l'évolution de la présence humaine sur le territoire national luxembourgeois présente des vestiges allant de la période préhistorique à celle du Moyen-âge. On notera, en autres trésors archéologiques, les fabuleuses tombes aristocratiques de la fin de l'Age du Fer, la célèbre mosaïque romaine dédiée aux Muses de Vichten, et une exposition numismatique proposant un échantillon très représentatif du monnayage celtique, romain, médiéval et moderne. De plus, les collections artistiques regroupent des tableaux anciens, dont le fameux « Bacchus, Vénus et l'Amour » (vers 1530-31) de Rosso Fiorentino, mais aussi des œuvres d'art moderne et d'art contemporain, tant luxembourgeoises qu'étrangères. Mais, dirigeons-nous dorénavant vers l'expo m'amenant en ces murs !
L'évolution de la participation du Luxembourg aux Exposition Universelles...
Cette très belle rétrospective inédite, intitulée « Un petit parmi les grands. Le Luxembourg aux Expositions Universelles, de Londres à Shanghai (1851-2010). », se déroule du 13 mai au 05 septembre 2010, et ce, parallèlement à l'Exposition Universelle, Shanghai 2010. Il s'agit de la présentation des participations luxembourgeoises aux différentes Expositions Universelles, un aspect de l'Histoire du Luxembourg peu connu du Grand Public et jamais étudié jusqu'alors. Décidément, le Luxembourg est un petit pays comme je les aime avec du caractère ! Les organisateurs de cette manifestation sont très méritants. Elle a nécessité une longue préparation qui les a emmenés à Luxembourg, Bruxelles, Paris et Londres. L'ampleur du travail réalisé donne cependant au final une réalisation complète et très ludique. D'emblé dans cette expo, on remarque que, même en s'en tenant qu'aux très grandes Expositions Universelles, le Luxembourg a participé en tout vingt-trois fois à ces évènements mondiaux. Aussi, on peut légitimement se demander, d'où l'existence de cette expo : « Que reste-t-il des participations nationales, créations éphémères par définition, dans un pays non organisateur comme le Luxembourg ? » Et bien, il en reste surtout de la documentation écrite et une iconographie conservées dans les archives et les bibliothèques, plus rarement des œuvres et objets d'art récupérés ou rachetés par les musées et des particuliers et, pour les évènements les plus récents, des témoignages oraux et divers courts métrages très bien ciblés. A cet égard, le film de René Leclère (1890-1955), « Il est un petit pays », commandé par l'État luxembourgeois pour Paris 1937, et celui réalisé par un amateur sur l'Exposition Universelle de Bruxelles 1958 (et qui dure pas moins d'une heure) sont exemplaires... Par ailleurs, le MNHA a la chance de posséder une série de tableaux de grandes dimensions du pavillon de Paris 1937 et une statue monumentale destinée au pavillon de New York 1939. Mais, au-delà de ces « témoins du temps qui passe », l'exposition inscrit dans l'Histoire, l'image que le pays a voulu donner de lui-même de 1851 à 2010. Il fallait exister dans le concert international et être reconnu au cœur du cortège des grandes Nations. Pari réussi ! Et maintenant, direction le tout nouveau musée de Luxembourg, la Villa Vauban... Un autre pari luxembourgeois !
VILLA VAUBAN ME VOILA !!!
La Villa Vauban (ouverture début mai 2010), une très belle demeure cossue du XIXème Siècle, et son extension contemporaine sont situées au cœur de la ville de Luxembourg, au milieu d'un parc historique invitant à la rêverie. Les expositions organisées en ces lieux puisent dans les collections de la Ville de Luxembourg, constituées en grande partie d'œuvres néerlandaises du XVIIème Siècle et de peintures françaises d'histoire et de paysage du XIXème Siècle. Ce Musée permet des formats d'exposition variables, afin de pouvoir explorer les œuvres sous différents angles : les collectionneurs, les aspects inédits et la « vie » des tableaux, les auteurs, les sujets, etc. Ses expositions temporaires d'envergure intègrent des prêts en provenance de grandes collections internationales, ainsi qu'un programme d'activités variées à l'attention du visiteur.
« A la Villa les œuvres vous parlent... »
La Villa Vauban démarre très fort son activité avec son exposition inaugurale baptisée « The Golden Age Reloaded » qui illumine la place du 02 mai 2010 au 31 octobre 2010. Il s'agit de collections issues de la Villa Vauban et du Rijksmuseum d'Amsterdam. Cette exposition emporte déjà un franc succès avec des milliers de visiteurs. Elle apporte la preuve de la fascination continue qu'exerce la peinture néerlandaise du XVIIème siècle, l'âge d'or des Pays-Bas, sur les amateurs d'art (avertis ou non), depuis sa création et jusqu'à nos jours. On peut y admirez la multitude des sujets picturaux, le réalisme et la richesse en détails, l'apparente simplicité des scènes de la vie quotidienne des gens de l'époque (et de leurs animaux), l'humour dans la représentation des personnages, la beauté des natures mortes et des paysages, ainsi que les divers éléments symboliques et les messages cachés constitutifs de tous ces chefs-d'œuvre. Au XIXème Siècle, et notamment en France, ces peintures suscitaient un nouvel intérêt. La bourgeoisie post-révolutionnaire, ayant accumulé des fortunes colossales dans le commerce, l'industrie et les finances, voyait dans les fiers et riches citoyens hollandais du XVIIème Siècle leur alter ego. A titre d'exemple, le banquier franco-luxembourgeois, Jean-Pierre Pescatore (1793-1855), était un représentant de cette grande-bourgeoisie. Il s'est constitué, comme d'autres financiers de l'époque, une grande collection comprenant un bon nombre de tableaux néerlandais qu'il légua in fine à Luxembourg, sa ville natale.
Pour sa réouverture, la nouvelle Villa Vauban est donc rénovée et agrandie. Elle met les petit plats dans les grands en exposant une sélection prestigieuse de 80 peintures en provenance de ses fonds propres, avec des œuvres de David Teniers le Jeune, Jan Steen et Gérard Dou, et de ceux du Rijksmuseum, dont Frans Hals, Paulus Potter, Govaert Flinck, Jan van Goyen et Jacob van Ruisdael. Des gravures des collections du Von der Heydt-Museum Wuppertal complémentent l'ensemble. De même, il est fait la parfaite illustration des relations étroites entretenues entre le Luxembourg et les Pays-Bas au XIXème Siècle, grâce à des documents du Koninklijk Huisarchief de La Haye. En vous rendant à la Villa, vous découvrirez ou redécouvrirez tous les aspects fascinants de cet art classique extraordinaire, aux divines proportions. Vous serez invités à jeter un regard « derrière » les peintures ("sous les jupes..." comme on dit par chez nous !) et à explorer la vie cachée des tableaux. Comment les peintres du XIXème imitaient-ils les maîtres d'autrefois ? Quel genre de cadres les acheteurs préféraient-ils au XVIIème Siècle ? Par quels cadres furent-ils remplacés au XIXème Siècle ? C'est au travers de travaux de restauration de certaines œuvres que vous le saurez !
Direction la sortie... Après, une petite pause-restauration bien méritée, il est pas loin de 20h00, et me voici parti pour « L'Atelier » pour déguster le « Lostboy ! AKA... »
JIM KERR DES SIMPLE MINDS : UN GARCON (pas si paumé que cela...) QUI ENGAGE UNE CARRIERE SOLO...
C'est sous le pseudonyme « Lostboy! AKA Jim Kerr » que le chanteur des Simple Minds - le groupe de New-Wave/Pop'Rock écossais qui a vendu plus de quarante millions d'albums dans le Monde depuis 1979 - s'évade en solo avec un premier album « Lostboy » sorti le 17 mai dernier en Grande-Bretagne. Il s'agit là d'un véritable évènement, puisqu'il n'avait jamais travaillé auparavant sans son célèbre acolyte Charlie Burchill, un musicien de renom (guitariste, claviériste, saxophoniste, batteur et violoniste) et compositeur hors pair, à l'origine des légendaires hits planétaires : « Don't You (Forget About Me) » et « Alive And Kicking ». Jim, pour cet Opus I, a sollicité l'aide du coauteur et producteur londonien Jez Coad, qui a déjà œuvré avec les Simple Minds en produisant leur 14ème album studio « Black & White 050505 », cuvée 2005. Cependant, Jim Kerr tient à préciser que son échappée ne constitue pas une rupture avec Simple Minds, mais plutôt une aventure parallèle exaltante : « Le personnage de Lostboy! AKA n'est pas similaire au jeune homme que j'étais entre 17 et 23 ans. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais ressenti le besoin de faire un album solo. J'avais plus envie de travailler avec Simple Minds. Mais ces dernières années, j'ai écrit comme je ne l'avais jamais fait jusqu'à maintenant et quelques-unes des chansons ne semblaient pas convenir à ce que j'étais au sein de Simple Minds »(6) Cet album a été lancé avec un premier single-extrait très prometteur : « Shadowlands ». Un son résolument Rock, plus brut et Underground que jamais !
Le « Lostboy ! AKA » est au top !
Dans les Tops Titres du moment le « Lostboy ! AKA » se démarque d’office… Ces chansons font déjà un carton ! Dans l’ordre de préférence de ses fans, on trouve respectivement : Karma To This Rain et Sad Stone Child (deux titres partageant la 14ème place), Shadowland (Cenzo Townshend Mix) (13ème place), The Wait Parts 1 + 2 (12ème place, ma préférée qui me rappelle dans ses intonations et son titre les Depeche Mode), Soloman Solohead (11ème place, un ton très chaloupé !), Nail Thru My Heart (10ème place), Shadowland (Cenzo Townshend Mix - Radio Edit) (9ème place), Lostboy (8ème place, le tube « maison » de l’album !), Bulletproof Heart (7ème place, un refrain connu très entraînant, « cover » quand tu nous tiens !), Remember Asia (6ème place, un début de chanson calme, suivi d’un passage en force), Red Letter Day (5ème place, là aussi de très belles sonorités qui rappellent Simple Minds), Return Of The King (4ème place, un titre évocateur et une musique rappelant aussi les SM), Shadowland (3ème place, à n’en pas douter l'autre "tube" très entraînant du « Lostboy ! AKA » !), She Fell In Love With Silence (2ème place, calme au début, à la « Simple », avec après coup des envolées planantes) et à la première place : Refugee (une chanson tout en muscles, renforcée à la gratte, durant laquelle Jim vous fait taper dans les mains...).
Photo 1 du "Lostboy! AKA."
Pour approfondir le sujet voici quelques Lives du « Lostboy ! AKA » à déguster sur Youtube.fr en LTC LIve :
« The Wait part I & II » :
« What Goes On » :
« Soloman Solohead" :
« She Fell In Love With Silence » :
« Mr Silversmith » :
« Refugee » :
« Shadowland » :
Photo 2 du "Lostboy! AKA".
« This Earth That You Walk Upon » :
Et pour finir « Cynical Heart » et « Room Full of Mirrors » :
Photo 3 du "Lostboy! AKA".
Actuellement, on est en pleine tournée du « Lostboy ! AKA », mais aussi... des Simple Minds !
Le « Lostboy ! AKA » est en tournée européenne ce printemps et démarrera une autre grande tournée à l'automne 2010. Les Simple Minds, également « on tour », seront dans notre région en concert à « L'Autre Canal » de Nancy le lundi 14 juin prochain, à 20h30. (j'y serai !) Le 27 mai 2010, nous étions 200 personnes à voir le « Lostboy ! AKA », que du bonheur en Version VIP ! On a même eu droit aux salutations très privées de Jim à sa descente de minibus. Un gars toujours aussi proche de son public et qui ne se la joue pas. Après une nuit agitée du 27 au 28 mai 2010 (les auberges de jeunesse sont vraiment très bruyantes) et un début d'acouphène contracté pendant le concert (soigné le lendemain dès mon retour sur Metz), j'ai encore aujourd'hui la tête pleine de rêves, suite à cette excellente journée décidément pleine de rebondissements. « De très belles expos, un super concert et un peu de bouffe », voici mon éternelle devise !
© Un reportage signé Jean Dorval, le 28 mai 2010, pour LTC Arts, LTC Grands Reportages et LTC LIve.
Notes :
(1) « Youth Hostels » Luxembourg 2 rue du Fort Olisy L-2261 Luxembourg, tél. : (+352).22.68.89.20, fax. : (+352).22.33.60, courriels : Luxembourg@youthhostels.lu, un site web : http://www.youthhostels.lu
(2) L'ECC-Net : 55 rue des Bruyères L-1274 Howald, Grand-Duché de Luxembourg, tél. : (+352).26.84.64-1, Fax. : (+352).26.84.57.61, courriels : info@cecluxembourg.lu, site web : http://www/cecluxembourg.lu
(3) Casino Luxembourg, Forum d'Art Contemporain, 41 Rue Notre-Dame, BP 345, L-2013, Luxembourg, tél. : +352.22.50.45, Fax. : +352.22.95.95, courriels : info@casino-luxembourg.lu, horaires d'ouverture : du lundi au vendredi de 11h00 à 19h00, le jeudi jusqu'à 20h00, le samedi, le dimanche et les jours fériés de 11h00 à 18h00 (fermé le mardi et les 01.11 et 25.12.2010) ; infos plus : http://www.casino-luxembourg.lu/content_fr.htm
(4) MNHA (Musée National d'Histoire et d'Art), Marché-aux-Poissons, L-2345, Luxembourg, tél. : +352.47.93.30-1, fax. : +352.47.93.30-271, courriels : musee@mnha.etat.lu, heure d'ouverture : du mardi au dimanche de 10h00 à 18h00, le jeudi jusqu'à 20h00 (fermé le lundi et les 01.11 et 25.12.2010) ; site web : http://www.mnha.lu
(5) La Villa Vauban, Musée d'Art de la Ville de Luxembourg, 18 Avenue Emilie Reuter, L-2090 Luxembourg, tél. : +352.47.96.4552, fax. : +352.47.17.07, courriels : villavauban@2musees.vdl/lu, un site : http://villavauban.lu, horaires d'ouverture : ouvert depuis début mai 2010, du lundi au dimanche de 10h00 à 18h00, le vendredi jusqu'à 21h00 (fermeture le mardi et les 01.11 et 25.12.2010).
(6) Source documentaire : selon le « Dailyrecord.co.uk », vu sur le site : http://www.lostboyaka.com/
(7) Source documentaire : http://www.lastfm.fr/music/LOSTBOY!+AKA+JIM+KERR/+charts?rangetype=week&subtype=tracks
(8) INFOS PLUS sur le « Lostboy ! AKA »... (+source documentaire Photos 1 à 3): http://www.lostboyaka.com/ et http://www.facebook.com/pages/LOSTBOY-AKA-JIM-KERR/244331374992
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LES BEST OF JD : "MOURAD EL YED : CONTEUR DE BLUES ORIENTAL, PORTEUR DE LUMIERE MUSICALE !"
JD : Salem Mahlikoum Mourad El Yed !
MEY : Mahlikoum Salem Jean.
JD : Mourad, vous êtes d’origine Algéroise, musicien et chanteur-compositeur. Quel est votre parcours personnel et professionnel ? Qu’est-ce qui vous a amené à la musique ? Peut-on vivre de ses notes aujourd’hui en France ou ailleurs ?
MEY : Je suis tout d’abord éducateur spécialisé en Lorraine, depuis un peu plus de quarante ans, auprès des jeunes de la petite enfance et de l’enfance inadaptée. Puis, en parallèle, je fais de la musique. Vivre de ses notes aujourd’hui, c’est un peu difficile, voire impossible. Ou alors, il faut trouver le bon créneau. Ce n’est pas mon cas pour l’instant !
JD : Donc, actuellement, on ne peut pas vivre à 100% de ses notes, à moins d’avoir le bon réseau et de la chance !
MEY : On ne peut effectivement pas vivre de sa musique. Certains chanteurs sont même intermittents du spectacle. Cela devient de plus en plus difficile d’avoir un calendrier et des dates de concerts, et surtout d'avoir un lieu où jouer. Je fais de la musique, car cela a toujours été ma passion. Etre sur scène pour le public, afin de partager un bon moment musical ensemble, je crois que c’est la meilleure des choses à faire et le meilleur endroit où se trouver, surtout après une journée de boulot. Mais, je fais toujours la part des choses entre mon job et la musique.
JD : Vos chansons passent-elles sur les ondes ?
MEY : Non, pas pour le moment. Je reste un petit artisan de la musique et je n’ai pas eu encore la chance de passer sur la FM.
JD : Mourad, quel est votre style de musique ?
MEY : Très bonne question ! (longue hésitation)
JD : Vous vous définissez comment ?
MEY : Je ne peux pas me définir aussi facilement que cela, car je joue beaucoup de styles musicaux différents. Ces influences prennent leurs sources dans le classique, le gospel, le chaâbi, la musique hindou, le blues, etc. En clair, tout ce qui m’a amené à chercher des sonorités. Je cherche toujours le petit truc en plus, la note originale, l’énergie et la couleur. Si je ne suis pas définissable à mon sens, par contre j’ai été classé par la presse dans la world music, le blues oriental, comme un « Jimmy Hendrix en Orient », etc.
JD : Est-ce que l’on peut dire que vous êtes à mi-chemin entre le blues et la musique arabe ?
MEY : Je ne crois pas, les deux musiques sont pourtant complémentaires ! Le Chaâbi, c’est la musique populaire algéroise. Elle me fait cependant penser au blues, car cela joue, chante la rue, et ce qui s’y passe. On y trouve aussi, ce qui se passe dans le monde, ce qui permet d’avoir une vision globale ! (rire) Donc, je ne peux pas me définir comme « bluesman algérois ». Par contre, je me suis dit : « pourquoi pas faire une soirée blues et chanter en arabe ? » Voilà, ma vraie particularité ! Je ne sais pas si d’autres l’ont déjà fait, mais moi je l’ai fait.
JD : Certaines chansons de votre premier album sont pourtant orientalisées, telle « Salem Mahlikoum »… Un titre que j’affectionne particulièrement !
MEY : Le titre « Salem Mahlikoum » (« Paix sur vous, bonjour ! ») m’est venu un soir de concert. Je me suis dit en moi-même « pourquoi ne pas entrer sur scène en demandant au public : Donnez-vous la main ! Regardez-vous et dites-vous Salem Mahlikoum ! » J’ai pensé « ou ça passe ou ça casse ! » Et bien cela à marcher et cela m’a fait même très plaisir !
JD : Quels sont les titres de vos deux albums et leur année de sortie dans les bacs ? Avez-vous une chanson ou deux qui a/ont votre préférence ?
MEY : Le premier album date de deux ou trois ans, il s’intitule « Incha'Allah » qui signifie « si Dieu le veut ». Le deuxième album « L’Aventure Continue… » est dans les bacs depuis trois mois, c’est un nouveau-né. Je n’ai pas de préférence dans mes titres, je les crée, et après cela, ils ne m’appartiennent plus. J’essaye d’avancer, parce que je suis toujours en ébullition, et que j’ai en permanence des projets en cours.
JD : On trouve vos albums chez tous les disquaires ? A la FNAC de Metz ou à Virgin Megastore par exemple ?
MEY : On les trouve pour l’instant qu’à la FNAC de Metz. Ce qui est déjà pas mal. D’ailleurs, le deuxième album y est en écoute. N’ayant ni label, ni manager, aussi, comme déjà précisé, je me considère comme un petit artisan de la musique.
JD : Pourtant, j’ai vu sur votre page Myspace que vous étiez produit par Label Major…
MEY : Il s’agit d’une erreur qu’il va falloir que je fasse rectifier, car je n’ai aucun label. J’assure moi-même ma promotion pour l’instant.
JD : Vous vous produisez apparemment souvent sur Metz, quels sont vos lieux de concert de prédilection ?
MEY : Souvent sur Metz ? Oui... J’ai joué à plusieurs reprises sur la Place de Chambre, par exemple. Mais aussi Place Saint-Louis, où j’ai eu la chance le 19 juin 2009 de faire la première partie de Trio Joubran, de la musique traditionnelle palestinienne. Ce soir là, j’ai été subjugué comme à chacune de nos rencontres. C’est vraiment de très bons souvenirs. Il faut donc, en ce qui me concerne, que les concerts aient une cohérence pour que j’y participe. Je veux dire par là que je ne ferai pas la première partie d’un groupe de hard-rock…
JD : Il n’y a pas sur Metz des endroits plus intimes où vous jouez, dans un café ou sur sa terrasse par exemple ?
MEY : Non pas spécialement, cela ne me dit plus rien de jouer dans un café… J’ai cependant, récemment, joué à l’Irish Pub, parce que je trouve que c’est vraiment un bon petit café au niveau ambiance. Désormais, je m’intéresse plutôt aux festivals et à trouver des concerts en plein air. C’est autre chose, c’est une autre dimension ! Je ne cherche pas à jouer devant des milliers de personnes, mais c’est autre chose que de jouer dans un café. J’irai à la rigueur dans des troquets spécialisés messins comme le Caf'Conc où il y a une petite scène, ou dans des petites salles comme la Salle Robert Ochs aux Trinitaires. Par ailleurs, j’ai joué au Snow Hall d’Amnéville, en Bavière (Allemagne), au Quai de Londres à Verdun, à Condé-Northen (57), etc. En bref, j’ai joué un peu partout.
JD : J’ai vu que vous avez joué aussi à Créhange, vous êtes enregistré en concert sous youtube.fr…
MEY : C’est vrai que j’ai du bol, les gens me contactent parce qu’ils m’ont vu jouer ou parce qu’ils m’ont repéré sur Internet, et puis ils font appel à moi. Mais, je ne joue pas assez à mon sens. (rires)
JD : Gourmand va ! (rires)
MEY : On est jamais assez gourmand Jean ! Vous savez, je n’ai pas des centaines de dates de concerts de prévues... Aussi, si un manager me lit, qu’il ne me propose pas de grosses tournées, mais plutôt des petites dates sympas, un festival par exemple, etc. Le plus important est de trouver le bon créneau ! Ma musique plaît ou non, certes ! Mais, j’apprécierais d’aller un peu ailleurs, en Bretagne par exemple, pour voir d’autres publics. Je n’ai pas de fan club, ni un public qui me suit, les gens me découvrent et puis je les découvre aussi…
JD : Vous avez un public en perpétuelle (re)découverte alors ?
MEY : Voilà ! Et c’est très important !
JD : Et des p’tits festochs locaux, comme le « Jardin Du Michel », ça ne vous tente pas ?
MEY : Bien sûr que si ! Mais, on n’a pas encore fait appel à moi. Vous savez j’ai beau envoyer CDs et bio, proposer de participer à des manifestations. Rien n’y fait, j’ai pratiquement aucun retour. Il faut aussi avouer que c’est un métier de faire sa promo. Il faut bien connaître les réseaux…
JD : Il vous faudrait un agent artistique…
MEY : Oui, car savoir se vendre, ce n’est pas facile du tout. Je ne sais pas trop le faire, et cela me dérange de devoir me vendre.
JD : Maintenant Mourad, si vous le voulez bien, on va s’attaquer à l’actualité internationale… Que pensez-vous des révolutions qui bouleversent actuellement tous les pays arabes ? Peut-il y avoir une résonance au niveau des banlieues françaises ? Croyez-vous à la « théorie des dominos » ?
MEY : La théorie des dominos ? Oui, j’y crois ! Mais, tous ces événements historiques ne me surprennent pas. Je ne suis pas politisé, cependant j’ai un regard objectif sur l’actualité, le monde, la vie en général. Ces événements devaient arriver. On oublie que l’on a été jeune nous aussi. On oublie que la jeunesse est là, et qu’elle a envie de vivre. Les générations plus anciennes se sont beaucoup serrées la ceinture pendant 30, 40, voire 50 ans. Les jeunes ne veulent pas vivre la même galère. Il fallait bien que tout cela se termine un jour. Les jeunes veulent du travail et pouvoir vivre. Grâce à la jeunesse qui parle, qui bouge et qui s’est servie admirablement d’Internet, tout change. J’adore les jeunes, j’ai passé la moitié de ma vie avec eux...
JD : Est-ce que vous connaissez le groupe de rap marocain FNAIRE ?
MEY : Vous savez, j’écoute beaucoup de styles de musiques différents. J’écoute aussi pas mal de rap. Il y a des groupes algérois comme Hamidou qui a signé le premier morceau rap algérien avec son célèbre titre « Jawla Fe Lil », enregistré en 1985, et le Group AM. Il y a aussi des groupes tunisiens qui se débrouillent très bien dans le rap, comme South School qui fait du pur gafsien wled du sud tunisien, et G-Belle de Gafsa. Il y a tant de groupes de rap ! Par contre, les marocains de FNAIRE, je ne les connais pas.
JD : En fait, je voulais savoir si vous les connaissez, car ils prônent la valeur travail et encouragent la jeunesse marocaine à se prendre en main. Je sais que vous n’êtes pas marocain, cependant que pensez-vous de leur message socio-musical ?
MEY : C’est tout simplement super ! C’est super, car ce sont des jeunes qui s’adressent à d’autres jeunes, donc il ne s’agit pas d’un message moralisateur ! C’est pas « faites ce que je dis, mais pas ce que je fais ! », comme les générations plus anciennes ont tendance à le faire. C’est plutôt comme une prise de conscience, venant directement des jeunes. Les autres jeunes seront plus à l’écoute de ce message. Cela ne fait pas « has been » à l’image d’un vieux qui dit « tu vois quand j’avais ton âge… ». J’approuve cette démarche, c’est vraiment très bien vu. Il faut que je retienne le nom de ce groupe…
JD : FNAIRE…
MEY : On peut les trouver où ?
JD : Sur youtube.fr, par exemple, car ils ne sont pas vendus à la FNAC et à Virgin Megastore…
MEY : Je n’ai pas Internet, mais je les trouverai tout de même ! Quoiqu’il en soit, c’est excellent ce qu’ils font. Mais, il y a d’autres groupes qui ont le même message, voire plus philosophique, comme le groupe IAM et l’Ecole du Micro d’Argent. Peut importe le style musical, que ce soit du reggae, du ragga, etc. tout ce que font les jeunes en musique comprend de bons messages de paix, d’amour, de tolérance, de dénonciation des injustices, etc. Ils sont géniaux ces "Djeunz" (comme ils le disent si bien), j’adore ce qu’ils font dans tous les styles, car ils ont le texte, ils ont le feeling, et ils touchent pas mal de monde et cela fait plaisir à voir et à entendre.
JD : Je vous remercie Mourad pour cet interview plein d’Humanité.
MEY : Merci à vous aussi Jean !
© Propos recueillise, le 16 mai 2011, par Jean Dorval pour LTC LIve.
INFOS PLUS :
Pour écouter Mourad sur Youtube.fr
http://www.youtube.com/watch?v=QfB17mBAAMA
Et pour l’écouter et suivre son actu :
http://fr-fr.facebook.com/pages/El-yed/116903565041026
© Crédit Photos : © Jean Dorval pour LTC LIve.
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