05/03/2013
« AMOUR : (à la) MERVEILLE (et doutes…). »
C’est incroyable, mais vrai ! Après la Palme d'Or obtenue avec « The Tree Of Life » (mai 2011), le réalisateur Terrence Malick, qui habituellement tourne un film tous les 15 ans, revient cette fois-ci sur les écrans, moins de 2 ans après son dernier film. En lieu et place de Brad Pitt, il confie cette fois-ci dans « A La Merveille » - un drame romantique d’une durée d’1h52, sortie nationale le 06 mars 2013 - le rôle principal à Ben Affleck (Neil), une autre pointure du cinéma américain, qui reçoit le renfort de l’excellent Javier Bardem (le Père Quintana). Rachel McAdams (Jane) succède à l'incontournable Jessica Chastain. Olga Kurylenko (Marina), quant à elle, vient compléter ce casting de choix.
LA DUALITE DE LA VIE AMOUREUSE.
Neil et Marina se sont connus sur le tard, et la passion qu’ils ont vécu « à la Merveille » - Le Mont-Saint-Michel – peine à faire oublier les années perdues par leur couple, car ils n’ont pas su entretenir la flamme. Pourtant, Neil au début de leur relation est certain d’avoir trouvé la femme de sa vie... Marina est originaire de l’Ukraine. Elle est belle comme le sont de nombreuses filles de l’Est, et pleine d’humour. Divorcée, elle est la maman d’une adorable fillette de 10 ans, Tatiana. Après s’être installé dans l’Oklahoma rural et profond, le couple voit sa relation se fragiliser durablement. Marina se sent trop à l’étroit et piégée dans cette petite communauté américaine traditionnelle. Elle cherche conseil auprès d’un autre expatrié, le Prêtre catholique Quintana. Mais, l’homme d’église a ses propres problèmes et ne peut lui venir en aide, car… il doute de sa vocation. Marina se sentant abandonnée, décide de retourner en France avec sa fille, et c’est la séparation de Neil. Ce dernier se console avec Jane, une ancienne amie pour laquelle il ressent de plus en plus de sentiments. Lorsque soudain, il apprend que la situation de Marina est catastrophique. Il se retrouve, alors, déchiré entre les deux femmes de sa Vie. En parallèle, le Père Quintana, lui aussi, continue à lutter pour retrouver la Foi. Les deux hommes vont devoir affronter leurs propres démons et doutes en l’Amour. Un Amour différent sur le fond et la forme pour chacun - celui de deux femmes pour l’un et celui de Dieu pour l’autre – mais au final, ils se trouvent confrontés aux mêmes questions, mais avec des réponses différentes. Cet imbroglio sentimental ne s'annonce pas simple, et dès les premières images, comme à son habitude, Terrence Malick bluffe son public, et le mène là où il le souhaite, c'est-à-dire, en pleine dualité de la vie amoureuse.
UNE PRISE DE CONSCIENCE DU PUBLIC : LE RAPPORT A LA VIE.
Ce film fait prendre conscience au public du puissant rapport à la vie qui à la fois détruit, déborde et finalement (re)construit. Terrence Malick a cette extraordinaire capacité à traduire avec sa caméra (grâce au montage fluide du film, à la contiguïté du plan, à une virtuosité dans l’enchaînement des scènes, aux mouvements de caméra aériens et tournants, aux travellings avant et arrière, etc.) les émotions fortes, les états d’âme, les sentiments et les intuitions, telles que le bonheur, la lassitude, la solitude, le manque, le fantasme, le désir, etc. Il y a chez lui une Grâce de Divine Proportion qui frise le Nombre d’Or Cinématographique. Son intelligence et sa sensibilité empreintes de pudeur, de lucidité et de bonté, et plus généralement son expérience du Monde, de l'Être Humain et de la Vie, le hissent aux sommets de son Art « à (la) merveille. »
© Jean DORVAL, le 04 mars 2013, pour LTC Kinéma.
01:34 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : the tree of life, le réalisateur, terrence malick, à la merveille, ben affeck, javier bardem, rachel mcadams, olga kuylenko, entrer la fille de nulle part, la sorcière rouge présente, noce blanche, le film, virginie legeay, claude morel, jean-claude brisseau, réalisateur et acteur, le kinéma français, le cinéma, éalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha | Facebook |