Carole en Corolles (1)

 

 

A Carole Bouquet, actrice française

 

Carole en Bouquets de Corolles

Hôtesse de mon corps

Tu es Femme

Et je suis homme

 

Être-Fusion

Sensible à mon Offrande

Lentement en moi tu déverses

Toute La Lumière des Collines

Comme au Jour de mon Baptême

 

Tu es le Ruisseau Sauvage

Où se fondent mes Crues Sentimentales

En Toi, je suis à contre flots

Sans retenue ni contrainte

 

Ô Mer de Pétales en Dédale

Songe Profond

Espace d’Alliance Éternelle

Tu animes mes Repos

 

La Nuit et les Vents

Ici et Maintenant

Ritualisent ta Féminité

L’Ailleurs est en Toi

 

Je pose mon Doigt sur ton Ventre

Tu t’électrises

Et Vénus se Love autour de moi

 

Ta Peau hérissée de Fraîcheur

Tes Mains Chaleureuses

Me poussent à te toucher en Dedans

 

Ton Corps fertile

Comme le Blé roux

Je le mange

Le Plaisir Muet

Se mue en un Unique Cri de Foi

 

Nous sommes Deux Affamés

Qui ne savent qu’être Ensemble

Qui ne savent que se Féconder mutuellement

 

Tu m’offres le plus Beau des Duos

Toisons et Torses ne font plus qu’Un

Nos Violons s’accordent

Et se désaccordent

Pour finalement s’évanouir dans la Lueur du Jour

 

© Jean DORVAL, le 04 août 2016, pour LTC Poésie

 

(1) D’après A son âme (publié en 1586 post-mortem) de Pierre de Ronsard (1524-1585) ; Parce que toi femme, moi homme, Correspondance 1971 – 1998, de Monique Laederach et Jean Pache, publié chez L’aire ; La nuit et les vents in Analogies (1966) et Brouillage in Brûlots parmi les dunes (1990) de Jean Pache

 

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