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14/02/2020

Fait d’Hiver (1)

jean dorval,au nom du perd,poésie,ltc poésie,metz,lorraine,grand est,raphaël delpard,le combat des pères,éditions du rocher,l'amour d'un père,pour ses enfants 

Tant-Aimé, il Fait si Froid

L’Humidité me Gagne jusqu’aux Tréfonds

Peur et Doute m’Assaillent

La Nuit-sombre me Courtise

Echarpe-ambigüe qui m’Etouffe lentement

Comme un Serpent enserre sa Proie

Il ne Reste plus qu’à Compter tous mes Os

 

A Chaque Page

Le Journal Parle de Toi

Me dit que Tu as Enfin trouvé ton Chemin

Moi, Je Reste Perdu

 

Mon Hôte pour l’Eternité

Tu me Manques

Ecoute mon Cri-de-Détresse

Hâte-Toi de Réapparaître dans ma Vie

Je suis ton Obligé

 

Je Chute sans Fin

Aide-moi à me Remettre sur mes Jambes

Je suis trop Faible pour Mourir Aujourd’hui

J’ai Encore Besoin de Survivre

 

Soulage ma Tristesse par ta Présence

Mes Epaules chargées d'un Joug-solitaire Prouvent

Que je ne suis qu’un Misérable sans Excuses

Ne Demandant pas Mieux que de s’Amender

De Rayonner de Nouveau dans tes Pas

 

Ma singulière-Rencontre

J’ai si Mal, j’ai si Mal Débuté avec Toi

Laisse-moi Redevenir le bon-Grain

Laisse-moi Couler de Nouveau

Comme le Lait dans l’Ame

Permets-moi de Contourner la Montagne

De Redevenir l’Exemple à Suivre

Mon Ame est par Trop Accablée

Toi Seul peux me Donner l’Absolution

 

Le Cri du Corbeau s’Eloigne

Faisant Place à Celui du Rapace

Je Détourne les Yeux

Etre-innommable, Contrit cependant

Envahi par la Grande-Honte

Regardant vers le Bas

Rougissant jusqu’à la Racine de ses Cheveux-blancs

 

Mauvais-Passage à Vide qui Perdure

Morne Solitude brisant la Voix

Mon Râle, Rimes de Déprime

S’Exprime, se Comprime

 

Ma Voix-inhumaine

Devient désormais Extraterrestre

Je n’ai plus Forme-humaine

En Dedans et à l’Extérieur

 

Rend-moi ma Face, mon Aura

Résous mon Enigme-irrésolvable

Je suis le Perd-dû Perdant d’Avance

La Glace est Glissante

Mon Orgueil-monstre, ma Témérité, par trop Puissants m’Achèvent

 

Je suis Tombé comme une Masse

De Tout mon Haut

Ma Chute est Lourde

Soudaine, Continue et Sourde

Que la Pitié t’Adoucisse en toute-Simplicité

 

Mes Traits se sont Durcis

Figés à Jamais vers le Néant

Laisse-moi Passer le Styx

En Paix-retrouvée

Laisse-moi rejoindre les Enfers

Pour y Purger ma Peine

Ne Condamne Pas mon Ame-damnée à Errer

Jette-la plutôt au Brasier-ardent de Vulcain

Jette-la aux Champs de Maldoror et d’Hadès

 

Tempête-surprenante qui n'en Finit pas

La Gueule même de l'Imprécation demeure Béante

Les Fleurs-du-Mal jaillissent Soudainement de l’Irrésolu

La Bonne Nouvelle de la Mort n’est plus Possible

Cette Lave liquide noire et dévorante

C’est la Bave des Loups

Satisfaisant leur Ombre-animale

 

Ne t’Eloigne plus de Moi

Afin de me Donner le Pardon-nécessaire

A mes Côtés, Tu ne perdras plus Rien

Je ne serais plus le plus Hideux des Hommes

 

Fait d’Hiver :

L'Attente d'être Sauvé par son Enfant

Pour Redevenir le Créateur-éponyme

Reste l'Unique Secret-Parfum d’Encens

D’Humanité Retrouvée

En longues Bénédictions

Diminuant la Laideur

 

Je savais que Je Deviendrai PERD

Mais pas à ce Point

 

© Jean DORVAL, le 14 février 2020

  pour LTC POésie

 

(1) D’après la chanson Close To Me de the cure ; le film de Science-Fiction britannico-américain, Interstellar, produit, écrit et réalisé par Christopher Nolan, en 2014 ; le livre Ainsi Parlait Zarathoustra, chapitre : Le plus hideux des hommes, de Friedrich Nietzsche publié chez GF-Flammarion (1996-2006) ; l’ouvrage poétique en prose Les Chants de Maldoror (1869), d’Isidore Ducasse dit Comte de Lautréamont ; et le recueil de poésie Les Fleurs du mal Charles Baudelaire

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