15/01/2017
Au Torrent de l’Éclipse (1)
Pour Nath
Quittant sa Chaise Longue
Sur un Air lent de David Bowie
Elle referme
L'arrosage automatique du Jardin
Ses Beaux Yeux Noisette suivent
Les Fines Gouttelettes d’Eau
Reposant sur l’Herbe
Et encore en Suspension dans l’Air
Fraîchement Arrosées
Les Plantes et les Fleurs
Resplendissent de Toute Part
Dans le Crépuscule Chaud
Du Soir d’Été
C’est l’Heure
Où les Phalènes
Tournant le Dos
Au Soleil qui se meure
S’envolent
Volent
Décollent Frivoles
Vers la Lune Naissante
Elle se sent Bien
Mais...
Elle est Seule
Nue
Et tout Son Être La trahi
Elle se rallonge
Et ferme les Yeux
Elle Imagine...
Elle, la Rose-Tactile
Fendue par la Bise
En Caresses Rafraîchissantes
Se Tend Pure
Offerte sans Parure
A l’Amant de Ses Rêves
Au Fantôme de son Opéra
Qui se termine toujours Bien
Et tandis que la Lumière
Finissante d’Orientale
Pousse au Rendez-vous Sentimental
Ses Mains Activent
Son Cœur de Pétales
Au Soir-Charmant
Le Torrent de l’Éclipse du Jour
Sauvage et Humain à la Fois
En Larmes de Fond
Parcourt Son Bois de Santal
Cette Femme Fatale
En Langue Natale
Venue du Ciel
En Complice Approche
Se meure d’Amour
A Pas de Louve
En Son Soir Aimable
Sa Boîte à Connivences
Sa 7ème Porte Révélée
Lui fait oublier Ses Solitudes
Ses Absences Soulagent
Son Esprit, Son Corps-sage ouvert
Son Petit Buisson-Ardent
Qui Luit dans la Nuit
Du Lit des Amants Spi-Rituels
Resplendit en Clarté Astrale
Sous le Auvent
Alors Claquent les Volets
Les Lueurs Soumises Dominent
Tourmentent le Temps qui s’étire
Allument Ses Ruelles Étroites
Parfumées et Alanguies
Sa Table d'Hôte
Au Jeu des Délices
Sans Trêve
Alimente Ses Rêves
Elle songe
A l’Harmonisation de son Âme
A cet Instant son Coin de Feu
Entretient la Petite Mort
Une Fièvre Insatiable
Aussi Douce que la Soie
Insolitudes-Recherches
Destination Finale
Ambre Jaune en Vertueux-ADN
Entre Pleurs et Rires
Son Chant d’Oiseau
Au Terme de Son Voyage
Remonte à la Naissance
Des Couleurs de la Vie
Au Cœur du Soleil
Mêlée au Centre des Mondes
Qu’elle parcourt
Elle s’élève à l'Horizontal
Portée par l’Aile du Créateur
Comme un Chariot de Desserts
Qui ne trouve pas Preneur
Comme un Nid Douillet Blanc
Qui attend d’être Partagé
Comme Une Prière
Sous la Voûte du Ciel
© Jean DORVAL, le 13 janvier 2017, pour LTC Poésie
Notes : (1)- D’après la page 111 du roman Le Musée Perdu de Steeve Berry publié en 2003 ; le poème Le Crépuscule du soir (Le Spleen de Paris) de Charles Baudelaire, in Œuvres complètes de Charles Baudelaire, paru Chez Michel Lévy frères, en 1869, IV. Petits Poèmes en prose, Les Paradis artificiels (pp. 64-66) ; et la chanson Changes de David Bowie in l’album Hunky Dory, sorti en 1971
© Crédit Photos by Baruska :
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