17/07/2010
SEBASTIEN WAGNER : UN HISTORIEN MESSIN GARANT DE LA MEMOIRE LOCALE !
Photo ci-dessus : ©Jean Dorval/LTC 2010
LTC : Sébastien Wagner, on ne vous présente plus sur Metz. Vous êtes historien, journaliste local sur France Bleue Lorraine Nord, et plus ponctuellement, vous faites des piges pour le Républicain Lorrain. Aussi, on va s’intéresser à votre activité professionnelle. Pouvez-vous nous parler de cette passion pour le journalisme, l’écriture en général ? Etes-vous finalement en correspondance avec le slogan de l’Eté du Livre 2010 « Journalisme et littérature » ?
SW : Il est vrai que j’ai une formation d’historien, mais je m’intéresse aussi à ce qui se passe autour de moi. La ville de Metz principalement… Cette passion pour le journalisme m’est venue naturellement par intérêt pour la ville et ses habitants, ainsi que pour ses projets. Le journalisme, c’est un peu de l’Histoire à l’instant présent. Donc, cela complète un peu ma passion. De même, je m’exprime au travers d’un autre moyen d’expression qui est l’écriture.
LTC : Sébastien, en 2009 au cours d’un autre interview, on avait parlé de votre dernier ouvrage, publié aux Editions Serpenoise, et qui a l’air de faire un carton au niveau des ventes : « Le Dictionnaire Historique des Rues de Metz ». Vous en êtes à combien d’exemplaires vendus actuellement ?
SW : Je crois qu’on doit en être aux alentours de 2.000 exemplaires vendus. Ce qui fait qu’il y a à peu près un messin sur 100 qui l’a à son domicile. Je n’en suis pas peu fier !
LTC : Vous vendez ce dictionnaire que « localement » ou bien arrivez-vous à « l’exporter » en dehors de Metz ?
SW : C’est essentiellement des ventes locales, mais il y a aussi des gens qui s’intéressent à des monographies. Des dictionnaires de ce type cela existe très peu, et je sais que cela intéresse des personnes qui pourront l’utiliser comme canevas afin de l’adapter à d’autres villes.
LTC : Etes-vous en lien localement avec les musées, les bibliothèques, les archives, etc. des Institutions pouvant être intéressées par ce type d’ouvrage ?
SW : Les Musées locaux, mais également les bibliothèques universitaires, ont tous ou presque cherchés à l’acquérir. Il y a juste la Bibliothèque Universitaire de Metz qui a mis longtemps à l’acheter… Il a donc fallu les relancer à plusieurs reprises.
LTC : Pouvez-vous nous dévoiler l’origine d’une rue de Metz qui a votre préférence (pas la même que l’année dernière si possible…) ?
SW : L’année dernière on avait évoqué la Rue Saint-Marie, une rue en arc de cercle, et la Rue des Murs qui est assise sur un rempart… On peut aussi évoquer des rues qui ont une origine bimillénaire. Je pense à deux rues essentielles du Quartier Outre-Seille, la Rue des Allemands et la Rue Mazelle. La Rue des Allemands est en fait l’ancienne voie romaine qui menait à Mayence et la Rue Mazelle celle allant vers Strasbourg. Il s’agit de deux rues où se rejoignaient un ancien pont saillie et un pont gallo-romain. A partir de ce point, on gagnait la ville. Ces deux pistes ont été gauloises, puis romaines. Ce sont, aujourd’hui encore, les deux axes majeurs de ce quartier, et un peu de l’entrée de la vieille Ville de Metz.
Photo ci-dessus : ©Jean Dorval/LTC 2010
LTC : Maintenant, Sébastien, si vous le voulez bien, nous allons attaquer les questions d’actualité… Chaque année, je vous sollicite afin d’avoir votre opinion sur l’évolution de la Ville de Metz. A ce propos, pensez-vous que l’inauguration du Centre Pompidou-Metz est pour la Région Lorraine, et plus localement pour la Ville de Metz, un signe de relance, non seulement culturel, mais aussi économique ?
SW : C’est indéniablement un signe de relance culturel et économique, tant au niveau local que régional. Le Centre Pompidou-Metz - un projet pour lequel on était tous un peu dubitatif - car c’est la première fois que l’Etat décentralise une Institution comme celle-là, est une affaire qui a très bien été gérée par la Ville de Metz. Le budget n’a pas beaucoup explosé par rapport à ce qui a été prévu initialement. L’intérêt majeur du Centre Pompidou-Metz, c’est le bâtiment en lui-même. Il s’agit d’un chef-d’œuvre à lui tout seul, qui va à l’évidence faire venir beaucoup de monde. La première exposition « Chefs-d’œuvre » est exceptionnelle aussi. Le petit bémol que j’apporterais, c’est qu’il ne faut pas escompter un "effet Bilbao" à Metz, comme avec le Guggenheim. Bilbao a un million et demi d’habitants, et c’est une ville espagnole en bordure de mer. Metz, avec ses 200.000 habitants reste située à l’Est de la France, au cœur de l’Europe et frontalière. L’autre bémol que je voulais faire est que l’on a axé la communication sur les parisiens en pensant qu’ils allaient venir… Or, ils ne sont déjà pas venus avec le TGV ! Je ne pense pas qu’ils viendront pour le Centre Pompidou... Ils iront plutôt voir le Tate Londres (un musée sur l’art moderne), s’ils doivent prendre le train. Mais, certainement pas Pompidou-Metz ! Je pense qu’il faut surtout miser sur l’Allemagne et le Benelux qui sont très friands d’art contemporain et qui apprécient tout particulièrement la Ville de Metz.
LTC : Vous avez déjà visité le Centre Pompidou-Metz ?
SW : J’ai eu la chance de le visiter le 10 mai, le jour du vernissage presse (comme vous d’ailleurs Jean…), la veille de l’inauguration présidentielle, dans des conditions exceptionnelles. C’est vrai que j’ai été subjugué à la fois par le bâtiment et l’exposition, et surtout, par les vues imprenables sur Metz, depuis les galeries d’expo (le Quartier Gare, le Parvis de la Cathédrale, le Village de Queuleu et le Parc à Seille, etc.), ce qui pousse les visiteurs qui viennent uniquement pour l’Art contemporain à visiter Metz. C’est donc un « plus » indéniable et je remercie les architectes pour ce coup de génie.
LTC : Pour la venue de Nicolas Sarkosy le 11 mai dernier, lors de l’inauguration du Centre Pompidou-Metz, vous faisiez partie des journalistes accrédités, comment cela s’est-il passé ?
SW : En effet, je suis intervenu sur Radio France-Bleue Lorraine Nord, afin de commenter en direct les propos du Président de la République, par rapport à la ville, aux musées, à ce que les messins pouvaient en attendre, etc. J’ai été très déçu que le Président prononce « Metzzz » et non « Metsss », et par son discours, dans lequel il expliquait que le Centre Pompidou allait compenser le départ des militaires… Cela était un peu hors sujet, puisque le projet de Pompidou date de 2003… donc bien avant la décision de faire partir les militaires ! Ce ne sera en aucun cas une compensation, même si en termes économiques cela aura un rôle moteur de redressement, essentiel pour la ville.
INFO PLUS :
http://www.mairie-metz.fr/metz2/articles/2010/100414_mett...
LTC : Sébastien, on va encore parler du développement urbain messin. Comment voyez-vous le projet Mettis ?
SW : Ce projet est assez compliqué. On avait auparavant un Maire qui est resté longtemps en place et qui a fait énormément pour la ville, mais qui a totalement laissé tomber le PDU (le Plan de Déplacement Urbain). Il faut savoir que toutes les villes de France doivent en avoir un. En 1999, la Ville de Metz n’en avait toujours pas ! C’est dire le retard que nous avions ! Dans toutes les villes de France on a développé des tramways, car c’est ce qu’il y a de plus rapide, de moins polluant et de plus agréable pour les usagers. Dominique Gros à son arrivée, en 2008, a décidé de lancer un projet en lançant le « Busway »… Personnellement, je préfère les mots en français, car littéralement « Busway » se traduit par « voie de bus »… Une « voie de bus » qui va coûter au bas mot trois Centre Pompidou ! Est-ce que cela vaut le coût de faire un tel investissement pour gagner seulement 5 minutes sur un trajet ? Je ne le pense pas ! Je doute même que cela soit le déplacement de l’avenir. Dans tous les cas, ce sont des questions qui interrogent sur la validité, voire la légitimité, du projet. La ville de Metz ayant un cœur historique ancien, très serré, soit on adapte le transport en commun à la ville, soit on adapte la ville au transport en commun… Dans le cas précis, Dominique Gros a décidé d’adapter la ville au transport en commun. Ce n’est pas très raisonnable ! Le Moyen-Pont, notamment, l’un des sites les plus photographiques de Metz, car emblématique avec en vue de fond le vieux temple protestant, sera défiguré. Il ne sera pas le seul pour des questions d'élargissement et d'alignement des rues. Je suis donc très dubitatif sur ce projet.
LTC : Vous parliez du PDU messin. Mais, normalement le PDU fait partie, depuis la mise en place de l’Intercommunalité, des fonctions régaliennes de la Communauté d’Agglomération de Metz Métropole. Un projet mis en place il y a quelques années déjà…
SW : Je parlais de l’époque Rausch, une période durant laquelle l’Agglomération de Metz Métropole ne s’est pas vraiment développée. JMR était particulièrement hostile à toute évolution dans ce sens, ce qui a provoqué depuis la récente élection de Jean-Luc Bohl de nombreux remous, dus à l’adaptation en cours. De plus, comme ce sont les agglos qui gèrent les transports en commun, cela devient un véritable cercle vicieux : sans agglomération pas de transports en commun, et s’il n’y a pas de transports en commun, il n’y a pas d’agglomération ! Maintenant que Metz Métropole fonctionne correctement, on essaye de développer Mettis. Est-ce le bon projet à développer, je ne le pense pas. C’est surtout le projet initialement de Dominique Gros, puis c’est devenu celui de Jean-Luc Bohl, Président de Metz Métropole. Un tel projet ne peut se faire sans l’accord de la principale ville, en l’occurrence Metz, et de l’agglomération dans son entier.
Photo ci-dessus : ©Jean Dorval/LTC 2010
LTC : Sébastien, on quitte la politique locale, pour revenir à l’écriture… Travaillez-vous actuellement sur un projet « secret » de livre ?
SW : J’ai en fait plusieurs projets en cours. Je planche sur un dictionnaire concernant la Moselle et sur lequel je ne m’étalerais pas pour des raisons de confidentialité. J’espère seulement qu’il verra le jour pour le prochain Eté du Livre… C’est beaucoup de travail, beaucoup plus que je ne le pensais. Je suis aussi sur un ouvrage collectif concernant la Ville de Metz, sur une longue période, en collaboration avec un archéologue et un médiéviste. Je pense que cet ouvrage là connaîtra beaucoup de succès - non pas que je sois trop fier de mes ouvrages - car il va combler un manque. Comme chacun sait en Histoire locale on ne vit pas de sa plume, on sert plutôt une grande cause, en l’occurrence la Ville de Metz.
LTC : Récemment vous m’avez fait connaître un auteur lorrain s’appelant Pierre Pelot. Pouvez-vous nous en parler ?
SW : C’est un auteur que je recommande. Il est présent à l’Eté du Livre. Comme vous le savez, j’ai deux passions : l’Histoire et la Littérature. L’Histoire j’essaye d’en vivre, quant à la Littérature, je suis surtout un lecteur assidu. Pierre Pelot fait partie de mes auteurs de prédilection. Il est lorrain ce qui ne gâche rien. Il est fier de ses origines et déteste le parisianisme littéraire gangréné. Pierre a une œuvre tellement abondante qu’il est incapable de vous citer toutes ses productions. Il en a plus de 200 cents… et il vient d’en publier une autre ! Il en produit en moyenne deux à trois par an. Elles sont de très bonne qualité. Il a été récompensé par de nombreux prix littéraires et doit essentiellement son succès à ses lecteurs, car il déteste et fuit les médias. Mais, je ne pense pas qu’il refusera un interview à LTC…
LTC : Je vous remercie Sébastien pour votre gentillesse et tous vos savoirs partagés, bonne journée !
SW : Merci pareillement !
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC le 05 juin 2010 à l’Eté du Livre (Metz, Moselle).
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02/07/2010
MATHILDE JANNOT : UNE CHARMANTE PLUME QUI VOUS INVITE A VISITER METZ !
Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2010/LTC.
LTC : Bonjour Mathilde Jannot, vous êtes meusienne d’origine, d’Etain pour être précis, et étudiante en Médiation Culturelle à Paris III. Pouvez-vous nous parler un peu de vous ? Qui êtes-vous ? Qu’est-ce qui vous a amené à publier un ouvrage aussi spécifique que « Metz, Guide balades & découvertes », publié aux Editions Serpenoise ?
MJ : Je suis étudiante et j’ai 22 ans. Comme vous l’avez précisé, mes études sont orientées vers la Médiation Culturelle. Mon travail consistera à monter des projets dans les musées, mon domaine de prédilection. A propos de l’ouvrage « Metz, Guide balades & découvertes », on m’a proposé de l’écrire dans un temps relativement court et j’ai accepté de relever le défi…
LTC : C’était en lieu et place d’une autre personne ?
MJ : Il revenait normalement à Philippe Martin de l’écrire… Mais, à cause d'autres fonctions qu’il occupe actuellement cela n’a pas pu se faire. Aussi, il m’a proposé de le rédiger à sa place. Je n’ai pu qu’accepter ce grand honneur.
LTC : Philippe Martin vous a aidé, orienté ?
MJ : Oui énormément, il ne m’a pas laissé seule. On a fait ensemble le choix des parcours et des thématiques à aborder dans ce guide. Il en a fait la relecture et s’est occupé de toute la partie administrative auprès des Editions Serpenoise. Quant à la sélection des photos, il s’en est chargé aussi, ensuite j’ai validé ses choix.
LTC : Avez-vous travaillé en corrélation avec l’Office de Tourisme de Metz pour réaliser votre livre ? Etes-vous parti sur des thématiques déjà développées auparavant par d’autres auteurs ou est-ce un tout nouveau sujet ?
MJ : Le prix du précédent guide, publié aussi chez Serpenoise, était encore en Francs et en Euros… Donc, il datait d’avant le passage à l’Euro ! Le nouvel ouvrage se devait d’intégrer l’Euro et surtout l’arrivée du Centre Pompidou-Metz. Ce coup de fraîcheur a touché jusqu’au graphisme, car le précédent guide ne paraissait pas aussi attractif…
LTC : Il est donc très didacticiel votre ouvrage Mathilde ?
MJ : Effectivement ! Le plan général a été refondu pour gagner en lisibilité. Il est axé sur des thèmes de visites sélectionnés le plus judicieusement possible. Pour chaque parcours à effectuer, on a même choisi de mettre un mini plan, cela permet de ne rien oublier de visiter sur les parcours concernés. De plus, la rédaction est accessible au grand public. Et le prix de 9€, vu la période, n’est pas très onéreux pour les gens.
Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2010/LTC.
LTC : Finalement votre livre est complémentaire d’une visite de Metz accompagnée d’un guide de l’Office de Tourisme, mais il permet aussi aux gens qui ont peu de temps à passer sur Metz de visiter seuls en une heure un quartier de leur choix, puisqu’il permet d’aller à l’essentiel…
MJ : Oui, chaque parcours faisant 30 à 45 mn, voire une heure si on visite dans le détail, le côté pratique de cet ouvrage en donne une lecture aisée, synthétique, facilitant la visite. Par exemple dans la partie « La ville sonnante », si on s’arrête dans chaque église, cela pourra durer beaucoup plus que 45 mn. A chacun de trouver son rythme !
LTC : De quel parcours souhaitez-vous particulièrement nous parler ? Combien avez-vous concocté de parcours ?
MJ : Je viens de vous parler de celui intitulé « La Ville Sonnante » puisque pendant longtemps les clochers d'églises, collégiales, couvents et prieurés raisonnaient dans Metz. De l’église Notre-Dame à l’église Saint-Eucaire, je vous propose une petite balade de clocher en clocher. Mais, il y a 8 autres parcours à découvrir : « La Cathédrale », « Les Musées de Metz », « Metz Médiévale », « La Douceur de Vivre aux XVIIIe et XIXe Siècles », « Metz Impériale », « La Plus Grande Citadelle du Monde », « Le Centre Pompidou-Metz » et « Autour du Centre Ville ». Ce plan de visite tient compte des richesses intra et extra muros de Metz, une ville magnifique dont cet ouvrage donne une très bonne première impression. La gare, par exemple, foisonne de détails architecturaux datant de la période germanique. On ne les voit pas forcément quand on est de passage. Ce livre rend visible ce qui ne se voit pas forcément au premier coup d’œil. De même, sa force réside dans la synthèse et la richesse des éléments qu’il décrit. En tant qu’auteur, les choix ont été difficiles à faire, certains aspects me plaisant plus que d’autres. Il y a donc certains sujets non abordés ou succinctement évoqués, qu’il faudra compléter par d’autres lectures.
LTC : Le résultat final donne déjà un aperçu assez fouillé, charpenté…
MJ : Tout à fait, on ne peut pas tout dire !
LTC : En quelles langues votre ouvrage est-il publié ?
MJ : Cet ouvrage est édité en anglais et en allemand. Ce n’est pas moi qui en ai assuré la traduction.
LTC : Votre ouvrage tombe à pic, il permet de faire le lien entre le Metz Historique et le nouveau Quartier de l’Amphithéâtre où est situé le Centre Pompidou-Metz…
MJ : C’était le but principal de ce guide et sa sortie s’est faite pratiquement en même temps que l’inauguration du Centre Pompidou-Metz. Je n’étais pas là pour l’inauguration de ce lieu de culture que je n’ai pas encore visité, mais j’imagine que mon ouvrage est vendu dans sa librairie.
LTC : Même sans avoir visité le Centre Pompidou-Metz, et vu l’ampleur médiatique de ce grand événement messin, vers quels tableaux exposés va votre préférence ?
MJ : « La Tristesse du Roi » de Matisse et « L’Aubade » de Picasso. Et deux œuvres lorraines : le moulage de Ligier Richier intitulé, Statue du tombeau de René de Chalon, le « Squelette » et « Saint-Thomas à la pique » un tableau de Georges de la Tour. Je n’aime donc pas forcément que les contemporains. L’exposition « Chefs-d’œuvre ? » qui s’interroge sur la notion de chef-d’œuvre est très pertinente. J’ai hâte de découvrir le Centre Pompidou-Metz.
LTC : D’autant plus que c’est gratuit pour les moins de 26 ans… Question plus personnelle Mathilde… Pouvez-vous nous dire quelle jeune femme vous êtes ? Que fait-on à 22 ans ? Quels sont vos goûts ?
MJ : J’ai des goûts un peu particuliers pour mon époque. J’adore visiter les Musées et les expos, j’aime beaucoup lire, aller au cinéma, etc. Donc, pas forcément tout ce que font les jeunes d’aujourd’hui. Parfois, cela peut même paraître un peu vieillot, poussiéreux…
Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2010/LTC.
LTC : C’est moins poussiéreux depuis que vous y allez en tous cas…
MJ : Heureusement, il n’y a pas que moi dans les Musées. Il se trouve tellement de belles choses à voir dans ces lieux de mémoire, qu’il faut tout faire pour que les jeunes se les réapproprient. Sinon, j’aime profiter des petits plaisirs de la vie, des plaisirs tout simples…
LTC : Etes-vous une épicurienne Mathilde ? Aimez-vous la bonne bouffe, lorraine notamment ?
MJ : Oui, j’aime la cuisine lorraine, notamment la délicieuse Quiche, mais aussi celle du monde entier, comme les Sushis !
LTC : Quel est le dernier plat que vous avez préparé pour vos invités ?
MJ : Des Cannellonis au Thon « fait maison », bien sûr !
LTC : C’est quoi votre péché mignon ?
MJ : Sans hésitation, le chocolat noir ! Mais, pas à plus de 70% ! Sinon dans le rayon sucré, et plus localement, j’aime les Madeleines de Commercy et les Macarons de Nancy.
LTC : Vous êtes un bec sucré…
MJ : Oui.
LTC : Je vous remercie pour cet interview Mathilde, bonne fin de journée à vous.
MJ : Merci à vous aussi, Jean, au revoir !
© Propos recueillis par Jean Dorval à l’été du Livre 2010, le 05 juin 2010.
17:20 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : mathilde jannot, été du livre, metz 2010, centre pompidou-metz, éditions serpenoise, metz, lorraine, moselle, « metz guide balades & découvertes », interview | Facebook |
07/06/2009
LTC VOUS PROPOSE TROIS INTERVIEWS EN DIRECT DE L’ETE DU LIVRE A METZ…
« JEAN-FRANCOIS THULL OU LA REDECOUVERTE DE JEAN DE PANGE… »
Bonjour Jean-François Thull, vous êtes né à Metz en 1977. Marié, membre de la SHAL (Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine), doctorant en Histoire contemporaine, vous avez consacré vos recherches et vos travaux à l'Histoire européenne et à l'identité régionale. Auteur de plusieurs articles dans des revues scientifiques et culturelles, vous travaillez au sein de la Fonction publique territoriale. La biographie « Jean de Pange, un Lorrain en quête d'Europe », publiée aux Editions Serpenoise, est votre premier ouvrage. Cette biographie propose de redécouvrir une figure atypique, l’œuvre d’un précurseur de l’Europe…
LTC : De son enfance viennoise à l’Europe d’après-guerre, la pensée de Jean de Pange a été influencée par la rencontre des grandes personnalités de son temps favorables à la construction européenne (Lyautey, Adenauer, Schuman, Coudenhove-Kalergi et Otto de Habsbourg-Lorraine). Fédéraliste dans l’âme, il puise son inspiration aux sources de l’identité et de l’héritage historiques et culturels d’une civilisation millénaire. L’actuelle UE ne correspond, aucunement, à l’idéal de Jean de Pange et de ses grands Inspirateurs, pourquoi, selon vous, un tel décalage ?
JFT : Cela tient principalement au fait que Jean de Pange était un historien qui avait une vision enracinée de l’Histoire. Il avait la conviction que l’Europe n’était certainement pas un concept d’intellectuel, mais une réalité vivante, qu’il avait vécue, lui-même, au travers de ses pérégrinations, entre la Porte de Brandebourg et les steppes de l’Asie Centrale. C’est toute la différence aujourd’hui avec l’Europe telle qu’elle se construit, qui est plutôt l’Europe des technocrates, ayant une vision purement intellectualisée, purement matérialiste des choses, et surtout une approche de l’Europe, qui est totalement désincarnée, totalement décontextualisée. C’est ce en sens que la pensée de Jean de Pange est une pensée féconde, puisque qu’elle se fonde sur l’Histoire, et donc, sur le vivant, sur l’identité des Peuples.
LTC : A la veille des élections européennes, et alors que l’UE se construit tous les jours, pourquoi un homme tel que Jean de Pange - qui a une œuvre aussi importante derrière lui (une vingtaine d’ouvrages et une centaine d’articles) - a-t-il été oublié de nos contemporains ?
JFT : Je crois qu’il a été victime de sa propre modestie et d’une humilité qui aujourd’hui a disparu chez nos contemporains. Il est vrai que c’est un précurseur. Il a lancé un certain nombre d’idées, il a posé des jalons, mais il a été une sorte de prophète sans disciples. C’est la raison pour laquelle effectivement l’importance de son œuvre, au sens des idées et de la réflexion, est inversement proportionnelle à l’oubli dans lequel il est tombé. De nos jours, on s’aperçoit que malgré tout l’idéal d’une Europe incarnée continue à faire son chemin, ainsi, Jean de Pange peut en être une des sources.
LTC : Cet esprit visionnaire est le premier à avoir formé le projet d’un manuel d’Histoire franco-allemand… Un demi-siècle plus tard, l’Histoire lui a donné raison. Selon vous, la construction de l’UE nécessitera-t-elle la création d’un manuel d’Histoire au niveau européen ? Etes-vous prêt à y participer ? Quels aspects particuliers de l’Histoire commune mettriez-vous en avant dans un tel ouvrage ?
JFT : Je crois effectivement que c’est une initiative qui à terme s’impose. Le manuel franco-allemand a été une assez belle réussite, en tous cas sur le principe et sur l’idée fondatrice de cet ouvrage. L’idée d’un manuel d’Histoire européenne me semble tout à fait bienvenue. A mon échelle, je suis naturellement prêt à y participer. Alors, quels aspects particuliers de l’Histoire commune à mettre en exergue ? Je crois qu’il faut d’abord rappeler que l’Europe préexiste aux Etats-Nations, car il faut se souvenir que nous sommes tous fils et filles d’une civilisation millénaire. Ce qui nous rassemble est infiniment plus proche que ce qui nous divise. D’ailleurs, Jean de Pange préférait célébrer la Bataille du Khalenberg (septembre 1683), où Charles V, Duc de Lorraine a vaincu les Ottomans, plutôt que célébrer Austerlitz ou la Bataille de Valmy. Je crois que l’Europe a besoin de symboles, de figures de proue. Une Histoire de l’Europe aurait pour vocation justement de mettre en valeur cet héritage commun, plutôt que de tenter d’utiliser la conscience européenne en insistant sur des guerres fratricides par exemple.
LTC : Avez-vous un autre projet d’ouvrage sur le feu ? Si oui, pouvez-vous nous en toucher quelques mots ?
JFT : Effectivement, j’envisage de me lancer dans une étude biographique sur un érudit Lorrain du XIXème siècle, Prosper Guerrier de Dumast, qui a eu un rôle assez fondamental, notamment dans la redécouverte de l’Histoire souveraine de la Lorraine qui avait été oubliée après la Révolution Française. En effet, tout ce qui relevait du passé de ce qu’on appelait les Provinces était banni des consciences. Et Prosper Guerrier de Dumast à sa mesure, à son échelle, a participé à ce réveil des Peuples, ce qui fait que je m’y consacre. Il a aussi été le fondateur du Musée Lorrain de Nancy, ce qui suffit à s’intéresser à son œuvre. Enfin, il a surtout été à l’origine du dynamisme intellectuel et universitaire de Nancy, puisqu’il a contribué à la création, ou plutôt, à la réinstallation des Facultés de Droit et de Lettres à Nancy. Mon projet consiste à présenter aux Lorrains et aux autres Européens cette figure que je trouve assez emblématique. Jean Mabire avait parlé « des Eveilleurs de Peuples ». Je crois que Prosper Guerrier de Dumast est une de ces figures, à l’échelle lorraine bien sûr. Il mérite, largement d’être redécouvert.
Cet interview est terminé, merci Jean-François Thull d’avoir bien voulu répondre à nos questions.
© Sylvain Rohe et Jean Dorval, le 05 mai 2009, pour LTC Lectures.
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© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2009
« UN DICO POUR TOUT COMPRENDRE SUR L’ORIGINE DES RUES DE METZ. »
© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2009
Bonjour Sébastien Wagner, vous êtes marié et avez deux enfants. Né à Metz, historien local, adepte des Archives Municipales de Metz, membre du Comité de la SHAL (Société d’Histoire et d’Archéologie de la Lorraine), diplômé de l’Université Paul-Verlaine de Metz, et de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes de Paris-Sorbonne, vous publiez des articles dans des revues spécialisées et des ouvrages collectifs, et consacrez principalement vos travaux à votre ville natale, à l’Histoire contemporaine de la Moselle, ainsi qu’à la Guerre de 1870. Votre premier ouvrage, intitulé « Dictionnaire historique des rues de Metz », paru aux Editions Serpenoise, vient de sortir.
LTC : Quelle mouche vous a piqué de vouloir publier un tel ouvrage sur l’historique et les dénominations des rues de Metz ? N’est-ce pas un travail un peu trop fastidieux relevant plutôt de l’inventaire ?
SW : A première vue, un dictionnaire, surtout de ce type, puisqu’il existe 1.100 rues à Metz, soit 1.100 notices d’affilée, cela peut paraître un peu fastidieux… Aussi, je déconseille aux lecteurs de les lire à la suite ! Il faut savoir qu’il n’existait à ce sujet aucun ouvrage présentant toutes les rues messines, leur historique, leur dénomination, mais seulement quelques livres datés et limités au centre ville. L’originalité de ma démarche a été de partir de la ville actuelle, du ban de la ville originelle jusqu'aux six communes rattachées au XXème siècle, afin de raconter l’histoire de ces rues, leur tracé et leurs dénominations successives au cours des siècles.
LTC : Pouvez-vous, au choix, nous citer l’origine d’une des rues de Metz ?
SW : Beaucoup de rues sont intéressantes. Par exemple, la rue de l’Epaisse Muraille, une rue du Quartier Outre-Seille qui possède un tracé particulier. Elle fait une sorte d’angle droit, et longe l’ancienne muraille du XIIIème siècle, en reprenant intégralement sa forme. Ancien chemin de ronde, cette rue remonte, donc, à l’époque médiévale, et n’a pas reçu de modifications depuis. Je pourrais citer aussi la rue Sainte-Marie dont la forme courbe reprend l'emplacement d'un édifice romain (le "petit Amphithéâtre"). Cela démontre bien que les rues messines dans lesquelles on déambule tous les jours ont une histoire très ancienne, certaines remontant au Moyen-Age, et d’autres comme la Fournirue, la rue Serpenoise ou la rue Taison remontent jusqu'à l’époque romaine.
LTC : Quel est le sujet de votre prochain ouvrage ?
SW : J’ai plusieurs ouvrages sur le feu. J’ai donc malheureusement plus d’idées que de temps à leur consacrer. Je travaille actuellement sur un livre sur la Moselle, dont je n’ai pas encore arrêté la forme. Il faudra que je me mette d’accord avec mon éditeur, s’il me suit dans cette aventure… J’ai également un projet d’ouvrage collectif sur le passé prestigieux de la ville. Vous en saurez un peu plus dans quelques mois…
LTC : Question subsidiaire, Sébastien Wagner : trouvez-vous normal que la Ville de Metz utilise pour ses affichages le bâtiment historique de l’actuel Office de Tourisme ?
SW : La ville de Metz est chargée d’Histoire, Histoire que l’on rencontre à chaque coin de rue ou de place. La Place d’Armes en est un bon exemple. C’est une des plus belles places de la ville, mais aussi des plus symboliques. En effet, je le rappelle les quatre Pouvoirs y sont concentrés : le Pouvoir Judiciaire (avec la façade du Parlement, où se trouve à l’heure actuelle le Restaurant Le Montecristo) ; le Pouvoir Militaire (avec le Corps de Garde) ; le Pouvoir Religieux (avec la Cathédrale Saint-Etienne) ; et le Pouvoir Civil (avec l’Hôtel de Ville). Aussi, il est bien malheureux que d’une part le bâtiment qui abritait le Parlement n’ait toujours pas été ravalé, alors que l’Hôtel de Ville et le Corps de Garde l’ont été ; et d‘autre part, il est aussi regrettable que l’on utilise un bâtiment classé du XVIIIème comme tableau d’affichage pour la communication de la Municipalité. Cela rompt l’équilibre et l’harmonie de cet ensemble.
Merci, Sébastien Wagner, de nous avoir accordé un peu de votre temps.
© Sylvain Rohe et Jean Dorval, le 05 mai 2009, pour LTC Lectures.
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© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2009
« LE CELIBAT CONTRE VENTS ET MAREES, SELON FLORENCE LHOTE. »
© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2009
Bonjour Florence Lhote, vous êtes une jeune auteur née et vivant à Metz. Vous avez étudié les Lettres avant un passage dans l’Armée de Terre. Diplômée de l’Ecole Militaire de Saint-Maixent, vous avez travaillez dans le milieu journalistique et comme professeur de Français. Votre parcours atypique, vous permet de publier aux Editions Lucien Souny, en janvier 2009, un roman intitulé « Vierge à 30 ans ». Vous assurerez une séance de dédicaces le 20 juin 2009, à 14h00, à la Librairie Hisler-Even.
LTC : Votre héroïne, Florence Givere-Thoel, tout comme vous, se prénomme Florence, elle est aussi professeur de Français, elle a 30 ans (vous êtes donc de la même génération, puisque vous avez 22 ans)… Alors, avouez-nous tout, avez-vous puisé aux sources de votre expérience personnelle afin d’écrire ce roman ? Ou vous êtes-vous inspirée d’une autre personne ?
FH : Pour ce roman, il va de soit que je me suis inspirée de mon expérience personnelle - un auteur puise toujours dans sa propre vie - mais aussi de celle de certaines de mes amies, qui n’ont pas forcément un comportement bizarre, mais une personnalité différente. Cependant, il est vrai que le sujet abordé reste tabou, on ne l’évoque presque jamais. Il me semblait intéressant de l’aborder de ce point de vue là.
LTC : Il y a un fond religieux, une sorte de morale relative à la virginité dans votre livre ?
FH : Pas nécessairement, c’est un roman qui s’adresse à tout le monde, les hommes comme les femmes. L’intérêt est que les gens puissent s’y reconnaître, mais pas directement, qu’ils s’identifient, chacune et chacun, à leur manière au personnage, qu’il soit féminin ou masculin.
LTC : On a remarqué récemment qu’il avait un retour du mariage, de l’engagement, de la fidélité, etc. Est-ce que cela a un rapport avec votre livre ?
FH : Oui, tout à fait, parce que la question de l’engagement est de nature importante dans mon livre. Par contre, il est vrai que de nos jours on remarque que les gens s’engagent de moins en moins. Ce n’est pas un jugement de valeur, cela correspond vraiment à une tendance actuelle. Et cette jeune femme, là, représente cette part de non-engagement, que chacun d’entre nous peut vivre au quotidien. Donc, cela la rend d’autant plus atypique et en même temps très banale. Il est vrai qu’on peut tous croiser une personne comme cela autour de nous. Ce personnage ne « s’engage » pas dans la vie. Elle reste, seule, sur le seuil. Mais, va bientôt réagir…
LTC : Vous choisissez une héroïne en situation d’échec personnel, vierge de surcroit, prête à tout pour trouver l’âme sœur. Ce personnage semble en totale contradiction avec « LA » jeune femme d’aujourd’hui. Pourquoi ce choix ?
FH : Il me semblait intéressant avec ce livre de couper court aux préjugés véhiculés par la presse féminine et en général. Mon personnage existe vraiment. Et j’ai trouvé intéressant de contrecarrer cette stéréotypie de la sexualité. Tous ces éléments, là, sont en filigrane dans mon livre et c’est pourquoi sa lecture est faite pour que chacun puisse s’y retrouver.
LTC : Au travers de la lecture de votre livre est-ce que l’on peut en déduire que les hommes sont plus volages que les femmes ?
FH : Oui, c’est vrai, ils le sont, mais pas d’une manière générale. Sociologiquement, les femmes s’engagent plus, avant d’avoir un rapport sexuel. Alors, que certains hommes, eux, « n’ont pas besoin de cet engagement là ». Cela interroge la question des rapports homme/femme. En tant que femme, je cerne mieux la psychologie féminine.
LTC : Suite à l’influence de la famille et des ami(e)s, aux réflexions douteuses et aux sous-entendus perfides, cette jeune femme va devoir changer radicalement son destin. Que va-t-elle faire pour s’en sortir ?
FH : Il était important de dénoncer le matraquage exercé par notre société envers une personne restée en marge. Ce rapport négatif est d’autant plus douloureux que cette personne avance en âge. Je ne veux pas raconter la fin de mon histoire, mais sachez que l’héroïne va essayer de prendre les choses en main.
Florence Lhote, tous nos remerciements pour cet interview.
© Sylvain Rohe et Jean Dorval, le 05 mai 2009, pour LTC Lectures.
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03/06/2009
A LIRE LE NOUVEAU DICTIONNAIRE HISTORIQUE DES RUES DE METZ DE SEBASTIEN WAGNER...
© Photo ci-dessus : www.azurs.net
A lire le « Nouveau Dictionnaire historique des rues de Metz » de Sébastien Wagner. L’auteur au travers de cet ouvrage d’histoire et de mémoire locale, très bien fourni (j’ai personnellement rencontré plusieurs fois l’auteur aux Archives Municipales de Metz quand il y faisait les recherches pour son livre…), nous raconte le passé et le présent d’une ville deux fois millénaire, et ce, au travers de 1.100 noms de voies. Un livre à acheter afin de tout savoir sur le nom de votre rue, par exemple…
JD, pour LTC Lectures.
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