27/12/2012
LES BEST OF JD - "RHYTHMS DEL MUNDO : CD A LA « TENTACIóN » DE LA « SALSA CONGO-CUBA » !"
© Photo ci-dessus : http://www.israel-music.com/various/congo_to_cuba/
La Salsa, héritage métissé de l’Afrique, n’est pas une exclusivité de Cuba. Elle est également devenue une des musiques de l’Afrique de l’Ouest contemporaine. A l’origine, des rythmes apportés par les premiers esclaves africains, arrivés à Cuba au XVIe Siècle, se muent au fil du temps en un courant musical unique novateur conservant ses racines africaines et se nourrissant de culture caraïbe. Aussi, de retour depuis les années 80 sur son continent d’origine, il n’est pas étonnant de voir de nombreux artistes s’approprier la Salsa avec autant de facilité, comme une seconde nature. Bénin, République démocratique du Congo, Mali, Guinée, Gambie et Sénégal, la musique cubaine a su se réexporter sur toute la côte afro-atlantique. Africando est actuellement la seule figure de la salsa africaine reconnue, mais il existe toute une production, totalement éclipsée par la Soukouss, le Ndombolo du Congo, ou encore le Zouglou de Côte d’Ivoire, qui mérite d’être connue.
C’est cet héritage commun, et local à la fois, que sublime l’intemporelle Compile « Congo to Cuba » (sortie dans les bacs le 10 juin 2002, produit par le Label américain Putumayo World Music, au slogan évocateur : « Guaranteed to make you feel good ! » ; les illustrations de la pochette sont de Nicola Heindl, une Star dans son domaine !). Ce véritable cocktail tropical survitaminé, métissé rhum-lutuku/banane-mangue, passé au shaker, balance l’auditeur d’une rive à l’autre, de l’Océan Atlantique à la Mer des Caraïbes, des plages de Varadero à Cuba à celles de la Côte Sauvage du Congo. Il témoigne avec force sensualité combien l'Afrique et Cuba ont un patrimoine culturel commun. Ce CD aux tons chauds sucrés-épicés, afro-latinos, a un casting de rêve : Alfredo Valdés, Chico Alvarez, Mama Keita, Pape Fall, etc.
Le coup d'envoi de cet opus donne d’ailleurs le ton général de l’album avec « Val Carretero » du cubain Chico Alvarez. Là, on est en pleine tradition musicale cubaine. Compay Segundo en a d’ailleurs fait un excellent cover. Trompette, piano, maracas et première voix sont au rendez-vous ! Automatiquement, vous avez envie de danser seul, ou d’inviter une cavalière… ou un cavalier ! Une ambiance torride cubaine que l’on retrouve dans des morceaux tels que « Canto A la Vueltabajera » d’Alfredo Valdes, « Igualita Que Tu » de Monte Adentro et « Ritmo De Mi Son » de Chocolate Armenteros ; auxquels se joignent pour l’Afrique « African Salsa » de Pape Fall (Sénégal), une sublime « cancion » reprise aussi par Compay Segundo ; et « Tougnafo » de la très intéressante Mama Keita (Guinée).
Le point d’orgue de ce CD est atteint avec la chanteuse et ensorceleuse, Tshala Muana. La Reine du Mutuashi, star congolaise (RDC), interdite en Ouganda et en Zambie à cause de sa trop provocante sensualité, passe pour une des plus belles voix de ce pays. Elle allume le feu avec un morceau de choix intitulé « Lekela Muadi ». « Maestra, fais-nous rêver ! » Entre piano, guitare et trompette, on monte tout doucement en régime pour terminer en apothéose. Les sonorités de cette Salsa lèchent sensuellement les oreilles comme une langue sur le lobe… Les accélérations du tempo par des jeux de cuivres ne laissent pas non plus indifférent et font bouger immédiatement le popotin. Le refrain venu, on est bercé par les cœurs masculins qui donnent, ici, un supplément d’âme. Envoûtement, quand tu nous tiens !
Avec cet album, on est sans conteste dans le monde de la World Music. L’évasion est totale ! Il s’agit même d’une incommensurable sensation afrodisiaque sur une plage de Copacubana ! La présence de nombreux autres excellents artistes fait de ce Grand Moment Musical une œuvre qui donne du bonheur, un sens à la vie. Mama Sissoko (Guinée) entonne un « Safiatou » saisissant. La mélodie de la guitare nous maraboute avec son accent pointu. Séquence « Emotion ! » Laba Sosseh (Gambie) avec son « Son Soneate » nous mène par le bout du nez entre flûte enchanteresse et djembé captivant. Le célèbre Gnonnas Pedro (Bénin) dans « Yiri Yiri Boum » fait un petit clin d’œil au Reggae dans la forme. Il n’est pas surprenant de le voir figurer dans la playlist, puisqu’il a fait les arrangements de ce CD... Le Béninois, pionnier du collectif panafricain Africando, reprend ici à son compte un classique cubain, avec une réorchestration feutrée, pleine d’authenticité, et entraînante. Enfin, Balla Tounkara (Mali) avec « Le Monde Est Fou » s’installe confortablement à mi-chemin entre le sénégalais Ismaël Lô et Los Nemus Del Pacifico de Cuba. Une subtile version d’« Hasta siempre », la célèbre chanson rendant hommage au « CHE » (Che Guevara), dont la très belle audace mélodique consiste à mêler une Kora (le fameux instrument traditionnel africain à cordes) à la nouvelle instrumentalisation.
Un CD, donc, très équilibré, alternant rythmes langoureux et endiablés, dans lequel cependant on regrettera, pour l’Afrique, l’absence des groupes sénégalais Africando et Sénégal Orchestra Baobab, et pour Cuba, celle de Compay Segundo, dont l’oubli en quelques sortes constitue une erreur historique ; vu leur notoriété et leur influence sur de nombreux bands Africano-Cubains. Mais, à tout pécheur miséricorde ! La perfection n’appartenant qu’au Ciel, avec cet opus il faudra se contenter du Paradis Musical sur Terre. Que demander de plus ? On ne peut tout de même pas tout avoir ! Nul ne regrettera ce voyage plein de félicité, tout en couleurs. Plaisir de la découverte, atmosphère relaxante, valeur sûre des longues soirées d’hiver, ce CD s’écoute d’une traite, seul, à deux, ou avec des amis.
© Jean Dorval, le 26.01.2012, pour LTC Live.
INFOS PLUS SUR LA SALSA :
http://www.salsa-in-cuba.com/fra/histoire.html
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31/05/2012
"SEUL AVEC TOI."
© Crédit photos : Jean Dorval 2010, pour LTC.
Tu es l’Ange de ma Vie
Dès le petit jour, ta danse du ventre féconde m’inspire jusqu’à la déraison
Je me confonds avec tes dunes Reine de l’Atlantide retrouvée
J’entretiens ta rosée du matin jusqu’à la tombée de la nuit
Alors, tu te rends à nouveau à moi au champ d’honneur
Nous sommes faits pour nous confondre, pour fondre l’un en l’autre
© Jean Dorval, le 18 septembre 2010, pour LTC Poésie (extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
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08/10/2011
DOUDOU DIOUF EN CONCERT A LA MCL METZ
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09/05/2010
LA « VENGEANCE EN NOIRE ET ROSE » (ROMAN), LE DESTIN CROISE DE DEUX FEMMES…
Photo ci-dessus (Camille Sansnon) : © Jean Dorval 2010
Camille Sansnon vous avez 40 ans, vous êtes messin et pacsé. Informaticien de profession (niveau ingénieur), vous donnez des cours d’Histoire aux candidats désirant accéder à la Fonction Publique d’Etat. Vous avez voyagé à Djibouti (Afrique Noire), à Oman (pays du Golfe) et en Inde, lieux dont vous avez étudié l’Histoire, les mœurs et les coutumes. Vous avez ainsi partagé la vie des habitants ce qui constitue une expérience très enrichissante. Votre vécu personnel, vous a inspiré votre premier ouvrage, un récit palpitant au titre évocateur « Vengeance en noire et rose », où le sexe, la vengeance, la violence et les règlements de comptes sont les mots-clés. Ce roman érotique a été publié chez Edilivre (un éditeur parisien qui se trouve sur Internet) et sa sortie nationale a eu lieu le 30 mars 2010.
LTC : Camille comment passe-t-on du métier d’informaticien à l’enseignement de l’Histoire, puis à l’écriture d’un roman érotique ? Parlez-nous un peu de vous…
CS : Depuis que je suis ado l’Histoire m’intéresse et naturellement je souhaitais faire une fac d’Histoire. Quelques semaines, après avoir obtenu mon bac en 1990, un ami détenteur d’une maîtrise d’Histoire, allait s’inscrire au RMI… Finalement, j’ai choisi une autre voie. Ainsi, j’ai été recruté par le Ministère de la Défense en tant qu’informaticien, suite à un engagement, ce qui m’a permis de voyager. En parallèle, j’ai continué à lire des livres d’Histoire. Et l’idée m’est venue d’écrire mon propre livre. Etrangement, j’ai choisi un thème érotique, donc n’ayant rien à voir avec l’Histoire, car je pensais que cela serait plus facile à écrire. Effectivement, cela été beaucoup plus facile à écrire, mais… très difficile à faire publier, car de nombreux éditeurs refusent d’éditer ce genre de sujet. Les éditions spécialisées m’ont même opposé un refus catégorique.
LTC : Camille le résumé de votre livre est très évocateur : « Rien ne prédestinait Jalène et Marie à se rencontrer. Belle et libertine, Jalène est une jeune immigrée africaine qui survit comme elle le peut sur un salaire de caissière tout en faisant le bonheur de ses nombreux « amis ». Marie, elle, a la trentaine passée, est mariée et dispose d'une bonne situation professionnelle. Mais sa vie fade s'étire sans peine et sans joie. Pourtant, le destin va réunir ces deux femmes. Entraînée par Jalène et son désir de vengeance, Marie fera la découverte d'un nouveau monde, fait de volupté, de sexe, de plaisir, de violence et de règlements de comptes… »
Pourquoi un tel mélange explosif ? Ces thèmes ne sont-ils pas finalement le reflet de la société actuelle ?
CS : J’ai écrit cette histoire afin de divertir les gens. Je n’ai pas cherché à faire passer un message, c’est pourquoi j’ai évité les sujets qui fâchent comme les personnes immigrées sans papiers. De ce fait, mon héroïne africaine est régularisée d’office. Pas de drogues non plus, pas de prostitution et bien sûr pas d’enfants ! C’est un reflet caché de la société et s’y reconnaîtra qui voudra. L’histoire est tirée de quelques faits réels et de récits de phantasmes collectés à gauche et à droite.
LTC : Camille votre livre démarre ainsi…
Ma question est la suivante :
La très désirable Jalène, une de vos deux héroïnes, n’incarne-t-elle pas une de ces femmes arrivant du Tiers-Monde en France pour des raisons économiques, que la pauvreté - que ce soit au Sénégal ou en France - entraîne à vendre ses charmes aux plus offrants, les nantis du Système (militaires de haut rang, hommes d’affaires, etc.) pour réussir là où d’autres ont échouées ? Finalement, Jalène n’est-elle pas une battante prête à tout afin de s’imposer dans une existence extrêmement difficile où seuls les plus forts survivent ?
CS : Effectivement, même si ce n’est pas clairement dit dans le livre, Jalène vient bien en France afin d’améliorer ses conditions de vie. Mais, elle est déçue car elle se rend compte que finalement elle conserve toujours ses difficultés financières. Ce qui sert de fil conducteur à l’ouvrage… Il faut savoir que Jalène qui a profité de la première occasion pour venir en France, ne pensera logiquement plus jamais à rentrer chez elle ! Mais, le vrai sujet du livre, c’est le parcours d’une jeune femme, parmi tant d’autres, qui essaye de s’en sortir par tous les moyens. La vengeance de Jalène n’est pas gratuite, elle se justifie par la trahison d’une personne qui manque à sa promesse… tout en l’aidant à régler ses problèmes financiers… Mais, ceci n’est pas sans contre-partie… Jalène va de cette manière oser réaliser les phantasmes que de nombreux Français ont par rapport aux services fiscaux…
LTC : Camille pourquoi avoir choisi délibérément de parler d’érotisme ? N’est-ce pas la mode, la facilité, voire une manière d’assurer le succès de votre livre ?
CS : Oui, j’assume ce choix. J’ai pris « l’érotisme » par facilité. Peut-être me suis-je trompé au bout du compte car beaucoup de gens de nos jours sont encore réfractaires à ce genre de littérature. Ils n’aiment pas l’érotisme, car il voit cela comme quelque chose de peu convenable… Il y a des personnes jusque dans mon entourage qui ne savent pas que j’ai écrit et fait publier un livre de cette teneur, car j’ai jugé plus sage de ne pas leur dire…
LTC : Camille, je vous donne le mot de la fin…
CS : In fine, les personnages ne semblent pas débarquer d’une autre planète. Les filles ne sont pas des nymphos, juste bonnes pour l’asile. Cette histoire reste crédible et réaliste. Elle pourrait arriver près de chez vous, loin, très loin des scènes gratuites que l’on peut trouver dans la pornographie traditionnelle.
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC Lecture.
23:07 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : pornographie, érotisme, prostitution, camille sansnon, roman érotique, afrique, édilivre, vengeance en noire et rose, destin croisé de deux femmes, sexe, violence, vengeance, réglement de compte | Facebook |