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16/05/2011

LAURENT « LE BON »… DANS TOUS LES SENS DU TERME !

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Laurent Le Bon est le Directeur du centre Pompidou-Metz, depuis quatre ans. Il a contribué, avec son équipe, à transformer l'image de la Ville de Metz. Il a accordé un interview à LTC ARTS. « Action !!! »

-          JD : Bonjour Monsieur LE BON.

-          LLB : « BonjOUUR ! » (avec la voix sympathique qui caractérise ce Grand Monsieur).

 

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-          JD : Dans le cadre de l’expo Daniel BUREN « Echos, Travail In Situ », n’auriez-vous pas vu plutôt à la place des caméras un miroir géant, comme celui que l’on trouve dans le cadre de l’exposition « Chefs-d’œuvre ? », afin de refléter la première partie de l'œuvre - les imbrications de cabanes - se faire l’écho de la véritable Galerie des Glaces se trouvant dans la deuxième partie de cette même expo ?

-          LLB : C’est amusant ce que vous dites parce que Daniel dans une autre œuvre a mis justement un miroir au dessus. Je crois qu’il a préféré, cette fois-ci, faire plus simple, plus discret. Je pense qu’il y a toujours une manière de voir les choses, mais surtout je crois que ce qui est « intriguant », c’est cette idée que l’on découvre dans  un deuxième temps : cette imbrication de figures géométriques. Je crois que c’est vraiment cela le sens de l’œuvre, après, effets ou pas, il faut évidemment prendre en compte le respect de la magnifique architecture des lieux. Et comme vous pouvez le constater, la Galerie3 a une hauteur qui ne permet pas de faire réfléchir un miroir.

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-          JD : Est-ce que vous verriez d’un bon œil, un projet, fait conjointement entre le Centre Pompidou-Metz (CPM), les associations locales et la Ville de Metz, permettant la création d’un Quartier Latin dans la Capitale de la Lorraine ? Car l’espace situé entre le CPM et le Centre Ville Historique de Metz, et qui s’appelle le Quartier Outre-Seille, est un véritable trait d’union qui a un cachet médiéval (entre autres), malheureusement non mis en valeur. Est-ce qu’il serait intéressant pour vous de travailler sur ce projet afin de permettre l’installation d’artistes et d’artisans ?

 

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-          LLB : J’espère que c’est ainsi que l’on a pensé notre aventure depuis 5 ou 6 ans déjà. Maintenant, chronologiquement parlant, cela dépend si l’on se fixe aux balbutiements de cette aventure ou au tout début du chantier en lui-même… Nous sommes toujours dans une logique de coopération, de collaboration, de participation, etc. Vous vous souvenez certainement du titre « Constellation » de 2009 qui disait bien ce qu’il voulait dire… Et donc, en ce qui concerne les initiatives qui se lancent, on est au service de tous les intervenants afin d’étudier la possibilité de travailler ensemble. C’est le cœur même de notre esprit. Nous sommes  dans une mission de Service Public, et évidemment nous sommes à l'écoute, surtout quand on parle de « Quartier Latin ». Cela évoque nos amis de Paris…

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-          JD : Vous êtes toujours en « Echos » avec le Centre Pompidou-Paris ?

-          LLB : Bien sûr ! Car c’est dans la logique d’un monde universitaire qui parlerait à un monde de la culture. Cela me paraît tout à fait évident.

-          JD : Seriez-vous prêt à rééditer avec Daniel BUREN le coup des « Colonnes de Buren », dans un autre genre, bien sûr, à Metz, dans un endroit prestigieux comme la Cathédrale, la gare, etc. ?

-          LLB : Si votre question est : comment valoriser des artistes ? Effectivement, je vous répondrais qu’une ville a toujours intérêts à faire confiance aux grands artistes de son temps. L’œuvre de Daniel que vous évoquez, qui s’appelle en fait « Les Deux Plateaux », a révolutionné le regard. Aujourd’hui, personne ne voudrait la détruire, et ce, malgré la polémique du départ. Donc, je crois sincèrement que si les Elus locaux souhaitent faire confiance à des artistes dans ce cadre là, je serais personnellement à leurs côtés. Je crois que notre soutien est vraiment important dans ces moments là.

-          JD : Il y a une association sur Metz qui s’appelle « Chemin d’art et de Foi en Moselle », ils sont très friands de ce type d’œuvres. Vous pourriez travailler avec eux ?

-          LLB : Bien sûr !

-          JD : Merci M. LE BON.

-          LLB : Merci à vous aussi.

© Propos recueillis le 06 mai 2011 par Jean Dorval pour LTC ARTS.

 

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Notes :

(1)   Le site de l’association « Chemin d’art et de Foi en Moselle » : http://cheminsdart.canalblog.com/archives/2011/03/index.h...l

 

Crédit photos : © Jean Dorval 2010/2011 pour LTC Arts.

11/05/2010

INTERVIEW DE M. LAURENT LE BON, DIRECTEUR DU CENTRE POMPIDOU-METZ…


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Photo ci-dessus :

© Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.

© Adagp, Paris 2010/Jean Dorval pour LTC Arts.


« Laurent Le Bon, L'excellence de la passion.

À tout juste quarante ans, cet éternel jeune homme à l'allure gracile et timide s'est imposé à la vitesse de l'éclair dans le paysage artistique français.

Depuis sa première exposition sur les nains de jardin à Bagatelle en 2000, marquant son arrivée tonitruante dans le monde médiatique, Laurent Le Bon n'a pas cessé d'être là où on ne l'attendait pas forcément.

Diplômé en sciences politiques et en histoire de l'art, il se spécialise d'abord dans les jardins des XVIIe et XVIIIe siècles. Il pose dans un premier temps ses valises à la Délégation aux arts plastiques pour prendre en charge la commande publique avant de rejoindre le Centre Pompidou. Avec la même discrétion émaillée d'humour à froid, Le Bon a signé deux « attentats » majeurs. « Dada » en 2005, démonstration brillante et hors normes, fut un succès public et critique. En 2008, « Vides », dans les collections du MNAM, était une rétrospective d'expositions vides ! Un objet polémique et célébré qui a confirmé un peu plus la propension de l'homme à s'embarquer dans des projets à haute tension. D'ailleurs, il était derrière l'exposition Koons à Versailles et réitère en septembre avec l'incursion de Veilhan dans les jardins de Le Nôtre.

Mais, désormais, Laurent Le Bon se consacre au Centre Pompidou de Metz, dont il cornaque la réalisation et la programmation. Sans abandonner ses cours à l'école du Louvre et à Sciences po. Quand on est passionné, on ne compte pas ! »(1)


LTC :  L'exposition « Chefs-d'œuvre ? » durera plus d'un an. Parallèlement aux expositions temporaires - quatre à six par an - le Centre Pompidou-Metz proposera une programmation pluridisciplinaire (spectacles vivants, cinéma, conférences) comme le Centre Pompidou-Paris. Consulterez-vous le public pour le choix des œuvres exposées dans le futur ?

LLB :   Je crois que l'on est toujours à l'écoute du public, mais s'il fallait écouter tous les avis, parfois ils sont divergents. Donc, c'est difficile de faire une exposition qui plaît à tout le monde, mais nous sommes tout à fait ouverts à la critique. Et je crois qu'il faudra en permanence nous remettre en cause, réévaluer et juger notre aventure.


LTC :  Allez-vous mettre en place un abonnement « Pass'Annuel » commun aux Centres Pompidou-Metz et Paris pour les visiteurs ? Vous pourriez y inclure des tarifs préférentiels pour le TGV et les nuitées d'hôtel...

LLB :   Alors non, car vous savez que nous sommes une Institution autonome et indépendante. Donc, il y a un partenariat et un Pass'Annuel ici qui permettra pour 30 euros de venir toute l'année et qui offrira des avantages, mais pas tous les avantages du Pass du Centre Pompidou-Paris pour ne pas créer de concurrence. En revanche pour l'Inauguration, il y a une réduction possible sur le TGV et les autres trains. Mais, il s'agit là d'une négociation ponctuelle.


LTC :  Pensez-vous que le Centre Pompidou-Metz sera un vecteur important de la relance économique en Lorraine ? Permettra-t-il d'oublier les naufrages de la sidérurgie, du textile et des charbonnages, le départ de nos armées, etc. à l'image du Guggenheim de Bilbao qui a généré 1,57 milliards d'euros de bénéfices et créé 4.500 emplois ?

LLB :   Ecoutez le Guggenheim de Bilbao est toujours difficile à copier, mais je crois qu'évidemment, il y a une aventure qui permet d'apporter un vecteur économique et social. On ne peut pas résoudre tous les problèmes. Je crois cependant que c'est une belle aventure qui se profile.


LTC :  Le Centre Pompidou-Metz fera-t-il de l'ombre aux galeries d'art déjà présentent sur Metz, comme Faux-Mouvement et Crid'Art ? Ou allez-vous fonctionner en synergie avec elles ? Dans ce cas, inclurez-vous le FRAC de Lorraine ?

LLB :   Evidemment, le Faux-Mouvement inaugure d'ailleurs ce soir une exposition au titre évocateur « Un chef-d'œuvre existe une fois pour toutes. » Le FRAC a,  quant à lui, ouvert la semaine dernière en dialogue avec nous, une exposition intitulée « À l'ombre d'un doute ». Crid'Art était présent, hier, dans les espaces du Centre Pompidou-Metz. Je crois vraiment que cette synergie est très importante.

 

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© Photos ci-dessus : Lepolsk Matuszewski.

 

LTC :  Allez-vous parrainer, dès le début de votre activité, des artistes lorrains contemporains tels que Lepolsk Matuszewski, peintre installé sur Metz, ayant habilement détourné votre publicité de lancement pour se faire connaître, en se mettant en photo (tel Dali, Picasso ou Warhol) avec votre slogan « Je m'installe à Metz » ?

LLB :   Tous les artistes sont les bienvenus et notamment les artistes lorrains. D'ailleurs beaucoup d'artistes lorrains sont présents et pourquoi pas celui que vous venez de citer. Il y a entre autres Eric Poitevin, Patrick Neu.

LTC :  Lepolsk Matuszewski peut se faire connaître auprès de vous ?

LLB :   Oui, bien sûr !


LTC :  Que pensez-vous du « Freeze de Pompidou », organisé par l'Association Culture et Communication le dimanche 16 mai 2010, durant lequel chaque participant sera vêtu de blanc (comme le Centre Pompidou-Metz) et prendra une pause en lien avec l'art contemporain ?

LLB :   Cela me semble très, très bien. Une excellente initiative, nous serons là.

LTC : Vous personnellement ?

LLB : Ah, oui !


LTC :  Le Centre Pompidou-Metz est entièrement « vêtu » de blanc... Ne pensez-vous pas qu'il sera très vite sali par la pollution ambiante ?

LLB :   Et bien non, cela à l'air de tenir... C'est autonettoyant, on avance... et c'est prévu pour une durabilité de trente ans.


LTC :  Le balai régulier d'œuvres artistiques entre Paris et Metz, afin de pourvoir aux besoins de vos futures expositions n'est-il pas dangereux pour lesdites œuvres (risques de pertes, vols, accidents de transport, incendies, etc.) ? Ces transferts seront-ils aussi sécurisés que ceux prévus pour le Louvre Lens et le Louvre Abou Dhabi ?

LLB :   Tous les transports sont faits par des professionnels qui sont sous contrôle et avec assurance et transport inclus.


LTC :  Pouvez-vous nous expliquer les grandes lignes de l'exposition « Chefs-d'œuvre ? » ?

LLB :   Il s'agit de « Chefs-d'œuvre ? » au pluriel avec un point d'interrogation, en quatre parties qui montre la plus belle opération de prêts du Centre Pompidou-Paris.


LTC :  Au sujet de cette exposition, vers quel tableau va votre préférence et pourquoi ?

LLB :   Et bien peut-être... « La tristesse du roi » de Matisse qui ouvre l'exposition.


© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC, le 10 mai 2010.


(1) Source documentaire :

Bénédicte Ramade, in « L'œil », n° 616, Septembre 2009,

http://www.artclair.com/oeil/archives/docs_article/66566/...


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Photo ci-dessus :

© Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.