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22/06/2012

LES "BEST OF" JD... « ILS AVAIENT REVE DE L’AMERIQUE… CHRISTOPHE COLOMB LA TROUVA, LA LORRAINE L’IMMORTALISA ! »

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© Photo ci-dessus (une carte d'époque) : www.eurocles.com

Le prix atteint, à Londres, en juin 2005, chez Christie’s, par la première carte géographique, où apparaît l'Amérique, tant du Nord que du Sud, et l’océan Pacifique, a battu honteusement le record d'enchères qui était déjà jusqu’alors, pour ce type de document, de 125.000 livres. Cette représentation du XVIème siècle a été adjugée à Charles Frodshan, un marchand londonien, agissant pour le compte d'un client anonyme, pour 545.600 livres, soit 811.852 euros ! On peut se demander pourquoi la valeur de ce témoin de l’Histoire ne se mesure que par l’argent ? Et pourquoi les musées anglais ou français… n’ont pas fait valoir leur droit de préemption sur un privé, certes fortuné, mais privant ses semblables de ce beau patrimoine ?

LA PREMIERE REPRESENTATION DE LA TERRE EN « 3D »

Ce document, composé d'une feuille découpée en 12 panneaux oblongs, hauts de 18 centimètres, est le véritable acte de naissance de l’Amérique. Réalisé quinze ans après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb (1450-1506), il a été retrouvé par un amateur européen dans sa collection, suite à la lecture d’un article de presse. Ce petit chef-d’œuvre d’ingéniosité, recensé parmi les quatre exemplaires connus au monde, prend une plus-value cocardière supplémentaire lorsque l’on sait qu’il est à l’origine… Lorrain ! Explications…

 

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Amerigo (le "découvreur" de l'Amérique).

ON DOIT TOUT AU DUC DE LORRAINE, RENE II !

En 1505, le duc de Lorraine, René II, réunit à Saint-Dié des savants sous l’égide du cosmographe allemand Martin Waldseemüller (1470-1521), afin d’actualiser la géographie mondiale, bouleversée depuis qu’en 1492 le Génois Christophe Colomb a vaincu l’Atlantique et découvert les « Indes occidentales » (bien après ses précurseurs vikings, quelques stèles en témoigneraient... ). Parti sur ses traces, le navigateur Florentin Amerigo Vespucci (1454-1512) s’est attribué la paternité du Nouveau Monde, qu’il décrit dans un récit fleuri, qui sera le livre à succès du moment. Waldseemüller s’en inspire et publie en 1507 la première image imprimée de la Terre sous forme de globe, révolutionnant ainsi la perception du monde en Occident. En hommage à « Amerigo », le supposé « découvreur » d’un continent, inconnu jusqu’alors, mais dont l’existence était envisagée par certains de longue date ; il baptisera ces territoires aux contours encore flous « America ». Sa carte fait désormais autorité auprès des géographes, et ce, grâce à la Lorraine… Comme quoi un peu de chauvinisme, bien placé, cela fait du bien !

© Jean Dorval, le 30 juillet 2005, pour LTC Grands Reportages.

 

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Sources documentaires :

LExpansion.com, le « chiffre du jour » du 08/06/2005

et « Cà m’intéresse », n° 294 d’août 2005

21/04/2010

VIVEZ UNE EXPERIENCE UNIQUE A "FORT AVENTURE" !

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VM pour LTC.

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10/02/2010

PROTECTION DES MAJEURS « INCAPABLES » : ATTENTION AUX ADMINISTRATEURS VEREUX !

 

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© Photo ci-dessus : http://ampelosophisme.over-blog.com/article-34445448.html

 

La partie « droit civil » de la réforme du régime des tutelles est bloquée depuis un an à la chancellerie, faute de financement... C'est pourquoi, le ministre de la Justice, Pascal Clément, et celui délégué à la Sécurité sociale, Philippe Bas, auditionnés le 22 mars dernier, par la commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale, se sont défilés une fois de plus à ce sujet. Pourtant, près de 700°000 personnes sont placées sous protection juridique, soit plus de 1% de la population française. Leur nombre a doublé en moins de dix ans... A raison d'une augmentation de 4% l'an, cela fera un million de personnes en 2010 ! Il faut donc anticiper les décisions nécessaires à l'organisation de cette pandémie psycho-sociale.

 

Ces futures mesures sont destinées à protéger les majeurs « incapables » (les personnes âgées, les malades mentaux, les handicapés de naissance ; et tous les « exclus de la vie », ayant perdu tout repère suite à un divorce, le décès d'un proche ou une période de chômage...), ne pouvant gérer leurs biens seuls, et qui restent en quête de reconnaissance sociétale ; et surtout, de transparence et d'humanité dans le traitement des problèmes qu'ils rencontrent tous les jours. Pour ce faire, il faut d'urgence réaménager la Loi n° 68-5, du 03 janvier 1968, portant déjà à l'époque sur la « réforme » du droit des incapables majeurs.

 

Le garde des Sceaux s'est tout de même inquiété que la « protection des majeurs (se soit, ndlr) écartée de sa finalité », que les « mesures de protection juridique (...) prononcées à des fins (uniquement, ndlr) d'accompagnement social indépendamment de toutes altérations des facultés mentales » se développent de manière anarchique ; et ce, en contradiction avec l'objet initial de la loi sur les tutelles et curatelles, destinée à protéger les personnes vulnérables. Ces prestations sociales, d'un nouveau type, sont gérées essentiellement par des assoces financées par l'Etat, pour des « inadaptés financiers », et coûtent au bas mot aux contribuables la bagatelle de 368 millions d'€ par an. Si on ne fait rien pour rectifier le tir, la dépense sera de l'ordre de 514 millions d'€ en 2009 ! Une paille... que seules les mesures « d'urgence », en attente d'être votées, peuvent réduire à 462 millions d'€.

 

D'autre part, Pascal Clément estime qu'il devient nécessaire de « tracer une ligne de partage claire entre les mesures de protection juridique (nécessaires, ndlr) et les systèmes d'aide et d'action sociale (qui faussent le système, ndlr) ». Or, si on supprimait la tutelle aux prestations sociales versées pour les adultes et la curatelle pour prodigalité, dont bénéficient un peu plus de 10°000 personnes actuellement ; l'accompagnement social de substitution se trouverait à la charge des Conseils généraux... Et c'est là que le bas blesse, car ces derniers n'ont pas les moyens de financer les reculades sociales du Gouvernement ; sauf à ponctionner dans la poche du contribuable local, qui est aussi un électeur ! En attendant, les tutelles et les curatelles réelles, vivent une situation, de plus en plus précaire, au point que pour dénoncer ce statut quo malsain, certains députés de la majorité souhaitent déposer une proposition de loi pour faire bouger les choses.

D'ailleurs le député UMP, Laurent Wauquiez (Haute-Loire) dénonce le « risque d'escroquerie majeur », lié au système actuel, que représentent certains administrateurs de tutelle ou de curatelle peu scrupuleux ; exploitant à leur profit, toute honte bue, le filon juteux de la gestion des biens de leurs « protégés ». Ainsi, la Loi de 1968 ne garantit plus la protection des majeurs, mis de fait sous « protection inique », à la merci de véritables prédateurs ! Il est à noter que ces abus sont rendus possibles, car les juges censés vérifier la gestion des tutelles ne sont que 80 ; soit un magistrat pour 8°750 bénéficiaires... A une époque, où l'on nous rabâche, à tort et à travers, les « droidlhoms » ; que font les assoces, donneuses de leçon, pour aider ces citoyens de seconde zone ? La proposition de loi, qui doit servir à faire pression sur la chancellerie, propose de tenir compte de l'avis du majeur protégé et de vérifier systématiquement son état de santé, avant l'ouverture d'une mesure de protection juridique.

 

LA MELIE TIEÛTIEÛ(1), VICTIME ORDINAIRE D'UN « ADMINISTRA-TuEUR »(2)...

 

Au cours de l'année 2000, la Mélie Tieûtieû(1), trente ans, originaire de la « Marche de l'Ouest » (Westmark), perd ses parents. La jeune femme, désespérée et fragile, ne supportera pas cette épreuve et tentera de se suicider. Heureusement, elle rate son mauvais coup, contre elle-même, et se retrouve pendant son hospitalisation, sous main mise de l'établissement où elle est hospitalisée, en tant que majeur protégé et sous curatelle aggravée. L'Apexpa(2) (Association pour l'exploitation des personnes en perte d´autonomie) nomme alors un « Curator »(2) qui doit s'occuper de la gestion de son patrimoine immobilier et financier, selon l'expression consacrée « en bon père de famille » ; soit la bagatelle de 275°000 € !

 

En 2003, suite à la délivrance d'un certificat médical attestant de la bonne santé mentale retrouvée de la Mélie Tieûtieû(1), la levée de curatelle est prononcée par jugement. Or, à la reprise en main de son patrimoine, l'intéressée découvre qu'elle a été flouée et dépossédée par son « Curator »(2). La gestion de ses biens a été des plus hasardeuses pendant trois ans... Suite à l'achat d'appartements, pour une valeur totale de 101°000 €, il lui manque 31°000 € sur ses placements financiers et elle se retrouve avec 70°000 € de crédit immobilier sur le dos... Soit un remboursement mensuel imposé de 609 €... Alors, qu'elle est sans revenus ! De plus, elle se rend compte, qu'en son « absence », la réparation fréquente desdits logements, situés dans un quartier sensible, lui a coûté une véritable fortune, suite à du vandalisme récurrent ! Le « Curator zélé », comme de bien entendu, faisait faire ces travaux par une société, dont il était actionnaire à des prix très peu compétitifs... Au final, la revente de ces mauvais placements a « rapporté » 65°500 €, au lieu des 101°000 € initiaux ; soit une moins-value foncière de 35°500 € ! Somme à laquelle, il convient d'ajouter obligatoirement 100 € de frais, à chaque revente d'appartement, pour la recherche d'amiante !

 

Pour couronner le tout, le « Curator »(2) véreux, qui gérait de nombreux dossiers à l'identique, cassait « par procuration » les contrats d'assurances vie de ses victimes, pour les remplacer par d'autres placements financiers concoctés par un ami assureur, contre bien sûr de substantielles commissions... Ces mauvais placements occasionneront plus de pertes que de profits, car assujettis massivement à l'impôt ! Ils sont près de 400 à avoir été escroqués de la sorte par ce rapace...

En 2003, la Mélie Tieutieu(1) informe le juge des tutelles des agissements du « Curator »(2). Ce dernier confesse gêné, qu'il lui faisait confiance... Notre héroïne, sûre de son bon droit, comme plusieurs centaines d'autres personnes... porte plainte contre l'Etat pour défaillance du juge ; contre le « Curator »(2) et l'association dissoute, en 2003, pour escroquerie, abus de bien sociaux, recèle et abus de confiance aggravée. Le « Curator »(2) vénéneux étant passible d'une peine de prison, le juge a prononcé sa mise en examen...

 

Côté défense, la Mélie Tieûtieû(1) n'a pas non plus beaucoup de chance et la procédure s'annonce coûteuse et longue. Au pénal, l'affaire n'avance pas au niveau instruction ; et pour la partie « droit civil » - comme l'association a été liquidée judiciairement - elle se retrouve déboutée, contre toute attente, et condamnée à payer, en 2006, à ses dépens, les frais de plaidoirie et d'huissier. Chercher l'erreur !

 

IL FAUT CHANGER LA LOI ET « PROTEGER » LES ADULTES « PROTEGES » !

 

Il est temps dans ce pays que la peur change de camp. Une victime déboutée et dégoûtée ; un coupable dans la nature - mais pas responsable - jouissant en toute impunité d'un système laxiste ; l'Injustice pour les victimes et le « papa Noël » pour les voleurs... Le monde marchera-t-il encore longtemps à l'envers ? Lorsque le cynisme des uns s'oppose à la souffrance des autres, c'est l'insupportable qui triomphe ! L'Etat se doit alors d'intervenir pour légiférer et surtout pour que Justice soit rendue aux plus faibles d'entre nous !

 

© Jean Dorval, le 09/05/2006

 

Information : En cas de litige avec une tutelle ou une curatelle, contacter l'Association française contre les abus tutélaires (Afcat), 621 chemin de la Rossignole 69330 Vernaison ; tél./fax. : 04.26.01.49.59

 

Notes :

(1) L'intéressée souhaitant garder l'anonymat, aussi le personnage de Gérard L'Hote (équivalent de Bécassine pour les Lorrains... ), paru aux éditions Serpenoise, campera notre héroïne dans toute sa candeur

(2) Toute ressemblance avec des personnes, des sociétés ou des organismes existants ou ayant existés n'est pas fortuite

 

Sources documentaires :

-1) l'article, du 03/01/06, d'Yves Bérani : « Social, 700 000 Français sous tutelle ou curatelle, un dispositif à réformer d'urgence », paru sur http://www.viva.presse.fr/

-2) l'article, du 23/03/06, de Valérie de Senneville : « Famille, la réforme des tutelles bloque sur le financement », paru sur http://www.lesechos.fr/

LES "BEST OF" JD...

Voici un des articles publiés antérieurement dans la presse par JD...

VM pour LTC.

Les Choristes

 

« LES CHORISTES : UN FILM A LA FRANÇAISE COMME ON LES AIME… »

Sainte-Odile, patronne du cinéma, m’est témoin, enfin un film, vrai, qui fleure bon la France ! Une réalisation simple et belle dont on peut tous être fiers pour notre patrimoine cinématographique. Bien sûr, il ne s’agit pas d’une réalisation à l’américaine dans laquelle les scènes de violences alternent avec les longueurs. Non ! C’est le film de l’Amour qu’un pédagogue éclairé porte à ses élèves, à la mode de chez nous. Cette réalisation de Christophe Barratier est une comédie touchante, un véritable petit chef-d’œuvre qui nous fait remonter le fil du temps au son des voix d’un petit groupe de chanteurs prodigieux. Il image parfaitement l’enfance de nos parents ; avec déjà, à cette époque, l’éternel conflit entre les différentes méthodes d’éducation. Le scénario a été co-écrit par le réalisateur et Philippe Lopes-Curval. Christophe Barratier a déjà été producteur délégué de : « Les enfants de lumière », « Micro Cosmos », « Himalaya » et « Le peuple des oiseaux ». En 2001, il réalise son premier film d’après la nouvelle de Maupassant « les Tombales ».


 

Les Choristes

Maître Gérard (avec à côté de lui l'adorable Pépinot)...

L’ECOLE : UN VERITABLE « SACERDOCE » POUR CLEMENT MATHIEU !

L’action se situe en 1949, Clément Mathieu, professeur de musique sans emploi, intègre un internat de rééducation pour mineurs où règne une discipline de fer. La devise de Monsieur Rachin (François Berléand), le Directeur, est : « action, réaction ». Ce qui conduit inévitablement à des conflits durs, dont l’affaire Mondain (Grégory Gatignol) est un des points culminants. Mais contre vents et marées, Mathieu s’intègre dans cet univers sordide, particulièrement répressif qui feint de maintenir l’autorité sur des élèves en situation d’échec tant scolaire qu’affectif. « L’accident de la porte piégée » arrivant au Père Maxence (Jean-Paul Bonnaire) en est la preuve criante. Mathieu, dans ce monde de brut, en tant que « pion », va se concrétiser, trouver là un véritable sacerdoce…

Lui qui croyait que tout était fini pour lui, se rend compte qu’il y a plus malheureux. Il prend en même temps que ses élèves un nouveau départ. Il adoucit le quotidien et leurs redonne un peu d’espoir, de confiance en eux, grâce à ses méthodes éducatives basées sur la tolérance ; et séduit progressivement les autres maîtres que sa vocation inspirent. Mais son supérieur hiérarchique, jaloux, n’aime pas ses méthodes, car Mathieu réussit à faire quelque chose de ces gamins. Aussi, ce dernier interdit la chorale. Mathieu entre alors en résistance, avec l’aide de ses collègues (par exemple : Chabert (kad Merad)…). Il initie clandestinement les enfants à la magie de la musique et du chant. Il ouvre là une véritable « soupape » dans la chape de plomb qui recouvre la vieille Institution. Il va progressivement transformer ces « bons petits diables » en choristes confirmés.

Mathieu va ainsi tirer un trait sur sa vie personnelle pour se consacrer entièrement à « ses » gosses. Il n’a pas un enfant, mais plusieurs… Son vieux rêve de musicien prend forme, il compose enfin pour son public (de gamins…). Il ressort son vieux papier à musique et ses vieilles partitions. Lui qui s’imaginait en manque d’inspiration se réalise à nouveau au travers des enfants. Il représente, pour nous tous, notre rêve enfoui de réussite sociale. Finalement, c’est dans l’épreuve que l’Homme se dévoile. Mathieu oppose aux coups de sifflet autoritaires de Rachin, le doux enchantement de voix d’enfants. Il fait même oublier un instant à ce vieux paranoïaque son obsession de la discipline. Ainsi, lorsque celui-ci reçoit, par erreur, « une balle perdue » des enfants, lors d’une partie de Football se déroulant dans la cours de récréation, on croit qu’il va les punir... Que nenni, au lieu de cela, il joue avec eux et oppose alors l’équipe des élèves à celle des professeurs. Le miracle s’opère en douceur...

UN ROLE TAILLE SUR MESURE POUR GERARD JUGNOT !

Gérard Jugnot trouve dans ce film un rôle à sa hauteur. Cet acteur sympathique ne laisse vraiment pas indifférents les cinéphiles avertis, depuis son film « Monsieur Batignole » sorti en 2002. Il est émouvant, sensible, attachant ; sachant être, tout à la fois, ferme et diplomate avec des enfants en difficulté, dont la sensibilité ne demande pas mieux que d’être mise en valeur. Dans son rôle de maître de chorale, il a le geste délicat, rassurant, presque mystique. Il devient même l’inspirateur du futur grand chef d’orchestre Pierre Morhange et le père adoptif d’un adorable Pépinot (Maxence Perrin) qui attend désespérément à la grille de l’internat ses parents tués pendant la guerre. Avec sa tête de brave type, Mathieu sait aussi parler aux mamans des élèves, et surtout à l’une d’entre elles, Violette Morhange (Marie Bunel), dont le charmant minois ne laisse pas indifférent.

Les Choristes

Gérard au diapason !

UN MAGNIFIQUE FILM NOSTAGIQUE ET SINCERE…

Ce film est, selon Gérard Jugnot, « sans mièvrerie, emprunt d’une grande puissance d’émotion et d’évocation ; il a le charme de la craie sur le tableau… le charme du souvenir de ces enfances moisies que nous avons tous vécues ». Ce film est nostalgique, extrêmement sincère, atypique, dans la droite ligne de ce que produit Jacques Perrin. Barratier a le goût pour le vieux cinéma français, avec tous ces acteurs qu’on appelait « les excentriques », dont Noël-Noël, dans sa réalisation de « la cage aux Rossignols ».

Le décor est simple, dépouillé. Il symbolise la France d’après-guerre. Les images tournées dans les mûrs plâtreux et mal lavés de cet internat auraient presque pu être filmées en noir et blanc, afin de donner plus de caractère au film. Ces bancs cirés, ces tables d’écoliers avec leurs encriers, ce tableau noir, ce squelette à l’entrée de la classe, ces vieux ustensiles… ce cas pratique de calcul, ces jeux désuets dans la cours de récréation, cette morale si délaissée de nos jours… respirent l’air du temps qui passe, étouffent presque le spectateur d’émotion tant ils font plaisir à voir ; car disparus de nos jours de l’univers de nos charmantes petites têtes blondes. Mais peu importe ce genre de film reste immuable pour les gens qui se font une certaine idée de la France !

Les Choristes

Jean-Baptiste Maunier...

DES VOIX, RIEN QUE DES VOIX !!!

Bruno Coulais a dirigé et composé la musique du film, Christophe Barratier a écrit certaines des chansons. Les voix des enfants dans ce film vous saisissent aux tripes. On se sent entraîné, comme par une vague qui vous remonte de la pointe des pieds vers le haut du crâne. Il y a comme une sorte de résonance magnétique qui vous transcende. Le chœur du public bat la chamade à l’écoute de ces p’tits gars là. En passant par « In Memoriam », « Caresse sur l’océan », « La nuit » et « Vois sur ton chemin », on est transporté, à capella, dans un tourbillon d’émotions musicales. Puis, alternant les rythmes, le réalisateur nous surprend avec des airs entraînants comme « Lueur d’été » ou « Cerf-volant », et devient amuseur avec « Compère Guilleri » et « Nous sommes de fond de l’Etang ».

La magnifique voix de Jean-Baptiste Maunier (dans le rôle de Pierre Morhange), douze ans, un physique de jeune premier, retient particulièrement l’attention du spectateur ; ainsi que la prestation collective de ses camarades. Les petits chanteurs de Saint-Marc se révèlent dans toute leur splendeur.

Les Choristes

Jacques Perrin à la baguette (Pierre Morhange adulte)...

UN FILM QUI FAIT PASSER « DE LA GRISAILLE »… AU « SOLEIL »

« Le film commence dans la grisaille et se termine avec le soleil » a déclaré Gérard Jugnot. La réaction du public ne s’est pas faite attendre : « çà tire les larmes des yeux », « c’est très beau », « envoûtant », « plein d’amour et de tendresse », « j’ai retrouvé un peu de mon enfance », « c’est du Louis Malle »… Alors, allons tous soutenir le cinéma français ! Surtout quand celui-ci remet au bout du jour nos valeurs universelles d’antan : le sport, le chant, la musique, l’amitié, le respect de l’autre, le travail, l’assiduité, la discipline… On aimerait bien voir refleurir dans nos écoles d’aujourd’hui, ces garants de la paix sociale et de la cohésion nationale.

© Jean Dorval, le 27.05.2004

Source photographique : © Pathé distribution