LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...

PATERSON

OU LA MéLODIE DU BONHEUR SIMPLE

. PORTRAIT D’UNE TOILE. - Paterson est un film de Jim Jarmusch, sorti en 2016, avec Adam Driver, Golshifteh Farahani, et Marvin, dans les rôles principaux. Il a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2016. L'Histoire est digne d'une photo de Norman Rockwell... De nos jours, un chauffeur de bus, d’une trentaine d’années, Paterson (Adam Driver), écrit de courts Poèmes inspirés de son quotidien sur un carnet secret qui ne le quitte pas. Il fait ainsi surgir la Poésie de la routine, des rituels quotidiens (de très beaux et nombreux câlins avec son Aimée), des décors de sa magnifique ville (au splendide cadre naturel) et des objets familiers. Mais aussi de la nourriture et de petites surprises à consommer et/ou à utiliser à son poste de travail (sandwichs, chewing-gum, allumettes et cigarettes) que lui prépare sa compagne Laura (Golshifteh Farahani). Comme des humains qui l'entourent et qu'il observe avec bienveillance. Paterson mène certes une vie réglée aux cotés de Laura, qui multiplie les projets et expériences artistiques avec enthousiasme, et de Marvin, un adorable bouledogue anglais de caractère. Mais quel Apothéose de Tendresse et de Beauté !

Paterson et Laura magnifient

au jour le jour LA Douceur

. LE REALISATEUR A CONFESSE. - "Paterson, dit Jim Jarmusch, raconte une histoire tranquille, sans conflit dramatique à proprement parler […] Le film se veut un antidote à la noirceur et à la lourdeur des films dramatiques et du cinéma d’action. C’est un film que le spectateur devrait laisser flotter sous ses yeux, comme des images qu’on voit par la fenêtre d’un bus qui glisse, comme une gondole, à travers les rues d’une petite ville oubliée." (1)

. POINT DE VUE SUR LE FILM. - Que voilà, que voici, une balade magnifique dans un monde de petits Riens, celui des Situations les plus humaines qui donnent la substantifique moelle secrète à la Vie. La vraie ! Le tout dans une petite ville provinciale du New Jersey, aux States. Mais cet arrêt sur image sans fioritures fait ressortir surtout toute la Magie et la Poésie de la Simplicité, voire du Silence, et de la capacité qu’ont les gens les plus équilibrés/équilibrants à être eux-mêmes. Le film rend hommage notamment aux œuvres des Poètes William Carlos Williams, Allan Ginsberg, et Ron Padgett de l'École de New York. Une Poésie Populaire qui ne se la joue pas et qui parle à tout le monde, en vers libres et égaux en droits. Un film pour lequel Jim Jarmusch a su abandonner son étiquette Rock pour faire place à l’Authenticité de l’Instant-Présent. Une Toile pleine d'espérance, d’élégance, drôle et émouvante, jouée par un Trio tout en brio : Adam Driver, Golshifteh Farahani et... Marvin. A voir ou à revoir sur ARTE TV, lundi 25 mai prochain, à 23:10 pétantes !

© Jean DORVAL, le 19 mai 2020, pour LTC Kinéma

Le PETIT+ d’LTC Kinéma : Arte.tv/Paterson

Source documentaire (et INFOS+) : Wiki/Paterson_(film)

Note : (1) In la "Note d'intention du réalisateur" du dossier de presse du film

 

 

Marvin amène une petite touche Destroy au foyer...

RIP IAN CURTIS YOU WILL BE MISSED !

"L'existence... Quelle importance ça a. J'aborde la vie du mieux que je peux. Le passé fait désormais partie de mon avenir. Le présent échappe à tout contrôle."

Ian Curtis in le film Control (2007)

LE MOT DIT. - "Ian Curtis souffrait d’Idées Noires. Mais comme le Peintre Pierre Soulages, il a su faire jaillir la Lumière du Noir. De ce Néant-Créateur, il a forgé une Force d’Ame. Certes d’une Noirceur Incroyable. Mais quel Talent ! Cet Ange angoissé par la Vie avait sur Scène une Voix et des Postures (dues à sa dépression, son épileptie et à un trac maladif) qui faisaient souvent froid dans le dos, mais qui faisaient monter en même temps l’Adrénaline, jusqu’au Frisson. Ses Tonalités vocales trouvaient un écho plein de gravité supplémentaire grâce à la Basse de Hooky, et ce, avec une Ligne étonnamment Musicale, toujours très mélodique. Le Mirage Post-Punk de Ian s’est éteint à 23 ans, mais il reste dans l’Irrationnel de ses Fans une Référence toujours vivante. Noir c’est Noir ! Un Point (Noir) c’est tout !"

Jean DORVAL pour LTC LIve

Joy Division :

Paroles et carnets de notes

Depuis plus de trente ans, le culte autour de Joy Division ne faiblit pas. Au-delà des raisons évidentes de ce succès, l'effervescence de la scène post-punk de Manchester à la fin des années 1970, deux albums séminaux et une quarantaine de chansons pleines de colère et d'angoisse, la carrière éphémère (de 1977 à 1980) mais mythique d'un groupe dont le chanteur se suicide à l'âge de 23 ans, il y a la personnalité singulière et le talent d'écrivain d'un jeune homme : Ian Curtis. Avec sa voix étranglée, sa plume noire et ses mouvements de danse saccadés, il a tous les attributs d'un esprit torturé, énigmatique, devenu emblématique de son époque : les années 1980 naissantes. Les thèmes récurrents de ses textes sont la Seconde Guerre mondiale, la religion, la recherche d'une place dans une société tourmentée, le sentiment d'être déchiré entre l'impuissance et la toute-puissance. Ses idoles sont des personnages extrêmes et charismatiques tels Lou Reed, Iggy Pop, David Bowie ou Jim Morrison ; ses auteurs favoris sont Kafka, Burroughs et Ballard. Curtis est dépressif, épileptique et sujet à un trac maladif. Le succès grandissant de Joy Division, ses problèmes personnels et existentiels seront sans doute à l'origine de son suicide, la veille d'une première tournée américaine du groupe qui aurait pu lui amener une reconnaissance mondiale. So this is permanence est un livre unique, rassemblant les écrits personnels de Ian Curtis. Edité par Deborah Curtis, sa veuve, et Jon Savage, célèbre journaliste musical britannique, composé de trois parties, manuscrits des paroles des chansons, carnets de notes intimes et affaires personnelles (couvertures de livres, reproductions des vinyles du groupe, lettres de fans, interviews, fanzines, etc.), il met en lumière le processus créatif de l'artiste et permet d'entrer dans ses pensées. (…)

Pour acheter ce livre parut en 2014 :

Babelio.com/Curtis-Joy-Division-Paroles-et-carnets-de-notes

PAROLE DE FAN. - "Pourquoi la vie est-elle si froide d'un coup ? Cette vie qui n'était pas tienne, ‘plus rien ne semble réel. Même les flammes du feu semblent me faire signe, m'attirant vers une formidable vie antérieure, enfouie quelque part au plus profond de mon subconscient, si seulement je pouvais trouver la clé… si seulement… si seulement’. Il n'y a plus de si, plus d'encore, plus d'accords. Tu danses maintenant au rythme saccadé d'une corde dans ta cuisine. Tes mots orphelins, emprisonnés par ce nœud n'ont plus le même son, ton silence le même sens. La crise que tu sentais venir, cette crise t’a terrassé. Plus de fuites possibles, plus de rêves, les lumières se sont éteintes pour toi à vingt-trois ans. Ne reste plus que les souvenirs, les notes, ultimes prolongement de ton corps, de ton âme. Regard hypnotique, bouche écumeuse, une ombre blanche dans la grisaille de Macclesfield, rôde encore Ian Curtis. Une transe immobile, la sueur collante, les convulsions de la musique qui s'empare des corps, il n'est plus sur scène, il est la scène, vivant chaque morceau dans le repli de la barrière qu'il s'est forgée. La voix monacale guide le voyage. ‘J'ai attendu qu'un guide vienne et me prenne par la main’, ‘je n'ai désormais plus la force’, ‘mais à présent je m'en fous, j'ai perdu la volonté d'en vouloir plus, je n'ai pas peur, pas du tout, je les regarde tous s'écraser et je me souviens quand nous étions jeunes’. Le journaliste de rock Jon Savage et Deborah Curtis ont rassemblé les carnets et les feuilles volantes où Ian Curtis consignait tous ses textes. Bribes de phrases, idées en vrac, de J. G. Ballard à Gogol, de Kafka à Burroughs, les influences littéraires se croisent. Les textes se font plus intimes, plus sombres, ‘plutôt que de servir de soupape ou d'exorcisme à ses problèmes, les nouvelles chansons n'ont semblé que l'enfoncer plus profond encore dans une spirale de désespoir.‘ Les paroles mettent à nu le chanteur épileptique. ’Il déversait dans ses écrits tout ce qu'il était incapable d'exprimer et les paroles de ses chansons en disent bien plus long que n'importe quelle conversation avec lui ne l'aurait fait’. Quarante-cinq chansons et deux albums plus tard, le disque s'est rayé à jamais pour un être tourmenté. ’Au centre de la ville où toutes les routes se croisent’ je t'attendrais..."

Source documentaire : Blackbooks , le 28 décembre 2019

LE MOT DE LA FAIM. – "Peter HOOK, bassiste et co-fondateur des groupes Joy Division & New-Order - et dont les places de son prochain European Tour Dates sont déjà en vente - concluait l’Hommage vibrant qu’il a rendu, ce 18 mai 2020, à son Frère d’Armes Musicales, sur Tweeter, par un #SoThisIsPermanent. Cela traduit bien la Passion qu’a su révéler en chacun de ses Proches et en chaque Fan, un Ian Curtis très Sensible, Attachant et Vrai !

RIP IAN CURTIS

YOU WILL BE MISSED !"

Jean DORVAL pour LTC LIve

 

 

 

 

 

INFOS+ :

Wiki/Ian_Curtis & Wiki/Joy_Division

Jesuismort.com/Ian-Curtis

LE + D'LTC LIVE :

40 ans après la mort de Ian Curtis, le chanteur et parolier emblématique de Joy Division, Peter Hook & The Lights lui rendent hommage au travers d’une tournée française exceptionnelle "Joy Division : A Celebration" dans laquelle le groupe interprètera les albums Unknown pleasures et Closer dans leur intégralité. A vivre absolument !

Peter Hook & The Light.

"Joy Division : A Celebration"

mardi 29 septembre 2020 20:30 BAM / METZ

PeterHookAndTheLight.live