19/05/2020
LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...
PATERSON
OU LA MéLODIE DU BONHEUR SIMPLE
. PORTRAIT D’UNE TOILE. - Paterson est un film de Jim Jarmusch, sorti en 2016, avec Adam Driver, Golshifteh Farahani, et Marvin, dans les rôles principaux. Il a été présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2016. L'Histoire est digne d'une photo de Norman Rockwell... De nos jours, un chauffeur de bus, d’une trentaine d’années, Paterson (Adam Driver), écrit de courts Poèmes inspirés de son quotidien sur un carnet secret qui ne le quitte pas. Il fait ainsi surgir la Poésie de la routine, des rituels quotidiens (de très beaux et nombreux câlins avec son Aimée), des décors de sa magnifique ville (au splendide cadre naturel) et des objets familiers. Mais aussi de la nourriture et de petites surprises à consommer et/ou à utiliser à son poste de travail (sandwichs, chewing-gum, allumettes et cigarettes) que lui prépare sa compagne Laura (Golshifteh Farahani). Comme des humains qui l'entourent et qu'il observe avec bienveillance. Paterson mène certes une vie réglée aux cotés de Laura, qui multiplie les projets et expériences artistiques avec enthousiasme, et de Marvin, un adorable bouledogue anglais de caractère. Mais quel Apothéose de Tendresse et de Beauté !
Paterson et Laura magnifient
au jour le jour LA Douceur
. LE REALISATEUR A CONFESSE. - "Paterson, dit Jim Jarmusch, raconte une histoire tranquille, sans conflit dramatique à proprement parler […] Le film se veut un antidote à la noirceur et à la lourdeur des films dramatiques et du cinéma d’action. C’est un film que le spectateur devrait laisser flotter sous ses yeux, comme des images qu’on voit par la fenêtre d’un bus qui glisse, comme une gondole, à travers les rues d’une petite ville oubliée." (1)
. POINT DE VUE SUR LE FILM. - Que voilà, que voici, une balade magnifique dans un monde de petits Riens, celui des Situations les plus humaines qui donnent la substantifique moelle secrète à la Vie. La vraie ! Le tout dans une petite ville provinciale du New Jersey, aux States. Mais cet arrêt sur image sans fioritures fait ressortir surtout toute la Magie et la Poésie de la Simplicité, voire du Silence, et de la capacité qu’ont les gens les plus équilibrés/équilibrants à être eux-mêmes. Le film rend hommage notamment aux œuvres des Poètes William Carlos Williams, Allan Ginsberg, et Ron Padgett de l'École de New York. Une Poésie Populaire qui ne se la joue pas et qui parle à tout le monde, en vers libres et égaux en droits. Un film pour lequel Jim Jarmusch a su abandonner son étiquette Rock pour faire place à l’Authenticité de l’Instant-Présent. Une Toile pleine d'espérance, d’élégance, drôle et émouvante, jouée par un Trio tout en brio : Adam Driver, Golshifteh Farahani et... Marvin. A voir ou à revoir sur ARTE TV, lundi 25 mai prochain, à 23:10 pétantes !
© Jean DORVAL, le 19 mai 2020, pour LTC Kinéma
Le PETIT+ d’LTC Kinéma : Arte.tv/Paterson
Source documentaire (et INFOS+) : Wiki/Paterson_(film)
Note : (1) In la "Note d'intention du réalisateur" du dossier de presse du film
Marvin amène une petite touche Destroy au foyer...
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06/02/2020
LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...
"Le réalisateur de Skyfall, Sam Mendes, réalise là une immense fresque historique qui prend aux tripes et qui se déroule en enfilade. Un hommage grandeur nature à nos Aïeux morts dans une guerre civile européenne, la Première Guerre mondiale, qui a sacrifiée la jeunesse du moment dans les tranchés."
Jean DORVAL
INFOS+ : Wiki/1917_(le film)
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06/10/2019
LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...
"Donne-moi des ailes est le dernier film réalisé par Nicolas Vanier, tourné notamment en pleine Camargue, en Baie de Somme et en Norvège. C'est la magnifique et incroyable histoire vraie de Christian Moullec, l’homme qui a volé avec les oies. Cette Grande Fresque Ecolo sort en France le 09 octobre 2019, avec ses décors 100% BIO. Une Aventure Humaine au service des Oiseaux. Amoureux de Mère Nature, cette Toile qui met en paix l'âme et le coeur est à voir absolument !"
JD pour LTC Kinéma
INFOS+ : Wiki/Donne-moi_des_ailes
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25/08/2019
L'ŒUVRE SANS AUTEUR EST UN CHEF-D'ŒUVRE D'AUTEUR
Le jeune Kurt est initié par sa tante aux Arts interdits...
Le film allemand, en VOST, d'une durée de 188 minutes, sorti en deux parties en France, le 17 juillet 2019, intitulé L'Œuvre sans auteur - titre original : Werk ohne Auteur, titre international : Never Look Away - est coproduit, réalisé et scénarisé, par Florian Henckel von Donnersmarck (FHVD). Le petit-fils du Donnersmarck – qui, avec le colonel Claus von Stauffenberg, a fait partie des héroïques conjurés ayant mené l’attentat raté contre Adolphe Hitler, le 20 juillet 1944 (cf. L’Opération Walkyrie) (1) (2) - revient dans les salles obscures, après une éclipse de neuf ans. Distribué dans l'Hexagone par Diaphana Films, produit par Pergamon Film et Wiedemann & Berg Filmproduktion, ce troisième opus d’FHVD reste un thriller historico-dramatique, dont le style diffère totalement de celui de ses deux premières réalisations : La vie des autres (2006), un thriller psychologique, et The Tourist (2010), un thriller romantique, en mode action, avec les incontournables Johnny Depp et Angelina Jolie aux commandes.
Kurt passé à l'Ouest cherche sa Voie Artistique...
. 4 acteurs principaux, 1 casting de rêve. - Tom Schilling s’est déjà fait remarqué par le public français dans deux films : La Bande à Baader, d’Uli Edel (2008), où il interprète Josef Bachmann (3) et dans La femme au tableau (Woman in gold), de Simon Curtis (2015), dans lequel il joue Heinrich (4). Dans L’Œuvre, cette fois-ci, il se glisse dans la peau de Kurt Barnert, un personnage inspiré directement de la vie du peintre Gerhard Richter. Né à Dresde, en 1932, cet Artiste vit désormais à Cologne. Au début de sa carrière, il devient l'héritier de la tradition académique enseignée aux Beaux-Arts de Dresde. Ensuite, il conçoit des peintures en noir et blanc (puis en couleur) d'après photos (personnelles ou non), constructions et réflexions, véritable quintessence de son Art. Son œuvre, reconnue depuis les 80’s, passe pour remarquable, polymorphe, autant figurative qu'abstraite. Considéré comme une des figures majeures de la peinture contemporaine, Gerhard Richter, a connu un destin exceptionnel, en Allemagne, durant la dictature nazie, puis sous le régime communiste, qu’il fuit en 1961, avant de débuter sa carrière de peintre à Düsseldorf, à l’Ouest. Le titre du film provient d'une formule lancée à tort par certains critiques d’art qui estiment que l'œuvre de Richter ne comprend aucun point de vue personnel, qu’il crée machinalement, en excluant toute matière biographique. A l'âge de dix ans (comme Kurt, le personnage de son film), FHVD est marqué par la visite de l’expo avant-gardiste "Zeitgeist" ("L’esprit du temps"), au Martin Gropius Bau de Berlin, développe son goût pour l'Art, grâce à la découverte des toiles de Richter qui vont l’influencer durablement. En 2014, il se lance dans l'écriture de L'Œuvre sans auteur, encouragé par son collègue Jan Mojto, avec lequel il a monté sa Boîte de Prod : Pergamon Film. Sebastian Kosh - l'acteur fétiche d’FHVD, qui a joué aussi dans le premier long-métrage du réalisateur - incarne un gynécologue SS, sadique et manipulateur, comme il se doit, très convainquant, aussi bon nazi que serviteur de la République Démocratique Allemande (RDA), puis notable de l’Ouest : le professeur Carl Seeband, qui ira jusqu’à avorter sa fille, afin de préserver sa lignée, quitte à la rendre stérile. La délicieuse et charmante Paula Beer, quant à elle, campe une sublime Ellie Seeband ; la fille du professeur (la future femme de Kurt). Un Être de Lumière incontournable, impressionnant, complémentaire du premier rôle : celui de Kurt. En 2016, elle avait déjà joué un personnage rayonnant - une jeune veuve - dans l’excellent Franz, d'Ozon. Enfin, la sensuelle Saskia Rosendhal fait vivre Elisabeth May (la tante de Kurt). Cette jeune comédienne allemande de 26 ans en est à son cinquième passage à l’Ecran. Elle se révèle, une fois de plus, très talentueuse dans cette figure sensible ; rôle court et tragique, inoubliable, surtout quand elle irradie de vibrations quasi-orgasmiques, les yeux fermés, les bras en croix, au son du concert de klaxons donné par les chauffeurs d'une rangée de bus stationnés à une gare routière, dont elle devient le chef d’orchestre.
Kurt sans le savoir mène l'enquête tout en créant...
. Un Oscar mérité. – L'un des producteurs de L'Œuvre, Max Wiedemann, précise que ce film "s'attache à la question de savoir comment naît l'art au sens le plus noble du terme. L'art est l'un des plus grands mystères de la créativité humaine. Il n'existe aucune formule permettant d'expliquer pourquoi une œuvre d'art nous émeut, nous choque ou nous fascine. Y a-t-il un thème plus captivant à explorer que celui-là ?" Cette Toile cinématographique, qui est une fiction, s’appuie, cependant, sur la réalité. Et si elle s’inspire surtout de la vie du peintre Gerhard Richter (Kurt Barnert, le personnage central du film), elle prend aussi ses sources dans le parcours de nombreux peintres : Richter, Beuys, Polke, Uecker et Mack. Et chez tous les grands Artistes du Düsseldorf de l'époque, tels Warhol, Yves Klein et Lucio Fontana. L’artiste Joseph Beuys (1921-1986), l’homme au Chapeau, devenu la figure emblématique du mouvement artistique "Bewegung" (“Mouvement", "Courant de pensée"), professeur de sculpture et directeur à la Kunstakademie de Düsseldorf (Antonius van Verten dans le film), a eu une production artistique qui s’étend sur plus de trente ans, constituée d’actions, de peintures, de dessins, de sculptures et de vitrines. Günther Uecker, spécialiste des compositions à base de clous, élève de Beuys, professe encore aujourd’hui (Günther Preusser dans le film). FHVD s'est nourri aussi des années d'études d’art, du sculpteur et photographe, Thomas Demand, à Düsseldorf, et de celles du peintre, dessinateur et photographe, Andreas Schön. Plusieurs artistes contemporains sont même venus sur le plateau de tournage pour prodiguer quelques bonnes idées au réalisateur ; à l'image d'Andreas Gursky, photographe et professeur à l'académie publique des beaux-arts de Düsseldorf. Le réalisateur, en cinéaste averti, n'a pas oublié l’expérience acquise lors de son passage par l'école de cinéma de Munich (5). Il taille un scénario sur-mesure, à la mise en scène à la fois sobre, élégante, subtile et esthétique, grâce à des cadrages et des angles de prises de vue très millimétrés. Il couronne le tout de quelques allégories cinématographiques. Comme celle de la scène du bombardement de Dresde – qui, du 13 au 15 février 1945, détruisit presque entièrement la ville, suite au bombardement de l'United States Army Air Forces (USAAF) et de la Royal Air Force (RAF), par l’utilisation de bombes incendiaires à la thermite, voire au phosphore, ayant fait près de 35.000 morts (seulement 25.000 corps ont pu être identifiés) - entremêlant trois actions dramatiques, dans trois lieux différents : l’embrasement dantesque et nocturne de la ville vu de loin, le décès de la mère et de la sœur de la tante de Kurt dans leur appartement au cœur du bombardement, et la mort des deux frères de Kurt abattus sur le Front de l’Est. Une séquence qui synthétise toutes les souffrances générées par l’horreur nazie, aboutissant à une fulgurance apocalyptique. La scène, très dure, illustrant le passage par les chambres à gaz de la tante de Kurt, qui meurt dans d’atroces souffrances, à cause du Zyklon B, ne laisse pas non plus indifférent. Surtout quand une jeune personne trisomique dit à son bourreau : "Je t’aime !", juste avant de mourir dans les mêmes conditions barbares. Le choc est à son paroxysme. Aktion T4 - le nom donné, après la Seconde Guerre mondiale, à la campagne d'extermination d'Adultes Handicapés Physiques et Mentaux par le régime nazi, de 1939 à août 1941 - a fait près de 275.000 victimes (6). FHVD rajoute aussi quelques échos puissants à son récit : l’interdiction de l’art non officiel tant par les nazis que par les communistes, les cours sur le nu aux Beaux-Arts de Dresde et la peinture de l’épouse de Kurt nue. Une vision artistique en dénonciation, efficace, dynamique, sensible, belle et communicative de l’Oeuvre, qui a value au film d’être nommé, entre autres récompenses ou nominations (7), à l'Oscar du meilleur film étranger et à celui de la meilleure photographie. Un travail de l’Image qui fait mouche et qui touche le public, signé par le Maître en la matière, l’Américain Caleb Deschanel, à qui on doit notamment le réalisme exacerbé de La Passion du Christ de Mel Gibson en 2004. Il a été épaulé pour le montage par Patricia Rommel et Patrick Sanchez Smith ; aux décors par Theresia Anna Ficus, Markus Nordemann, Robert Reblin, Marek Warszewski et Jiri Zavadil ; et aux costumes par Gabriele Binder.
Si Kurt ne vient pas à l'Oeuvre,
L'Oeuvre vient à lui ! Le reflet dans le miroir...
. Une histoire sur l'Histoire. - Le scénario, riche en événements et remarquablement structuré, suit la ligne de Vie de Gerhard Richter. Il est rythmé de multiples rebondissements. Cette fresque romanesque superpose, entremêle l’histoire de Richter à l’Histoire. Dans la première partie du film, le jeune Kurt Barnet visite en 1937, avec sa tante Elisabeth, à Dresde, quatre ans après l’arrivée du nazisme au pouvoir en Allemagne, l’exposition itinérante "Art dégénéré". Inaugurée le 19 juillet de la même année, à Munich, cette manifestation, organisée par le régime nazi, réunit près de 700 œuvres d’artistes - et dont celles de Picasso, Kirchner et Chagall - appartenant à tous les courants de la modernité artistique du début du XXe siècle et décrochées d’une quarantaine de musées allemands, pour être exhibées comme les symptômes d’un art malade. Elle interdit l'art moderne, symbole notamment de la République de Weimar, en faveur d'un art officiel plus académique, aryanisé. Elle a été vue par 3 millions de visiteurs en Allemagne et en Autriche. La reconstitution pour le film de cette manifestation, avec toute la dialectique d'exclusion qui la caractérise, a nécessité de nombreuses recherches. Certaines œuvres, détruites depuis, comme Les Invalides de guerre (1920), du Dadaïste Otto Dix, ont dû même être reproduites d'après les photos d’archives des artistes concernés. Au cours de cette expo, Kurt découvre sa vocation de peintre (comme FHVD), inspiré en cela par sa tante, Elisabeth May, qui aime l’Art Moderne. Prétendument atteinte de schizophrénie, cette dernière sera internée, subira une "stérilisation eugénique" (femmes stérilisées de force), déportée et euthanasiée dans un camp d’extermination nazi, sur décision du professeur Carl Seeband. Après Le suicide de son père, dix ans passent. Etudiant aux Beaux-Arts de Dresde, Kurt peine à s'adapter aux diktats du "réalisme socialiste" (la peinture de propagande) qui régissent la toute jeune République Démocratique Allemande (RDA). Tout en cherchant sa voie et à affirmer l’authenticité de son style, il tombe amoureux d'Ellie (Elisabeth Seeband), sa future épouse. Mais, il ignore que le père de celle-ci, le professeur Seeband - un médecin influent du nouveau régime communisme en place, et ex-SS – est l’assassin de sa tante. Kurt et Ellie, épris d'Amour et de Liberté, décident de passer à l'Ouest, juste avant la construction du mur de Berlin en 1961, et s’installent dans la récente République Fédérale d'Allemagne (RFA). Dans la deuxième partie du film, les Tourtereaux se reconstruisent progressivement, loin de leur famille, découvrent la Démocratie et la Liberté. Accepté à la prestigieuse académie de Düsseldorf (une école d'art berlinoise dans le film), dirigée par Joseph Beuys (Antonius van Verten dans le film), où Kurt finit par trouver sa voie artistique et pousser son style jusqu’aux limites. La pratique de son Art fait remonter alors en lui tous les refoulés de l'enfance, dus à la disparition de sa tante. Des souvenirs qui continuent de le hanter. Il va ainsi révéler indirectement le terrible passé qui le lie au père d'Ellie. L'Au-delà en superposition d’images le mène à l’irréfutable Vérité…
Double clôture électrifiée du camp Auschwitz I.
. Le Devoir de Mémoire en filigrane. - Ce film non-conformiste fait un judicieux parallèle entre nazisme et communisme, démontrant que les deux frères ennemis du totalitarisme se rejoignent dans le miroir idéologique, dans les exactions et l’inhumanité : atteinte aux Droits de l'Homme, contrôle des masses, interdiction des arts non officiels, hiérarchie asphyxiante, etc. Il rend aussi hommage aux millions de Victimes mortes assassinées par les nazis, à cause d’une législation raciale, fortement discriminatoire, notamment lors de massacres de masse et de génocide dans les camps d’extermination. La Seconde Guerre mondiale a été le conflit le plus meurtrier de l'Histoire de l'Humanité, avec plus de 60 millions de morts ; soit 2,5% de la population mondiale. (6) On y dénombre notamment :
. 6 millions de Juifs tués par génocide [l'historien Raul Hilberg donne les chiffres suivants : plus de 3 millions dans les camps de la mort. Les massacres en URSS par les Einsatzgruppen (les groupes de tuerie mobiles) ont tué plus d'1,4 million de personnes. Les morts supplémentaires l'ont été dans les ghettos de l'Europe occupée et s’élèvent à plus de 700.000).
. 600.000 Roms tués.
. 11,7 millions de civils Russes, Ukrainiens et Biélorusses éliminés par nettoyage ethnique.
. 3,1 millions de soldats prisonniers de guerre morts en captivité.
. 1,9 millions de civils Polonais assassinés durant l'occupation allemande.
. 500.000 Serbes tués.
. 15.000 Homosexuels éliminés.
. Autres victimes des persécutions nazies : 2.000 Ecclésiastiques Catholiques et 1.000 Témoins de Jéhovah assassinés. Mais, aussi, un nombre inconnu de Francs-Maçons qui périrent dans les camps et les prisons allemandes ; des Personnes Noires persécutées et stérilisées, des Apatrides, des Asociaux, des Opposants Politiques au régime nazi [Communistes, Socialistes, Dirigeants Syndicaux, Swingjugend (surnom donné à divers groupes de Jeunes Amoureux du Jazz en Allemagne dans les années 1930 déportés par centaines), etc.].
. Et 250.000 Personnes Handicapées.
Ces derniers, des Etres Humains sans défense, furent les Premières Victimes Innocentes de cet horrible massacre, qui s’est déroulé principalement dans les chambres à gaz. La chronologie de la Bande Originale (BO) de l’Oeuvre, éprouvante et émouvante à la fois, ne doit rien au hasard. Elle transcende ce drame, marquant les événements qui se jouent sous les yeux impuissants du spectateur. Le compositeur Max Richter (apparemment non apparenté avec Gerhard Richter) se dépasse totalement, notamment dans le titre "Portaits" qui donne un authentique frisson, active une porte communiquant sur une autre Dimension : celle du film. Une thématique musicale qui habille habillement et intégralement cette histoire, en parallèle de l'Histoire. Une descente aux enfers nazis, progressive et sans concession. Un magnifique Film-Témoin, réalisé de main de Maître, et dont la Morale laisse, in fine, un Espoir, une Ouverture sur… la Vie !
L'assassin se cache dans l'Oeuvre...
. Au cœur de l’Existence et du Spirituel. - Ce film aborde donc de nombreux sujets de société et des faits historiques : la liberté de création artistique, le génocide, les massacres de masse, la politique, le pouvoir, la réalisation de soi, la passion, les totalitarismes nazi et communiste, l’avortement, l’euthanasie, l’eugénisme, la haine et l’amour. De quoi réalisé une fresque monumentale incontournable, s’étalant des années 30 à 60, couvrant l’essentiel des dramatiques et lourds soubresauts qu’a connu l’Allemagne du nazisme à sa division en deux Etats séparés par les Alliés ; un communiste et l’autre démocratique, et ce, jusqu’à l’après-guerre. Un film construit avec la rigueur qui convient à une Grande Œuvre, emportant dans son sillage le spectateur pour lui rappeler l'importance du Devoir de Mémoire, l’élever vers toujours plus de Tolérance entre les Etres Humains et d'ouverture d'esprit pour toutes les formes d'Art. Comme le confie FHVD, le cinéaste, dans un interview accordé à Marie-Noëlle Tranchant, dans Le Figaro, du 16 juillet 2019, et intitulé "L’Œuvre sans auteur : l’art régénéré." : "(…) Le devoir de l’artiste est de découvrir par ses sens quelque chose que l’intellect ne peut saisir. L’intuition et la sensibilité sont des outils de connaissances qui nous conduisent au cœur de l’existence et donnent l’accès aux choses spirituelles (…)" Indiscutablement, L’œuvre sans auteur, renoue avec la grande tradition du Kinéma qui sait raconter avec intelligence, cœur et talent, de grandes et belles histoires de l’Histoire, celles des Destins extraordianaires, celles dont le spectateur ressort grandi, envoûté. Célèbre dès son premier film, FHVD, l’Aristo du Ciné allemand (8), défend un 7e Art ambitieux, plein d’émotions, à visage humain. Un film captivant où le drame se mêle à la réflexion sur l’art. Un grand film ? Non ! Une Grande Œuvre "avec" Auteur !
© Jean DORVAL, le 21 août 2019, pour LTC Kinéma
Notes :
.(1) In : Wiki/Complot_du_20_juillet_1944 et Wiki/Cercle_de_Kreisau
.(2) Dans: Geni.com/Friedrich-Carl-Graf-Henckel-von-Donnersmarck ; Geni.com/Leo-Ferdinand-Graf-Henckel-von-Donnersmarck et Wiki/Florian_Henckel_von_Donnersmarck
.(3) Un militant d’extrême-droite
.(4) Un biopic sur Maria Altmann, une femme juive, voulant récupérer plusieurs peintures de Gustav Klimt qui ont été volées à sa famille par les nazis, en Autriche, pendant la Seconde Guerre mondiale
.(5) Ecole supérieure de cinéma et de télévision de Munich
.6) D'après : Wiki/Pertes_humaines_pendant_la_Seconde_Guerre_mondiale et https://www1.rfi.fr/actufr/articles/039/article_33500.asp
.(7) Autres récompenses : Meilleur film Arca CinemaGiovani et Leoncino d’Oro Agiscuola à la Mostra de Venise (2018)
.8) Les Henckel von Donnersmarck sont issus d'une famille noble de la Silésie et ont tous le titre de "Graf", l'équivalent de "Comte" en France.
Sources documentaires : Wiki/L'Oeuvre_sans_auteur ; Wiki/Gerhard_Richter ; Allociné ; Internet Movie Database ; Oscars du cinéma ; Rotten Tomatoes ; Libertepolitique.com/L'Œuvre-sans-auteur ; FranceCulture.fr/l'exposition art dégénéré ; Wiki/art-dégénéré ; LeFigaro.fr/L'Oeuvre-sans-auteur-l 'art-régénéré
Crédit photos :
© Pergamon Film et Wiedemann & Berg Filmproduktion
Kurt & Ellie s'installent à l'Ouest et refont leur vie.
Arriveront-ils à cicatriser le passé ?
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16/08/2019
LE COUP DE COEUR D'LTC KINEMA !
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LE COUP DE COEUR D'LTC KINEMA !
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22/06/2019
LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...
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12/11/2018
LTC Kinéma présente : "THE SHOW MUST GO ON !" (1)
A la suite de l’avant-première mondiale, qui s’est déroulée à la SSE Arena de Wembley, à Londres, le 23 octobre dernier, les salles obscures hexagonales, depuis le 31 octobre, projettent Bohemian Rhapsody sur leurs écrans. Cette Toile de Bryan Singer, Made in England & America - dont le scénario d’Anthony McCarten est tiré de son histoire partagée avec Peter Morgan - d’une durée de 2h15, conte l’Aventure Queen, et de son Leader charismatique Freddie Mercury, en Mode Grand Show, de leurs débuts en 1970, jusqu’au concert historique caritatif, Live Aid, de Wembley, en 1985. Le tournage du film a commencé le 8 septembre 2017 à Londres. Le plateau pour tourner les Scènes époustouflantes du célèbre Live a été construit sur la base aérienne de Bovingdon, non loin de Hemel Hempstead, dans le Hertfordshire.
QUEEN : 4 Artistes, 1 Légende !
. QUEEN, UN(E) BAND(E) DE ROCK XTRA. - L’excentrique Chanteur Freddie Mercury, Farrokh Bulsara de son vrai nom (2) - dont la célèbre Avancée de Dents est mondialement connue - est interprété par Rami Malek. Freddie a choisi pour sa Formation, originaire de Londres, créée en 1970, un nom court, facile à retenir, pompeux et irrévérencieux à la fois, signifiant Reine, et Homosexuel, en argot britannique. Chaque Musicien du Band est choriste. Brian May (interprété par Gwilym Lee) est le guitariste. On ne présente plus sa célèbre Guitare : la Red Special. Roger Taylor reste l’indéboulonnable batteur (interprété par Ben Hardy). Ces deux Musiciens viennent initialement du Groupe Smile. Le bassiste John Deacon (interprété par Joseph Mazzello) les rejoint en 1971.
Le 45 Tours de Bohemian Rhapsody :
Un véritable accouchement collectif !
. UN TUBE PLANÉTAIRE ET QUEEN REJOINT LES ÉTOILES. – Bien sûr, on connaît, entre autres, des Queen : Somebody to Love, We Will Rock You, Another One Bites the Dust, Want to Break Free, Radio Ga Ga, Don't Stop Me Now, et le fameux, We Are the Champions. Mais, la Playlist des Fans de Queen ne se réduit pas à ces quelques Musts… Bohemian Rhapsody – d’où le titre du film – écrit par Freddie, en 1975, propulse le Groupe sur le devant de la Scène Musicale Mondiale, en imposant un Style nouveau. C’est le Title phare de l’Opus A Night at the Opera. Une Chanson qui casse toutes les conventions, à l’époque. Sa durée de 6 minutes dépassant les 3 minutes habituelles sur les ondes radios, elle se compose en plusieurs parties : une intro, des impros, une ballade atypique, des effets-spéciaux "faits maison", des voix stridentes, des sonorités Hard-Rock, mais aussi plus calmes, etc. Un Vinyle se voulant résolument Progressive-Rock, et surtout libre, dont le coût exorbitant, encore inconnu à ce jour, a provoqué le divorce entre le Groupe et son producteur, Ray Foster, d’EMI.
Freddie Mercury : Une Bête de Scène.
. RAMI MALEK EST FREDDIE MERCURY. - Au départ du projet, Sacha Baron Cohen doit se mettre dans la peau de Freddie Mercury. Mais, il y renonce vite, car les membres du Groupe ne veulent pas de lui au Casting, à cause de sa réputation de comique ; et suite à des divergences. Eux veulent faire un film tous publics, familial. Lui veut un film pour adultes, centré exclusivement sur la vie du Chanteur Gay. Ce qui évidemment ne leurs plaît pas, car ils estiment, à raison, qu'ils ont autant leur place dans ce Biopic, que le défunt Artiste. Rami Malek est finalement engagé. Il campe, alors, un sublime Freddie Mercury, jusqu’aux ses mimiques et sa gestuelle si particulières. Marc Martel - le sosie vocal de Freddie Mercury - le double, en post-production, sur certaines scènes de chant. Rami dans Bohemian Rhapsody devient, à n’en pas douter, Freddie Mercury ; l’Icône Rock anticonformiste, ayant révolutionné la Music. Un immigré Parsi - inconnu, mais ambitieux, nommé Farrokh Bulsara, étudiant en art, travaillant comme bagagiste à l'aéroport de Londres-Heathrow, qui va voir sa vie changer à jamais par un concert, dans une petite boite de nuit - devient une Légende, Freddie Mercury, la Star Paillettes, Lights & Drugs, dont les excès vont provoquer la séparation momentanée du Groupe Queen. Un Band qui fêtera son Retour triomphal lors du Live AID.
Freddie et Mary : Un Amour impossible et... Éternel.
. UNE DISTRIBUTION DES SECONDS RÔLES QUI ASSURE UN MAX. - Lucy Boynton incarne délicieusement Mary Austin, la compagne de longue date de Freddie qui aime le travestir, et qu’il épouse ; et Aaron McCusker, Jim Hutton, le petit-ami de Freddie Mercury. Mike Myers, célèbre pour ses Sagas, Austin Powers et Wayne's World, quant à lui, prend les traits du producteur de musique Ray Foster, d’EMI. On se rappelle que Mike Myers et ses compères de Wayne's World reprenaient en chœur, Bohemian Rhapsody, dans une scène d’anthologie, du premier volet de 1992.
Bohemian Rhapsody : Une Révolution Musicale.
. UNE FIN DE TOURNAGE HEUREUSE MALGRÉ… - Le 5 décembre 2017, le réalisateur Bryan Singer est renvoyé du tournage de Bohemian Rhapsody. Pour la Prod, à cause des absences répétées du cinéaste qui provoquent de trop nombreuses interruptions. Les représentants de Singer, eux, évoquent des "problèmes de santé." Dexter Fletcher est chargé de terminer le film. Lié au projet depuis décembre 2013, il n'a plus que deux semaines pour être dans les temps. John Ottman, fidèle collaborateur de Bryan Singer, compose la musique du film. Une BO contenant plusieurs titres du groupe Queen et des enregistrements inédits - dont cinq chansons jamais publiées venant du concert de 21 minutes de Wembley - sortie en CD audio chez Virgin Universal/Hollywood Records. Un album téléchargeable sur Internet depuis le 19 octobre 2018, dont une version vinyle est prévue pour février ou mars 2019.
Freddie, Brian May & la Red Special.
. UNE RÉALISATION AVEC QUELQUES DÉFAUTS… Pour une grande partie des critiques de Cinéma, le scenario n’est pas assez complet et détaillé. Mais se doit-il de tout raconter ? Il faut bien faire des choix, certes partiaux, sinon le film n’aurait jamais eu de fin. De même, cette Biographique semble parfois trop lisse. Mais ne vise-t-elle pas un large public ? En septembre 2010, Brian May, guitariste de Queen, ne révélait-il pas à la BBC, qu’elle allait être consacrée au groupe et à Freddie Mercury, et se focaliser uniquement sur la période qui trouve son apothéose avec le Live Aid, et ce, sans évoquer les dernières années de Mercury, mort du SIDA en 1991 ? Par contre, il est vrai qu’au début, cette Toile tombe un peu trop dans le Biopic-type, pur et dur, en faisant défiler à l'écran des listes de villes-concerts, presque interminables et barbantes, même sur une tonalité psychédélique.
Freddie Mercury est devenu Immortel.
… VITE OUBLIES. – Comme le souligne Graham King, producteur britannique établi à Hollywood - soutient inconditionnel du film dès le début - dans un article paru dans Variety, le 27 avril 2012, intitulé malicieusement King courts Queen (Le Roi courtise la Reine) : "J'ai toujours été un grand fan et c'est une histoire qui n'a jamais été contée." N’est-ce pas finalement ce qui compte le plus ? Un Film qui, dans tous les cas, donne à chacun sa dose survitaminée de Mercury et de Queen, de Queen et de Mercury. Un Bonheur pour les yeux et les oreilles qui révèle une véritable Performance, Celle de Rami Malek ; grâce à qui, on redécouvre (ou découvre) la vie exceptionnelle d’un Artiste, continuant d’inspirer du Ciel des Artistes-outsiders. Une Bio-Musicale qui permet à tous ses Fans de garder la tête dans les Etoiles, même après être sortis du Cinéma. Durant les répétitions pour le Live Aid de Wembley, Freddie, affaibli, apprend qu'il est atteint du SIDA, et se confie aux Membres du Groupe. Cela ne l’empêchera pas, sur Scène, le 13 juillet 1985, de tout donner à son Public, en totale Communion avec lui. Une Sortie de Scène, d’un Artiste Majeur, pleine de panache, majestueuse, mémorable et unique, qui le rend Immortel. C’est pourquoi : "The Queen is not dead ! And The Show Must Go On !"
© Jean DORVAL, le 03 novembre 2018, pour LTC Kinéma.
Infos+ : QueenOnline.com
Sources documentaires :
Allocine.fr, Wiki/Queen, Qwant.com,
LaCoccinelle.net et Youtube.com
Notes : (1) Traduction : "Le spectacle doit continuer !" (2) Freddie Mercury était d’origine Parse, un peuple de Perse, venu de l’actuel Iran, de confession dérivée du Zoroastrisme, installé principalement en Inde.
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LTC KINéMA CONSEILLE DE VOIR...
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06/06/2018
LTC Kinéma présente : "Quand la crise économique organisée provoque un Sursaut Salvateur du Monde Ouvrier…"
. Un Pamphlet Social Dénonciateur Objectif. - Le film dramatique français "EN GUERRE", coécrit, coproduit et réalisé par Stéphane Brizé, sorti en 2018, d’une durée d’1h52, avec dans les rôles principaux, Vincent Lindon (dans le rôle principal), Mélanie Rover et Jacques Borderie (deux acteurs non professionnels), a été en compétition au Festival de Cannes 2018. C'est le quatrième film de Stéphane Brizé avec Vincent Lindon, après Mademoiselle Chambon, Quelques heures de printemps et La Loi du marché. Ce Petit Bijou Social, Solidaire et Fraternel, dénonce l’exploitation et l’abandon du Monde des Ouvriers par certains patrons, de moins en moins exemplaires socialement parlant, voire hors-la-loi. Il prend aux tripes, tel un Cri d’Alarme, un Plaidoyer sans Concessions, dans lequel se reconnaissent des millions d’Ouvriers, sans Boulot en France et dans le Monde ; suite aux plans de licenciements abusifs et massifs, dont ils sont victimes depuis des décennies. Une Histoire qui n’est pas sans rappeler, Celles des Sidérurgistes Lorrains de Florange, des 1.120 Contis de Clairoix, etc. qui "dégraissés" par la "courbe dictatoriale, irréaliste, injustifiée, insolente et sans fin de la croissance d’entreprises hyper-bénéficiaires" ont perdu leurs Emplois.
. Une Histoire Sociale (malheureusement) comme les Autres. – Le film entre rapidement dans le vif du sujet. Malgré de lourds sacrifices financiers de la part des salariés majoritaires (départs anticipés à la retraite, baisse et gel des salaires, etc.), un bénéfice record de leur entreprise, et des profits mirifiques distribués à la pelle à des actionnaires minoritaires, égoïstes et privilégiés, qui n’en ont jamais assez sur leurs comptes en banque ; la direction de l’usine Perrin Industrie - propriété d’une Multinationale allemande, dont le PDG est confortablement installé dans une des tours d’ivoire d’un grand centre financier mondialiste - décide, contre toute attente, de fermer définitivement le site, et ce, pour le délocaliser sous d’autres cieux fiscaux plus cléments et faire de plus importants bénéfices. Là, où la main d’œuvre est encore moins chère. Les Ouvriers se trouvent alors pris dans la tourmente mortifère du "village planétaire ultralibéral". Accord bafoué, promesses non respectées, les 1.100 Salariés - emmenés avec panache par leur porte-parole Laurent Amédéo (magnifiquement incarné par Vincent Lindon) - refusent cette décision inique, brutale, et vont tout faire pour tenter de sauver leurs Emplois. Qui payera leurs crédits, qui nourrira leurs enfants, etc. quand ils seront à la rue ? Leur Droit au Travail est bafoué !
. Le Droit au Travail est un Droit Fondamental. – Les textes ne manquent pas pour réaffirmer le Droit de Travailler, le Droit de Vivre de son Travail. La loi du 19 mars 1793 stipule : "Tout homme a droit à sa subsistance par le travail s'il est valide ; par des secours gratuits s'il est hors d'état de travailler. Le soin de pourvoir à la subsistance du pauvre est une dette nationale." De même, l'article 21 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1793 affirme : "Les secours publics sont une dette sacrée. La société doit la subsistance aux citoyens malheureux, soit en leur procurant du travail, soit en assurant les moyens d’exister à ceux qui sont hors d’état de travailler." Le Droit au Travail a ensuite été proclamé dans la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, dans son Article 23 : "Toute personne a droit au travail, au libre choix de son travail, à des conditions équitables et satisfaisantes de travail et à la protection contre le chômage." Un Droit repris dans l'Article 23 de la Déclaration des Nations unies de 1948. De plus, la Constitution de 1946 affirme : "Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi", Droit qui est repris dans la Constitution de 1958 qui fonde les bases de la Ve République. Enfin, dans la décision n° 85-200 DC du 16 janvier 1986, le Conseil Constitutionnel a affirmé qu’il appartient au Législateur "de poser les règles propres à assurer au mieux le droit pour chacun d’obtenir un emploi en vue de permettre l’exercice de ce droit au plus grand nombre d’intéressés." L'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE), créée en 1967, découle de ce principe.
. "C’est la Lutte Sociale, groupons-Nous et luttons !" - L'Histoire du Combat de ces 1.120 Ouvriers, qui s’opposent à la stratégie financière d'une Multinationale Toute-Puissante, montre jusque dans les coulisses du Conflit, les Stratégies Collectives à adopter en de telles circonstances dramatiques, les Talents de Négociateurs Opiniâtres à déployer au bon moment au Service de Tous (Ensemble) sur le Terrain Social, etc. afin d’essayer de déjouer TOUS les pièges du Système, avec Bon Sens, et surtout Courage ! C'est la naissance d'une Vague Humaine Révoltée Résolue, qui grossit jour après jour, contre vents et marées, et fait Front Social Commun. Une Tribu d’Ouvriers qui confrontée à l'adversité, à un défi immense, tente de Survivre dans un monde hyper-hostile. Le rôle important (et le manque de concertation) des Syndicats est ici, une fois de plus, souligné ; comme la division des Ouvriers (les jusqu’au-boutistes contre les vendus). Des tergiversations non-constructives qui font le bonheur de leurs adversaires et des pouvoirs publics jouant sur les deux tableaux. Le Monde Ouvrier seul face à la violence d’une Multinationale gourmande et subventionnée ? Un conflit tendu type qui (malheureusement) ne se généralise pas seulement qu'en France… Il faut pour s’en convaincre suivre l’Actu des chaînes d’info en continu. Le Monde des Ouvriers, des Oubliés, des Petits, des Exclus du Travail, des En-Bas de l’Échelle Sociale et des Laissés-pour-compte de la société capitalistique, crève en direct. "Silence on tourne !"
© Jean DORVAL, le 23 mai 2018, pour LTC Kinéma.
Infos+ : Wiki/En_Guerre_(le film)
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20/01/2018
LTC Kinéma annonce...
Downsizing : Petits formats, grands espoirs !
. Un film 5 étoiles à 90 millions de Dollars. - Alexandre Payne qui a déjà réalisé The Descendants en 2011 - une comédie douce-amère sur un père (interprété par George Clooney) qui essaie de reconstruire sa famille, après l’accident de sa femme - mais aussi l’émouvant Nebraska en 2013, nous a livré le 10 janvier dernier sa nouvelle comédie intitulée : Downsizing (Réduction de taille). Ce pur produit de la Paramount, dont la BO balance d’emblée Once in a Lifetime des Talking Heads, initié en 2009, d’une durée de 2h16, en VOST (anglais, espagnol, islandais et norvégien), est un petit bijou mêlant intelligemment la Science-Fiction et l’Écologie. Il s’agit du plus cher film du réalisateur, dont la dépense est estimée dans une fourchette allant de 65 à 90 millions de Dollars. Classé, à juste titre, cinq étoiles par la critique de presse Sophie Benamon de Studio Ciné Live, ce film est tout simplement pour elle : « Un petit Damon pour un grand Payne. Une satire sociale réussie sous forme de SF. »
. Quand Gulliver écolo veut sauver la Terre. - Dans un futur proche, afin de lutter contre la surpopulation et la surconsommation, freiner le réchauffement planétaire et la fonte de la glace des pôles, qui laisse s’échapper d’importantes quantités de méthane, prémisses à l’extinction des humains, des scientifiques mettent au point le Downsizing. Ce processus permet de réduire les humains à une taille d’environ 12 cm, ce qui diminue considérablement leurs besoins, leurs déchets et donc leur impact sur l’Environnement.
. Juteuse réduction de corps. - Mais, la réduction de la taille des humains donne, en fonction de leur richesse dans le Monde grandeur nature, un équivalent-consommation dans le Monde réduit, très favorable, transformant ainsi les milliers de dollars de leur compte en banque en millions de dollars ; démultipliant leur pouvoir d’achat, leur niveau de vie, et donc leur envie de Dolce Vita et de Farniente.
La rencontre entre Paul et Ngoc Lan marque
le début d'un Bonheur simple...
. Toujours les riches contre les pauvres. - Cette promesse d’un avenir meilleur va très vite convaincre 3% de la population mondiale - les très riches - à franchir le pas. En parallèle, certains pauvres (la minorité) acceptent la réduction de leur taille pour devenir plus facilement des clandestins dans les pays riches ou sont réduits de manière arbitraire au silence par des pouvoirs dictatoriaux. Dans tous les cas, chacun garde sa place dans l’échelle sociale du modèle réduit du Monde, et dans ses nombreuses Cités-Lilliput, telle Leisureland.
. Un casting et des personnages taillés sur-mesure. - Paul Safranek (Mat Damon) et son épouse Audrey (Kristen Wiig) désirant abandonner le stress de leur quotidien à Omaha (Nebraska) se lancent dans cette Aventure modèle réduit qui va changer à tout jamais leur existence. Paul Safranek, qui finalement ne sera pas rejoint par sa femme, va devoir s’adapter seul à ce Nouveau Monde. Il y rencontre Ngoc Lan Tran (Hong Chau). Ces deux personnages en quête de réalisation - lui, l’ancien ergothérapeute réduit à faire de l’accueil téléphonique, à qui rien ne réussit ; elle, la dissidente politique, clandestine, femme de ménage engagée dans le bénévolat social, et handicapée suite à l’amputation de sa jambe gauche - vont former une véritable symbiose. En parallèle de ce duo de choc, il est à noter le très beau rôle médian joué par Christoph Waltz (Dusan Mirkovic dans le film) - le trublion, l’empêcheur de tourner en rond, du scénario – qui incarne un personnage déjanté prenant la Vie comme elle vient. Cet attendrissant fêtard, trafiquant à ses heures perdues, a au bout du compte de la morale et de l’humanité, va transformer la Vie de Paul et de Ngoc Lan en les plaçant sur le Chemin de l’Amour.
Dusan déguste la Vie... et tout lui sourit !
. XXL contre Miniatures. - In fine, une toile qui pèse le « pour » et le « contre » de l’American Way of Live, dont les qualités n’ont d’égal que les travers ; et ce, quelque soit la taille de l’environnement où elle se développe. Elle pose aussi le problème des communautarismes qui déchire toujours la société américaine (et le Monde...) : les Hommes de taille normale, contre les hommes de petite taille ! Alors, les humains de 12 cm, des étrangers comme les autres ? Rien n’est (malheureusement) plus certain !
© Jean DORVAL, le 20 janvier 2018, pour LTC Kinéma.
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04/05/2014
"L’AMOUR (vrai) EST UNE PROMESSE éTERNELLE."
Le film franco-belge, à voir en VOST (anglais/ST. en français), "Une promesse", sorti le 16 avril 2014, en France, a été réalisé par Patrice Leconte. L’auteur (entre autres) des "Bronzés" en 1978 et de "Viens chez moi, j'habite chez une copine" en 1981, a changé de registre pour notre plus grand bonheur, avec autant de talent que pour ses précédents films. Il crée ainsi une œuvre dramatique et romantique à la fois, dont le scénario s’inspire directement de la nouvelle de Stefan Zweig "Le Voyage Dans Le Passé" (paru aux Editions Grasset et Fasquelle, Paris) ; coproduite par Olivier Delbosc, Geneviève Lemal et Marc Missonnier. Patrice Lecomte a écrit le scénario de cette Toile avec Jérôme Tonnerre. Le tout est agrémenté d’une musique originale signée Gabriel Yared. L’image très travaillée, quasi-photographique, est filmée par Eduardo Serra. Ce long-métrage sur l’Amour Passion est apparu sur les écrans du Festival international du Film d'Amour de Mons en Belgique, le 14 février 2014, le jour… de la Saint-Valentin.
UN TRIO D’ACTEURS DANS UN DéCOR (d'Opéra-Théâtre) SUR MESURE.
A la distribution de ce film, on trouve un trio d’acteurs fabuleux : la pulpeuse Rebecca Hall dans le rôle de la sensuelle Charlotte, "Lotte" Hoffmeister ; une actrice lancée en 2008 grâce au film de Woody Allen "Vicky Cristina Barcelona", dans lequel elle jouait déjà l'un des deux rôles titres. Richard Madden est Friederich Zeitz, "Her Zeitz" ; le Prince Charmant de la nouvelle version de "Cendrillon" qui sortira en 2015. Alan Rickman, quant à lui, incarne Karl Hoffmeister (le mari de Lotte). Il est connu pour avoir immortalisé le Professeur Severus Rogue dans la Saga Harry Potter, et joué Ronald Reagan dans "Le Majordome" de Lee Daniels. A la fin du tournage de ce chef-d’œuvre, Alan Rickman a confessé à Patrice Leconte, qu'après avoir joué dans ces deux grosses productions américaines, il avait perdu quelque peu le goût de jouer. Aussi, l’a-t-il serré dans ses bras en le remerciant de lui avoir redonné le goût du Cinéma. Et Patrice Leconte de préciser : "C'était mieux que si j'avais reçu la Légion d'honneur".
Le film a été tourné en grande partie en Belgique. Les scènes ferroviaires ont été filmées dans les gares de Carnières et de Binche, rebaptisée pour l'occasion "Oberhausen", et sur la ligne Binche-Clabecq. Des décors fabuleux ont aussi été dégotés au Château de Vervoz, chez le Baron Victor de Tornaco, notamment pour le bord de l'étang et le kiosque. Enfin, différents sites de la Région Wallone ont servi de cadre pictural au tournage de ce film, comme la Ville de Durbuy ou le Château de Thieusies. Un long-métrage qui a été nominé à la Mostra de Venise en 2013 dans la sélection hors compétition, et au Festival international du film de Toronto en 2013, dans la sélection "Special Presentations".
UNE PASSIONNANTE TRIANGULAIRE SENTIMENTALE.
L'action débute en 1912, en Allemagne, dans la Ruhr industrielle. Elle se prolonge au début de la Première Guerre mondiale, et se termine dans les années qui suivent ce monstrueux conflit aux balbutiements du nazisme. Transcendant la notion de classe sociale, la trame du film prend ses racines dans la relation amoureuse qui se tisse rapidement entre un jeune secrétaire particulier (le beau et novice Friederich, fraichement diplômé et d’origine modeste) et la jeune et très belle "Lotte" (une femme issue d'une bonne famille, aux lèvres charnues, au sourire ravageur, qui joue du piano, et dont les robes et les grands chapeaux sont un ravissement), l’épouse de son patron paternaliste (Karl Hoffmeister) ; un richissime industriel issu de la Bourgeoisie triomphante qui a réussi dans la sidérurgie. Âgé et cardiaque, Karl, se sentant mourir, forme progressivement Friedrich à sa succession, en le plaçant à la tête de son usine, et en le poussant volontairement dans les bras de… son épouse, en le faisant aménager dans son hôtel bourgeois. Le rapprochement qui s’opère entre Friedrich et Lotte devient alors un feu ardant sous-jacent, une coulée de laminoir sans fin issue de la gueule de Vulcain, une passion sentimentale exacerbée qui ne demande qu’à s’exprimer. Tout est feutré, mais… les regards et les frôlements de mains en disent long sur des sentiments en partage qui bouillonnent intérieurement. Le jeune homme prend au fur et à mesure de l’assurance, ce qui semble attiser la jalousie du mari qui vit leur idylle en gestation comme un témoin extérieur, mais… aux premières loges. Un film délicieux dont le scénario, qui monte crescendo, provoquera une rupture douloureuse de plusieurs années entre les amants, encore platoniques, comme pour mieux les éprouver. Alors, ils se feront une Promesse, celle de s’aimer, malgré l’éloignement, et de se retrouver au plus vite. Sauront-ils la tenir ? La Première Guerre Mondiale leur permettra-t-elle de se revoir ? Ce morceau d’anthologie sentimentale, qui se déroule à la Belle Epoque, invite le spectateur à le découvrir, à le vivre dans l’attente, le cœur haletant !
© Jean DORVAL, le 04 mai 2014, pour LTC Kinéma.
Source documentaire : http://fr.wikipedia.org
22:33 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : le film franco-belge, à voir en vost (anglais), "une promesse", réalisé par patrice leconte, l’ouvrage de stefan zweig "le voyage dans le passé" (paru aux ed, paris), rebecca hall, richard madden, alan rickman, romantisme, jean dorval our ltc kinéma, ltc kinéma, the best offer, le film, la migliore offerta, giuseppe tornatore, le réalisateur et scénariste, geoffrey rush, sylvia hoeks, jim sturgess, donald sutherland, olomon northup : un homme (libre) rendu esclave pendant 12 ans, vost, 12 years slave, de steve mcqueen ii, avec, chiwetel ejiofor, michael fassbender, brad pitt, lupita nyong'o, un film contre l'esclavage, le devoir de mémoire, pour la cause noire, nymphomaniac volume 1, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, ltc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, le festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014 | Facebook |