08/02/2014
"SOLOMON NORTHUP : UN HOMME (libre) RENDU ESCLAVE PENDANT 12 ANS."
Sorti sur les écrans cinématographiques français le 22 janvier dernier, le drame historique, britannico-américain, en VOST, d’une durée de 133 minutes, "Twelve Years A Slave" (typographié "12 Years A Slave" pour mieux souligner la durée de la servitude du héros de cette histoire vraie ; traduction en Français : "Douze Ans d’Esclavage") est produit par Regency Enterprises, Film4, River Road Entertainment et Plan B Entertainment, et distribué par Fox Searchlight Pictures (États-Unis d’Amérique) et Mars Distribution (France). Comparé avec d'autres drames épiques d'une veine similaire, comme "La Liste De Schindler" (1993) ou "La Passion Du Christ" (2004), qui sont devenus des succès au box-office, malgré la gravité respective de leurs sujets, ce film est réalisé par Steve Rodney McQueen dit "Steve McQueen II" qui a déjà remporté la Caméra d'or au Festival de Cannes 2008 pour son film "Hunger". "12 Years A Slave" est un magnifique long-métrage tiré des mémoires de Solomon Northup. A la Prod, on retrouve Brad Pitt, Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Bill Pohlad, Steve McQueen II, Arnon Milchan et Anthony Katagas. Cette Toile présentée pour la première fois au festival du film de Tellurique (USA), le 30 août 2013, a reçu un accueil enthousiaste des critiques et fait déjà office de favori dans la course aux Oscars 2014, où elle est nommée dans neuf catégories, dont celle du meilleur film. Au casting, on retrouve dans les rôles principaux : Chiwetel Ejiofor dans le rôle de Solomon Northup ; Michael Fassbender est Edwin Epps ; Benedict Cumberbatch : William Ford ; Paul Dano : John Tibeats ; Paul Giamatti : Theophilus Freeman ; Scoot McNairy : Brown Garret ; Lupita Nyong'o : Patsey ; Adepero Oduye : Eliza Quvenzhané ; Sarah Paulson : Maîtresse Epps ; Brad Pitt : Samuel Bass ; Michael K. Williams : Robert Scoot ; Alfre Woodard : Maîtresse Shaw ; Chris Chalk : Clemens ; Taran Killam : Hamilton ; et Bill Camp : Radburn.
SECRETS DE TOURNAGE…
La Distribution de ce petit bijou cinématographique est "faite sur-mesure". Adam Stockhausen en assure la direction artistique. Avec un budget de 20 millions de dollars, le tournage du film débuté fin juin 2012 à La Nouvelle-Orléans, dure sept semaines et se termine le 13 août 2012. Les décors sont confiés à David Stein. Afin de diminuer les coûts de production, le tournage se déroule principalement dans l'agglomération de La Nouvelle-Orléans, notamment dans la Paroisse de Red River, située au Nord de l'État de Louisiane, à proximité de la zone géographique où Solomon Northup a été esclave ; et dans des sites historiques du Vieux Carré Français de La Nouvelle-Orléans : le "Columns Hotel" et la célèbre maison "Madame John's Legacy". Quatre plantations de coton "Antebellum" (ce qui veut dire en activité avant la Guerre de Sécession, qui dura de 1861 à 1865) sont utilisées comme décor naturel dans ce Vieux Sud pour les besoins du film : "Felicity", "Magnolia", "Bocage" et "Destrehan". La cotonnerie "Magnolia", située près de la ville de Natchitoches et du Lac Sibley, est la plus proche du lieu du martyr de Northup. Le directeur de la photographie, Sean Bobbitt, cadreur principal du film, tourne "12 Years A Slave" en format 35 mm avec une résolution de 2.35:1 grâce à deux caméras Arricam : la LT et la ST ; un format d'image particulièrement adapté aux films d'époque. L’écran large 2.35 quant à lui illustre au mieux la nature épique du sujet du film : l'endurance surhumaine à l’inhumanité. Par contre, McQueen II n’a pas utilisé volontairement un style visuel "désaturé" rappelant trop un documentaire. Il s'inspire du peintre espagnol Francisco de Goya dont les tableaux représentent à la perfection la violence et la torture humaine, tout en restant des chefs-d’œuvre picturaux [cf. "Dos de Mayo" ou "La Charge des Mamelouks" (1814) et "Tres de Mayo" (1814)]. Le montage du film est fait par Joe Walker ce qui ne gâche rien. Avec un délai de huit semaines pour créer les costumes, Patricia Norris, responsable des costumes - qui collabore entre autres avec Western Costume (le Costumiers des principaux studios de cinéma californiens) - a illustré au mieux, selon les vœux du réalisateur, le temps qui passe sur une période de 12 ans et l'exactitude historique des vêtements en s’inspirant de personnages pris dans l'art du XIXe siècle (Peinture de genre, Naturalisme et réalisme, Impressionnisme américain, etc.). Elle se sert d’une palette de couleurs proche par sa variété de celle de la Nature afin de créer plus de 1.000 costumes ; utilisant également des vêtements ayant réellement appartenu à des esclaves. La bande originale du film quant à elle est composée par Hans Zimmer, avec des arrangements au violon de Nicholas Britell, joués par Tim Fain. Elle comprend également quelques morceaux de musique classique, comme le "Trio à cordes en si bémol majeur, D. 471" de Franz Schubert ; de folk américain, tel "Run Nigger Run" de John et Alan Lomax ; et d’artistes comme John Legend, Alicia Keys, Chris Cornell et Alabama Shakes.
UN SCéNARIO S’INSPIRANT D’UN LIVRE REDéCOUVERT PAR LA FEMME DE MCQUEEN II.
Le réalisateur Steve McQueen II fait la connaissance du scénariste du film John Ridley, en 2008, au cours du visionnage de son film intitulé "Hunger", à la Creative Artists Agency. Il lui parle alors de son intention de faire un film sur la période de l’esclavage aux États-Unis d’Amérique, avec un personnage principal dont la relation avec le commerce des esclaves n'est pas immédiatement évidente. Après plusieurs semaines de travail, les deux hommes ne parvenant pas à ébaucher un scénario, c’est finalement la femme de McQueen II qui redécouvre l’autobiographie de Solomon Northup "Douze Ans d'Esclavage" ("Twelve Years A Slave") publiée en 1853. Un livre qui sidère totalement le réalisateur. Habitant Amsterdam - où Anne Frank est une héroïne nationale - il compare immédiatement ce témoignage poignant au "Journal d'Anne Frank", mais… écrit presque un siècle plus tôt. Il s’investit alors passionnément avec Ridley dans l’adaptation cinématographique de ce récit sur l’esclavage. Pour retranscrire le langage et les dialectes de l'époque, et celui de la région où le film se déroule, il engage le linguiste, Michael Buster, pour faire "coller" les répliques à la réalité. De ce fait, la variété des dialogues oscille entre le style d'écriture et le langage parlé du XIXe siècle, et les textes de la Bible du Roi Jacques. Buster ne sachant pas comment parlent les esclaves dans les années 1840, a tout simplement utilisé des expressions rurales du Mississippi et de la Louisiane pour les personnages d’Ejiofor et de Fassbender. Pour Benedict Cumberbatch, il puisé son inspiration dans le parlé de la haute société de La Nouvelle-Orléans des années 30. Ensuite, il a travaillé avec Lupita Nyong'o - d'origine kényane et ex-étudiante de Yale - jusqu'à ce qu'elle ait un parfait accent américain.
INFO+ : http://bd.casterman.com
UNE HISTOIRE D’HOMME (libre) DEVENU ESCLAVE.
Ce film raconte une des nombreuses pages sombres de l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique (esclavage des Afro-américains, génocide des Amérindiens, etc.). En 1841, Solomon Northup, originaire de l’État de New York, vit avec sa femme et leurs deux enfants à Saratoga Springs. Il gagne sa vie en tant que charpentier et joueur de violon. Un jour, il est abordé par deux prétendus artistes qui finissent par le droguer, l’enlever, l'enchaîner et le vendre comme esclave à un négrier du Sud. Northup est alors envoyé par bateau à La Nouvelle-Orléans, où on le renomme "Platt" avant de le vendre au propriétaire d'une plantation…
NORTHUP EST LE SYMBOLE DE LA CAUSE DES AFRO-AMéRICAINS OUBLIéS DE L’HISTOIRE OFFICIELLE.
Un an après "Django Unchained" de Quentin Tarantino, le film militant "12 Years A Slave" remet en avant une revendication légitime de la Cause Noire : le Droit au Devoir de Mémoire pour les Afro-américains victimes de l’esclavage. Mais, cette fois-ci, aucune polémique et aucune contestation ne sont possibles, car le film de McQueen II est l'adaptation fidèle d'un "récit historique d’esclave", celui de Salomon Northup, et non une fiction ! Ce bestseller s’est vendu à 30.000 exemplaires rien que dans les années précédant la Guerre Civile Américaine. Même Spike Lee, activiste de l’exclusivité de la Cause des Afro-américains, ne pourra pas y mettre son habituel grain de sel, puisque ce film est réalisé par McQueen II, un homme de couleur - britannique certes – mais connu pour son tempérament apaisé, et décoré de la fameuse "CBE" (Most Excellent Order of the British Empire). Ce talentueux réalisateur donne comme trame de fond à son film : la dénonciation de l’esclavagisme. Pour ce faire, il sait prendre le recul nécessaire, afin de rester objectif, rendre compte fidèlement, et de manière circonstanciée, de la vie des esclaves du XIXe siècle dans les plantations de coton (une main d’œuvre gratuite, taillable et corvéable à merci...). Son regard sur le Martyr des Afro-américains est brutal, douloureux, viscéral, implacable, réaliste et sans concession. Spécialiste des sujets qui dérangent mis à l’écran, comme le radicalisme politique ("Hunger" en 2008) et l’addiction au sexe ("Shame" en 2011), McQueen II met en scène, sans tabou, son nouveau film ; une aventure individuelle et à la fois collective. Un plan de ce film symbolise particulièrement sa démarche. Reconnu "coupable" de s’être défendu physiquement d'un contremaître blanc voulant le tuer, Northup se retrouve pendu à une corde, avec juste ce qu’il faut d’adhérence au sol pour que, sur la pointe des pieds, étouffant sans expirer, pataugeant dans la boue, il agonise lentement dans d’atroces conditions. Le réalisateur filme cette scène sadique de torture ordinaire (à cette époque) par le biais d'un terrible plan-séquence en fixe, dont le très large spectre irradie toute la souffrance de ce malheureux être humain persécuté injustement, à l’image du Christ, par des "êtres" inhumains (se croyant "supérieurs"... ). Au début Northup, seul, occupe une position centrale dans l’image. Il tente de survivre au prix d’interminables et insoutenables soubresauts. Puis, l’écran se remplit d’esclaves frappés d’une "indifférence-amnésique" ; les adultes vaquant à leurs occupations quotidiennes et les enfants jouant et riant comme si de rien n’était. Cette scène-clé là, à elle seule, symbolise toute la puissance du film : la cruauté de certains blancs et la résignation des Afro-américains devant l’inéluctable, la pire exploitation de l’homme par l’homme, l’esclavage. Si le réalisateur condamne totalement ce honteux système, il nuance cependant son jugement en fonction du degré d’implication des individus qui y collaborent. Par exemple, il marque une différence de traitement dans son scripte entre entre William Ford (le premier maître de Northup), fervent Protestant, soupçonné d’humanité, choisissant la passivité, et Edwin Epps (le second maître de Northup), cruel, névrosé, violant et violentant SA "meilleure ouvrière forcée". Par ailleurs, il souligne au passage, l’indifférence de Northup, lui-même, envers ses semblables maltraités (un flash-back évocateur le rappelle…) lorsqu’il était un homme libre (et donc pas concerné par l'esclavage). Par ailleurs, "12 Years A Slave" se fait l’écho du film français "Vénus Noire" (la "Vénus Hottentote" livrée au racisme des bas-fonds) du réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche ("La Vie d’Adèle", etc.) en restant froidement factuel. McQueen Il cicatrise ainsi le passé en s’ouvrant au présent et à l’avenir, avec un regard neuf de paix et de pardon. L’universalité de ce film est confortée tant par les critiques de cinéma que par le public, et par LA Performance unique des acteurs ; notamment Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender et Lupita Nyong'o ("La Révélation du film" pour laquelle on espère au moins un Oscar en mars 2014). McQueen II compare la démarche d'Ejiofor, pleine de sagesse, de classe et de dignité, à celle d'un Sidney Poitier ou d’un Harry Belafonte, précurseurs en la matière. Ce film selon "The New Yorker" est "de loin le meilleur film jamais réalisé sur l'esclavage en Amérique." Richard Corliss dans "Time Magazine" rajoute même que "le film de McQueen est plus proche de son sujet que d'autres films-exposés sur l'esclavage des années 1970 comme « Mandingo » ou « Goodbye Uncle Tom ». (…) McQueen n'est pas un sensationnaliste à bas prix, mais un artiste impitoyable". Il va jusqu’à faire un parallèle entre l’esclavagisme des Etats du Sud Américains et la barbarie de l'Allemagne nazie. Dans tous les cas, le film prouve que le racisme reste d’une insupportable bestialité. Enfin, "Entertainment Weekly" affirme à raison que "12 Years A Slave" "nous fait voir le plus grand péché de l'Amérique avec les yeux grands ouverts." Ce film, aux scènes souvent insoutenables, compense l’inhumanité de son sujet par l'humanité de sa réalisation. Chiwetel Ejiofor campe un Solomon plus vrai que nature, avec une incommensurable force intérieure qui rayonne sans jamais éclipser le cauchemar muet quotidien d’un esclave ; considéré (à tort) comme "un bien meuble" ou comme "une bête de somme" à partir d’interprétations farfelues de la Bible. Ce grand moment cinématographique - alors que les Etats-Unis d’Amérique s’érigent partout en donneurs de leçon de Démocratie, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale – inspire la modestie. Il a le courage de remettre les pendules de l’Histoire à l’heure. Il dénonce avec ferveur la banalisation du mal et de la terreur infligés jusqu’aux tréfonds de l’âme des esclaves enchaînés, fouettés, la chair à vif. Ce film est aussi pédagogique. Il commémore toutes les atteintes aux Droits de l’Homme remontant à cette époque, et reprécise l’importance pour tous les hommes d’être libres et égaux en Droits. En cela, l’esclavage est une contradiction et une affront au Mythe Franc-maçonnique Fondateur de l’Amérique, qui se voulait un parfait alliage entre "Symphonie du Nouveau Monde" et Démocratie Pour Tous. La Signature audio-visuelle de Steve McQueen II met en exergue la relation torturée entre maître et esclave. En incarnant la Cause Afro-américaine Chiwetel Ejiofor, dans le rôle de Solomon Northup (un concept appelé "the hero problem"), devient un héros plus crédible, plus proche du public. Il s’érige en porte-parole des millions de victimes innocentes de l’esclavage, honteusement oubliées de l’Histoire, et dont on commence seulement à parler. Grâce à ce film, personne ne peut plus dire qu’il ne sait pas. Chacun peut s’imaginer ce qu’est "être un esclavage", se retrouve dans la peau de Northup ; un homme extraordinaire, et ordinaire à la fois, qui échappe miraculeusement au système de haine qui tente de l’asservir. Cette leçon de Vie fait prendre conscience que la seule couleur qui doit compter pour un être humain, ce n’est pas la couleur de sa peau, mais la couleur de son cœur. Cette couleur que chaque être humain a en lui, est la même pour tous devant l’Éternel : elle est multicolore comme l’Amour du Prochain. Un film qui invite donc à dénoncer toutes les formes d’esclavagisme et de racisme passées et présentes, et à se poser la question : à quand un Nuremberg de l’Esclavagisme ? Et Abraham Lincoln de conclure : "Si l'esclavage n'est pas mauvais, rien n'est mauvais."
© Jean DORVAL, le 07.02.2014, pour LTC Kinéma.
Source documentaire : http://fr.wikipedia.org et "Caméo Nancy & Metz" de Janvier 2014.
INFO+ sur d'autres formes d'esclavage...
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02/02/2014
LA SCéANCE DE KINéMA(d'LTC).
Attention : Film interdit aux moins de 12 ans.
Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d'une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s’efforçant d'adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse afro-américain du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide aux dons magiques, "un Miracle de Dieu", Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts. Ce film de l'An 2.000, réalisé par Frank Darabont - avec dans les rôles principaux : Tom Hanks (Paul Edgecomb) et Michael Clarke Duncan ("Saint" John Coffey), est un véritable plaidoyer contre la peine de mort. Passionnément Humain, à voir !
JD pour LTC Kinéma.
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28/01/2014
ACTUELLEMENT SUR VOS éCRANS !
00:13 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : 20 feet from stardom, bande annonce, (documentaire - 2013), une très bonne nouvelle pour les moins de 14 ans : en 2014 la pl, la bouleversante histoire vraie de philomena et anthony lee, philomena, le réalisateur stephen frears, sophie kennedy clark, judi dench, steeve coogan, 12 years a slave, by steve mcqueen (ii), chiwetel ejiofor, michael fassbender, benedict cumberbatch, nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, ltc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, le festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss ", jean dorval pour ltc kinéma, ltc kinéma, la statue de la liberté | Facebook |
27/01/2014
UNE TRèS BONNE NOUVELLE POUR LES MOINS DE 14 ANS : EN 2014 LA PLACE DE KINéMA EST à 4€ à TOUTES LES SéANCES !
INFO+ : http://www.fncf.org
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21/01/2014
LA BOULEVERSANTE HISTOIRE VRAIE DE PHILOMENA ET ANTHONY LEE.
C’est le 08 janvier dernier que le réalisateur Stephen Frears sort dans l’Hexagone "Philomena", un drame tiré d’une histoire vraie ; celle de Philomena et Anthony Lee(1). Dans le rôle de Philomena, on retrouve la sémillante et blonde Sophie Kennedy Clark (qui incarne la jeune Philomena ; une actrice qui passe aussi actuellement sur nos écrans dans "Nymphomaniac" de Lars Von Trier) et l’émouvante Judi Dench (Philomena, mais... en adorable vieille Dame). Judi Dench, une actrice hors norme, qui enchaîne les tournages. De 1995 à 2012, elle joue le rôle de "M" dans la saga des James Bond. Elle est la première femme à diriger le MI-6. En 2006, elle tient le haut de l'affiche dans "Madame Henderson Présente" ; un autre film de Stephen Frears, dans lequel elle campe, dans les années 30, une authentique anglaise, devenue à 69 ans la veuve d'un richissime homme d'affaires, et qui de retour des Indes Britanniques, s’inquiète de sa nouvelle vie… Pendant les 98 mn de "Philomena" Judi Dench partage la vedette avec Steeve Coogan dans le rôle de l’excellent et perspicace Martin Sixsmith. Le fils de Philomena, Anthony Lee, enfant, est joué par Xavier Atkins. Il devient Michael Hess après son adoption ; un rôle tenu par Sean Mahon une fois adulte.
UNE HISTOIRE PAS TRèS CATHOLIQUE.
Irlande, 1952, Philomena Lee, une jeune et naïve adolescente, tombe enceinte après une fatale passade. Vu la mentalité de l’époque, cet "infâme péché" jette l’opprobre sur toute sa famille, sur toute sa communauté. Aussi, elle est immédiatement envoyée au couvent de Roscrea, dans l’abbaye de Sean Ross. Là, elle accouche dans d’atroces conditions ; les sœurs "catholiques" de la "Charité" refusant de lui donner de simples analgésiques pour calmer sa douleur. Il est préférable pour certaines d’entre elles qu’elle meure en couches pour expier "ses péchés"… (No comment !) Elle n’a que 19 ans et elle va travailler comme une esclave pour ces "religieuses" - qui n’ont rien compris de la Charité et du Message Christique - dans l’espoir de garder son garçon qu’elle a prénommé Anthony et pour rembourser "sa dette". En fait, elle est tombée dans un engrenage infernal. Elle ne peut pas participer à l'éducation de son fils, qui se trouve à l’orphelinat de son couvent, et n’est pas autorisée à le voir plus d’une heure par jour, comme de nombreuses autres jeunes filles dans la même cruelle situation. Mais, le pire reste à venir. Et comble de l’inhumanité, arrive le jour où ce fils âgé de trois ans est vendu comme de la marchandise avec son amie Mary (incarnée par l’actrice Mare Winningham à l'âge adulte) à une riche famille américaine "anonyme" qui les adopte, et ce, bien sûr sans le consentement (de cœur) de Philomena et encore moins des enfants vendus. On peut alors aisément comprendre le drame qui se joue. Le déchirement de cette femme qui a porté son enfant pendant neuf mois prend aux tripes.
Après le "péché", l’éternel remord…
Puis, sans transition, on se retrouve de nos jours. Devenue sexagénaire, Philomena qui a enfoui ce drame en elle, depuis plusieurs décennies, a refait sa vie après avoir remboursé sa dette aux religieuses de la honte. Elle a une fille, Jane (Anna Maxwell Martin), et est prise soudainement d’une angoisse bien compréhensible. Tout son passé resurgit. Elle veut savoir ce qu’est devenu son fils et s’il ne manque de rien, et veut absolument lui dire qu’elle ne l’a pas abandonné. Elle avoue ce brûlant secret à Jane. Débute, alors, une palpitante enquête pour retrouver cet enfant devenu un homme. Ancien reporter à la BBC Martin Sixsmith ne sait plus quoi faire de sa vie jusqu’à ce que cette histoire lui soit comptée par Philomena. Ensemble, ils décident de partir sur les traces de ce fils disparu pour en faire un article-témoignage.
DES MèRES MARTYRISéES PAR DES SŒURS DE PEU DE FOI.
Ce film traite donc du sort réservé à beaucoup de jeunes femmes qui ont eu le malheur d’être abandonnées à la charge de certaines "bonnes" sœurs (catholiques), qui sont loin d’être une preuve vivante de la Charité Chrétienne. Un délicat sujet déjà abordé dans d’autres films, tels le brutal "The Magdalene Sisters" de Peter Mullan, paru en 2001 ; dans lequel des jeunes filles vont aussi "être redressées" par la prière forcée, exploitées afin d’expier "leurs péchés" et sauver leur âme. Ce terrible sort réservé à de pauvres femmes, tombées enceintes en dehors du mariage, et subissant le jugement éhonté "de la société des gens bien-pensants et de leurs familles", sont considérées (à tort) comme des "attardées mentales" ou des "marginales". Des jeunes femmes dont "le seul crime" a été de donner la Vie et qui se sont retrouvées enfermées de force dans certaines "institutions religieuses". Quid des "courageux" papas ? Une pratique qu’on ne peut cependant pas généraliser à toute l’Institution Catholique comme le prouve, entre autres exemples, l’Histoire de la Lorraine.
"L’AMOUR EST UNE GRÂCE."
Jadis en Lorraine un tiers des mariages était consommé avant de passer à l’Église. Tout enfant conçu ainsi procurait au futur Papa (mais aussi à la Maman) un certain prestige qui lui valait d’être surnommé "godard" (du latin "gaudare" qui signifie "le réjouit"). Le "godard" aux yeux de tous vérifiait la fameuse expression catholique : "Liebe ist eine Gnade !" (traduction : "L’Amour est une Grâce !"). Cela était un véritable Don du Ciel selon la Tradition Lorraine d’avoir un Enfant avant le Mariage. Alors, pourquoi ne pas avoir étendue cette belle Preuve de l’Amour de Dieu à toute la Chrétienté ?
PHILOMENA DANS LES PAS DU CHRIST, JUSQU’AU PARDON.
Le film "Philomena" plaît d’emblée par son style, car il ne tombe pas dans le "pathos", l’émotion facile. Le réalisateur Stephen Frears et ses scénaristes ont eu l’intelligence d’offrir cette bouleversante histoire vraie comme un portrait débordant de vie, de chaleur et d’espoir en continu. L’opposition entre le total dépouillement du personnage de Philomena et le cynisme abrupte de Martin Sixsmith donne de suite un véritable dynamisme à cette comédie décapante. Quand Philomena lance des répliques crues qu’on n’imaginerait jamais dans la bouche d’une Vieille Dame ; Martin, lui, assène de violentes boutades, et de vindicatives, mais pertinentes, tirades. Jamais Philomena et Martin ne vont chercher à se changer l’un l’autre. Ils seront eux-mêmes jusqu’au bout du film. Un pur réalisme ancrant ce long-métrage dans une sincérité époustouflante. En insufflant au film, humour et rythme, Frears rappelle sans ambages que l’existence se nourrit d’émotions. Mais, il signe une comédie dramatique qui dénonce à juste titre les fautes et les contradictions de certains membres de l’Église Catholique, sans pour autant porter de jugement de valeur et tout en respectant la Foi de tout un chacun. Philomena reste, malgré les épreuves - dont les sœurs irlandaises de l'époque sont responsables et coupables - une Croyante en Dieu et dans le message du Christ, fidèle à l’Église Catholique, consciente que, en plus de 2.000 d’Histoire, comme le disait si bien Saint-François de Sales, "Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie." Ce drame familial, qui aurait pu être évité avec beaucoup de Compassion, fait dire par un Martin, usé par la colère, devant tant d’injustice, à Philomena : "L’Église doit se confesser, pas vous !" Mais contre toute attente, Philomena en Catholique pardonne aux Sœurs (qui redeviennent) de la Charité. Elle reste Droite et Bonne jusqu’au bout, dans une réserve digne que seule les personnes qui ont énormément souffert savent porter comme les Stigmates du Christ. En Sainte, elle transforme la haine en Amour du Prochain. Elle se transcende, gagne son Ciel sur Terre. Tant de Grâce concentrée en si peu de temps ? C’est aussi rare, mais aussi vrai qu’un Miracle !
© Jean DORVAL, le 21 janvier 2014, pour LTC Kinéma.
Note :
(1) D’après le livre-enquête de Martin Sixsmith, paru aux éditions des Presses de la Cité.
Source documentaire : http://www.cinemateaser.com/
04:23 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : la bouleversante histoire vraie de philomena et anthony lee, philomena, le réalisateur stephen frears, sophie kennedy clark, judi dench, steeve coogan, 12 years a slave, by steve mcqueen (ii), chiwetel ejiofor, michael fassbender, benedict cumberbatch, nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, tc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, e festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty | Facebook |
20/01/2014
BIENTôT, TRèS BIENTôT... AU KINéMA !
00:03 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : 12 years a slave, by steve mcqueen (ii), chiwetel ejiofor, michael fassbender, benedict cumberbatch, nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, tc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, e festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york | Facebook |
18/11/2009
EN 2012, UN ALIGNEMENT DE PLANETES ANNONCE LA FIN DU MONDE…
L'une des plus grandes civilisations de tous les temps, les Mayas, l'avait prophétisé : le 21 décembre 2012, date à laquelle prend fin leur calendrier (un des plus anciens de l'Histoire de l'Humanité), c'est l'Apocalypse... Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit... Et moi qui croyais naïvement que la Fin du Monde passait obligatoirement par la réélection du Petit Nicolas S., le dimanche 22 avril 2012, dès le premier tour...
UN FILM CATASTROPHE QUI COLLE LE FRISSON !
Le nouveau film catastrophe du réalisateur américain Roland Emmerich, « 2012 » (sortie nationale le 11 novembre 2009), est un vrai succès au box office planétaire. Il a déjà rapporté 225 millions de dollars (soit environ 150,7 millions d'euros) dans le monde, en trois jours d'exploitation seulement (soit du 13 au 15 novembre 2009). On y trouve dans les rôles principaux John Cusack, Chiwetel Ejiofor et Amanda Peet. Roland Emmerich est spécialisé dans les superproductions, avec pleins d'effets spéciaux. Dans ses films, il y a toujours des aliens, des tempêtes, des belles-mères (euh, pardon ! c'est une erreur... quoi que... cela fait aussi peur !), etc. Dès 1984, l'un de ses courts métrages, « Le Principe de l'Arche de Noé », devient le film étudiant allemand le plus cher jamais produit. Au début des années 90 et après avoir mis à l'écran le conte fantastique « Joey », il part à la conquête des Etats-Unis d'Amérique et s'y impose comme un des spécialistes du genre. Il met en images « Moon 44 » et « Stargate » (science-fiction), « Godzilla » (dans la série montres et cie), « The Patriot » (fresque historique avec Mel Gibson) et « 10.000 » (fiction préhistorique). Mais, ce sont « Independance Day » (dont il prépare une suite (en deux volets) normalement avec Will Smith) et « Le Jour d'Après » qui lui permettent d'atteindre ses premiers sommets au box-office. (1) Une consécration très méritée !
LA FIN DU MONDE SELON SAINT ROLAND EMMERICH... OU SELON SAINT-JEAN ?
Ce film te rappelle Mon cher Téotime que la fin des temps est proche, comme le stipule l'Apocalypse de Saint Roland Emmerich... ou plutôt celle de Saint-Jean :
« (...) Les quatre premières trompettes.
(7) Le premier (ange, nldr) sonna de la trompette : une grêle de feu mêlé de sang se précipita sur le sol ; le tiers du sol brûla, ainsi que le tiers des arbres et toute plante verte.
(8) Le deuxième ange sonna de la trompette : une sorte de grande montagne ardente se précipita dans la mer ; le tiers de la mer tourna en sang, (9) le tiers des créatures marines animées mourut et le tiers des bateaux fut détruit.
(10) Le troisième ange sonna de la trompette : il chut du ciel une grande étoile qui flambait comme une torche ; elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources. (11) Cette étoile s'appelle "l'Absinthe".
Ainsi le tiers des eaux tourna en absinthe et bien des gens moururent d'avoir bu de ces eaux empoisonnées.
(12) Le quatrième ange sonna de la trompette ; le tiers du soleil, de la lune et des étoiles furent frappés, si bien qu'ils s'obscurcirent d'un tiers, que le jour perdit autant de sa clarté et la nuit pareillement. (...) » (2)
© Photo ci-dessus ("L'Apocalypse de Saint-Jean") : environnement.ecoles.free.fr
Mon Cher Téotime, si « La fin du monde n'est pas encore pour demain », selon Tite-Live, cependant reste vigilant et va voir ce film pour t'y préparer !!!
© Jean Dorval, le 18 novembre 2009, pour LTC Kinéma.
INFOS PLUS :
NOTES :
Sources documentaires
(1)
http://www.evene.fr/cinema/actualite/roland-emmerich-2012...
(2)
http://www.de-la-vie.com/reflexions-verseau/apocalypse-complet.htm