31/07/2016
Sur la Pointe des Pieds(1)
A Emma Thompson, actrice et scénariste britannique
En cette chaude Nuit d'Été tombée
Belle Voyageuse traversant les Plaines
Tu marches sur la Pointe des Pieds
Irradiant de Joie jusqu’au Ciel
Ambassadrice du Bonheur
Ta Boîte à Rêves
D’où tu sèmes l’Espoir
Trace ton Chemin en Pétales de Proses
Dans le Bois aux Marronniers
Dans ton Sillage parfumé
Les Lampions de ta Fête
Se consument lentement
Et je siffle d’Émotion
Dame d’Ombres et de Lumières
Tes Seins dessinent sous le Crêpe de ta Robe
De Parfaites Significations
Ces Fenêtres ouvertes
Donnent directement sur la Voie Lactée
Et je deviens le Jouet de tes Puissances Sensorielles
Les Grillons qui chantent
Dans tes Cheveux cendrés
Pendant que je t’embrasse
Nous jettent un Bon Sort
Pour Nous diriger tout droit
Sur les Chemins de l’Amour
© Jean DORVAL, le 31 juillet 2016, pour LTC Poésie
(1) D’après Tournesol, Clair de Terre, d’André Breton, 1923. A Pierre Reverdy
Crédit photos : rateyourmusic.com
17:48 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : sur la pointe des pieds, emma thompson, comme un laser en plein cœur, marion cotillard, ma rêverie, agnès soral, la déclaration, helena noguerra, chant de blé, diane kruger, la belle et le mendiant, isabelle adjani, la photo, laetitia casta, a mutine, audrey tautou, l’amante fièvre, béatrice dalle, dessine-moi ton sourire, kristin scott thomas, le doux murmure du vent, catherine frot, véronique jannot, la femme au chapeau, anne parillaud, julie delpy, ange blonde, l'anneau sacré, ltc poésie : le serment du silence, jean dorval pour ltc poésie, ltc poésie, jean dorval, poète lorrain, ltc poésie : hommage à l'amitié et à la fraternité, le passage, jean bereski-laurent, jd en dédicace, le re-retour !, ltc poésie : carte blanche à jean dorval, metz : un carnet de voyage marocain signé jean dorval, l'extase d'un baiser, françois tristan l'hermite, les bienfaits du baiser, songer, vivre et croire, au carrefour des sens, la colombe et le faune, définition marron, l’envoleuse | Facebook |
Comme un Laser en plein Cœur (1)
A Marion Cotillard, actrice française
Bijou familier et fragile
Issu de la Divine Argile
Bel Oiseau qui m’élève
Tu me plais
Chef-d’œuvre déroutant
Montée vertigineuse
Accès direct au Firmament
Aurore naissante
Au Pays des Étoiles
Tu me fais décoller
Je suis le Père du Pur Azur
Ta Grâce me va droit au Cœur
Comme un Rayon Laser
Ma Belle
Ton Doigt de Fée
Lumineux Guide
Me montre la Direction à suivre
La Tienne !
© Jean DORVAL, le 30 juillet 2016, pour LTC Poésie
(1) D’après Le doigt de la Femme par Victor Hugo in Les Chansons des rues et des bois (1865)
© Crédits photo : vogue.com
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08/02/2014
"SOLOMON NORTHUP : UN HOMME (libre) RENDU ESCLAVE PENDANT 12 ANS."
Sorti sur les écrans cinématographiques français le 22 janvier dernier, le drame historique, britannico-américain, en VOST, d’une durée de 133 minutes, "Twelve Years A Slave" (typographié "12 Years A Slave" pour mieux souligner la durée de la servitude du héros de cette histoire vraie ; traduction en Français : "Douze Ans d’Esclavage") est produit par Regency Enterprises, Film4, River Road Entertainment et Plan B Entertainment, et distribué par Fox Searchlight Pictures (États-Unis d’Amérique) et Mars Distribution (France). Comparé avec d'autres drames épiques d'une veine similaire, comme "La Liste De Schindler" (1993) ou "La Passion Du Christ" (2004), qui sont devenus des succès au box-office, malgré la gravité respective de leurs sujets, ce film est réalisé par Steve Rodney McQueen dit "Steve McQueen II" qui a déjà remporté la Caméra d'or au Festival de Cannes 2008 pour son film "Hunger". "12 Years A Slave" est un magnifique long-métrage tiré des mémoires de Solomon Northup. A la Prod, on retrouve Brad Pitt, Dede Gardner, Jeremy Kleiner, Bill Pohlad, Steve McQueen II, Arnon Milchan et Anthony Katagas. Cette Toile présentée pour la première fois au festival du film de Tellurique (USA), le 30 août 2013, a reçu un accueil enthousiaste des critiques et fait déjà office de favori dans la course aux Oscars 2014, où elle est nommée dans neuf catégories, dont celle du meilleur film. Au casting, on retrouve dans les rôles principaux : Chiwetel Ejiofor dans le rôle de Solomon Northup ; Michael Fassbender est Edwin Epps ; Benedict Cumberbatch : William Ford ; Paul Dano : John Tibeats ; Paul Giamatti : Theophilus Freeman ; Scoot McNairy : Brown Garret ; Lupita Nyong'o : Patsey ; Adepero Oduye : Eliza Quvenzhané ; Sarah Paulson : Maîtresse Epps ; Brad Pitt : Samuel Bass ; Michael K. Williams : Robert Scoot ; Alfre Woodard : Maîtresse Shaw ; Chris Chalk : Clemens ; Taran Killam : Hamilton ; et Bill Camp : Radburn.
SECRETS DE TOURNAGE…
La Distribution de ce petit bijou cinématographique est "faite sur-mesure". Adam Stockhausen en assure la direction artistique. Avec un budget de 20 millions de dollars, le tournage du film débuté fin juin 2012 à La Nouvelle-Orléans, dure sept semaines et se termine le 13 août 2012. Les décors sont confiés à David Stein. Afin de diminuer les coûts de production, le tournage se déroule principalement dans l'agglomération de La Nouvelle-Orléans, notamment dans la Paroisse de Red River, située au Nord de l'État de Louisiane, à proximité de la zone géographique où Solomon Northup a été esclave ; et dans des sites historiques du Vieux Carré Français de La Nouvelle-Orléans : le "Columns Hotel" et la célèbre maison "Madame John's Legacy". Quatre plantations de coton "Antebellum" (ce qui veut dire en activité avant la Guerre de Sécession, qui dura de 1861 à 1865) sont utilisées comme décor naturel dans ce Vieux Sud pour les besoins du film : "Felicity", "Magnolia", "Bocage" et "Destrehan". La cotonnerie "Magnolia", située près de la ville de Natchitoches et du Lac Sibley, est la plus proche du lieu du martyr de Northup. Le directeur de la photographie, Sean Bobbitt, cadreur principal du film, tourne "12 Years A Slave" en format 35 mm avec une résolution de 2.35:1 grâce à deux caméras Arricam : la LT et la ST ; un format d'image particulièrement adapté aux films d'époque. L’écran large 2.35 quant à lui illustre au mieux la nature épique du sujet du film : l'endurance surhumaine à l’inhumanité. Par contre, McQueen II n’a pas utilisé volontairement un style visuel "désaturé" rappelant trop un documentaire. Il s'inspire du peintre espagnol Francisco de Goya dont les tableaux représentent à la perfection la violence et la torture humaine, tout en restant des chefs-d’œuvre picturaux [cf. "Dos de Mayo" ou "La Charge des Mamelouks" (1814) et "Tres de Mayo" (1814)]. Le montage du film est fait par Joe Walker ce qui ne gâche rien. Avec un délai de huit semaines pour créer les costumes, Patricia Norris, responsable des costumes - qui collabore entre autres avec Western Costume (le Costumiers des principaux studios de cinéma californiens) - a illustré au mieux, selon les vœux du réalisateur, le temps qui passe sur une période de 12 ans et l'exactitude historique des vêtements en s’inspirant de personnages pris dans l'art du XIXe siècle (Peinture de genre, Naturalisme et réalisme, Impressionnisme américain, etc.). Elle se sert d’une palette de couleurs proche par sa variété de celle de la Nature afin de créer plus de 1.000 costumes ; utilisant également des vêtements ayant réellement appartenu à des esclaves. La bande originale du film quant à elle est composée par Hans Zimmer, avec des arrangements au violon de Nicholas Britell, joués par Tim Fain. Elle comprend également quelques morceaux de musique classique, comme le "Trio à cordes en si bémol majeur, D. 471" de Franz Schubert ; de folk américain, tel "Run Nigger Run" de John et Alan Lomax ; et d’artistes comme John Legend, Alicia Keys, Chris Cornell et Alabama Shakes.
UN SCéNARIO S’INSPIRANT D’UN LIVRE REDéCOUVERT PAR LA FEMME DE MCQUEEN II.
Le réalisateur Steve McQueen II fait la connaissance du scénariste du film John Ridley, en 2008, au cours du visionnage de son film intitulé "Hunger", à la Creative Artists Agency. Il lui parle alors de son intention de faire un film sur la période de l’esclavage aux États-Unis d’Amérique, avec un personnage principal dont la relation avec le commerce des esclaves n'est pas immédiatement évidente. Après plusieurs semaines de travail, les deux hommes ne parvenant pas à ébaucher un scénario, c’est finalement la femme de McQueen II qui redécouvre l’autobiographie de Solomon Northup "Douze Ans d'Esclavage" ("Twelve Years A Slave") publiée en 1853. Un livre qui sidère totalement le réalisateur. Habitant Amsterdam - où Anne Frank est une héroïne nationale - il compare immédiatement ce témoignage poignant au "Journal d'Anne Frank", mais… écrit presque un siècle plus tôt. Il s’investit alors passionnément avec Ridley dans l’adaptation cinématographique de ce récit sur l’esclavage. Pour retranscrire le langage et les dialectes de l'époque, et celui de la région où le film se déroule, il engage le linguiste, Michael Buster, pour faire "coller" les répliques à la réalité. De ce fait, la variété des dialogues oscille entre le style d'écriture et le langage parlé du XIXe siècle, et les textes de la Bible du Roi Jacques. Buster ne sachant pas comment parlent les esclaves dans les années 1840, a tout simplement utilisé des expressions rurales du Mississippi et de la Louisiane pour les personnages d’Ejiofor et de Fassbender. Pour Benedict Cumberbatch, il puisé son inspiration dans le parlé de la haute société de La Nouvelle-Orléans des années 30. Ensuite, il a travaillé avec Lupita Nyong'o - d'origine kényane et ex-étudiante de Yale - jusqu'à ce qu'elle ait un parfait accent américain.
INFO+ : http://bd.casterman.com
UNE HISTOIRE D’HOMME (libre) DEVENU ESCLAVE.
Ce film raconte une des nombreuses pages sombres de l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique (esclavage des Afro-américains, génocide des Amérindiens, etc.). En 1841, Solomon Northup, originaire de l’État de New York, vit avec sa femme et leurs deux enfants à Saratoga Springs. Il gagne sa vie en tant que charpentier et joueur de violon. Un jour, il est abordé par deux prétendus artistes qui finissent par le droguer, l’enlever, l'enchaîner et le vendre comme esclave à un négrier du Sud. Northup est alors envoyé par bateau à La Nouvelle-Orléans, où on le renomme "Platt" avant de le vendre au propriétaire d'une plantation…
NORTHUP EST LE SYMBOLE DE LA CAUSE DES AFRO-AMéRICAINS OUBLIéS DE L’HISTOIRE OFFICIELLE.
Un an après "Django Unchained" de Quentin Tarantino, le film militant "12 Years A Slave" remet en avant une revendication légitime de la Cause Noire : le Droit au Devoir de Mémoire pour les Afro-américains victimes de l’esclavage. Mais, cette fois-ci, aucune polémique et aucune contestation ne sont possibles, car le film de McQueen II est l'adaptation fidèle d'un "récit historique d’esclave", celui de Salomon Northup, et non une fiction ! Ce bestseller s’est vendu à 30.000 exemplaires rien que dans les années précédant la Guerre Civile Américaine. Même Spike Lee, activiste de l’exclusivité de la Cause des Afro-américains, ne pourra pas y mettre son habituel grain de sel, puisque ce film est réalisé par McQueen II, un homme de couleur - britannique certes – mais connu pour son tempérament apaisé, et décoré de la fameuse "CBE" (Most Excellent Order of the British Empire). Ce talentueux réalisateur donne comme trame de fond à son film : la dénonciation de l’esclavagisme. Pour ce faire, il sait prendre le recul nécessaire, afin de rester objectif, rendre compte fidèlement, et de manière circonstanciée, de la vie des esclaves du XIXe siècle dans les plantations de coton (une main d’œuvre gratuite, taillable et corvéable à merci...). Son regard sur le Martyr des Afro-américains est brutal, douloureux, viscéral, implacable, réaliste et sans concession. Spécialiste des sujets qui dérangent mis à l’écran, comme le radicalisme politique ("Hunger" en 2008) et l’addiction au sexe ("Shame" en 2011), McQueen II met en scène, sans tabou, son nouveau film ; une aventure individuelle et à la fois collective. Un plan de ce film symbolise particulièrement sa démarche. Reconnu "coupable" de s’être défendu physiquement d'un contremaître blanc voulant le tuer, Northup se retrouve pendu à une corde, avec juste ce qu’il faut d’adhérence au sol pour que, sur la pointe des pieds, étouffant sans expirer, pataugeant dans la boue, il agonise lentement dans d’atroces conditions. Le réalisateur filme cette scène sadique de torture ordinaire (à cette époque) par le biais d'un terrible plan-séquence en fixe, dont le très large spectre irradie toute la souffrance de ce malheureux être humain persécuté injustement, à l’image du Christ, par des "êtres" inhumains (se croyant "supérieurs"... ). Au début Northup, seul, occupe une position centrale dans l’image. Il tente de survivre au prix d’interminables et insoutenables soubresauts. Puis, l’écran se remplit d’esclaves frappés d’une "indifférence-amnésique" ; les adultes vaquant à leurs occupations quotidiennes et les enfants jouant et riant comme si de rien n’était. Cette scène-clé là, à elle seule, symbolise toute la puissance du film : la cruauté de certains blancs et la résignation des Afro-américains devant l’inéluctable, la pire exploitation de l’homme par l’homme, l’esclavage. Si le réalisateur condamne totalement ce honteux système, il nuance cependant son jugement en fonction du degré d’implication des individus qui y collaborent. Par exemple, il marque une différence de traitement dans son scripte entre entre William Ford (le premier maître de Northup), fervent Protestant, soupçonné d’humanité, choisissant la passivité, et Edwin Epps (le second maître de Northup), cruel, névrosé, violant et violentant SA "meilleure ouvrière forcée". Par ailleurs, il souligne au passage, l’indifférence de Northup, lui-même, envers ses semblables maltraités (un flash-back évocateur le rappelle…) lorsqu’il était un homme libre (et donc pas concerné par l'esclavage). Par ailleurs, "12 Years A Slave" se fait l’écho du film français "Vénus Noire" (la "Vénus Hottentote" livrée au racisme des bas-fonds) du réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche ("La Vie d’Adèle", etc.) en restant froidement factuel. McQueen Il cicatrise ainsi le passé en s’ouvrant au présent et à l’avenir, avec un regard neuf de paix et de pardon. L’universalité de ce film est confortée tant par les critiques de cinéma que par le public, et par LA Performance unique des acteurs ; notamment Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender et Lupita Nyong'o ("La Révélation du film" pour laquelle on espère au moins un Oscar en mars 2014). McQueen II compare la démarche d'Ejiofor, pleine de sagesse, de classe et de dignité, à celle d'un Sidney Poitier ou d’un Harry Belafonte, précurseurs en la matière. Ce film selon "The New Yorker" est "de loin le meilleur film jamais réalisé sur l'esclavage en Amérique." Richard Corliss dans "Time Magazine" rajoute même que "le film de McQueen est plus proche de son sujet que d'autres films-exposés sur l'esclavage des années 1970 comme « Mandingo » ou « Goodbye Uncle Tom ». (…) McQueen n'est pas un sensationnaliste à bas prix, mais un artiste impitoyable". Il va jusqu’à faire un parallèle entre l’esclavagisme des Etats du Sud Américains et la barbarie de l'Allemagne nazie. Dans tous les cas, le film prouve que le racisme reste d’une insupportable bestialité. Enfin, "Entertainment Weekly" affirme à raison que "12 Years A Slave" "nous fait voir le plus grand péché de l'Amérique avec les yeux grands ouverts." Ce film, aux scènes souvent insoutenables, compense l’inhumanité de son sujet par l'humanité de sa réalisation. Chiwetel Ejiofor campe un Solomon plus vrai que nature, avec une incommensurable force intérieure qui rayonne sans jamais éclipser le cauchemar muet quotidien d’un esclave ; considéré (à tort) comme "un bien meuble" ou comme "une bête de somme" à partir d’interprétations farfelues de la Bible. Ce grand moment cinématographique - alors que les Etats-Unis d’Amérique s’érigent partout en donneurs de leçon de Démocratie, depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale – inspire la modestie. Il a le courage de remettre les pendules de l’Histoire à l’heure. Il dénonce avec ferveur la banalisation du mal et de la terreur infligés jusqu’aux tréfonds de l’âme des esclaves enchaînés, fouettés, la chair à vif. Ce film est aussi pédagogique. Il commémore toutes les atteintes aux Droits de l’Homme remontant à cette époque, et reprécise l’importance pour tous les hommes d’être libres et égaux en Droits. En cela, l’esclavage est une contradiction et une affront au Mythe Franc-maçonnique Fondateur de l’Amérique, qui se voulait un parfait alliage entre "Symphonie du Nouveau Monde" et Démocratie Pour Tous. La Signature audio-visuelle de Steve McQueen II met en exergue la relation torturée entre maître et esclave. En incarnant la Cause Afro-américaine Chiwetel Ejiofor, dans le rôle de Solomon Northup (un concept appelé "the hero problem"), devient un héros plus crédible, plus proche du public. Il s’érige en porte-parole des millions de victimes innocentes de l’esclavage, honteusement oubliées de l’Histoire, et dont on commence seulement à parler. Grâce à ce film, personne ne peut plus dire qu’il ne sait pas. Chacun peut s’imaginer ce qu’est "être un esclavage", se retrouve dans la peau de Northup ; un homme extraordinaire, et ordinaire à la fois, qui échappe miraculeusement au système de haine qui tente de l’asservir. Cette leçon de Vie fait prendre conscience que la seule couleur qui doit compter pour un être humain, ce n’est pas la couleur de sa peau, mais la couleur de son cœur. Cette couleur que chaque être humain a en lui, est la même pour tous devant l’Éternel : elle est multicolore comme l’Amour du Prochain. Un film qui invite donc à dénoncer toutes les formes d’esclavagisme et de racisme passées et présentes, et à se poser la question : à quand un Nuremberg de l’Esclavagisme ? Et Abraham Lincoln de conclure : "Si l'esclavage n'est pas mauvais, rien n'est mauvais."
© Jean DORVAL, le 07.02.2014, pour LTC Kinéma.
Source documentaire : http://fr.wikipedia.org et "Caméo Nancy & Metz" de Janvier 2014.
INFO+ sur d'autres formes d'esclavage...
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02/02/2014
LA SCéANCE DE KINéMA(d'LTC).
Attention : Film interdit aux moins de 12 ans.
Paul Edgecomb, pensionnaire centenaire d'une maison de retraite, est hanté par ses souvenirs. Gardien-chef du pénitencier de Cold Mountain en 1935, il était chargé de veiller au bon déroulement des exécutions capitales en s’efforçant d'adoucir les derniers moments des condamnés. Parmi eux se trouvait un colosse afro-américain du nom de John Coffey, accusé du viol et du meurtre de deux fillettes. Intrigué par cet homme candide et timide aux dons magiques, "un Miracle de Dieu", Edgecomb va tisser avec lui des liens très forts. Ce film de l'An 2.000, réalisé par Frank Darabont - avec dans les rôles principaux : Tom Hanks (Paul Edgecomb) et Michael Clarke Duncan ("Saint" John Coffey), est un véritable plaidoyer contre la peine de mort. Passionnément Humain, à voir !
JD pour LTC Kinéma.
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28/01/2014
ACTUELLEMENT SUR VOS éCRANS !
00:13 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : 20 feet from stardom, bande annonce, (documentaire - 2013), une très bonne nouvelle pour les moins de 14 ans : en 2014 la pl, la bouleversante histoire vraie de philomena et anthony lee, philomena, le réalisateur stephen frears, sophie kennedy clark, judi dench, steeve coogan, 12 years a slave, by steve mcqueen (ii), chiwetel ejiofor, michael fassbender, benedict cumberbatch, nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, ltc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, le festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss ", jean dorval pour ltc kinéma, ltc kinéma, la statue de la liberté | Facebook |
27/01/2014
UNE TRèS BONNE NOUVELLE POUR LES MOINS DE 14 ANS : EN 2014 LA PLACE DE KINéMA EST à 4€ à TOUTES LES SéANCES !
INFO+ : http://www.fncf.org
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21/01/2014
LA BOULEVERSANTE HISTOIRE VRAIE DE PHILOMENA ET ANTHONY LEE.
C’est le 08 janvier dernier que le réalisateur Stephen Frears sort dans l’Hexagone "Philomena", un drame tiré d’une histoire vraie ; celle de Philomena et Anthony Lee(1). Dans le rôle de Philomena, on retrouve la sémillante et blonde Sophie Kennedy Clark (qui incarne la jeune Philomena ; une actrice qui passe aussi actuellement sur nos écrans dans "Nymphomaniac" de Lars Von Trier) et l’émouvante Judi Dench (Philomena, mais... en adorable vieille Dame). Judi Dench, une actrice hors norme, qui enchaîne les tournages. De 1995 à 2012, elle joue le rôle de "M" dans la saga des James Bond. Elle est la première femme à diriger le MI-6. En 2006, elle tient le haut de l'affiche dans "Madame Henderson Présente" ; un autre film de Stephen Frears, dans lequel elle campe, dans les années 30, une authentique anglaise, devenue à 69 ans la veuve d'un richissime homme d'affaires, et qui de retour des Indes Britanniques, s’inquiète de sa nouvelle vie… Pendant les 98 mn de "Philomena" Judi Dench partage la vedette avec Steeve Coogan dans le rôle de l’excellent et perspicace Martin Sixsmith. Le fils de Philomena, Anthony Lee, enfant, est joué par Xavier Atkins. Il devient Michael Hess après son adoption ; un rôle tenu par Sean Mahon une fois adulte.
UNE HISTOIRE PAS TRèS CATHOLIQUE.
Irlande, 1952, Philomena Lee, une jeune et naïve adolescente, tombe enceinte après une fatale passade. Vu la mentalité de l’époque, cet "infâme péché" jette l’opprobre sur toute sa famille, sur toute sa communauté. Aussi, elle est immédiatement envoyée au couvent de Roscrea, dans l’abbaye de Sean Ross. Là, elle accouche dans d’atroces conditions ; les sœurs "catholiques" de la "Charité" refusant de lui donner de simples analgésiques pour calmer sa douleur. Il est préférable pour certaines d’entre elles qu’elle meure en couches pour expier "ses péchés"… (No comment !) Elle n’a que 19 ans et elle va travailler comme une esclave pour ces "religieuses" - qui n’ont rien compris de la Charité et du Message Christique - dans l’espoir de garder son garçon qu’elle a prénommé Anthony et pour rembourser "sa dette". En fait, elle est tombée dans un engrenage infernal. Elle ne peut pas participer à l'éducation de son fils, qui se trouve à l’orphelinat de son couvent, et n’est pas autorisée à le voir plus d’une heure par jour, comme de nombreuses autres jeunes filles dans la même cruelle situation. Mais, le pire reste à venir. Et comble de l’inhumanité, arrive le jour où ce fils âgé de trois ans est vendu comme de la marchandise avec son amie Mary (incarnée par l’actrice Mare Winningham à l'âge adulte) à une riche famille américaine "anonyme" qui les adopte, et ce, bien sûr sans le consentement (de cœur) de Philomena et encore moins des enfants vendus. On peut alors aisément comprendre le drame qui se joue. Le déchirement de cette femme qui a porté son enfant pendant neuf mois prend aux tripes.
Après le "péché", l’éternel remord…
Puis, sans transition, on se retrouve de nos jours. Devenue sexagénaire, Philomena qui a enfoui ce drame en elle, depuis plusieurs décennies, a refait sa vie après avoir remboursé sa dette aux religieuses de la honte. Elle a une fille, Jane (Anna Maxwell Martin), et est prise soudainement d’une angoisse bien compréhensible. Tout son passé resurgit. Elle veut savoir ce qu’est devenu son fils et s’il ne manque de rien, et veut absolument lui dire qu’elle ne l’a pas abandonné. Elle avoue ce brûlant secret à Jane. Débute, alors, une palpitante enquête pour retrouver cet enfant devenu un homme. Ancien reporter à la BBC Martin Sixsmith ne sait plus quoi faire de sa vie jusqu’à ce que cette histoire lui soit comptée par Philomena. Ensemble, ils décident de partir sur les traces de ce fils disparu pour en faire un article-témoignage.
DES MèRES MARTYRISéES PAR DES SŒURS DE PEU DE FOI.
Ce film traite donc du sort réservé à beaucoup de jeunes femmes qui ont eu le malheur d’être abandonnées à la charge de certaines "bonnes" sœurs (catholiques), qui sont loin d’être une preuve vivante de la Charité Chrétienne. Un délicat sujet déjà abordé dans d’autres films, tels le brutal "The Magdalene Sisters" de Peter Mullan, paru en 2001 ; dans lequel des jeunes filles vont aussi "être redressées" par la prière forcée, exploitées afin d’expier "leurs péchés" et sauver leur âme. Ce terrible sort réservé à de pauvres femmes, tombées enceintes en dehors du mariage, et subissant le jugement éhonté "de la société des gens bien-pensants et de leurs familles", sont considérées (à tort) comme des "attardées mentales" ou des "marginales". Des jeunes femmes dont "le seul crime" a été de donner la Vie et qui se sont retrouvées enfermées de force dans certaines "institutions religieuses". Quid des "courageux" papas ? Une pratique qu’on ne peut cependant pas généraliser à toute l’Institution Catholique comme le prouve, entre autres exemples, l’Histoire de la Lorraine.
"L’AMOUR EST UNE GRÂCE."
Jadis en Lorraine un tiers des mariages était consommé avant de passer à l’Église. Tout enfant conçu ainsi procurait au futur Papa (mais aussi à la Maman) un certain prestige qui lui valait d’être surnommé "godard" (du latin "gaudare" qui signifie "le réjouit"). Le "godard" aux yeux de tous vérifiait la fameuse expression catholique : "Liebe ist eine Gnade !" (traduction : "L’Amour est une Grâce !"). Cela était un véritable Don du Ciel selon la Tradition Lorraine d’avoir un Enfant avant le Mariage. Alors, pourquoi ne pas avoir étendue cette belle Preuve de l’Amour de Dieu à toute la Chrétienté ?
PHILOMENA DANS LES PAS DU CHRIST, JUSQU’AU PARDON.
Le film "Philomena" plaît d’emblée par son style, car il ne tombe pas dans le "pathos", l’émotion facile. Le réalisateur Stephen Frears et ses scénaristes ont eu l’intelligence d’offrir cette bouleversante histoire vraie comme un portrait débordant de vie, de chaleur et d’espoir en continu. L’opposition entre le total dépouillement du personnage de Philomena et le cynisme abrupte de Martin Sixsmith donne de suite un véritable dynamisme à cette comédie décapante. Quand Philomena lance des répliques crues qu’on n’imaginerait jamais dans la bouche d’une Vieille Dame ; Martin, lui, assène de violentes boutades, et de vindicatives, mais pertinentes, tirades. Jamais Philomena et Martin ne vont chercher à se changer l’un l’autre. Ils seront eux-mêmes jusqu’au bout du film. Un pur réalisme ancrant ce long-métrage dans une sincérité époustouflante. En insufflant au film, humour et rythme, Frears rappelle sans ambages que l’existence se nourrit d’émotions. Mais, il signe une comédie dramatique qui dénonce à juste titre les fautes et les contradictions de certains membres de l’Église Catholique, sans pour autant porter de jugement de valeur et tout en respectant la Foi de tout un chacun. Philomena reste, malgré les épreuves - dont les sœurs irlandaises de l'époque sont responsables et coupables - une Croyante en Dieu et dans le message du Christ, fidèle à l’Église Catholique, consciente que, en plus de 2.000 d’Histoire, comme le disait si bien Saint-François de Sales, "Là où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie." Ce drame familial, qui aurait pu être évité avec beaucoup de Compassion, fait dire par un Martin, usé par la colère, devant tant d’injustice, à Philomena : "L’Église doit se confesser, pas vous !" Mais contre toute attente, Philomena en Catholique pardonne aux Sœurs (qui redeviennent) de la Charité. Elle reste Droite et Bonne jusqu’au bout, dans une réserve digne que seule les personnes qui ont énormément souffert savent porter comme les Stigmates du Christ. En Sainte, elle transforme la haine en Amour du Prochain. Elle se transcende, gagne son Ciel sur Terre. Tant de Grâce concentrée en si peu de temps ? C’est aussi rare, mais aussi vrai qu’un Miracle !
© Jean DORVAL, le 21 janvier 2014, pour LTC Kinéma.
Note :
(1) D’après le livre-enquête de Martin Sixsmith, paru aux éditions des Presses de la Cité.
Source documentaire : http://www.cinemateaser.com/
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20/01/2014
BIENTôT, TRèS BIENTôT... AU KINéMA !
00:03 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : 12 years a slave, by steve mcqueen (ii), chiwetel ejiofor, michael fassbender, benedict cumberbatch, nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, tc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, e festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york | Facebook |
18/01/2014
"NYMPHOMANIAC (PART I)" OU COMMENT ATTEINDRE LE POINT JOE !
"Nymphomaniac (Part I)", le film franco-danois hormonal à souhait, pas à bout de souffre, enflamme nos écrans depuis le 1er janvier dernier. Le Maître Lars Von Trier aborde ici la Sexualité sous tous ses aspects les plus débridés, mais aussi dans toute sa beauté, sa volupté, sans complexe. Ainsi sa Toile nous conte la folle et poétique histoire, le parcours érotique d’une Femme, de sa naissance à l’âge de 50 ans, racontée par elle-même : la très émoustillante Joe (Charlotte Gainsbourg pour les intermèdes contemporains et Stacy Martin pour les flashbacks remontant à la jeunesse). Voilà une Femme qui n’hésite pas à se classer elle-même "nymphomane". Un autodiagnostic qui sert de fil conducteur à son Aventure Sensorielle. La première scène démarre par une froide soirée d’hiver durant laquelle, le vieux et séduisant célibataire, Seligman (Stellan Skarsqard) découvre l’héroïne (Joe) dans une ruelle, allongée sans connaissance, couverte de contusions, suite à une agression. Au début, il veut appeler les secours et la police afin de la faire soigner et tenter de retrouver ses agresseurs. Mais devant son refus, il la ramène chez lui afin de lui prodiguer les premiers soins. Alors, se tisse entre eux, spontanément, un lien, une complicité qui les fait se confier l’un à l’autre sur l’histoire de leur vie respective. Joe est alitée, Seligman assis à côté d’elle sur une chaise. Et c’est là que l’on se rend compte que Lars Van Trier ne veut pas juste parler de « La Chose », pour simplement en parler, et faire de l’audience ; mais plutôt, qu’il fait de ce long-métrage une étude psychologique. Seligman interroge Joe avec beaucoup de subtilité, tout en l’écoutant patiemment, tout en comprenant immédiatement sa sensibilité de Femme fatale, en mal d’Amour permanent, et qui vit une véritable addiction au sexe. Une douzaine d'orgasmes par jour minimum !
SEXE ET GROS MENSONGES !
Petit à petit, la vie de Seligman se connecte à celle de Joe au travers de ses petites manies de solitaire un peu précieux ; mais aussi grâce aux nombres de Fibonacci qui seraient selon lui partout, jusqu’au premier rapport amoureux de Joe… "2+3=5…". Lui le "pêcheur" à la mouche va faire le parallèle immédiatement entre ses techniques de "ferrage du poisson" et celles qu’utilise Joe "la pécheuse" pour "ferrer les mâles" avec qui elle veut coucher. Dans les deux cas, chacun doit faire une "touche", et au préalable user de tous ses appâts et tactiques pour faire mordre le poisson, quitte à mentir, à leurrer. A ce moment précis, le ton du réalisateur devient plus léger, tout en devenant technique, voire humoristique. Les deux acteurs fusionnent presque. Le film qui se déroule en cinq chapitres devient pour Joe un véritable parcours initiatique à la Candide bercé de mensonges, version Éros, et pour Seligman un manuel vivant du pécheur prenant son inspiration dans les mystères de l’Art de pêcher (ou de pécher) puiser dans la vie de Joe. Le chapitre intitulé "Le parfait pêcheur à la ligne" transforme un banal sachet de chocolat en symbole de Victoire Sexuelle. Le second chapitre, "Jérôme", range arbitrairement tous les hommes dans la catégorie des "Jérôme" (sous-entendu : ces mecs ne pensent vraiment qu’à cela et sont facilement piègeables…). Le troisième chapitre, "Madame H", inverse la vapeur en permettant à une victime de Joe la nympho, briseuse de couples, de prendre sa revanche en direct et sans concession. Dans "Delirium" (4ème chapitre), Joe accompagne son père jusqu’à sa mort, ce qui ne l’empêche pas de séduire un homme d’entretien dans les sous-sols de l’hôpital pendant une pause. Enfin, dans le cinquième et dernier chapitre, "La petite école de l’orgue", ou la polyphonie de Bach et l’Amour, Joe démontre en Artiste du Sexe, qu’elle sait jouer de trois de ses meilleurs "instruments" (traduisez "amants") - comme Bach de ses notes - pour atteindre "le Point Joe". L’Amant sensible, le dominateur et le parfait Amour, en complémentarité, lui donnent des ailes ! Ce film est gonflé à bloc et choque volontairement son public comme pour le faire sortir de son train-train sexuel(1). Ses dix premières minutes d'intro déboulent à fond la caisse au son d'une BO - le pétaradant "Führe Mich" ("Guidez-moi") - interprétée par les Rammstein. Ce déluge de feu et fer musical fait mordre à l’hameçon de cette oeuvre passionnante qui tient en haleine son public du début à la fin. Pas obscène pour les gens qui ont un peu de vécu, ce film (pas porno) est cependant interdit aux moins de 12 ans. Il est présenté en France dans une version abrégée (avec l’accord de Lars Von Trier), supprimant les gros plans sur les parties génitales, afin de ne pas tomber dans l’exagération ; la version light étant déjà assez hot. "Nymphomaniac" ou comment tomber dans le piège du jeu amoureux et de la dépendance sexuelle. Voilà en tous cas un Art parfois pervers, quelque peu bestial, mais aussi (très) humain, sublimé ! Le Volume 2 du film de Lars Van Trier sort le 29 janvier prochain, il convient au préalable de voir le premier Volume pour en ressentir toute la sensualité, la quête du plaisir au féminin (et masculin).
© Jean DORVAL, le 17.01.2014, pour LTC Kinéma.
Note :
(1) Le nombre de relations sexuelles des Français est de 144 par an, si l'on en croit l'étude Durex 2003, soit 2,67 fois par semaine. Source : http://www.femina.fr/Sexo/Sexualite/Quelle-est-la-frequen...
© Photo sur la pêche à la mouche ci-dessus :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pêche_à_la_mouche
00:44 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : nymphomaniac volume 1, le film, rammstein, de lars von trier, actuellement sur nos écrans, "nymphomaniac (part i)", ou comment atteindre le point joe, lars von trier, charlotte gainsbourg, stacy martin, nymphomane, stellan skarsqard, tc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, e festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york, george bellows, everett shinn, ric menello, scénariste, le directeur de la photographie du film, est le franco-iranien, darius khondji, ellis island, john axelrad | Facebook |
07/01/2014
LTC KINéMA ANNONCE...
14:23 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : ltc kinéma annonce..., les trois frères, le retour, les inconnus, e festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york, george bellows, everett shinn, ric menello, scénariste, le directeur de la photographie du film, est le franco-iranien, darius khondji, ellis island, john axelrad, le chef monteur, happy massee, le chef décorateur | Facebook |
LE FESTIVAL CINéMA TéLéRAMA : C'EST 3€ LA PLACE POUR VOIR OU REVOIR LES MEILLEURS FILMS DE L'ANNéE 2013 !
14:05 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : le festival cinéma télérama, c'est 3€ la place du 15 au 21 janvier 2014, avec le pass dans télérama, les 18 et 15 janvier 2014, revoir les meilleurs films de 2013, « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york, george bellows, everett shinn, ric menello, scénariste, le directeur de la photographie du film, est le franco-iranien, darius khondji, ellis island, john axelrad, le chef monteur, happy massee, le chef décorateur | Facebook |
05/01/2014
"ERREUR DE LIVRAISON : CUPIDON OFFRE L’AMOUR SUR UN PLATEAU D'ARGENT (heu, dans une LunchBOX en inox...) à ILA & SAAJAN."
Le "Dabbawallah", un système de livraison de "LunchBOX" "100% Made in India". (1)
Le "dabbawallah" ou "dabbawala" - de "dabba", "boîte", et "wallah", "celui qui fait" - appelé aussi "tiffin wallah" - de "tiffin" mot d’argot anglais voulant dire "lunch" - est un livreur de repas faisant partie d'un système de livraison unique au monde, basé en Inde à Mumbai (une ville appelée aussi Bombay) ; la capitale de l'État indien du Maharashtra. Cette mégapole, comptant 12.478.447 habitants en 2011, est la cité la plus peuplée de l’Inde. Elle forme avec ses villes satellites (Navi Mumbai, Bhiwandi, Kalyan, Ulhasnagar et Thane) une agglomération de 18.414.288 habitants ; ce qui lui confère la 5ème place mondiale. Le trafic routier y étant saturé, les travailleurs utilisent uniquement le train pour se rendre à leur travail et doivent quitter au petit matin leur domicile de banlieue (très éloignée) pour ne pas être en retard. Le système "dabbawallah", qui résout le problème de réchauffement des plats sur les lieux de travail, a été aussi créé afin de permettre aux épouses au foyer de ne pas avoir à cuisiner dans l'urgence, et en même temps, les repas du matin et de la mi-journée de leurs époux. De plus, cela leurs permet de suivre scrupuleusement les règles culinaires en vigueur dans leur caste. Si ce système de logistique appliquée semble simple pour le néophyte, en fait il est très complexe. Les épouses envoient les "LunchBOX" grâce aux "dabbawala" de quartier qui les collectent, les trient, les regroupent et les amènent en vélo jusqu’à la gare la plus proche. Là, d’autres "dabbawala" les mettent dans le train correspondant pour les amener en direction de Mumbai, selon une codification complexe à base de couleurs (destination, destinataire, etc.), palliant l’illettrisme desdits livreurs. A l’arrivée, les boîtes sont débarquées et remises aux "dabbawallah" locaux, qui les livrent aussitôt dans toutes les entreprises de Mumbai. Les boîtes vides sont rassemblées après le déjeuner et renvoyées à leurs expéditrices de la même manière qu'à l'aller. Ce service, qui fonctionne au plus fort de la mousson, alors que toute l'activité économique est désorganisée, est réputé pour son faible coût, sa ponctualité et sa fiabilité. Le taux d'erreur est estimé à 1 pour 16 millions, selon une étude de l’Université d'Harvard (USA) ; ce qui a conduit le Magazine Forbes à faire un judicieux parallèle avec la méthode managériale "Six Sigma" utilisée par Motorola (3,4 erreurs par million d'opérations). Les "dabbawallahs" locaux, aux deux extrémités de cette chaîne humaine de livraison, assurent un service personnalisé à leurs clientes/clients. Comme ils connaissent par cœur leur secteur de livraison, et tous les itinéraires routiers bis en cas d’embouteillage, ils se rendent toujours à destination dans des temps records. La popularité des "dabbawallahs" provient aussi de l'aversion qu’ont les Indiens pour la restauration rapide et de leur préférence pour consommer des plats traditionnels "faits maison" préparés par leurs épouses. On estime que les "dabbawallahs" approvisionnent quotidiennement près de 200.000 clients, et ce, depuis plus d'un siècle. Belle performance !
UN BOLLYWOOD MOVIE à LA TRèS BELLE DISTRIBUTION.
"The LunchBOX" (dont le titre original Hindi est "Dabba") est une romance indo-franco-allemande, écrite et réalisée par Ritesh Batra, distribuée par Happiness Distribution et sortie en France le 11 décembre 2013 ; produite par Sikhya Entertainment et Dar Motion Pictures ; et coproduite par National Film Development Corporation (Inde), ASAP Films (France), Roh Films (Allemagne) et Cine Mosaic (USA). Cette toile qui est tournée en Hindi et en Anglais (VOST), a une durée d’1h42. Son budget est d’environ 1,5 million US$. A sa Direction artistique (décors), on trouve Shruti Gupte qui a formé une équipe technique d’excellence : aux costumes, Niharika Khan ; au montage, John F. Lyons ; à la musique, Max Richter ; à la photographie, Michael Simmonds ; et au son, Michael Kaczmarek. A la distribution, on trouve de grands acteurs et de grandes actrices de la Scène Cinématographique Indienne : Irrfan Khan dans le rôle de "Saajan", Nimrat Kaur ("Ila"), Nawazuddin Siddiqui ("Shaikh"), Denzil Smith ("M. Shroff"), Bharati Achrekar ("Mme Krishnan"), Nakul Vaid ("Le mari d'Ila"), Yavshi Puneet Nagar ("Yavshi") et Lillete Dubey ("La mère d'Ila"). Ce long-métrage a déjà reçu plusieurs Distinctions : le Prix du Festival de Cannes 2013, le Grand Rail d’Or dans le cadre de la Semaine de la Critique ; et au Festival international des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz 2013, le Chistera du meilleur réalisateur pour Ritesh Batra et le Chistera de la meilleure interprétation masculine pour Irffan Kahn.
L’AMOUR EST DANS LA GAMELLE.
Ila Singh, une très jolie jeune femme, de la classe moyenne hindoue conservatrice de Mumbai, mère d'une petite fille, souffre d’être outrageusement délaissée par son mari qui n’en a que pour son travail, son téléphone portable [et une autre ou d'autres femme(s) ?]. Aussi, elle décide de le reconquérir par l’estomac, grâce aux conseils culinaires de sa voisine du dessus, Auntie, plus âgée qu’elle, qu’on ne voit jamais et qui veille son époux dans le coma. Les deux femmes communiquent à voix haute, toutes fenêtres ouvertes, et par le biais d’un panier en osier pour leurs échanges (épices, légumes, etc.). Ainsi, Ila concocte avec Amour, pour son homme, de nouveaux petits plats plus succulents les uns que les autres, qu’elle lui expédie en fin de matinée (pour que la nourriture reste chaude), dans les différents compartiments de SA "LunchBOX", par le système tentaculaire des "dabbawallah". Le soir venu, elle s’attend à des compliments de la part de son mari. Mais… celui-ci reste de marbre, car l’erreur de livraison d’une "dabba" sur 16 millions de boîtes livrées évoquée plus haut vient de se produire. Ainsi les délicieux menus d’Ila ne sont pas livrés à son époux, mais accidentellement à Saajan Fernandes, un homme encore séduisant, veuf, taciturne, solitaire, chrétien, et sur le point de prendre sa retraite après 35 ans à la tête du service réclamations de sa société. Ila comprend la méprise quand son mari lui précise qu’il a mangé du chou au lieu de ses courgettes aux épices. Ila glisse alors discrètement dans la "LunchBOX" (au risque que l’erreur ne se reproduise pas… et que la livraison arrive bien à son époux…), au milieu des succulents pains plats, galettes et crêpes (chapati, naan, dosa, etc.), un petit mot, afin de savoir si sa nourriture a plu à cet inconnu. Et comme l'erreur se reproduit, s'inscrit dans le temps, c’est le début d’une relation épistolaire qui voit progressivement chaque bouchée délicate se transformer en petits mots doux, en idylle fleurant bons les épices colorées aux vertus aphrodisiaques, les herbes choisies, les fruits (érotiques) et les légumes goûteux et charnus. Nos deux tourtereaux par correspondance olfactive et gustative vont ainsi transformer le plus grand des hasards en hasard heureux, métamorphosant l’épouse triste en joyeux chef de cuisine jamais à court d’idées, et le veuf mélancolique en homme au sourire retrouvé, plein d’espoir. Cette rencontre à distance, aussi belle qu’imprévue, passe d’ailleurs très vite des compliments aux confidences les plus intimes, jusqu’à faire naître une vraie complicité, voire provoquer une rencontre bien réelle… Cette romance parfumée au curry est absolument charmante, écrite avec intelligence, humanité, subtilité et humour, incarnée par des acteurs enchanteurs. Les seconds rôles eux aussi sont formidables, à l’image de Shaikh, le jeune successeur de Saajan, aussi opiniâtre qu’atypique. Ce brillant imbroglio met en exergue une société indienne séculaire immuable où l’ordre établi, les castes, les tabous sur la différence d’âge et/ou la religion, etc. perdurent à tort. Nos deux héros, que tout oppose, épris de liberté, vont formidablement faire voler en éclat tous ces préjugés, transcendant les différences, bousculant joyeusement les habitudes. Leur relation en devient d’autant plus précieuse et réjouissante qu’elle semble irréalisable. C’est l’occasion pour Ila de s’émanciper d’une existence trop linéaire et réductrice de femme au foyer, et d’illuminer sans le vouloir (du moins au début…) la vie professionnelle et sociale terriblement monotone de Saajan. Les délicieuses pauses repas qu’Ila orchestre avec bon goût, et l’irruption de Shaikh, vont remettre en cause notre futur retraité pour son plus grand bien. Ce film dans lequel tout est bon à manger prouve que certains grands changements de vie arrivent toujours quand on ne s’y attend pas. Saajan rajeunit de dix ans grâce aux spécialités d’Ila, vérifiant le célèbre proverbe lorrain "un bon cuisinier vaut dix médecins" ; ainsi que le proverbe indien "Un mauvais train peut amener à la bonne gare." Peut-on tomber amoureux de quelqu’un qu’on ne connaît pas grâce à sa nourriture ? Tel est le fil (conducteur de ce film) refermant délicatement les aubergines farcies que prépare tendrement Ila pour Saajan !
© Jean DORVAL, le 28.12.2013, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) Source documentaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Dabbawallah
04:21 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : lunchbox, le film, mumbai, bombay, dabba, dabbawala, lunch, inde, maharashtra, le système "dabbawallah", unique au monde, livraison de lunchbox, écrite et réalisée par ritesh batra, irrfan khan dans le rôle de "saajan", nimrat kaur ("ila"), nawazuddin siddiqui ("shaikh"), « the immigrant : ewa (cybulski) ou la seconde vie de marion (co, charlie chaplin, 1917, the immigrant le film, réalisateur, james gray, en vost, polonais, anglais, marion cotillard, joaquin phoenix donne vie à « bruno weiss » ; jeremy renner est, « belva » ; jicky schnee, « clara » ; yelena solovey, « rosie hertz » ; maja wampuszyc, « edyta bistricky » ; et ilia volok, « voytek bistricky », la statue de la liberté, lady liberty, new york, l’ecole des ashcan painters de new-york, george bellows, everett shinn, ric menello, scénariste, le directeur de la photographie du film, est le franco-iranien, darius khondji, ellis island, john axelrad, le chef monteur, happy massee, le chef décorateur | Facebook |