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23/01/2018

"Chant d’Hiver (1)"

chant d’hiver

© Photo ci-dessus : Une libellule demoiselle Wiktionary.org/Libellule

 

« À Élie-Libellule. »

 

Mon Unique

Ma Bien-Aimée

Ma Sans-Pareille

Toi

La plus Belle

Des Mondes Connus

Et Inconnus

Tes Yeux d’Égyptienne

Intensité de Khôl

Me redonnent

Goût à la Vie

 

Ta voix

Trouble mon heur

Me fait vibrer

Jusqu’aux Larmes

À chaque Instant

 

Tu es

La Tempête

L’Accélération

De mon cœur

Le Pur-Sentiment

Dont je ne peux

Me défaire

 

Tes Yeux

Brillants

Comme un Soleil

Se lèvent

Et m’élèvent

Pour me mener

À ta Vallée de Roi

Pour la Vie Éternelle

 

Comme une Veillée

Permanente

Ton Corps dévêtu

Dont le Ciel est d'or

Rend le Noun (2) lapis-lazuli

La Terre rayonnante de turquoise

 

Première-Amie

Ton Jardin

Que j’ai planté

De Fleurs

Exhale

De Doux Parfums

 

Délicieux

Est ton Bassin

Que mes mains

Épanouissent

 

À la Fraîcheur simple

Du Vent qui mord

Celui du Nord

Ton Bel Endroit

Ton Beau Verse-Eau

Où je me promène

M’affranchit

De toute Réalité

 

Lorsque ta Main

Prend ma main

Mon corps

Est bien aise

Mon cœur

Se réjouit

Je voyage

 

Marchons Ensemble

Ô Philtre-Grisant

Que j’écoute ta Voix

De plus près

 

Je ne vis

Que

Pour l’entendre

Me tendre

 

Et si j’ose

Te voir

Sache

Que chacun

De tes Regards

Est pour moi

Le Meilleur

 

Quand

Tu n’es pas là

Le Froid de l’Hiver

Se répand

En Longues-Solitudes

 

Alors

Manger

Et boire

N’ont plus

De saveur

 

Et pour l’heure

Mon cœur

N’a envie

Que de suivre

Le Tien

Pour ne point

S’arrêter

 

Élie

Au Cou

Comme

Une Tour-d’Ivoire

N’oublie pas

Que je suis

Ton Réfugié-Climatique

Que j’ai besoin

De tes Premiers-Soins

Comme une Drogue-Douce

 

Ton Inconstante-Irrésolution

Reste un Mystère-Immanent

Celui qui finalement

Te rend Irrésistible

 

Ne tarde pas

Ne tarde plus

Rejoins-moi

Toujours

Comme

À nos Premiers

Rendez-Vous

 

© Jean DORVAL, le 23 janvier 2018, pour LTC Poésie.ltc poésie.jpeg

 

Notes : (1) D’après le Concerto pour clarinette, de Mozart, 2. Adagio ; l’antique métrique égyptienne [Le Grand Hymne à Hâpy (distique) et Le Grand Hymne à Amon (tristique)] ; et quatre œuvres issues de la poésie amoureuse égyptienne du Nouvel Empire : Doux Vers, Chant du divertissement, et les Chants d'Amour des Papyrus Harris 500 et 501. (2) L’océan primordial dans la mythologie égyptienne