18/06/2012
LES BEST OF JD : « GORZE : LE CRI SILENCIEUX D’UN PATRIMOINE HISTORIQUE DELAISSE. »
Le calvaire à côté de la très belle église paroissiale de Gorze
(à voir notamment le campanile en dessous).
A 20 km au sud-ouest de Metz, aux portes du parc naturel régional de la Lorraine, dans un chœur de vallons au relief adouci et ombragé, véritable petite « petite Suisse messine », où s’épanche limpide la Gorzia, se blottit le bourg millénaire et historique de Gorze. Ce lieu de culture et d’élevage s’étale majestueusement, paré d’arbres séculaires et de sources d’eaux vives ; comme celle des Bouillons, utilisée par les Romains dès le 1er siècle, pour ses qualités, et qui alimenta longtemps, via un aqueduc, la ville de Divodorum, la future Metz …
Le Palais Abbatial (façade principale et entrée).
UN LIEU DE MEMOIRE CHRETIENNE ET PROFANE
A l’aube des temps carolingiens, en 749, ce coin de Lotharingie fut choisi par le 37ème évêque de Metz, Chrodegang, conseiller de Pépin le Bref, pour fonder une abbaye bénédictine qui devait briller pendant plus de treize siècles. Celle-ci étendit son influence sur une série de villages plus ou moins proches. Ses moines, très cultivés, développèrent l’art du plain-chant dit « chant messin », appelé aussi « chant grégorien ». Puis, dès 934/935, divers courants monastiques réformateurs agitent la future Lorraine. Le plus important, sous la férule de l’abbé Jean de Vandières, restera sans conteste celui de Gorze. Il eut un retentissement européen. Grâce à l’excellente formation qu’ils recevaient, les religieux fort demandés furent souvent missionnaires. L’abbaye devint un haut lieu de spiritualité. Puissante, elle s’érigea en seigneurie abbatiale, nommée « Terre de Gorze » ; et autonome jusqu’à son rattachement à la France en 1661. Suite aux difficultés du XVème siècle et aux secousses de la réforme au XVIème siècle, les bâtiments de l’abbaye finissent par être incendiés en 1552, lors du siège de Metz. Les moines prirent alors le chemin de l’exil perdant ainsi définitivement leurs précieuses règles. En 1572, à l’initiative du cardinal de Lorraine, le pape Grégoire XIII sécularise l’abbaye de Gorze pour permettre la création de l’université de Pont-à-Mousson. Afin d’éviter une possible renaissance de l’abbaye, on en rasera totalement les ruines en 1582. Mais, contre vents et marées, la Terre de Gorze subsiste avec à sa tête un abbé commendataire auquel on adjoint un chapitre de chanoines. Durant plus de cent ans, l’église paroissiale est le seul témoignage laissé par les abbés.
L'entrée de la chapelle baroque.
La plaque commémorative du rattachement à la France de Gorze...
Une autre plaque commémorative témoignant de la mort des soldats de Napoléon 1er en ces lieux.
Louis XIV en 1688 offre la Terre de Gorze au prince abbé de Murbach, apparenté à la Maison régnante de Bavière, Philippe Eberhardt de Loeuwenstein. « Ce grand seigneur décide de reconstruire une résidence digne de son rang (un château ou palais abbatial, ndlr). Les travaux commencés en 1696 sous la direction du sculpteur-architecte Pierre Bourdict, se terminèrent en 1699. »(2) Le propriétaire y résida fort peu... « Son successeur immédiat, le prince Armand-Jules de Rohan Guéménée, archevêque de Reims, ne séjourna pas non plus à Gorze. Les abbés suivants, Monseigneur Bernardin Giraud, archevêque de Damas, puis le prince Doria Pamphili, nonce apostolique à Paris, nommé par Louis XVI en 1783, ne firent que passer à Gorze. Jusqu’à la Révolution, les appartements du château furent occupés par l’abbé de Chevreau, doyen du chapitre et vicaire général de la Terre de Gorze. »(2) Le château fut ensuite vendu comme bien national à Romain Gary, un particulier de Metz, puis en 1808 aux sieurs Beaujean et Mangeot ; et en 1811 au Département en vue d’y installer le dépôt de mendicité de la Moselle. Après, il devient successivement en 1813 hôpital militaire ; en 1816 caserne de cavalerie ; en 1828 propriété et succursale de l’Hôpital Saint-Nicolas de Metz ; en 1845 dépôt de mendicité ; en 1880 asile départemental ; en 1912 maison de refuge ; en 1922 Hospice départemental ; et pour finir, en 1978, Centre de soins et d’hébergement.
Après la cour intérieure, les deux escaliers menant aux jardins à la française et les très belles allégories murales.
Un sphinge la femelle du sphinx...
Le bassin en alcôve abandonné...
Divinités gréco-latines posant. (ci-dessus et ci-dessous)
Char tiré par des dragons...
La cour intérieure du Palais Abbatial vue de la terrasse des jardins.
"Ô Toi, mon Sphinge !"
Les jardins à la française (ci-dessus et ci-dessous) et au fond le Nymphée...
On approche du Nymphée, trésor déchu... avec en arrière-plan l'horrible bâtiment du Centre de soins et d’hébergement.
Toujours à propos de la vue : "No comment !"
La déco sabordée et à l'abandon du Nymphée encore et toujours... (ci-dessus et ci-dessous). Les sculptures et bas-reliefs ont même été karcherisés par des inconscients croyant ainsi "sauver" l'édifice !
UN NYMPHEE ET UNE CHAPELLE BAROQUES DANS LA BALANCE
L’édifice actuel souffre des outrages du temps. En forme de « U », il rappelle la mythique abbaye et le plan initial du château. Il « comporte un bâtiment central rectangulaire, encadré de deux pavillons prolongés par deux ailes en retour d’équerre. Le corps central et les ailes sont coiffés de toits à la Mansart. »(1)
Un si bel ouvrage dans un tel état : une honte !!!
Mais où passent nos impôts locaux ?
Des scènes mythologiques ou statues de nymphes, de fleuves, de divinités (Dionysos, Vénus et Poséidon), des animaux marins ; ou d’abondants décors de personnages, d’oiseaux, d’arbres et de bâtiments.
Au rez-de-chaussée, on accède à une cage d’escalier tournant, dont la grille d’appui et les caissons en fer forgé, du XVIIème siècle, jouxtent une chapelle. Composé d’un vaisseau unique terminé par un chœur à voûte en cul de four, ce lieu de culte de style baroque comprend « une peinture à l’encadrement ovale représente Saint Gorgon patron de l’abbaye et de la chapelle. »(1) Le décor en stuc, blanc cassé, représentant des chutes de fleurs, d’ornements religieux et de trophées, déroule ses frises sur tout le pourtour. Une restauration s’impose avec remise aux couleurs d’origine. Il est à noter que les 14 tableaux du Chemin de Croix sont relégués au grenier… Le confessionnal, qui sert aussi de sacristie, possède deux systèmes pour confesser ; un panneau séparatif amovible indépendant et une grille en forme de « tarte aux pommes » directement incurvée dans la porte d’entrée ; dont se serait inspiré un pâtissier en 1903 pour faire des rayures sur ses desserts ; technique largement répandue de nos jours.
La cage d’escalier tournant, dont la grille d’appui et les caissons en fer forgé, du XVIIème siècle.
La chapelle baroque, la mezzanine pour la chorale.
L'Autel.
L'encadrement ovale représente Saint Gorgon patron de l’abbaye et de la chapelle.
Le décor en stuc, blanc cassé, représentant des chutes de fleurs, d’ornements religieux et de trophées, déroule ses frises sur tout le pourtour :
Le choeur...
Ci-dessous : un panneau séparatif amovible indépendant et une grille en forme de « tarte aux pommes » servent de confessionnal à la sacristie. La grille aurait inspiré un pâtissier en 1903 pour faire des rayures sur ses desserts ; technique largement répandue de nos jours.
Les jardins à la française.
Dehors, surplombant les jardins à la française, se trouve le nymphée ou théâtre d’eau ; hélas entièrement asséché. Un mur cintré domine un grand bassin, encadré de deux petites fontaines bétonnées à tête de lion. Un escalier semi-circulaire mène à une seconde terrasse étroite et en arc de cercle, bordée par un canal surmonté de huit niches à arcades abritant des scènes mythologiques ou statues de nymphes, de fleuves, de divinités (Dionysos, Vénus et Poséidon), des animaux marins ; ou d’abondants décors de personnages, d’oiseaux, d’arbres et de bâtiments. L’endroit comprend aussi trois fontaines. Le thème de l’eau semble jaillir de partout, des stalactites bordant le mur, des urnes et de la gueule des animaux. « Cet élégant ensemble (…) souffre hélas des injures du temps et de l’indifférence des hommes. On ne peut que déplorer l’état d’abandon dans lequel se trouve cette admirable construction. »(2) La pierre de jaumont est dévorée par les eaux de ruissellement, les chocs thermiques et les mousses. Un escalier conduisait autrefois au potager et au verger qui s’étendaient jusqu’à la forêt ; de nos jours remplacés par la présence défigurante des bâtiments ultramodernes du Centre de soin.
Le thème de la vigne très présent...
Bacchus ?
L'état d'urgence devrait être décrété pour sauver ce monument !
Vue sur le Nymphée et le centre ultra-moderne...
Malgré un classement en 1932, aux monuments historiques, de la porte d’entrée, d’un escalier extérieur, des terrasses et des fontaines, et en 2003 des appartements du 1er étage, de la chapelle, et de l’escalier à vis à noyau évidé ; ce patrimoine lorrain unique en son genre est tombé dans l’oubli. Cette situation dramatique interroge sérieusement sur les impératifs culturels du Département de la Moselle, de la Région et de l’Etat. Quand on sait que la construction de l’annexe du Centre Beaubourg de Metz (qui promouvra uniquement « l’art » dit moderne des petits cercles entendus) va coûter plus de 39 millions d’Euros, cela révolte. Alors simple oubli ? Aveu d’impuissance ? Négligence éhontée ? Ou tout simplement affaire en cours…
© Jean Dorval, le 24/01/05, pour LTC Grands Reportages.
PS : Office du Tourisme de Gorze 22 Rue de l’Eglise 57680 GORZE -Tél./fax : 03.87.52.04.57
Sources documentaires : « Promenades à Gorze et dans les environs » de Marcel Gourlot , édité aux Editions Serpenoise (1992) - « Gorze au fil des siècles » de Marie-France Jacobs, Conservateur en Chef au Conservatoire du Patrimoine de Nancy, Editions Serpenoise (1993)
(1) Extrait du discourt du circuit de visite selon Marcel Gourlot – (2) Extrait de l’article de Marcel Gourlot publié dans : « Renaissance du vieux Metz et des Pays Lorrains » - n° 83 de Mars 1992
© Crédit photos : Jean Dorval 2005.
Déesse marine.
Poséidon allongé ?
Détail d'un magnifique bas-relief.
Il a une bonne boubouille ce p'tiot joufflu.
18:35 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : soyotte, les best of jd, un trésor de traditions, à découvrir, à sainte-marguerite, dans les vosges, vosges, le marquis de pange, pange, le château de pange, les héritiers de bessler, jean dorval pour ltc grand reportages, jean dorval pour ltc, ltc, latourcamoufle, la tour camoufle, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, union européenne, ue, le mouvement perpétuel, une éco-énergie, infinie, baillonnée par les lobbies, mère nature, mle bricoleur de génie, environnement, énergie pure, développement durable, fukushima, tchernobyl, système magnétique, mike brady, perendev, léonard de vinci, christian huygens, john bernoulli, robert boyle, georges b. airy, nikola tesla, orffyreus, jeux olympiques de londres, jo de londres, sommet sur le, de rio, juin 2012 | Facebook |
14/06/2012
LES BEST OF JD : « UN TRESOR DE TRADITIONS A DECOUVRIR A SAINTE-MARGUERITE DANS LES VOSGES. »
C’est au confluent des vallées de la Meurthe et de la Faye que se trouve Sainte-Marguerite, dans les Vosges. Cette petite commune de 2259 habitants(1), limitrophe de Saint-Dié-des-Vosges, se caractérise par un relief peu marqué. Le sol est constitué essentiellement d'alluvions, comme en témoigne la présence de ballastières. Tout au long de son histoire, cette ville se développe autour d'une chapelle, devenue depuis une église. Séquence « Histoire locale… » On raconte, à ce propos, que l’Empereur Charlemagne chassant dans la région se trouve bloqué dans les marais qui occupent alors la vallée. Pour s’en sortir, il s'en remet au Ciel, afin de trouver un gué. Une fois exaucé et arrivant sur une rive ferme, il décide en remerciement d’y faire construire une chapelle dédiée à Sainte-Marguerite d'Antioche, patronne d'une de ses filles. Et c’est ainsi que, peu à peu, une population sédentaire commence à s'établir autour de ce sanctuaire. De ce fait, on assèche les marais qui ne laissent pour traces que leurs noms, devenus des lieudits : le Faing, les Pierres du Faing, etc... De même, la forêt recule progressivement, laissant place aux champs et pâturages. Au cours des siècles, la ville à plusieurs reprises est détruite par les guerres successives qui ravagent la Lorraine. De ce fait, elle ne comprend pratiquement pas de maisons et monuments anciens ; sauf ladite église, miraculeusement préservée, avec son clocher du XIIIème siècle, classé monument historique. De même, en 1914, la mairie est incendiée, et la commune se retrouve sans archives. Tous ces malheurs du passé n’empêchent cependant pas ce petit bourg de nous réserver une surprise de taille. Mais, voyons cela de plus près…
« LE MOHO DE SOYOTTE »(2)
La Soyotte, groupe d’art et de traditions populaires, est une association loi 1901 fondée en 1955. Après s’être intéressée aux danses, chansons et coutumes traditionnelles vosgiennes, elle décide de faire revivre l’habitat et les vieux métiers vosgiens. A ces fins, en 1976, elle achète une vieille ferme datant de la fin du XVIIIème Siècle, située à l’entrée de Saint-Dié, au Faing de Sainte-Marguerite. Cette vieille demeure paysanne, typique de la région, avec ses portes de grange et d’écurie cintrées, son long couloir séparant l’habitation de la partie réservée aux animaux, sa cuisine dallée en grès rose avec ses magnifiques poutres apparentes, son immense cheminée et son four à pain, sa petite fenêtre devant la pierre à eau, sa pompe à eau, sa cave à fromage, son coin à jouets, ses petites chambres et son grenier à foin, a été remise en son état originel et réaménagée par une équipe de bénévoles, dont l’origine paysanne garantit une reconstitution authentique de la vie des agriculteurs de l’époque. En tout ce sont quelques 7.000 objets qui donnent un supplément d’âme à cette maison d’autrefois. On y trouve les outils des artisans d’antan, soit 84 métiers référencés (menuisier, tanneur, fileuse de lin... lavandière, coiffeur à domicile, horloger, forgeron, dentellière (et carreau), charron (fabriquant de roue), cordonnier, tonnelier, apiculteur, etc. ). D’autre part, deux fois par mois, des ateliers vous permettront d’apprendre des savoir-faire ancestraux, comme la dentelle aux fuseaux, la broderie au ruban ou perlée, le fil au rouet, le tissage, les paperolles (à l'origine, des bandes de papier dorées sur la tranche, fabriquées par les Carmélites, destinées à l'encadrement des images pieuses), les poupées de chiffon, les tuiles en bois, la vannerie et l’épinette (un instrument typique des Vosges surnommé affectueusement "la bûche à musique", une sorte de vielle comprenant trois cordes à musique et trois autres à rythme). Tout au long de l’année, vous pouvez aussi assister à d’autres animations, comme les veillées à l’ancienne, les soirées vidéos ou diaporamas sur des sujets spécifiques, les spectacles et concerts de musique folkloriques, les expositions temporaires variées, les visites à thèmes (fil, bois, lait, cuisine, jeux, école, musique… ), la fabrication du pain au feu de bois, etc. Enfin, à la Maison de Pays (entrée libre), vous ferez votre marché de produits du terroir local. Vous y découvrirez des terrines et rillettes de poisson, des terrines de volailles, du foie gras, des bluets (le nom canadien de la myrtille, une sorte de brimbelle), des produits dérivés du miel, des herbes aromatiques, des macarons, des confiseries, des confitures (de chopécu, nom en patois, de la baie d'églantier, de couleurs orange et rouge, plus longue à épépiner que les groseilles), des sirops, des ribottes (un apéritif fait à base de brimbelle ou de cassis), des petits crus de fruits (vins généralement de fruits rouges, comme les brimbelles, groseilles, framboise, mûres.. voire de rhubarbe), de la bière des Hauts ; mais aussi des vidéos, livres et cartes postales sur la Soyotte et les vieux métiers. La Ferme Musée est plus que jamais vivante, alors réinvestissons ce lieu pittoresque, témoin de notre passé et surtout de notre présent ! La sympathique et accueillante Marie-Thérèse et son équipe vous y attendent !
© Jean Dorval, le 05 mai 2008, pour LTC Grands Reportages.
INFO+ :
La Ferme Musée de la Soyotte
684 Chemin du Greffier
88100 – SAINTE-MARGUERITE
Tél. : 03.29.56.68.89
Fax. : 03.29.56.28.42
Adresse courriels : soyotte@yahoo.fr
Un site : http://soyotte.free.fr
Tarifs des visites guidées : adultes individuels : 5€, groupe : 4€ ; enfants : 2€
Horaires d’ouverture : du mardi au samedi de 10h00 à 12h00, et de 14h00 à 17h00
Le dimanche entre Pâques et la Toussaint de 15h00 à 17h00
Groupe sur réservation ; fermeture en janvier (sauf réservation de groupes).
Sources documentaires sur Sainte-Marguerite et images :
Wikipédia, l'encyclopédie
Notes :
(1) Au recensement de 1999
(2) Phrase en patois vosgien se traduisant par « La maison de la Soyotte ».
20:02 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : soyotte, les best of jd, un trésor de traditions, à découvrir, à sainte-marguerite, dans les vosges, vosges, le marquis de pange, pange, le château de pange, les héritiers de bessler, jean dorval pour ltc grand reportages, jean dorval pour ltc, ltc, latourcamoufle, la tour camoufle, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, union européenne, ue, le mouvement perpétuel, une éco-énergie, infinie, baillonnée par les lobbies, mère nature, mle bricoleur de génie, environnement, énergie pure, développement durable, fukushima, tchernobyl, système magnétique, mike brady, perendev, léonard de vinci, christian huygens, john bernoulli, robert boyle, georges b. airy, nikola tesla, orffyreus, jeux olympiques de londres, jo de londres, sommet sur le, de rio, juin 2012 | Facebook |