roselyne & city jazz : LTC - LA TOUR CAMOUFLE : QUELQUES NOTES DE VERS...

05/02/2017

LES BEST OF JD : "ROSELYNE CHENILYER : UN AIR DE JAZZ DANS UNE ROBE LEGERE !"

Roselyne CHENILYER, chanteuse, et André MASIUS, bassiste, deux Ami(e)s d'LTC LIve.

JD : Bonjour Roselyne, tu es la chanteuse du Quartet de Jazz messin "Roselyne & City Jazz", en concert ce soir Place de la Rép à Metz. Peux-tu présenter ton parcours artistique aux lecteurs d’LTC LIve ?

RC : Bonjour Jean. Mon parcours est très éclectique. J’ai commencé d’abord par le Jazz et le cabaret, puis j'ai continué par la comédie musicale et le lyrique…

JD : Tu étais aussi choriste à l’Opéra-Théâtre de Metz…

RC : Oui ! Avant, j’étais à Paris dans différentes formations, puis j’ai monté sur scène des spectacles de comédies musicales, car initialement j’ai une formation de danseuse. Maintenant, je me consacre principalement au Jazz, et le lyrique revient, de temps en temps, refaire une petite incursion dans ma vie. Ce soir, je suis avec City Jazz dans un registre Jazz et Java…

JD : Donc, tu as "La Grande Classe" d’une Danseuse, en plus d'avoir une très belle Voix ?

RS : C’est très gentil (fou rire) de ta part…

JD : Pourquoi avoir choisi le Jazz et la Java pour ton concert de ce soir ? Est-ce qu’il y a une complémentarité entre ces deux styles de musiques ? Utilise-t-on l’accordéon dans le Jazz ?

RC : Oui, bien sûr, que l’on se sert de l’accordéon dans le Jazz ! Mais pas autant que dans la Java… Il faut savoir que dans le Jazz, on peut utiliser tout type d’instruments. Dans le Jazz certains instruments sont inhabituels (comme la sourdine "oua-oua" que l’on rajoute à une trompette, le bugle, etc.). Avec City Jazz, on a déjà produit le style de concert que l'on donne ce soir. On aime bien passer du Jazz à quelque chose de plus populaire. On va dire, comme la vieille chanson française, comme Edith PIAF, la Musette (carrément !), et un certain rythme latino. On aime bien mélanger les sons parce qu’un concert, c’est non seulement de la musique, mais en plus, on peut sauter d’un rythme à l’autre. Ce que j’affectionne particulièrement, c’est le côté éclectique des choses. On ne peut pas rester dans un moule unique, même si parfois il nous arrive de faire des concerts exclusivement Jazz. Ce soir, on avait un envie de changer de ton. On a donc voulu aller d’une couleur à l’autre, d’une note à l’autre…

JD : Une sorte de mixage, voire de métissage, musico-culturel, si je comprends bien ?

RC : Oui, tout à fait ! On passe de la Butte Montmartre à la Plage de Copacabana, en passant par New-York. La musique invite tout simplement au voyage !

JD : Cela te fait quoi Roselyne de chanter sur une Place de la Rép fraichement refaite ? Est-ce un cadre prestigieux pour te produire ?

RC : Effectivement, cette place a été récemment entièrement rénovée. D’ailleurs, tout le monde attendait la fin des travaux avec impatience, je crois… La terrasse de la Brasserie de la Rép, où nous nous produisons ce soir, est un très bel endroit dans un cadre de style classique. Il y a notamment beaucoup d’espace, ce qui est très rare, car souvent nous jouons avec City Jazz dans des endroits beaucoup plus petits, voire confinés. Là, c’est aéré et en plus il fait très beau ! Je trouve essentiel de redonner vie à cette place par la musique, où il n’y a pas beaucoup de terrasses de cafés. L’endroit où nous sommes, la Brasserie de la Rép, va je le pense, s’ouvrir de plus en plus aux musiciens. Et c’est une très bonne chose, car cela donne un supplément d’âme, en plus des arbres qui sont magnifiques. Cela va apporter de la vie par le rythme. Je pense que c’est fondamental, surtout pour cette place qui a trop souvent été auparavant investie par les voitures, et qui était tout le temps en travaux.

JD : Ne penses-tu pas qu’il est temps d’animer un peu plus les places vides de Metz, avec de la musique notamment ?

RC : Oui, alors, on le fait déjà en ce qui concerne City Jazz, depuis un certains temps avec l’Association Jazz à Metz. On est souvent Place Saint-Louis, Place de Chambre, etc. Metz a de très belles places minérales que l’on investit régulièrement. On est vraiment dans ces sites historiques dans la très belle pierre de taille, dans la pierre de Jaumont !

JD : Le problème, c'est qu'elles sont très vides toutes ces places…

RC : Oui, elles sont effectivement très vides. L’avantage, c’est que l’on peut y mettre des terrasses de cafés et de restaurants un peu partout... Il convient ainsi de meubler tout ce vide sidérant, ce qui n’est pas évident, afin de ne pas laisser inoccupées ces grandes places… Il faut dès que surgit un rayon de soleil animer ces grands espaces, en faire des lieux consacré à l’évènementiel, que ce soit pour la danse, la musique, le spectacle, etc. En clair, qu’on y mette tout ce qui est artistique et culturel ! Il faut en quelque sorte "ranimer" les places à Metz ! Comme cela se fait actuellement avec le Festival Passages, une manifestation que j’approuve à 100% ! Mais, pour revenir à la Place de la Rép, c’est la deuxième fois que je viens chanter à la terrasse de la Brasserie de la Rép, et je trouve cela vraiment très agréable…

JD : Petite question plus perso… Tu as changé de couleur de cheveux récemment ? Parce que, je t'ai connue rousse, il me semble…

RC : Heu, non, ou alors cela doit faire très longtemps ! (rire)

JD : Pourtant sur le flyer du concert de ce soir, tu as des reflets roux… Ça te vas bien aussi !

RC : Non, non (fou rire collectif), je reste toujours dans ma couleur de prédilection : le parme et le violet !

JD : Allez, une dernière petite question Roselyne… Toi qui as l’habitude de chanter sur les terrasses de cafés et de restaurants, rêves-tu un jour de chanter devant plusieurs centaines de spectateurs, dans une salle comme l’Arsenal de Metz, ou carrément devant des milliers de spectateurs au Galaxie d’Amnéville ?

RC : Bien sûr que oui ! D'ailleurs, j’ai déjà participé à des concerts, mais pas à Metz, où il y avait beaucoup de monde, plusieurs milliers de personnes. Par exemple, quand je chantais du lyrique à Cannes, au Palais des Festivals… ou encore à la Fête de la Musique à Paris. Tu sais les petits concerts en terrasse de café sont tout aussi sympas. Il y a une autre ambiance, il y a certes moins de monde, mais il y a plus de proximité avec le public, c’est plus bon enfant ! Mais, ceci étant dit, je suis prête à nouveau à faire de la scène devant du monde (rire) et j’espère bien que cela arrivera à nouveau dans un avenir proche…

JD : Si j’ai bien suivi ton parcours pro, tu es passée de l’Opéra-Théâtre de Metz à une profession indépendante, en libéral… Tu as finalement parfaitement réussi ta reconversion, suite aux récents mouvements de personnel à l’OT de Metz ? Vis-tu totalement de ta musique ?

RC : Oui, avant j’étais intermittente du spectacle à Paris. Puis, comme tu le sais, je suis entrée à l’OT de Metz pour une période de 8 ans, et au bout du compte, j’ai retrouvé ma liberté de mouvements. Je préfère mon indépendance et me débrouiller toute seule ! Aller un peu partout, cahin-caha certes, mais libre…

JD : Si tu devais faire la première partie, être la guest-star, d’un ou d’une chanteuse que tu aimes bien, ce serait qui ?

RC : Là, tu me poses une colle, j’aime tellement de chanteurs et de chanteuses…

JD : Tu peux, si tu le souhaites, prendre un ou une artiste du répertoire d’antan, et un ou une artiste du registre contemporain. C’est comme tu veux…

RC : J’aurais aimé, même si cela est trop tard, faire la première partie de Claude NOUGARO, par exemple. C’est un de mes artistes préférés. Sinon plus récemment, j’adore la chanteuse Maurane, qui a vraiment une voix exceptionnelle… Elle est aussi issue des milieux du Jazz. Et pourquoi pas, carrément faire la première partie d’une grande chanteuse de Jazz, telle Diane REEVES… ! (rigolade)

JD : Heu, "restons simples !" (ton humoristique et rire)

RC : Oui, "restons simples"… (rire) En fait, il faut qu’il y ait une affinité avec la personne avec qui je vais chanter…

JD : Merci, Roselyne pour cet interview plein d’humour et de spontanéité !

RC : Merci à toi aussi Jean !

© Jean Dorval, le 06 mai 2011, pour LTC LIve.