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13/11/2016

La Petite Fleur Écarlate (Ou la Première Nuit de Psyché et d’Éros) (1)

 

Le Silence alentour apaise

Aucun tintement de Pluie

Aucune Étoile filante sur la route

Pas même un sifflement d’oiseau

 

Seulement quelques Bosquets d’ifs

De chênes et de peupliers en Offrande

Seulement quelques Bouquets de Fougères

De Mousses et de Fleurs sauvages mélangés

Qui trônent sur l’Azur

 

Ici règne le Printemps

Le Seigneur des Saisons

D’insolents Torrents de Lumière

Coulant en tous sens

De Purs Mélanges

De Ciel et de Terre

D’Air et d’Eau

 

La Lumière de l’Astre d’en Haut

De la Lune et des Étoiles

Brille du plus vif des Éclats

La Mélodie de L’Amour

Et du Bonheur retrouvée

Monte toujours plus loin

Rythme de Vie

Battant la Mesure des Œuvres du Cœur

 

Majestueuse

Au sortir de la Forêt

Là où Zeus

Le Roi des Dieux

Devient le souffle de tout ce qui respire

S’étend une Prairie d’herbes drues

Constellée de Fleurs bleues

Et Parfumées

 

Ici chaque Jour qui se lève

Divine Psyché ou la Vie Humaine

Beauté parfaite

Innocence Incarnée

Enviée d'Aphrodite

Respire l’Air du Temps

 

Psyché ne trouve pas l’Âme Sœur

Et le Songe d’une Nuit d’Été

Celui qui prédit le Présent

Et destine à l’Immortalité

Lui murmure à l’oreille :

"Si vraiment, Tu me cherches

Ma Beauté qui demande Secours

Alors, Tu me verras aussitôt

Et le moment viendra

Où Tu me rencontreras..."

 

Psyché reste Seule

Bien qu’adulée par les foules

Comme une Déesse

Aphrodite offensée

Veut venger un tel sacrilège

En forçant Éros

A la rendre amoureuse

Du premier mortel venu

 

Se rendant au Jardin du Sacrifice

A la Vue Céleste

De cette Abeille qui pique soudainement son Cœur

Éros contemple l’Infinie Beauté

De cette Magnifique Princesse

Il s’imagine déjà en goûter le Nectar

Au point qu’il en devient maladroit

Se blesse de son Propre Trait

Et en tombe Amoureux

 

Psyché touchée

Par cette Geste incertaine

Par cette Grâce du Chercheur Pieux

S’empresse de toucher

A son tour la Flèche

Pour aussitôt enlacer Éros

 

Alors à tire-d’aile

Éros enlève Psyché

Suivant le Souffle de Zéphyr

Le doux Vent de l'Ouest

Il la porte

Jusqu'à une luxuriante Vallée

Où il la dépose délicatement

Dans l’Étendue verte, tendre et fraîche

 

Mots Doux échangés

Premiers Baisers offerts

La Belle se love contre lui

Dans une Étreinte-empreinte

La Belle aux bois aimant

A le Cœur Vagabond

Elle respire le Sentiment dévoilé

 

Éros dans son Élan

Allume en Elle

La Lampe à huile de son Corps

Revisite les Mystères de la Vie

Va jusqu’au Siège de Ses Sensations

 

La jeune Femme radieuse

Se laisse cueillir

Comme un Lys rouge épanoui

La Petite Fleur Écarlate délicatement s’écarte

Pour se laisser féconder

Sa Toison d’Or s’exprime enfin librement

 

Il l’a recouvre d’Huiles orientales odorantes

Ses épaules se relâchent

Elle est comme une Rivière

Dont on ne contrôle plus l’Échappée-Belle

 

Contant leur Adoration réciproque

Éros et Psyché épris

Plus que jamais

L’Un de l’Autre

Souhaitent s’Épouser

 

La Lune et le Soleil brillent au-dedans d’Eux

Révélant l’Invisible

Elle est en lui

Il est en Elle

Frappez Tambours de l’Éternité !

 

Éros emmène sa Promise devant Zeus

Qui convoque l'Olympe

Et dont Vénus, enfin apaisée

Pour annoncer leur Mariage

 

Les Bien-aimés s’éblouissent

Comme l’Éclair au Ciel

Et pour gagner l’Immortalité

Psyché est invitée à boire l'Ambroisie

 

Le Dieu et la nouvelle Déesse ainsi s’unissent

En présence de tout le Panthéon

Comme la Graine est dans la Plante

Comme l’Ombre est à l’Arbre

Comme l’Espace est dans le Ciel

 

Quelques temps plus tard

Psyché produit du Fruit

Et donne Naissance à une Fille

Nommée Volupté (Plaisir)

 

Ainsi L'Amour (Éros)

Et l'Âme (Psyché)

Ont fusionné pour le Meilleur

Et pour Jouir du Parfum de Santal

Et des Floréales qui les transportent

Dans les Profondeurs des Spasmes

 

À l'Est du Soleil et à l'Ouest de la Lune

Les Âmes d'Or ou Les Métamorphoses de Psyché et d’Éros

Prouvent que l’Amour se conjugue toujours à Deux

Un seul Baiser

Envole Psyché et Éros

Sur un Air Joyeux de Lully

Qui leur est dédié

 

© Jean DORVAL, le 06 novembre 2016, pour LTC Poésieltc poésie.jpeg

 

Note : (1)- D’après Psyché, tragédie lyrique de Jean-Baptiste Lully, sur un livret de Thomas Corneille (1678), revue et corrigée à la Dorval ; et le recueil de poésie de Kabîr, La flûte de l’Infini, paru en 2012, Chez NRF Poésie/Gallimard

Source documentaire : Wikipedia.org/wiki/Psyché