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04/06/2020

Black’n’Rose (1)

LTC Poésie la dame blanche.JPG

 

A Elie-Salomé

 

Partie I

 

Sous le Voile-transparent

Du Moucharabié de Dentelle

Transpire la Pluie de ta Peau

Parfaite-Nudité Black’n’Rose

Vanille-Bourbon au Souffle de l’Intime

 

Comme un Corbeau dans le Noir

Tu Dérobes mon Ame à la Bougie

Veilleuse des Nuits-blanches

Aucune autre Flamme en Enfers

N’a ton Empreinte-Fatale

 

Suivant la Ligne de ton-Corps

Je t’Epouse du Regard et du Doigt

A l’Extérieur de Toi, Je suis en Toi

Tes Sommets sont mes Trophées

 

L’Eau-claire en dedans tes Yeux

Dans laquelle je me Noie volontiers

Source de Veillées-de-Joie

Me fait Oublier la pâleur du Jour

 

Ta Silhouette-Solidaire

Ombre-emmitouflée dans mes Bras

Habillée d’un simple-Frisson

Me Transporte dans ta Verte-Prairie

Et j’en veux Encore !

 

Partie II

 

Plissant tes Yeux-Complices

Ton Sourire Dérive en Litanie

De Yeux-Champagne en Yeux-Dieux

Face-à-Face Où je Fonds

 

Dans le Noir des Draps

Je Retrouve ému

Ton Poignet-mignon

Offert à ma Main

 

Je te Prends dans mes Bras

Tu Glisses en Moi

Toutes Jambes Amandées

Contre les Miennes

 

J’étends mes Lèvres

Pour te Bécoter

Le Coin de la Bouche

Comme un Colibri-Polinisateur

 

Ma Barbe de Deux-Jours

Te Pique à-Cœur et Tu Ris

Tu Prends mes Joues

Et Caches ton Visage

Au Creux de mon Oreille

 

Tu Pleures de Douceur

Toutes tes Peurs alors se Dissipent

Tu es en Vie comme Jamais

A Fleur-de-Peau tendue vers l’Absolu

 

Partie III

 

Tu ressens la Fièvre

De la Chair contre la Chair

Mes Mains pétrissent Sensuellement

Tes Epaules et tes Hanches

 

Tu Largues Tes A-Larmes

En une Libération-apaisante

Tu t’Endors presque…

Confiante et Epuisée de Vérité

 

Nos Baisers deviennent Tremblants

Nos Doigts enlacés s’Entrelacent

Nous ne sommes plus qu’Un Chuchotement

De Tendresse et de Reconnaissance

Englouti par les Profondeurs de la Nuit

 

Tu Succombes malgré Toi au Sommeil

Me serrant comme au Jour

De ton Premier-Amour

Le Cœur plein de Certitude

 

Comme le Vent

Je Caresse tes Rêves

En Embrassant ta Tête

Je ne Peux m’Excuser de t’Aimer

Quand Tu Rejoins Morphée

Aux Bas-de-Soie

 

Partie IV

 

Une Natte perdue dans tes Cheveux

Coule le Long de ton Visage d’Ange

Les Limbes du Sommeil te Couronnent

Je Chasse délicatement

Les Mèches de Cheveux

Tombées sur ton Front

 

Tes Bras minces, Ta Poitrine nue

Ta Peau échec-et-mate

Un léger-Hochement de Tête affectueux

Ton Visage ferme et fin

Ton Intelligence farouche

Que l’on peut mesurer à Distance

 

Que Tu es Belle mon Amour !

 

Comment ne pas Craquer

Devant la Magie

Qui s’Opère en te Voyant

En te Ressentant

 

Le Mouvement de tes Narines

Inspiration rapide et profonde

Suspend ma Respiration

Je veux Côte-à-Côte Mourir de Plaisir

Tous les Jours en Eclipse-de-Temps

 

© Jean DORVAL, le 03 juin 2020, pour LTC POésie

 

(1) D’après les chansons : Idiot Country by Electronic, Blue Sky Mine by Midnight Oil, et The Man Machine by Kraftwerk ; les films : Retour à Cold Mountain (Cold Mountain) d’Anthony Minghella (2003), et Le Ruban blanc de Michael Haneke (2009) ; le poème : Le calendrier du pêcheur de Gosan, Poète Coréen des 16e et 17e siècles, adepte du Néoconfucianisme ; l’essai Haï, par Le Clézio collection Les sentiers de la création paru aux éditions Albert Skira (1971) ; et le roman de SF, Silo, de Hugh Howey, publié chez Babel (2012/2013)