11/06/2010
LEPOLSK MATUSZEWSKI : UN ARTISTE PEINTRE PLASTICIEN DONNANT DANS L'ABSTRACTION LYRIQUE (plus communément appelée) ACTION PAINTING !
Artiste peintre plasticien né à Metz en 1973, Lepolsk MATUSZEWSKI, vous êtes passionné par le dessin et la peinture depuis l'âge de 6 ans. Vous affirmez votre talent en faisant une première peinture gestuelle, et consacrez la majorité de votre enfance à l'illustration (à la mine de plomb notamment), à la peinture et à la sculpture, puis vous vous orientez vers les arts plastiques. Vous suivez un cursus scolaire classique du cours préparatoire jusqu'au collège, puis êtes admis au concours d'entrée du Lycée Technique Professionnel Saint-Vincent, afin de pouvoir entreprendre une filière scolaire artistique. Aussi, cela ne surprend personne que, en tant que passionné de l'image et des émotions qu'elle véhicule, vous fassiez des études sur l'illustration, et que vous rentriez dans des écoles de création de graphisme publicitaire et d'art appliqué, où la photographie et l'audio-visuel deviennent de nouvelles passions, parallèlement auxquelles vous continuez la sculpture et l'art plastique.
En 1989, Lepolsk, novateur par nature, vous réalisez une série d'esquisses auto-biographiques intitulée « Les Bonhommes ». Ces auto-portraits, issus du cadre scolaire, ont joué un rôle très important dans votre cheminement artistique. Ce sont en fait des dessins « hybrides », regroupant un mélange de techniques (encres, pigments et sanguines) et de matériaux (films plastiques généralement utilisés en photogravure, contrecollés et papiers spéciaux pour graphiques aux feutres). Les couleurs « chaudes » se fondent aux ambiances dites « froides », les formes et les compositions graphiques se révèlent dans l'esprit d'une planche de BD.
En 1990, vous devenez plus figuratif. Vous œuvrez à partir de formes en bulles (on retrouve là encore l'influence de la BD), en travaillant vos fonds et grâce à un jeu de couleurs. Par la même, les influences musicales et littéraires, des Cure et d'Edgar A. Poe, font corps avec vos réalisations. A la suite, vous vous obstinez à découvrir de nouveaux mélanges de pigments, ainsi que les matériaux variés nécessaires à vos créations plastiques.
En 1992, vous êtes dans votre période dite des « Miroirs », une série de tableaux où vous mettez en scène votre propre histoire, entre fiction et réalité. Ces toiles s'apparentent à une véritable mise à nu cérébrale, un de vos thèmes de prédilection. Vous cherchez à y traduire vos divers états d'âme, mais aux couleurs de la Terre. Ce rapprochement avec Mère Nature est d'ailleurs un élément essentiel de votre exposition du moment. Le moins que l'on puisse dire, c'est que les matériaux et les techniques utilisés sont « inédits ». Le mélange des matières comme le sable, l'or, le sel marin, la cire, les épices culinaires, les fragments de roches volcaniques, le cuivre, le zinc et l'argile ajoutés à des pigments, donne une note très particulière à vos œuvres, et fait de vous un véritable découvreur de contrastes. Une nouvelle occasion qui vous permet de dévoiler les oppositions entre « humeurs froides » et « couleurs chaudes ». Parallèlement, créateur plus que jamais, vous menez une recherche artistique sur l'image et sa capacité à transfigurer l'irréel. Une sorte d'autoportrait qui présente, alors, les reflets abstraits des différentes visions que vous avez de vous-même.
Toutes vos créations expriment, sur le fond comme sur la forme, un léger caractère ésotérique. C'est pourquoi la presse vous surnomme : « Le peintre des ombres et des lumières ». Des toiles qui soudainement deviennent des métaphores visuelles cherchant à heurter la sensibilité des visiteurs. Ce travail sur le psychisme éveille vos pensées profondes et une tendance à « reverser la définition de l'art abstrait ».
L'art « Innabstrait » (terme qui défini le travail d'Asylum-Art Création, un groupe de peintres-amis) serait le terme le plus approprié pour cette nouvelle exposition... Cette collaboration artistique induit automatiquement les notions de « comment faire de son rêve la métaphore de sa réalité ? » et comment « Ordonner l'émotion des pensées par la métaphore, figer l'instant, la naissance, l'essence même, en les ordonnant de telle façon qu'elles apparaissent encore plus désordonnées... » Un peu contradictoire cela non ???
Les formes, lignes fortes et les structures essentielles conservées d'un paysage ou objet quelconque n'existent plus. Vous nous présentez, ainsi, librement les visions de vos pensées. Une œuvre qui en contient plusieurs et invite le spectateur à découvrir ce mécanisme pictural par reliefs, en fonction du placement par rapport au tableau.
En 1999, le second thème « Asylum » voit le jour... Cette Série se révèle comme la suite des « Miroirs »... Plus aboutie encore, plus profonde, plus technique aussi à propos de la recherche des matériaux ! Vous travaillez cette fois-ci sur de plus grands formats de tableaux. Les éléments comme le sable, l'argile, l'or et le cuivre sont toujours présents. Vous vous prenez pour un véritable alchimiste du pinceau. « Asylum », c'est une forme « d'homologie* psychique » (*terme publicitaire qui signifie une image dans une image, et qui se répète de façon redondante), masquée par les couleurs et par l'équilibre graphique. Les reliefs de matières représentent toujours des formes, des visages, des personnages et des scènes uniquement visibles selon l'orientation de la lumière vers la toile par effet d'ombres ou en fonction des différents placements du visiteur par rapport au tableau. Vous travaillez sur ces tableaux à l'aide de lumières artificielles... puisque vous peignez de préférence la nuit ! Et selon l'orientation de ces sources lumineuses, les reliefs prennent des dimensions et des couleurs très particulières. Il est très difficile de prendre des photographies de ce genre de toiles, car chaque angle de vue diffère en fonction des reliefs de peinture et du placement de l'objectif...
En 2008, vous exposez vos tableaux du thème « Ignis Anima » dans la magnifique bâtisse de La Maison Rabelais de Metz, au Luxembourg et dans le Nord-Est français. Dans la foulée, vous investissez le restaurant Messin le Romarin, en métamorphosant sa décoration intérieure pendant deux mois. La presse parle alors de vous : articles de presse dans Le Républicain Lorrain et Metz-Magazine, reportage sur la chaîne M6. Votre travail d'Innovateur en mouvement perpétuel vous fait entrer dans la légende, la vôtre, celle d'un artiste pas comme les autres, dont on apprécie assurément la démarche artistique si particulière. Une exposition au CCMQ de Metz fera suite, puis en 2009, vous êtes lauréat du concours de peinture « Nouveaux Talents de la Peinture 2009 ». La même année, vous recevez également le Prix Art Majeur Silver Award pour la qualité et le contenu de votre blog artistique, ainsi que le 1er Prix du Concours Artwindow sur le thème « destruction », avec le tableau « 1000 ANS » (Galerie Ignis Anima). Pas à cours d'idées, vous créez dans le feu de l'action le concept d'exposition chez les particuliers qui rencontre un succès inattendu, et les EXPO'APPARTs qui permettent de venir vous rencontrer dans votre atelier et de découvrir votre travail en direct.
L'année 2010 est le début d'une période de renouveau pour vous, Lepolsk. Vous donnez dans les explosions de couleurs et de matières, dont se dégage, encore et toujours, une forte énergie heurtant la sensibilité des amateurs, tant en atelier qu'en performance publique. Et comme vous le dites si bien : « j'essaie de détourner et de diriger la peinture d'abstraction gestuelle appelée ACTION PAINTING en ajoutant de nouveaux matériaux. La rencontre entre ma peinture et la matière en quelques sortes... Ou plus simplement MA Vision de l'art ! » Actuellement, vos deux expositions remportent un franc succès. Elles se tiennent au LOFT où vous êtes en duo avec les sculptures de P.°Flickinger, du vendredi 04 juin au vendredi 18 juin 2010, et dans les murs de la Chapelle Sainte-Genest, à la jonction de la Jurue et de la rue d'Enfer...(1)
QUELQUES QUESTIONS A L'ARTISTE...
LTC : C'est quoi un « Artiste peintre plasticien » ? Pouvez-vous nous expliquer ce qu'est « l'Action Painting Abstraction Lyrique » ?
LM : Un artiste peintre plasticien est un créateur qui utilise des matériaux et supports différents pour une même œuvre incluant ainsi des techniques mixtes d'expression. Le mélange de l'argile et du sel constituant la base matérielle de mes toiles témoignent de cette approche plastique. Certains de mes tableaux, dont la déformation du châssis est volontaire, sont le fruit de cette mixité dans les matériaux utilisés. Vous les découvrirez lors de mes expositions prévues pour 2011.
L'action painting est tout simplement une technique qui est souvent associé à un mouvement d'art, mais je préfère le terme « technique » qui évoque un travail de gestuelle, de psyché. Mon corps devient l'outil qui sert à transposé un état psychique, émotionnel, impulsif vers mon support, la toile. Puis s'instaure au fur et à mesure de la création un dialogue rapide entre la peinture, les couleurs, les formes et le peintre. Le résultat final de l'œuvre en est cette seule et unique trace. J'apprécie le processus de création partagée avec un public, l'art est visuel et ne s'arrête pas au mur de mon atelier !
LTC : Vous avez croisé récemment, par hasard, en installant vos tableaux au « Loft » de Metz, Laurent Le Bon, le Directeur du Centre Pompidou-Metz, qui était en train de déjeuner... Il était surpris et a pu donc voir (sous papier bulle) votre tableau « Pompidou-Metz ». Avez-vous depuis pu le recontacter, afin d'essayer de faire connaître votre Art ? Et si oui, quand vous voit-on exposer dans le nouveau temple lorrain et international de l'Art Contemporain ?
LM : Comment le savez-vous ?
LTC : Un bon journaliste a ses sources...
LM : Oui, c'est vrai, Laurent Le Bon a entrevu ce tableau prêté au « Loft », où plusieurs autres tableaux sont aussi installés, en permanence et par roulement. Nous avons pu nous présenter l'un à l'autre à cette occasion, mais je n'ai pas été recontacté depuis. Quand à exposer mes peintures au Centre Pompidou-Metz où y faire une performance, j'en serais ravi. D'ailleurs, quel artiste ne le serait pas ? C'est à son Directeur Laurent Le Bon d'en décider. Mais, mon travail ne se résume pas à un seul tableau...
LTC : Quelle est votre œuvre préférée au Centre Pompidou-Metz en dehors de « Number 26 A, Black and White, 1948 » de Jackson Pollock ?
LM : L'exposition « Chefs-d'œuvre ? » est pluridisciplinaire, elle offre un magnifique éventail sur l'Histoire de l'Art. J'attends de découvrir des expositions thématiques plus ciblées. Mais de part mon expression artistique, mes préférences iraient vers les créateurs abstraits, d'abstraction lyrique et d'art gestuel intuitif.
LTC : Avez-vous visité le tout nouveau musée de Luxembourg Ville la Villa Vauban ? Ce lieu magique a réouvert ses portes au public le 02 mai dernier, après une réhabilitation très réussie, et avec une expo, qui prendra fin le 31 octobre prochain, au titre évocateur : « The Golden Age Reloaded. La fascination de la peinture néerlandaise du XVIIème Siècle »... des collections issues de la Villa Vauban et du Rijksmuseum d'Amsterdam.
LM : Je ne suis pas encore rendu dans ce musée, mes expositions personnelles simultanées ne m'ont pas permis cette visite. J'exposerai très prochainement au Luxembourg. Je profiterai de cette occasion pour découvrir ce nouveau patrimoine artistique luxembourgeois.
LTC : Pourquoi affectionnez-vous tant le Bar-Galerie « O Petit Bo Bourg », situé 62 Rue Mazelle à Metz (57) ? Est-ce la proximité du Centre Pompidou-Metz qui vous fait rêver, ou est-ce tout simplement un lieu qui a selon vos préférences un supplément d'âme ?
LM : J'apprécie ce lieu car il y règne une ambiance « artistiquement humaine ». Une exposition personnelle y est prévue pour cette fin d'année 2010, avec certains travaux inédits ! Vous y serez ?
LTC : Le rendez-vous est pris ! Merci Lepolsk pour avoir confié votre actualité artistique aux lecteurs d'LTC.
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC Arts.
INFOS PLUS : Le site internet de Lepolsk MATUSZEWSKI :
Notes :
(1) Inspiré d'une biographie réalisée par Fabien MATUSZEWSKI, écrivain et parolier.
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07/06/2010
EURYDICE REINERT CEND, POETESSE, DEFENSEUSE DES DROITS DES FEMMES ET DE L'AMOUR AU PLUS-QUE-PARFAIT !
Photo ci-dessus (la très belle Eurydice à la dédicace...) :
© Jean Dorval pour LTC
LTC : Bonjour Eurydice Reinert Cend, nous sommes dans le cadre prestigieux de l'Eté du Livre 2010, le rendez-vous littéraire messin incontournable. Vous êtes venue y promouvoir vos ouvrages. Aussi, je vous remercie de bien vouloir vous présenter aux lecteurs d'LTC, puis j'aimerais que vous parliez de votre œuvre littéraire et que vous me disiez pourquoi vous êtes devenue « écrivain », et non pas « écrivaine », un terme que vous n'aimez pas...
ERC : Bonjour et merci de me recevoir. Et bien tout d'abord, je suis poétesse, car j'ai l'âme poétique avant toute chose. Mais, je suis aussi romancière, essayiste et conteuse. Je suis devenue écrivain, tout simplement, parce que j'ai commencé par beaucoup lire. Et à force de lire, j'ai eu également envie d'écrire, de parler de la vie de façon à intéresser les gens, et également à pouvoir faire passer des messages sur des sujets qui me touchent profondément, et qui me sont chers. Par exemple, je dénonce les injustices et les difficultés de la vie, mais prône aussi la beauté de cette même vie.
LCT : Quels genres d'injustices dénoncez-vous ?
ERC : Je suis très sensible aux violences faites aux femmes. Le droit d'aimer est un de mes chevaux de bataille. Malgré les épreuves, j'explique qu'il faut toujours chercher à surmonter ses propres difficultés relationnelles, toujours essayer de se surpasser, afin d'être en quête du meilleur chez l'Autre.
LTC : Pensez-vous que les violences faites aux femmes sont une constante de l'Histoire de l'Humanité ou est-ce un phénomène plus récent ?
ERC : Malheureusement de nos jours, avec la difficulté qu'a l'homme à pouvoir s'identifier dans un rôle masculin type, et bien nous nous retrouvons dans un climat de violence extrême. Le cliché social est si bouleversé, que l'homme a du mal à se positionner par rapport à la femme, puisque de nos jours la femme travaille, est soi-disant l'égal de l'homme...
LTC : a son indépendante financièrement aussi...
ERC : Absolument ! En théorie tout va bien, mais, en pratique il y a encore un très gros travail psychologique à faire, afin que l'homme se sente bien dans sa peau, d'autant plus qu'il n'a plus à faire vivre seul le foyer, mais juste à devenir le partenaire de sa compagne. A ce propos, je pense qu'il reste encore beaucoup de chemin à parcourir... à l'image de ces célébrités qui s'en prennent à leurs femmes ou compagnes d'un soir... et dont on entend parler dans les média. Ces hommes, là, font perdurer un symptôme social qu'il faudra arriver à moment donné à endiguer, grâce à la communication, la prévention, l'éveil, etc. A l'inverse, force est de constater, qu'il y a de plus en plus d'hommes qui deviennent sensibles à cet autre regard qu'il convient désormais de poser sur la femme, et qui la valorisent en tant qu'être humain à part entière. Cela leurs apportent énormément à tous points de vue.
LTC : Un récent sondage dénonçait le fait que 90% d'hommes ne faisaient rien à la maison... Ce qui laisse à la postérité 10% d'hommes « bien éduqués »... N'est pas finalement la faute des pères ou des mères qui dès le début éduquent mal leurs enfants en ne leurs apprenant pas à participer aux tâches ménagères ?
ERC : Malheureusement dans un foyer, dans un couple les rapports sont très, très complexes. La maman a beau vouloir bien éduquer son ou ses enfant(s), s'il y a derrière elle, en permanence, un papa dont l'autoritarisme empêche la transmission de ces valeurs, et bien elle n'aboutira à rien. Dans un couple, l'éducation se fait ensemble. Quand on est deux à parler d'une même voix, le résultat est beaucoup plus constructif. Je pense que le manque d'éducation de certains hommes provient principalement du conflit subsistant entre les parents...
LTC : Si on se réfère à ce sondage précisant que 10% seulement des hommes participent aux tâches ménagères et à ce que vous dites, il y aurait 90% d'hommes autoritaires... et donc 90% de femmes ne pouvant pas transmettre des valeurs saines...Ce n'est pas très réaliste !
ERC : Je ne crois pas que l'on puisse voir cela ainsi... Vous savez dans la vie, quelques soient les valeurs que l'on a envie de transmettre, et en tenant compte que chaque enfant a sa propre sensibilité, on arrive au résultat escompté ou non. En fait, ce sont des paris que l'on fait sur la vie, en espérant y arriver du mieux que l'on puisse. Pour ce faire, il faut être sain d'esprit, exemplaire... Une notion qui peut aussi se discuter d'un point de vue métaphysique. Il faut dans tous les cas être porteur de bien pour la Société, afin de pouvoir s'y intégrer au mieux.
LTC : En plus, avoir reçu une mauvaise éducation ne justifie en rien de ne pas changer d'état d'esprit une fois adulte...
ERC : Tout à fait, d'ailleurs je ne crois pas que les clichés que l'on véhicule sur les enfants maltraités - reproduisant des schémas familiaux violents - aident ces derniers à sortir de leurs problèmes. Bien au contraire, ils ne leurs permettent pas de sortir de la spirale infernale de la violence. Il faudrait mieux valoriser ceux qui refusent cette terrible et horrible oppression. La sensibilité de l'être humain doit lui permettre de tendre vers le meilleur, afin de s'ouvrir sur une vision positivée de la société.
LTC : Vous êtes très motivée par la dénonciation de toutes ces injustices. Est-ce que cela fait appel à votre expérience personnelle et/ou aux témoignages d'autres personnes ?
ERC : Je fais appel à des témoignages et m'intéresse à ce qui se passe dans le monde de nos jours. On a beau parler partout de progrès social, de la place de la femme dans la Société, on se rend compte au final dans le quotidien des femmes, que leur vie de tous les jours n'est pas aussi mirobolante qu'on voudrait nous le laisser entendre. La « Modernité » est un bien grand mot, c'est pourtant le thème de cet Eté du Livre 2010, posant la question « Modernité... et alors ? ». Je dirais tout simplement « chiche à la Modernité ! », à condition qu'elle intègre un réel progrès social pour les femmes...
Photo ci-dessus : © Jean Dorval pour LTC
LTC : Comme vous venez de le préciser si justement, le thème de cet Eté du Livre 2010 est « Modernité... et alors ? ». Quels sont les autres rapports entre les quatre ouvrages que vous avez publiés et cette question complexe ?
ERC : « L'Abécédaire de l'Amour pour Lui » et « L'Abécédaire de l'Amour pour Elle » sont deux livres consacrés, l'un aux hommes et l'autre aux femmes. Cette séparation s'impose, car nous n'avons pas la même manière de raisonner. On ne peut pas parler à l'homme de la même façon qu'on le fait à la femme, surtout du point de vue relationnel.
LTC : Ce n'est pas un peu réducteur comme point de vue, ne serait-il pas mieux de faire un ouvrage permettant le rapprochement des deux parties ?
ERC : Non pas du tout, car comme vous le savez « Les hommes viennent de Mars, les femmes de Vénus... » d'après John Gray...
LTC : Ce point de vue est stéréotypé et archiconnu !
ERC : Pour revenir à votre question du début, il y a toujours dans mon œuvre un lien entre tradition et modernité. Je pense qu'il faut nous nourrir du passé pour tendre résolument vers le futur. Le présent n'étant qu'une conjonction de la façon dont on arrive à lier ces deux visions du temps. A ce titre, on peut toujours apprendre du passé. Et justement parce que je suis une femme de mon temps, je sais que l'on ne vit plus la relation amoureuse homme/femme comme à l'époque de nos parents et de nos grands-parents. Désormais, la communication doit être le noyau dur d'une relation aboutie. Quand on est deux, il n'y a pas que le sexe en partage, même si les médias nous rabâche le contraire quotidiennement...
LTC : A ce propos, un des stands de l'Eté du Livre vend un « Dictionnaire des expressions sexuelles »...
ERC : Justement au lieu de nous rabattre les oreilles avec des thématiques aussi réductrices, il vaudrait mieux s'intéresser à la question dans ses aspects les plus intimistes. Non pas pour s'immiscer dans la vie privée des gens, mais plutôt pour révéler l'aspect humain d'une relation amoureuse, née de plusieurs facteurs concordants et qui peuvent être porteurs autant de positif que de négatif. Que l'on se retrouve juste pour passer un bon moment ou pour s'apprécier vraiment, in fine, qu'est-ce que l'on ressent véritablement au bout du compte ? En clair comment faire de ces moments intimes des moments privilégiés. C'est cet aspect là qui m'intéresse de développer.
LTC : Vous préférez que les gens vivent une belle histoire finalement...
ERC : Oui, car je pense que s'il est beau de faire l'Amour, il ne faut pas faire que cela, afin de pouvoir construire une relation durable. C'est notre fragilité humaine que nous mettons ainsi en jeu, nos corps ont leurs limites. Ce partage se doit d'être un instant précieux, relevant pratiquement du mystique. Faire l'Amour doit être un acte extraordinaire, non plus réduit à des moments de performances sportives. On ne fait pas l'Amour pour l'hygiène, on fait l'Amour car l'on partage avec une personne des sentiments. Ce partage de l'intimité doit être inoubliable, exceptionnel. Il ne doit pas s'épuiser dans la durée et doit pouvoir se renouveler comme au premier jour. J'en appelle donc à l'enrichissement de la relation amoureuse, à son nourrissement quotidien et à l'intelligence du cœur. Je pense qu'avant toutes choses le bon sens devrait primer sur l'instinct primaire. La Coucherie devient l'actuel Credo au détriment du sentiment et c'est dommage.
LTC : Mais, vous êtes un peu à rebours de tout ce qui se vit actuellement, vous croyez encore à « l'Amour éternel » ? N'était-ce pas valable à une époque où l'on vivait en moyenne une trentaine d'années ? Aujourd'hui, ne peut-on pas dire, vu l'allongement de la durée de la vie, que l'on vit plusieurs « Amours éternels » ?
ERC : (rires) Votre question est d'autant plus embarrassante que je pense que... quitte à vivre longtemps, autant vivre le mieux possible. Eternel ou pas, on doit essayer de faire en sorte que l'Amour soit porteur de Bien. Donc, la durée n'a pas d'importance, pour peu que la sincérité, le feeling et le respect soient présents. Il faut se sentir véritablement porter l'un vers l'autre en tant que couple. Faire de ces moments, un acte d'une beauté rare (je ne suis pas poétesse par hasard...). Donner du sens à sa vie, fuir la fadeur, la tiédeur, ne pas prendre pour modèles les stéréotypes médiatiques, etc. permet de développer la beauté de deux êtres complémentaires. Là où il y a de l'Amour, il y a forcément de la beauté.
Mais, pour revenir à votre question initiale... et le lien que l'on peut trouver entre mes écrits et la modernité... Dans le roman « Le droit d'aimer, ou un peu d'amour, s'il vous plaît », je parle de la Lorraine d'avant et après la Seconde Guerre Mondiale. Le message que je cherche à y faire passer est celui d'une femme dont le parcours s'appuie sur une histoire familiale douloureuse. Et justement, pour se sortir de ce lourd fardeau, elle doit avancer, seule, mais elle doit avancer pour tenir. Elle va ainsi puiser la force nécessaire à trouver son propre chemin vers le bonheur et elle réussira. Donc, il y a souvent de l'optimisme dans mes écrits. Le lien entre le passé, le présent et l'avenir est souvent présent. Donc, je le répète, je suis d'accord avec la Modernité, tant qu'elle ne tue pas l'Humain qui est en nous. C'est le message fort, le point central, le trait d'union entre tous mes ouvrages.
Pour finir, je vais vous parler de mon roman intitulé « M'aimeras-tu ? L'impérissable quête (volume 1) ». Cette histoire démarre au Ier Siècle, post-Jésus Christ, en prenant naissance dans l'ancienne Judée. Elle parviendra jusqu'à notre époque dans les prochains volumes, en passant d'un continent à l'autre dans un voyage aussi bien géographique que spirituel, mais aussi historique, puisque c'est un récit qui se nourrit de légendes, d'Histoire et d'une très large part de rêve. C'est en fait le début d'une véritable saga...
Photo ci-dessus : ©Jean Dorval pour LTC
LTC : J'ai bien compris que « M'aimeras-tu ? » aura une suite en plusieurs volumes... Avez-vous déjà commencé à les rédiger ?
ERC : C'est vrai que je m'y suis déjà attelé et je vais essayer de ne pas décevoir mes lecteurs. Cela prend du temps et j'espère que d'ici la fin de l'année, voire début 2011, le deuxième volume sera publié.
LTC : Rien d'autre sur le feu ?
ERC : Si, par ailleurs, j'ai un recueil de contes qui est en train de se finaliser, des contes africains puisque je suis originaire du Bénin... J'ai aussi un projet d'Opéra de Baudelaire qui est mon poète préféré. Pour moi, Baudelaire, c'est « THE » Poète ! Il m'a donné l'envie d'écrire par la beauté de ses propos. Dans sa poésie, chaque pied a sa place. On passe d'un alexandrin à la prose toute en finesse. Cela mérite toute notre attention. Les gens ont tendance à se détourner de la poésie, car ils ne rechignent à se frotter à genre littéraire qu'ils estiment complexes... et pourtant. Le texte de cet opéra est déjà en cours de rédaction, charge après à un réalisateur de le mettre en scène.
LTC : Vous n'aimez pas aussi Verlaine qui est né à Metz ?
ERC : Bien sur que si ! C'est un de mes poètes préférés ! Mais, je garde un faible pour Baudelaire, car nous avons la même fibre sensitive. Quand je lis du Baudelaire, je rêve les yeux ouverts J'aurais aimé être une petite souris, à son époque, afin de tenter de voir comment il faisait pour écrire d'aussi belles choses et comprendre ce qu'il vivait à l'instant même où il écrivait. Baudelaire correspond véritablement à ce que je ressens. C'est un peu comme si on s'était toujours connu. Il est éternel au travers ses ouvrages.
LTC : Eurydice vous êtes à la fois éclectique et passionnée. Est-ce bien raisonnable tout cela ?
ERC : (fou rire) Je crois que ce qui plaît aux gens qui découvrent l'auteur que je suis (hors Lorraine bien sûr, car dans la région les gens ont déjà eu l'occasion de m'entendre sur Radio Jérico et de lire à mon propos dans le Républicain Lorrain), c'est justement l'éclectisme et la passion pour ce que je fais. Je n'ai jamais désiré ressembler à une icône people, j'ai mon propre cheminement et je remercie tous ceux qui se reconnaissent dans cette approche.
LTC : Je vous remercie Eurydice pour votre disponibilité, votre sincérité et votre gentillesse.
ERC : C'est moi qui vous remercie.
© Propos recueilles par Jean Dorval pour LTC Lecture, le 04 juin 2010.
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04/06/2010
LAISSE-TOI DORLOTER EN LTC LIVE !
LTC LIVE :
REVEILLE LE PETIT COCHON DE LAIT QUI SOMMEILLE EN TOI !
(avec la participation du porcelet Ferdinand...)
"LTC LIve : La Voix du Graoully !"
© Extrait de l’image ci-dessus :
"ADEME&VOUS", N°31, DECEMBRE 2009/JANVIER 2010, article « Bretagne, Cogénération : « mettez un porc dans votre moteur… », page 6.
15:57 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, la scène d'ltc live, la communauté d'ltc live, ademe&vous, centre pompidou-metz, moselle, lorraine, metz | Facebook |
01/06/2010
EXPO LEPOLSK A LA MAISON RABELAIS DE METZ
Les Amis de la Maison Rabelais vous invitent à l’ouverture de leur saison estivale 2010, pour laquelle sera distribué prochainement un programme complet des manifestations musicales et plastiques prévues. La nouvelle équipe est d’ores et déjà fière de vous annoncer l’exposition de Lepolsk Matuszewski qui se tiendra du vendredi 04 juin au vendredi 18 juin 2010, dans les murs de la Chapelle Saint-Genest, à la jonction de la Jurue et de la rue d’Enfer. L’artiste présentera son travail lors du vernissage qui aura lieu le vendredi 04 juin 2010, à 19h30.
JD pour LTC Arts.
Association des Amis de la Maison Rabelais
72 en Fournirue – F- 57000 Metz
Tel : Claire Cochenet 06.87.38.20.05
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- LE PORTRAIT DE L'ARTISTE -
Artiste peintre plasticien né à Metz en 1973, Lepolsk MATUSZEWSKI est passionné par le dessin et la peinture depuis l'âge de 6 ans. Le dessin est déjà une passion dès 1979 (première peinture gestuelle), et consacre la majorité de son enfance à l'illustration et la sculpture, puis s'oriente vers les arts plastiques. En 1992, le peintre met de côté la peinture gestuelle et offre une démarche innovante, à l’antipode de l’art abstrait, baptisé « INNABSTRAIT » et joue avec les densités en combinant, avec des matériaux naturels, une lumière très forte et des ombres très foncées. L’association « Ombre et Lumière » devient indissociable voir énigmatique baptisée Miroirs, Asylum et Ignis Anima. Lepolsk crée la série de tableaux "FUSION" 18 ans plus tard, une rencontre entre la peinture et la matière. L'année 2010 annonce un renouveau, des explosions de couleurs et de matières dont se dégage une forte énergie heurtant la sensibilité des spectateurs tant en expositions qu'en performances publiques.
"j'essaie de donner un regard différent sur l'art gestuel instinctif appelé "ACTION PAINTING" en ajoutant de nouveaux matériaux. La rencontre entre ma peinture et la matière ... Ma vision sur l'art, tout simplement !"
INFOS PLUS :
Site Français : http://lepolsk.blog4ever.com
Site Anglais : http://www.artbreak.com/lepolsk
23:59 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : art moderne, art, centre pompidou-metz, la maison rabelais, metz, lorraine, moselle, jean dorval pour ltc arts, saison estivale 2010, lepolsk matuszewski, coupe du monde de football, roland garros, open de moselle 2010 | Facebook |
UNE EXPO CHOC SUR LES GANGS DU SALVADOR AU MUSEE DE LA COUR D'OR DE METZ !
C'est dans le cadre de la programmation de l'édition 2010 de l'Eté du Livre que démarre très prochainement l'exposition "Les Maras", un reportage prenant sur fond de photographies d'art de Christian Poveda. Du Vendredi 04 Juin 2010 10h00 au Lundi 28 Juin 2010 18h00, vous pourrez profiter de ce temps fort messin aux Musées de la Cour d'Or, avec une gratuité exceptionnelle du 04 au 06 juin... Des portraits sans fard des gangs à San Salvador, une frontière ténue entre fiction et réalité, entre vie et mort... Le tout agrémenté d'une projection du reportage de Christian Poveda, La Vida Loca, et d'une table ronde « Profession Photoreporter »... En clair, tout pour combler vos envies d'action !
JD pour LTC.
INFOS PLUS : http://www.etedulivre-metz.com/
INFOS PLUS : http://www.etedulivre-metz.com/
10:08 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : programme de l'édition 2010 de l'été du livre, l'été du livre, metz, moselle, lorraine, exposition, les maras, photo reportage, musées de la cour d'or, les gangs du salvador, jean dorval pour ltc | Facebook |
18/05/2010
L'ETE DU LIVRE, LE LIVRE D'ETE...
INFOS PLUS : http://www.etedulivre-metz.com/presse.html
19:37 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : l'été du livre 2010, journalisme et littérature, place d'armes, metz, moselle, lorraine, jean dorval pour ltc lecture, modernité et alors?, juin 2010 | Facebook |
VOS YOUTUBES SONT TOUS EN LTC LIVE !
Ce soir, car on n’est jamais mieux servi que par soi-même, je me fais ma petite dédicace… De ma gueule pour ma gueule !
Et parce je craque pour la Bonne Muzik, je me mets un petit...
The Cure “Love will tear us apart” (un super cover des Joy Division) :
http://www.youtube.com/watch?v=szua7uP6agY&feature=related
Bonne ZiziK avec JD sur LTC Live !

"LTC LIve : La Voix du Graoully !"
00:26 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : vos youtubes sont tous en ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, the cure, joy division, new order, spécial dédicace, metz, lorraine, moselle | Facebook |
15/05/2010
LTC LIVE PRESENTE : ROSELYNE & CITY JAZZ TRIO EN CONCERT PLACE SAINT-LOUIS A METZ
‘Roselyne ~City Jazz Trio’
sera en concert
vendredi 28 mai 2010 (20h-23h)
Au Petit Bo-Bourg
62 rue Mazelle~METZ ~tél : 03 87 18 85 40
Voix : Roselyne Chenilyer
Piano : Patrice Parachini Basse : André Masius
Nombre de places limité ~Retard déconseillé
Produit par Jazz Club de Metz
Contact : 06 72 73 70 71 & andre@masius.info

"LTC LIve : La Voix du Graoully !"
00:34 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : roselyne & city jazz en concert, place saint-louis, metz, concert, jazz, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully | Facebook |
14/05/2010
VOS YOUTUBES PREFERES SONT EN LTC LIVE !
© Photo ci-contre : http://www.migrationheritage.nsw.gov.au/cms/wp-content/ga...
SPECIAL DEDICACE :
De Raphaël pour Céline (ils sont tous les deux de Laxou en Meurthe-et-Moselle).
Midnight Oil “Back On The Borderline”
http://www.youtube.com/watch?v=T7bmC4Gfo0A
Bonne Zizic avec JD en LTC Live !

"LTC LIve : La Voix du Graoully !"
ON A CRU VOIR UN OVNI SUR METZ !
13:54 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : centre pompidou-metz, vincent maniglia pour ltc arts, arts, photo, gare, grande poste, metz, moselle, lorraine, coupe du monde de football, inauguration, nicolas sarkozy, ovni sur metz | Facebook |
13/05/2010
LTC LIVE ET LE CDNTL SONT DANS "LA CHAMBRE D'ISABELLA"...
LA CHAMBRE D’ISABELLA
Jan Lauwers & Needcompany
Un spectacle DANSE / THEATRE / MUSIQUE proposé par l'Arsenal - EPCC Metz en Scènes
Jeudi 27 mai 2010 – 20h30
Vendredi 28 mai 2010 – 20h30
Grande Salle de l'Arsenal
La chambre d'Isabella © Eveline Vanassche
Succès mondial depuis sa création en 2004, "La chambre d’Isabella", théâtre contemporain aux allures de comédie musicale, est un spectacle explosif où s’entremêlent la narration, le chant, la musique et la danse.
"La chambre d’Isabella" renferme un secret. Elle est le lieu du mensonge qui prélude à sa vie. Ce mensonge est une image, une image exotique, l’image d’un prince du désert. Isabella est la fille d’un prince du désert qui a disparu lors d’une expédition. C’est ainsi que commence le récit de la vie d’Isabella. Rapidement, pourtant, il s’avère que derrière cette histoire se cache une vérité terrible, indicible.
Neuf interprètes révèlent peu à peu le secret de cette chambre d'Isabella, remplie d’objets anthropologiques et ethnologiques. Le personnage central est interprété par l'immense actrice Viviane De Muynck. Avec "La chambre d’Isabella", Jan Lauwers met en scène un spectacle mêlant subtilement danse, chant et théâtre, qui reste en mémoire, au-delà de sa fin, comme une ombre blanche, et qui transporte le spectateur, bien au-delà de la salle de spectacles.
A l'occasion de ce spectacle-événement, le CDN de Thionville-Lorraine met en place des bus au départ de Thionville. Il reste de la place dans le bus de vendredi 28 mai : profitez-en !
La réservation est indispensable. Elle peut se faire par téléphone au + 33 (0)3 82 82 14 92, par mail infos@cdtl.fr, et en nos bureaux au 15 route de Manom à Thionville.
La participation au transport est de 1 € pour les abonnés, 2 € pour les étudiants/scolaires hors abonnement, 3 € pour les individuels adultes hors abonnement.
Pour nos abonnés, le spectacle bénéfcie du tarif spectacle supplémentaire à 9 € . Hors abonnement, les spectateurs du CDN peuvent bénéficier du tarif réduit à l'Arsenal. Nous contacter.
Plus d'infos sur La Chambre d'Isabella ici.
Accédez directement à la billetterie en ligne pour La Chambre d'Isabella.
Renseignements : + 33 (0)3 82 82 14 92, infos@cdtl.fr, www.cdtl.fr
UN ENTRETIEN AVEC… Jan Lauwers
Alors que la Trilogie ne pourra pas être donnée dans son intégralité pour des raisons de distribution, c’est finalement sa première partie, "La chambre d’Isabella", qui a été choisie pour être présentée au public de l’Arsenal. Jan Lauwers, metteur en scène et fondateur de la très prestigieuse Needcompany, nous dit tout - ou presque - sur cette pièce, ovationnée au Festival d’Avignon dès sa création en 2004.
Pourquoi avoir conservé La chambre d’Isabella et non une autre des trois pièces ?
C’est toujours bien de commencer avec la première des trois pièces (chronologiquement), et personnellement, je considère que c’est un bon départ.
Les interprètes de la Needcompany ne sont pas uniquement danseurs, mais également comédiens, chanteurs, musiciens, co-réalisateurs… Sur quels critères les choisissez-vous?
C’est un travail qui prend énormément de temps. Techniquement et artistiquement, ils doivent être très qualifiés, et ils doivent parler trois langues (leur langue d’origine et si possible anglais et français). Mais je ne me limite pas à cela. Ils doivent faire le choix de rejoindre la Needcompany, et se mélanger aux autres sans problème. Je rencontre les gens, nous organisons des auditions, mais surtout, nous faisons connaissance. Je prends donc beaucoup de temps avant de travailler avec quelqu’un. On se rencontre, il vient nous voir travailler, on se revoit de temps en temps… C’est avant tout une question de feeling, c’est très important. Car j’écris les textes en fonction des acteurs, et non l’inverse. Il me faut donc impérativement les acteurs pour commencer à écrire. Par exemple, j’ai écrit le rôle principal de la pièce pour Viviane De Muynck. C’est elle qui m’a inspiré Isabella.
Comment exercez-vous votre rôle de chef d’orchestre au sein d’une troupe aussi polyvalente ?
C’est un travail conséquent qui se réalise en plusieurs phases. Il y a la phase d’écriture où je suis seul, puis vient le moment du travail en groupe. Il y a une différence entre le travail de compositeur, à l’écrit, seul, et le travail sur la chorégraphie où tout le monde travaille ensemble. Puis je prends les décisions finales, sur ce que l’on garde ou non.
Lorsque vous arrivez sur scène, vous expliquez au public que "La chambre d’Isabella" est inspirée d’une histoire réelle. Pourquoi faire le choix de jouer sur la frontière entre réel et fiction ?
Dans l’art du XXe siècle, le contenu artistique s’est quelque peu perdu. Au XIXe siècle, on travaillait pour Dieu ou pour un Roi. Michel-Ange a conçu la Pietà pour le Pape. L’artiste travaille avec des formes. Au XXe on cherche du contenu parce que Dieu est mort. On commence à faire des investigations sur soi-même. J’observe ce qui m’entoure, je suis comme une éponge. Il y a toujours la vie privée et la société, j’essaye de créer une relation dialectique avec la société, car je considère que l’art pour l’art est inutile. J’essaie de parler de moi-même, de trouver les grandes histoires en partant du personnel. J’écris sur la peau des acteurs mais la peau des acteurs c’est la peau du monde.
Dans la pièce, où se situe cette frontière ? À partir de quel moment le réel laisse t-il place à la fiction ?
C’est très difficile à dire. Toutes les petites histoires de la pièce sont vraies. Certaines sont incroyables, mais vraies. La fiction, c’est surtout Isabella, qui n’existe pas. Je voulais écrire ce rôle pour Viviane De Muynck, c’est mon "Zorba le grec" féminin. Après six ans, je peux dire qu’Isabella est un grand rôle pour une grande comédienne.
L’aventure de la création a commencé à Avignon en 2004, où "La chambre d’Isabella" a fait un triomphe. Aujourd’hui, nous sommes en 2010. Votre regard sur la pièce a t-il évolué ?
Pas vraiment. J’aime beaucoup ce spectacle. Il n’a absolument pas perdu son poids. Chaque fois qu’on le joue après six ans, c’est toujours avec la même motivation. Il y a un contact fou avec le public, c’est agréable à chaque fois. Les personnages étaient vrais dès le début, mais ils le sont de plus en plus avec le temps.
Les deux autres pièces apportent-elles un éclairage particulier sur la première partie de la Trilogie ?
Elles sont liées par le fait qu’il s’agit du même ensemble et du même compositeur, et par le contenu car elles parlent toutes trois de chagrin et d’humanité. Mais les trois pièces sont autonomes.
Que signifie le sous-titre de la pièce (« Souris et sois gentil avec l’inconnu »)?
L’angoisse est énorme au sein de notre société. Ce sous-titre est là pour rappeler qu’il faut aimer ce que l’on ne connaît pas, ne surtout pas en avoir peur. Le vrai contenu de l’art, c’est de ne pas avoir peur de la liberté.
Comment définiriez-vous le spectacle au public ?
C’est avant tout du théâtre classique. Un texte dit par un acteur sur scène, qui sait qu’il est regardé par un public. On ajoute la danse pour avoir différentes sources d’énergies. Mais je ne suis absolument pas chorégraphe. Je suis metteur en scène et écrivain.
Pourquoi faut-il aller voir "La chambre d’Isabella" ?
Parce que c’est le meilleur spectacle de ces dix dernières années en Europe, parce qu’en le voyant, les gens sont très émus, et pour voir l’énorme actrice qu’est Viviane. Ne serait-ce que pour elle, cela en vaut la peine.
Quels sont vos projets en cours ?
Nous sommes en train de préparer un long-métrage, un film d’action policier sur la compagnie. Nous en sommes au stade de l’écriture, il sera filmé fin 2011, début 2012 avec toute la troupe. Nous avons deux créations qui viennent de sortir en février, et nous travaillons d’ores et déjà sur deux nouvelles créations.

"LTC LIve : La Voix du Graoully !"
23:13 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, la scène d'ltc live, la communauté d'ltc live, centre dramatique national thionville-lorraine, arsenal, metz, lorraine, moselle, jean lauwers & needcompany, la chambre d'isabella, spectacle de dance, théâtre | Facebook |
11/05/2010
LES EXPLICATIONS TECHNIQUES DE PHILIP GUMUCHDJIAN, UN DES ARCHITECTES QUI A PARTICIPE A LA CONCEPTION DE POMPIDOU-METZ ET DE… BEAUBOURG PARIS.
Philip Gumuchdjian, Architecte.
Photo ci-dessus : © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.
© Adagp, Paris 2010/Jean Dorval pour LTC Arts.
UN INTERVIEW EXCUSIF D’LTC ARTS !
L’architecte Philip Gumuchdjian, d’origine arménienne, récidive en ayant participé à la conception du Centre Pompidou-Metz aux côtés des architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, sachant qu’il a déjà planché sur la réalisation du Centre Pompidou-Paris (Institution appelée affectueusement par les parisiens « Beaubourg ») auprès de Renzo Piano, Richard Rogers et Gianfranco Franchini dans les années 70…
LTC : Philip Gumuchdjian, dites-nous tout sur la conception architecturale de Pompidou-Metz !
PG : « C’est un travail en collégiale. On a vraiment inventé quelque chose de nouveau, et ce, à partir de nombreux dessins et d’un logiciel qui nous a permis de réaliser en « rapid prototyping » des maquettes en 3D avec un laser. L’architecture du Centre Pompidou-Metz est complexe, mais pas compliquée. La toiture, par exemple, rappelle dans sa forme, vue du dessus, l’Hexagone (la France), ainsi que le premier logo de Pompidou-Paris (lui aussi en hexagone) qui incluait initialement un portrait de Georges Pompidou. De même, la forme du toit s’inspire d’un chapeau chinois, qui protège de la pluie les visiteurs de manière très large, jusqu'aux extérieurs, tout autour du bâtiment. Ces trois éléments architecturaux rayonnent et équilibrent la toiture. Par ailleurs, toute la conception du bâtiment a été dédiée au rapprochement des Citoyens avec l’Art. J’ai travaillé sur le premier projet de Pompidou-Paris. Là, l’objectif était d’assurer une liaison entre le bâtiment et la ville. A Metz, c’est un peu différent car le bâtiment est en dehors de la cité, situé dans un parc, entre une ZAC et le Centre Ville. Les galeries, d’une dimension de 15m sur 80, ont été orientées sur un axe à 360°, afin d’avoir en fonction de l’étage et de l'endroit où l'on se trouve, une vision panoramique sur le patrimoine architectural de la ville (la Cathédrale, le Quartier de Queuleu et le Parc de la Seille, la Gare SNCF, etc.). On a aussi effectué une liaison, une relation spirituelle entre Pompidou-Metz et la Cathédrale Saint-Etienne, grâce au rendu de l’espace (cf. ci-dessus les dimensions des galeries, les 21 mètres de hauteur sous plafond dans la nef, les 77 mètres au sommet de la flèche centrale, le parvis, etc.). On est dans le même état d’esprit, dans les mêmes grands espaces intérieurs (et extérieurs). Tout le bâtiment est le résultat de cette relation extraordinaire. Par contre, on notera quelques différences entre Pompidou-Paris et Metz. A Metz, il y a une grande nef, immense espace dédié aux expos ; les galeries ne comprennent pas de conduits techniques, de tuyauteries, etc. ; la lumière est douce et l’air circule très lentement. Comme quoi, chaque bâtiment a bien son âme propre ! »
Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC.
INFO PLUS :
Le site de Philip Gumuchdjian :
PS :
- Deux sites sur l’Art à voir absolument !
http://fredlaurentpeintre.free.fr
- Nicolas Sarkosy au cours de l’inauguration : « Ce qui se joue ici, ce n’est ni plus ni moins que la renaissance de la Lorraine. »
- Sachant qu’à Metz 500.000 visiteurs franchissent chaque année les portes de l’office de tourisme, avec une progression de 10,43 % de janvier à août dernier…. que la ville, quant à elle, attire plus d’un million de touristes par an… que la cathédrale de Metz pour finir reçoit 548.100 visiteurs l’an… Ce sont certainement ces chiffres qui font dire à Laurent Le Bon, le Directeur de Pompidou-Metz, ce mardi 10 mai 2010 : « Nous visons à l’image de la cathédrale de Metz, au minimum entre 200.000 et 300.000 visiteurs par an. Pompidou-Metz, c’est un peu une cathédrale de la Culture. »
Shigeru Ban, Architecte.
Photographié dans le restaurant Haute-Gastronomie
"La Voile Blanche" de Jean-Marie Visilit,
le chef et patron de "La Grange de Condé" à Condé-Northen.
Photo ci-dessus : © Shigeru Ban Architects Europe et Jean de Gastines Architectes/Metz Métropole/Centre Pompidou-Metz/Jean Dorval pour LTC Arts.
21:09 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : l’architecte philip gumuchdjian, d’origine arménienne, shigeru ban, jean de gastines, architectes, architecte, centre pompidou-metz, beaubourg, inauguration, metz, lorraine, moselle, jean dorval pour ltc arts | Facebook |