18/10/2013
LE FILM « LE MAJORDOME » : UNE GRANDIOSE RETROSPECTIVE DE LA LUTTE DES AFRO-AMERICAINS POUR L’EGALITE DES DROITS CIVIQUES AUX ETATS-UNIS D’AMERIQUE.
Dans la même veine que « Lincoln », le film produit et réalisé par Steven Spielberg en 2012 ; « Le Majordome » (titre original : « The Butler »), la toile de maître de Lee Daniels, en VOST (durée : 2h49), sortie nationale le 11 septembre 2013, fait un énorme carton aux Etats-Unis, et est un très beau succès en France où elle a pris la tête du box office avec quelques 307.000 entrées. Dans les rôles principaux de ce drame historique, inspiré de la vie d'Eugene Allen (1919-2010) (Cecil Gaines dans le film), on trouve de très grands Acteurs : Forest Whitaker (Cecil Gaines), Oprah Winfrey (Gloria Gaines, sa femme), John Cusack (Richard Nixon), Jane Fonda (Nancy Reagan), Cuba Gooding Jr. (Carter Wilson), et Terrence Howard (Howard) ; mais aussi, les stars de la chanson Mariah Carey (Hattie Pearl, la mère de Cecil Gaines) et Lenny Kravitz (James Holloway). Une Mariah Carey méconnaissable dans ce rôle, qui réussit parfaitement à faire oublier son image de Diva et qui évolue pour la deuxième fois à l’écran après avoir déjà tourné avec Lee Daniels dans « Precious ». Lenny Kravitz, quant à lui, incarne un collègue de Cecil à la Maison-Blanche.
LE PARCOURS D’UN MILITANT DU BONHEUR.
En 1926, le jeune Cecil Gaines grandit dans le Sud ségrégationniste des Etats-Unis, où son père est assassiné et sa mère violée par leur employeur. La mère de son patron le fait sortir alors des champs de coton et lui apprend à devenir un « bon nègre de maison ». A 20 ans, fuyant cette tyrannie et en quête d'un avenir meilleur, Cecil quitte la ferme et part vers le Nord ; croyant à tort que la ségrégation, la violence et la haine y sont moins fortes. Il est alors engagé dans un restaurant comme homme à tout faire. Fidèle et toujours sérieux, travailleur, Cecil gravit tous les échelons, et tout en devenant un homme, il acquiert les compétences qui lui permettent d’exercer une fonction très convoitée aux Etats-Unis d’Amérique : Majordome à la Maison-Blanche. Il y sert sept Présidents des Etats-Unis d’Amérique (dans la réalité Eugène Allen a travaillé pour huit Chefs d’Etat Américains), d'Eisenhower à Reagan, et devient le témoin privilégié de son temps et des tractations secrètes qui se déroulent au cœur du fameux Bureau Ovale. Sa femme, Gloria, quant à elle, Femme au Foyer, élève leurs deux fils. Leur famille vit confortablement grâce à l’emploi de Cecil, à une époque où la discrimination prédomine. Tout pourrait aller pour le mieux, pourtant le dévouement de Cecil à son employeur - un véritable sacerdoce - provoque des tensions au sein du couple, au point que Gloria finit par s'éloigner de son époux, sombre dans l’alcool et le trompe avec un ami de la Famille. De même, Cecil se dispute régulièrement avec son fils aîné, devenu un anticonformiste, engagé dans la lutte pour les Droits Civiques des Afro-Américains. Le conflit entre le père et le fils se creuse au fil des ans. Quand le père travaille pour « l’homme blanc », le fils, lui, participe à des manifestations pour l’égalité. L’opposition de ces deux générations est un élément moteur de ce long-métrage. Au travers du parcours de Cecil Gaines, ce film fait découvrir au public l'évolution trop lente de la vie politique américaine et le degré incroyable de violence qui sévit entre les Communautés. De l'assassinat du Président Kennedy à celui de Martin Luther King, de la Guerre du Vietnam aux « Bus de la Liberté », du scandale du Watergate au premier étudiant noir intégrant l’Université du Mississipi, des violences du Ku Klux Klan à celles des Black Panthers, etc. autant de thèmes abordés… jusqu’à l’élection de Barack Obama ! En trente ans de carrière rien n’échappe au témoignage vivant de Cecil qui vit ces événements de l'intérieur et en tant que père de famille.
UNE HISTOIRE SIMPLE ADAPTÉE A L’HISTOIRE.
En partant de la vie simple d'Eugene Allen, Lee Daniels tourne la vie de Cecil Gaines, à la manière de « Forrest Gump » de Robert Zemeckis, afin d’en renforcer le message politique. Pour ce faire, il focalise sur les nombreuses pages sombres de l’Histoire des Etats-Unis d’Amérique, en l’occurrence celles relatives au martyr des Afro-Américains (n’oublions pas au passage les Amérindiens) déportés par millions, industriellement, à l’échelle mondiale. Il dénonce ainsi plus de trois siècles d’esclavage(1) subis par les Afro-Américains et un siècle et demi de lutte pour qu’ils obtiennent des Droits Civiques(2). Une traite négrière - crime contre l’Humanité commis sous couvert d’Etats complices, qui à l’époque se sont enrichis sur la souffrance humaine ; génocide, honteusement passé sous silence, véritable insulte au Devoir de Mémoire - et qui plusieurs siècles après n’est toujours pas jugée par un Nuremberg de l’esclavagisme, du racisme et du ségrégationnisme. Aussi pour dénoncer cette négation injuste de l’Histoire, ce long métrage, afin de remettre les pendules à l'heure, insère dans la Vie d'Eugene Allen les importants événements qui ont touchés les Afro-Américains tout au long de son existence.
D’une part, c’est principalement en se référant à l’article publié dans le Washington Post, le 07 Novembre 2008(3), par le journaliste Will Haygood - le premier à avoir raconté l'histoire d'Eugène Allen – que l’on peut constater certaines différences entre la biographie du « Majordome » et le scénario du film. Ainsi, si la vie d’Allen démarre bien dans une plantation où ses parents travaillent comme des esclaves, par contre l’action du film se passe en Géorgie(4) (un Etat totalement confédéré) et non comme dans la réalité en Virginie(5) (un Etat à moitié Confédéré). De plus, le père de Cecil n’a jamais été assassiné sous ses yeux, sa mère n’a pas été violée et a encore moins sombrée dans la catatonie. Le réalisateur modifie la réalité pour la bonne cause, rajoute des exactions et des situations désespérées afin de mieux illustrer la douleur séculaire (et bien réelle) de millions de Victimes Afro-Américaines. Il met de cette manière en lumière le parcours difficile du Héros depuis son enfance. Une situation extrême qui va effectivement pousser Allen à vouloir s’extraire de l’esclavagisme de la plantation où il a grandi. Par contre, sa femme n’a jamais été alcoolique et ne l’a pas trompé ; mais elle est bien décédée en novembre 2008, après 65 ans d'union, et n'a pas donc pas eu la chance d'assister à l'élection de Barack Obama.
D’autre part, dans « Le Majordome », Eugene Allen a deux enfants aux destins et aux caractères diamétralement opposés. Le plus jeune d’entre eux participe à la Guerre du Vietnam où il est tué, tandis que l’aîné devient militant des Droits Civiques et finit membre des Black Panthers. En fait, dans la réalité Allen n'a qu'un enfant, Charles. Il a bien servi comme militaire lors de la Guerre du Vietnam, mais il en est revenu vivant. Ce deuxième fils fictif, revendicatif à souhait, reprochant à son père sa trop grande servilité envers les Blancs, est une allégorie vivante permettant à Lee Daniels de raconter de l'intérieur la lutte historique des Afro-Américains pour les Droits Civiques, et l'opposition permanente d'alors entre partisans de la méthode douce et de la méthode dure. Grâce à ce personnage inventé, le film se bonifie d’un intérêt historique collectif supplémentaire et ne se limite plus au destin ordinaire d'un seul homme. Allen devient alors l’Icône de la Communauté Afro-Américaine, une importante Minorité du Peuple Américain, exclue depuis trop longtemps de la Société Américaine, voulant que sa souffrance soit enfin reconnue, et que sa part de Rêve Américain, sa part d’« American way of life » lui soit accordée.
Enfin, si l’on sait que Barack Obama a pleuré en voyant ce film, sa rencontre en tête-à-tête avec Allen est plus qu’improbable, et ce, même si ce dernier a bien été invité en VIP en 2008, lors de la première soirée organisée à la Maison-Blanche par le nouveau Président des Etats-Unis d’Amérique. D’ailleurs Will Haygood dans son article n’a jamais fait état d’un tel entretien, et raconte juste qu'Allen a été bouleversé en voyant le premier Président Afro-Américain occuper le fameux Bureau Ovale. De toutes les manières, cette rencontre, qu’elle est existée ou non, constitue, elle aussi, un liant historique permettant au réalisateur de conclure son film sur une apothéose. Le premier Président Afro-Américain reçoit le Héros du film, un simple Majordome Afro-Américain, lui aussi, et qui a servi que des Présidents Blancs… Tout un symbole ! La boucle est bouclée ! Ce film en dépassant ses propres limites passe du simple documentaire historique en surimpression (pour la bonne cause) au stade de Légende.
UN PARCOURS DU COMBATTANT DANS LA BOUE DE L’HISTOIRE AMÉRICAINE.
Ce Biopic est donc un parcours du combattant dans la boue de l’Histoire Américaine afin d’obtenir l’égalité des Droits Civiques entre tous les Membres d’un seul et même Peuple, celui des Etats-Unis d’Amérique, quelque soit la couleur de leur peau. Il ne laisse aucun sujet brûlant de l’actualité de l’époque sans réponse. Au travers de l’ascension professionnelle de Cecil Gaines on découvre, avec ses hauts et ses bas, l’Amérique des Exclus et des Sans-Voix, celle des Anonymes devenus Grands et Beaux. Les moments clés de l’Histoire Américaine du XXe Siècle sont ici révélés sous un angle nouveau avec une envie prononcée de dénoncer le passé ségrégationniste et les violences entre les Communautés, tout en étant déjà en train de construire l’Avenir en commun pour tout le monde. Un film historique avant tout, qui ne se veut pas moralisateur, mais qui s’inscrit plutôt dans la lignée des films hommages voulant redonner un sens à cette Amérique que ses Fondateurs voulaient ouverte à Tous et Démocratique. Un très beau film qui met sous le feu des projecteurs un personnage de l’ombre (Cecil Gaines) qui flotte désormais pour l’éternité dans nos mémoires et au firmament de l’Histoire. Et le Pasteur Martin Luther King de conclure mon propos : « J'ai le rêve qu'un jour mes quatre enfants vivront dans une nation où ils ne seront pas jugés pour la couleur de leur peau, mais pour leur caractère. »(6) et « Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots. »(7) Mon très cher Martin, du haut du Ciel, vous pouvez constater que les choses évoluent favorablement dans votre Pays et ce film en est la preuve irréfutable !
© Jean DORVAL, le 17.10.2013, pour LTC Kinéma.
Sources documentaires :
lexpress.fr/le-majordome-une-histoire-presque-vraie
Notes :
(1) L'historien Olivier Pétré-Grenouilleau qui met le plus l'accent sur la traite orientale, a estimé, en 2004, à 42 millions le total des victimes pour trois traites négrières (la traite orientale, à destination du monde arabo-musulman : 17 millions de personnes, entre les VIII et XIXème Siècles ; la traite intra-africaine : 14 millions de personnes, dont une partie revendue à des Européens ou des Arabes (entre le VI et le XIXe Siècles) ; et la traite atlantique, par les Européens : 11 à 13 millions de personnes, dont l'essentiel à partir de la fin du XVIIe siècle.
(2) 18 décembre 1865 : Abolition de l'Esclavage aux États-Unis, le Congrès vote un 13e Amendement à la Constitution Américaine.
(3) articles.washingtonpost.com
(4) Un Etat totalement confédéré.
(5) Un Etat Américain plus au Nord et qui fait sécession en 1861, ce qui provoque en 1862 une scission des comtés du nord-ouest qui deviennent la Virginie-Occidentale.
(6) Extrait du discours « J'ai fait un rêve ».
(7) Extrait de Discours du 31 Mars 1968.
23:51 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : le majordome, le film, 24 juillet 2013, sortie de, "wolverine, le combat de l'immortel.", les inconnus annoncent leur retour, réalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, musik, zizik, « le majordome » (titre original : « the butler »), la toile de maître de lee daniels, en vost (durée : 2h49), sortie nationale le 11 septembre 2013, forest whitaker (cecil gaines), oprah winfrey (gloria gaines, sa femme), john cusack (richard nixon), jane fonda (nancy reagan) | Facebook |
01/07/2013
24 juillet 2013, sortie nationale de : "Wolverine, le combat de l'immortel."
19:09 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : 24 juillet 2013, sortie de, "wolverine, le combat de l'immortel.", les inconnus annoncent leur retour, réalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, musik, zizik, musique, jardinot, humour réunionais, humour créole, danse séga, la réunion, ile de la réunion | Facebook |
24/06/2013
One of the best synth melody ever (by OMD) !
23:12 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : omd, orchestral manoeuvre in the dark, simple minds, sweat in bullet, broken glass park, duran duran, le groupe, serious, anything goes, au grand, cole porter, brodway, jazz, big band, les années 30, l'amérique, ltc live : "la voix du graoully !", human league, spandau ballet, jean dorval, ltc, la tour camoufle, un ange passe sur ltc live, mayra andrade, cuba, cap-vert, le groupe alphaville, pour la mise en place du décalogue du mim-social tour d'ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, social, indochine, u2, depeche mode, peter gabriel, manu dibango, muguet, 1er mai, fête du travail, mal-logement en france, rapport de fap, fondation abbé pierre, 10 millions de personnes, touchées par, ce fléau social, punk, punk rock, niagara, musique traditionnelle arabe, musique marocaine | Facebook |
01/05/2013
LES INCONNUS : LE COME-BACK DU RETOUR !
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23/03/2013
LES BEST OF JD : « LA PASSION PARTISANE L’EMPORTERA-T-ELLE SUR CELLE DU CHRIST ? »
interdit au moins de 12 ans en France
Fort de sa réussite aux Etats-Unis d’Amérique, où il a déjà caracolé en tête du box-office, avec des recettes de plus de 350 millions de Dollars US et une fréquentation de soixante millions de spectateurs, le dernier film de Mel GIBSON « LA PASSION DU CHRIST » arrive dans l’Hexagone dans plus de cinq cents salles. Comme on devait s’y attendre, il ne recevra pas le soutien de l’Episcopat Français qui, à son habitude, n’ose pas s’affirmer dès qu’un problème dogmatique se pose à lui, Monseigneur LUSTIGER en tête ! Celui-ci curieusement, en tant qu’homme d’Eglise, ne voit dans ce film, qui comprend en tout et pour tout que huit minutes de violence sur deux heures sept de projection, que « le reflet de notre époque de violence » pour des scènes ayant rapport avec la flagellation et la crucifixion de Jésus. Il semblerait qu’il ne prenne pas en compte le nombre de conversions dues au film… Verra-t-on les Evêques de France se joindre aux groupes de pression hostiles au film ?
Le mal tente de corrompre le Christ au Mont des Oliviers.
UN TRES BEAU FILM DISTRIBUE EN FRANCE GRACE A TARAK BEN AMMAR.
L’exploit de distribuer ce film en France a été réalisé, malgré les remous suscités dans le monde entier, par le producteur Tarak BEN AMMAR. Sa Société de Production QUINTA COMMUNICATIONS a réussi, contre vents et marées, à passer le barrage des actions en Justice intentées pour faire interdire le film.
Ce très beau long-métrage retrace les douze dernières heures de la vie de Notre Seigneur JESUS-CHRIST. Il débute dans le jardin des oliviers où JESUS était parti prier après la Cène. Résistant aux tentations de satan, ce dernier est trahi par Judas, arrêté et emmené à Jérusalem où les Pharisiens l’accusent de blasphème. A la fin de son procès, il est condamné à mort par crucifixion. La philosophie du film repose sur le Pardon et l’Amour que porte Jésus à l’Humanité toute entière.
Un très beau Christ incarné par James Caviezel.
AU LENDEMAIN DE SA SORTIE EN FRANCE, D’APRES QUINTA COMMUNICATIONS, LE FILM A DEJA EU « 82.111 » SPECTATEURS, ET SE PLACE EN TETE DES NOUVEAUTES CINEMATOGRAPHIQUES !
La réaction des spectateurs français, selon des sources de l’AFP/YAHOO ! Cinéma, ne s’est pas fait attendre. Les gens sont apparemment émus par la souffrance endurée par Notre Seigneur et ne comprennent pas, sauf à être un militant acharné contre le film, le tapage médiatique qui a précédé sa sortie. Les réactions en général sont saines, dixit le public interrogé à la sortie des salles : « C’est un film violent, mais c’était comme cela », « le voir le plus rapidement possible », « la violence m’a frappée, mais je trouve idiot qu’il y ait tellement de polémiques », « des passages très délicats, dans leur pouvoir de métaphore », « mais comme l’a dit le Pape, c’est présenté tel que cela a été », « c’est un bon film dans l’ensemble, qui retrace assez bien l’histoire de Jésus », « j’avais vu quelques images du film, qui m’avaient donné l’envie de le voir. Je le conseille à tout le monde », « la polémique sur l’antisémitisme tombe d’elle même quand on voit le film », « c’est un film très impressionnant. La violence m’a heurté au début, mais j’ai compris ce qu’avait voulu faire le réalisateur : raconter la passion du Christ », « je crois qu’il faut laisser chacun découvrir le film, ne pas faire un Himalaya de procès d’intention » ni « avoir d’idolâtrie pour ce film »…
La Vierge Marie (Maia Morgenstern) souffrant le supplice de son fils.
UN FILM QUI REVEILLE LES CONSCIENCES !
Tarak BEN AMMAR interviewé par Jean-Pierre ELKABACH sur EUROPE 1, le jour de la sortie du film en France, précise que dans « l’ouverture du film, le Prophète ISAÏE dit clairement que le Bon Dieu avait absolument tout organisé, tout prévu de la mort de Jésus ». « Mel Gibson voulait sortir les Chrétiens de leur torpeur pour leur rappeler que la petite croix, toute peau, toute dorée, propre, avec une petite goutte de sang, n’est pas la réalité de la Crucifixion, et que, quand les Romains crucifiaient les gens c’était pour les faire souffrir pendant des jours et des jours ». Non, le Calvaire de Jésus n’a pas été « un chemin de roses », mais bien un Chemin de Croix ! Sans intégrisme, ni intolérance, le film s’en tient aux textes historiques des Evangiles, « Ne quid nimis ! » (1). Le Vatican n’a d’ailleurs apporté aucun démenti à ce sujet. La violence est volontairement mise en avant afin de sortir l’homme moderne de la sienne. A bon entendeur salut !
Jésus aidé par Simon de Cyrène
sur le Chemin de Croix en direction du Golgotha.
MEL GIBSON : DE LA PASSION DU CHRIST A LA FETE DE HANNUKAH !
Ce film interdit aux moins de douze ans, sauf en Italie, en raison de son réalisme, reste par ailleurs à conseiller aux gens croyant ou non à la passion de Notre Seigneur. Il semble important d’aller le voir au-delà de toute polémique ou d’esprit de chapelle. Pour tout savoir sur la distribution du film : « LA PASSION DU CHRIST » (les cinémas, les séances…), il faut téléphoner au numéro vert : 0800.691.544. ou aller sur le Site Officiel : http://www.lapassionduchrist-lefilm.com Le prochain film de Mel GIBSON aura pour thème la révolte des Maccabéens qui a eu lieue deux ans avant la Nativité et a donné naissance à la Fête Juive de HANUKKAH. Comme quoi l’ouverture d’esprit reste toujours la qualité et la force des Sages !
© Jean DORVAL, le 31/03/04, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) « Rien de trop ! » en latin, dans le sens : « l’excès en tout est un défaut ».
POUR VOIR CE FILM ET SE FAIRE SON PROPRE JUGEMENT,
(attention : film interdit aux moins de 12 ans en France) :
23:40 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : hanukkah, fête juive, james caviezel, polémique, inutile, la passion du christ, un film de mel gibson, quinta communications, société de production, tarak ben ammar, hommage à, la passion de notre seigneur, jésus-christ, mort sur la croix, pour racheter tous les péchés du monde, réalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle | Facebook |
09/03/2013
MELI-MELO MUSICAL BY "DURAN DURAN".
Coup d'éclat, puis coup d'état... "Hungry Like The Wolf" :
Une immortelle prière qui nourrit les ondes...
"Save A Prayer" :
49 Nord ? 6 Est... 3 Sud ??? 133 Ouest ? N'imp !
The life of Signs and Wonders. Let's troc again !
"Ordinary World" :
Et in fine… The life of MuZik... The life of musical notes... Causeries au coin des lights... "Is There Something I Should Know" :
A la revoyure les P'tits Loups et les P'tites Loupes!
Restez Cools et que la MuZic soit toujours avec vous!
JD pour LTC LIve.
INFO+ :
00:55 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : duran duran, jean dorval, duran duran, human league, spandau ballet, jean dorval, ltc, la tour camoufle, un ange passe sur ltc live, mayra andrade, cuba, cap-vert, le groupe alphaville, pour la mise en place du décalogue du mim-social tour d'ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, social, indochine, simple minds, u2, depeche mode, peter gabriel, manu dibango, muguet, 1er mai, fête du travail, mal-logement en france, rapport de fap, fondation abbé pierre, 10 millions de personnes, touchées par, ce fléau social, punk, punk rock, niagara, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, the beautiful south, pop-rock, new-wave, rock industriel, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz | Facebook |
08/03/2013
"ONEDIRECT(d'ltc LIve)" : A FREE SOUND ZONE !
23:10 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : duran duran, human league, spandau ballet, jean dorval, ltc, la tour camoufle, un ange passe sur ltc live, mayra andrade, cuba, cap-vert, le groupe alphaville, pour la mise en place du décalogue du mim-social tour d'ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, social, indochine, simple minds, u2, depeche mode, peter gabriel, manu dibango, muguet, 1er mai, fête du travail, mal-logement en france, rapport de fap, fondation abbé pierre, 10 millions de personnes, touchées par, ce fléau social, punk, punk rock, niagara, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, the beautiful south, pop-rock, new-wave, rock industriel, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz | Facebook |
LE 4X4 MUZIKAL(d'ltc LIve) : FLATTEUR D'OREILLES ZIZiKALEs A PLEIN TEMPS !
"La musique est la langue des émotions", selon Emmanuel Kant. La preuve ?
Voici 4 petits Remontants ZiZiKaux de derrière les fagots :
© Photo ci-dessus : http://www.musicsnews.com/
1) Duran Duran "RIO" (trop d'la baballe !) :
2) The Human League "The Lebanon" (mon coup de coeur) :
3) Spandau Ballet "True" (un ti slove) :
4) Elvis "Can't Help Falling In Love" (rétro, c'est trop ! ):
C TOU (plein fini) !
JeanDO du WEB, pour LTC LIve.
22:11 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : duran duran, human league, spandau ballet, jean dorval, ltc, la tour camoufle, un ange passe sur ltc live, mayra andrade, cuba, cap-vert, le groupe alphaville, pour la mise en place du décalogue du mim-social tour d'ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, social, indochine, simple minds, u2, depeche mode, peter gabriel, manu dibango, muguet, 1er mai, fête du travail, mal-logement en france, rapport de fap, fondation abbé pierre, 10 millions de personnes, touchées par, ce fléau social, punk, punk rock, niagara, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, the beautiful south, pop-rock, new-wave, rock industriel, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz | Facebook |
06/03/2013
MAYRA ANDRADE : UN ANGE PASSE SUR LTC LIVE...
10:03 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : un ange passe sur ltc live, mayra andrade, cuba, cap-vert, le groupe alphaville, jean dorval, pour la mise en place du décalogue du mim-social tour d'ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, social, indochine, simple minds, u2, depeche mode, peter gabriel, manu dibango, muguet, 1er mai, fête du travail, mal-logement en france, rapport de fap, fondation abbé pierre, 10 millions de personnes, touchées par, ce fléau social, punk, punk rock, niagara, les avions, partenaire particulier, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, the beautiful south, pop-rock, new-wave, rock industriel, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz | Facebook |
05/03/2013
« AMOUR : (à la) MERVEILLE (et doutes…). »
C’est incroyable, mais vrai ! Après la Palme d'Or obtenue avec « The Tree Of Life » (mai 2011), le réalisateur Terrence Malick, qui habituellement tourne un film tous les 15 ans, revient cette fois-ci sur les écrans, moins de 2 ans après son dernier film. En lieu et place de Brad Pitt, il confie cette fois-ci dans « A La Merveille » - un drame romantique d’une durée d’1h52, sortie nationale le 06 mars 2013 - le rôle principal à Ben Affleck (Neil), une autre pointure du cinéma américain, qui reçoit le renfort de l’excellent Javier Bardem (le Père Quintana). Rachel McAdams (Jane) succède à l'incontournable Jessica Chastain. Olga Kurylenko (Marina), quant à elle, vient compléter ce casting de choix.
LA DUALITE DE LA VIE AMOUREUSE.
Neil et Marina se sont connus sur le tard, et la passion qu’ils ont vécu « à la Merveille » - Le Mont-Saint-Michel – peine à faire oublier les années perdues par leur couple, car ils n’ont pas su entretenir la flamme. Pourtant, Neil au début de leur relation est certain d’avoir trouvé la femme de sa vie... Marina est originaire de l’Ukraine. Elle est belle comme le sont de nombreuses filles de l’Est, et pleine d’humour. Divorcée, elle est la maman d’une adorable fillette de 10 ans, Tatiana. Après s’être installé dans l’Oklahoma rural et profond, le couple voit sa relation se fragiliser durablement. Marina se sent trop à l’étroit et piégée dans cette petite communauté américaine traditionnelle. Elle cherche conseil auprès d’un autre expatrié, le Prêtre catholique Quintana. Mais, l’homme d’église a ses propres problèmes et ne peut lui venir en aide, car… il doute de sa vocation. Marina se sentant abandonnée, décide de retourner en France avec sa fille, et c’est la séparation de Neil. Ce dernier se console avec Jane, une ancienne amie pour laquelle il ressent de plus en plus de sentiments. Lorsque soudain, il apprend que la situation de Marina est catastrophique. Il se retrouve, alors, déchiré entre les deux femmes de sa Vie. En parallèle, le Père Quintana, lui aussi, continue à lutter pour retrouver la Foi. Les deux hommes vont devoir affronter leurs propres démons et doutes en l’Amour. Un Amour différent sur le fond et la forme pour chacun - celui de deux femmes pour l’un et celui de Dieu pour l’autre – mais au final, ils se trouvent confrontés aux mêmes questions, mais avec des réponses différentes. Cet imbroglio sentimental ne s'annonce pas simple, et dès les premières images, comme à son habitude, Terrence Malick bluffe son public, et le mène là où il le souhaite, c'est-à-dire, en pleine dualité de la vie amoureuse.
UNE PRISE DE CONSCIENCE DU PUBLIC : LE RAPPORT A LA VIE.
Ce film fait prendre conscience au public du puissant rapport à la vie qui à la fois détruit, déborde et finalement (re)construit. Terrence Malick a cette extraordinaire capacité à traduire avec sa caméra (grâce au montage fluide du film, à la contiguïté du plan, à une virtuosité dans l’enchaînement des scènes, aux mouvements de caméra aériens et tournants, aux travellings avant et arrière, etc.) les émotions fortes, les états d’âme, les sentiments et les intuitions, telles que le bonheur, la lassitude, la solitude, le manque, le fantasme, le désir, etc. Il y a chez lui une Grâce de Divine Proportion qui frise le Nombre d’Or Cinématographique. Son intelligence et sa sensibilité empreintes de pudeur, de lucidité et de bonté, et plus généralement son expérience du Monde, de l'Être Humain et de la Vie, le hissent aux sommets de son Art « à (la) merveille. »
© Jean DORVAL, le 04 mars 2013, pour LTC Kinéma.
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04/03/2013
"20 ANS D’ECART : ATTENTION UNE BCBG PEUT CACHER UNE COUGUAR !"
Sortie en vue au cinoche ! Le 06 mars prochain, le film du réalisateur David Moreau « 20 ans d’écart » - une comédie « à la française », d’1h32, fraîche et pétillante, comme on les aime - débarque sur nos écrans pour nous faire rêver. Avec Virginie Efira et Pierre Niney dans les deux rôles principaux, voilà l’Histoire d’un couple pas ordinaire, qui prouve que les sentiments n’ont pas de frontières d'âge, entre adultes consentants. Alice Lantins, 38 ans, est délicieuse, heureuse, ambitieuse et fait preuve d’une conscience professionnelle hors du commun, au point d’en oublier d’avoir une vie privée. Elle est célibataire et le revendique. En bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle ». Tout... sauf que son image de femme coincée, trop BCBG, joue totalement en sa défaveur. Mais, ce qui devait la bloquer dans sa carrière va finalement devenir un avantage... Surtout lorsqu’elle fait la connaissance de Balthazar, un jeune homme, charmant et amoureux, âgé de 19 ans, avec qui elle va feindre (au début) d’avoir une relation. Sa nouvelle image de femme couguar, lui va comme un gant, et change irrémédiablement le regard de ses collègues. Réalisant qu'elle détient, là, la clef de sa promotion, tout démarre grâce à une clef USB oubliée… Cette toile aborde un sujet jamais traité en France au Kinéma : la relation entre une femme plus âgée et un jeune homme. Un scénario rythmé, écrit et mis en scène, dans la bonne humeur, qui a nécessité deux ans de travail au réalisateur. Le film a été tourné à la Cité du Cinéma (à Saint-Denis, dans le Nord de Paris), pas dans les studios, mais dans des décors de bureaux construits pour l’occasion, dans les grands open space complètement vides des lieux. La scène du défilé de mode se passe même dans la grande nef, qui est gigantesque. Un film sans violence, qui permet de positiver le quotidien par temps de crise, joué avec naturel, à voir pour le fun !
© Jean DORVAL, le 03 mars 2013, pour LTC Kinéma.
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04/02/2013
« LA FILLE (surgie) DE NULLE PART (et d’ailleurs)… »
« La Fille De Nulle Part » est un drame français fantastique, d’une durée de 91 minutes, qui sort sur nos écrans le 6 février 2013. Réalisé par Jean-Claude Brisseau, ce film raconte l'histoire de Michel, professeur de mathématiques à la retraite - une sorte de gros ours mal léché, vivant seul, depuis le décès de sa femme - occupant toutes ses journées à l’écriture d’un essai sur les croyances qui façonnent la vie quotidienne ; à l’image d’une de ses répliques : « Une nuit, en me réveillant et me retrouvant seul, nu, démuni devant le vide de ma condition… pour calmer mon angoisse, je me suis mis à prier Dieu auquel je ne crois pas… » Les rôles principaux sont tenus par Virginie Legeay (Dora, la blonde incendiaire), Jean-Claude Brisseau (qui se met en scène en incarnant un Michel authentique), et Claude Morel (l’ami de Michel).
UNE RENCONTRE BAROQUE.
La rencontre à l’impromptu de Dora, mystérieuse Inconnue, va bouleverser la vie de Michel à tout jamais. Tout démarre par l’agression de cette muse sublime, intensément désirable, trouvée par Michel sur le bas de sa porte, baignant dans son sang, suite à une agression. Cette jeune femme sans domicile fixe, il va l’héberger le temps nécessaire à son rétablissement. Voici le point de départ de cette histoire extraordinaire, de cette rencontre d’exception, de cet idylle qui rallume le feu sacré chez cet homme quelconque totalement envoûté par cette femme, mi-ange mi-démon, aux pouvoirs très étranges... Car si la présence de Dora apporte un peu de fraîcheur dans la vie de Michel, peu à peu, l’appartement (celui de Jean-Claude Brisseau dans la vie réelle), jusqu’à lors réputé tranquille, devient vite le théâtre de phénomènes paranormaux. Depuis l’apparition de Dora, subitement sans explications, l’écriture du livre de Michel s'accélère sur un rythme endiablé, les idées fusent en même temps que d’étranges manifestations surviennent… Michel est comme possédé. Les interrogations qu’il pose dans son ouvrage semblent bouleverser un monde parallèle au sien… plein de fantômes qui soudainement entrent en interaction avec lui… Des évènements étranges qui, par contre, ne semblent pas inquiéter Dora, un peu comme si « ces mystérieuses rencontres avec l’invraisemblable » lui étaient familières, à l’image d’un Victor Hugo pratiquant le spiritisme au quotidien dans sa maison de Jersey.
LA DAMNATION DE FAUST SELON BRISSEAU.
Dora naturelle et attentive à l’extrême, par sa simple présence, établit très vite un dialogue constamment évolutif avec Michel son nouveau complice. Ces deux êtres humains torturés – le solitaire à jamais inconsolable de la disparition de sa femme, et la nymphe sans attache, surgie de nulle part - vivent, allez savoir pourquoi, à ce moment précis de leur existence : « LA » Rencontre. Celle qui redonne tout son sens au destin, ravive l’appétit d’exister jusqu’alors enfoui, interpelle et redonne envie de se dépasser. Cette toile de vie, c’est un peu la Belle et la bête à huis clos, Faust prêt à se damner en accéléré pour celle qu’il aime. A eux deux, Michel et Dora, dépassent les apparences physiques, la barrière de l’âge, pour ne s’attacher qu’à la quintessence de leur relation, à l’aura que chacun d’entre eux dégage. C’est-à-dire cette incroyable force de l’âme, cette attirance réciproque soutenue, un charme indéniable à partager à deux. Cet attachement passionné, dès sa naissance, dépasse les conventions avec une rare intensité. Entre ces deux là, c’est immédiatement : « à la vie à la mort ! » Cette œuvre, jouée avec brio dans l’alcôve théâtrale et chaleureuse de cet appart rempli de rayonnages de bouquins et de films, remue les tripes de « A » à « Z ».
BRISSEAU S’ERIGE EN MAITRE DU TEMPS QUI PASSE (et qui ne se rattrape pas…).
Ce film qui a vu le jour grâce au cachet perçu pour le dernier passage à la télévision de « Noce Blanche » (un autre film de Jean-Claude Brisseau, réalisé en 1989, avec Vanessa Paradis, en personnage principal, et qui traite de l’Amour impossible entre une adolescente et son professeur de philosophie) est un merveilleux foisonnement d’inventivité, un concentré d’émotions énergisantes à décapsuler de suite, balancé entre réalisme, symbolisme et mysticisme. Ce film en toute liberté reflète la personnalité de son réalisateur jusqu'au moindre détail. Ce dernier a d’ailleurs reçu le Léopard d’Or du 65ème Festival de Locarno (en Suisse), consacré au cinéma d'auteur. Jean-Claude Brisseau ne s’est jamais autant investi pour un film et cela se ressent, tant il arrive à communiquer sa flamme à son public. Ce chef-d’œuvre du 7ème Art, il le nourrit de son histoire personnelle, avec pudeur et hardiesse à la fois, de ses propres douleurs, doutes, et de sa soif insatiable de connaître l’Autre. En se mettant lui-même en scène dans le rôle de Michel, avec Virginie Legeay à la réplique, Brisseau souligne puissamment les liens de connivence profonds unissant ses deux personnages, dépassant par la même le rapport habituel liant deux acteurs. Cette symbiose affective émouvante et tragique reste unique, fantasmagorique et ponctuée par la douceur de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler. Les images de ce long métrage s’enchaînent, bercées de poésie, du début à la fin, renforçant le caractère secret, tinté d’une certaine nostalgie du temps qui passe. Un temps qui passe et qui ne se rattrape pas, un sentiment d'impuissance magnifiquement illustré par ce film. Un film sur la fuite en avant du temps, à voir et revoir à l’infini !
© Jean DORVAL, le 04 février 2013, pour LTC Kinéma.
PS : Jean-Claude Brisseau sera le vendredi 8 février 2013, à 18h30, au Caméo Ariel, à Metz, et à 20h30, au Caméo Commanderie, à Nancy, pour présenter son film.
21:41 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : la fille de nulle part, la sorcière rouge présente, noce blanche, le film, virginie legeay, claude morel, jean-claude brisseau, réalisateur et acteur, le kinéma français, le cinéma, éalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, musik, zizik, musique, jardinot | Facebook |