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25/04/2008

INVITATION A DECOUVRIR LE CHANTRE DE LA LORRAINE RURALE

13457978.jpgClément Kieffer, graveur du Pays de la Nied... 

C'est dans un espace rénové et fonctionnel, que je vous fais découvrir ou redécouvrir les dessins et les gravures de Clément Kieffer (1881-1964), un artiste bien de chez nous, qui fut salué en son temps comme le "chantre de la Lorraine rurale", et dont le regard témoigne d'une sensibilité aiguë sur le petit monde des laborieux des champs, aujourd'hui disparu.

L'espace Clément Kieffer se trouve dans la Mairie de Varize (57220, à côté de Boulay). Il faut pour s'y rendre quitter l'Autoroute A4 à la sortie 38. Les horaires d'ouverture de ce musée sont le dimanche de 14h00 à 18h00, de mars à novembre et sur rendez-vous.

Pour plus d'informations, composez le 03.87.64.21.67

ou surfez sur le site http://clement.kieffer.free.fr/

N'hésitez pas à dire que vous venez de la part du blog :

"LTC - La Tour Camoufle".

Une néo de Jean DORVAL pour LTC ARTS

Le 25/04/2008

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16/04/2008

A VOIR EN LORRAINE EN CE MOMENT AU KINEMA : LA TRAVERSEE DU DESERT DU FUTUR GENGHIS KHAN…

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Avis aux amateurs de grands espaces sauvages, de philosophie orientale, de destin hors du commun et de batailles ! Le film « Mongol » du russe Sergei Bodrov (réalisé en 2007, sorti sur nos écrans le 09 avril dernier), avec dans les rôles principaux Tadanobu Asano, Sun Hong Ley, Khulan Chuluun… va vous transporter instantanément plusieurs siècles en arrière, pour votre plus grand bonheur. C’est de l’aventure à l’état brut ! Exigez de voir cette toile en VO - c’est-à-dire en mongol - afin de préserver l’authenticité de l’histoire ou de l’Histoire… Ce récit relatant la naissance du futur Genghis Khan, nous est livré dans toute sa cruauté et dans la tourmente des luttes de pouvoir de l’époque. Avant de devenir « Le Khan », notre homme des steppes va pérégriner sans fin pour sa survie, tel le Christ au désert ; être rabaissé en permanence par ses ennemis, pour finalement renaître de ses cendres, plus fort qu’avant, pour mieux les affronter. Cela ne pourra se faire qu’en harmonie avec la Nature, ses convictions religieuses et dans le respect de ses sujets. Ici, le plus redoutable des maîtres de guerre qu’ait porté notre planète - dont le nom mythique rythme, avant tout, avec conquêtes sanglantes et pouvoir absolu - est présenté sous un angle nouveau, celui du héros forgé dans la souffrance. Ainsi, on fait la connaissance d’un homme, qui avant d’incarner Le Sauveur aux yeux de son peuple, commença sa vie sous le simple nom de Témoudjin. A l’âge de 9 ans, son père, un Khan (un chef de clan), l’emmène en voyage, afin qu’il prenne épouse chez ses ennemis. Le but de la manœuvre ? Se faire pardonner l’affront qu’il leurs avaient fait dans sa folle jeunesse, durant laquelle il avait volé la promise de leur chef, pour en faire sa propre femme… Mais, les vœux de réconciliation du père ne se concrétiseront jamais. Le destin du garçonnet va se trouver agréablement bouleversé, lors d’une halte dans un clan ami, par sa rencontre avec Borte, une charmante fillette, malicieuse de surcroît, dont il tombe amoureux. Aussi, les tourtereaux se donnent-ils rendez-vous, comme le veut la coutume mongole, dans cinq ans, pour s’épouser. Sur le chemin du retour, le père de Témoudjin est assassiné, ce qui provoque l’attaque de son clan par Targuai, un guerrier jaloux qui a juré de tuer « l’enfant Khan », afin de prendre sa place. Une longue quête pour la survie débute alors pour notre jeune héros… Sa belle sera pour lui un indéfectible soutien. La force et la sagesse du loup l’aideront à la retrouver, et à fédérer en 1206 après J-C. les diverses tribus nomades mongoles et turques de haute Asie, pour construire le plus vaste empire qui n’ait jamais existé au monde ; dont les frontières allaient de la Chine à la Hongrie, et de la Russie à l’Iran. Ainsi, il va offrir à ses guerriers Mongols, qui étaient sans foi ni loi, une civilisation, et ce, dans le respect des peuples conquis. Que du beau, du fort, un véritable coup de tonnerre émotionnel à visage humain ! Ce très bon moment de cinéma est à boire sans mesure à la santé du Grand Khan !


© François de Clairval, le 16 avril 2008


Pour en savoir plus sur le film : http://www.mongol-lefilm.com/

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01/04/2008

LES AVENTURES DE BLAKE ET MORTIMER : « LE SANCTUAIRE DE GONDWANA » (Tome 18)

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Youpi ! Les 550.000 exemplaires du dernier Blake et Mortimer sont dans toutes les bonnes librairies ou grandes surfaces, depuis le 28 mars 2008 ! Cette BD, parue chez Dargaud, dont le tandem d’auteurs, Yves Sente (scénario) et André Juillard (dessin), reprend les personnages d'Edgar P. Jacobs, nous relate les aventures de nos deux immuables héros, que même les nouvelles générations connaissent !

Une aventure qui fait battre le cœur de l’Afrique noire…

Mortimer a rapporté une roche mystérieuse d’une expédition au Pôle Sud. Bientôt, il se retrouve sur la piste d'une civilisation fantastique, dont le berceau semble niché dans les entrailles du cratère du Ngorongoro, non loin du lac Victoria. Alors, commence une aventure, un thriller qui conduira, pour la première fois, Blake et Mortimer dans le Tanganyka (les actuels Kenya et Tanzanie), en Afrique noire.

Dès la première page, on comprend que cet album est la suite du « 6ème sarcophage » (paru en 2004). Tous les ingrédients de l’univers d’Edgar P. Jacobs sont réunis pour notre plus grand plaisir : une découverte mystérieuse, des péripéties haletantes, un soupçon d’espionnage, un rythme effréné, une atmosphère très fifties et un sens inouï du détail. Décidément, rien n’est plus beau que l’école de BD au trait ! Il y a du panache dans tout cela, et cela nous manque un peu dans notre actualité de tous les jours… A bon détracteur du genre salut !


© Jean Dorval, le 01 avril 2008


A voir aussi un hors-série «  Blake et Mortimer : les coulisses d’une œuvre  »

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31/03/2008

LA REVUE LORRAINE POPULAIRE FAIT PEAU NEUVE… MAIS, ELLE NE PERD RIEN DE SON CONTENU !

la revue lorraine populaire,rlp,jean-marie cuny,jean dorval,numéro 200,nouveautés,traditionsFidèle à sa ligne éditoriale, depuis 1974, Jean-Marie Cuny propose à ses 4.500 lecteurs, toujours curieux d’histoire et de culture lorraines, son immuable et très instructive Revue Lorraine Populaire, plus communément appelée RLP. Pour son 200ème numéro, cette revue régionaliste, « comme une vieille coquette qui veut encore plaire », selon JMR, s’offre une petite cure de jouvence. Ainsi, on pourra profiter de nouveautés, telles une mise en page plus aérée et l’apparition de la couleur. Par contre, son précieux contenu reste savamment protégé, comme une Appellation Culturelle d’Origine Contrôlée (ACOC) ! Ainsi, au sommaire de ce sacré numéro, on trouvera, entre autres, une rétrospective sur les nombreux illustrateurs qui ont animé la revue depuis 1974, et un portrait du dessinateur Philippe Bajolet, auteur récemment d’un ouvrage intitulé « J’habite en Lorraine ». Dans la foulée, on rendra visite à Monsieur le Cochon. Un personnage central de nos traditions agricoles et culinaires d’autrefois, « qui faisait du bien après sa mort », comme on disait ! A n’en pas douter, voilà un clin d’œil de connaisseur de l’ancien maître-cuisinier qu’était JMR ! En cette période post-pascale, on lira avec intérêt l’article sur les crécelleurs qui remplaçaient les cloches parties se faire bénir à Rome, le temps de la Semaine Sainte. De même, on pourra se passionner de l’histoire de Saint-Mihiel. Et pour finir, on s’attardera sur les anniversaires à fêter en 2008 et sur la très complète et originale rubrique consacrée aux livres sur la Lorraine, venant de paraître. Le Républicain Lorrain consacre un excellent article sur la RLP, dans son édition du 02 mars dernier, complété par un interview de JMR, à la bonne franquette… Je vous conseille, assurément, de le lire !

Avec la RLP, on ne peut jamais être déçu, à moins de choisir, de mourir volontairement, inculte, au milieu des richesses, sciemment oubliées, d’un joyau nommé Lorraine…


© JD, le 31 mars 2008.

30/03/2008

CINEMA, A VOIR EN LORRAINE EN CE MOMENT : « LE DRAGON DES MERS (LA DERNIERE LEGENDE) »

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Ce très beau film fantastique américain, en version française, de Jay Russell a été réalisé, avec dans les rôles principaux les acteurs Emily Watson, Alex Etel, Ben Chaplin, David Morrissey, Brian Cox, Geraldine Brophy et Priyanka Xi.

S’agit-il de la vraie histoire du Loch Ness ? Chères lectrices et chers lecteurs, je vous en laisse seuls juges ! En attendant, le scénario de ce film est très bien ficelé. Ambiance et bonne humeur assurées ! Avec entrain et rythme, on passe un super bon moment de détente, que petits et grands apprécieront.

Le réalisateur a filmé une légende européenne, résolument moderne et traditionnelle à la fois, nous narrant le parcours extraordinaire d’un gamin vivant en Ecosse. Ce dernier découvre, lors d'une promenade sur la plage, un oeuf à l'aspect mystérieux… Incertain de son origine, il décide de le ramener chez lui. Et c’est le début de l’aventure ! Lorsque celui-ci éclos au cours de la nuit, notre jeune héros se retrouve, à sa grande surprise, l’heureux propriétaire d'une créature mythique : le dragon des mers. Il va nommer son nouveau et surprenant compagnon, qu’il va devoir faire accepter à tout son entourage : Crusöe. L’animal, hors normes, d’une intelligence supérieure, pataud et comique sur la terre ferme, mais dont l’agilité n’a pas d’égal dans l’eau, est d'une nature très douce. Il possède surtout un monstrueux appétit…

Personnellement, j’ai emmené mes enfants et mes neveux voir cette toile, rien à redire, que du bonheur ! Attention, ce film étant sorti dans les salles, le 13 février 2008, il faut se dépêcher d’aller le voir pour ceux qui sont intéressés !


© François de Clairval, le 30 mars 2008

A voir, le site du film : http://www.ledragondesmers.com/



 

21/03/2008

CINEMA, A VOIR EN LORRAINE EN CE MOMENT : « AUGUST RUSH », LE FILM DE L’AMOUR FAMILIAL !

600974461.jpgSorti dans les salles, le 19 mars 2008, en France, le film américain « August Rush », durée 1h53, réalisé par l’Irlandaise Kristen Sheridan, est distribué par Europacorp (la société de Luc Besson), avec dans les rôles principaux Freddie Highmore, Keri Russell, Jonathan Rhys Meyers, Terrence Howard, Robin Williams, William Sadler, Marian Seldes, Leon G. Thomas III, Mykelti Williamson, etc.

 

Ce conte urbain, dans la droite file du rock chrétien, est totalement dédié à la gloire de Dieu. Il prône magnifiquement la sainteté de la famille, le miracle croisé de la nature et de la musique, met en avant des personnages martyrisés qui ne renient pas leur foi, ainsi que des chansons de rock ou de gospel aux textes pétris de mysticisme. L’histoire retrace l’épopée grandiose d’August Rush (Freddie Highmore), un garçon de 11 ans. Ce dernier a passé toute sa vie dans un orphelinat, mais il reste persuadé d'avoir été abandonné par erreur par ses parents, des musiciens virtuoses. Doué d'une oreille musicale exceptionnelle, héritée de ses géniteurs, sans jamais avoir appris la musique, il crée mentalement de véritables symphonies, à partir de bruits qui l'entourent, devenant ainsi le chef d’orchestre d’un véritable crescendo d’amour familial, dédié à ses parents, afin qu’ils puissent le retrouver plus facilement.

 

Une très belle fugue, interprétée par ce pré-ado en manque de l’amour des siens, en ré magistral, ponctuée de péripéties… Sans hésitation, un film à voir de suite !

 

 

© François de Clairval, le 27 mars 2008

 

PS : Le site du film http://www.augustrush-lefilm.com/

 

18/03/2008

LES ESCALES DE VINCENT : A VOIR ABSOLUMENT LES « FAÏENCES BLEUES » DU CHATEAU DE GOUSSAINCOURT, EN MEUSE

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© Photo ci-contre : Grégory Waz

Au château de Goussaincourt (1), on trouve une exposition-vente de « faïences bleues » artisanales avec décoration main, cuites au grand feu. Demandez, notamment, à voir et à acheter la fameuse « Guerinette » (une superbe poubelle de table, qui sera du bel effet le jour où vous aurez des invités à la maison… ). Pour les originaux, vous pourrez passer des commandes personnalisées. Au final, vous visiterez le Musée des Vieux Métiers et flânerez dans le village.

A propos du bourg en lui-même…

« Perpendiculaires au cours de la Meuse, les maisons accolées s'étirent en une bande continue, coupée en son milieu par le clocher de l'église en remontant vers le plateau. L'ocre jaune des tuiles canal ressort de l'écrin verdoyant des prairies et des arbres. Ce village agricole se limite à une rue, dont la forme et l'aspect sont tout à fait caractéristiques du village-rue lorrain. L'entrée de la bourgade est dominée par les hautes frondaisons du parc du château enserré dans ses murs. Du château fort primitif, qui formait un quadrilatère, ne subsistent que le colombier du XVe siècle, le bâtiment principal flanqué de deux tours, remanié au XVIIIe siècle, et les communs attenants. La Grand Rue est jalonnée de petits édifices ruraux dont les plus remarquables sont la source de St Gervais et le lavoir attenant. » (2)

A n’en pas douter, Goussaincourt est une escale de choix pour les chercheurs de culture lorraine ! Alors, à vos volants et direction la Meuse !

 

© Vincent Maniglia, le 18 mars 2008

 

Notes :

(1) Château de Goussaincourt,

Tel : 03.29.90.80.15

(2) Source : villages de France

17/12/2006

UN LIVRE A LIRE ABSOLUMENT !

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JEAN-MICHEL REBOUL : UN ECRIVAIN FANTASTIQUE !

 

Jean-Michel Reboul, nous nous étions rencontrés à l’occasion de la sortie de votre ouvrage « Légendes des pays de Moselle », aux Editions Royer la Contothèque, le 21 mars dernier. Je ne présente donc plus le Lorrain, que vous êtes, dont l’amour du pays de la Mirabelle n’est plus à démontrer ! Nous allons si vous le voulez bien converser autour de votre nouveau recueil : « Contes fantastiques de Lorraine, au cœur de l’ombre », qui vient de paraître chez le même éditeur. Cette fois-ci, vous nous menez sur les lieux magiques de la Lorraine profonde. Et c’est le frisson assuré ! Votre imagination, hors du commun, alliée à un univers fantastique, fait de ce recueil d’histoires et de nouvelles - où fiction, rêve et réalité se mélangent intimement - un moment de lecture prenant et unique. Depuis octobre 2006, vous faites un carton avec ce livre et vous dédicacez votre ouvrage aux quatre coins de la France, en ambassadeur averti du Grand Est. Vous serez notamment au salon du livre de la Porte de Versailles à Paris, en mars 2007, pour représenter notre belle et étrange région…

-         1) RLP : Déjà, dans « Légendes des pays de Moselle », certaines histoires saisissent le lecteur, comme « Le diabolique chat de Metz » et « Les Templiers de Rhodes » ; mais, dans votre nouvel ouvrage fantastique sur la Lorraine vous vous surpassez avec notamment : « Le clochard ivre », « Au nom du père » et « Mysticisme sylvestre »… On a presque peur d’habiter dans cette région ! Alors… Jean-Michel Reboul, entre nous - vous qui êtes habituellement d’humeur taquine - qu’est-ce qui vous prend de vouloir donner le frison, de la sorte, à vos lecteurs ? Pourquoi l’ombre et la brume vous obsèdent-elles à ce point ?

-         J-M. R : J’ai longtemps vécu dans la Moselle du Sud, près de Dieuze, Vergaville ou Tarquimpol et j’ai été naturellement imprégné par l’ombre et la brume qui règnent plus que de raison tout autour de l’étang de Lindre. Mon écriture et mon inspiration en découlent. J’ai également habité, isolé à Herbéviller, petit village de Meurthe-et-Moselle, au bord d’un château en ruine et d’une rivière envahie par la brume l’automne venu. L’Etrange et le Fantastique sont des sources évidentes de mes créations et la facette sombre de mon personnage me semble nécessaire à la compréhension de mes écrits. J’ai d’ailleurs, en son temps, préparé ma thèse de Doctorat de 3ème cycle sur « l’Etrange et le Fantastique dans l’œuvre de Julien Green. »

-         2) RLP : Vous avez semble-t-il de nouveaux projets de romans en vue… Pouvez-vous nous mettre l’eau à la bouche en exclusivité ?

-         J-M. R : Je travaille actuellement sur deux romans à la fois. Deux romans d’amour. C’est-à-dire sur des œuvres de longue haleine. Des romans très différents. Le premier, en partie autobiographique, comme la plupart des œuvres dites de création, se déroule, de nouveau, dans la région des étangs de la Moselle du Sud. Les deux protagonistes essentiels sont deux jeunes Lorrains. Le livre devrait s’appeler « Les Roseaux Blonds ». Quant à l’autre, d’une écriture plus complexe, son action a essentiellement pour cadre la Région Parisienne mais avec de nombreuses connotations Lorraines. Il aura pour titre « Obte était nue et m’avait obtenu. » L’écriture de ces deux romans est terminée et j’en suis à la correction.

© Jean Dorval, le 16/12/06, pour LTC Grands Reportages.

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MON DUO DE QUESTIONS A L’ECRIVAIN JEAN-MICHEL REBOUL

INTERVIEW DU 21 MARS DERNIER

 

Jean-Michel Reboul, comme l’indique votre dernier ouvrage « Légendes des pays de Moselle » (sortie 2ème trimestre 2005, aux Editions Royer la Contothèque) ; vous êtes Lorrain, né en 1946, à Blénod-lès-Toul, en Meurthe-et-Moselle. Divorcé, père de deux enfants, vous avez désormais pour compagne une charmante femme d’origine Camerounaise. Après des études littéraires qui vous ont mené jusqu’en deuxième année de Doctorat de 3ème cycle (Paris-Sorbonne), vous devenez professeur de lettres dans votre région d’origine. Passionné de littérature, de fantastique et d’archéologie, vous trouvez naturellement refuge, dès 1972, auprès d’associations comme la SEAL (Société des Ecrivains d’Alsace et de Lorraine) et la SHAL (Société d’Histoire et d’Archéologie de Lorraine). Vous avez écrit, entre autres, « La Moselle des légendes », avec des illustrations de Jean Morette (Imprimerie Fort-Moselle, Le Républicain Lorrain). Passionné d’étude sur les monnaies et billets anciens, et archéologue confirmé, vous avez fondé « Reboul Numismatique », un cabinet d’expertise, d’achat et de vente, qui se trouve à Paris 12ème.

 

-         1) RLP : Quelle mouche vous a piqué, il y a 40 ans, de collecter les légendes traditionnelles de Moselle, en parcourant de long en large tous les pays de ce délicieux département ; véritable travail de titan qui finalement débouche sur la parution de votre recueil « Légendes des pays de Moselle », par l’invitation au voyage du lecteur dans une cinquantaine de lieux légendaires locaux ?

-         J-M. R : A partir de 1960, j’ai passé mon adolescence en Moselle. D’abord, Vergaville, fréquentant toute la région des étangs et allant au lycée Charles Hermite à Dieuze, puis à Cattenom, poursuivant mes études au lycée Charlemagne de Thionville, pour finir avec le baccalauréat à Metz. Déjà très intéressé par l’histoire et l’archéologie, tout en écrivant par ailleurs beaucoup, j’ai participé aux fouilles officielles de la villa gallo-romaine de Saint-Ulrich, près de Sarrebourg et multiplié les prospections de surface en de nombreux endroits du département : Région des Etangs, de Marsal, de Sarrebourg, de Château-Salins, mais aussi Chémery, Boucheporn, Illange, ou tout le nord de Thionville. C’est ainsi que j’ai rencontré un peu partout des gens qui savaient encore les légendes de notre terroir et l’idée m’est venue de sauvegarder à ma façon ce patrimoine. D’autres l’ont fait avant moi, d’autres le feront encore. Seulement, je voulais y mettre ma patte. J’ai alors sillonné le département, à vélo, en voiture, à pied, pris contact avec les vieux conteurs, avec les agriculteurs, avec ceux qui avaient le petit détail qu’on ne trouve pas forcément dans les bibliothèques où je suis d’ailleurs très peu allé. Après quoi j’ai sélectionné 50 légendes pour qu’elles recouvrent à peu près toutes les régions du département et j’ai rédigé chaque histoire selon mon style, en condensant à chaque fois comme pour un mini-roman. Car pour moi, contes et légendes sont deux choses très différentes. Dans les légendes, l’Histoire est présente avec de nombreux éléments avérés, des dates, des lieux, des personnages. Ces éléments ont marqué l’imaginaire collectif qui les a perpétués. Ce livre en est l’un des résultats. Le conte, lui, n’est pas tenu à ces fondements historiques. D’ailleurs, mon prochain livre avec pour titre : « Au cœur de  l’ombre : contes fantastiques de Lorraine », qui paraîtra dans quelques mois aux Editions Royer, racontera des histoires très étranges concernant les quatre départements de notre belle Lorraine, situant les personnages dans des lieux précis, avec de nombreux éléments historiques, mais dans le but premier de surprendre, de délasser, de faire rêver le lecteur, de lui faire un peu peur aussi afin qu’il oublie pour un temps le terne quotidien.

-         2) RLP : Charlemagne qui était un des premiers pères de l’Europe, avait pour capitale centrale Aix-la-Chapelle. Comme vous l’expliquez si bien la Moselle a été marquée par le passage de cet auguste personnage qui avait fédéré la civilisation rhénane. Pouvez-vous nous toucher deux mots sur la légende de « Charlemagne et Gondreville », où une fameuse source porte le nom de ce grand empereur à la barbe pas si fleurie que cela ?

-         J-M. R : En effet, si Charlemagne avait pour capitale Aix-la-Chapelle, il ne faut pas oublier qu’il vécut dans de nombreux autres endroits, dont la Moselle, en particulier à Metz et à Thionville. J’ai relevé dans notre département de multiples lieux où son nom est resté lié à des légendes plus ou moins connues. Lors de ma sélection, j’ai décidé de n’en retenir que deux. Celle concernant la Tour aux Puces de Thionville, sûrement la plus populaire sans doute parce que la célèbre Tour dresse toujours face à la Moselle ses pierres noircies par le temps. Et puis celle de « Charlemagne et Gondreville ». Il existe en Meurthe et Moselle une petite ville d’un peu plus de 2200 habitants connue surtout par sa « Maison des Dîmes ». Mais le Gondreville dont nous parlons dans notre légende est un endroit situé au Nord-Est de Metz, pas très loin de Vigy. On y trouve à la fois une source et une chapelle de Charlemagne. L’empereur aimait venir régulièrement chasser dans les forêts environnantes alors très giboyeuses. Notre histoire se passe à l’automne 801, alors qu’il faisait encore très chaud pour la saison. Charlemagne s’était entouré de ses meilleurs chasseurs. Soudain, près d’énormes rochers, surgissant de derrière un fourré, un cerf magnifique, affolé, se dirigea droit vers le petit groupe. A la grande surprise des chasseurs, Charlemagne demanda à ce qu’on le laisse s’enfuir. Puis, il vint s’asseoir sur l’un des rochers. L’empereur avait soif. Soif d’une eau pure et fraîche. Se tournant vers son cheval, il lui cria de sa voix forte « Frappe Filevite, frappe de ton sabot d’argent ! » et … mais je ne vais pas vous raconter la suite ici. Elle figure dans mon livre. Et après tout, pour une histoire de source, quoi de plus naturel que de donner l’eau à la bouche ?

© Jean Dorval, le 21/03/06, pour LTC Lecture.

 

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