05/02/2014
"COU DE FOUDRE..."
Photos ci-dessus : Koyuki Katō (加藤小雪).
LES CANONS DE LA BEAUTé NIPPONNE...
"Le cou d’une femme est l’ultime frontière entre son esprit et les courbes fertiles de son corps." (1)
JAPON VU EN DOS MAJEUR : "Il existe un canon, dans la peinture japonaise, nommé mikaeri bijin, qui consiste à représenter la beauté d’une femme dans le mouvement par lequel elle se retourne en révélant la torsion de sa nuque."
Christian Doumet in "Japon vu de dos."
(un livre à lire)
INFO+ : http://www.fatamorgana.fr/livres/japon-vu-de-dos
http://fr.wikipedia.org/wiki/Koyuki Katō
& http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Dernier_Samouraï
Photo ci-dessous :
Estampe d'Utamaro Kitagawa "Femme se poudrant la nuque."
Note : (1) By JD.
23:38 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : cou de foudre, coup de foudre, jean dorval pour ltc lecture, pontiffroy, médiathèque du sablon, de metz, café curiosité, samdi 25 janvier 2014, metz, moselle, lorraine, avec sébastien wagner, et julien trapp, astérix chez les pictes, bd, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle | Facebook |
26/01/2014
LES RDVS CULTURELS DES BMS DE METZ...
00:31 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : luna gritt, démothèque en scène, showcase, médiathèque verlaine, metz, laboratoire poétique, avec allan tom traü, atelier d'écriture et de lecture, nature, exposition de photographies, emmanuelle haltel, du 1er février au 29 mars 2014, pontiffroy, médiathèque du sablon, de metz, café curiosité, samdi 25 janvier 2014, metz, moselle, lorraine, avec sébastien wagner, et julien trapp, astérix chez les pictes, bd, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle | Facebook |
08/01/2014
"V- ANNE - ITé." (UNE NOUVELLE SIGNéE ©MATBAK.)
« Narcisse », par Le Caravage (v. 1595).
Notre jeune ami écrivain de talent Matbak, le 26 avril 2013, nous enchantait, couchant sur les pages d’LTC Lecture, avec sa plume féconde de qualité, le premier chapitre de "La Magie Oubliée."(1), un roman génial mêlant le fantastique et l’aventure, né en direct sur LTC, dont on attend la suite… Le 1er juillet 2013, il récidivait sur LTC avec une nouvelle croustillante intitulée "Un Eléphant Dans Un Cagibi."(2), dans laquelle il nous contait les mésaventures à suspens d’un pachyderme qui avait plutôt intérêt à protéger l’ivoire de ses défenses… L’action décalée se passait dans un collège du Finistère… Aujourd’hui, Matbak nous revient démarrant l’année 2014 avec une nouvelle intitulée "V- Anne - Ité". C’est écrit en français dans le texte, c’est relativement court (quatre pages sous Word) et cela se lit avec beaucoup de plaisir. Matbak nous mène progressivement où il le souhaite ; c’est-à-dire, là où l’on s’y attend le moins, avec brio, prouvant que la quête à la beauté, l'obsession de soi, peut mener n’importe qui à sa perte ! Je vous invite à lire cette petite merveille littéraire qui m’a été livrée sans coquille.
Jean DORVAL,
LTC Lecture : Découvreur de talent !
"Echo et Narcisse", by John William Waterhouse, 1903, Walker Art Gallery, Liverpool.
"V- ANNE -ITé."
19 février 1612.
Anne était assise à côté de son fiancé Thibault, dans la diligence. La jeune femme s’ennuyait. Elle écoutait d’une oreille la voix mielleuse de son amant, et de l’autre, le trot régulier des chevaux. Elle trouvait le deuxième son plus intéressant, moins monotone et plus sensé que le premier. De temps en temps, Thibault posait sa main sur son épaule, demandait timidement : "N’est-ce pas ?" Devant ce regard interrogateur, Anne restait béate une seconde, avant d’acquiescer distraitement. Il s’en satisfaisait et reprenait son monologue.
Ils se rendaient, ainsi que leur suite, dans leur nouveau château. Le voyage durait depuis une semaine, et continuerait encore quelques jours avant d’arriver à son terme. Fille de duc, Anne avait grandi dans la richesse et le luxe. Ses moindres désirs auraient pu être satisfaits, cependant, depuis son enfance elle ne voulait qu’une chose par-dessus tout : être belle, magnifique, sublime. Elle faisait dépenser une fortune en vêtements et accessoires en tous genres. Elle voulait une robe, on lui achetait, on la complimentait. Peu importe ce que l’on pouvait dire ou faire, elle penserait toujours être horrible, qu’elle devrait rester discrète pour ne pas que l’on se moqua d’elle. Elle niait les compliments, et répondait avec gêne : "Non, vous dites cela juste pour me faire plaisir."
Thibault, lui, n’était pas d’origine noble, sa famille s’était enrichie depuis quelques années à peine en investissant de grandes sommes dans le commerce. Il était prétentieux, parfois cupide (sauf quand il s’agissait de dépenser pour sa femme) et aimait posséder tout ce qu’il trouvait beau. Anne n’en était pas vraiment amoureuse, mais s’était fiancée à lui car il était l’un des rares hommes à ne pas l’encenser sans cesse. En vérité, elle ne le savait pas, mais il ne la considérait que comme un objet. Néanmoins, elle était un objet très spécial, une œuvre d’art unique, admirable, qu’il avait acquit pour trois fois rien et qui était la pièce maîtresse de sa collection. Qui donc s’adresserait à une sculpture ou à une peinture ? Ainsi, il ne lui exprimait aucun amour, il se contentait de satisfaire les désirs matériels de sa fiancée, ne lui parlait que pour tromper l’ennui, comme à ce moment, dans le fiacre.
"Vanité » de Hans Memling",
(élément du Triptyque « La Vanité terrestre et la rédemption céleste », 1485).
Le soleil allait bientôt se coucher lorsqu’Anne s’empara de son miroir, et s’y regarda. Thibault radotait en observant le paysage qui défilait lentement. Sa chevelure lisse d’un blond très clair (presque blanche), que beaucoup de femmes jalousait, la dégoûtait. Elle s’attarda sur la pâleur de sa peau, ce visage qu’elle trouvait froid, abominable, que d’autres voyaient angélique. Son nez était trop pointu, ses lèvres, pas assez rouges, son front, pas assez bas. Son cou, tout aussi blanc que sa face, était long et rachitique, bien que d’autres le trouvèrent gracieux. Ses yeux gris-bleus, brillant d’une lueur glaciale, la dérangeaient par dessus tout. Elle avait l’impression, en se voyant, que son reflet lui-même la haïssait, lui reprochait de lui faire ressembler à ceci. Lorsqu’elle remarqua un minuscule bouton apparu sur son menton, elle grimaça, et son visage déformé devint encore plus affreux.
Thibault entendit sa future femme geindre, s’interrompit pour tourner la tête vers elle. En comprenant qu’il parlait dans le vide depuis au moins deux bonnes minutes, il fut prit d’une soudaine crise de colère, et hurla alors que sa face s’empourprait : "Tu vas m’écouter, oui ?!" Il saisit brusquement le miroir, ouvrit la portière et le jeta avec hargne avant de refermer. Il lança un regard noir sur Anne, qui avait les larmes aux yeux. La jeune femme se mit à pleurer comme une gamine à qui on aurait pris ses bonbons. L’homme reprit son calme en réalisant qu’elle ne l’écouterait pas dans cet état. Il dût arrêter toute la procession pour rechercher le miroir de madame. Les serviteurs fouillaient les environs en grommelant. Après une heure de recherche durant laquelle Anne n’arrêta pas un seul instant de pleurnicher, on finit enfin par lui rapporter fièrement l’objet… Ou du moins ce qu’il en restait, c’est-à-dire quelques morceaux difformes et inutilisables.
Les voyageurs repartirent. Anne était inconsolable, et son fiancé était pris de terribles remords. Il la suppliait de se calmer, de penser à autre chose. Il s’excusait encore et toujours, lui promettait de faire installer un millier de miroirs dans leur chambre. Elle finit par essuyer ses larmes, en imaginant une vaste pièce peuplée par sa propre image. Elle avait beau se trouver laide, elle aimait – sans qu’elle puisse expliquer pourquoi – se voir, se juger. Dans sa vanité hautaine, elle n’accordait d’importance à aucun avis autre que celui de son reflet. Inconsciemment, elle ne cherchait pas réellement à être belle, mais à se trouver belle, à s’aimer. Objectif qu’elle ne pouvait atteindre sans réaliser qu’il est impossible d’être parfaite à ses propres yeux, elle qui connaissait mieux que quiconque ses moindres petits défauts... Physiques.
"Vénus à sa toilette" ( ou "Vénus au miroir") par Le Titien en 1555.
Moins d’une demi-heure plus tard, les fiancés et leur suite firent halte pour la nuit, sur le bord de la route. Les domestiques dressèrent de vastes tentes, installèrent une petite partie du mobilier des amants dans celle qui appartenait à ces derniers. Anne s’apprêtait à se coucher, lorsqu’elle se souvint que sa servante, nommée Sophie, gardait souvent un miroir avec elle. Elle la fit quérir, et celle-ci se présenta. Elle expliqua confusément qu’elle avait perdu son miroir, et demanda pardon à sa maîtresse. La servante finit par avoir une idée brillante, qu’elle expliqua avec empressement : elle allait prendre une petite bassine qu’elle remplirait d’eau, ainsi Anne pourrait s’y regarder. Elle ne fut qu’à moitié convaincue, mais elle l’envoya tout de même chercher de l’eau dans la rivière qui coulait non loin d’ici. La servante s’exécuta, elle revint un quart d’heure plus tard, le récipient rempli d’une eau légèrement opaque. Sa maîtresse se pencha au-dessus de la surface de son "miroir".
Pour elle, ce fut un véritable choc. Elle ne s’attendait qu’à voir son visage laid, moins nettement que sur un vrai miroir. En vérité, elle avait l’impression de voir une autre femme. Son reflet, joyeux, avait complètement changé d’aspect. Le teint blafard qu’elle n’aimait pas était soudainement devenu plus chaleureux, plus vivant. Toujours pâle, certes, mais quelque chose qu’elle ne distinguait pas la transformait. Ses cheveux brillaient de mille feux, et elle apercevait comme un éclat d’or au fond de ses yeux. L’eau lui donnait un reflet d’elle moins précis, ainsi son bouton devenait invisible. Enchantée par cette vision extraordinaire, ravie par son propre charme, elle se mit à danser, bondir en tous sens, hurlante de joie.
Cette réaction inattendue surprit Sophie, qui ne comprenait pas ce qu’il y avait là de si réjouissant. Elle ne comprenait d’ailleurs jamais, lorsque sa maîtresse boudait, en prétendant être horrible. C’était une femme fine, élégante et de toute beauté, à l’avis de tous. Sophie n’était pas autant préoccupée par son image, elle. La servante se contentait humblement d’accomplir son devoir de domestique avec soin. Anne se précipita vers son fiancé, dans leur tente, pour lui annoncer allégrement qu’il n’était pas nécessaire de tapisser les murs de leur chambre avec des miroirs. Sophie, curieuse, se pencha à son tour sur l’eau miraculeuse. Elle n’y vit rien de particulier, au premier abord. Cependant, en regardant dans l’eau, ignorant son reflet, elle comprit, et se mit à rire à gorge déployée.
Les jours se suivirent et se ressemblèrent. Anne était souriante, elle riait et chantait, pour le plus grand bonheur de Thibault. Quoi de mieux, lorsqu’en plus d’être beau, un chef d’œuvre artistique respire la joie et la bonne humeur ?
Plusieurs fois par jour, Sophie allait chercher avec la même bassine, la même eau, dans la même rivière, comme le demandait sa maîtresse. La route s’éloignait peu à peu du cours d’eau, ainsi elle devait faire des allers-retours de plus en plus longs. Elle ne disait rien, car elle trouvait la farce bien plaisante. La pauvre folle accueillait chaque fois la venue de son "miroir divin" en se signant, une croix à la main. Devant son récipient, elle adressait une prière solennelle, puis se délectait de sa propre splendeur, avant de plonger brièvement son visage dans l’eau. Une fois le rituel accompli, elle ordonnait que l’on jette l’eau, comme ci celle-ci fut usagée.
Puis, lorsque le couple et leur suite s’installèrent enfin dans leur nouvelle demeure, le chemin jusqu’à la rivière devint extrêmement long. Alors, pour gagner du temps, les deux femmes y allaient ensemble, à cheval. Elles partaient le matin, revenaient le midi, ce qui agaçait un peu Thibault, mais rien ne put arrêter la volonté de sa fiancée. Anne procédait toujours au même rituel, chaque matin.
Narcisse tableau de B. Conda de Satriano (fin du XIXe siècle).
Une matinée, lors d’une belle journée d’été, elles s’installèrent au bord de l’eau, à l’ombre d’un bosquet de pins. Sophie lisait, et sa maîtresse contemplait la rivière, comme hypnotisée par le courant. Soudain, sa voix s’éleva par-dessus le grondement de l’eau :
- Et si je plongeais ?
Anne se leva, fit un pas. Il suffisait d’en faire un de plus pour se jeter dans la rivière. La servante la rejoignit lentement. Elle voyait que sa maîtresse tremblait. Lorsqu’elle vit son visage, Sophie fut prise d’un terrible effroi : Anne avait les yeux exorbités, fixés sur l’eau. Un immense sourire figé envahissait son visage. Elle se pencha en riant doucement. Un rire sombre, empli de démence.
- Vous ne pouvez pas, murmura Sophie. Le courant est trop fort, l’eau trop profonde.
- Elle est miraculeuse. Si je deviens belle en me voyant dedans, tu imagines quel effet elle aura si je m’y plonge entièrement ?
- Le courant est trop fort, répéta Sophie, la voix presque éteinte. Les rapides ne sont pas loin, vous risquez…
- Tais-toi !
Anne repoussa violemment Sophie qui tomba en arrière. Assise par terre, elle n’osait plus bouger, choquée. Elle resta de marbre quelques instants avant de déclarer :
- Je sais pourquoi tu tentes de me dissuader. Tu as enfin compris à quel point cette eau sainte est bénéfique. Tu es jalouse, tu veux revenir ce soir, pour y plonger sans moi ! Tu me prends pour une imbécile ! Mais crois-moi, je vais me baigner, et lorsque je sortirais, éclairée par la lumière divine, tous seront éblouis par l’éclat de ma beauté.
© florence blin Une rivière un peu contrariée...
in : http://photos.linternaute.com/photo/riviere-bouillonnante
Elle prononça lentement ces derniers mots, savourant leur signification. Après un dernier éclat de rire, elle se jeta à l’eau. Immédiatement, elle fut emportée par le courant, ballotée en tous sens, parfois submergée. Personne ne la revit plus jamais. Sophie conta l’histoire à Thibault, lui expliquant que l’eau de cette rivière regorgeait de fines paillettes d’or. Il ne fut pas vraiment surpris de cette triste fin, et déclara simplement qu’il regrettait de ne pas avoir conté la légende de Narcisse à sa fiancée.
©MATBAK, le 08.01.2014, pour LTC Lecture.
INFO+ : https://twitter.com/matbak09
http://fr.wikipedia.org/wiki/Narcisse_mythologie
Notes :
(2) http://latourcamoufle.hautetfort.com/archive/2013/07/01/un-elephant-dans-un-cagibi.html
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06/01/2014
L’ENFANT STALINE SERA-T-Il (de nouveau...) "LE (futur...) PETIT PèRE DES PEUPLES" ?
La BD "L'Enfant Staline" des auteurs Thierry Robberecht, Régric et Jacques Martin, de l’École au Trait, est parue le 21 août 2013. Il s’agit du 24ème Tome de la célébrissime "Série Lefranc". L’action se passe à Moscou en février 1953, donc au tout début des années Khrouchtchev (1953-1964).
Guy Lefranc est donc en visite au cœur de "l’empire rouge (sang communiste)", au sein d’une délégation de journalistes couvrant une tournée d’écrivains occidentaux en U.R.(S.S). Si certains ne cachent pas leur admiration pour "les réalisations staliniennes"(1), d’autres ont (heureusement) des opinions diamétralement opposées. A l’image de l’anglais Byrne qui est en fait un espion ayant trouvé ce prétexte afin de venir récupérer des documents ultraconfidentiels auprès de Paulina Tikhonov, une généticienne. Mais il est trahi et découvert. On n’échappe pas si facilement que cela à une tyrannie ! Il a juste le temps de remettre à Guy Lefranc un volumineux "dossier rouge" (comme par hasard…) avant d’être kidnappé en public et tué par les services secrets soviétiques dans leur QG [de devoir de mémoire pour les millions de victimes, le sinistre MGB (Ministère de la Sécurité Gouvernementale, ancêtre du KGB, police politique, équivalent de la gestapo pour l'ex-bloc communiste)]. Notre célèbre héros-journaliste, dès lors, se retrouve dépositaire d’un document ultrasensible, classé ultrasecret, estampillé "Petit frère", sur un mystérieux enfant de 12 ans, dont la ressemblance avec Staline au même âge est plus que frappante. Cette info sensible de la plus haute importance reste une énigme pour Lefranc, jusqu’à l’arrivée de Paulina Tikhonov. En effet, elle lui révèle que dans le plus grand secret, les savants (fous) soviétiques ont réussi à copier l’ADN du dictateur Staline, et donc… à cloner leur "grand" dirigeant, qu’ils immortalisent pour lui faire "reprendre du service" grâce à la génétique… Bien malgré lui (mais pour la bonne cause), une fois de plus, Lefranc se retrouve brusquement investi d’une mission salvatrice pour l’Humanité : faire échouer ce projet trop dangereux pour la paix, la liberté, l’équilibre et la survie du Monde (Libre) tout entier !
© Jean DORVAL, le 06.01.2014, pour LTC Lecture.
INFO+ : http://bd.casterman.com
Note :
(1) L’ère stalinienne, qui a pris fin à la mort du tyran rouge le 16 octobre 1952, a fait plusieurs dizaines de millions de morts (famine, torture, purge, déportation dans les goulags des opposants politiques, etc.), sans jamais faire l’objet d’un jugement pour crime contre l’Humanité.
PS : Il faut lutter contre toutes les formes de dictature : communisme, fascisme, nazisme, apartheid, ultralibéralisme, fondamentalisme, etc.
20:07 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc lectures, la bd « l'enfant staline » des auteurs thierry robberecht, régric et jacques martin, de l’ecole au trait, est paru le 21 août 2013. il s’agit du 24ème tome de la célébris, onde septimus, parution, décembre 2013, les aventures de blake et mortimer, d'aprèsles personnages d'edgar p. jacobs, jean dufaux, antoine aubin, bd, étienne schréder, couleur : laurence croix, tc lecture annonce, metz, grands salons de l'hôtele de ville, le livre en hiver, dimanche 15 décembre 2013, élise fischer, et plus de 50 auteurs, en partenariat avec la ville de metz, astérix chez les pictes, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle | Facebook |
20/12/2013
LTC LECTURE ANNONCE LA PARUTION DE "L'ONDE SEPTIMUS" LE DERNIER TOME DE LA SéRIE "BLAKE ET MORTIMER."
Le 22ème album du duo créé par Edgar P. Jacobs vient de débouler en librairie. Les dernières aventures de Blake et Mortimer intitulées "L’Onde Septimus" sont l’œuvre du scénariste Jean Dufaux et du dessinateur Antoine Aubin (aidé par Etienne Schréder). Laurence Croix s'est occupée de la couleur. Une intrigue palpitante dans laquelle Mortimer ne parvient pas à percer le mystère de "l'Onde Méga" et encore moins le fonctionnement du Télécéphaloscope de Septimus. Tout lui échappe ! Qu'est-ce qui peut bien provoquer toutes ces interférences ? Cela a-t-il un lien avec l’inconnu en chapeau melon qui arpente les rues de Londres en demandant après "Guinea Pig" ? Les auteurs revisitent dans cette BD de très belle facture "La Marque Jaune" (le Tome VI de la série paru en 1956). Ils prolongent ainsi le mythe et signent le grand retour d'Olrik sur les quais de la Tamise… Tout un programme à ne surtout pas louper !
© Jean DORVAL, le 20.12.2013, pour LTC Lecture.
19:20 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : l'onde septimus, parution, décembre 2013, les aventures de blake et mortimer, d'aprèsles personnages d'edgar p. jacobs, jean dufaux, antoine aubin, bd, étienne schréder, couleur : laurence croix, tc lecture annonce, metz, grands salons de l'hôtele de ville, le livre en hiver, dimanche 15 décembre 2013, élise fischer, et plus de 50 auteurs, en partenariat avec la ville de metz, astérix chez les pictes, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure | Facebook |
11/12/2013
LTC LECTURE ANNONCE...
00:57 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : ltc lecture annonce, metz, grands salons de l'hôtele de ville, le livre en hiver, dimanche 15 décembre 2013, élise fischer, et plus de 50 auteurs, en partenariat avec la ville de metz, astérix chez les pictes, bd, a. uderzo, r. goscinny, scénario, jean-yves ferri, dessins, didier conrad editeur, les editions albert rené, première édition, en album : 24 octobre 2013, kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil | Facebook |
20/10/2013
"ASTERIX CHEZ LES PICTES" : SORTIE LE 24 OCTOBRE PROCHAIN !
Le 24 octobre 2013, "Astérix chez les Pictes" débarque dans toutes les librairies du Monde Connu ! Les Pictes ? Oui, les Pictes ! Ces peuples de l'ancienne Ecosse, redoutables guerriers aux multiples clans, dont le nom, donné par les Romains, signifie littéralement "les hommes peints". "Astérix chez les Pictes", c'est donc un voyage épique vers une contrée riche de traditions, et la découverte d'un peuple dont les différences culturelles se traduiront en gags et jeux de mots mémorables. Sur les forums de lecteurs, les paris sont ouverts et les discussions impatientes s'enchaînent... Du whisky ? Des lancers de troncs ? Des cornemuses ? Des noms en Mac ? Les origines du mur d'Hadrien et du monstre du Loch Ness enfin dévoilées ? Et même, qui sait, des Gaulois en kilts... Le suspense est entier !
Rendez-vous chez votre libraire le 24 octobre 2013 pour ce qui s'annonce déjà comme un classique de la série Astérix : "Astérix chez les Pictes" !
INFO+ : http://www.hautetfort.com/admin/posts/post.php
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14/10/2013
"KABÎR, PAUL ELUARD ET MAN RAY : VERS LIBRES POUR JEUX DE MAINS INEDITS."
Le très bel ouvrage « La Flûte (à mains, nda) de l’Infini » du Poète Indien Kabîr (né vers 1440 à Bénarès et mort en 1518 à Maghar), d'après les traductions inédites d’André Gide, est issu de la version anglaise établie par Rabintranath Tagore (Inde). Il est suivi du recueil intégral des Poèmes de l’artiste des mots orientaux, lui-même traduit par Henriette Mirabaud-Thorens dans son authenticité de 1922 (Edition de Jean-Claude Perrier) (NRF, Poésie/Gallimard 2012). Ce recueil poétique est bilingue anglais/français et rompt avec la présentation traditionnelle indienne, et ses intitulés très spécifiques : « chansons », « poèmes » ou « paroles » ; et propose au lecteur français, vingt-deux poèmes de Kabîr, plus un tercet non identifié. Extrait : "LXXII-Page. 154 : Le bijou est perdu dans la boue et tous désirent le trouver. Ceux-ci le cherchent d'un côté, ceux-là d'un autre ; certains le voient dans l'eau, d'autres parmi les pierres. Mais le disciple Kabîr, l'appréciant à sa vraie valeur, l'a enveloppé avec soin dans son coeur dans le pan de son manteau."
Le recueil « Les Mains libres » (NRF/Editions Gallimard 1947), quant à lui, renverse les relations traditionnelles entre texte et image, en mentionnant dès la première page de l'œuvre : « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard ». Les deux Artistes inventent ainsi une collaboration d'un autre type, en inversant les rôles, et dans laquelle les dessins poétiques ont précédé l'écriture poétique. Derrière cette relation « d'illustration » voulue par Paul Eluard, cette composition à quatre mains invite à se demander si ces poèmes d'Éluard relèvent vraiment et seulement de l'illustration… A l'image du poème de la page 26, intitulé "LE DON" ; et dont les vers interrogent par rapport au croquis : "Elle est le noyau figue pensée, Elle est le plein soleil sous mes paupières closes. Et la chaleur brillante dans mes mains tendues. Elle est la fille noire et son sang fait la roue. Dans la nuit d'un feu mûr."
Deux livres-poèmes qui se lisent très rapidement et qui peuvent très vite devenir des livres de chevet à relire, à relire... Et à relire ! Alors, attention aux addictions !
© Jean DORVAL, le 14.10.2013, pour LTC Lectures.
23:17 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux | Facebook |
01/07/2013
"UN ELEPHANT DANS UN CAGIBI." (UNE NOUVELLE SIGNéE MATBAK.)
© Photo ci-dessus : http://www.tendancez-vous.com
Devant moi, le couloir est désert. Le silence est pesant. Lentement, je marche. Le son de mes pas demeure le seul bruit perceptible. Il en devient même assourdissant tant ce silence m'angoisse. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front, que j'essuie nerveusement. Je défile dans le couloir avec une appréhension insensée, dans un calme troublant. Je m'arrête quelques secondes devant une porte. Mais aucune des pièces de ce couloir ne semble déceler une quelconque activité. Rien ne se passe, que ce soit dans le couloir ou dans les salles. Et ce n'est pas pour me rassurer, bien au contraire. D'ordinaire, il y a toujours du monde par ici. Mais cette fois-ci, quelque chose a changé.
Un courant d'air glacial m'effleure le dos. Je sens un frisson désagréable me traverser. Une petite voix intérieure me souffle d'aller jusqu'au bout du couloir. La marche reprend, avec la même tension et la même lenteur, dans une atmosphère surnaturelle que je déteste. Ce léger sentiment d'insécurité qui me saisissait au début devient accablant. Ce simple trac qui me touchait devient une peur aussi profonde qu'inexpliquée.
Mais je ne dois pas revenir sur mes pas.
J'ai le pressentiment que ce couloir n'est pas complètement vide.
La marche se termine au bout du couloir. En face de moi, la porte du cagibi abandonné. Je ressens soudain le besoin de m'en approcher. A présent, je suis presque plaqué contre elle. Alors que je pense repartir en sens inverse pour m'échapper du couloir, mon coeur s'arrête pendant un instant.
Je viens d'entendre quelque chose.
L'oreille collée contre la porte, je tente de me concentrer sur ce son si particulier.
J'entends un souffle lent et régulier. Quelqu'un se trouve-t-il juste derrière la porte ? Peut-être m'écoute-t-il lui aussi ? Je me sens comme une bête traquée. Je m'efforce de garder mon calme pour ne pas partir en courant. C'est une lutte entre ma peur et moi. Elle me souffle à l'oreille que je dois fuir. Ce murmure devient une parole, qui se transforme ensuite en cri. Malgré cela, je tiens bon. Peu à peu le calme revient, la peur s'évanouit pour ne laisser que ma raison. Après tout, de quoi ai-je peur ? D'un couloir vide et d'une porte fermée ? Je me sens bien stupide de m'effrayer pour si peu.
Alors, sûr de moi, je tourne la poignée de la porte, et je l'ouvre.
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Ce que je vois ensuite dépasse en absurdité tout ce que j'ai pu observer jusqu'à maintenant.
Une tête énorme, le teint gris, d'immenses oreilles, une grande trompe et d'intimidantes défenses d'un blanc éclatant. Mon regard est attiré par le sien, deux minuscules yeux noirs, dissimulés en partie derrière de longs cils. Sa peau semble aussi rugueuse qu'épaisse.
Un éléphant est là, devant moi, bien trop large pour passer la porte, à genoux tant le plafond bas l'incommode. Dans ce petit local il ne reste pas un centimètre d'espace libre. Il sort dans un soupir de soulagement sa tête de l'encadrement de la porte et me regarde avec insistance. Ce souffle que j'ai entendu était le sien. Il remue dans tout les sens son corps imposant pour tenter de trouver une position moins inconfortable, en vain.
Tout d'abord, le ridicule de la situation me fait esquisser un léger sourire, mais l'instant suivant, c'est l'incrédulité qui me gagne. Comment peut-on faire entrer un éléphant dans une pièce de trois mètres carré, et pourquoi ? L'animal pousse un barissement de souffrance qui résonne dans le couloir désert.
Ce barissement devient de plus en plus aïgu, jusqu'à ce que je reconnaisse la sonnerie de mon réveil. Je suis allongé dans mon lit, la tête enfouie dans mon oreiller. Je crois que la logique d'un rêve m'échappera toujours. Dans la cuisine, devant mon petit-déjeuner, je me souviens encore de ce couloir. Il s'agissait en réalité d'un couloir de mon collège. Ce n'est pas le premier rêve insensé que je fais, mais celui-ci est ancré dans ma mémoire, alors que le souvenir des autres reste flou.
Et je me souviens avec netteté d'avoir reconnu la porte du cagibi désaffecté. Au collège il y a plusieurs placards à balais et entrepôt de produits ménagers dont les femmes de ménage se servent.
Il y a deux mois, un élève a volé la clé d'un de ces cagibis et son double qui étaient posés de manière négligée sur une table, dans une salle de classe en cours de nettoyage. Depuis, ce local appartient à quelques élèves qui s'enferment dans le cagibi pour sécher les cours. Ils y ont mis quelques chaises et souvent laissent de quoi manger sur une vieille étagère. Ce petit club reste très discret et ne parle de son secret qu'aux personnes sûres. Il y a une semaine, c'était à moi que l'on proposait les services du cagibi. J'ai accepté de faire partie du groupe pour échapper à un professeur que je haïssais. Et j'ai été surpris de découvrir une organisation complexe qui assurait la discrétion la plus parfaite. La prudence était de mise, et le plan devait être suivi à la lettre.
Tout d'abord, attendre que les élèves entrent en cours et que le couloir se vide en l‘arpentant et en feignant de chercher sa salle. Ensuite, une fois le couloir vide, sortir la clé du cagibi, ouvrir la porte et entrer pour refermer derrière soi, tout cela le plus vite possible et sans bruit. On avait décidé d'y entrer à quatre au maximum, car cet espace confiné et ce besoin de discrétion nous empêchaient d'y aller tous en même temps. On y restait toute une heure et on en sortait au début de l'heure suivante, alors que le couloir était vidé. Une fois à l'intérieur, on pouvait faire ce que l'on voulait, discuter et même rire, mais l'un de nous devait guetter par le trou de la serrure pour dire aux autres de faire silence si jamais il y en avait besoin. On se relayait toute l'heure pour guetter comme cela.
Nous sommes une douzaine à utiliser le local à présent, et nous nous divisons en trois groupes de quatre pour entrer tour à tour dans le cagibi, heure par heure. Les clés passent de mains en mains et tout se passe très bien. Nous faisons en sorte de ne pas abuser de ce système afin de ne pas éveiller la curiosité de nos professeurs. Tout est pensé pour que nous puissions échapper à un maximum d'heures de cours sans attirer l'attention de qui que ce soit. Et ça fait deux mois que cela dure. Ce cagibi est une bonne cachette pour nous, mais sûrement pas pour un éléphant.
Huit heures dix. Mes trois amis et moi entrons furtivement dans le cagibi abandonné. C'est moi qui commence à guetter. On change toutes les cinq minutes. Aujourd'hui les tours seront plus longs car l'un de nous s'est endormi à peine entré. La conversation s'engage, et j'apprends que l'une des deux clés du cagibi a été égaré. L'un de nous est responsable des clés, et c'est pour cela que nous le soupçonnons en premier. Alors que mon second tour de garde allait se terminer, un surveillant arrive dans le couloir.
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Pendant une minute on entend plus que le léger ronflement du dormeur, Quentin, et les pas du surveillant passant dans le couloir. Alors qu'il sort d'une salle de classe et qu'il va repartir, la voix de Quentin se fait entendre :
- "Et bien je connais un endroit parfait pour ça, mais que me donnerez-vous en échange de l'information ?"
On plaqua immédiatement la main sur sa bouche. Par le trou de la serrure, je voyais le surveillant s'avancer vers le cagibi.
- "Il y a quelqu'un ?"
Je prie de toutes mes forces pour que l'on ne soit pas découverts. Il tente d'ouvrir. Heureusement que l'on avait refermé derrière nous. On a toujours la main sur la bouche de Quentin qui continue de parler. Pourvu qu'il ne se fasse pas entendre... Finalement le surveillant s'en va. C'est avec soulagement que nous reprenons notre conversation.
Mais bientôt, Quentin recommence à parler dans son sommeil. Bien vite, nous comprenons qu'il parle à une personne cherchant un endroit où cacher quelque chose. Puisqu'il l'appelle "monsieur", il semble qu'il s'adresse à un professeur. Nous sommes intrigués et nous nous demandons pourquoi. Alors Quentin, toujours endormi, nous révèle qu'il a donné la clé du local que nous croyions perdue à Mr Grorg. Le coupable s'est démasqué lui-même et à son propre insu. Puis il s'arrête de parler. Nous sommes angoissés à l'idée que Quentin ait peut-être absolument tout dit, du début à la fin. Dans ce cas, ce serait certainement la fin de notre cachette. Pour sortir du cagibi, nous sommes encore plus prudents que d'habitude, et tout se passe bien, comme prévu. Chacun retourne dans sa classe avec un peu de retard. Et chacun y resta jusqu'à la fin de la journée.
Dix-sept heures cinq. Le club du cagibi se réunit au grand complet. Quentin est désigné comme traître et n'en fait plus partie. Nous sommes onze, à présent. Le responsable des clés récupère l'unique clé restante. Il prévoit déjà de dérober la seconde. Alors que tous se dirigent vers la sortie, je remarque à quel point le couloir désert ressemble à celui de mon rêve. Je propose :
- "Et si on allait jeter un oeil dans notre cagibi ?"
- "Pourquoi faire ?"
Je ne réponds pas et retourne au petit local. Seul le gardien des clés m'accompagne. Il ne comprend pas ce que je veux faire à l'intérieur puisque les cours sont terminés. Je lui demande d'ouvrir, et il le fait.
Ce que nous voyons alors nous stupéfie. J'affiche un air amusé que je suis le seul à comprendre.
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Le lendemain, on pouvait lire ceci dans le journal, dans la rubrique "fait divers" :
Hier soir, au collège Picasso (29), deux élèves ont fait une découverte incroyable dans un cagibi de leur collège ; en effet l'un des professeurs était un traficant d'ivoire, et avait dissimulé dans ce même cagibi plusieurs dizaines de défenses d'éléphants victimes de braconnage. Il pensait être le seul a en posséder la clé, mais c'était sans compter sur un élève qui en détenait un double. Cet homme était déjà suspecté au sujet du trafic d'ivoire, son domicile était sous surveillance et il n'avait plus d'endroit où cacher sa marchandise. Il a donc tenté de la cacher dans le collège dans lequel il enseignait. Peut-être pas le meilleur exemple possible pour ses élèves...
© MATBAK, le 1er juillet 2013, pour LTC Lecture.
INFO+ : https://twitter.com/matbak09
18:40 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : un elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille, injustice française, pacco, dessinateur, maé | Facebook |