Metz - Moussafir : Les porteurs de l’Amour Universel.

 

 Stéphane est au oud, Michel à la flûte et Pablo à la guitare sèche.

Les Moussafir jouent leur musique poétique orientale dédiée à l’Amour Universel. Un songe qui mène au pays des mille et une notes, le temps d’un concert, faisant ressentir l'âme des Orients du Monde par la puissance de ses instruments et la plénitude de ses voix. Quelques lives sont en vue...

. Des baladins du métissage. – La formation messine de musique traditionnelle orientale, Moussafir, est née en 1994. Moussafir veut dire Voyageur et Invité en arabe. Ce groupe de voyage musical invite donc son public au partage fraternel. Il joue sur de petites scènes à visage humain, voire à domicile. Une formation à géographie variable prônant la tolérance et qui harmonise des personnes de confessions juive, musulmane et chrétienne, à des athées. Le groupe Moussafir est adhérent de l’association messine 3M (Musiques Modales du Monde). Ses membres, des virtuoses, vont régulièrement à la rencontre des maîtres de leurs musiques. Ils recherchent continuellement de nouveaux instruments (bois, peau, cordes, à vent ou à percussion) qui leurs correspondent, afin d’entraîner leurs spectateurs dans un tour du Monde continu, sur lequel le soleil ne se couche jamais. Leur répertoire musical très riche fait planer l’assistance au dessus du Maghreb, de la Palestine, de l’Asie, des Balkans et du Moyen-Orient, en passant par les musiques latino, tzigane, arabo-andalouse, judéo-espagnole et séfarade. Ils ont plusieurs albums solos à leur actif : Trio Berdah Faber Groppe (1994), Moussafir (2007), Michel Groppe (2010) et Erlanger Et Rahal (2011).

. Une composition à géométrie variable. – En fonction des récitals, Moussafir comprend de deux à huit membres. La configuration de base est composée de Stéphane Berdah et Michel Groppe. Stéphane Berdah joue du oud et du bouzouki. Michel Groppe s’adonne au Kanoun (La Loi en arabe). Six autres membres rejoignent ce groupe ouvert sur le Monde dans sa configuration optimale. Christian Lebrun se met alors au violon et au kamanché, Omar Azzedine Bouhouhou au luth et aux percussions (bendir), Mohamed aux percussions (djembé) et au chant, Laurence au chant et à la clarinette, Halima Mebarki au chant, et Pablo Steinberg à la guitare sèche (et à différents autres instruments argentins).

. Musique ancestrale à partager. – Stéphane explique : "La musique orientale séculaire est sublime et subtile. Ses notes varient. Elle est codifiée. On parle même de musique savante se transmettant oralement grâce aux enseignements des maîtres. Celui qui l’apprend doit l’offrir à son tour à l’Autre. In fine, cette musique venue de multiples horizons, se jouant dans le monde sur le même mode, est le fruit d’un savant métissage." Michel complète : "Une de nos spécificités consiste à jouer des musiques avec les instruments pour lesquels elles ne sont pas conçues initialement." Michel et Stéphane, toujours en recherche d’expériences transcendantales, jouent aussi aux côtés d’autres passionnés de musiques et de chants méditerranéens et orientaux, comme l’Atelier d'Erlanger ; une association trans'cultures de Vandœuvre-lès-Nancy, dirigée par Faousi Bentara. Une preuve supplémentaire pour eux que l’expression latine Mare nostrum - Notre mer en latin, en référence à la mer Méditerranée - est un trait d’union entre toutes les cultures du bassin méditerranéen et d’ailleurs.

. Le songe Moussafir. – Stéphane conte que : "Les diasporas juives et tsiganes ont enrichi et métissé le répertoire des musiques orientales. Elles ont traversé les frontières avec leur musique nomade dans des circonstances souvent douloureuses, amenant leur culture dans les pays de passage ou d’accueil. La musique nomade, d’une très grande richesse culturelle, s’est adaptée au fil des siècles et a influencé les répertoires locaux. De cette manière, les artistes ont su tirer une vision artistique syncrétique. Par notre existence, nous affirmons que rien ne vaut le métissage et que l’art crée l’unité." Stéphane conclut : "Il faut assister à un concert de musique classique orientale pour comprendre à quel point cette musique modale peut emballer les cœurs, élever les esprits par sa poésie, mener à la sérénité et au bonheur, apporter l’Amour Universel et la Fraternité entre les êtres humains."

Si les Moussafir n’ont pas de nouvel album en vue, ils sont en concert comme d’habitude à domicile sur demande, mais aussi le 7 juin à Vandœuvre-lès-Nancy, à 17h, Ferme du Charmois, et le 19 septembre à Metz, à 18h, salle de l’esplanade à l’Arsenal, pour la fête du patrimoine.

© Jean DORVAL pour LTC Live.
Renseignements : http://www.myspace.com/moussafir.metz

Moussafir : Les voyageurs de la Fraternité Universelle.

 

Stéphane au oud, Michel à la flûte et Pablo à la guitare sèche.

Les Moussafir distillent savamment leur musique poétique orientale, un hymne permanent dédié à la Fraternité Universelle. Le genre de voyage hors du temps qui fait faire le tour du monde le temps d’un concert et fait ressentir l'âme des Orients du Monde par la puissance de ses instruments et la magie de ses voix.

Michel Groppe, dit "La Loi", au Kanoun.

 Michel au saz.

. Les chantres du métissage donnent la note. – L’ensemble messin de musique traditionnelle orientale, Moussafir, existe depuis 1994. « Moussafir » veut dire « Voyageur » en arabe. Cela signifie aussi « invité ». Ce groupe de voyage musical invite son public au partage. Il joue pour lui et avec lui à domicile ou sur de petites scènes à visage humain. Ce groupe à géographie variable conjugue des personnes de confessions juive, musulmane et chrétienne, et des athées. Ces artistes passionnés de cultures et de musiques brassent leurs notes exceptionnelles. L’ensemble Moussafir fait partie de l’association 3M (Musiques Modales du Monde), basée à Metz. Ses membres affûtent leur talent depuis des années, devenant des virtuoses. Ils rencontrent les maîtres de leurs musiques, trouvent de nouveaux instruments faits de bois, de peau et de cordes, à vent ou à percussion, qui leurs correspondent. Cette renaissance permanente qui les anime entraîne le spectateur dans un tour du Monde permanent, durant lequel le soleil ne se couche jamais ; un répertoire musical très riche en partance pour le Maghreb, la Palestine, l’Asie, les Balkans, le Moyen-Orient, le Caucase, la Perse, en passant par les musiques latino, tzigane, arabo-andalouse, judéo-espagnole et séfarade, les chants syriens, etc. Ils ont produit plusieurs albums individuellement : Trio Berdah Faber Groppe (1994), Moussafir (2007), Michel Groppe (2010) et Erlanger Et Rahal (2011).

  Pablo, "El Magnifico", à la guitare sèche.

 

. Une formation à géométrie variable. – Moussafir comprend de deux à huit membres en fonction des récitals. La configuration de base se compose de Stéphane Berdah et Michel Groppe. Stéphane Berdah joue du oud - un luth à manche court, un instrument de musique à cordes pincées très répandu dans les pays arabes, en Turquie, en Grèce, en Azerbaïdjan et en Arménie - et du bouzouki, un instrument de musique joué en Grèce ; de la famille des luths à long manche. Michel Groppe, quant à lui, s’adonne au Kanoun, une cithare sur table. Le mot « kanoun » est un nom arabe emprunté au grec « κανων » (qui se prononce « kanôn »), signifiant « la loi ». Six autres membres rejoignent le groupe dans sa configuration optimale. Christian Lebrun se met alors au violon et au kamanché, une vièle originaire d'Iran ; Omar Azzedine Bouhouhou au luth et aux percussions (comme le bendir), Mohamed aux percussions (djembé) et au chant, Laurence au chant et à la clarinette, Halima Mebarki au chant, et Pablo Steinberg à la guitare sèche, ainsi qu'à de nombreux instruments traditionnels argentins (paceño, pinquillo, etc.).

. Portraits d’autodidactes de talents. - Michel Groppe, musicien né, a débuté par la musique sud-américaine, avant de se tourner vers la musique orientale. Il a appris la musique arabo-turque, puis Hindoustanie, avant de chercher son propre dialogue avec les instruments de musique qu’il collectionne, tous... orientaux. Archetier de métier, 23b rue des Capucins, à Metz, il vend dans le monde entier ses archets en mèche de crin de cheval de Mongolie. Les répétions des Moussafir se déroulent tous les lundis dans son magasin. Michel est le puriste du groupe. En jouant, il pratique le Taksim, une improvisation, qui selon lui est « l’essence de la musique orientale ». Au fil de ses découvertes, il emmène ses amis explorer musicalement des contrées de plus en plus lointaines. « Stéphane est un frère » pour Michel. L’oud de cet ex-restaurateur de renom messin, charme son public avec ses intonations particulières. « Apprises de manière orale, comme le veut la tradition » insiste Stéphane. « Lors de ma jeunesse en Tunisie, je jouais des standards français. Puis, je suis revenu à mes racines, bercées de musiques traditionnelles, comme me l’avait annoncé ma grand-mère : Tu es comme une chèvre broutant autour d’un piquet. Plus tu t’en éloignes plus la corde s’enroule. Tu finiras par revenir à ton point de départ. » Pour ce faire, dans les années 90, il achète son premier oud en France et suit pendant plusieurs années les cours du maître Marc Loopuyt, à l’école de musique orientale de Woippy, avec deux autres membres du groupe : Halima et Christian. Puis, lors d’un mémorable voyage à Bagdad en 1994 à l’occasion d’un festival, il rencontre plusieurs maîtres et des musiciens de toutes les origines. Pour lui, c’est la révélation : « J’ai compris alors que l’on a des répertoires communs. En clair, on se connaissait, sans le savoir ! » Le violon et le Kamanché de Christian, quant à eux, s’harmonisent idéalement avec l’oud de Stéphane et prolongent magnifiquement les morceaux joués par le groupe.

 Stéphane, la mémoire des musiques orientales, au oud.

. Musique savante en partage. – Stéphane explique : « La musique orientale est particulièrement subtile. Les notes varient beaucoup. » Il précise : « Comme elle est très codifiée, on parle de musique savante. Elle se transmet oralement grâce aux enseignements des maîtres. Celui qui l’apprend se doit de transmettre à son tour cette richesse. Au final, cette musique venue d’horizons divers, qui se joue partout dans le monde sur le même mode, est le fruit d’un savant métissage. » Michel complète : « Une de nos caractéristiques consiste à jouer des musiques avec des instruments qui ne leur sont pas destinés initialement. » Michel et Stéphane, toujours en quête d’expériences transcendantales, jouent régulièrement aux côtés d’autres passionnés de musiques et de chants méditerranéens et orientaux, comme l’Atelier d'Erlanger, association trans'cultures, de Vandœuvre-lès-Nancy, dirigé par Faousi Bentara. Une preuve supplémentaire pour ces deux Moussafir que l’expression latine « Mare nostrum » - qui littéralement signifie « Notre mer », en référence à la mer Méditerranée - est un véritable trait d’union entre toutes les cultures du bassin méditerranéen et d’ailleurs.

 Pablo à la guitare sèche et Michel au djembé.

 Stéphane au oud et Pablo au bendir.

 Pablo au bendir.

. Le voyage Moussafir. –  « Les diasporas juives et tsiganes ont enrichi et métissé le répertoire des musiques orientales au cours de leurs exils. Elles ont traversé les frontières avec leur musique nomade dans des circonstances pas toujours heureuses, amenant leur culture dans les pays de passage ou d’accueil. L’Empire Ottoman en a fait de même après avoir conquis les Balkans. La musique nomade, d’une très grande richesse, s’est adaptée au fil des siècles et a influencé les répertoires locaux. De l’action négative des envahisseurs, les artistes ont su tirer une vision artistique, syncrétique », constate Stéphane. « Par nos compositions faites de subtiles mélanges, par notre existence même, les Moussafir affirment que rien ne vaut le métissage. On démontre ainsi que l’art crée l’unité ». Les membres de ce groupe d’exception rassemblent patiemment les morceaux du grand puzzle des musiques orientales. Et Stéphane de conclure : « Tant que l’on n’a pas assisté à un concert de musique classique orientale, on n’imagine pas à quel point cette musique modale peut emballer les cœurs, plonger les esprits ouverts dans un bain de poésie, de sérénité et de bonheur. Ces airs, parfois chantés, sont construits de manière envoûtante. Ils sont à l’image des paysages et des ambiances de leurs origines, amenant à la fraternité universelle, à l’amour du prochain. »

Renseignements : http://www.myspace.com/moussafir.metz

Source documentaire et crédit photos : © Le Républicain Lorrain 2015/DR, avec l'aimable autorisation du journal.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  Pablo au cajon.

Michel au bouzouki.

LTC LIVE : LA VOIX DU GRAOULLY !

LES INTERVIEWS D'LTC LIVE BY JD... KEVIN KAZEK : LA VOIX CLAIRE(-obscure) DES SEYMINHOL.

 

 

 

 

On ne présente plus Kévin Kazek (malgré sa nouvelle coupe de cheveux...). C’est LA superbe Voix claire du groupe de Metal Symphonique Progressif Seyminhol. Au chant et aux narrations, depuis 1991, Kévin s’est prêté au jeu des questions et des réponses avec LTC LIve, à l’occasion de la sortie le 19 janvier 2018, du second clip des Seyminhol, Behind the Mask, qui annonce la parution de l’album Ophelian Fields pour le 22 février 2018...

 

 

LTC LIve : Tu adores te ressourcer dans des édifices en ruine. Qu’éprouves-tu dans ces lieux abandonnés chargés d’Histoire ?

Kévin : L'avantage d'une ruine, c'est qu'elle constitue souvent un témoignage authentique d'une époque. Restaurer, c'est faire perdurer un bâtiment où une oeuvre d'art au risque de dénaturer son identité intrinsèque. Pour l'historien de l'art Elie Faure, "il faut laisser mourir les ruines" et donc, selon moi, les monuments qui sont abandonnés à leur propre histoire. Bref, j'aime me ressourcer dans ces endroits désolés, souvent recouverts de végétation parce qu'ils donnent une couleur romantique, dans le sens littéraire du terme, au présent. J'aime les atmosphères à l'anglaise, les "gothic novels" et toute cette production des écrivains du XIXe siècle anglais ou français. Les paysages et les édifices qu'ils décrivent sont le reflet d'une âme, d'un état d'esprit et d'un esthétisme pur. Le choix des ruines dans nos clips par exemple sert à rappeler l'ancien temps, celui d'Hamlet père et de la chevalerie. C'est un moyen de marquer par une césure forte le passage du moyen âge vers l'époque moderne. Finalement, au contact de ces pierres centenaires, l'insignifiance de notre passage sur terre est exacerbée. La ruine dans sa décrépitude perdure et garde son identité alors que nous disparaissons sans laisser de traces. Il n'y a rien de plus ressemblant qu'un crâne avec un autre crâne. Je me faisais cette réflexion très récemment en circulant dans les catacombes de Paris.  Finalement, Hamlet dans son monologue sur la mort et la fin de toutes choses, tenant une boîte crânienne dans sa main, traduit très bien cette idée.

 

 

LTC LIve : D’où te vient cette passion pour Hamlet, une des plus célèbres pièces de Shakespeare ?

Kévin : Et donc cette passion pour Hamlet, plus que pour Shakespeare d'ailleurs, vient de mon intérêt pour la littérature gothique. D'une certaine manière, ce livre pose les bases de toutes les productions les plus sombres et les plus fantastiques que connaîtra le monde littéraire au cours du XIXe siècle. J'ai trouvé mon ouvrage en parcourant le texte de Shakespeare. Il y a tout ici, et c'est superbement amené : ambiance lugubre, complots, meurtres, folie, désespoir, amour. Bref, c'est un bonheur de lire et relire cette tragédie. Je dois dire qu'avec Le château d'Eppstein, un roman de Dumas, Jane Eyre de Charlotte Bronte et, peut-être, le Dracula de Stoker, je tiens là ma tétralogie parfaite.

 

 

LTC LIve : Combien de temps faut-il pour mettre en musique Hamlet de Shakespeare, tant pour The Wayward Son que pour Ophelian Fields ? As-tu suivi fidèlement le déroulé de la pièce ou as-tu été plus libre dans ta démarche, voire dans l’interprétation ?

Kévin : Il faut généralement deux ans pour écrire un disque. Nous avons tous d'autres activités et bien que nous ne soyons pas professionnels dans le sens de ceux qui vivent de leur musique, les gens et les organismes avec lesquels nous travaillons considèrent que notre démarche artistique est professionnelle et légitime. Ils attendent donc de la qualité, un son correct, une pochette digne de ce nom et des morceaux solides. Pour ce qui concerne le sujet maintenant. Au départ, nous devions faire un seul album sur Hamlet. Nous souhaitions également proposer une musique orchestrale et grandiloquence avec des titres inspirés par l'ambiance de nos deux premiers albums (Northern Recital et Septentrion's Walk). C'était un retour aux sources avec toutefois d'autres influences que nous voulions plus modernes et plus progressives. Bref, pour "The Wayward Son", j'ai respecté le déroulement logique de la pièce en choisissant de mettre en lumière les moments emblématiques de cette tragédie : apparition du spectre, découverte de l'assassinat du roi grâce aux comédiens arrivés au château, réflexion d'Hamlet sur la mort, mort d'Ophélie, départ d'Hamlet, duel final, etc. Je voulais coller au livre et conserver un fil conducteur cohérent. Il y a aussi toutes les tirades les plus connues qui rythment l'album notamment l'incontournable "to be or not to be".

 

 

LTC LIve : Dans l’album The Wayward Son sorti en 2015, Hamlet, qui est le personnage principal de la pièce de Shakespeare, occupe légitiment la place d’honneur. Dans l’album Ophelian Fields, qui sort prochainement, pourquoi avoir mis en avant plus particulièrement Ophélie ?

Kévin : Avec "Ophelian Fields", à paraître le 23 février 2018, sur le label finlandais Lion music, c'est beaucoup plus libre. Bien que la logique de suivre les actes et les scènes de la pièce dans leur ordre soit respectée, je focalise essentiellement l'attention sur le personnage d'Ophélie et je propose dans chaque titre une sorte de condensé des émotions et des intrigues qui créent cette oeuvre théâtrale atypique. Le caractère féminin de cette pièce est toujours resté centré sur Ophélie en la présentant seulement comme petite fille enamourée et lunaire. Mais, selon moi, Ophélie est la vraie héroïne de l'histoire, celle qui déclenche toutes les situations et toutes les sensations des protagonistes. Hamlet se donne un but non pas, après l'apparition du spectre de son père, mais pour prouver qu'il est un homme à Ophélie. Ses actes sont ensuite guidés par l'attitude étrange de cette très jeune fille qui apparaît très tôt comme une observatrice des errances et des travers des adultes et comme une entité qui prépare Hamlet à devenir un homme, dans le sens de celui qui assume son rang. Bref, elle est une muse, un exemple, un mystère, un but pour tous les personnages de cette pièce. Certains supposent même qu'elle est une sorte de magicienne, de fille de bois maîtrisant parfaitement le langage des fleurs et les éléments naturels. Ce disque lui rend hommage.

 

 

© Image ci-dessus :

Le tableau La Mort d'Ophélie (1852) de John Everett Millais

qui se trouve à la Tate Gallery de Londres.

Source : Wiki/Ophélie_de_Millais

LTC LIve : Que penses-tu du tableau La Mort d'Ophélie (1852) de John Everett Millais qui se trouve à la Tate Gallery de Londres, et qui a inspiré la poésie Ophélie d’Arthur Rimbaud en 1891 ?

Kévin : J'adore cette toile de Millais, tout simplement parce que mon style de peinture préféré est celui des pré-raphäelites comme Burne-Jones, Rossetti, Leighton ou Waterhouse. Il y a dans cette mise en scène beaucoup de beauté malgré le caractère dramatique du moment. Les couleurs sont extraordinairement bien posées et Ophelie flottant sur l'onde fait corps avec la végétation. C'est une excellente interprétation de la défunte dont le rôle de "dame nature" est récurent dans la pièce de Shakespeare. Ici, on ne sait pas vraiment si la mort a déjà frappé ou si Ophelia se laisse happer par les eaux. Les fleurs qu'elle maintient encore dans sa main constituent une piste sérieuse.

 

 

LTC LIve : Dans l’album Ophelian Fields, le style musical est plus direct. Les Seyminhol y réaffirment leurs racines Rock, Hard-FM, Gothiques, Atmosphériques, Heavy-Thrash et Progressives. Ce mélange d’ambiances reste leur marque de fabrique. Si les Seymihol devaient faire évoluer leur style musical, quelles seraient leurs nouvelles références ? Et pourquoi ?

Kévin : Avec ce disque, nous puisons dans toutes nos influences musicales comme l'illustre le titre de notre clip "Behind the Mask" dont l'introduction est très typée Hard FM. Il y a toujours une touche de musique symphonique et des rythmiques très lourdes qui rappellent parfois certains groupes de Black Metal. Mais ce qui ressort de cet album, c'est le Côté Progressif beaucoup plus marqué. Et, si nous devions évoluer davantage, c'est sans doute vers la Musique Progressive que nous nous dirigerions. Mais ce serait plus Rock. Nous aimerions proposer un vrai disque de Rock Progressif comme ce que pouvait faire Quenn, Marillion, Yes, ou Rush. Bref, il y a encore beaucoup de choses à expérimenter.

 

 

LTC LIve : Pour finir en clin d’œil cet interview. Toi qui es un fan d’Hamlet. Alors... To be or not to be ?

Kévin : Question complexe. La tirade renvoie à la fois à l'idée de finitude et de disparition mais il faut aussi l'entendre comme un appel à agir et à réaliser des choses sur terre. Il ne faut pas être spectateur de sa vie. Il faut avancer, avoir des projets, des rêves et des revendications. L'immobilisme et l'inaction sont des abîmes. En cela Ophélie est celle qui agit, qui montre la voie jusque dans sa mort qu'elle a, selon moi, déclenchée. Donc "être" assurément pour changer les choses, marquer son temps, et avoir la naïveté de croire à une forme d'immortalité. N'est-ce pas le but de l'homme? En somme, on parle ici de l'évolution de l'espèce humaine, de sa capacité à dépasser sa condition mortelle pour créer du rêve, de l'espérance mais parfois, aussi, de l'illusion.

 

© Jean DORVAL, le 5 février 2018, pour LTC LIve.

 

 

 

 

 

 

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Dès que l'Info tombe, LTC  LIve  annoncera les dates de la prochaine tournée des Seyminhol...

 

LTC LIVE : LA VOIX DU GRAOULLY !

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Absolute LTC@LIVE : Comme un pur Moment d'Anthologie...

Bientôt... Très bientôt... Un interview signé Jean DORVAL...

 

Très prochainement sur LTC LIve

Un interview de

Kévin Kazek

La très belle Voix claire du groupe

SEYMINHOL

Signé Jean DORVAL

Pour LTC LIve