29/05/2012
« TILIWA (1) D’ABONDANCE. »
D’après les « Chants Berbères de Kabylie » de Jean Amrouche…
Sur le versant sud de la verdoyante Vallée de la Soummam
Où se fondent les paysages émouvants de Kabylie
Je retrouve en ton sein ma Doulce l’empreinte primordiale
Là, où tes eaux s’étirent, j’épanche ma soif
Mélodie surgie des entrailles profondes de l’Algérie
Chant rythmé à l’Espagnol, Mandole kabyle
Communion de destins, gloire secrète de tous mes espoirs
Je suis de ton Peuple, comme ton Peuple est de moi
Voici les vers, voici les musiques,
Voici les chants de mon Cœur,
Ceux qui résonnent en toi
Accords accordés, tensions dénouées
Chemins de pins sauvages
Ô combien de vers inspirés, sucés aux lèvres de mon Amante adorée,
Parfums de miel et de lait mélangés,
Et d’où point la source apaisante nourrissant le puits d’un village d’antan
Je sais pleurer que pour rafraîchir mon Aimée
Partagé entre Amour et Eternité,
Je choisis l’Amour Eternel
Ta voix chantante a sur moi un pouvoir d’ébranlement unique,
Aux vertus incantatoires
© Photo ci-dessus : http://tottilami.centerblog.net/14-la-femme-berbere
Tes atours rituels sur le métier à tisser mon âme chaque jour m’inclinent un peu plus au partage solidaire
Je rends public notre Amour
Tu élèves ma plume à sa plus haute perfection
Je me retrouve sur tes routes sans déroute
En ta présence, le soleil pleut et les nuages irradient
Entre blanche toile et cretonnes fleuries, je respire ta féminité berbère préservée
L’ocre et le safran subliment ton visage
Mon esprit grâce à toi n’est plus tordu comme un sarment
Et je m’élève comme un palmier dans le désert
Derrière les montagnes l’Astre véritable est tombé
Et je m’allonge contre toi pour te réchauffer
Tes oiseaux visitent mon esprit de jour comme de nuit
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued chargé d’émotions
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued polisson
Tes larmes de joie intensifient mon outre d’abondance
Peut être l'une des plus anciennes photos représentant une jeune beauté kabyle...
© Photo ci-dessus : http://kabylie-davant.skyrock.com/2403869243-Une-belle-jeune-femme-Kabyle.html
Paix et salut au sommet de chacune de tes collines câlines
Ô ma Patrie terrestre charnelle !
Tu entretiens ma soif pour mieux me satisfaire
Pour toi, j’ai retrouvé l’immortelle raison
Détaché de tout, j’honore ta beauté d’un tribut militant
Je suis le Génie des Montagnes qui n’exhausse que toi
Devant toi mon Cœur est pur, et je suis tel un jeune faucon
Notre couche s’anime dès que je te touche
Je t’honore du Levant au Couchant, et du Couchant au Levant !
Le temps s’est arrêté !
L’ambre d’une lampe emplit de son odeur notre chambre
Ce lit que tes mains disposent m’invite en ton antre
Dans tes draps, en Homme de Foi, je glisse !
Ton visage est le seul remède contre la sécheresse
Je cueille pour toi un plein panier de figues de Barbarie
Tes éclats de rire me ravivent
Ta bouche délivre ma vaillance
Tes yeux brillants comme le jais m’hypnotisent
Je suis ivre de Liberté
Je plane sur tes courants d’air
Tel un ouragan, tu m’emportes
Je marche pieds nus sur l’azur
Tu es ma racine
Tes belles manières mes amarres
En ta présence, je ne sens plus la pluie battante,
Ni même la morsure du soleil !
Ô fenêtre sur ta mer intérieure
En ta compagnie, je connais les jours les plus heureux
En moi coule un sang généreux
Ta fontaine me ressuscite
Vol puissant emporté par un vent de récolte
Au son des youyous, je me pose sur ton épaule
Je suis le nouvel arrivé renouvelé,
Celui qui te couvre de roses des sables
Nos jours sont sacrés, Ô ma Chérie !
Va doucement, tout doucement,
Laisse monter en chacun de nous une vague irrésolue
Parmi les grands voiliers du désert,
Je t’ai choisie aigle femelle
Très belle Femme kabyle en tenue traditionnelle.
© Photo ci-dessus : http://algeriasong.over-blog.com/photo-1726216-Belle-Femme-kabyle-tenue-traditionnelle_jpg.html
Le berceau de tes bras m’enveloppe
Tu es la fille aux pieds jaunes
L’ouvrage entre nous n’est jamais terminé
Une amulette d’argent se balance entre tes seins
Des anneaux tintent à tes chevilles
Des bracelets scintillants épousent tes bras
Ta chevelure s’échappe dans cette danse,
Ta chevelure t’échappe dans cette transe
La fleur d’oranger te parfume, t’habille
Le henné noir fait écho à tes yeux
J’ôte ta ceinture
Tous nos désirs sont comblés,
Nos greniers toujours remplis
A la saison des blés mûrs
Tu inondes les étoiles de fils dorés
Que la Terre de tes Ancêtres te garde, te soit propice,
Car tu es ma Seule Complice
Du Crépuscule des Cieux,
Ô mon Cœur, chaque jour, je t’explore
Je marche parmi tes sables émouvants
J’entre dans ton fleuve de feu
Ô Source, donne-moi de l’eau,
Et aux lendemains de l’Amour
Rappelle-nous toujours de vivre pour seulement nous aimer
Que ce soit notre unique prière au plus divin de notre Humanité
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 12 avril 2012.
Notes : (1) Traduction : "les fontaines, les sources" en Kabyle.
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"FANNY."
A l’heure des violons et des corps de chasse,
Sur une pièce d’eau d’Haendel,
Dévoré je suis,
Entre pommiers en fleurs et champs de magnifiques violettes,
Par l’émoi que me cause ta silhouette
Je suis ton dévoué serviteur
Ô voie sacrée !
Survolant ton front avec la légèreté d’un nuage
Je ceins ton cœur du bout des lèvres
Je suis, nous sommes, égaré(s) dans un tourbillon d’émotions
Bright Star : Trailer / Bande-Annonce (VOSTFR/HD) par LeBlogDuCinema
Je chéris ton honneur comme on entretient un feu de camp
De nuit, comme de jour, sans détour, je me dévoue à l’aveu
Mon Amour pour toi oscille entre tes fragrances printanières
Et le petit bouquet de marguerites que je t’ai offert
Aucun prénom n’est plus doux que le tien
Du bout des cils, je recueille ton innocence
Mes doigts invitent tes mains au séjour
Je t’entoure de promesse et d’allégresse
J’écoute ton cœur tel un horloger
Jamais, je n’aurais pu imaginer pareille lecture
Ma Bien-aimée,
Une lettre de toi, un mot de toi
Une lettre pour toi, des mots pour toi
Je chavire et je vire
En avant toute jusqu’à l’Astre Divin !
Je me consume…
Je suis sans le sou, tu es mon unique trésor
Pour toi, seule, je compose cette poésie
En Musicien des Mots qui ne connaît pas la crise
Je m’installe à tes côtés afin de ne plus m’égarer
Je retourne en pèlerinage à ton cou
Telle une dédicace
Je t’aime à la lumière d’une bougie
Pour peu que la flamme en soit éternelle
Je suis ébloui,
Rien depuis la Création n’est plus éclatant et délicat que toi
Je marie nos mains un instant sans fin
Je grave nos égards dans mon Art
Une telle proximité ne peut que luire
Je suis en toi, tu es en moi
Je croise mes doigts avec les tiens
Je t’invoque Etoile brillante immuable
Même les vents contraires me ramènent à toi
Je tombe empli de fièvre à tes pieds
Respirant à la naissance de notre Monde
D’un geste auguste, tu calmes ma sentence
Tu m’enivres mieux que l’absinthe
Auprès de toi, mes jours ne sont plus comptés
Je refuse de manger pour mieux me rassasier de ta beauté
Même le chant des oiseaux rappelle notre détour
Mon cœur ne fait plus que battre, je revis au quart de tour !
Je goûte au trouble à grandes lampés
Je savoure tes courants alternatifs
Nous dansons une valse infinie sous les arbres fleuris
Et un, deux, trois baisers !
J’ai payé cette traversée au prix de mon existence
Et je ne regrette rien
Je suis prêt à tout, ici-bas,
Pour te tenir enlacée contre moi
J’embrasse ta poitrine
La peau a une mémoire que nous ne saurons déjouer
J’embarque à nouveau sur ton navire d’instantes délectations
Tu es un cygne glissant sur les fleurs champêtres
Je fais le vœu d’être dans ton sillage
Grâce au Ciel, l’heure est venue de réchauffer l’horizon
Sublime rituel, afin de finir en parfaite oraison
© Jean DORVAL, pour LTC Poésie, le 26 mars 2012.
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« EL ULTIMO TANGO 1850-1900. »
Pour lire le poème ci-dessous dans son jus, il convient d'écouter en même temps le délicieux morceau d'Astor Piazzolla : "Caliente"...
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Ce soir au salon argentin
Ô volupté complice
Sur un air d’Astor Piazzolla
J’ai envie que tu t’abandonnes dans mes bras
J’ai envie de vaincre ta fougue jusqu’au dernier Tango
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Déclinaisons symbiotiques
Impros symétriques douces et accélérées
Dérive à l’unisson sur talons aiguilles
De têtes hautes en pas chassés
Parfums et peaux emmêlés !
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Expressions libres en bas réglisses
Sexteto tipico emballé d’un autre temps
Contrebasse et piano, notes mélancoliques
Violons et bandonéon doublés du rouge de tes lèvres
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Petite mort partagée sur la piste de danse
Corps à corps endiablé
Partenariat toujours renouvelé
Allégeance à la cambrure de tes reins, de tes pieds
© Photo ci-dessus : http://blog.terremaroc.com/
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
Matador-Paon instrumentalise sa Suivante à sa guise
Pour finalement la lâcher sans surprise
Puis par son entremise semble épuiser la belle éprise
Finalement en contretemps ce possessif duo s’électrise
Pour achever son tempo lent 2/4 et 4/8 en état second, mouillez chemises !
El ultimo Tango sans méprise !
Chemins et yeux entrecroisés
Cœurs et jambes croisés
Tangos, Milongas, Valses
Casa Rosada Buenos Aires !
© Jean Dorval pour LTC Poésie, le 25 décembre 2011.
INFO PLUS SUR LE TANGO :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tango_%28danse%29
http://www.youtube.com/watch?v=5p6GiX84-_s&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=kCrQLBKXwOI&feature=fvsr
http://www.youtube.com/watch?v=n1xU-VF2oJM&feature=relmfu
http://www.youtube.com/watch?v=0Vnkju1bK7Q
Une idée de CD, pour ceux qui veulent approfondir leurs connaissances sur le Tango, parution en 2004 chez "El mejor de la CASA DEL TANGO" : "El Ultimo Tango De Buenos Aires" (Roberto Goyeneche, Astor Piazzolla, Nestor Marconi, Quinteto Ventarron, Amelita Baltar, etc.).
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28/05/2012
"POUSSIERES D'ETOILES" SUR LA BLOGOSPHERE...
MDO est une poétesse lorraine d'une grande délicatesse de ton et d'esprit. Elle écrit ses rêves secrets où se mêlent passion et Amour. Elle aime l'Homme, un homme... Elle lui donne tout en pensées et en actes. Et ses mots n'attendent que Lui ! Ce sont des mots nouveaux qu'elle invente rien que pour Lui, des mots qui caressent. C'est cela la magie de SA poésie, à lire absolument !
JD pour LTC Poésie.
INFO+ : http://alphacentaura.blogspot.com/
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"COMME UN OISEAU EN PLEIN CŒUR !"
© Photo ci-dessus : http://0f.img.v4.skyrock.net/0f3/oophoto-gallerieoo/pics/1104554982_small.jpg
Faire de l'Amour un rêve vivant...
Tel un oiseau en plein cœur
Comme au premier jour de notre rencontre
Je retrouve à plaisir le chemin de ton cœur
J’y vise l’imperceptible, l’infiniment intime
Témoins du temps qui s’envole
Ces draps, nos draps, portent encore ton parfum enivrant…
Et profitant de la douceur de cette très belle soirée d’été
J’écris pour toi, rien que pour toi !
Tel un oiseau en plein cœur
Comme au premier jour de notre rencontre
Je retrouve à plaisir le chemin de ton cœur
J’y vise l’imperceptible, l’infiniment intime
Prenant l’initiative, je souhaite occuper tout ton esprit
Comme un oiseau ferait son nid au creux de ton cœur
Tes jolis yeux verts valent bien une telle intention
Car ton manège me fait tourner la tête !
Tel un oiseau en plein cœur
Comme au premier jour de notre rencontre
Je retrouve à plaisir le chemin de ton cœur
J’y vise l’imperceptible, l’infiniment intime
© Photo ci-dessus :
Baiser volé, baiser déposé sur ton cou devant les arcades du cinéma Palace
Rendez-vous secret avoué à la face du Monde…
Oui, je revendique d’être fleur bleue, romantique comme un fou
Puisque c’est le seul moyen de venir et de revenir à toi, en toi !
Tel un oiseau en plein cœur
Comme au premier jour de notre rencontre
Je retrouve à plaisir le chemin de ton cœur
J’y vise l’imperceptible, l’infiniment intime
Adorable petite Nénette exhaussant le présent
Rehaussant les saveurs de mes ardeurs de tes épices familières
Le Bonheur devient alors simple comme un sourire,
Comme ta mini jupe grise, plissée, glissant le long de tes jambes...
Tel un oiseau en plein cœur
Comme au premier jour de notre rencontre
Je retrouve à plaisir le chemin de ton cœur
J’y vise l’imperceptible, l’infiniment intime
© Jean Dorval, le 07 juillet 2010, pour LTC Poésie.
12/05/2012
« LE FILS DE L’AUTRE : C’EST L’AUTRE FILS ! »
Alors que les émeutes entre Hindous et Musulmans s’achèvent en 1947 dans toute l’Inde, suite à une grève de la faim de Gandhi - « la Grande Âme » - qui a permis de ramener momentanément la Paix entre les deux Communautés ; à Calcutta, le « Mahatma » allongé sur son lit, convalescent, reçoit des visiteurs, et notamment, un Hindou qui lui explique avoir tué le Père, Musulman, d’un Jeune Enfant, dont il ne sait que faire… Gandhi lui répond tout simplement, humainement et saintement : « devient son Père et élève le comme un petit Musulman… » Le 30 janvier 1948, toujours fidèle à sa philosophie prônant la Non-Violence pour l’Indépendance de l’Inde, Gandhi, en chemin vers une réunion de prière, près de Birla House, à New Delhi, tombe sous les balles de Nathuram Godse, un hindou nationaliste qui a des liens avec le groupe fascisant Hindu Mahasabha, et qui tient à tort Gandhi pour responsable de la partition de l'Inde et de son affaiblissement. Au Proche-Orient, à la même époque, la Paix est aussi malmenée. Le conflit israélo-palestinien oppose les Palestiniens et l'État d'Israël, et ce, officiellement depuis le 14 mai 1948, jour de la création de l'État d'Israël. Cette guerre d’usure prolonge les événements de Nabi Moussa de 1920, qui divisent durablement les Communautés Arabe et Juive de Palestine. Ce conflit, non encore résolu, à ce jour, est à caractère nationaliste, et à dimension religieuse, entre les Israéliens et les Palestiniens, respectivement et majoritairement de Religion Juive et de Religion Musulmane.
Gandhi.
Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le 13 septembre 1993.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Oslo
LE PAYS DU SANG ET DU MIEL…
Le temps passe dans ces magnifiques contrées de Palestine qui ont vu la naissance des Trois Religions du Livre. Le sang continue de couler sans limite depuis des décennies sous le regard de Dieu... Entre les deux nobles Peuples cousins de Palestine, millénaires, Juifs et Palestiniens, qui avaient pourtant vécus ensemble depuis la nuit des temps, la déraison l’emporte sur la Paix. L’horreur bat son plein entre vengeance et haine irrationnelle. Pourtant, contre toute attente, le 17 septembre 1978, les Accords de Camp David sont signés entre le Président Egyptien Anouar el-Sadate et le Premier Ministre Israélien Menahem Volfovitz Begin. Ces Accords de Paix se font sous la Médiation du Président Américain Jimmy Carter. Ils consistent dans le retrait de Tsahal(1) de la Péninsule du Sinaï qui est restituée à l'Égypte. Ces Accords, qui concrétisent le principe diplomatique d'échange « Territoires contre Paix », valent aux deux Négociateurs le Prix Nobel de la Paix 1978. Les Négociations continuent jusqu'à la signature du Traité de Paix Israélo-Egyptien de 1979. Néanmoins, cet Accord est extrêmement impopulaire dans le Monde Arabe et Musulman, mais aussi dans Certains Milieux Juifs. L'Égypte à cette époque - la plus puissante des Nations Arabes - est une véritable icône du Nationalisme Arabe, sur qui reposent de nombreux espoirs, comme par exemple sa capacité à obtenir des concessions d'Israël pour les Réfugiés, principalement Palestiniens, dans le Monde Arabe. En signant ces accords, la Pacifique Attitude de Sadate se retourne contre lui. En effet, il fait ainsi défection aux autres Nations Arabes qui doivent désormais négocier seules leur Avenir. De plus, considérés comme une véritable trahison du Panarabisme Nassérien, ces Accords détruisent par la même la vision d'un Front Arabe Uni. Résultat des courses : le 6 octobre 1981, Sadate est malheureusement assassiné durant une parade militaire au Caire, par des membres de l'Armée qui appartiennent à l'Organisation du Jihad Islamique Egyptien, fondée par d'anciens membres des Frères Musulmans.
Menahem Volfovitz Begin en 1978.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menahem_Begin
Menahem Volfovitz Begin, quant à lui, marqué par les échecs de la campagne du Liban, le revirement puis l'assassinat de Béchir Gemayel, les nombreux Soldats Israéliens blessés ou morts, l’impopularité d’une guerre jugée non nécessaire à la Sécurité d'Israël, et le drame du Massacre de Sabra et Shatila, se trouve en même temps très affecté par la mort de sa femme Aliza, survenue en Israël alors qu'il est en voyage officiel à Washington. Déprimé, Begin se retire de la vie politique en août 1983 et passe les commandes du Gouvernement à Yitzhak Shamir. Il s'éteint à Jérusalem en 1992 et est enterré sans grande cérémonie au Mont des Oliviers.
Yitzhak Rabin, à sa suite, réélu Premier ministre en 1992, prend une dimension majeure en signant les Accords d'Oslo en 1993, sous la Médiation du Président Américain Bill Clinton, qui créent l'Autorité Palestinienne et cèdent pour la première fois un contrôle partiel de certaines zones de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie aux Palestiniens. Sous son mandat, Yasser Arafat renonce officiellement au recours à la violence et reconnaît l’Etat d’Israël dans une Lettre Officielle. Rabin reconnaît en retour l'OLP, le 9 septembre 1993, et dans la foulée, signe un Traité de Paix avec la Jordanie en 1994. Aussi, le Prix Nobel de la Paix est-il décerné en 1994 aux Dirigeants Politiques qui ont permis ces Accords, c’est-à-dire : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat. En même temps que Shimon Peres et Yasser Arafat, Rabin reçoit aussi le Prix de la Fondation du Forum de Crans Montana. Ces Accords lui attirent la sympathie d'une partie de la Population, mais aussi, la haine des activistes de l'extrême droite israélienne. Certains le voient comme un Héros de la Paix, tandis que d'autres le perçoivent comme un traître ayant renoncé à une partie du territoire promis dans la Bible au Peuple Juif. Dès lors, le Gouvernement Rabin se maintient grâce aux Députés Arabes Israéliens de la Knesset. Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, à 73 ans, est tué de deux balles tirées à bout portant dans son dos. Ce crime intervient suite à un discours prononcé au cours d'une Manifestation pour la Paix sur la Place des Rois, à Tel-Aviv-Jaffa. Cet assassinat est désormais commémoré à sa date anniversaire sur la place où il est mort et qui porte son nom. Le Processus de Paix Israélo-Palestinien est au point mort depuis cet odieux meurtre, qui accentue également une fracture déjà bien affirmée dans la Société Israélienne entre les Religieux et les Laïcs.
UN CONFLIT SANS FIN DENONCE PAR LE KINEMA.
Le conflit israélo-palestinien, faisant rage depuis des décennies, et dont l'issue demeure encore incertaine aujourd'hui, est très souvent dénoncé au Kinéma. Bien avant le film « Le Fils de l'Autre », d'autres films mettent en scène ce conflit générationnel, comme « Paradise Now » (2005), « The Bubble » (2006) ou encore « Le cochon de Gaza » (2011). « Le Fils de l’Autre » se fait aussi l’écho du film de Thierry Binisti, « La Bouteille à la mer » (tiré du roman de Valérie Zenatti : « Une bouteille dans la mer de Gaza »), drame sorti en février 2012, et qui retrace la vie de Tal, une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A 17 ans, Tal a l’âge de toutes les premières fois : le premier amour, la première cigarette, le premier piercing, etc. mais aussi plus brutalement… le premier attentat. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle décide d’écrire une lettre à un Palestinien imaginaire, dans laquelle elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine puisse régner entre les Peuples Juifs et Palestiniens. Elle glisse cette missive, son « appel au secours », dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son Service Militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »… Ce film, c’est un Espoir au milieu de la désespérance, une Lumière à suivre dans la nuit des Hommes. Une nuit d'insécurité dont une Majorité d’Etres Humains des deux Camps demande à sortir dans cette Région du Monde, comme en témoigne le film « Le Fils de l’Autre. »
Le Fils de l'Autre - Film annonce par hautetcourt
« SOYEZ LE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ VOIR DANS LE MONDE. »(2)
Le film « Le Fils de l’Autre » est sur nos écrans depuis le 04 avril 2012. D’origine Israélien, ce drame français de 2011, réalisé par Lorraine Lévy dure 1h45mn. Dans les rôles principaux, on y trouve Emmanuelle Devos (Orith, la mère de Joseph, mais aussi de… Yacine), Pascal Elbé (Alon, le Père de Joseph, puis de… Yacine), Jules Sitruk (Joseph) (dans la vraie vie, le petit-fils de l’ex-Grand-Rabbin de France, Joseph Haïm Sitruk), Mehdi Dehbi (Yacine), Areen Omari (Leïla, la mère de Yacine et de… Joseph), Khalifa Natour (Saïd, le père de Yacine, puis de… Joseph), Mahmud Shalaby (Bilal, le frère de Yacine et de… Joseph), Diana Zriek (Amina), etc. Il est à noter, en forme d’Hommage pour les Défenseurs de la Paix (et ce, quelque soit leur origine), que la constitution du casting de ce film ne s’est pas faite sans souffrance, ni douleur et grand sacrifice, puisque le jeune Acteur Israélien Juliano Mer-Khamis, n’a jamais pu réaliser son audition, puisqu’il a été assassiné par un groupe extrémiste palestinien, peu de temps avant le tournage. Un choc pour la réalisatrice Lorraine Lévy, qui a refusé de baisser les bras et a poursuivi contre vents et marées son pacifique projet cinématographique.
« Le Fils de l’Autre » est donc un Plaidoyer pour la Tolérance et la Paix entre les Peuples. Il met tout le monde sur un pied d’égalité, face à ses responsabilités, afin de permettre une sublimation de ce qu’il y a de meilleur en chaque Etre Humain. Il prouve que les Palestiniens et les Israéliens, par delà leurs différences, et le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes (notion fondamentale inscrite dans la Charte des Nations Unies de 1945), peuvent avoir des tas de choses à vivre ensemble, à partager, quand ils le veulent, et si et seulement si, ils le veulent ! Cette toile met l’accent sur les complémentarités nécessaires au « Vivre en Paix ».
Les Parents.
Joseph et Yacine.
UNE HISTOIRE QUI FAIT L’HISTOIRE !
Joseph est un garçon rêveur de 17 ans qui aspire à devenir musicien et qui doit intégrer l’Armée Israélienne. Dès lors, rien ne va plus aller de soi dans sa vie. En effet, après une prise de sang de routine, le Service de Santé des Armées Israélien découvre que ses parents légaux ne sont pas ses vrais géniteurs. Il aurait été échangé à la naissance, lors d’un bombardement, avec Yacine, l’enfant d’une Famille Palestinienne de Cisjordanie. Le fil conducteur du film est posé. Dilemme ! La vie des deux familles concernées est brutalement bouleversée par cette surprenante (et dérangeante) « révélation », qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs, leurs convictions, leur ouverture d’esprit, et ce, dans un contexte de guerre et de tension extrême. Le choc passé, les « Mères » réagissent, en avance sur leur temps, comme seules savent le faire des Mères, de la manière la plus intelligente du Monde, en se rapprochant, et en acceptant ce coup du sort avec philosophie, qui devient avec beaucoup d’Amour un coup de chance. Les « Pères », eux, portent le poids des traditions séculaires, incarnent les garants des orthodoxies de chaque Peuple ennemi, oscillent entre incompréhension et intolérance, pour finalement laisser entrer la Paix dans leur Cœur. Joseph, quant à lui, apprend la bouleversante nouvelle très vite, puisque du coup, il ne peut plus faire son Service Militaire… étant passé d’un camp à l’autre sans le vouloir. Il était Juif, il devient Arabe… Pour Yacine, qui était Arabe Musulman et qui devient Juif par la naissance, il subit le rejet violent de son frère qui le traite « d’occupant ». No Comment !
« LA PAIX SERA LA PLUS GRANDE VICTOIRE DE L’HOMME. »(3)
L’exemplarité la plus belle, au bout du compte, reposera sur la relation créée par Joseph et Yacine. Ces deux Etres de Lumière vont transcender leurs différences pour en faire une complémentarité forte et durable, voire affective. Cette dramatique situation que l’on pense désespérément bloquée au début du film va évoluer rapidement en faisant fi de l’identitaire et de l’identité, ouvrant les cœurs, rapprochant des Familles, certes déchirées, mais qui vont au final fusionner dans la Paix, dans le Pardon Mutuel. L’« Autre » devient le Proche, l’Ami, le Frère. Les pensées positives, portées par la Jeunesse, vont alors franchir tous les murs de la honte, transcender les frontières idéologiques et psychologiques, pour s’offrir à l’Humanité, comme un exemple à suivre, Porteur d’Avenir. Ces « deux demi-frères » au bout du compte vont devenir « Frère à part entière », le plus simplement, le plus naturellement possible. Ils se fréquentent, apprennent à se connaître, et tout change dans leur Vie, et dans la vie des Autres. Leurs Richesses Humaines deviennent une seule et même Richesse Humaine, une et indivisible, par la Volonté et la Tolérance. Le Monde redevient beau avec ce film et l'impossible devient possible. Une Leçon de Vie, « une belle utopie », diront peut-être certains, mais qui imagine un Avenir meilleur pour toute la Région de Palestine. C’est justement par cette voie avec issue que les Relations Humaines Fraternelles peuvent clairement naître ou renaître, se développer et s’ancrer. Joseph et Yacine. Joseph ou Yacine ? C’est du pareil au même ! Ce sont deux Etres Humains, qu’ils soient Juif ou Palestinien, on s’en fout, tant qu’ils retrouvent la Paix !
« Salam ! » (سلام) (4)
« Shalom ! » (שָׁלוֹם) (5)
« Le Fils de l’Autre : c’est l’Autre Fils ! »
© Jean Dorval, pour LTC Kinéma, le 12.05.2012.
Source documentaire :
- Histoire de la Palestine :
Notes :
- (1) Acronyme hébreu de « Tsva Hagannah LeIsrael » qui veut dire « Force de défense d'Israël »,
- (2) Citation de Gandhi,
- (3) Les Evangiles,
- (4) « La Paix ! » en Arabe,
- (5) « La Paix ! » en Hébreux.
© Photo ci-dessus : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/
15:15 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : juif, musulman, jean dorval, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, cinéma, le fils de l'autre, le film, gandhi, conflit israélo-palestinien, palestine, le peuple juif, le peuple palestinien, les accords de camps david, anouar el-sadate, menahem volfovitz begin, médiation, jimmy carter, tsahal, restitution, égypte, péninsule du sinaï, territoires contre paix, paix, béchir gemayel, sécurité d'israël, israël, cisjordanie, la bande de gaza, centr pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, massacre de sabra et shatila, yitzhak shamir, le mont des oliviers, les accords d'oslo, 2012, fin du monde, présidentielles, législatives, yasser arafat, prix nobel, de la paix, amour | Facebook |
27/04/2011
« BIENVENUE DANS LA ROYALE ! »
« L'énigme de la Diane (de l’Iroise aux Caraïbes) » de Nicolas Grondin (Lauréat du Prix Littéraire GEO du Voyage Extraordinaire), roman paru aux Éditions Les Nouveaux Auteurs en 2010 (362 pages d’émotion frissonnante !) est un formidable récit sur la vie en mer, sur les hommes qui la chevauchent et sur les horizons lointains, terres d’aventures palpitantes. L’Amour et l’exotisme sont bien sûr au rendez-vous dans cette grande fresque historique qui nous emmène hors du temps, à l’image des grands écrivains du XVIIIème Siècle. Et que de mystère ! En 1781, en rade de Brest, la Diane, frégate sous commandement du Capitaine Selcy, part pour Fort-Royal de la Martinique, une contrée Française convoitée par les Anglais... A son bord se trouve Basile, un jeune Breton dont le destin prend soudainement un virage à 180 degrés ! Le métier de marin, les batailles, etc. remettront-ils en jeu son existence ? Rien n’est moins sûr ! Nicolas Grondin, 47 ans, a été successivement libraire, représentant en librairie, éditeur et correcteur… Il était évident qu’il écrirait un jour. « L’Enigme de Diane » est son premier roman, un début très prometteur pour cette plume de talents pas cachés !
© Jean Dorval pour LTC Lecture, le 27 avril 2011.
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26/04/2011
L’HONNEUR D’UNE FEMME NE S’ACHETE PAS, IL SE MERITE !
Initialement "La Fille du Puisatier" est une comédie dramatique française, en noir et blanc, de 171 mn, réalisée par Marcel Pagnol et sortie dans les salles de cinéma le 20 juin 1940. Dans le casting de l’époque, on trouve déjà quelques grands noms du cinéma hexagonal, comme : Raimu (Pascal Amoretti, le puisatier) ; Fernandel (Félipe Rambert, l'assistant de Pascal) ; Josette Day (Patricia Amoretti, la fille aînée) ; Fernand Charpin (M. Mazel) ; Line Noro (Marie Mazel, son épouse) ; Georges Grey (Jacques Mazel, pilote d'avion, leur fils) ; etc. Ce film allait devenir emblématique de toute une époque (déjà en Résistance), et pas des moindre, car c’est la débâcle en France…
Un échange entre quatre yeux qui en dit long...
QUAND LA VIE SE JOUE DE DEUX AMOUREUX…
L’action se déroule en Provence en 1939. En coupant à travers champs pour aller porter, comme d’habitude, le déjeuner à son père, Patricia, l’une des filles du puisatier, Pascal Amoretti, rencontre Jacques, un bel et jeune aviateur, fils de bonne famille (dont les parents tiennent une quincaillerie en ville). Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est très jolie, avec des manières raffinées de Demoiselle élevée à Paris ; il est pilote de chasse et beau garçon. Entre eux, c’est tout de suite le coup de foudre. Un beau clair de lune fera le reste dès leur seconde rencontre… Malheureusement, il n’y aura pas de troisième rendez-vous, et leur liaison sera éphémère, car Jacques se retrouve mobilisé dans l’urgence (sans que Patricia en soit avertie). La Deuxième Guerre Mondiale vient d’éclater... La vie est injuste et au moment où Patricia se retrouve seule, elle attend un enfant de Jacques. Elle avoue aussitôt sa délicate situation (pour l’époque) à son père. Mais, lorsqu'elle tente d'établir le contact, en compagnie de celui-ci, avec les riches parents de son amant, ceux-ci lui prêtent des intentions vénales, l’accusent de chantage, et lui ferment leur porte, en refusant de reconnaître l'enfant. Amoretti chasse alors sa fille de la maison, car l’honneur de la famille est bafoué. Peu après, Patricia donne naissance à un garçon, André, et Jacques est porté disparu, car son avion s'est écrasé en flammes derrière les lignes allemandes. Puis survient l'Armistice… La famille Mazel va alors chercher à se rapprocher de Patricia et de leur petit-fils, qui représente tout ce qu'il leur reste de leur très cher enfant perdu au combat…
© Photo ci-dessus : purepeople.com
UNE INTRIGUE QUI TROUVE SA TRAME EN JUIN 1940…
Ce film témoin, historique, est peut être le seul, tourné à chaud, pendant l’invasion allemande de juin 1940. L'équipe du tournage s’est souvenue longtemps après du bruit des canons, qui parfois gênait les prises de son. Ce qui n’est au début qu’une banale histoire d'enfant naturel à la « Pagnol » se retrouve très vite empreint d’une Actualité brute, bien au delà des intentions du réalisateur. Il y avait, certes, au démarrage, l’envie de rendre hommage aux courageux immigrés italiens, grands travailleurs manuels et de force. Le puisatier s'appelle d’ailleurs « Amoretti » (avec l’accent SVP !) et son plat favori est la « polenta ». Mais, c’est l'aviateur disparu qui va devenir tout un symbole. Son personnage passe d’une mission pacifique en Afrique aux premiers combats aériens. Ensuite, il y a l'inclusion du discours de Pétain du 17 Juin 1940, appelant à cesser le combat. Bien sûr, il n’est pas fait mention de l'Appel du 18 juin de de Gaulle, car le film sortant en salle sous l'occupation, il ne fallait pas mécontenter l'ennemi. C'est même sous la pression des allemands qu'a été supprimée l'émouvante séquence où Josette Day glorifie le culte devant être rendu aux Héros morts pour la Patrie, car considérée comme trop patriotique par la censure de l’époque. Une censure malsaine qui fut appliquée jusqu'à la Libération…
UNE NOUVELLE VERSION DE CE FILM EST SORTIE EN AVRIL 2011
Une nouvelle version de "La Fille du Puisatier", réalisée par Daniel Auteuil, d’une durée de deux heures, est sortie le 20 avril 2011. Il s'agit là de la première réalisation de Daniel Auteuil. Et ce Monsieur a tout d’un excellent Réalisateur ! Que voilà du Grand 7ème Art, mais cette fois-ci (et oui, l’époque change !) filmé en couleurs ! A la distribution, on trouve, comme en 1940, des pointures du cinéma français, notamment : Daniel Auteuil (Pascal Amoretti, le puisatier) ; Kad Merad (Félipe Rambert) ; Astrid Bergès-Frisbey (Patricia Amoretti) ; Sabine Azéma (Madame Mazel) ; Jean-Pierre Darroussin (Monsieur Mazel), Nicolas Duvauchelle (Jacques Mazel) ; etc. Cette version d'Auteuil a des accents du Midi à la « Jean de Florette » et « Manon des Sources », deux autres remakes de l’œuvre cinématographique de Marcel Pagnol, réalisés par Claude Berri, et sortis au ciné en 1986. On croirait presque entendre à nouveau, en écoutant (et en voyant) Daniel Auteuil, Ugolin parlant au Papet… Ce film qui chante le Grand Sud, loue la splendide Provence dans toutes ses traditions séculaires, causant bien la France, c’est de la pure poésie à chaque image, de magnifiques paysages, une belle histoire d’Amour romantique, une mise en avant du respect que doit avoir chaque homme pour la femme qui lui offre en exclusivité sa fraîche vertu… Cela fleur bon le mariage, je vous le dis, avec tout le tralala qui va avec ! Un peu à contre-courant tout cela, non ? Vu la triste époque de Malbaise que nous connaissons…
© Jean Dorval pour LTC Kinéma, le 25 avril 2011.
INFOS PLUS :
http://www.lafilledupuisatier-lefilm.com/
Source documentaire :
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_du_puisatier
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_du_puisatier_(film,_2011)
Toute la Provence sous une robe légère...
Le Père sauve l'Honneur de sa Famille et réhabilite sa Fille.
23:27 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : la fille du puisatier, un film réalisé par, marcel pagnol, le 20 juin 1940, fernandel, raimu, josette day, la débâcle, patricia amoretti, jacques mazel, provence, lav deuxième guerre mondiale, amour, romantisme, daniel auteuil, kad merad, astrid bergès-frisbey, sabine azéma, jean-pierre darroussin, nicolas duvauchelle | Facebook |
14/05/2010
LE RIRE SERAIT-IL FINALEMENT LE MEILLEUR REMEDE POUR AIMER A NOUVEAU ?
« L'Amour, c'est mieux à deux » est une comédie-bonheur, produite par la France (cocorico !), distribuée par StudioCanal, et sortie sur nos écrans hexagonaux le 05 mai 2010. Cette histoire comique et sentimentale, pleine d'Omégas 3, fait beaucoup rire (quiproquos, jeux de mots, aventures cocasses, comique de situation, etc. tout y est !) et se laisse regarder avec un plaisir non contenu. Elle devrait redonner confiance en l'Amour à ceux qui sont revenus de tout (côté femmes, comme côté hommes), voire être remboursée à 100% par la Sécu (vu que c'est un excellent remède contre la morosité ambiante). Ce film a été réalisé par les excellents Dominique Farrugia et Arnaud Lemort (qui est aussi le scénariste). Dans les rôles principaux, on trouve un très-très bon Clovis Cornillac (Michel), une craquante Virginie Efira (Angèle), une superbe Annelise Hesme (Nathalie) et un brillant Manu Payet (Vincent) ; mais aussi, Shirley Bousquet (Swan), Jonathan Lambert (Ariel) et Laurent Lafitte (Sylvain).
EN AMOUR, FAUT-IL LAISSER UNE PART AU HASARD ?
Michel, introverti né, un peu fleur bleue et gauche, sortant à peine d'un divorce, rêve d'une rencontre parfaite, totalement due au hasard, à l'image « d'Epinal » de ses parents et de ses grands-parents. Vincent, quant à lui, très sûr de son sex appeal et obsédé par "la chose", confirme la véracité du vieil adage : « Les hommes ont un sexe à la place du cerveau ». Il a tellement cette lubie, qu'il finit par en oublier de construire une relation équilibrée avec sa petite amie qui veut vivre une vraie Histoire d'Amour et non un « plan cul permanent ». Michel et Vincent, qui sont amis d'enfance, ont donc une vision totalement opposée sur les femmes. Et pourtant, ils vont, suite à toutes leurs mésaventures, plus marrantes les unes que les autres, découvrirent les limites de leurs raisonnements respectifs, et ce, au contact des deux très « Waouh ! », Angèle et Nathalie. Une histoire d'Amour, pour une fois, qui termine très bien et qui contredit Rita Mitsouko qui a osé chanter (la vilaine !) : « Les Histoires d'amour finissent mal... en général. » (Entre nous... Elle dit cela, certainement, parce qu'elle n'a pas vu ce film... Mais, n'êtes pas obligé de me croire !)
© Jean Dorval pour LTC Kinéma.
Alors, ils sont pas beaux mes deux petits amoureux ?
(Angèle et Michel...)
Attention ! Aimer est bon pour la santé et peut rendre heureux !
Aimer et sourire (même de l'intérieur... ) !
23:18 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : l'amour c'est mieux à deux, comédie, comique, sentimentale, dominique farrugia, arnaud lemort, clovis cornillac, virginie efira, annelise hesme, manu payet, jean dorval pour ltc kinéma, amour, romatisme | Facebook |
12/01/2010
ADAM ET... BETH, OU LE PARADIS DE NOUVEAU PERDU !
« Adam » de Max Mater, nous raconte la rencontre d'Adam (Hugh Dancy) et de Beth (Rose Byrne). Adam est un jeune homme plus que brillant, concepteur de jouets électroniques pour une petite société, et passionné à l'extrême par l'astronomie. Son seul problème : il est atteint du syndrome d'Asperger (une forme légère d'autisme). Malgré cet handicap, il mène une vie parfaitement rangée et réglée, et ce, jusqu'à la mort récente de son père, avec qui il vivait dans le même appartement. Alors, qu'il tente de s'adapter à sa nouvelle existence, sa voisine, Beth (une brune qui compte pas pour des prunes...) - un très joli minois qui vient d'aménager dans l'appartement d'en face - décide de le « brancher ». Cette charmante rencontre, on s'en doute, va bouleverser « le monde » de cet homme extraordinaire. Cette très belle Love Story qui démarre ne tombe heureusement pas dans les niaiseries à l'eau de rose que l'on a l'habitude de nous servir aux grandes heures d'écoute à la TV. Il s'agit plutôt d'un pur moment de bonheur, d'harmonie, de compréhension et de communication avec l'Autre, où naît (contre toute attente) un couple équilibré, sensible, plein de force, qui prend le temps de se découvrir, de se respecter. Le scénario est finement ciselé, les dialogues et les échanges entre les tourtereaux sont craquants, émouvants, naïfs, sensuels, toniques et pleins d'humour. Hugh Dancy, qui campe un rôle d'ingénu, et Rose Byrne, qui revient d'une aventure qui a mal tourné, forment un duo savoureux et adorable à la fois, vierge comme aux premières heures de la Création. Loin de toute la noirceur de ce Monde, ils se lancent dans le jeu passionné de l'Amour, contre toutes les idées reçues (en particulier celles des proches) et contre la maladie. Ces Amants, là, ne sont pas comme les autres. Mais, sauront-ils conserver cet état de grâce pour la Vie ? Je dirais pour vous mettre l'eau à la bouche que « la vie n'est pas un long fleuve tranquille » !
© Jean Dorval, le 12 janvier 2010, pour LTC Kinéma.
Beth aide Adam à sortir de ses difficultés, car elle l'aime.
Une relation amoureuse du troisième type ??? "Adam et Beth rentrer Maison" ???
Que voilà une agréable manière de laver son linge sale...
Elle a les yeux dans les étoiles et lui aussi...
00:58 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : adam le film, adam et beth, amour, hugh dancy, rose byrne, peter gallagher, max mater, jean dorval pour ltc kinéma | Facebook |
26/12/2009
RIEN QUE POUR VOUS, LE « MIM » SOCIAL-TOUR D'LTC LIVE VANTE L'AMOUR...
© Photo ci-dessus : http://positiver.unblog.fr/2008/02/14/images-inoubliables...
« Ce soir, en cette magnifique période de Noël, témoignage vivant de la naissance de notre Sauveur, je vous propose une balade romantique, un petit tour d'horizon au Pays de la chanson d'Amour. Le tout est illustré de très belles citations dédiées à Cupidon. Attention, âmes sensibles s'abstenir, car cela remue les tripes... » JD pour LTC LIve.
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« L'Amour refuse les baisers qu'il veut qu'on lui ravisse » (in « Notes, Maximes et Pensées » (Mercure de France), Helvétius.
Marc Lavoine « Reviens mon amour »
http://www.youtube.com/watch?v=REuLyw5oq-8
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« L'Amour suppose qu'il y aura dans un autre ce qu'il importe de ne trouver qu'en soi. » (Extrait de « Algèbre des Valeurs morales » (Gallimard), Marcel Jouhandeau)
Laura Pausini « La Solitudine »
http://www.youtube.com/watch?v=xO0spbbGvo4
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"L'Amour est souvent une partie où chacun des deux joueurs, tour à tour, croît qu'il va perdre et se hâte de corriger son jeu. » (« Propos d'un jour » (Mercure de France), Paul Léautaud)
A-Ha "Living a Boy's adventure Tale"
http://www.youtube.com/watch?v=bpLPe8cRji0&feature=re...
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"On peut faire de l'Amour l'affaire la plus sage de sa vie ; Dieu qui a fait l'Amour ne nous a pas interdit le discernement." (dans « Monsieur Sylvestre », George Sand)
Laurent Voulzy "Paradoxal Système"
http://www.youtube.com/watch?v=1ftrhUBG9dg
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"En Amour, il n'y a pas de plus affreux désastre que la mort de l'imagination." (in « L'Egoïste » (Gallimard), George Meredith)
Umberto Tozzi « Ti Amo »
http://www.youtube.com/watch?v=EMCQX0lPXu0
© Photo ci-dessus : http://mafutilerecreation.blogspace.fr/r10216/le-Lui-de-m...
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« L'Amour consiste à sentir que l'on a cédé à l'autre malgré soi ce qui n'était que pour soi. » (extrait tiré de « Tel quel » (Gallimard), Paul Valéry)
Claude François « Comme d'habitude »
http://www.youtube.com/watch?v=bMoY5rNBjwk
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"L'Amour, dans un pays d'athées, ferait adorer la divinité." (Dictionnaire philosophique », Voltaire)
Spandau Ballet « True »
http://www.youtube.com/watch?v=FDFwccwU1b0
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"Parler d'Amour, c'est faire l'Amour." ("Physiologie du marriage", Honoré de Balzac)
George Michael "Careless Whisper"
http://www.youtube.com/watch?v=bQtlrBziyzI
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« L'Amour n'est pas seulement un sentiment, il est un art aussi. » (« La Recherche de l'absolu », Honoré de Balzac)
Duran Duran « Come Undone »
http://www.youtube.com/watch?v=SFbDhbl3QPY&feature=re...
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« Nous vivons en un temps où l'Amour se fait vite, c'est-à-dire mal. La faute en est aux affaires, aux automobiles et aux fermetures Eclair. » (« L'Amour, les Femmes et nous » (Gallimard), Louis Teissier du Cros)
Les Inconnus « C'est toi que je t'aime »
http://www.youtube.com/watch?v=1C3Mc53fm7Y
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Et oui, tout à une fin et la Scène d'LTC LIve tire son rideau !
Je vous donne rendez-vous prochainement pour une nouvelle aventure zizicale pas comme les autres !!!
© Jean Dorval, pour LTC LIve.
00:18 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : rien que pour vous le « mim » social-tour d'ltc live vante l'amo, l'amour, amour, marc lavoine, laura pausini, claude françois, les inconnus, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène d'ltc live, la communauté d'ltc live, jd pour ltc live, bonne zizic avec jd sur ltc live | Facebook |
24/08/2009
QUAND UNE FEMME A DECIDé DE PARTIR, RIEN NE PEUT PLUS LA RETENIR !
Le film français « Partir » de Catherine Corsini, sorti le 12 août dernier, avec Sergi Lopez, Kristin Scott Thomas et Yvan Attal dans les rôles principaux, est un véritable plaidoyer pour l’Amour redécouvert…
La très belle Suzanne (incarnée par la phantasmatique Kristin Scott Thomas) vit une existence bourgeoise plutôt pépère et bien rangée. Elle a deux enfants (des ados) qu’elle aime, une splendide demeure et un mari chirurgien avec qui elle s’ennuie énormément… Il faut dire que ce bonhomme là ne sort pas beaucoup de l’ordinaire, en dehors d’avoir un porte-monnaie bien rempli. Pour briser sa monotonie, elle décide de reprendre son activité de kinésithérapie qu’elle exerçait avant de se consacrer entièrement à sa famille. Elle ne le sait pas, mais, cette décision va bouleverser radicalement et définitivement sa vie. En effet, en souhaitant faire aménager dans le sous-sol de sa maison un cabinet, elle fait appel à une société du bâtiment qui va lui adresser un ouvrier espagnol... L’arrivée de cet homme, José (Sergi Lopez), une sorte d’adorable « nounours », va la faire basculer dans un Amour fou. Ils vont se dévorer au point de ne plus pouvoir se séparer. Elle en quittera même le domicile conjugal, prête à tout pour cet homme simple qui l’a fait tant vibrer et qui l’adore. Mais, voilà tout va se compliquer, elle descend petit à petit aux enfers, passant d’une vie stable et cossue à une prolétarisation extrême avec toutes les incertitudes financières que cela comprend. Mais, l’Amour fusionnel qui les unit peut tout, même contre la furie de son mari (Yvan Attal) qui jalouse ce bonheur pur. Apparemment, ce pauvre type n’a pas compris que sa femme ne lui appartient pas. Ce film est un sincère hymne à l’Amour retrouvé. Il redonne du baume au cœur dans un contexte actuel de crise économique et de l’affectif, et apporte la preuve que tout devient possible quand on s’aime vraiment.
© Jean Dorval, le 24 août 2009, pour LTC.