31/05/2012
« LA CREATURE DU LAC. »
© Photo ci-dessus : http://www.france-secret.com/licorne7.jpg
Le chant des oiseaux célèbre le matin
Les arbres répandent une fraîcheur délicieuse
Le lac est là paisible
Son reflet invite à la méditation
Soudain sortant du bois,
Un cheval à la robe blanche immaculée apparaît, splendide,
Portant en son front une unique corne en spirale.
Voici la Licorne sauvage aux naseaux fumants !
Retenant mon souffle, j’admire ce spectacle extraordinaire
Quand de derrière l’animal surgit des arbres une silhouette féminine
Armée d’une lance, enveloppée d’une longue tunique blanche
La Nature lui a dessiné deux petits seins gracieux, dressés, pointés
La Licorne tourne autour d’elle puis disparaît entre les arbres…
© Photo ci-dessus :
Cette femme venue d’ailleurs
Aux longs cheveux blonds, soyeux
Balance ses hanches
Pure volupté incarnée ici-bas
Son teint est à peine rosé
Son visage tourné vers le lac exprime une muette prière
Je suis en présence de la beauté personnifiée
Je découvre enfin la perfection
L’apercevoir me fait basculer vers l’Infini
Pour ne point rompre le charme, immobile, je me change en statue
Je suis son regard
Je frissonne de passion
Elle rit de mon trouble, devenant encore plus belle
Elle s’approche, je suis envoûté
Et de ses doigts, elle parcourt ma barbe fleurie
Elle effleure les contours de mon visage
Elle m’écoute lui déclarer ma flamme
Ses yeux reflètent mon émotion
Je reste suspendu à ses lèvres
Intrépide candeur retrouvée sans interdits
Le temps s’écoule au rythme des soubresauts de son cœur
Comme une chandelle, plus elle m’éclaire, plus elle fond d’émoi
Comme une coulée de lave, plus j’avance, plus je fonds en Elle
Le temps d’une étreinte s’impose
Même, le lac aux vertus apaisantes, en perd sa froideur
Le parfum végétal de la chevelure de cette Dame du Sous-Bois m’enivre
Comme un arbre,
Depuis les racines jusqu’à la dernière feuille,
La vie s’écoule en elle
© Photo ci-dessus : http://grenouille10000.g.r.pic.centerblog.net/0miy9v6t.jpg
La vérité nue de cette rencontre nous appartient,
Nous dépasse
Cette enchanteresse chante son hymne au Soleil
Elle me touche et me fait vibrer
Je suis prêt à exulter de joie
Pourtant, je reste silencieux, comme hypnotisé
Nous reposons au sommet du Monde
Nous sommes l’astre fusionnel se levant pour ne plus jamais se coucher
Une fois remontés aux premières lueurs,
Nous sommes guéris de tout mal, nous sommes ressuscités
Nous faisons ainsi mourir la mort pour tendre vers l’Eternité
Nous réinventons à travers notre extase la Création toute entière
Nous sommes cette grande respiration qui ranime l’Univers
Resplendissants de perfection, enivrés d’éclat
Nous ne résistons plus l’un à l’autre
Je m’enhardis même à lui prendre la main
Et à l’effleurer d’un baiser
Elle trésaille d’allégresse
Goûte à une expérience sans redite
A ce moment précis de notre existence,
Je décide de la ravir à elle-même, de l’enlever
Troublant ainsi son innocence à tout jamais
© Photo ci-dessus : http://4.bp.blogspot.com/_CMZhws6akRw/SACuyL2V_DI/AAAAAAAAANg/6S4pg0ggUOY/s400/l_926bfad80ec07adcf76fe2bc04d77fdd.jpg
Je bois chacune de ses paroles
Je devine chacun de ses gestes comme un dévot
L’Amour parfait ne laisse pas de place à la jalousie
Le parfait Amour chasse toute crainte
A chaque minute, même de prêt, j’évoque son visage
Cela arrive à qui aime d’un intense Amour
Passion dévorante, impérieuse, frisant la religion
Savant mélange de jouissance et de réjouissance
Face à lui, elle baisse pudiquement son regard
Nous nous couchons parmi les herbes folles
Les fleurs alentour parfument plus que d’habitude l’atmosphère
En véritables amants, pour notre première entrevue d’Amour,
Nous pâlissons, tremblons et devenons fragiles
Chaque partie de notre corps se soustrait à son devoir,
Du moins au début…
Mais, très vite la Vie reprend le dessus
Nous exprimons, alors, l’un contre l’autre, notre envie de croquer du sentiment
La tête renversée dans les étoiles filantes
Je dépose un baiser sur son front
Elle embrasse le bout de mon nez
Les montagnes vers l’Orient s’éteignent déjà,
Sous les coups de boutoirs des premières obscurités,
Nous nous endormons enlacés l’un contre l’autre dans l’alcôve protectrice de Mère Nature sur une couette de verdure aplanie…
Bonne nuit mon Aimée, je te protège !
A demain notre revoir !
© Jean Dorval, le 12.04.2011, pour LTC Poésie.
Source documentaire :
"Baudolino" d'Umberto ECO
(roman, publié chez Grasset)
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LE P'TIOT DUO ZIZIKAL BY JD...
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LE PETIT DUO MUSICAL DE JD.
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30/05/2012
« J’APPELLE TON NOM. »
© Photo ci-dessus (Munch : "Cri Silencieux") :
http://media.paperblog.fr/i/100/1003971/cri-silencieux-dedvard-munch-L-1.jpeg
Mes plus jolis mots d’Amour sont pour toi…
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
Chère âme, le chagrin qui me pèse me fait perdre la tête
Je suis le poète exilé, sans Muse, je n’existe plus
On raille ma peine, le manque d’Amour fait souffrir
Parfois même, je disparais de la surface de la Terre
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
Ces mots sont pour toi
Ils représentent tout ce que je ressens
Et que je ne peux t’exprimer
Car je ne te trouve pas…
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
© Photo ci-dessus : auteur inconnu (en attente d'informations)
Je suis donc si maladroit,
Que je ne sais plus pétrir que des maux ?
Seul à la tombée de la nuit comme désespéré, impatient,
Je ne trouve pas les bons mots, la bonne langue
Pourtant tu es si familière, parfois si proche…
Cependant, toujours tu m’échappes !
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
J’imagine que tu es le vase du moissonneur
La terre féconde et ronde, le petit ventre que j’inonde
Je t’apporte la source de la tendresse au creux des reins
Il m’appartient seul de te faire sourire d’émotions
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
© Photo ci-dessus : auteur inconnu (en attente d'informations)
Tu es celle que j’espère
Il n’est pas un jour où je ne pense à Toi
Es-tu aussi seule dans la foule ?
J’attends que le rêve impossible se réalise
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
Serais-tu mon transport au long cours,
De longue date réservé, sans que je le sache ?
Tu es Femme des pieds à la pointe des cheveux
Je ne pense qu’à toi, tu m’obsèdes
Pourquoi c’est si dur de te trouver ?
J’appelle ton nom dans la nuit, jour après jour
Rien n’est plus beau que ce cri silencieux au clair de lune
Dédié à toi seule
© Jean Dorval pour LTC Poésie, le 23 mai 2011.
16:09 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc, jean dorval poète lorrain, j'appelle ton nom, mes plus jolis mots d'amour, amour, romantisme, le grand amour, poésie, péosie lorraine, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, europe | Facebook |
"LA CHAMBRE NOIRE."
© Photo ci-dessus : http://www.casafree.com/modules/xcgal/albums/userpics/14393/1365754708.jpg
Que cet instant me délivre
De l'impensable mort subite
Afin de mieux revivre
Eclairé par cette blessure
En toute éternité, je réapprends à exister !
A oublier que je t’ai aimé…
Sans la complicité de mes faiblesses
Tu ne m’appelles plus quand le jour baisse
Mon âme vive réintègre la mesure à tout jamais
Le sable sous mes pas ne me désarçonne plus
Je suis guéri de mon obsession
La Chambre Noire en apothéose a fini pas ouvrir ses portes
Vers la lumière, je sors définitivement de la perdition
Les revers du Printemps ne crient plus dans ma tête
Et le bel Eté a fini d’extirper ton image de mon esprit
La Vie est plus forte que tout,
Plus forte que toi !
Tu ne seras pas ma dernière demeure
Le vent d’Est a effacé ma mémoire
Ton absence ne m’attriste plus
Il me reste un feu ardant à partager à deux, loin de toi...
Séparation consommée,
Tu as déjà embrassé le désir de tant d’autres !
Concurrences déloyales dans lesquelles tu t'égares
Complice au corps libre depuis toujours
Perverse Aphrodite aux sens éparpillés
Tu partages, en infidèle amazone, ta vertu aux enchères
L’Amour pour toi n’a que le prix de la jouissance !
De mes yeux s’est écoulé le déluge
Mais, je suis revenu de tes profondeurs
Hors de ma vue, bévue venimeuse !
Mieux vaut solitude que servitude !
Toutes tes traces s’effacent dans la poussière du temps
Ton sourire s’évanouit...
La roue tourne pour tout le monde
Un jour, tu guériras de tes peurs…
© Photo ci-dessus : http://s2.e-monsite.com/2009/11/19/02/resize_550_550//logo_lavie.png
Et si le destin s’acharne à nous faire rencontrer
Sache que j’ai oublié t’avoir connu
J’ai raccroché mon regard pour toi, comme on coupe volontairement un portable
Loin de toutes émotions, je suis en paix, et libre !
Tout s’éloigne, comme je le souhaite
Tu ne me méritais pas !
Orage et rage sont dissipés
Je ne crains plus rien !
Confiance revenue, ennemi vaincu !
Renaître n’est plus un problème
Je ne suis plus l’otage d’un ratage
J’ai dépassé seul les bornes de mes propres limites
J’ai eu mal au corps, à l’esprit et au cœur
Mais heureusement, Ô Terre de destin, ta Vie me sourit !
Les ténèbres ne sont plus maîtresses de moi
J’ai certes évacué toutes les larmes de mes tripes
Mais au sommet de la nuit, je suis sorti victorieux de la Chambre Noire !
© Jean Dorval, pour LTC, le 13 juillet 2011, pour LTC Poésie.
13:40 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : la vie, la chambre noire, jean dorval pour ltc, jean dorval, jean dorval poète lorrain, poésie lorraine moderne, poésie lorraine, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, l'amour triomphe de tout, dieu m'a délivré de l'esclavage, oublier ceux qui nous font souffrir, jd, poésie, sortir vivant d'une séparation douloureuse | Facebook |
"CUPIDON ME SERT UN THE."
© Photo ci-dessus : http://www.comlive.net/-Hotel-Caravanserail-Bienvenue,204126,20.htm
"Dans le soleil qui perce en ce matin d’hiver, je te vois.
Dans le froid qui pousse à vouloir se réchauffer, je te vois.
Confondue dans les vapeurs d’un thé vert oriental,
Je capte ton étincelle, belle Passante anonyme que j’imagine libre de tout engagement.
Animée entre respiration et mouvement,
Au pied d’une théière fumante, je puise ton élan.
Voyageur sans horaires, figé hors du temps, je t’invite du regard à partager l’Instant.
Dans la houle du marché en ce samedi béni, tu es à contre flot.
Dans la foule marchande, tu es à flot recto-verso,
En partance vers mon rêve parfumé de menthe poivrée…"
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 13 février 2012, pour LTC Poésie (extrait du "Carnet de Voyage Marocain.").
13:33 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : thé vert, menthe poivrée, jean dorval, jean dorval pour ltc poésie, jean dorval poète lorrain, poésie lorraine, poésie, cupidon me sert le thé, amour, romantisme, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, art écrit, écriture, thé oriental, saint-valentin, 2012 | Facebook |
"DERRIERE LA LUCARNE VERTE…"
© Photo ci-dessus : www.anacoluthe.fr
La nuit tend ses longs bras froids entre les collines
L'humidité de la terre exhume son odeur de bonne glaise
Les feuilles mortes des vieux chênes finissent de tapisser le Jardin de Mère Nature
La nuit s'étire dans la vallée de la Gorzia
Sur LE Village qui épanche depuis toujours la grande soif messine
Elle recouvre bientôt le toit de chaque maison
Des chapeaux et des coiffes des Dames Demeures
S'échappent de rassurantes fumées et de doux fumets
Blanchâtres saveurs de l'Automne provenant de l'âtre
Pas une âme qui vive au dehors !
Pas une seule lumière apparente !
Si ce n'est cette insolente lucarne verte...
C'est derrière ce halot de sève magique
C'est devant le feu de cheminée que tu m'attends
Rassurante chaleur humaine jusqu'au bout des sens !
Sur tes lèvres roses, je déposerai un baiser d'ici une heure
Partageant ta fièvre sans attendre, alors, je m'égarerai
Une fois passé la lucarne verte...
© Jean Dorval, le 30 janvier 2010, pour LTC Poésie.
12:12 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : « derriere la lucarne verte… », poésie, jean dorval, jean dorval pour ltc, gorze, gorzia, moselle, lorraine, pour l'amour d'une femme | Facebook |
29/05/2012
LE PETIT DUO ZIZIKAL BY JD.
LE BONUS "EXTRA" D'LTC LIVE (plus d'une heure de Petit Philou...) :
21:35 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel, reggae, spécial reggae, dub inc, bob marley, alborosie, groundation, danakil | Facebook |
LE P'TIT DUO MUSICAL BY JD.
LE BONUS LTC LIVE :
20:13 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel, reggae, spécial reggae, dub inc, bob marley, alborosie, groundation, danakil | Facebook |
« LES ENFANTS DU MONDE NOUVEAU. »
D’après « Le Faune de Marbre » de William Faulkner.
Les peupliers sauvages se balancent comme les corps de jeunes vierges élancés
En rangs désordonnés ces belles danseuses, souples et ivres à la fois, hissent leurs cimes lumineuses, leurs poitrines vert-argent, offertes à la voûte stellaire bleutée
Le souffle des premiers vents frais du Printemps déchaine leur élan de Liberté
Bouleversant ciel et terre, comme tombés d’un azur sans rivages, les oiseaux impatients s’agitent en quête de l’âme sœur, annonçant le Renouveau de la Vie Eternelle
Les premières violettes percent timidement le drapé émeraude recouvrant le corps d’une Terre prête à être fécondée de toutes parts
L’herbe épaisse, encore émue d’humidité, ressemble à une chevelure désordonnée bordant des chemins menant nulle part
Le soleil fait resplendir la charge cristalline d’un ruisseau qui se brise en de multiples fragments de glace en contrebas
Cette explosion d’assauts guerriers, confondue en blanche écume, en véritable frisson incontrôlable continu d’eaux folles, s’échoue de tout son long en une veine nourricière irriguant la vallée toute proche où paissent les troupeaux sages et gras
Les champs de blés de leurs solennels sillons s’abreuvent au passage pour mieux renforcer la fougue de leurs jeunes pousses qui tendent les mains vers le Très-Haut
De chaque côté, des hêtres bavards se frottent à des lilas indisciplinés
Les bouleaux entourent, en formation serrée, une clairière récente
De fourré en fourré, d’arbre en arbre, telles des sentinelles bruyantes, les pioupious diamantins des jeunes recrues résonnent en échos épars
Les vergers à fruits d’or naissants, presque parés de tous leurs atours multicolores, entrecoupés de bourgeons arrogants, accueillent des passagers clandestins trônant parmi de futures poires, pommes ou cerises tentatrices
Les haies d’épines protègent des baies en gestation qui seront au final dérobées
Les loopings des hirondelles sont autant de guirlandes vaporeuses clairsemées par hasard au gré du temps
Sans bruit, l’araignée tisse une étoile lumineuse sur la bruyère des sous-bois
La face pure du jour, ensoleillée, encore trempée des flagrances de la Terre, réchauffe les grands espaces sortis récemment de la longue nuit de l’Hiver
Des myriades d’abeilles conjuguent, déjà, les notes parfumées, découvertes sur la Palette du Divin Jardin, recréée sur mesure au rythme des saisons, et sur laquelle le Monde rêve éveillé
La Vie, sanctuaire scellé d’une Alliance suprême avec le Créateur - l’évaporation de la rosée matinale achevée - attend la pluie comme on attend l’Amour, un rameau vert à la bouche, tendu en offrande, par avance, à l’Eté prometteur à venir…
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 14 avril 2012.
13:58 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc poésie, jean dorval poète lorrain, jean dorval poète, poète, poésie, poésie lorraine, haendel, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, romantique, fleur bleue, amour, l'amour, saint-valentin, tiliwa d'abondance, d’après les, « chants berbères de kabylie », de jean amrouche, kabylie, william faulkner, le faune de marbre, un rameau vert, gallimard, nrf, les enfants du monde nouveau | Facebook |
« TILIWA (1) D’ABONDANCE. »
D’après les « Chants Berbères de Kabylie » de Jean Amrouche…
Sur le versant sud de la verdoyante Vallée de la Soummam
Où se fondent les paysages émouvants de Kabylie
Je retrouve en ton sein ma Doulce l’empreinte primordiale
Là, où tes eaux s’étirent, j’épanche ma soif
Mélodie surgie des entrailles profondes de l’Algérie
Chant rythmé à l’Espagnol, Mandole kabyle
Communion de destins, gloire secrète de tous mes espoirs
Je suis de ton Peuple, comme ton Peuple est de moi
Voici les vers, voici les musiques,
Voici les chants de mon Cœur,
Ceux qui résonnent en toi
Accords accordés, tensions dénouées
Chemins de pins sauvages
Ô combien de vers inspirés, sucés aux lèvres de mon Amante adorée,
Parfums de miel et de lait mélangés,
Et d’où point la source apaisante nourrissant le puits d’un village d’antan
Je sais pleurer que pour rafraîchir mon Aimée
Partagé entre Amour et Eternité,
Je choisis l’Amour Eternel
Ta voix chantante a sur moi un pouvoir d’ébranlement unique,
Aux vertus incantatoires
© Photo ci-dessus : http://tottilami.centerblog.net/14-la-femme-berbere
Tes atours rituels sur le métier à tisser mon âme chaque jour m’inclinent un peu plus au partage solidaire
Je rends public notre Amour
Tu élèves ma plume à sa plus haute perfection
Je me retrouve sur tes routes sans déroute
En ta présence, le soleil pleut et les nuages irradient
Entre blanche toile et cretonnes fleuries, je respire ta féminité berbère préservée
L’ocre et le safran subliment ton visage
Mon esprit grâce à toi n’est plus tordu comme un sarment
Et je m’élève comme un palmier dans le désert
Derrière les montagnes l’Astre véritable est tombé
Et je m’allonge contre toi pour te réchauffer
Tes oiseaux visitent mon esprit de jour comme de nuit
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued chargé d’émotions
Tu ouvres alors une fenêtre sur ton oued polisson
Tes larmes de joie intensifient mon outre d’abondance
Peut être l'une des plus anciennes photos représentant une jeune beauté kabyle...
© Photo ci-dessus : http://kabylie-davant.skyrock.com/2403869243-Une-belle-jeune-femme-Kabyle.html
Paix et salut au sommet de chacune de tes collines câlines
Ô ma Patrie terrestre charnelle !
Tu entretiens ma soif pour mieux me satisfaire
Pour toi, j’ai retrouvé l’immortelle raison
Détaché de tout, j’honore ta beauté d’un tribut militant
Je suis le Génie des Montagnes qui n’exhausse que toi
Devant toi mon Cœur est pur, et je suis tel un jeune faucon
Notre couche s’anime dès que je te touche
Je t’honore du Levant au Couchant, et du Couchant au Levant !
Le temps s’est arrêté !
L’ambre d’une lampe emplit de son odeur notre chambre
Ce lit que tes mains disposent m’invite en ton antre
Dans tes draps, en Homme de Foi, je glisse !
Ton visage est le seul remède contre la sécheresse
Je cueille pour toi un plein panier de figues de Barbarie
Tes éclats de rire me ravivent
Ta bouche délivre ma vaillance
Tes yeux brillants comme le jais m’hypnotisent
Je suis ivre de Liberté
Je plane sur tes courants d’air
Tel un ouragan, tu m’emportes
Je marche pieds nus sur l’azur
Tu es ma racine
Tes belles manières mes amarres
En ta présence, je ne sens plus la pluie battante,
Ni même la morsure du soleil !
Ô fenêtre sur ta mer intérieure
En ta compagnie, je connais les jours les plus heureux
En moi coule un sang généreux
Ta fontaine me ressuscite
Vol puissant emporté par un vent de récolte
Au son des youyous, je me pose sur ton épaule
Je suis le nouvel arrivé renouvelé,
Celui qui te couvre de roses des sables
Nos jours sont sacrés, Ô ma Chérie !
Va doucement, tout doucement,
Laisse monter en chacun de nous une vague irrésolue
Parmi les grands voiliers du désert,
Je t’ai choisie aigle femelle
Très belle Femme kabyle en tenue traditionnelle.
© Photo ci-dessus : http://algeriasong.over-blog.com/photo-1726216-Belle-Femme-kabyle-tenue-traditionnelle_jpg.html
Le berceau de tes bras m’enveloppe
Tu es la fille aux pieds jaunes
L’ouvrage entre nous n’est jamais terminé
Une amulette d’argent se balance entre tes seins
Des anneaux tintent à tes chevilles
Des bracelets scintillants épousent tes bras
Ta chevelure s’échappe dans cette danse,
Ta chevelure t’échappe dans cette transe
La fleur d’oranger te parfume, t’habille
Le henné noir fait écho à tes yeux
J’ôte ta ceinture
Tous nos désirs sont comblés,
Nos greniers toujours remplis
A la saison des blés mûrs
Tu inondes les étoiles de fils dorés
Que la Terre de tes Ancêtres te garde, te soit propice,
Car tu es ma Seule Complice
Du Crépuscule des Cieux,
Ô mon Cœur, chaque jour, je t’explore
Je marche parmi tes sables émouvants
J’entre dans ton fleuve de feu
Ô Source, donne-moi de l’eau,
Et aux lendemains de l’Amour
Rappelle-nous toujours de vivre pour seulement nous aimer
Que ce soit notre unique prière au plus divin de notre Humanité
© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 12 avril 2012.
Notes : (1) Traduction : "les fontaines, les sources" en Kabyle.
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