21/12/2020
PELERINAGE TRADITIONNEL : HONNEUR A NOTRE DAME DE GORZE !
© Photo ci-dessus : Jean Dorval 2006
En ce mardi 16 juin 1868, le petit village historique de Gorze, en Moselle, est en liesse, car on procède à l’érection d’une statue dédiée à la Très Sainte Vierge Marie, placée sous le vocable de « Notre Dame de Gorze ». Elle est implantée sur le Mont Saint Belin ou Saint Blin, sur le socle naturel du « Gros-Nez » - un rocher de granit de 9°mètres de hauteur - son piédestal, en pierre blanche, mesure 4 mètres de haut et provient de la carrière de Varvinay dans la Meuse. Du côté du plateau de la colline, on trouve gravé dessus : « Gorze à Marie, le 16 juin 1868 » ; et du côté de la ville : « Ils m’ont établie gardienne de leur ville. » La statue en impose avec ses 4 mètres de haut. Auréolée de douze étoiles (le chiffre de la Vierge… ), elle pèse 1.800 kilos. Fondue à Lyon, dans les ateliers Villard, elle ressemble à Notre Dame de Fourvière. Toujours en 1868, elle est dorée à Ercuis, dans l’Oise. La même opération est renouvelée, il y a environ une vingtaine d’années, suite à la vente de pin’s. Edifiée sous le ministère de Monsieur l’Abbé Meot Bergmann, Aumônier de l’Hospice du village, cette statue glorifie la foi des habitants de Gorze et témoigne de leur reconnaissance à la Très Sainte Vierge Marie, pour sa protection durant les épidémies de choléra, de 1832 à 1849. Monseigneur Dupont des Loges, Evêque de Metz, l’inaugure et la bénit, en présence de Monsieur le Général d’Aurelle de Paladines, Commandant la 5ème Division. Cet ecclésiastique novateur, en même temps, instaure le « pélé » à Notre Dame de Gorze. La musique du 2ème Génie, les cuivres de la Société des Jeunes Ouvriers, sous la conduite éclairée de Monsieur l’Abbé Risse, et près de 20.000 fidèles, concourent à la réussite de ce grand événement religieux. La procession à ses débuts contourne la route de Rezonville par des chemins en lacets. En 1904, Monsieur l’Abbé Laurent fait édifier sur le point culminant de la colline un calvaire face à Notre Dame de Gorze. Depuis l’année de sa création ce « pélé » se déroule le premier dimanche de mai. Après 7 ans d’interruption, le 07 mai 2006, on assiste, dans la ferveur religieuse de quelques 200 fidèles à la renaissance de cette manifestation d’un autre temps…
« Ô DIVINE MERE, VOICI VOS ENFANTS ; AVEC LEUR PRIERE, AGREEZ LEURS CHANTS. »(1)
Dimanche 04 mai prochain, le « pélé » à Notre Dame de Gorze répondra à nouveau présent ! Une messe mariale, célébrée par le Frère Georges Bondo et animée par la chorale inter-paroissiale, aura lieu à 15h00 en l’église Saint-Etienne. On y entonnera, certainement, quelques chants religieux, tels « Ô salutaris hostia », le « Magnificat » et « Tantum ergo ». Cette cérémonie se clôtura par une adoration devant le Saint-Sacrement. Puis, une procession s’égrènera lentement dans les rues du village, bercée par le « Cantique à Notre-Dame de Gorze » (sur l’air de « l’Ave Maria » de Lourdes). Les porteurs de la statue de Notre Dame de Gorze se relayeront fièrement en tête, et tout au long, de ce majestueux cortège, qui réveillera, à n’en pas douter, de vieux souvenirs chez nos Anciens… Même, si le parcours n’ira pas jusqu’à la statue de la Très Sainte Vierge Marie, et ce, pour des raisons de sécurité, vu l’état du chemin menant au Mont Saint Blin, il n’en reste pas moins que le recueillement sera au rendez-vous. Alors les gars, Catholiques et Lorrains toujours ? Si c'est le cas, prouvez-le en venant honorer la Maman du Christ-Roy !
© Jean Dorval, le 30/04/08, pour La Tour Camoufle
Sources documentaires :
D’après les recherches de Monsieur Marcel Gourlot, historien local
Notes :
(1) Extrait du « Chant à Marie (Gorze) »
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30/05/2012
"DERRIERE LA LUCARNE VERTE…"
© Photo ci-dessus : www.anacoluthe.fr
La nuit tend ses longs bras froids entre les collines
L'humidité de la terre exhume son odeur de bonne glaise
Les feuilles mortes des vieux chênes finissent de tapisser le Jardin de Mère Nature
La nuit s'étire dans la vallée de la Gorzia
Sur LE Village qui épanche depuis toujours la grande soif messine
Elle recouvre bientôt le toit de chaque maison
Des chapeaux et des coiffes des Dames Demeures
S'échappent de rassurantes fumées et de doux fumets
Blanchâtres saveurs de l'Automne provenant de l'âtre
Pas une âme qui vive au dehors !
Pas une seule lumière apparente !
Si ce n'est cette insolente lucarne verte...
C'est derrière ce halot de sève magique
C'est devant le feu de cheminée que tu m'attends
Rassurante chaleur humaine jusqu'au bout des sens !
Sur tes lèvres roses, je déposerai un baiser d'ici une heure
Partageant ta fièvre sans attendre, alors, je m'égarerai
Une fois passé la lucarne verte...
© Jean Dorval, le 30 janvier 2010, pour LTC Poésie.
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28/05/2012
"POUR TOUJOURS, LES QUATRE SAISONS DE GORZE !"
© Photo ci-dessus : http://csport57.free.fr/spip.php?article146
Le vent souffle sur le très beau vallon où coule la Gorzia…
J’irai y reposer par un beau matin sans brume
Les animaux rencontrés, au hasard des balades d’antan, me rendront un vibrant hommage
Les arbres, sans contrainte, s’écarteront respectueusement
La buse qui veille sur moi poussera à nouveau son cri strident
Au lever comme au coucher du soleil, suivant le rite de Mère Nature,
Je continuerai à me promener dans les champs l’âme en paix
Je ne compterai plus les heures, le temps s’arrêtera pour mon plus grand plaisir
Le Semeuse fécondera toujours les terres d’abondance
Les troupeaux paisibles goûteront, encore et encore, l’herbe grasse
Et chaque moisson nourrira les jardiniers du paysage
Le pèlerinage de la Foi deviendra éternel
J’escaladerai le Mont Saint-Blin sans fin
En haut, je m’agenouillerai devant le Calvaire
Et je prierai pour le Salut du Monde
Aux pieds de Notre-Dame de Gorze, la Vierge dorée et adorée,
Je remercierai Mon Doux Seigneur de m’avoir toujours guidé ici-bas
Que ce soit en Automne, en Hiver, au Printemps ou en Eté,
Au rythme des quatre saisons de Gorze, je veux vivre ma seconde vie, une promesse sans limite d’appartenir à Ma Terre !
Au centre du monde spirituel d’une Abbaye jamais disparue de mon cœur où naquit le Chant Messin,
Respectueusement, je rejoindrai, alors, la table de ce vieil Abbé Commandataire
Et nous boirons enfin, ensemble, au Calice, le Sang du Christ, le Petit Gris de Moselle !
Jean Dorval, le 17 août 2008, pour LTC Poésie.
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25/05/2012
LES BEST OF JD : « MARIEULLES-VEZON EN MOSELLE : UN ILOT DE TERROIR PRESERVE ! »
L'église fortifiée de Marieulles.
© Photos ci-dessus : http://fr.wikipedia.org
« Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. (…) le travail est un trésor »(1) A moins de 15 km, au sud-ouest de Metz, la petite route des « Vins de Moselle », témoin du dur labeur des vignerons, serpente par Lessy, Scy-Chazelles, Vaux, Ancy-sur-Moselle, Dornot, Novéant-sur-Moselle… pour déboucher sur le village de Marieulles-Vezon. Les deux localités, séparées à l’origine, ont été réunies en une seule commune qui se fond dans un paysage de vallons croisés.
DES MONUMENTS SPIRITUELS…
Marieulles possède l’église Saint-Martin, datant du XIIIème siècle. Son clocher fortifié -°une tour massive, à trois étages et fenêtres de tirs - faisait partie de l'ensemble des églises fortifiées du Pays Messin, destiné à retarder une armée s'avançant sur Metz et à protéger les habitants des pillards. A l'intérieur, on peut admirer un chœur avec oculus (ouverture arrondie ou en forme d'œil) du XVème siècle. Cette église a été remaniée au XVIIIème siècle. Vezon quant à lui s’enorgueillit de sa chapelle terminée au début du XVIème siècle par les moines de Saint-Clément, et dédiée à Saint-Léonard ; saint patron fêté le 6 novembre et invoqué pour la libération des prisonniers, depuis les Croisades. En 1908, la chapelle est rénovée ; on y rajoute des vitraux (dons des familles du village) ; un autel en métal (le précédent était en pierre) provenant d'une paroisse de Montigny-lès-Metz (certainement de l’église Saint-Privat, datant du XIème siècle, et qui fut détruite) et la sacristie (abattue en 1994, car elle compromettait la stabilité du clocher). En 1922, on baptise la cloche en « ré » : « Jeanne d'Arc ». La fontaine dénommée « La Phhote » (prononcer « la Pschotte ») date du XVIIIème. Cette dernière aurait attiré les femmes enceintes en pèlerinage pour son eau ferrugineuse (classée de nos jours « non potable ») assurant une heureuse délivrance ; de même, la tradition prétend qu’elle guérissait les maux de gorge. Enfin, on s’intéressera aux calvaires de la commune. Sur Vezon on trouve le plus ancien, daté de 1796, situé au Paquis ; et celui du chemin de Corny, érigé en 1979 par les habitants, en remplacement d’une croix brûlée naguère par les allemands. Dans la même veine, à Marieulles, en face du cimetière, est érigée une très belle croix de bois (non datée), sertie de sapins, avec un Christ très expressif en métal ; et à la Croix Maréchal, un bel édifice mentionne pieusement : « O Christ, notre salut et notre foi, 1967 ».
Le vignoble de Marieulles-Vezon.
© Photos ci-dessus : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr
…DES HOMMES SPIRITUEUX
La Moselle fait partie de ces terroirs de plus en plus appréciés, dans l’Est de la France, en Allemagne et au Luxembourg, pour ses qualités viticoles. Elle doit tout au fleuve du même nom qui a creusé son lit en son sein, tempérant ainsi la rigueur climatique des flancs de ses coteaux, accueillant une multitude de petites parcelles ; véritable objet de culte ! Des vignes de Vezon, en 1945, il ne restait plus que 2 hectares… Depuis, les familles Jaspard(2), les précurseurs, et Oury-Schreiber(3), de nouveaux exploitants, ont replanté l’arbre de Bacchus. Le vignoble, dont les grappes juteuses et charnues sont encore cueillies à la main, est conduit sur deux hectares en système bourguignon bas, de haute densité chez les Jaspard ; et sur quatre hectares, en vignes hautes, de conduite alsacienne, pour les Oury-Schreiber. Marieulles-Vezon, c’est aussi le berceau de l'appellation « Vin de Moselle » OVDQS (Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure), et ce, grâce aux frères Jaspard, formés durant l'occupation à l'école Bourguignonne. Ici-bas se côtoient vins blancs, gris, rosés, rouges et champagnisés - selon la méthode traditionnelle - issus de cépages très divers : auxerrois, pinot blanc, gris et noir, gewurztraminer et gamay. Jusqu’à une période récente, chaque deuxième dimanche d'octobre, une fête des vendanges (avec messe) avait lieu, afin de déguster le célèbre « Petit gris de Vezon » ; événement traditionnel malheureusement abandonné faute de bénévoles pour l’organiser ! Cela n’empêche cependant pas les connaisseurs de se régaler à bonnes lampées, de ce vin bourru, blanchâtre, aux fines subtilités - tout juste tiré des cuves - parfumant onctueusement le fromage de tête ; et accompagnant à ravir la charcuterie lorraine, la tête de veau, ainsi que la quiche Lorraine. D’autre part, les Côtes de Vezon, domaine de Pierre Maucourt(4), sont constituées de vergers dont les fruits, la Poire-Williams, la Reine-Claude, la Quetsche, et particulièrement la Mirabelle, sont distillés pour fabriquer des eaux de vie. Alors, à gorge déployée chantons le feu sucré qui nous fait tourner la tête !
L'Auberge de Vezon.
© Photos ci-dessus : http://www.maitresrestaurateurs.com/aubergedevezon/
LARD DE LA CUISINE…
La visite en plein air de ce village ouvrant l’appétit, une bonne table reconstituera les forces du visiteur épicurien. Et comme le dit si bien un dicton local : « Les gens de Vezon sont à table jusqu’au menton ». Aussi, pour le prouver et se faire plaisir aux papilles, l'auberge de Vezon(5), tenue par M. et Mme Germain, située au centre du village, est une véritable corne d’abondance et un havre de paix. On vous y propose une cuisine traditionnelle, de nombreuses spécialités « maison » (régionales ou non, comme la tête de veau, le magret de canard aux mirabelles… ) servies en intérieur dans un cadre rustique, et aux beaux jours, sur une belle terrasse surélevée. On prie instamment le Chef de remitonner ses délicieux pieds de porc, panés ou farcis, accompagnés de patates sautées et d’un lit de salades. En vin, vous goûterez, bien sûr, le fameux « Petit gris de Vezon ». D’autre part, sur les hauteurs de Marieulles, Aurélia et Roland(6) assurent, pour les marcheurs une formule plat du jour et dessert (cochon de lait ou queue de bœuf en gelée, fromage de tête au gris de Vezon, terrine de porc aux trompettes de la mort… et tarte aux fruits de saison). Là aussi, que du frais et du « fait maison » !
Au pays du « Moselle », les travailleurs de la Terre Sacrée usent plus vite leurs godillots que le temps les pierres des monuments. Assurément « Le goût est le bon sens du génie »(7) Français. Mais là encore « Il faut (…) avoir de l’âme pour avoir du goût »(8) ! Ainsi, selon ce principe millénaire, ces lieux, élus de toute éternité, vérifient quotidiennement que le spirituel se confonde bien avec le spiritueux, afin d’élever les âmes, et ce, pour la plus grande gloire du Créateur ! Le sang de la vie reste le sang de la vigne !
© Jean Dorval, le 17/07/06, pour LTC Grands Reportages.
NB : L’accès à Marieulles se fait de la D67 par Arry (côté N57), et celui de Vezon, par la D68 (bifurcation à Fey sur la D66), sortie d’autoroute n° 29
Notes :
(1) Extrait de « Le Laboureur et ses Enfants » de Jean de la Fontaine
(2) Georges Jaspard, propriétaire récoltant, 28 rue des Vignerons 57420 Vezon ; tél. : 03.87.52.80.19 (ouvert la semaine après 18h00 et le samedi de 08h00 à 19h00)
(3) Domaine Oury Schreiber, producteur de Vin de Moselle, 29 rue des Côtes, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. : 03.87.52.09.02, Fax. : 03.87.52.09.17 ; E-mail : oury.pascal.viticulteur@wanadoo.fr ; visite et dégustation (réservation pour les groupes) du dimanche au jeudi de 07h30 à 19h30, le vendredi de 15h00 à 19h00, le samedi de 10h00 à 12h00 et de 17h00 à 18h00
(4) Distillerie « Côtes de Vezon », Pierre Maucourt (production, distillation, commercialisation et dégustation) 2 rue des Vignerons 57420 Vezon, tél. : 03.87.52.80.72, fax. : 03.87.52.09.07 ; visite guidée, sur rendez-vous, « A la découverte de la Mirabelle de Lorraine », en passant par les vergers, le cuveur à fermentation et la distillerie ; pour tout public, toute l’année
(5) Restaurant Auberge de Vezon, 58 rue des Vignerons, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. :°03.87.69.91.98 ; fermeture : mardi soir, mercredi toute la journée et dimanche soir
(6) Bar Restaurant « Le Coutiat Bar » (cuisine du terroir) 1 place Saint-Martin 57420 Marieulles ; tél. : 03.87.52.93.27 ou aurelia.houpert@wanadoo.fr (service du lundi au samedi midi, le soir et le dimanche sur réservation)
(7) Extrait d’« Essai sur la littérature anglaise » de Chateaubriand
(8) Extrait de « Réflexions et Maximes » de Vauvenargues
Sources documentaires :
et http://www.saveursdumonde.net/ency_10/france/lorraine.htm
- « Le Guide : Moselle, Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller », publié par Casterman/Serpenoise (1995)
- « Petit futé, Lorraine-Vosges 2004-2005 » édité par les Nouvelles Editions de l’Université
- remerciements à : un ecclésiastique souhaitant garder l’anonymat, M. Pierre MUEL (Maire de Marieulles-Vezon), M. Henri GELIX (un passionné d’histoire locale) et M. l’Abbé René Mayeur (l’ancien curé du village)
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LES BEST OF JD : « A SCY-CHAZELLES, FAITES LE PLEIN DE BON VIVRE. »
Perché sur le Mont Saint-Quentin, sur les Côtes de la Moselle, se trouve la mère patrie du petit vin de Scy : le pittoresque village de Scy-Chazelles. Dès le 3ème siècle, l’empereur romain Probus autorisa la culture de la vigne dans le nord de la Gaule. A l’époque, le vin des Côtes de la Moselle était acheminé par les navigateurs de la Moselle. Au Moyen-Age, les abbayes et seigneuries poursuivirent l’œuvre romaine. Du 18ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle, le vignoble mosellan assure l’essentiel des revenus des villages. Puis arrive le déclin, dû à la révolution industrielle ; mais surtout aux ravages du phylloxera, du mildiou et de l’oïdium. Il faudra attendre la publication d’un décret du Ministère de l'Agriculture, en 1986, officialisant le label d'appellation d'origine Moselle et la production des VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure), pour que ressuscite le vin de Scy.
LA DAME DE SCY
L’auberge « Au Petit Tonneau », une des plus vieilles maisons de Scy-Chazelles, fut dès 1750, une coopérative vinicole royale, jusqu’à la Révolution. Au XIXème siècle, successivement s’y installèrent des vignerons, des marchands de vin et des cafetiers-restaurateurs. En 1945, la reprise d’activité est assurée, on rajoutera même un jeu de quilles et une épicerie. En 1962, M. et Mme Pifflinger en font l’acquisition ; leur fille Brigitte a pris la suite.
Cet établissement original, qui fait café, tabac, épicerie, est accessible par une terrasse verdoyante, dont la vigne grimpante rajoute au cachet. L’entrée débouche directement sur le tabac et l’épicerie, dont l’originalité oscille entre les plaques de publicité anciennes, les gravures d’Albert Haeffli et la diversité des produits régionaux vendus ; comme la charcuterie lorraine (saucisson, fuseau, jambon, pâté lorrain, tourtes… ), les gâteaux ou tartes « maison » de saison (pommes, rhubarbe, mirabelle, fromage blanc… ), les mirabelles au sirop, le vin gris de Scy ; et même, le petit « dépannage », voire un peu de brocante.
Dans la pièce attenante, on découvre le café. Ici, Robert Schuman, le « Père de l’Europe », qui a vécu et a été enterré à Scy-Chazelles, s’arrêtait souvent. Ce cadre « authentique », aux allures de bistrot, séduit de suite par ses tons chauds, son ambiance intimiste. La cheminée, c’est « l’âme de la maison ! », précise La Dame de Scy, entourée de meubles anciens ; de faïence lorraine ; de nappes, rideaux et lampes au motif Vichy blanc et rose ; d’un mur de pierre patiné ; de poutres apparentes ; d’un antique poêle allemand Karl Hauffen en céramique ; d’un vieux comptoir en zinc ou de représentations de scènes naturalistes. Dans ce décor d’un autre siècle, on peut déguster des spécialités lorraines (sur commande uniquement), comme le cochon de lait en gelée servi avec la salade de pommes de terre (Recette que Madame Pifflinger Brigitte a communiqué à Jean-Marie Cuny pour son célèbre ouvrage « la cuisine lorraine » paru en 1971) et une bonne bouteille de vin de pays ; que dans le temps on aurait rempli à la cave, directement au tonneau.
La Dame de Scy, adepte des arts culinaires, se passionne aussi pour la musique ; alors n’hésitez pas à lui parler de jazz, de musique classique, d’opéra et d’opérette. Comme quoi esprit et estomac sont souvent liés… Alors prêt à réserver une bonne table ?
© Jean Dorval, le 01/04/06, pour LTC Grands Reportages.
Les coordonnées de l' Auberge "Au Petit Tonneau" :
5 rue Saint-Nicolas 57160 – Scy-Chazelles,
Tél. : 03.87.60.02.24 (fermé le lundi).
Sources documentaires :
- Le recueil « Vieilles maisons au Mont Saint-Quentin », par le Mouvement Culturel du Ban-Saint-Martin (1998)
- Les sites :
http://www.mairie-scy-chazelles.fr/accueil.asp
et http://www.vin-de-moselle.com
© Crédit photos : Jean Dorval 2006, pour LTC.
Deux vues intérieures de l'Auberge...
00:17 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : jean dorval, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc grands reportages, poète lorrain, régionalisme, à scy-chazelles, faites le plein de, bon vivre, la revue lorraine populaire, rlp, nrl, la nouvelle revue lorraine, auberge, au petit tonneau, petit gris, de moselle, novéant, gorze, la gorzia, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, 2012, présidentielles, jo de londre, londres, juex olympiques, de londres, montpellier, champion de france, footbal, metz handball, la dame de scy, madame pifflinger, opéra, opérette, musique classique, robert schuman, le père de l'europe, les best of jd | Facebook |