18/08/2018
"Quand j’ai la Gueule-Cassée" (1)
A Elie
Mon Ensorceleuse
Quant Tu n’es pas là
J’ai l’Impression de Tomber
D’être en Manque à l’Infini
Sans Rémission possible
De tes Douces-Epices
La Sainte-Colombe (2)
Ambrée-brune
Epoustouflante et Miellée
Me monte à la Tête
Me perd en Notes-corsées
Je chute dans le Vide-de-Sens
Me brise comme Miroir
M’abandonne à la Mélancolie
Répandu en mille Morceaux-inséparables
Perdu, pendu à tes Traces-de-Pas
Dans l’Attente de ton Retour
Qui ne se fait pas
Ma Gueule-Cassée
Va alors à la Dérive
Comme un Fétu de paille
Emportée par le Courant de ce Monde-froid
Rien ne peut me Reconstituer, me Sauver
Hormis Toi, Femme-Caresse
Au Précieux-Parfum embaumant
Qui entretient ma Détresse
Cette Solitude-imprévue
Sans Toi me Tutoie, me Hante
Ton seul-Être me manque
En ces Instants-cruels
En Trépas-Passager
Automne devancé
Qui chaque heure d’avantage
Enserre mon cœur, captif des Noirceurs
Mon Ensorceleuse
Quand Tu n’es pas là
Je te Chante en Feu-mélancolique
Sous les Assauts de Vagues-amères
Taraudé d’un Coup-de-Baïonnette
Qui n’en finit pas
De Rouvrir ma Plaie
Âme-pure
Ma Résurrection dépend
De ma Supplique à tes Cieux
Incantations-Païennes à la Chaîne
Pour te Revoir…
J’étouffe, je brûle, je vis l’enfer
Au Pays des Tourments
Entends ma Douleur
En attente de ta Douceur en Retour
Encore cinq-Minutes
Et ton Train-vapeurs
Plein de Joie-splendide
Entre en Gare de Metz
Enfin, Tu descends de ton Wagon
Je te vois, cours, accours
Arrive devant Toi Essoufflé, Heureux, Impatient
Je n’y Crois pas, Tu es là…
Ma Complice, je t’Embrasse
Passe les mains dans tes Cheveux
Te Sers contre moi, te Respire Délicatement
Te Soulève, te fais Tourner dans mes Bras
Pour ne faire plus qu’UN
Comme un Bagnard-convalescent
Longtemps privé du Feu-Sacré et de Liberté
Qui récupère toutes ses Ardeurs
Ma Gueule-Cassée
En Pèlerinage-frénétique
Redevient progressivement Humaine
Reprend ses Couleurs
Me Voici, te Revoilà
L’Existence-Vainqueuse
Candeur-Retrouvée dévote
Fusionne nos Lèvres et nos Cœurs
Ô Femme-Aimée
Où trouverai-je Egale à Toi
A qui je dois TOUT ?
Cette Noblesse de l’Innocence en Partage
C’est Toi et moi ! Equipage d’Amants en Héritage !
© Jean DORVAL, le 17 août 2018, pour LTC Poésie
(1) D’après le roman en vers, Eugène Onéguine, d’Alexandre Pouchkine ; et la symphonie Harold en Italie, Op. 16, d’Hector BERLIOZ
(2) La Saint-Colombe est une délicieuse Bière d’Hiver bretonne, originaire d’Ille-et-Vilaine [Attention, l’alcool est un plaisir d’adulte à consommer avec modération]
18:59 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : quand j’ai la gueule-cassée, cimes et châtiments, song d’une nuit d’eté - partie 4, song d’une nuit d’eté - partie 3, en ton sud, vendredi-soir, « echo-ésie », un recueil de poésie signé jacques nimsgerns et jean dorval, en elle seule, jean dorval poète lorrain, eu, feu sacré, orage, feu d'amour, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc poésie, ltc, la tour camoufle, elle et lui : ils!, jean dorval poète, poète lorrain, poèsie lorraine, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, écriture, ue, union européenne, arts, art moderne, le feu sacré, présidentielles 2012, strasbourg, nancy, paris, lourdes, en direct, amour, romantisme, fleur bleue, song d’une nuit d’eté - partie 2, song d’une nuit d’eté - partie 1 | Facebook |