28/07/2014
PARIS, LONDRES, BERLIN, NEW YORK - LTC LIVE : LA VOIX DU GRAOULLY !
23:59 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : pet shop boys, fugitive, moods, ltc live annonce... moods en concert à la mcl de metz !, musiques du mond, samedi 17 mai 2014, 20h30, ltc live annonce... les concerts de la place saint-louis !, le jazz club à metz recommande, l'été à metz, new order, les p'tits-dejs d'ltc live : "good morning lothringen ! debout l, louis armstrong, what a wonderful world, dead can dance, niagara, les p'tits-déjs d'ltc live, palma violets, best of friends, 99 red ballons, nena, joe jackson, the joe jackson band, acdc, a-ha, la scène d'ltc live, la communauté ltc live, ltc live : "la voix du graoully !", david bowie, the next day, nouvel album 2013, jean dorval, jean dorval pour ltc live, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, ue, union européenne, europe, yom, & the wonder rabbis, klezmer zozio'party, jewish'mix, musique klezmer, peuple juif, les hébreux, orient, moyen-orient, claude vanony | Facebook |
« LA MUSE ENDORMIE. »
© Photo ci-dessus :
« La Muse Endormie » de Constantin Brancusi,
qui était au Centre Pompidou-Metz…
© Adagp, Paris 2010.
http://static.blogstorage.hi-pi.com/photos/lauraetlart.ar...
D’après le bronze de Constantin Brancusi (1910).
Couché de profil
L’ovale de son visage
Inonde ma vue de ses reflets dorés
Sa beauté pure se fige sans limite
Hors du temps, je contemple l’Introspection, les sillons de sa chevelure,
Sa peau délicatement polie d’une spiritualité radieuse
J’imagine ses sens inédits
Son corps confisqué
Je suis la clé ouvrant SA 3ème Dimension…
Sa respiration est lente
Son cœur s’emballe sans bruit
Elle a le tempo du Sentiment
Elle est suspendue entre 2 mondes
Où je la rejoins…
Une alcôve réservée uniquement à nos 2 âmes
Elle incarne la fraîcheur du retournement
L’impertinence du silence permanent
Je ne vois que sa tête, et cela me suffit !
© Jean Dorval, le 23 mai 2010, pour LTC Poésie.
22:44 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : jean dorval poète lorrain, poésie, bronze, la muse endormie, 1910, constantin brancusi, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, jean dorval pour ltc, jean dorval | Facebook |
27/07/2014
"TES FORMES SIMPLES."
Constantin Brancusi "La Muse Endormie II" (1917, plâtre).
"A. ma Muse"
Ma Déci-Belle,
Peu m’importe que tu sois sage,
Car tu es re-belle jusqu’aux limites du réel,
De part tes formes accueillantes,
Qui suscitent mon total intérêt pour toi
Charwei Tsai "Circle II" (2011), vidéo couleur, silencieux, 56 secondes.
Tes rondeurs alanguies exercent sur moi,
Un pouvoir d’attraction,
Créent un projet poétique,
Explorant le point de vue de tes sensations
La beauté de ton visage,
Et de ton âme présage,
Me font t’aimer de plus en plus fort,
Aux limites de l’excès
Wolfgang Tillman, "Freisch Wimmer 212"(2012), épreuve jet d'encre.
En ta présence,
J’aspire à la volupté divine,
A respirer tes parfums enivrants,
A embrasser vigoureusement tes embruns amoureux
Tu es mon Hymne de Paix,
Mon honneur dévoilé,
L’Amour d’où découlent tous mes plaisirs partagés,
Tu es le vase d'argile où je donne la Vie,
D'un coup de baguette agile
Toupie, Ile de Bornéo, Peuple Dayak, non daté, bois sculpté.
Comme un vert-galant,
Je coule le long de ta poitrine
Près de ton cœur, devenu ver luisant,
Je m’illumine en suivant les courbes de ta féminité,
Et je m’évanouis en ligne droite dans le triangle de Ta Vie
Olafur Eliasson "Round Rainbow" (2005).
Dans le noir, au pied du Centre Pompidou-Metz,
Tu me guides, toi mon étreinte préférée,
Mon Phare dans la nuit,
Mon âme-cerise que je cueille avec la bouche
Près de toi point de regrets,
Tu réchauffes mon cœur,
Et exauces mon âme jamais repue de ta sève
Olafur Eliasson "Round Rainbow" (2005).
Je te consacre mon Chant d’Amour,
Ma Love-Parade,
Allongé sur tes dunes primordiales,
Et nos deux cercles ne forment plus qu'un
Alors le flot clair et langoureux,
De ma pensée épouse ta peau,
Nos draps sont pleins d’odeurs légères,
Celles des fleurs du mâle écloses en ton sein
© Jean DORVAL, le 22 juillet 2014, pour LTC Poésie.
NEWS+ : http://www.centrepompidou-metz.fr/formes-simples
© Crédit photos : photographe : Jean DORVAL pour LTC Arts 2014 ; droits pour les photos d’œuvres d’art : les Centres Pompidou-Metz et Paris - ADAGP Paris 2014 ; reproduction partielle de quelques parties du bâtiment du Centre Pompidou-Metz faite avec l’aimable autorisation de Shigeru Ban Architects et Jean de Gastines Architectes.
02:58 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : tes formes simples, jean vodaine n’est pas vraiment mort !", et maintenant, aux fesses !", première exposition mondiale, des éditions érotiques illustrées, de verlaine, du 25 avril au 15 juin 2014, réservé aux adultes, le jour où je t’ai rencontrée.", la tour eiffel, "tu es pure réalité.", "la fleur du mâle.", je suis celui qui murmure à tes oreilles.", jean dorval, poète lorrain, jean dorval pour ltc, poésie, lorraine, metz, inauguration, centre pompidou-metz, moselle, coupe du monde de football, législatives, 2012, présidentielles, metz vaut bien une messe, jean dorval pour ltc poésie | Facebook |
CRASH DU VOL AH 5017 : DEUX VOSGIENS éTAIENT à BORD.
André Joly et Jutta Zoller étaient membres fondateurs de l'association humanitaire Oxygène de Remiremont. Domicilié à Raon-aux-Bois, ce couple de vosgiens se rendait régulièrement au Burkina Faso. Ils font partis des 118 victimes du crash de l'avion d'Air Algérie du jeudi 25 juillet 2014. Ils accompagnaient deux jeunes des services sociaux qui participaient à des chantiers humanitaires au Burkina Faso. LTC LIve leur rend un hommage fraternel et solidaire, et pense particulièrement à leurs proches qui souffrent de leur disparition.
NEWS+ : http://oxygene.lautre.net/
Source documentaire et crédit photo : http://www.republicain-lorrain.fr
00:11 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : crash du vol ah 5017 : deux vosgiens étaient à bord, moods, ltc live annonce... moods en concert à la mcl de metz !, musiques du mond, samedi 17 mai 2014, 20h30, ltc live annonce... les concerts de la place saint-louis !, le jazz club à metz recommande, l'été à metz, new order, les p'tits-dejs d'ltc live : "good morning lothringen ! debout l, louis armstrong, what a wonderful world, dead can dance, niagara, les p'tits-déjs d'ltc live, palma violets, best of friends, 99 red ballons, nena, joe jackson, the joe jackson band, acdc, a-ha, la scène d'ltc live, la communauté ltc live, ltc live : "la voix du graoully !", david bowie, the next day, nouvel album 2013, jean dorval, jean dorval pour ltc live, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, ue, union européenne, europe, yom, & the wonder rabbis, klezmer zozio'party, jewish'mix, musique klezmer, peuple juif, les hébreux, orient, moyen-orient, claude vanony, les parisiens | Facebook |
21/07/2014
PARIS, LONDRES, BERLIN, NEW YORK - LTC LIVE : LA VOIX DU GRAOULLY !
23:43 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : moods, ltc live annonce... moods en concert à la mcl de metz !, musiques du mond, samedi 17 mai 2014, 20h30, ltc live annonce... les concerts de la place saint-louis !, le jazz club à metz recommande, l'été à metz, new order, les p'tits-dejs d'ltc live : "good morning lothringen ! debout l, louis armstrong, what a wonderful world, dead can dance, niagara, les p'tits-déjs d'ltc live, palma violets, best of friends, 99 red ballons, nena, joe jackson, the joe jackson band, acdc, a-ha, la scène d'ltc live, la communauté ltc live, ltc live : "la voix du graoully !", david bowie, the next day, nouvel album 2013, jean dorval, jean dorval pour ltc live, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, ue, union européenne, europe, yom, & the wonder rabbis, klezmer zozio'party, jewish'mix, musique klezmer, peuple juif, les hébreux, orient, moyen-orient, claude vanony, les parisiens, la bête des vosges | Facebook |
26/06/2014
SANDRA REINFLET : UNE FEMME EN RE-CRéATION PERMANENTE.
Le 11 novembre 1981, Sandra Reinflet naît à Thionville en Moselle. Ses parents installés initialement à Hagondange (en Moselle aussi), après trois ans de fac de médecine à Nancy (Meurthe-et-Moselle) - la ville d’origine de sa mère - déménagent à Saumur, dans le Maine-et-Loire, en région Pays de la Loire, où le besoin en médecins se fait ressentir. Sandra y grandit, en se forgeant un caractère de fonceuse-rebelle. Ses parents ont quatre enfants. Elle est l’aînée. Puis, ils se séparent. Très tôt la musique est une des passions de Sandra. A 3 ans, elle décide que plus tard elle sera chanteuse. En 6ème, elle monte son premier groupe. A 12 ans, elle part pour la première fois à l’étranger : direction l’Angleterre ! Elle ne comprend pas la langue, semble perdue, pourtant elle est fascinée. Par la suite, elle est de tous les voyages scolaires, et part souvent avec son père faire des traversées de déserts en 4x4. Son parcours scolaire à Saumur est classique au début : l’École Primaire Jacques Prévert, de 1987 à 1992, le Collège Saint-André, de 1992 à 1996, et le Lycée Saint-Louis, de 1996 à 1999. Mais en terminale, elle se rend compte qu’elle n’est pas faite pour les études de lettres qu’elle suit afin de devenir enseignante. Son conseiller d’orientation lui fait alors passer des tests confirmant qu’elle aime voyager, entreprendre et parler des langues étrangères. Elle passe son bac littéraire, option arts, en 1999, et intègre l’École Supérieure Des Sciences Commerciales d’Angers. De 1999 à 2004, elle y prépare un Master en communication et marketing. Cinq ans d’études durant lesquelles elle n’a pas le sentiment d’acquérir grand chose. Elle joue cependant le jeu jusqu’en 2001, quand un grave accident de la route remet en cause son existence. Elle n’a que 20 ans, et reste entre la vie et la mort, pendant trois semaines, avec quatre côtes cassées, une péritonite et un intestin perforé. Elle se découvre mortelle. Suite à ce choc, la jolie brunette affirme : "Je me suis dis qu’il ne faut plus que j’attende pour vivre, que je n’ai pas l’éternité devant moi, que je dois enfin croire en moi et réaliser dès maintenant tous mes rêves de gosse. Cet accident me fait gagner vingt ans de vie et prendre conscience que je n’ai rien à perdre !"
"CUEILLE LE JOUR PRéSENT SANS TE SOUCIER DU LENDEMAIN !"(1)
En 2002, elle passe à l’action. Elle part avec sa meilleure amie, Yuki, étudier un semestre, à Manille, aux Philippines, toujours dans le cadre de son école de commerce. Sur place, les deux copines donnent des cours à des femmes au passé torturé (prison, prostitution, etc.). Elles se fixent pour objectif de les aider à construire des projets professionnels. Sandra précise : "Nous avons trouvé remarquable leur capacité à croire en elles, à transformer un contexte difficile en expérience positive. Nous avons parlé d’elles à d’autres femmes pour valoriser leurs parcours exemplaires." Sandra lie particulièrement amitié avec une ancienne prostituée devenue médecin. Une leçon de vie pour elle, voire une révélation, qui se traduit par l’envie de partir à la rencontre de "copines de son âge", afin de partager leur histoire. Une idée qui ne la quitte plus jusqu’à la fin de ses études et qui débouche sur le projet "81 femmes" et le livre : "Same same but different. Voyage à la rencontre de 81 femmes qui réveillent le monde." En attendant, Sandra rentre en France, et obtient son Master en 2004. La routine d’une carrière toute tracée de directrice marketing chez L'Oréal lui fait peur. Ne souhaitant pas vendre des shampoings toute sa vie, elle préfère s’engager deux ans auprès de l'association Solidarité Sida, en tant que chargée de communication pour le Festival Solidays ; une manifestation de lutte contre le Sida. Dans la foulée, elle crée son groupe et fait pas mal de petits concerts. Mais, ne tenant plus en place, car ayant toujours en tête son projet "81 Femmes", elle démissionne de Solidays et quitte le mec avec qui elle vit. Elle se met à la recherche de sponsors et monte un site Internet(2) pour publier ses futurs portraits de femmes, la matrice de son prochain livre. Le 5 avril 2006, à 25 ans, Sandra née en 81 s’envole avec Yuki, née aussi en 81, pour réaliser 81 portraits de femmes nées en 81 ; chacune équipée d’un sac à dos. La première étape de leur périple : l’Afrique du Sud.
LE TOUR DU MONDE EN 81 RENCONTRES.
Une fois dans l’avion, une seule certitude habite Sandra : "vivre l’instant présent, voyager et faire des rencontres enrichissantes." Dans chaque pays traversé, Sandra et Yuki cherchent des femmes à interviewer. Elles ne sélectionnent "que celles qui réveillent le monde, prennent des risques pour s’en sortir, vivent leurs rêves, prennent conscience de l’urgence à se réaliser, etc." Elles ont "envie de les aider sans se prendre pour les sauveuses du monde." Elles les soutiennent à leur manière en relayant leurs projets sur leur site Internet. Ainsi, du désert namibien à la piste d’un cirque australien, des montagnes népalaises au Botswana, de l’Inde au Chili, de l’Indonésie au Japon, etc. elles présentent leurs rencontres extraordinaires. Dans une prison équatorienne, elles font connaissance d’une femme, séropositive, présidente d’une association de lutte contre le Sida ; une "ex-mule" ayant transporté de la drogue pour son compagnon. A priori elle n’a plus rien à attendre de la vie, plus d’espoir. Elle ne sait pas non plus pour combien de temps elle est enfermée. Elle a perdu de vue ses enfants qui résident à Buenos Aires, en Argentine. Au début, elle souhaite mourir. Puis fataliste, elle décide de se rendre utile et de changer les choses. Enseignante de métier, elle crée alors une école pour les 200 enfants vivant avec leur mère dans cette prison. Elle donne aussi des cours d’écriture aux femmes, lance un journal pour qu’elles puissent s’exprimer, et avoir une source de revenu pour se payer des extras sans se prostituer. Elle trouve ainsi sa raison d’être dans cette prison. Il y a aussi une péruvienne, créatrice de mode, qui grâce à nos deux comparses, peut distribuer ses vêtements en France ; ainsi qu'une courageuse chanteuse zimbabwéenne handicapée, des sportives, des créatrices d’entreprise, des artistes, des leaders politiques, etc. Une nuit, au cours d’une étape dans un village équatorien, un volcan entre en éruption. Sandra et Yuki sont évacuées vers une école-refuge, sous une pluie de roches. Il y a un risque d’émanations de gaz toxiques. Les roches tombent deux heures durant. Elles en sortent indemnes. Comment ne pas y voir un signe du destin ? Sandra publie cette aventure à visage humaine, le 03 juin 2010, aux Éditions Michalon, sous le titre : "Same same but different. Voyage à la rencontre de 81 femmes qui réveillent le monde." L’exposition du même nom fait un tour de France, puis passe par Vienne, Montréal, Barcelone et Toronto. "Same same but different" est une expression que l’on entend partout en Asie, notamment en Thaïlande, voulant dire : "c’est à peu près la même chose." Quand un vendeur dans une échoppe sert du poulet à la place du bœuf, il sort un typique "Same same but different" ; qui se traduit par : "ça se mange pareil !" C’est une façon très asiatique de tout relativiser. Ce n’est pas pareil, mais cela se mange pareil ! Le titre de ce livre est donc un clin d’œil à cette expression populaire. Il colle aussi parfaitement aux femmes rencontrées, identiques par leur âge, mais cultivant toutes leur propre singularité. Sandra précise : "Ces femmes ont conscience de la précarité de la vie. Elles savent que l’instant présent est la seule chose tangible de l’existence." Cet ouvrage prouve qu’il n’y a pas de règle spécifique pour être heureux. Chaque rencontre confirme qu’à remettre ses projets à demain, il pourrait bien être trop tard pour les réaliser. Ce voyage commencé en Afrique s’achève en Asie le 03 juin 2007. Ce livre traduit aussi les sensations éprouvées par Sandra la voyageuse. Son avion au retour de Delhi vers Paris bouge trop - une expérience identique lui arrive le matin même dans un rickshaw - aussi n’arrivant pas écrire le début de son récit, elle tombe en rêverie par delà le hublot, imaginant survoler l’Amazone en regardant les courbes sinueuses de la Seine. "Voyager n’est pas une question de distance, mais juste une question de regard !" Un œil neuf que Sandra essaye de poser au quotidien sur son travail, quitte pour cela à se frotter à des domaines inconnus. Elle passe ainsi de la photographie (alors qu’elle est prédestinée à l’écriture) à la musique (alors qu’elle joue à peine de la guitare), etc. Elle aime "la mise en scène de sa vie, être en danger permanent." Ce qu’elle traduit par : "l’expérimentation du direct." Elle partage la couverture de son livre "avec une femme d’origine africaine qu’elle a rencontrée." Pour Sandra "ce voyage à deux a permis l’écriture de nombreux articles sur notre site Internet. Yuki a participé aux interviews, mais elle n’a pas écrit ce livre avec moi. Je l’ai voulu personnel, voire intimiste."
"GOODMORNING MARINE !"
De retour en France, Sandra se lance dans la musique. Un autre rêve fou de cette autodidacte qui porte le pseudonyme "Marine Goodmorning." "Un nom de scène créé (dit-elle, ndlr) à l'âge de 8 ans en chantant devant le miroir de ma salle de bain ! Deux mots d’anglais "good" et "morning" qui n’en forment plus qu’un seul. Les deux seuls que je connaisse, taillés sur mesure, pour faire carrière." Pour devenir compositrice-interprète, elle monte un autre groupe. Tout en jouant de la guitare, elle chante des paroles venues tout droit de son cœur de nana : "paraît que le réel nous rattrape, je suis sûre qu’on peut courir plus vite." Ensuite, elle part trois mois au Canada, où elle donne son premier Live. Puis, se produit dans le Métro Parisien : "un défi qui consiste à aller à la rencontre de gens qui ne t’attendent pas !" Pour "se perfectionner en solfège, guitare et composition musicale, en 2009", elle "entre au Conservatoire de Pantin." Elle "aime à croire que, tant qu’il y a de la vie, il n’est jamais trop tard pour apprendre." Son premier opus, en 10 titres, intitulé "La Boîte à Jouer", est Pop-Rock. Il sort en février 2009, et est produit par Believe et Oneshot. Les chansons de Sandra sont décalées, pleines d’humour, d’amour et de légèreté, abordant des sujets futiles et/ou graves ; à l’image de "Cosmopolitan Song", "Tecktonik à la Comedia", "Mens-moi", "Lover dose" et "Tu m’aimes comment ?" Elle sort aussi quelques clips, et travaille déjà à la réalisation de son deuxième album. Candidate heureusement malheureuse à la Nouvelle Star en 2010, sur D8, cette femme faite pour chanter son très beau répertoire sur-mesure (et non celui des autres), échappe de peu au virus du showbiz. Elle écoute du Brel et du Benjamin Biolay, et surtout Sea+Air, "un groupe allemand d’Électro-Rock que j’affectionne particulièrement, utilisant de vieux instruments, comme un clavecin. J’aime leur titre "Take Me For A Ride", que j’écoute en boucle en faisant du stop. J’ai fait leur connaissance au Portugal au cours d’un concert auquel personne n’est venu." Sandra en connaisseuse du beau verbe adore aussi la poétesse-chanteuse Mesparrow (la contraction des mots "Miss" et "Sparrow" qui se traduit par : "Mademoiselle Moineau") ; une Française qui décline son univers poétique et onirique en anglais. Un jour, un guérisseur indonésien prédit à Sandra : "À 33 ans, ça marchera pour toi. Depuis (précise-t-elle, ndlr) quand je doute de mes choix de vie, de mes projets de livres, de musique ou de photographie, que j’en ai assez de sous-louer mon appart pour pouvoir partir en voyage, je repense à cette promesse. J’attends cet âge d’or avec impatience. Cette prédiction me donne des ailes pour échapper aux épreuves. Alors, l'inspiration revient, et je reprends mon stylo, mon appareil photo et ma guitare. Je réchauffe mes pâtes en me disant que quoi qu’il arrive, je n’ai pas d’autre solution que d’avancer. Il ne faut pas que je perde de vue ma bonne étoile ! Mon rêve de môme clignote sans arrêt sous mes yeux." En attendant ses 33 ans, Sandra se fixe comme objectif de réaliser, tous les 11 du mois, jusqu’au 11/11/2014, une chanson avec un partenaire différent à chaque fois. Le premier morceau, enregistré sur un toit géorgien, à Tbilissi avec Lasha, "Temuka", est à déguster sur www.33-tour.com
"JE T’AIME PAS DU TOUT, UN PEU, BEAUCOUP, PASSIONNéMENT, à LA FOLIE, POUR TOUJOURS !"
En librairie depuis le 29 novembre 2012, le deuxième livre de Sandra "Je t’aime [maintenant]", publié aux Éditions Michalon, raconte ses 24 histoires d’Amour avec des hommes, sans notion de durée. Il s’agit du portrait d’une génération qui tarde à s’installer dans la vie adulte par rejet du conformisme. "Ce livre naît dans l’avion à mon retour du Canada. Je n’arrive pas à dormir, car je songe à la platonique, mais jolie histoire d’amour vécue avec un Québécois. Il vient me chercher par surprise dans un chalet à 400 kilomètres de Montréal pour m’accompagner à l’aéroport, et avec les débris de verre de son pare-brise, il me fabrique une bague. Vous pensez que je vais le revoir ? Et bien, non ! Car pour moi une relation pour compter n’a pas besoin d’être durable, voire concrétisée. Ainsi me vient l’idée d’écrire "Je t’aime [maintenant]". Il me faut retrouver les 24 hommes ayant partagé mon Histoire d’Amour - composée d’Histoires d’Amour - depuis mon enfance jusqu’à nos jours, et raconter une heure partagée avec chacun d’entre eux, photo à l’appui. Une heure pour faire un tour de cadran, pour prouver que la durée ne donner pas de valeur à une relation. Les histoires marquant le plus ne sont pas seulement celles qui ont existé, mais aussi celles qui sont fantasmées. Ensuite, je demande à chacun de me révéler un souvenir vécu avec une autre femme, pour accepter ensemble le fait de ne pas être l’unique personne à avoir partagé l’histoire de l’autre." De son père au premier amour de bac à sable, de l’idole idéalisée devant un poste de télévision à son premier baiser, de l’amourette platonique à l'autre bout du monde à celui qui n’a pas voulu, de David l’amoureux de la cour de récré (le cancre, alors qu’elle est bonne élève) qui lui offre un pin’s Axa assurance ("un diamant perdu" dont elle rachète un exemplaire sur eBay) au premier amant, du premier amour au premier amant sans amour, des amours transfrontalières nouées dans les villes fétiches de sa jeunesse Erasmus/EasyJet (Berlin, Barcelone, Montréal, Londres, etc.) à celui qui n’a pas su, elle met tout le monde sur un pied d'égalité. "Il m’a fallu les recontacter un par un, les rejoindre parfois jusqu’en Slovénie, en Espagne, au Canada ou en Autriche. J’ai dû trouver un fil conducteur pour que chacun se reconnaisse dans mon travail. J’ai dû être sincère avec moi-même, penser au lecteur et à la manière dont il peut s’approprier l’histoire, et ne pas trahir ceux dont je parle, sans pour autant être complaisante. Le jour où j’adresse mon livre en format PDF à tous mes exs, il m’est impossible de manger. Trop de stress ! Cependant à ma grande surprise, ils sont tous enthousiastes, voire bienveillants. Cela me rassure, nous ne nous sommes pas aimés par hasard." "Dans cette cartographie du cœur, l’idée est de célébrer l’éphémère. Je me demande même parfois, si je ne préfère pas l’idée de l’Histoire d’Amour à l’Histoire d’Amour elle-même. Tous ces petits moments intenses qui m’ont marqué pour toute la vie n’ont pas de prix. Ils restent uniques. Il n’y a pas besoin de relation sexuelle pour aimer. Une relation platonique peut impacter fortement le réel. Mes exs m’ont tous fait flasher. Les retrouver maintenant a ré-impacté mon réel. En partant du vécu ce livre conjugue mes souvenirs au présent. On peut être une femme moderne, libre, avoir des amours pluriels, sans être une salope. On a tous eu de nombreuses histoires sentimentales. On n’a pas forcément "consommé", un mot que je trouve horrible."
UN CôTé CHATTE à 9 VIES !
Pour la belle Sandra "de nos jours, on peut avoir plusieurs vies en une. Je crois assez peu à la longévité en amour. Je veux vivre une redécouverte affective permanente. J’aime l’expérimentation et le geste amoureux. J’adore l’instant présent, le côté première fois, l’improvisation. J’aime que la vie soit un jeu, sinon elle devient insupportable. Il me faut quelqu’un de "tout-terrain." Erwan qui partage ma vie depuis deux ans a un peu ce profil. C’est un touche-à-tout comme moi, qui se dit : "bon à rien et un peu bon à tout, un excellent et continuel débutant." Il est écrivain. Je vis à Paris et lui est en résidence d’écriture dans le Berry. Et c’est très bien ainsi. Je ne ressens pas le couple comme un besoin. Je l’ai rencontré pendant un salon littéraire, dans une librairie nommée "La 25ème Heure". Un autre signe ! J’ai conscience que la vie passe vite, que l’on ne sert pas à grand-chose, et que l’on a tous l’illusion de vouloir laisser une trace. A contrario, j’essaye de prendre les choses à la légère, comme elles viennent, sans me poser de questions. Je saisis tous les instants fugaces de l’existence. Puis, je tends des miroirs aux autres pour partager avec eux l’infiniment intime. J’espère ainsi les pousser à s’interroger sur eux-mêmes, sur leurs amours, sur les déclics dont ils ont besoin pour réaliser leurs propres projets." Sandra donne un cours sur "Être ou ne pas être en Couple" à The School of Life Paris ; une école née à Londres en 2008 pour apprendre tout ce qu’on n’apprend pas à l’école. A propos du mariage pour tous, elle affirme : "incroyable que la question puisse encore se poser, tellement ça semble évident !"
"UN BEAU MATIN" à JACQUES PRéVERT.
"Je t’aime [maintenant]" inspire le troisième livre de Sandra. "Comme déjà précisé, j’aime le jeu en partant du réel. Aussi, pour les besoins de mon second ouvrage, je retourne dans mon ancienne école primaire, Jacques Prévert, à Saumur, pour prendre en photo David, mon ex. J’ai un choc en la retrouvant à l’abandon. C’est la guerre à l’intérieur, tout est éventré, abîmé, cassé, tagué, etc. Et curieusement, plus je prends des photos de cet endroit, plus cela devient photogénique, sans intervention de ma part. Le verre brisé, les bureaux renversés et les tags donnent une autre forme de vie à l’école. A plusieurs reprises, j'y photographie tout. Je ranime les murs. Au fur et à mesure les souvenirs remontent à la surface. Ils deviennent même un livre poétique, contrasté, montrant les photos des ruines de mon école, pleines de nostalgie, mises en parallèle avec les souvenirs légers de mon enfance, qui en deviennent drôles car totalement décalés. Je me souviens des toilettes à la turc dans lesquels je ne sais jamais dans quel sens me mettre, du savon jaune que je trouve dégueulasse car il assèche les mains (du coup je ne me les lave jamais…), de la cour de récré des grands séparée de celle des petits par un mur (après le CE2, on passe la frontière), des cours de sport où je suis nulle, etc. A un moment, on se demande ce que représente une photo. On dirait une sorte d’attache de porte faisant un cercle, ce qui fait penser à un compas. Le texte mis en face de cette image est le suivant : "Nous avions passés six mois à apprendre à utiliser un compas. De toute la vie, on ne m’a plus demandé de refaire une rosace et pour sûr en cas d’urgence j’en serai encore capable." Toutes ces petites anecdotes de l’enfance rappellent bien des choses à beaucoup de monde. Ce livre s’intitule "Qui a tué Jacques Prévert ?" Publié aux Éditions La Martinière, il est en librairie depuis le 02 janvier 2014 avec en arrière-plan, la question politique de la fermeture des écoles. "Parce qu’il y a du regroupement, parce qu’il y a moins de travail, du coup il y a plein d’écoles qui ferment." Une des raisons qui pousse Sandra à voter pour le Front de Gauche.
UN PETIT POUCET AU FéMININ QUI RETROUVE TOUJOURS SON CHEMIN.
Chaque été, Sandra part explorer l’Europe, en stop, avec sa copine Aurélie, 28 jours durant, soit la durée d’un cycle menstruel de femme. Exit "le look routarde, vive le voyage en petite robe légère", surtout s’il fait chaud… Elle sème des petits cailloux, comme le Petit Poucet, dans chaque véhicule qui la prend en autostop, et dans les lieux qu’elle visite (la Basilique Sainte-Sophie, etc.). Elle partage ses aventures dans la presse et sur le site "Les P’tites Poucettes."(3) Globetrotteuse dans l’âme, elle a déjà à son palmarès un Paris-Istanbul et un Berlin-Odessa ; "sans carte, ni guide, sans itinéraire, de hameaux en métropoles, au bon vouloir des automobilistes et des hôtes solidaires rencontrés sur les routes. 50 voitures nous prennent en stop entre Paris et Istanbul, en 2013, avec nos sacs à dos et une ardoise Velleda pour noter notre destination." En voyage, Sandra n’oublie pas de prendre ses livres, que du contemporain : Erri De Luca, Jérôme Ferrari, Carole Martinez, etc. "Accessoirement" Sandra est "Journaliste". Le mercredi sur France Inter dans l’émission "Le non-invité du jour", elle tire le portrait de personnes croisées au bout du monde, au coin de la rue ou au détour d'un rêve, qui ne sont jamais invitées dans l'émission, ni dans aucune autre. Ce sont des magiciens construisant des cathédrales avec des allumettes, des créateurs de festins à base de knackis, des one-man-shows de blagues carambar, etc. Ce sont des gens "extra" et "ordinaires", capables de prendre le superflu au sérieux et le sérieux à la légère. En 2014, à 32 ans, Sandra devient l’une des marraines de "3ème Lieu" ; le rendez-vous thionvillois (Moselle) des savoirs et d’échanges culturels, où elle anime un atelier d'écriture et de créativité. Avec le titre surréaliste, mais bien réel, "d'Inventeuse d’histoires vraies", sur sa carte de visite, cette décrocheuse de lune, hors du temps, dévoreuse d'expériences inédites et de rencontres gourmandes, persiste et signe. Eclectique professionnellement parlant, tous les métiers qu’elle exerce lui vont comme une petite robe légère. Elle passe son temps à modeler la réalité, à assumer son inconstance. Avec différents outils qu'elle invente, elle l’observe, la capture et joue avec, faisant sienne la devise de Brel "être vieux sans être adultes."(4) Elle raconte l'éternité à travers le temps qui passe, l'univers à travers des visages rencontrés, "en changeant de média à volonté comme un enfant pour être débutant à chaque fois." Sandra "aime jouer. Une affaire très sérieuse, un jeu qui va bien au-delà du paraître. Je me fixe des règles de jeu très strictes, modelant un réel que j’adore, car il m’appartient totalement. Plein de gens font de la fiction car ils ne supportent pas le vrai monde. Ils s’en inspirent mais le transforment inévitablement. Personnellement, j’aime que l’idée littéraire influe sur la vie et inversement. Je vis une interactivité permanente." En parallèle, elle "enchaîne les séminaires de créativité dans des entreprises" ; sa "principale source de revenus." Elle est responsable, depuis novembre 2013, de la Société Sandra Reinflet, située dans le 18ème à Paris, spécialisée dans les arts du spectacle vivant. "Dès que je commence quelque chose, on me dit que c’est bien, mais n’étant pas perfectionniste, je ne deviendrai jamais excellente dans un domaine précis. Je ne suis pas assez travailleuse. J’aime trop que les choses soient drôles et légères." Sandra ne sait pas ce qu’elle fera demain, ni le mois prochain. Elle célèbre au quotidien "son instabilité organisée, sa quête de liberté sans limites." Adepte de l’autodérision, Sandra, qui rit tout le temps, parle beaucoup, s’enthousiasme vite, et se remémore comment ses amis s’amusent de la voir les jours de gueule de bois, quand elle trouve, enfin, un rythme de vie normal…
© Jean DORVAL, pour LTC Lectures, le 26.06.2014 (d’après un interview réalisé au Festival "Littérature et Journalisme", le 12 avril 2014).
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Notes :
- 1) Citation extraite d'un poème d’Horace,
- 2) www.81femmes.org
- 4) In "La Chanson Des Vieux Amants" (1967).
© Crédit photos : Jean Dorval 2014, Sandra Reinflet.
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23/06/2014
HOMMAGE à COLETTE EN LECTURE !
22:44 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : hommage à colette en lecture, 60ème anniversaire de sa disparition, médiathèque de metz-sablon, une ville face &u climat, metz à la fin du moyen âge, pun, éditions universitaires de lorrraine, laurent litzenburger, 1400-1530, la magie oubliée, chapitre ii" : un roman genial signé matbak, un roman d'aventure, matbak, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, jean dorval pour ltc lecture, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille | Facebook |
06/06/2014
LES BEST OF JD - "LE JARDIN DU CHATEAU DE PANGE : UNE NATURE RETROUVEE !"
A Pange, en Moselle, sur les ruines d’un château féodal, en 1720, Jean-Baptiste Thomas, Marquis de Pange, décida de construire un édifice que l’on peut encore voir de nos jours. Le vaste parc qui le borde s’est vu, il y a quelques années, métamorphosé. Ses descendants vous en ouvrent à nouveau les portes…
Réalisé en 2002, par le célèbre paysagiste Louis Benech, inauguré en juillet 2003, le jardin du château de Pange, est une réalisation dédiée à l’éveil paysagé. C’est "La campagne dans le jardin ou le jardin dans la campagne" précise le marquis. L’effet miroir, opéré entre le jardin et la luxuriante perspective du parc, a pour limite symbolique la Nied, qui berce les fondements du château. Il a fallu quatre ans de travail au marquis et à la marquise de Pange pour réaliser ce rêve un peu fou, certes, mais si majestueux !
Ce jardin, de style contemporain, fait partie du réseau européen "Jardins sans limite". En préambule, le jardinet d’accueil marie judicieusement rosiers, plantes potagères et annuelles, ordonnancés selon une thématique toujours renouvelée. A la suite, on accède, par une grange monumentale (témoin d’un passé féodal), à une galerie longitudinale couverte. Ce lieu, par excellence, d’expositions, mène à un ensemble architectural de verdure unique en son genre. Ce dernier inspiré des anciens tracés du XVIIIème siècle décline une mosaïque de parterres permettant la découverte de collections de saules, de rosiers et de plantes vivaces, comme les campanules, aux couleurs de la famille de Pange (le bleu et le blanc).
Plus loin, la vision apaisante d’un luxuriant tapis vert, rehaussé de mixed-border, laisse apparaître des allées tondues dans les herbes folles. Un bassin rectangulaire surmonté d’un jet d’eau continu occupe une position centrale. Des topiaires en ifs ou en buis rappellent l’époque classique, ainsi que des statues. La disposition de certaines des plantations évoque les structures du château fort d’origine, telle cette plantation de graminées et d’iris symbolisant les anciennes douves.
A la frontière entre le jardin et le parc, les romantiques sont invités à flâner le long d’une magnifique garenne. Réaménagée afin de faire fondre les cœurs des amoureux de la Nature, cette villégiature offre de nombreux et très beaux atours, avec son petit pont qui permet de remonter le temps, son belvédère, ses bancs, ses chênes de 300 ans, la rivière qui la longe… A l’opposé, derrière le château, on aura plaisir à parcourir du regard une île fleurie, fraîche, recréée grâce aux souvenirs restitués des anciens de Pange, qui situent son existence entre les deux guerres.
Il est à noter sur vos agendas que samedi 26 et dimanche 27 juillet prochain, vous pourrez assister en ces lieux magiques au Festival de contes "D'une rive à l'autre", organisé par Le Comité du pays de Nied. Les spectacles sont assurés dans les jardins, le parc, la grange et le château, avec pour fil conducteur, le conte, la chanson et la poésie. L’entrée au festival est fixée à 3€, hors prix des spectacles. Enfin, samedi 20 et dimanche 21 septembre 2008, à l’occasion des Journées Européennes du Patrimoine, le tarif sera réduit pour tous à 4 € pour la visite du château et du jardin, et à 2 € pour la visite du jardin seul.
En 2004, 7000 amoureux de Mère Nature avaient déjà parcouru avec délectation ce poumon vert royal qu’est le Jardin du Château. Cet Eden campagnard illustre parfaitement la poésie des jardins, vérifiant par la même ce que disait Georges Sand : « La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle verse la poésie et la beauté à tous les êtres, à toutes les plantes, qu’on laisse s’y développer à souhait. Elle possède le secret du bonheur, et nul n’a su le lui ravir. »(1) A voir absolument !
© Jean Dorval, le 03 mai 2008, pour LTC Grands Reportages.
PS : Château de Pange 57530 PANGE, tél. : 03.87.64.04.41, fax. : 03.87.64.27.09, un site : www.chateaudepange.fr (et http://www.jardins-sans-limites.com/) Le jardin est ouvert du 1er mai au 31 octobre, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 ; entrée 3€ (gratuit pour les moins de 12 ans) ; groupes : 2,50€ par personne. Le château se découvre du 1er juin au 30 septembre, de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 ; visites guidées les week-ends et jours fériés, après-midis en juillet et août, sur demande en semaine en juin et septembre ; pour les groupes, les visites se font sur réservation de mai à octobre ; entrée : jardin et château : 5,50€, moins de 25 ans : 3,50€, groupe : 4€ par personne (château et jardin fermés le lundi).
Notes : (1) extrait de "La Mare au diable."© Crédit photos : Jean Dorval 2005 (à voir l'album photos de cet article : reverie-dans-le-jardin-du-chateau-de-pange)
20:25 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : jardins sans limites, jean dorval pour ltc grands reportages, jardin du château de pange, moselle, lorraine, jean dorval, jean-baptiste thomas, château de pange | Facebook |
LES BEST OF JD : "HISTOIRE MESSINE DE L’ASSAINISSEMENT ET DU TRAITEMENT DES DECHETS."
Maquette de la ville romaine de Divodurum (Metz).
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Divodurum_Mediomatricorum
"(…) Divodurum, ancien "village sacré", auquel rien ne manqua pour devenir une cité riche et populeuse, lorsque les Gaulois abandonnèrent leurs citadelles des plus hauts lieux(…)"(1)
En 51 av. J-C., Labienus, lieutenant de César, bat les peuples de la Gaule Belgique, près de Trèves, et soumet les Médiomatriques aux lois de l’Empire romain. Divodurum, la ville entre deux rivières, devient alors une fidèle alliée de Rome, où les Romains élèvent une citadelle, du fait de sa proximité avec la Germanie. Dès cette période, l’hygiène, notamment l’évacuation des déchets et des eaux usées, va prendre de l’importance dans une ville dont la surface enclose, limitée initialement à 58°ha, va évoluer au fil des siècles afin de permettre l’édification d’une grande métropole : Metz. En parallèle, la population messine, de l’Antiquité à nos jours, passe d’environ 20.000 habitants à 127.498, en 1999 (chiffre du dernier recensement général).
© Photos ci-dessus faites par Jean Dorval pour LTC/RLP avec l’aimable autorisation de la Direction des Musées de la Cour d’Or de Metz Métropole en 2006.
UNE PERIODE GALLO-ROMAINE FLEURISSANTE
"Le mythe des travaux d’Hercule rapporte, pour cinquième épreuve, le nettoyage des Ecuries d’Augias, qui sont dans un état de saleté répugnante, puisque jamais encore curées. En moins d’une journée Hercule releva le défi en déviant le cours d’eau de deux fleuves du voisinage pour inonder les étables et entraîner les immondices grâce à l’eau. D’où très certainement l’idée d’utiliser la force de l’eau pour évacuer les déchets…"
Le Musée de la Cour d’Or, rue Chèvremont, se situe sur une partie des anciennes thermes (datées du IIème siècle) qui s’étendent jusqu’au Carmel. On retrouve ce type d’établissement (même époque) aux emplacements du centre commercial Saint-Jacques et de la cafétéria Flunch, place Armand Knecht. Les vestiges du musée comprennent un collecteur d’égout, un égout et un égout principal, avec cunette centrale. La notion d’égout, à l’époque, étant différente de la nôtre, ils auraient servi à évacuer les eaux de bains ; exit donc les excréments humains et autres eaux usées ménagères.
Concernant la période romaine, si aucun égout privé souterrain n’est découvert à ce jour à Metz dans les insulae (immeubles), il existe cependant un embryon de réseau d’égouts collectifs. L’historien Bernard Vigneron(2) décrit ainsi ces ouvrages : "ils suivent (…) les decumani. (…) Leur taille varie selon leur importance, depuis les grands collecteurs jusqu’aux égouts de quartier. (…) [Les égouts des thermes du Carmel comprennent, ndlr] quatre émissaires parallèles en direction de la Moselle, deux le long des façades des rues du Haut-Poirier et des boucheries-Saint-Georges, les deux autres à l’intérieur, bordant le bassin de natation. (…) Le decumanus suivant correspond à la rue du Four-du-Cloître. Balthus relate(3) qu’à l’occasion des grands travaux d’urbanisme on découvrit là, ainsi que dans la rue actuelle du chanoine Collin, plusieurs "égouts formés par de très grosses et grandes pierres blanches, creusées en chenaux (…)". [Il s’agissait d’un fort caniveau prenant vite de l’ampleur en aval, ndlr] place de Chambre, au pied du transept de la cathédrale (…). De la grande décumane, En Fournirue, on n’a pas trouvé le collecteur, qui existait sûrement car on connaît son affluent, desservant les thermes Saint-Jacques et passant sous l’ancienne rue des Bons-Enfants (…). Il se dirigeait vers la Seille et on le retrouve au bas de la rue, plus ample (…). Les affluents, correspondant en principe aux cardines(4), sont (…) mal connus. Chacun des collecteurs des façades des thermes du Carmel recevait un égout secondaire (…). De dimensions comparables au collecteur principal, par contre, est l’égout de la rue de la Chèvre (…). Un regard avait été disposé au carrefour des rues, à l’embranchement. On sait que la place de Chambre du côté de la rue du Faisan possédait plusieurs égouts. A proximité de l’actuelle halle aux poissons, la salle à abside dite "cloaque" de Saint-Victor avait un émissaire en direction de la Moselle proche. Pour les faubourgs, on a trouvé au Pontiffroy un caniveau de pierres creusées en rigole, assez semblable à celui de la rue du Four-du-Cloître(5)."
D’autre part, dans les années 80, des fouilles de sauvetage ont eu lieu, suite à la réhabilitation de l’ancien arsenal et à l’extension du parking souterrain de l’Esplanade-Belvédère(6). En raison d’importants travaux de nivellement, au XIXème siècle, les résultats les plus significatifs concernent seulement les Ier et IIIème siècles ; mais, l’occupation a été continue du Ier au IVème°siècle. On observe la présence d’un « réseau » de caniveaux de part et d’autre des rues mises au jour, avec coffrage en bois et planches de recouvrement. Une conduite en bois relie deux fossés séparés par une route ; alors, que dans la généralité des plaques de pierre recouvrent les fossés de liaison. Une étude des traces organiques présentes dans ces caniveaux a permis de déterminer leur utilisation probable comme égouts, hormis les excréments humains. En revanche, on ne sait pas si les gens procèdent au vidage de leurs eaux usées par tuyauterie ou par récipient, car suite aux nombreux travaux réalisés au cours des siècles, beaucoup d’installations sont détruites ou incomplètes. Régulièrement, on procède au curage manuel de ces fossés et l’évacuation des boues "récoltées" se fait par charrette.
En ce qui concerne les fosses-dépotoirs, les archéologues s’accordent pour leurs trouver quatre origines distinctes. Ce sont d’anciens points de récupération de matériaux de construction ou de stockage de marchandises ; des trous creusés spécialement ; ou des fosses, avec structures rituelles. Michel Provost relate que rue Taison "quelques structures du Haut-Empire ont été étudiées"(7) Pour cette époque, on n’a pas retrouvé dans les fosses-dépotoirs de traces d’excréments ; peut-être parce qu’elles sont vidangées régulièrement… Il n’y a pas non plus de latrines (elles concernent de rares privilégiés) et de vespasiennes.
© Photo ci-dessus : http://www.cosmovisions.com/monuPuits.htm
LA STAGNATION DU MOYEN AGE
"Au Moyen Age, l’eau est tirée au puits, les eaux usées et les déchets rejetés à proximité des habitations. Cela entraîne la contamination des ressources et l’apparition d’épidémies. Au fil du temps, l’eau potable est prélevée en amont des cités et les eaux usées rejetées en aval…"
Concernant le Moyen Age, on n’a pas beaucoup d’informations sur l’assainissement messin, contrairement au reste de la France et de l’Europe. Les Archives Municipales de Metz conservent quelques précieux documents du XIIème siècle. Par contre, les fouilles archéologiques, relatives aux latrines et aux fosses-dépotoirs, apportent un éclairage de terrain. Philippe Brunella, Dominique Heckenbenner et Pierre Thion précisent que "Livrant un mobilier archéologique varié, abondant et souvent très bien conservé, les latrines-dépotoirs constituent une source privilégiée de documentation sur la culture matérielle. Elles conjuguent en général deux fonctions, tout à la fois fosses d’aisances au sens strict, accueillant les rejets excrémentiels, et poubelles-dépotoirs, permettant de se débarrasser d’immondices divers, domestiques, voire artisanaux ou encore agricoles. En effet, les égouts sont encore rares durant le Moyen Age (…) et les services de ramassage et d’évacuation des ordures (…) inexistants [ils apparaissent seulement au XIXème siècle, ndlr]. Intégrées aux sous-sols des habitations, ou creusées dans les arrières-cours ou jardins en cœur d’îlot, ces structures présentent une relative variété de morphologie et de mode de construction (…)."(8) Dans la pratique, il est possible que les immeubles soient dotés, à chaque étage, de tuyaux d’évacuation reliés à ces pièces voûtées. Pour ce faire, on utilise un pot à eau en guise de chasse d’eau ! L’étanchéité de ce système étant peu fiable - il faut aussi attendre le XIXème siècle pour que les enduits hydrauliques soient efficaces – les gens polluent leur propre environnement ; particulièrement la nappe phréatique, où est puisée l’eau de consommation courante. "Le "remplissage d’occupation" [de ces fosses, ndlr], correspondant à leur utilisation, est constitué de couches très organiques, marron à brun-noir, riches en débris divers, alternant souvent avec des épandages de gravats, visant peut-être à réduire les émanations. Si certaines latrines sont vidangées régulièrement, d’autres paraissent correspondre à un stockage définitif, la structure étant abandonnée une fois pleine."(8) Dans le cas, d’une vidange régulière, l’opération est réalisée à la pelle, grâce à une trappe d’accès. L’évacuation des boues se fait toujours par charrette, à l’extérieur de la ville, vers les zones de maraîchages, les champs ou en décharge.
Michel Provost relate, concernant la période du Haut Moyen Age, que l’on trouve rue Taison "(…) une fosse interprétée comme des latrines (…), de forme semi-circulaire (…). [On constate la présence d’un disque en os, ndlr] épais percé en son centre, dont la face plate est décorée de cercles concentriques, d’une rosace et de cercles pointés."(7) Philippe Brunella, Dominique Heckenbenner et Pierre Thion précisent que "[les plus anciennes latrines-dépotoir mises au jour, sur ce site, sont datables des Vème-VIème°siècles. D’autres structures sont de la fin du Moyen Age et du début des Temps Modernes, ndlr]. Sur le site de l’Arsenal [on a trouvé, ndlr] douze latrines-dépotoirs (…) [La plus ancienne remonte au XIVème siècle. Sur les Hauts de Sainte-Croix, ndlr] les structures médiévales (…) [du XVème siècle, ndlr] avaient vocation de puits ou de latrines-dépotoirs. "(8)
D’autre part, la présence d’une batterie de "toilettes" est attestée dans l’ancien cloître des Cordeliers, fondé au XIIIème siècle. L’évacuation des excréments se fait directement dans la Seille, par la pente située rue des Murs. En règle générale, du Moyen Age aux XVIème et XVIIème siècles, on trouve à Metz uniquement des fosses d’aisances et des puits filtrant à matières. Dans les rues, l’évacuation des eaux usagées et pluviales, ainsi que les déchets, se fait par des goulottes et caniveaux centraux, à l’air libre.
Enfin, contrairement aux idées reçues, les gens d’alors sont très propres, puisque, dès la fin de la moitié du XVIème siècle, on sait que l’on ne contracte pas de microbes par les pores dilatés, par l’eau, pendant un bain. Pour preuve, on trouve des étuves publiques, d’initiative privée. Mais, elles se transforment vite en lieu de débauche qui favorisent le développement de la vérole… Pour la petite histoire, on notera que la peine de "Xuppe" (en allemand "Chuppen") se trouve appliquée jusqu’au XVIème siècle. Elle consiste à mettre le (ou les) condamné(s) dans une cage que l’on trempe dans l’égout (romain ?) à excréments, situé place Coislin.
Fosse dépotoir dans un couvent de carmélites du 17e siècle dans la cour d'une école à Metz.
© Photo ci-dessus : http://www.inrap.fr
DES TEMPS MODERNES POUSSIFS
"A cette époque, le métier très particulier de cureur de puits et d’égoutier se développe…"
Rares sont les tronçons d’égouts de cette période, cependant on peut faire remonter les structures en pierre de Jaumont existantes au XVIIème siècle. Les Archives Municipales de Metz possèdent des documents sur les égouts du XVIIIème°siècle. Relativement, à l’évacuation des boues des fosses, aux XVIème et XVIIIème siècles, une très importante littérature rapporte qu’on y « découvre »… les cadavres de bébés non désirés, le magot caché du grand-père, etc. De même, au cours des fouilles de l’Arsenal, on a trouvé des latrines post-médiévales : l’une d’entre elles date du début du XVIème°siècle et deux autres de la fin du XVIème siècle et du début du XVIIème siècle.
© Photo ci-dessus : http://www.miroirdutemps.fr
UNE PÉRIODE CONTEMPORAINE OFFENSIVE
"Les allemands transforment la ville, dès leur arrivée, fin du XIXème siècle ; démantelant les murailles, afin d’en faciliter le développement. Ils axent leur action sur l’hygiène et l’assainissement de la ville, à cause des épidémies de choléra de 1832, 1849, 1853-54 et 1866, et de typhus de 1813-1814 ; et suite à la promulgation d’une loi allemande de 1902/1903, rendant le tout-à-l’égout obligatoire."
Le bras de la Seille traversant la ville est comblé, devenant les rues des Tanneurs et Haute-Seille. Les historiens Jean-Claude et Renaud Berrar indiquent que "Dès 1872, la municipalité faisait remarquer que la Seille, intra-muros, était insalubre à cause de sa faible déclivité (…). Comme les habitants des maisons de part et d’autre de la rive jetaient des ordures ménagères de toutes sortes renfermant des substances organiques, végétales et animales, le canal intérieur traversant la ville depuis la porte Mazelle jusqu’à la porte Sainte-Barbe était un égout à ciel ouvert. (…) En avril 1904, on réalisa les travaux de curage de la partie de la Seille traversant la ville. En juin, le lit complètement mis à sec à l’intérieur, on débuta, près de la porte Mazelle, les travaux de canalisation en relevant les pierres du parapet et en démolissant les murs du quai en plusieurs endroits. Par les brèches pratiquées, on introduisit les matériaux nécessaires à la construction de la canalisation. En juillet 1904, dans la nouvelle rue de la Seille, on coula du béton dans le canal, pour couvrir les conduites dans lesquelles s’écoulent les eaux ménagères."(9)
André Jeanmaire rappelle, dans son ouvrage "Le Champ-à-Seille", l’état d’insalubrité de la Seille : "le compost que charriait la rivière contribuait (…) à la qualité des cuirs corroyés par les tanneurs installés un peu plus loin, mais les effluves surtout par les basses eaux, incommodaient fort le quartier"(10) ; et que, "Dès 1806, la municipalité voulut couvrir la partie de la rivière qui traversait le quartier. Mais les tanneurs n’étaient pas d’accord. En 1850, le conseil se prononça pour l’édification d’une voûte sur la Seille, depuis la rue du Pont-à-Seille jusqu’à la rue de la Grande-Armée. En 1862, l’architecte de la ville présenta un projet qui resta sans suite. Et c’est pendant la première annexion allemande, en 1905-1906, que l’administration combla ce canal de la Seille."(10)
Il est à signaler l’existence au commencement de la rue des Tanneurs d’un collecteur d’une centaine de mètres, réalisé par les allemands (ou les français…), recouvert sur la moitié de sa section, datant de la dernière moitié du XIXème siècle ; période 1862-1870 ou 1870-1900. D’autre part, les allemands constituent de magnifiques plans techniques, très précis, représentant chaque nouvel égout, avec croquis en couleurs. Ils dressent notamment le schéma général des égouts de Metz, à l’échelle 1°/2.000 ; dont les services techniques français de la Ville de Metz font une copie « francisée » et actualisée, datant sûrement des années 50.
UN RÉSEAU D’ASSAINISSEMENT ET DE VALORISATION DES DÉCHETS ULTRA-MODERNE DEPUIS LE XXème SIÈCLE
"Les eaux usées sont désormais traitées avant d’être rejetées et les déchets valorisés, afin de protéger le milieu naturel…"
L'UIOM de Metz (Unité d'Incinération des Ordures Ménagères) a été exploitée de 1969 à 1997. En 2001, le Centre de Valorisation des Déchets (CVD) est inauguré, avec la mise en place d’une Unité de Tri des Matériaux (UTM) à recycler et une Unité de Valorisation Energétique (UVE). En 2005, 92.000 tonnes d’incinérés et environ 12.000 tonnes de matériaux recyclables sont traités. Le réseau d’égouts représente 1.151 km. Les stations d'épuration exploitées sont celles de l’Agglomération messine (dont la mise en service remonte à 1973 et la modernisation afin d’éliminer les pollutions azotées et phosphorées à 1996), La Maxe, Noisseville, Pouilly, Laquenexy et Pournoy-la-Chétive. Le volume épuré représente 21.619.000°m3. Le dimensionnement permet de traiter une pollution d’une capacité de 440.000 équivalent-habitants. Un outil technique de pointe est donc en place sur l’Agglomération messine pour le respect de l’Environnement (11).
ÉPILOGUE
En conclusion, on peut dire que l’évolution globale du réseau messin d’assainissement et de traitement des déchets est le fruit principalement du volontarisme tant des romains que des allemands. Ils ont en commun le souci de l’organisation et du développement de l’hygiène pour le bien-être du plus grand nombre. En complémentarité, notre époque moderne s’est fixée comme objectifs de répondre aux impératifs de respect de l’Environnement et de mise en place du Développement Durable. Ainsi, dans un monde en mutation technologique perpétuelle, il s’agit de relever, au quotidien, le défi de la prévention des problématiques que l’homme s’impose de par ses activités (industrielles ou non), avant qu’il détruise la nature et se détruise par là même.
© Jean Dorval , le 15/10/06, pour LTC Grands Reportages.
Notes :
(1) C. Jullian, Histoire de la Gaule, t. VI, page 472 ; (2) "Metz Antique" de Bernard Vigneron publié aux éditions Maisonneuve en 1986, page 195 ; (3) Annales, page 323 ; (4) les decumani, axes routiers, orientés d’est en ouest, étaient coupés par des cardines (nord-sud) ; (5) G. Schlemaire , Asha 1978, page 73 ; (6) "Gallia, fouilles et monuments archéologiques en France métropolitaine", tome 49, 1992, CNRS Editions, 1993 ; (7) "Carte archéologique de la Gaule, pré-inventaire archéologique publié sous la responsabilité de Michel Provost ; Metz, 57/2, Pascal Flotté", publié par Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, Ministère de l’Education Nationale, Ministère de la Recherche, Ministère de la Culture et de la Communication, Maison des Sciences de l’Homme, page 171 ; (8) "Metz médiéval, mises au jour, mise à jour, Metz Musées de Cour d’Or", paru aux éditions Serpenoise en 1996 ; (9) "Metz sous l’Empire Germanique" de Jean-Claude et Renaud Berrar, publié aux éditions Serpenoise en 2003 ; (10) Le Républicain Lorrain du 29/08/06 ; (11) Pour visiter les sites industriels de la Régie Haganis (station d’épuration et centre de valorisation des déchets), contacter M. Settimo Reina au 03.87.34.22.94 (adresse : Nouveau Port, 57050 METZ).
- Remerciements pour leur aide à M. Pierre Thion, Ingénieur d’études, Service Régional de l’archéologie de Lorraine ; Mme Marielle Doridat-Morel, Documentaliste, Service Régional de l’archéologie de Lorraine ; M. Lucas, Chef de service, Musées de Metz (La Cour d'Or) ; M. Françoise Clément, Documentaliste, Musées de Metz (La Cour d'Or) ; M. Robert Schoumacker, chargé de mission aux Archives départementales de la Moselle ; MM. Thierry Deprez et Victor Benz, des archives de Metz ; Mme Florence Heller, Documentaliste de l’Inrap Metz ; le Service Etat civil de la Mairie de Metz ; M. Alain Durban, Service Etudes de la Ville de Metz ; M. Caillot, Responsable du Pôle Urbanisme de la CA2M ; M. Doncque, responsable à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; M. Wagner, conservateur, à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; le service des plans à la Médiathèque de Metz-Pontiffroy ; MM.°Gourlot et Schneider, deux historiens locaux, et animateurs de la revue « Renaissance du vieux Metz » ; ainsi qu’au Service Urbanisme de la Ville de Metz
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24/05/2014
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