15/03/2013
« ERRANCE GALANTE. »
Variations affectives labyrinthiques totales… (1)
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Egaré dans les méandres langoureux de tes grâces
Impossible de te cacher mon hardiesse
Etincelles et feux de joie symbiotiques
Toi seule règnes sur mon heur
"Et Vicé Versailles Pompidou" by JD.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Ton Amour m’invite à l’aveu solidaire
Ta beauté volontaire sans égale
Emprisonne mon regard
Jusqu’à la Nuit de l’Humanité
Julio Le Parc "Continuel-lumière..."
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Offrande de ton cœur
Balancement spirituel engagé
Je suis le dépositaire de ta Foi
J’investis ton dédale de dentelle
Entre deux fusions de lave
Julio Le Parc "Continuel-lumière avec formes en contorsion", 1966.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Tous les jours, tu es mon salut
Incomparable virtuose aux seins pommelés
Incendiaire sans pareil qui met en transe
Conduite accompagnée addictive !
Julio Le Parc "Continuel-lumière..."
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Je suis tien par serment
Tu es le sarment brûlant de mes trêves
Je n’échoue jamais dans mon attente
Tu es ma sublime alliance
Maya Deren et Alexander Hammid : "Meshes of the afternoon", 1943, film cinématographique 16 mn, noir et blanc, sonore, 13', Centre Pompidou, Musée National d'Art Moderne.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Cap de bonne dépendance
En ta présence ondine
Toute douleur s’apaise, tout doute s’efface
Avec toi, je m’invite en eau sûre
Générique du film "Vertigo" ("Sueurs Froides") d'Alfred Hitchcock, sortie en 1958 (2'37", Universal Studio).
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Accréditation exclusive
Vallée fertile créatrice
Accueillant son Héros en mode infini
Vibrant hommage à l’éternelle féminité !
"Light Sentence", 1992, par Mona Hatoum (et inconnu coincé dans le temps, a little touch of Teiten...)
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Tu me transcendes d’allégresse
De plaisir et de tendresse renouvelés
Et notre chambre, alcôve libératrice,
Même en pensée,
Devient l’irradiant soleil de nos nuits
Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
J’ouvre les fenêtres de tes yeux
Je te comble de hauts faits d’âme
Je n’accomplis sur toi que des gestes élus
Tu es la source, le lien, le rituel !
Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Belle Bacchante enivrée de vitalité
Jusqu’au point du jour, tu me fais dériver
J’insiste à t’en prier
Au Paradis de joie, je suis mené !
Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Euripide en est témoin,
Tu es ma part de butin butinée
Le labyrinthe luxuriant où je m’égare volontiers
La mesure exacte de nos deux corps captifs
Ma sentence consentie !
Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Promenades câlines, égarements partagés
Ma Dame, mon doux transport
Il ne me faut point mourir de soif au pied de ta fontaine
Mais juste y vibrer de volupté
Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
J’enlace ta nature favorable
Je l’inonde de mes rimes dédiées
Dimension variable du plaisir
Unité de commune plaisance
Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Ô doux festin !
Ô doux partage d’Inception !
Amour d’exception !
Attirance confiée, conception !
Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Magnitude 9 à parts égales
En suivant le cours de ta raison
Ma gentille Galantine
Je vis tes latitudes et longitudes intenses
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Je te consume d’importance
Ma demandeuse d’asile sentimental
Clandestine intuitive mise à nu
Foyer ardent ravivé
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Alchimiste dompteuse d’épices sensorielles
Vertigo en itinéraire mixte
Expression libre recentrée
Carte mémoire affective réinitialisée
Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
Chaque jour, Ô ma compagne,
En découvert autorisé sur l’Amour
Je t’accompagne
Cœurs croisés en campagne
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
J’épouse ta cause, j’arrive
Je séjourne sur ta rive
Je dévore ton incroyable jeunesse
Royale promesse sans détresse
J’ai perdu le temps en remontant ton corps
Par l’esprit et par les sens
Je suis en toi tendu à contresens
Entre errance volontaire et en partance
© Jean Dorval, le 11 octobre 2011, pour LCT Poésie.
Notes :
(1) En hommage à l’exposition « ERRE, Variations Labyrinthiques » qui a lieu du 12 septembre 2011 au 05 mai 2012 au Centre Pompidou-Metz.
© Crédit Photos Jean Dorval, Teiten et Aya 2011, avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou-Metz et l'agence d'architecture Jean de Gastines Architectes en association avec Shigeru Ban.
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02/03/2013
"L’ODYSSEE DE TON VISAGE."
© Photo ci-dessus : http://bibi-chipie.centerblog.net/
A chaque chapiteau de ton antre consacré,
Je m’engage vers la conversion
J’attends la Paix,
Comme on se dirige vers la lumière naturelle
Tu es ma colline maternelle
Mon lieu de spiritualité amoureuse
Avec Toi, je change de cœur
Avec Toi, je change de vie
Tu es ma colline éternelle
Le pèlerinage au pied duquel je dépose mon fardeau
Je retourne à ton parfum
Comme un vaisseau prend le large
Ton sourire pour tout titre de transport
Réservation unique pour une visite corporelle sans limites
Ton visage pour toute carte du Ciel
Je voyage volontiers en ta compagnie aérienne
Vol au long cours,
Place à jamais sacrée, Nombre d’Or retrouvé,
Tu me mènes à toi, histoire de rêver,
De bercer cette magnifique journée
De sentiers langoureux en causeries voluptueuses
Mon cœur tout entier te respire
Les fleurs de tes yeux bleus
Montent déjà à travers les nuages jusqu’à la Lune
Dans tes bras, je redeviens adulte à plein temps
La lumière, Ta lumière, existe,
Toi mon pur flambeau, ta splendeur m'éclaire,
Plus vraie que le Bonheur
© Source de la page : http://www.lesia.obspm.fr/perso/jean-marie-malherbe/Montagne/PM_1005/index06.html
Dans l’ardeur brûlante de ton désir
Je saisis notre flamme
J’y fixe nos regards éblouis
Nos charnels et immortels baisers
Serments révélés,
Tes lèvres s'entrouvrent,
Offrant ton sourire, ta voix
Ce doux langage,
Tes regards adorés dans les miens confondus,
Mon cœur, encor plein de Toi, erre sur ton visage
Ce qu'il adviendra de l’Humanité
A cette heure précise, en ce lieu,
En ce jour particulier, où je t’aime,
Je m’en moque
Tu es belle,
Et tu es le seul trésor dans lequel,
Je souhaite enfouir mon âme dédiée
© Jean DORVAL, le 02 mars 2013, pour LTC Poésie.
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28/01/2013
"LA DORMEUSE DU BAL."
© Photo ci-dessus :
http://farm3.static.flickr.com/2218/2274679982_3bc9ba7b35.jpg
Corps apaisé en clair-obscur
Tête en dedans ses bras
Plus rien n'existe autour d'elle
Songe à l'orée de soie
Sa nuque rehausse sa pause
Elle est nue, habillée de lumière
Elle dort sans contrainte
On devine sa poitrine,
Sa main gauche en attente...
Cheveux noirs remontés
Maintenus, surmontés
Envoûtant le Grand Soir
Epaules conquérantes, chute de dos
Descente libre sur sa peau
Piège sans trêves !
Deviner son regard
Image sans limites
Corne de brune, corne à délices !
La maison qu'elle habite
A deux pas du Vieux Stan
Recueille la primeur du Bal
Les papillons de ses yeux
Sillonnent déjà la nuit
Et se sont perdus au Firmament
© Jean Dorval pour LTC pour LTC Poésie, le 18.02.2010.
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25/01/2013
"DANS LES VAGUES DE SA ROBE LEGERE..."
© Photo ci-dessus : http://farm3.static.flickr.com/2700/4343691406_19e8440221_o.jpg
Dans les vagues de sa robe légère
J'égare quelques notes de piano
Comme pour y faire fleurir des dentelles
J'y appose mes hommages promeneurs
Entre deux boutons sauteurs
Reposant en plaine sienne
Terre souriante où je deviens joueur
J'explore avec vaine les appels de son cœur
Entre les plis de sa bouche,
S'étire un sourire dévoré jusqu'à sa couche
Volupté ondulée couleur brune, chute de dos majeur
Robe plissée, robe glissée
La voici d'un rien vêtue
Deux petites dunes me remontent l'émoi
J'attente à sa dignité, devenue complicité
Pour mieux la faire dévisser
Je tire toutes les sirènes d'alarmes
Et au bord des larmes, je crie « aux armes ! »
A la hussarde, je conquiers SA Place déjà câline...
Tombe la robe, et vive l'étreinte !
Le printemps n'a pas de trêve, il est ivre même en hiver
L'Amour est un poète dont la plume ne peut se tarir
Il donne des lettres de noblesse à la tendresse...
© Jean Dorval, le 12 janvier 2010, pour LTC Poésie.
21:22 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : l'odyssée de ton visage, eiten pour ltc arts, aya pour ltc arts, jean dorval pour ltc arts, jean dorval poète lorrain, jean dorval, jd, poésie, poésie lorraine, art contemporain lorrain, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, affectif, amour, fleur bleue, romantisme, non à la malbaise, variations labyrinthiques, erre, exposition, errance, la perte, la déambulation, représentations dans l'art contemporain, j'aimerais te dire, dans les vagues de sa robe légère, poésie, romantisme allemand, romantisme, jean dorval, jean dorval pour ltc | Facebook |
24/01/2013
"J’AIMERAIS TE DIRE…"
© Photo ci-dessus : Jean DORVAL 2010.
J’aimerais te dire que…
La vie surprend toujours
Le début n’est qu’une faim
La fin un autre commencement
J’aimerais te dire que…
Dans ce monde imparfait, il reste invariablement une place pour l’Amour
Pour l’Amour du prochain, pour l’Amour maternel, paternel et filial
Mais aussi, pour l’Amour entre un homme et une femme
J’aimerais te dire que…
Ton sourire a réveillé en moi le feu sacré
Dans la traversée de ma nuit, tu es devenu le phare m’évitant le naufrage
Les beaux jours sont de retour, car tu as posé sur ma pauvreté ton regard
J’aimerais te dire que…
Le mot impatience me fait déjà tourner la tête à ravir
J’implore le Ciel que tu réapparaisses charmante silhouette
Je suis devenu riche à l’envie de te revoir, belle étincelle Slave d’espoir au féminin !
J’aimerais te dire que…
Il faut vivre pour se reconstruire
On ne fait jamais disparaître totalement les cicatrices du passé
Cependant, l’avenir commence hier !
Et demain est une autre reconquête sur soi-même et les autres
© Jean Dorval, le 15 juin 2008, pour LTC Poésie.
22:02 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : teiten pour ltc arts, aya pour ltc arts, jean dorval pour ltc arts, jean dorval poète lorrain, jean dorval, jd, poésie, poésie lorraine, art contemporain lorrain, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, affectif, amour, fleur bleue, romantisme, non à la malbaise, variations labyrinthiques, erre, exposition, errance, la perte, la déambulation, représentations dans l'art contemporain, j'aimerais te dire | Facebook |
07/01/2013
« SI PRES DE TOI, MEME DE LOIN… »
© Photo ci-dessus : http://www.attitude-coach.com/2012/01/regard-de-femme-sur-lhomme-ce-que-vous.html
Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,
Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,
Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.
La vie a besoin de soleil et d’eau pour exister,
Tous les animaux dans la Nature se retrouvent pour faire perdurer la vie,
Les êtres humains rajoutent à tous ces ingrédients vitaux une bonne dose d’Amour,
Veux-tu participer avec moi à cette grande symphonie de l’Humanité ?
Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,
Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,
Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.
Jamais une femme ne m’a autant fait rêver que toi.
La Vie n’a de sens qu’avec toi, qu’à tes côtés, tu me manques !
Je t’ai dans la peau mon Amour comme un dévot.
Ma seule richesse c’est toi, et pourtant je suis pauvre de ton Amour…
Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,
Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,
Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.
Je t’aime d’un Amour pur, m’aimeras-tu un jour ?
J’espère en toi !
La solitude c’est d’être loin de ton cœur.
Tu es en moi, je ne peux t’oublier.
Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,
Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,
Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.
Ton silence me pèse, as-tu quelques pensées pour moi ?
Je suis l’aiguilleur de ton ciel étoilé, celui qui te ramène vers ta Terre Promise
J’attends que tu rentres à la maison…
J’attends que tu m’ouvres tes horizons pas si lointains.
Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,
Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,
Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.
© Jean Dorval, le 14 mars 2009, pour LTC Poésie.
23:13 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : teiten pour ltc arts, aya pour ltc arts, jean dorval pour ltc arts, jean dorval poète lorrain, jean dorval, jd, poésie, poésie lorraine, art contemporain lorrain, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, affectif, amour, fleur bleue, romantisme, non à la malbaise, variations labyrinthiques, erre, exposition, errance, la perte, la déambulation, représentations dans l'art contemporain, si près de toi, même de loin | Facebook |
14/12/2012
« LA SOLITUDE. »
© Photo ci-dessus : http://api.ning.com/
La Solitude, c'est quand je n'arrive pas à te trouver
Seul au milieu de la foule en pleine houle
Partagé entre désespoir et attente sans fin
La Solitude, c'est ne pas pouvoir t'aimer
Et penser au temps qui passe, au temps qui lasse,
Au temps qui ne se rattrape pas
La Solitude, c'est tendre la joue au destin
Et se planter de numéro en permanence
Sans réussir à prendre le recul nécessaire pour avoir envie de recommencer
La Solitude, c'est subir la cruauté de plus savoir séduire
Ne pas réussir à convaincre
Tomber en permanence sur des gueules cassées qui vous font payer leur passif
La Solitude, c'est ne plus arriver à communiquer ses sentiments
Face à l'incertitude des temps qui court, face à la méfiance générale
Comme une sorte de contagion honteuse, une peur de l'Autre
La Solitude, c'est ne plus être reconnu,
Ne plus être un Etre Humain à part entière
Etre en dehors des canons de « beauté » du moment
La Solitude, c'est chialer à tous moments à chaudes larmes
Quand la présence d'un être-chair vous manque
Quand de vos tripes s'échappe un nectar non partagé
La Solitude, c'est l'homme de bien mis à part au profit du voyou
L'impossibilité d'exprimer sa tendresse
Perdre pied, oublier tous ses repères
La Solitude, c'est l'handicap du sentiment
La caresse en exil, l'Amour du Pauvre
N'avoir que son cœur à offrir
La Solitude, c'est être incompris
Pris pour un autre, jugé sur les apparences
Privé d'expression libre, frustré de communion
La Solitude, c'est sortir du formatage habituel
Ne pas trouver l'Ame Sœur
Ne plus s'attendre à être surpris
La Solitude, c'est être loin de Toi,
Et si près à la fois !
La Solitude, c'est peut être... attendre que Tu viennes.
© Jean Dorval, le 06 juin 2010, pour LTC Poésie.
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21/07/2012
"METZ NUIT." BY JD.
Ciel rose et bleu du côté de la Grande Poste...
Le plan d'eau : reflet dans le miroir...
Metz by night et son plan d'eau, ou... plage exotique ?
Tableau impressionniste de William Turner ?
Un autre Turner ?
Metz entre deux eaux...
La Cathédrale Saint-Etienne et le Palais de Justice en suspension...
La Cathédrale dans son écrin.
La Cathédrale et les Quais.
Metz : Place d'Armes aux Palmiers.
La Mairie et ses Drapeaux Tricolores.
Orientale Cathédrale...
Le Vaisseau Cathédrale
et Saint-Michel Archange en figure de proue.
© Crédit Photos : Jean Dorval pour LTC ARTS, le 19.07.2012.
12:51 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : jean prouvé, l'événement design & architecture, le grand nancy, et la ville de nancy, présentent, nancy, meurthe-et-moselle, du 30 juin au 28 octobre 2012, inédites, expositions, musée des beaux arts, musée de l'histoire du fer, musée lorrain, musée de l'école de nancy, galeries poirel, parcours urbains, dans le grand nancy, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc arts, les dimanches de mai, en meuse, la meuse, meuse, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, ue, union européenne, europe, au village, des vieux métiers, à azannes, azannes, les dimanches, de mai, la route de la laine, présidentielles 2012, sarkozy, hollande, 1917, expo, exposition, appolinaire, arp, bonnard, brancusi, chagall, de chirico | Facebook |
23/05/2012
BEATRICE GROSS, CHEF D’ORCHESTRE DU BALLET SOL LEWITT AU CPM (en mode Lucinda Childs), LE TEMPS D’UNE EXPO.
Le Centre Pompidou-Metz (CPM) rend hommage à l’artiste conceptuel américain Sol LeWitt (1928-2007), jusqu’en juillet 2013. Pour ce faire, il lui dédie, en Galerie 2, sur une superficie de 1.200m2, une rétrospective inédite de ses Wall Drawings (dessins muraux). D’une envergure sans précédent en Europe, ce parcours de la carrière du Maître va de ses premières à ses dernières réalisations. Les dessins sélectionnés reflètent à la fois l’extraordinaire cohérence de ses explorations systématiques (séries et combinaisons rigoureuses d’éléments géométriques) et l’étonnante diversité de sa pratique, aussi bien dans l’évolution des formes (de figures géométriques simples à ses « formes complexes » ou « continues ») que des matériaux utilisés (crayon à mine, pastel gras, lavis d’encre, peinture acrylique et graphite).
Béatrice Gross, Française de New York, a travaillé trois ans durant, sur ce défi (d'Art-)plastique, tant dans le choix des pièces exposées que dans la mise en œuvre de celles-ci. Cette commissaire âgée de 33 ans, qui a fait ses premières armes au MoMa de New York, a installé dans 16 hautes alvéoles aux murs parfaitement lisses, construites au centimètre près (en parfait accord avec la Fondation Sol LeWitt), cette exposition hors norme, à la Charte Graphique très stricte. Le parcours chronologique est pensé comme un ballet de Lucinda Childs : pas de gras, pas de bavardages, juste l'art à l'état pur ! 100% artiste !
Béatrice Gross devant une des oeuvres de Sol LeWitt.
INTERVIEW DE BEATRICE GROSS BY JD.
JD : Bonjour Béatrice Gross, vous exercez le métier de critique d’art indépendante à New York. Vous êtes la Commissaire de l’exposition « Sol LeWitt, Dessins Muraux, De 1968 à 2007 » qui a lieu actuellement au Centre Pompidou-Metz, et ce, jusqu’au 29 juillet 2013, et qui consacre 33 « Wall Drawings » de l’artiste (parmi les 1.200 dessins qu’il a créé), soit la plus grande exposition d’œuvres jamais réalisé sur « LE » Grand Maître. En 2013, vous organiserez une autre exposition sur le thème de l’extraordinaire collection privée d’œuvre d’art de l’artiste. Quelles sont les œuvres qui ont votre préférence dans cette collection qui va d’Eva Hesse à Steve Reich, de Robert Mangold à Hanne Dardoven, de Robert Ryman à des centaines d’inconnus, et pourquoi ?
BG : Pardonnez-moi, mais je ne veux pas préférer d’œuvre en particulier. C’est une collection magnifique qui a quelque chose de très organique. Vous savez, c’est comme une chose vivante qui évolue avec le temps. L’artiste a collectionné dès le début toutes ses œuvres. Enfant, il collectionnait déjà les timbres… « LA » Collection était vraiment une autre de ces pratiques, à côté de la pratique artistique. En plus, cette collection s’est constituée à la faveur d’échanges et de dons plutôt que d’achats. Et même, si des achats ont pu avoir lieu plus tard dans sa constitution (il y a près de 4.000 œuvres), les échanges et les dons se faisaient entre amis, entre pairs, entre gens qui se respectaient, avec des personnes que Sol LeWitt respectait particulièrement. Ces œuvres sont fascinantes avec un cœur de collection d’art minimal et d’art conceptuel, mais avec aussi de l’art post-minimal, de la peinture aborigène d’Australie, des partitions musicales qui vont de Steeve Reich à Philip Glass. Et puis, il y a du mobilier de Gerrit Rietveld, des travaux de l’Arte Povera (qui est une « attitude » artistique, plutôt qu'un « mouvement » artistique, un concept que les artistes italiens de l'Arte Povera ont toujours rejeté depuis 1967). Il a aussi de très belles œuvres de Daniel Buren, etc. Donc, cette Collection Sol LeWitt comprend beaucoup de choses. C’est pourquoi, il ne faut pas instaurer de l’hiérarchie entre ces œuvres, toutes plus importantes les unes que les autres. Sol LeWitt s’intéressait à l’Art passionnément, et on va montrer ces œuvres avec passion aussi, encore une fois sans hiérarchie.
JD : Vous n’avez vraiment pas un « Petit Coup de Cœur » pour une de ces œuvres ?
BG : Ecoutez des coups de cœur, j’en ai plein, mais c’est à titre personnel. Je crois que ce n’est pas très important. Je crois qu’il y a beaucoup de très belles œuvres qui me touchent.
JD : Juste une petite œuvre pour me faire plaisir…
BG : Il y a notamment une des œuvres de Fred Sandback. Vous savez, ce sont ces œuvres situées dans l’espace, dessinées comme un espace négatif, représentées simplement par des petits fils. Il y aussi une œuvre de Donald Judd, un artiste plasticien et théoricien, et une magnifique série d’Eva Hesse, qui a joué un rôle central dans la transformation de la sculpture dans les années 1960. Il s’agit donc d’œuvres très précieuses, très belles et très fragiles. De même, on trouve des séries exceptionnelles d’Hanne Darboven qui a participé à de nombreuses expositions internationales. Son œuvre est proche de l'art conceptuel. Il est donc très difficile de faire un choix parmi tous ces chefs-d’œuvre.
JD : Exposerez-vous tous ces choix d’œuvres, dont vous venez de me parler, dans la future exposition sur la Collection LeWitt ?
BG : Naturellement !
JD : Donc ce sont de « vrais coups de cœur » ?
BG : Oui, ce sont des coups de cœur, fondés historiquement. Les raisons premières de ces choix sont que ces œuvres en tant que tel sont absolument magnifiques, en plus, elles étaient très importantes pour Sol LeWitt. En dernière instance, mon choix est motivé par ma préférence pour des œuvres que j’aime plus que d’autres.
Wall Drawing #1171 - Cinq degrés de crayonnages : un cube sans un cube ; un cube sans un coin. Graphite.
JD : Béatrice, Sol LeWitt a organisé l’échange d’œuvres d’art partout dans le Monde, soit avec des artistes reconnus, des étrangers, des amis, des fans, etc. Ce projet faisait partie de sa pratique conceptuelle dans un exercice qui a cassé le modèle traditionnel de l’échange de biens artistiques établi par le marché de l’art et les grandes maisons internationales d’enchères. Que pensez-vous de ce « troque conceptuel » ? Pensez-vous que le Musée d’Art Moderne de Paris pourrait faire de même avec d’autres musées afin de varier l’offre des œuvres exposées au Centre Pompidou-Paris ou Metz ?
BG : Je ne peux absolument pas me prononcer pour le Musée d’Art Moderne de Paris, ni pour le Centre Pompidou-Paris ou Metz. Par contre, je peux vous parler de Sol LeWitt, un peu plus, si vous le souhaitez…
Cette pratique de la collection, je crois que chez lui, c’est une chose intuitive. Comme je vous le disais, Sol LeWitt était un collectionneur né. Il a commencé par les timbres, et puis il a continué très vite avec des œuvres, car c’est un passionné d’art, car c’était un artiste aussi, bien sûr ; mais surtout, parce que c’était un artiste passionné par l’art des autres, qui était extrêmement curieux, extrêmement généreux. Quant à savoir si c’est « une grande déclaration » sur le Marché de l’Art, c’est possible. Sol LeWitt, même si on ne s’en rend pas compte au premier abord en regardant ses œuvres, était quelqu’un qui avait des positions très marquées (même politiquement), à l’image de sa fameuse idée selon laquelle les artistes conceptuels sont d’avantage mystiques que rationalistes.
Sol LeWitt est très radical. Il avait été d’ailleurs un des tous premiers dans les années 60 à proposer de se détacher du Système des galeries commerciales, et de fonder une galerie dirigée par des artistes qui pourraient ainsi gérer leur propre carrière. Mais, comme vous le savez, cela ne s’est pas vraiment fait. Aussi, Sol LeWitt a travaillé avec beaucoup de loyauté avec un très grand nombre de galeristes, comme Samuel Lallouz. Ce rapport au marché de l’art, je crois qu’il l’a vécu avec beaucoup de simplicité, mais aussi avec beaucoup de réalisme. Il a travaillé avec des galeristes formidables, qui ont fait des travaux et un travail de soutien vraiment admirable. Mais, Sol LeWitt n'a jamais voulu travailler en exclusivité pour quelqu'un. C’est pour cela qu’il a multiplié ses interlocuteurs à travers le monde pour s'occuper de son travail. Cela ne l'a pas empêché de leur accorder à tous une loyauté sans faille et durable.
Wall Drawing #340A - Dessin en six parties. Le mur est divisé horizontalement et verticalement en six carrés égaux, bordés et séparés par des bandes blanches de 6 pouces (15 cm). A l'intérieur de chaque carré, une figure géométrique à l'extérieur de laquelle se trouvent des lignes parallèles noires horizontales, et à l'intérieur de laquelle se trouvent des lignes parallèles noires verticales. Toutes les lignes sont distantes de 1 pouce (2,5 cm). Les lignes horizontales ne pénètrent pas dans les figures - Pastel noir.
JD : Vous habitez à New-York et Sol LeWitt a démarré à New-York… Cela suscite quoi chez vous ?
BG : Comme beaucoup d’autres artistes Sol LeWitt est né à Hartford, pour être exact, dans le Connecticut. Il est vrai, qu’il a passé une grande partie de sa vie et de sa carrière à New-York…
JD : Au Musée d’Art Modern de New-York notamment…
BG : Effectivement, mais assez brièvement, pour que très rapidement il puisse vivre de son Art. Il a habité aussi en Italie dans les années 80. C’est quelqu’un qui a beaucoup voyagé. Il montrait énormément ses oeuvres, dix à douze expositions par an, depuis les années 70. Vous imaginez le travail colossal, à la fois en terme de création, et en terme d’exposition à montrer et à organiser, notamment à New-York, où je vis, une ville fantastique et très avant-gardiste.
Béatrice Gross.
JD : Merci Béatrice pour cet interview, bonne journée.
BG : Je vous remercie Jean.
© Propos recueillis, le 07 mars 2012, par Jean Dorval, pour LTC Arts, au Centre Pompidou-Metz.
INFO PLUS SUR L’EXPO :
http://www.centrepompidou-metz.fr/node/13802
© Crédit photos : Jean Dorval pour LTC 2012, Jean Dorval pour LTC 2012/Shigeru Ban Architects et Jean de Gastines Architectes, pour les photos représentant le Centre Pompidou-Metz, et Jean Dorval pour LTC 2012/Adagp, Paris 2012.
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15/03/2012
CECILE DEGOS MET EN SCENE SOL LEWITT AU... MILLIMETRE PRES AU CPM !
© Cécile Degos by JD 2012.
JD : Bonjour Cécile Degos, vous êtes Scénographe de l’exposition « Sol LeWitt, Dessins Muraux, de 1968 à 2007 », qui se déroule au Centre Pompidou-Metz (CPM), du 07 mars 2012 au 29 juillet 2013. En quoi consiste votre métier ?
CD : Etre scénographe dans une exposition temporaire ou dans un musée permanent cela consiste à mettre en scène une exposition, d’en trouver le parcours le plus confortable possible pour le visiteur. Pour l’exposition Sol LeWitt, la conception de la scénographie est très différente de celle mise en place dans un musée classique. Elle doit respecter les préconisations de chaque dessin.
JD : Vous participez souvent à des expositions connues comme celles du Centre Pompidou-Metz ? Travaillez-vous avec d’autres musées ?
CD : Oui. En 2010, j’ai signé la scénographie de l’exposition Jean-Michel Basquiat au Musée d’Art Moderne (MAM) de Paris (pour en voir les photos aller sur le lien suivant : http://www.fedephoto.com/fotoweb/), mais aussi celle des expositions suivantes : « Van Dongen » au Musée d’Art Moderne de Paris en 2011 et « Antiquité rêvée » au Musée du Louvre de Paris en 2010. Je travaille aussi pour les décors d’opéras et de théâtres, notamment, l’Opéra de Lyon pour l’opérette « La Veuve joyeuse » de Franz Lehár (en 2006), le Théâtre de la Ville à Paris avec la pièce de théâtre de Jon Fosse « Rêve d’Automne » (en 2010), et le Théâtre du Châtelet, toujours à Paris, pour l’opéra-ballet « Magdalena » d’Hector Villa-Lobos (en 2010). Actuellement, je prépare l’exposition « L’Art en Guerre, France 1938-1947, de Picasso à Dubuffet » qui débute le 12 octobre prochain à Paris.
JD : Avez-vous aussi travaillé au niveau international ?
CD : Oui. J’ai déjà travaillé à New-York avec le Musée Guggenheim et avec l’Opéra de Los Angeles dans le cadre de l’opéra « The Fly » d’Howard Shore (en 2007), avec une mise en scène de David Cronenberg.
JD : Donc, si je vous suis bien, en tant que Française, vous vous exportez bien, grâce à votre profession…
CD : Je dirais plutôt que c’est du ponctuel.
© Ci-dessus détails de "Wall Drawings" (emplacements de portes et vue en coupe de cimaises) by JD 2012.
JD : Comment avez-vous fait pour organiser la scénographie de l’exposition « Sol LeWitt, Dessins Muraux, de 1968 à 2007 » ? Quelle est la logique de votre démarche ?
CD : Pour organiser la scénographie de cette rétrospective sur Sol LeWitt, j’avais « trois règles du jeu » à respecter. La première était relative à chaque dessin, avec des spécifications particulières pour chaque réalisation. La deuxième traitait des nombreuses normes de sécurité à respecter au CPM. La troisième et dernière règle venait des instructions de la Commissaire de l’exposition, Béatrice Gross, à propos du déroulé très précis à mettre en place et de l’ordre très précis à suivre au niveau des réunions. Donc, il fallait « jouer » avec ces trois principes et essayer de trouver la scénographie la plus adaptée au travail de Sol LeWitt.
Jusqu’à aujourd’hui, c’est Sol LeWitt qui signait ses scénographies. Depuis sa mort c’est la première exposition.
© Béatrice Gross by JD 2012.
JD : Avez-vous aidé Béatrice Gross dans le choix des œuvres exposées de LeWitt Salomon, dit « Sol LeWitt » - un artiste originaire du Connecticut aux States - et dans le choix de leur emplacement ?
CD : Béatrice Gross s’est occupée du choix des œuvres. Quant à l’ordre de ces mêmes œuvres, Béatrice Gross l’a fait en collaboration avec la Fondation Sol LeWitt. En ce qui me concerne, j’ai respecté scrupuleusement le déroulé que l’on m’a confié. La longueur de chaque « Wall Drawing » devait être définie en fonction de sa hauteur. Je n’avais pas le droit à deux centimètres de blanc ou de marge, par exemple, autour des « Wall Drawings ». Tous les murs étant des œuvres à proprement parler, il a donc fallu tout faire avec une extrême précision. J’avais aussi dans le cadre des normes de sécurité demandées par le Centre Pompidou-Metz, à prendre en compte tous les passages et les emplacements des portes. Ils ont été calculés pour chaque « Wall Drawing ». Ils ne sont pas déterminés de manière anodine et ne doivent pas être placés n’importe où dans le dessin. C’était un vrai casse-tête chinois et un très bon exercice de mathématiques !
JD : Ce casse-tête chinois et cet exercice de mathématiques ont duré combien de temps ?
CD : J’ai remporté un concours dans le cadre d’un marché public et j’ai travaillé sur ce projet pendant presque un an. Tous mes calculs ont dû être validés par un assistant de la Fondation Sol LeWitt, Anthony Sansotta, par la Fondation Sol LeWitt, ainsi que par Laurent Le Bon, le Directeur du Centre Pompidou-Metz, et Béatrice Gross, la Commissaire de l’exposition.
JD : Vous aviez donc un cahier des charges très draconien. Je suppose que vous avez dû passer quelques nuits blanches…
CD : Effectivement, j’ai eu de bonnes nuits blanches et aussi de bons maux de ventre. Car, lorsque l’on fait réaliser une scénographie, on ne fait pas appel à des artistes peintres, mais à une entreprise. J’ai travaillé avec une excellente société, mais chaque mur a demandé une préparation particulière. J’ai eu en tout cinq préparations différentes de peinture à appliquer avant la réalisation de chaque œuvre (tracé et dessin). Il y a même des variantes avec des murs qui sont plus au moins granuleux, d’autres plus spaltés (une technique d’application avec un pinceau « spalter »). De plus, il ne fallait pas que l’entreprise se trompe au centimètre près pour positionner une cimaise (un mur). Pour chaque emplacement tout s’est fait au millimètre près, car chaque cimaise devient une œuvre d’art à part entière.
© John Hogan et Cécile Degos by JD 2012.
JD : Si je vous comprends bien, vous avez bossé en collaboration étroite avec l’équipe de 100 artistes qui a donné vie à cette expo, et au moment où elle réalisait chacune des œuvres, vous avez vérifié chaque coup de crayon, de pinceau, etc. ?
CD : C’est plutôt John Hogan - un des plus anciens collaborateurs de LeWitt – qui s’est occupé de cette partie là. Il a créé un mélange de hiérarchie et de compétence avec des jeunes artistes du cru en les laissant absolument libres lors de la réalisation des dessins. D’une conception révolutionnaire, les œuvres surprennent par leur démesure et ont toutes été élaborées « In Situ » par des étudiants, issus des Écoles d’art de Metz et d’Épinal (Esal), de Nancy, de Reims, et de l’École d’architecture de Nancy. Il a encadré, treize jeunes artistes diplômés et sept assistants professionnels de la Fondation LeWitt. L’exposition a nécessité deux mois de travail et occupé une centaine de personnes présentes six jours par semaine dans la Galerie 2. L’originalité de cette exposition repose sur les méthodes de travail utilisées, retraçant la vie et l’œuvre de l’artiste, les 65 étudiants participants au projet ont utilisé le crayon à mine, les pastels gras, l’encre de chine, les peintures acryliques et le graphite, selon, bien sûr, les instructions laissées par le Maître, et directement appliquées sur les murs. Et si John avait la moindre question, il m’appelait. J’étais à sa disposition en cas de besoin. J’ai terminé l’agencement de mon chantier, avec les murs vides prêts à l’emploi, au mois de décembre 2011. Les artistes sont arrivés au mois de janvier 2012. On a fait les présentations pendant une semaine et après John a pris le relais. On s’est donc tous passé le témoin jusqu’au dernier coup de pinceau, jusqu’à l’application du vernis.
© Source photo : SOL LEWITT, Wall Drawing #879, "Loopy Doopy (courbes folles), black and white", Septembre 1998, by JD pour LTC Arts.
Cliquer sur l'image pour l'agrandir.
JD : Ce travail s’est passé uniquement dans la Galerie 2 ou bien d’autres locaux ont-ils été utilisés dans ou hors du CPM ?
CD : J’ai personnellement travaillé dans mon atelier pour réaliser une maquette, des visuels, etc. Le projet a été validé par le Centre Pompidou-Metz. La chose était d’ailleurs assez compliquée à appréhender. Mes photos de maquette ont été parallèlement envoyées à The LeWitt Estate (La Fondation Sol LeWitt). Et après, a démarré le travail de construction en Galerie 2. Tout ce travail, en amont dans mon atelier, reste vraiment un travail de conception, aussi bien par maquette que par plan.
JD : Donc, vu le travail effectué « In Situ », on peut dire que la Galerie 2 est devenue un véritable atelier-expo.
CD : De toutes les manières, toutes les réalisations de « Wall Drawings » de Sol LeWitt se font ainsi. Il y a un Chief-Assistant qui explique à des étudiants comment réaliser tous les « Wall Drawings ».
JD : On retrouve un peu du mythe de l’atelier du XIXe Siècle dans lequel on présentait une œuvre produite sur place…
CD : Oui, c’est une production faite sur place, mais on n’est plus au XIXe Siècle.
JD : En tous cas, dans la manière de procéder, il y a des similitudes.
CD : Le « making of » montrera bien tout ce travail de réalisation « In Situ ». Les murs étaient tous préparés d’une manière spécifique. Je n’avais droit à aucune marge d’erreur dans la représentation, dans les proportions des œuvres. Dans certains dessins, si j’avais cinq centimètres de plus, je n’étais plus dans le calibre originel du dessin, prévu en amont. Sachant que tous les dessins ont été préparés avec Anthony Sansotta, sur des élévations que j’ai dessinées suite à ses propres validations, c’était un système d’échanges énorme et constructif.
JD : Vu le stress que génère une telle entreprise, y-a-t’il eu des coups de gueule entre vous au moindre centimètre de dépassement ? Quelle technique de communication, quelle stratégie, avez-vous utilisé pour faire respecter l’intégralité de votre cahier des charges à la lettre ?
CD : J’ai vraiment mis tout le monde en garde en amont, et ce, sans énervement. En général, sur mes chantiers, il n’y a pas de coups de gueule, je n’aime pas cela. C’est réellement stressant, mais j’essaye de ne pas transmettre mon stress aux autres. Comme ceux qui montaient les murs, il fallait rester zen, se contrôler, tout en expliquant la marche à suivre. On a fait un grand repérage ensemble et après j’ai laissé les ouvriers seuls. Je venais cependant chaque semaine - je travaille et j’habite à Paris - pour vérifier que tout allait bien. En plus, dès que le besoin se faisait ressentir, je venais de suite. Résultat, la partie peinture sur mur est une réussite autant que la construction des murs.
JD : Vous collez parfaitement aux prescriptions de l’Atelier LeWitt, c’est-à-dire, le contrôle de soi et l’adaptabilité « au centimètre près »…
CD : Oui, effectivement, je me reconnais parfaitement dans l’Atelier LeWitt. C’est vrai qu’en scénographie, on est un peu matheux. Personnellement, j’aime bien les mathématiques et dans cet exercice, là, c’était plus que nécessaire. Je remercie d’ailleurs Laurent Le Bon et Béatrice Gross de m’avoir fait confiance pour la réalisation de cette exposition.
JD : Merci Cécile pour cet interview précis au centimètre près…
CD : Merci Jean.
© Propos recueillis par Jean Dorval, le 7 mars 2012, pour LTC ARTS.
INFOS PLUS sur Cécile Degos :
© Toutes les photos faites au Centre Pompidou-Metz sont soumises au copyright : Shigeru Ban Architects et Jean de Gastines.
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16/05/2011
LAURENT « LE BON »… DANS TOUS LES SENS DU TERME !
Laurent Le Bon est le Directeur du centre Pompidou-Metz, depuis quatre ans. Il a contribué, avec son équipe, à transformer l'image de la Ville de Metz. Il a accordé un interview à LTC ARTS. « Action !!! »
- JD : Bonjour Monsieur LE BON.
- LLB : « BonjOUUR ! » (avec la voix sympathique qui caractérise ce Grand Monsieur).
- JD : Dans le cadre de l’expo Daniel BUREN « Echos, Travail In Situ », n’auriez-vous pas vu plutôt à la place des caméras un miroir géant, comme celui que l’on trouve dans le cadre de l’exposition « Chefs-d’œuvre ? », afin de refléter la première partie de l'œuvre - les imbrications de cabanes - se faire l’écho de la véritable Galerie des Glaces se trouvant dans la deuxième partie de cette même expo ?
- LLB : C’est amusant ce que vous dites parce que Daniel dans une autre œuvre a mis justement un miroir au dessus. Je crois qu’il a préféré, cette fois-ci, faire plus simple, plus discret. Je pense qu’il y a toujours une manière de voir les choses, mais surtout je crois que ce qui est « intriguant », c’est cette idée que l’on découvre dans un deuxième temps : cette imbrication de figures géométriques. Je crois que c’est vraiment cela le sens de l’œuvre, après, effets ou pas, il faut évidemment prendre en compte le respect de la magnifique architecture des lieux. Et comme vous pouvez le constater, la Galerie3 a une hauteur qui ne permet pas de faire réfléchir un miroir.
- JD : Est-ce que vous verriez d’un bon œil, un projet, fait conjointement entre le Centre Pompidou-Metz (CPM), les associations locales et la Ville de Metz, permettant la création d’un Quartier Latin dans la Capitale de la Lorraine ? Car l’espace situé entre le CPM et le Centre Ville Historique de Metz, et qui s’appelle le Quartier Outre-Seille, est un véritable trait d’union qui a un cachet médiéval (entre autres), malheureusement non mis en valeur. Est-ce qu’il serait intéressant pour vous de travailler sur ce projet afin de permettre l’installation d’artistes et d’artisans ?
- LLB : J’espère que c’est ainsi que l’on a pensé notre aventure depuis 5 ou 6 ans déjà. Maintenant, chronologiquement parlant, cela dépend si l’on se fixe aux balbutiements de cette aventure ou au tout début du chantier en lui-même… Nous sommes toujours dans une logique de coopération, de collaboration, de participation, etc. Vous vous souvenez certainement du titre « Constellation » de 2009 qui disait bien ce qu’il voulait dire… Et donc, en ce qui concerne les initiatives qui se lancent, on est au service de tous les intervenants afin d’étudier la possibilité de travailler ensemble. C’est le cœur même de notre esprit. Nous sommes dans une mission de Service Public, et évidemment nous sommes à l'écoute, surtout quand on parle de « Quartier Latin ». Cela évoque nos amis de Paris…
- JD : Vous êtes toujours en « Echos » avec le Centre Pompidou-Paris ?
- LLB : Bien sûr ! Car c’est dans la logique d’un monde universitaire qui parlerait à un monde de la culture. Cela me paraît tout à fait évident.
- JD : Seriez-vous prêt à rééditer avec Daniel BUREN le coup des « Colonnes de Buren », dans un autre genre, bien sûr, à Metz, dans un endroit prestigieux comme la Cathédrale, la gare, etc. ?
- LLB : Si votre question est : comment valoriser des artistes ? Effectivement, je vous répondrais qu’une ville a toujours intérêts à faire confiance aux grands artistes de son temps. L’œuvre de Daniel que vous évoquez, qui s’appelle en fait « Les Deux Plateaux », a révolutionné le regard. Aujourd’hui, personne ne voudrait la détruire, et ce, malgré la polémique du départ. Donc, je crois sincèrement que si les Elus locaux souhaitent faire confiance à des artistes dans ce cadre là, je serais personnellement à leurs côtés. Je crois que notre soutien est vraiment important dans ces moments là.
- JD : Il y a une association sur Metz qui s’appelle « Chemin d’art et de Foi en Moselle », ils sont très friands de ce type d’œuvres. Vous pourriez travailler avec eux ?
- LLB : Bien sûr !
- JD : Merci M. LE BON.
- LLB : Merci à vous aussi.
© Propos recueillis le 06 mai 2011 par Jean Dorval pour LTC ARTS.
Notes :
(1) Le site de l’association « Chemin d’art et de Foi en Moselle » : http://cheminsdart.canalblog.com/archives/2011/03/index.h...l
Crédit photos : © Jean Dorval 2010/2011 pour LTC Arts.
15:34 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : exposition daniel buren, echos travaux in situ, interview laurent le bon, directeur du centre pompidou-metz, cpm, exposition, expo, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, jean dorval pour ltc arts, créer un quartier latin à metz, art moderne, art contemporain, peinture, sculpture, artiste, artisan | Facebook |
12/05/2011
DANIEL BUREN DANS LE REFLET DU MIROIR…
- JD : Bonjour Daniel BUREN, Jean Dorval pour LTC Arts.
- DB : Bonjour Jean.
- JD : Un jeu de miroirs placé au dessus de votre imbrication de cabanes n’aurait-il pas été plus judicieux que l’utilisation de caméras et d’écrans afin de montrer votre œuvre ? Pourquoi n’avoir pas réuni les deux techniques ?
- DB : Parce que, comme vous devez le savoir des miroirs au plafond, c’est une chose très compliquée à réaliser à cause de la sécurité, et on avait déjà assez de problèmes avec la mise en place d’une structure imposante. Cela aurait compliqué encore plus notre tâche. J’ai bien sûr pensé utiliser un miroir, mais j’ai vite abandonné cette idée, dès que j’ai réalisé la difficulté à laquelle on allait se confronter. De plus, il y a une dizaine d’années, j’ai déjà réalisé un travail où tout était visible depuis le sol, grâce à un jeu de miroirs. Aussi, ayant déjà utilisé cette technique, je ne refais jamais deux fois la même chose.
- JD : Au Centre Pompidou-Metz, dans la galerie située au rez-de-chaussée, dans le cadre de l’exposition « Chefs-d’œuvre ? », il y a une œuvre d’art magistrale accrochée au plafond, un énorme miroir à plusieurs facettes bleutées… L’avez-vous déjà vu ? Qu’en pensez-vous par rapport à votre travail ?
- DB : Cette œuvre était déjà présente à l’origine et donc au tout début de l’expo. Je m’en souviens très bien. Ce ne sont pas des miroirs, je crois plutôt que ce sont des feuilles de plastique, si je ne me trompe pas. Je n’aime pas trop travailler avec ce type de matériau. Dans ce cas, il n’y pas vraiment de problèmes de sécurité. Alors, que dans mon cas avec de vrais miroirs suspendus, cela aurait été plus délicat, et la Sécurité aurait été à la limite de l'hystérie. C’est pourquoi, je n’ai pas voulu tenter le diable.
- JD : Les années 1980 marquent l'époque de vos premières commandes publiques. La plus célèbre est sans conteste Les Deux Plateaux (1985-1986), commandée par l'État français, pour la cour d'honneur du Palais-Royal à Paris. La polémique nationale engendrée par les fameuses « colonnes de Buren », ainsi que l'obtention du Lion d'or à la Biennale de Venise en 1986, établissent votre notoriété. Etes-vous prêt à rééditer « l’exploit des colonnes » à Metz, et si oui, sous quelle forme et où ? Par exemple, à la gare, à la cathédrale Saint-Etienne, etc. (fou rire collectif…)
- DB : Tout d’abord, on ne fait jamais un travail avec l’idée de créer une polémique, la polémique elle arrive ou elle n’arrive pas. Elle peut être intéressante ou elle peut être très négative. Secondo, que ce soit pour un musée ou pour un espace urbain, pour qu’il y ait une œuvre, il faut qu’il y ait une invitation, ou du moins une demande explicite ; soit généralement à travers un concours, soit au travers d’une invitation directe, ce qui est rarissime dans l’espace publique. Donc, je n’ai pas l’habitude de me projeter sans ce préambule.
- JD : En plus, ce ne sont pas des œuvres éphémères comme celles que vous affectionnez particulièrement…
- JB : Dans ce cas, il s'agit d'une création qui automatiquement rentre dans un laps de temps, toujours éphémère, mais sur du plus long terme... Minimum 50 ans… Et qu’il faut donc entretenir !
- JD : Si le Maire de Metz vous propose de concevoir l’aménagement de toutes les places vides de sa commune et ne servant pratiquement à rien (en dehors de quelques grandes manifestations annuelles), répondrez-vous « présent » ? Et si oui, quel type de projet proposerez-vous ?
- JB : Si il y a une proposition de cet ordre, il est certain que je vais travailler dessus. Mais, comme il faut que je connaisse les lieux, je ne peux pas vous en dire plus pour le moment…
- JD : Je pense notamment aux places de la République, Saint-Louis, etc.
- DB : C’est trop complexe, j’ai vraiment aucune idée pour l’instant.
- JD : Vous avez déjà avez travaillé sur ce type de projet ?
- DB : Tout à fait, mais cela concernait de très grandes places. Ce type de projet est un challenge pour moi, une sorte de combat, plus ou moins pertinent, générant une réponse. Mais, sans demande préalable, à priori je ne me lance pas. Ce serait absurde, même, de vous donner une quelconque indication…
- JD : Et sur ces grandes places, quel type d’œuvre avez-vous placé ?
- DB : Et bien, dans le cas de la Place des Terreaux à Lyon, j’ai tout refait, en installant au sol un jeu de quelques… 60 fontaines. Malheureusement, plus rien ne fonctionne, car c’est très mal entretenu. Cela fait partie de ces problèmes liés aux œuvres publiques laissées en déshérence. Je n’apprécie pas beaucoup. Sinon, il y a une vingtaine d’années, j’ai fait une très grande place au Japon, là-bas par contre, c’est très bien entretenu. Comme il s'agit d'une place très longue, j’ai installé une sorte de cheminement à travers des portiques. Aux dernières nouvelles, tout est encore en l’état…
- JD : Effectivement, les japonais, eux au moins, ils entretiennent leur patrimoine…
- DB : C’est d’autant plus entretenu que cela se situe dans une grande ville, plus précisément la capitale du Japon : Tokyo (rire). Donc, pour les autres projets que j’ai réalisés et qui ne sont pas entretenus, on touche au problème de l’entretien des commandes publiques. On le sait, ce n’est pas évident comme sujet. Une chose est sûre cependant, les politiques n’ont pas intégré le fait qu’il faille entretenir ce type d'œuvres. Car même s’il s’agissait d’un simple caillou, même s’il est indestructible, et quelque soit la personne qui l’a fait, il faut le préserver du vandalisme, des graffitis, des intempéries, de l'usure, etc.
- JD : Tout à fait !
- DB : Alors, quand l’entretien n’est pas fait, cela devient dramatique. Dans un musée, on ne peut pas se permettre ce genre d’erreur. On préserve les œuvres, voire on les restaure. L’enjeu ? Le regard de centaines ou de milliers de gens qui observent une œuvre non entretenue, à laquelle votre nom est associé, et dont on ne comprend plus le message initial, ce que l’on a voulu dire ou représenter. C’est grave !
- JD : Daniel BUREN, je vous remercie pour cet interview pour LTC Arts.
- DB : Je vous remercie aussi.
© Propos par Jean Dorval pour LTC Arts, le 06 mai 2011.
Crédits Photos :
Exposition :
Daniel Buren, « Photo Souvenir » : échos, travaux in situ, Centre Pompidou-Metz, mai 2011 © Adagp, Paris 2011, Daniel Buren / Photo Rémi Villagi
Daniel Buren (portraits) :
© Jean Dorval pour LTC ARTS, 2011.
17:04 Publié dans LTC ARTS | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc arts, art moderne, art nouveau, art contemporain, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, exposition, échos travaux in situ, galerie 3, inbriquement de cabanes, galerie des glaces, du 08 mai au 09 septembre 2001, artiste, peintre, sculpteur, architecte | Facebook |