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07/11/2018

L’Oreiller de tes Trêves (1)

Le Fil-d’Invisible,

 

À Élie

 

Je Pose

Mes Lèvres

Sur l’Oreiller

De tes Trêves

 

Bas-de-Soie Noirs

Escarpins-Twist

Tu Éperonnes mon Cœur

 

Beaux-Amants Dévoilés

Sous la Voûte-Céleste

Chambre-426

Je Craque

Ton Allumette

Dans le Soir

 

Levant tes Jupons

Arlequin Respire

Ta Rose-Colombine

 

En Brin-de-Folie

Jour-après-Jour

Tu me Métamorphoses

Aux Méandres-vertigineux

De ton Rêve-d’Alice

 

Un Regard-de-Toi

Et je Bascule dans le Ciel

C’est un Peu-de-Toi

Qui Entre en Moi

En Intra-Veineuse

 

Oh, Valse-Folle !

Tes Airs-Chauds

Aux Rayons-Brûlants

Me donnent Faim et Soif

Comme au Sortir du Désert

 

© Jean DORVAL, le 27 août 2018, pour LTC POésie Le Fil-d’Invisible,

 

 

 

(1) D’après le Concerto in A major for Oboe d'amore, Strings & B.C Seibel 228 de Johann David Heinichen

Ta Couverture Chaude et Douce (1)

Le Fil-d’Invisible, 

À Élie

 

Délicieuse brune-Prunelle

Dans l’Eau de tes Paupières

Je Bois et me Noie

Fondu, Confondu

 

Ma belle-Outre

Je Remplis ton Corps

De mon Âme, à Volonté

 

Je te Frôle et t’Enrôle

Joue l’Équilibriste

Sur ta Couverture

Chaude et Douce

 

Tu Réchauffes

Mon Cœur

D’une Sensualité-Enivrante

À Fleur-de-Sel

 

J’ai Envie à l'Infini

De Faire mon Ciel

Dans le Tien

De Sécher mes Larmes

Au Rideau-Feu

De tes Yeux

 

Je Vouvoie

Une Goutte de Sueur

Dévissant le Long de ton Cou

Passagère-clandestine

Gémissant sur ma Peau

 

Cette Caresse

Au Seuil de nos Baisers

Paresse notre Nudité

Pour s’Éprendre

Tout se Dire

S’Entendre-Vivre

 

© Jean DORVAL, le 27 août 2018, pour LTC POésieLe Fil-d’Invisible,

 

 

 

(1) D’après Vesper Psalms d’Antonio Lotti

L’Aube de tes Lèvres (1)

Le Fil-d’Invisible,

 

À Élie

 

Chaque-Matin

Je m’Éveille

Sur les Coteaux

De tes Lèvres-épanouies

 

Je m’Attarde

Emerveillé

Sur la Promenade

De ton Corps-Ensoleillé

 

Tes Terres-fécondes

Sont des Vignes

Que je Parcours

En longs-Discours

 

La Forme-douce

De Deux petites-Collines

Surplombant

Toutes tes Félicités

M’Enchante

 

Jaillissant

Comme une Source

Mon Oraison-journalière

En ton Cœur-évanoui

Exalte ma Foi en Toi

 

Quand je Croise

Ton Regard

Mes Joues

S’Empourprent d’aise

 

L’Heure

De l’Abondance

Et des Vendanges

A Sonné

Ô Libertine-consacrée !

 

Tes Fruits-guérisseurs Charnus

Que je Croque sans Vergogne

Te Compromettent en Fantaisies

 

C’est pour mieux

Découvrir

Et Re-Découvrir

Le Sillon-lent

De mes Attentes

Où Fébrile

J’Élis Asile

 

© Jean DORVAL, le 27 août 2018, pour LTC POésieLe Fil-d’Invisible,

 

(4) D’après "Donec ponam" dal Dixit Dominus d’Antonio Lotti