11/11/2013
LES CITATIONS DU LAINLAIN.
« L’Art sans l’Amour n’est rien ! »
Friedrich Nietzsche.
Le Lainlain pour LTC Citations.
15:43 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : friedrich nietzsche, honoré de balzac, léon bloy, écrivain français, le lainlain pour ltc citations, will durant, que la nourriture soit votre médecine, et votre médecine la nourriture, jean dorval pour ltc, les citations du lainlain, le lainlain, ltc, latourcamoufle, la tour camoufle, citations, citation, la santé, hippocrate, grèce antique, centre pompidou-metz, moselle, lorraine, europe, france, ue, union européenne, présidentielles, 2012, législatives, jo de londres, coupe de la ligue, football, handball, sport, sports, arts, art, proverbe arabe | Facebook |
14/10/2013
"KABÎR, PAUL ELUARD ET MAN RAY : VERS LIBRES POUR JEUX DE MAINS INEDITS."
Le très bel ouvrage « La Flûte (à mains, nda) de l’Infini » du Poète Indien Kabîr (né vers 1440 à Bénarès et mort en 1518 à Maghar), d'après les traductions inédites d’André Gide, est issu de la version anglaise établie par Rabintranath Tagore (Inde). Il est suivi du recueil intégral des Poèmes de l’artiste des mots orientaux, lui-même traduit par Henriette Mirabaud-Thorens dans son authenticité de 1922 (Edition de Jean-Claude Perrier) (NRF, Poésie/Gallimard 2012). Ce recueil poétique est bilingue anglais/français et rompt avec la présentation traditionnelle indienne, et ses intitulés très spécifiques : « chansons », « poèmes » ou « paroles » ; et propose au lecteur français, vingt-deux poèmes de Kabîr, plus un tercet non identifié. Extrait : "LXXII-Page. 154 : Le bijou est perdu dans la boue et tous désirent le trouver. Ceux-ci le cherchent d'un côté, ceux-là d'un autre ; certains le voient dans l'eau, d'autres parmi les pierres. Mais le disciple Kabîr, l'appréciant à sa vraie valeur, l'a enveloppé avec soin dans son coeur dans le pan de son manteau."
Le recueil « Les Mains libres » (NRF/Editions Gallimard 1947), quant à lui, renverse les relations traditionnelles entre texte et image, en mentionnant dès la première page de l'œuvre : « dessins de Man Ray illustrés par les poèmes de Paul Éluard ». Les deux Artistes inventent ainsi une collaboration d'un autre type, en inversant les rôles, et dans laquelle les dessins poétiques ont précédé l'écriture poétique. Derrière cette relation « d'illustration » voulue par Paul Eluard, cette composition à quatre mains invite à se demander si ces poèmes d'Éluard relèvent vraiment et seulement de l'illustration… A l'image du poème de la page 26, intitulé "LE DON" ; et dont les vers interrogent par rapport au croquis : "Elle est le noyau figue pensée, Elle est le plein soleil sous mes paupières closes. Et la chaleur brillante dans mes mains tendues. Elle est la fille noire et son sang fait la roue. Dans la nuit d'un feu mûr."
Deux livres-poèmes qui se lisent très rapidement et qui peuvent très vite devenir des livres de chevet à relire, à relire... Et à relire ! Alors, attention aux addictions !
© Jean DORVAL, le 14.10.2013, pour LTC Lectures.
23:17 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : kabîr, la flûte de l'infini, inde, poète, traduction, andré gide, rabindranath tagore, l'intégral des poèmes, henriette mirabaud-thorens, édition de jean-claude perrier, nrfgallimard, paul éluard et man ray, les mains libres, n elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux | Facebook |
01/07/2013
"UN ELEPHANT DANS UN CAGIBI." (UNE NOUVELLE SIGNéE MATBAK.)
© Photo ci-dessus : http://www.tendancez-vous.com
Devant moi, le couloir est désert. Le silence est pesant. Lentement, je marche. Le son de mes pas demeure le seul bruit perceptible. Il en devient même assourdissant tant ce silence m'angoisse. Je sens une goutte de sueur perler sur mon front, que j'essuie nerveusement. Je défile dans le couloir avec une appréhension insensée, dans un calme troublant. Je m'arrête quelques secondes devant une porte. Mais aucune des pièces de ce couloir ne semble déceler une quelconque activité. Rien ne se passe, que ce soit dans le couloir ou dans les salles. Et ce n'est pas pour me rassurer, bien au contraire. D'ordinaire, il y a toujours du monde par ici. Mais cette fois-ci, quelque chose a changé.
Un courant d'air glacial m'effleure le dos. Je sens un frisson désagréable me traverser. Une petite voix intérieure me souffle d'aller jusqu'au bout du couloir. La marche reprend, avec la même tension et la même lenteur, dans une atmosphère surnaturelle que je déteste. Ce léger sentiment d'insécurité qui me saisissait au début devient accablant. Ce simple trac qui me touchait devient une peur aussi profonde qu'inexpliquée.
Mais je ne dois pas revenir sur mes pas.
J'ai le pressentiment que ce couloir n'est pas complètement vide.
La marche se termine au bout du couloir. En face de moi, la porte du cagibi abandonné. Je ressens soudain le besoin de m'en approcher. A présent, je suis presque plaqué contre elle. Alors que je pense repartir en sens inverse pour m'échapper du couloir, mon coeur s'arrête pendant un instant.
Je viens d'entendre quelque chose.
L'oreille collée contre la porte, je tente de me concentrer sur ce son si particulier.
J'entends un souffle lent et régulier. Quelqu'un se trouve-t-il juste derrière la porte ? Peut-être m'écoute-t-il lui aussi ? Je me sens comme une bête traquée. Je m'efforce de garder mon calme pour ne pas partir en courant. C'est une lutte entre ma peur et moi. Elle me souffle à l'oreille que je dois fuir. Ce murmure devient une parole, qui se transforme ensuite en cri. Malgré cela, je tiens bon. Peu à peu le calme revient, la peur s'évanouit pour ne laisser que ma raison. Après tout, de quoi ai-je peur ? D'un couloir vide et d'une porte fermée ? Je me sens bien stupide de m'effrayer pour si peu.
Alors, sûr de moi, je tourne la poignée de la porte, et je l'ouvre.
© Photo ci-dessus : http://www.middaywoman.com
Ce que je vois ensuite dépasse en absurdité tout ce que j'ai pu observer jusqu'à maintenant.
Une tête énorme, le teint gris, d'immenses oreilles, une grande trompe et d'intimidantes défenses d'un blanc éclatant. Mon regard est attiré par le sien, deux minuscules yeux noirs, dissimulés en partie derrière de longs cils. Sa peau semble aussi rugueuse qu'épaisse.
Un éléphant est là, devant moi, bien trop large pour passer la porte, à genoux tant le plafond bas l'incommode. Dans ce petit local il ne reste pas un centimètre d'espace libre. Il sort dans un soupir de soulagement sa tête de l'encadrement de la porte et me regarde avec insistance. Ce souffle que j'ai entendu était le sien. Il remue dans tout les sens son corps imposant pour tenter de trouver une position moins inconfortable, en vain.
Tout d'abord, le ridicule de la situation me fait esquisser un léger sourire, mais l'instant suivant, c'est l'incrédulité qui me gagne. Comment peut-on faire entrer un éléphant dans une pièce de trois mètres carré, et pourquoi ? L'animal pousse un barissement de souffrance qui résonne dans le couloir désert.
Ce barissement devient de plus en plus aïgu, jusqu'à ce que je reconnaisse la sonnerie de mon réveil. Je suis allongé dans mon lit, la tête enfouie dans mon oreiller. Je crois que la logique d'un rêve m'échappera toujours. Dans la cuisine, devant mon petit-déjeuner, je me souviens encore de ce couloir. Il s'agissait en réalité d'un couloir de mon collège. Ce n'est pas le premier rêve insensé que je fais, mais celui-ci est ancré dans ma mémoire, alors que le souvenir des autres reste flou.
Et je me souviens avec netteté d'avoir reconnu la porte du cagibi désaffecté. Au collège il y a plusieurs placards à balais et entrepôt de produits ménagers dont les femmes de ménage se servent.
Il y a deux mois, un élève a volé la clé d'un de ces cagibis et son double qui étaient posés de manière négligée sur une table, dans une salle de classe en cours de nettoyage. Depuis, ce local appartient à quelques élèves qui s'enferment dans le cagibi pour sécher les cours. Ils y ont mis quelques chaises et souvent laissent de quoi manger sur une vieille étagère. Ce petit club reste très discret et ne parle de son secret qu'aux personnes sûres. Il y a une semaine, c'était à moi que l'on proposait les services du cagibi. J'ai accepté de faire partie du groupe pour échapper à un professeur que je haïssais. Et j'ai été surpris de découvrir une organisation complexe qui assurait la discrétion la plus parfaite. La prudence était de mise, et le plan devait être suivi à la lettre.
Tout d'abord, attendre que les élèves entrent en cours et que le couloir se vide en l‘arpentant et en feignant de chercher sa salle. Ensuite, une fois le couloir vide, sortir la clé du cagibi, ouvrir la porte et entrer pour refermer derrière soi, tout cela le plus vite possible et sans bruit. On avait décidé d'y entrer à quatre au maximum, car cet espace confiné et ce besoin de discrétion nous empêchaient d'y aller tous en même temps. On y restait toute une heure et on en sortait au début de l'heure suivante, alors que le couloir était vidé. Une fois à l'intérieur, on pouvait faire ce que l'on voulait, discuter et même rire, mais l'un de nous devait guetter par le trou de la serrure pour dire aux autres de faire silence si jamais il y en avait besoin. On se relayait toute l'heure pour guetter comme cela.
Nous sommes une douzaine à utiliser le local à présent, et nous nous divisons en trois groupes de quatre pour entrer tour à tour dans le cagibi, heure par heure. Les clés passent de mains en mains et tout se passe très bien. Nous faisons en sorte de ne pas abuser de ce système afin de ne pas éveiller la curiosité de nos professeurs. Tout est pensé pour que nous puissions échapper à un maximum d'heures de cours sans attirer l'attention de qui que ce soit. Et ça fait deux mois que cela dure. Ce cagibi est une bonne cachette pour nous, mais sûrement pas pour un éléphant.
Huit heures dix. Mes trois amis et moi entrons furtivement dans le cagibi abandonné. C'est moi qui commence à guetter. On change toutes les cinq minutes. Aujourd'hui les tours seront plus longs car l'un de nous s'est endormi à peine entré. La conversation s'engage, et j'apprends que l'une des deux clés du cagibi a été égaré. L'un de nous est responsable des clés, et c'est pour cela que nous le soupçonnons en premier. Alors que mon second tour de garde allait se terminer, un surveillant arrive dans le couloir.
© Photo ci-dessus : http://www.middaywoman.com
Pendant une minute on entend plus que le léger ronflement du dormeur, Quentin, et les pas du surveillant passant dans le couloir. Alors qu'il sort d'une salle de classe et qu'il va repartir, la voix de Quentin se fait entendre :
- "Et bien je connais un endroit parfait pour ça, mais que me donnerez-vous en échange de l'information ?"
On plaqua immédiatement la main sur sa bouche. Par le trou de la serrure, je voyais le surveillant s'avancer vers le cagibi.
- "Il y a quelqu'un ?"
Je prie de toutes mes forces pour que l'on ne soit pas découverts. Il tente d'ouvrir. Heureusement que l'on avait refermé derrière nous. On a toujours la main sur la bouche de Quentin qui continue de parler. Pourvu qu'il ne se fasse pas entendre... Finalement le surveillant s'en va. C'est avec soulagement que nous reprenons notre conversation.
Mais bientôt, Quentin recommence à parler dans son sommeil. Bien vite, nous comprenons qu'il parle à une personne cherchant un endroit où cacher quelque chose. Puisqu'il l'appelle "monsieur", il semble qu'il s'adresse à un professeur. Nous sommes intrigués et nous nous demandons pourquoi. Alors Quentin, toujours endormi, nous révèle qu'il a donné la clé du local que nous croyions perdue à Mr Grorg. Le coupable s'est démasqué lui-même et à son propre insu. Puis il s'arrête de parler. Nous sommes angoissés à l'idée que Quentin ait peut-être absolument tout dit, du début à la fin. Dans ce cas, ce serait certainement la fin de notre cachette. Pour sortir du cagibi, nous sommes encore plus prudents que d'habitude, et tout se passe bien, comme prévu. Chacun retourne dans sa classe avec un peu de retard. Et chacun y resta jusqu'à la fin de la journée.
Dix-sept heures cinq. Le club du cagibi se réunit au grand complet. Quentin est désigné comme traître et n'en fait plus partie. Nous sommes onze, à présent. Le responsable des clés récupère l'unique clé restante. Il prévoit déjà de dérober la seconde. Alors que tous se dirigent vers la sortie, je remarque à quel point le couloir désert ressemble à celui de mon rêve. Je propose :
- "Et si on allait jeter un oeil dans notre cagibi ?"
- "Pourquoi faire ?"
Je ne réponds pas et retourne au petit local. Seul le gardien des clés m'accompagne. Il ne comprend pas ce que je veux faire à l'intérieur puisque les cours sont terminés. Je lui demande d'ouvrir, et il le fait.
Ce que nous voyons alors nous stupéfie. J'affiche un air amusé que je suis le seul à comprendre.
© Photo ci-dessus : http://www.ladepeche.fr
Le lendemain, on pouvait lire ceci dans le journal, dans la rubrique "fait divers" :
Hier soir, au collège Picasso (29), deux élèves ont fait une découverte incroyable dans un cagibi de leur collège ; en effet l'un des professeurs était un traficant d'ivoire, et avait dissimulé dans ce même cagibi plusieurs dizaines de défenses d'éléphants victimes de braconnage. Il pensait être le seul a en posséder la clé, mais c'était sans compter sur un élève qui en détenait un double. Cet homme était déjà suspecté au sujet du trafic d'ivoire, son domicile était sous surveillance et il n'avait plus d'endroit où cacher sa marchandise. Il a donc tenté de la cacher dans le collège dans lequel il enseignait. Peut-être pas le meilleur exemple possible pour ses élèves...
© MATBAK, le 1er juillet 2013, pour LTC Lecture.
INFO+ : https://twitter.com/matbak09
18:40 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : un elephant dans un cagibi, matbak, jeune écrivain de talent, une nouvelle, les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille, injustice française, pacco, dessinateur, maé | Facebook |
05/06/2013
LES INSOLIVRES : CHAPITRE VI.
16:12 Publié dans LTC LECTURE | Lien permanent | Tags : les insolivres : chapitre vi, jean dorval pour ltc lecture, a magie oubliée, un roman d'aventure, matbak, un ado surdoué, pur l'écriture, amateur de, lectures fantastiques, d'heroic-fantasy, mangas, shōnen, japon, les aventures d'andil, andil, le voleur notambule, et acrrobate, jean dorval pour ltc lecture, bd, bande dessinée, 21ème rencontres de bd, marly, moselle, 8 et 9 octobre 2011, festival bd de marly, entrée gratuite, centre socio-culturel la louvière, centre pompidou-metz, metz, lorraine, france, programme, et liste des auteurs, âcco, une semaine sur deux, fluide-g, www.pacco.fr, last day, le droit des pères, séparation père enfant, ma fille, ma bataille, injustice française, pacco, dessinateur, maé, éditions fluide-g, maf pour ltc lecture, ltc lecture : l'envie de lire | Facebook |
10/05/2013
LTC DEVOIR DE MEMOIRE : "GET UP, STAND UP !" (Le 10.05.2013, journée nationale de l'abolition de l'esclavage.)
« Get Up, Stand Up » est une chanson de Reggae écrite par Bob Marley et Peter Tosh en 1973. Elle est parue d'abord sur l'album « Burnin’ » des Wailers.
Elle fut ensuite réinterprétée en diverses versions par Bob Marley & The Wailers et par Peter Tosh, mais également par Martha Velez, Big Youth, The Slickers, Bunny Wailer, Toots & the Maytals, Lloyd Willis, The Chequers, Delton Screechie, Ruddy Thomas, Shabba Ranks, Ijahman, Tracy Chapman, Ben Harper, Sawa, Jah Cure et Arno, et Ojos de Brujo.
« Get Up, Stand Up » se présente comme un Hymne contre le racisme et l'oppression exercée sur les diverses ethnies issues d'Afrique ou en Afrique. Bob Marley y incite à se battre pour "ses" droits. Les paroles de cette chanson dénoncent également un aspect de la colonisation, au moment où l'Église catholique tente de convertir certains pays Africains au Christianisme en y envoyant des prêtres. Il clame sans hésitation : « (…) Preacherman don't tell me, heaven is under the earth (…) »
Cette célèbre chanson très revendicative est aussi incluse dans les compilations « Legend » et « Rebel Music » de Bob Marley & the Wailers. De même, elle apparaît dans le jeu « Rock Band 3 ».
Source documentaire : http://fr.wikipedia.org/wiki/Get_Up,_Stand_Up
22:04 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : le 10.05.2013, journée nationale de l'abolition de l'esclavage, journée internationale de commémoration des victimes de l'esclav, et de la traite transatlantique des esclaves, hommage au peuple noir, esclavage, publié dans ltc devoir de memoire | lien permanent | envoyer cet, ok !, ltc devoir de memoire | lien permanent | envoyer cette note | ta, hommage à la dissidence antillaise, exposition, marly, 57, moselle, exposition la dissidence en martinique, et en guadeloupe 1940-1945, la loi n° 54-415, du 14 avril 1954, institue le dernier dimanche d'avril, "journée nationale du souvenir des victimes, et des héros de la déportation", le 28 avril 2013 commémoration, 1914-1918, première guerre mondiale, monument aux morts, devoir de mémoire, ltc devoir de mémoire, combattants, morts pour la france, france, souvenir français, henry schumann, consistoire israélite de moselle, bruno fizson, grand rabin, andré masius, jean dorval pour ltc, jean dorval, histoire, voyage de mémoire, auschwitz 1, auschwitz 2, auschwitz 3, trois camps, camp de la mort, déportation, birkenau, juif, homosexuel, tsiganes | Facebook |
09/05/2013
LTC LIVE : UNE HEURE DE CONCERT LAIBACH ("VOLK TOUR").
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INFO+ : http://en.wikipedia.org/wiki/Volk_%28album%29
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21:58 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laibach, volk, synthpop, marsheaux, si t woz t ltc live, le groupe delegation, funk, disco, néo-funk, la nuit de la zizic avec jd sur ltc live, la communauté ltc live, bonne zizic avec jd sur ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, jd pour ltc livedepeche mode, jean dorval, 20minutes.fr, florence+the machine, breath of life, carly rae jepsen, call me maybe, maf pour ltc live, jean dorval pour ltc, la scène ltc live, les concerts ltc liveà metz, la solidarité, n'est pas un, obligatoire, elle est juste, indispensable, main dans la, main, aidons les blessés, en faisant un don, concert de la musique, de l'arme blindée, cavalerie, dimanche 24 juin 2012, à 16h00, grande salle, arsenal, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne | Facebook |
EN 4X4 MUZIKAL D'LTC LIVE : 4 SONGS SINON RIEN ! "SPECIAL SADE."
21:06 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : sade, synthpop, marsheaux, si t woz t ltc live, le groupe delegation, funk, disco, néo-funk, la nuit de la zizic avec jd sur ltc live, la communauté ltc live, bonne zizic avec jd sur ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, jd pour ltc livedepeche mode, jean dorval, 20minutes.fr, florence+the machine, breath of life, carly rae jepsen, call me maybe, maf pour ltc live, jean dorval pour ltc, la scène ltc live, les concerts ltc liveà metz, la solidarité, n'est pas un, obligatoire, elle est juste, indispensable, main dans la, main, aidons les blessés, en faisant un don, concert de la musique, de l'arme blindée, cavalerie, dimanche 24 juin 2012, à 16h00, grande salle, arsenal, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne | Facebook |
LTC LIVE : LA SYNTHPOP DES "MARSHEAUX" MONTEE SUR TALONS AIGUILLES.
17:57 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : synthpop, marsheaux, si t woz t ltc live, le groupe delegation, funk, disco, néo-funk, la nuit de la zizic avec jd sur ltc live, la communauté ltc live, bonne zizic avec jd sur ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, jd pour ltc livedepeche mode, jean dorval, 20minutes.fr, florence+the machine, breath of life, carly rae jepsen, call me maybe, maf pour ltc live, jean dorval pour ltc, la scène ltc live, les concerts ltc liveà metz, la solidarité, n'est pas un, obligatoire, elle est juste, indispensable, main dans la, main, aidons les blessés, en faisant un don, concert de la musique, de l'arme blindée, cavalerie, dimanche 24 juin 2012, à 16h00, grande salle, arsenal, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne | Facebook |
08/05/2013
LES BEST OF JD - 24.06.2012 : "FUNKY DELEGATION SUR LTC LIVE !"
Et si on se faisait un petit retour dans les années 70/80 avec Delegation, un groupe funk disco et néo-funk… Alors, prêts à bouger vos popotins ? Ca va chalouper terrible en LTC LIve !
DELEGATION OU LA PASSION DU BOUGER VRAI !
Le band Delegation voit le jour en 1975 à Birmingham en Angleterre. Ricky Balley - le seul membre inamovible de la formation - est originaire de la Jamaïque. Il déménage avec ses parents à Londres où il fait la rencontre de Len Coley et de Roddy Harris. Ensemble au chant, ils vont enregistrer en 1976 leur premier single qui s’intitule "The Promise Of Love". Mais, ce n'est qu'avec le deuxième single "Where Is The Love" que le trio entre dans les Charts. Roddy Harris quitte le groupe. Ray Patterson le remplace. Le band sort en 1977 son premier album "The Promise Of Love". Peu après, Len Coley s'en va et Bruce Dunbar fait dans la foulée une entrée très remarquée dans cet ensemble musical d’exception. Delegation connaît aussitôt un énorme succès avec le single "Oh Honey" en 1979. Il enregistre par la suite les albums "Eau De Vie" (toujours en 1979), "Delegation" (1981) et "Dueces High" (1982). Bruce Dunbar par la suite laisse sa place à Kathy Bryant qui devient la première femme membre de Delegation. Le nouveau trio enregistre l'album "It's Your Turn". Une véritable petite bombe de rythme ! Les Delegation restent connus même dans les années 90 grâce aux rappers qui utilisent des samples tirés de leurs chansons. Ricky Balley et son producteur Ken Gold crée le label Euro-Jam Records pour ressortir les albums de Delegation mais aussi pour promouvoir de nouveaux artistes. Un best of intitulé "Golden Classics Edition" sort en 1996. D'autres best of suivront par la suite, comme celui du 04 octobre 2005... (1)
Mais, halte au bla-bla ! Voici en écoute une sublime brochette de morceaux muZicaux des Delegation. Bonne Zizik avec JD sur LTC LIve !
- On commence avec “You And I” (1980) :
- Now “Where Is The Love” :
- On continue avec “One More Step To Take” :
- “Darlin' (I Think About You)” (de loin ma préférée, souvenirs, souvenirs…) :
- “It's Your Turn” et son tempo magique :
Et on termine par "Delegation Mix". Une véritable consécration pour ce Band très novateur en Funky :
Voilà, c’est fini les P'tits Loups et les P'tites Loupes ! En espérant, vous avoir fait passer un bon moment de ZiZik… A pluch, JD pour LTC LIve.
Notes :
(1) Source : http://www.mcm.net/musique/ficheartiste/3258/
18:15 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : le groupe delegation, funk, disco, néo-funk, la nuit de la zizic avec jd sur ltc live, la communauté ltc live, bonne zizic avec jd sur ltc live, ltc live : la voix du graoully, jean dorval pour ltc live, jd pour ltc livedepeche mode, jean dorval, 20minutes.fr, florence+the machine, breath of life, carly rae jepsen, call me maybe, maf pour ltc live, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, les concerts ltc liveà metz, la solidarité, n'est pas un, obligatoire, elle est juste, indispensable, main dans la, main, aidons les blessés, en faisant un don, concert de la musique, de l'arme blindée, cavalerie, dimanche 24 juin 2012, à 16h00, grande salle, arsenal, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, aide, social, le p'tit duo muzikal du jd | Facebook |
ON PASSE EN “DEPECHE MODE” SUR LTC LIVE !
Sur la Scène Virtuelle d'LTC LIve voici que monte l'un de mes groupes fétiches : Depeche Mode. Je vous propose une sélection de 6 pitis morcifs de Grande Classe... Bonne ZiZiK avec JD en LTC LIve !
"Strangelove" est le 18ème Single des DM. Il est sorti le 13 avril 1987. Et c’est le tout premier extrait de l'album « Music for the Masses » qui paraîtra courant de la même année...
« People Are People » est un des tous premiers tubes des DM. Cette chanson a été composée par Martin Gore. Elle a d'abord été éditée en Single par Mute Records le 12 mars 1984, soit six mois avant la sortie de l'album « Some Great Reward » où elle figurera finalement. En face B se trouve « In Your Memory », une chanson signée Alan Wilder…
« Never Let Me Down Again » est le 19ème Single du groupe britannique DM, sorti dans les bacs le 24 août 1987, et le second Single de l'album « Music for the Masses ». Les Depeche Mode étaient en concert au Palais de Nikaia à Nice, le samedi 6 mai 2013, pour le lancement de leur tournée « Delta Machine ». Et ils ont interprété ce Grand Classique de la New-Wave…
« Leave in Silence », 6ème Single des DM, paraît le 16 août 1982. C'est le tout premier morceau des Depeche Mode sorti sous le label "Bong" au Royaume-Uni. C'est aussi la première chanson de Depeche Mode à avoir générer plus d'un Remix. « Leave in Silence » apparaît en trois versions. La version single est celle de l’album « A Broken Frame »…
La chanson « Get the Balance Right ! » a été composée (comme de nombreuses chansons des DM) par Martin Gore. Editée en Single par Mute Records le 31 janvier 1983, ce single ne figure initialement sur aucun album studio. Il s'intercale dans la discographie DM entre les CDs « A Broken Frame » et « Construction Time Again »…
Pour terminer ce Spécial DM, on s'écoute "If You Want". Les paroles sont archi connues, cela démarre ainsi : "Working weeks come to its end, Party time is here again, Everyone can come if they want to, If you want to be with me, If you want to be with me,
You can come with me if you want to..." :
A la revoyure,
les P'tits Loups et les P'tites Loupes !
JD pour LTC LIve.
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07/05/2013
LES BEST OF JD - 20.05.2012 - "HOMMAGE : LE CREATEUR DES BEE GEES, ROBIN GIBB, EST AU CIEL."
23:29 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : 20minutes.fr, florence+the machine, breath of life, carly rae jepsen, call me maybe, maf pour ltc live, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, les concerts ltc liveà metz, la solidarité, n'est pas un, obligatoire, elle est juste, indispensable, main dans la, main, aidons les blessés, en faisant un don, concert de la musique, de l'arme blindée, cavalerie, dimanche 24 juin 2012, à 16h00, grande salle, arsenal, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, aide, social, le p'tit duo muzikal du jd, pink floyd, depeche mode, duran duran, new wave, punk, pop-rock, décès, mort, du fondateur, des bee gees, robin gibb est mort | Facebook |
05/05/2013
COMMEMORATION DU 08 MAI 1945 : HOMMAGE A LA DISSIDENCE ANTILLAISE !
Si une majorité de gens sait que le 8 mai 1945 est la date marquant la Victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe, suite à l'annonce de la capitulation de l'Allemagne ; par contre, et c’est une honte pour notre pays, pas grand monde sait qu’aux Antilles Françaises (Martinique et Guadeloupe, et jusqu’en Guyane), le régime de Vichy a fait face à une double « Dissidence » (ou Résistance) : une intérieur et une extérieure. L’Exposition « La Dissidence en Martinique et en Guadeloupe 1940-1945 » qui a lieu dans le hall de l'Hôtel de Ville de Marly (57), du 03 au 10 mai 2013 (Entrée libre), réhabilite cette Résistance méconnue, oubliée de l’Histoire, afin que tous les Devoirs de Mémoire soient respectés et qu’aucune souffrance humaine ne soit plus ignorée.
C'était en juillet 2010 sur France 5...
UNE RESISTANCE NON RECONNUE ET QUI POURTANT MERITE « LA UNE DES JT ! »
« Non, se souvenir du Port de l'angoisse d'Howard Hawks ne suffit plus pour comprendre ce que furent les manifestations de l'hostilité au régime de Vichy aux Antilles françaises. Éric T. Jennings dit toute la complexité des formes d'une dissidence qui permit à la fois de rallier ces îles à la France combattante et d'afficher la singularité des cultures d'opposition chez ceux qui, jadis, avaient connu l'esclavage et le marronnage(1). Il s'agissait bien, là-bas, d'une résistance à la menace raciste. »(2)
Pendant la Deuxième Guerre Mondiale, les Résistants Antillais ont donc mis en œuvre deux niveaux de Résistance pour s'opposer au régime de Vichy. Un, au niveau intérieur, et un autre au niveau extérieur.
A l’intérieur, cette "Dissidence" s'exprime tout d'abord par des actes symboliques isolés, avant finalement de s'organiser. Ainsi, à partir de 1942, la constitution de Mouvements de Résistance permet la large diffusion de tracts et de journaux clandestins. En 1943, d’importants troubles politiques se développent : en avril, par la mutinerie des marins du croiseur-cuirassé « La Jeanne d'Arc » d’une durée de 23 heures ; d’avril à juin, par des émeutes dans plusieurs communes de Guadeloupe ; et le 29 juin, par la mutinerie de la 3ème Compagnie du « Camp Balata » à Fort-de-France, qui entraîne le renversement des autorités vichystes locales, incarnées par l'Amiral Robert, Haut-Commissaire de la France aux Antilles depuis 1940. La Guadeloupe tombera le 15 juillet.
Le croiseur-cuirassé « La Jeanne d'Arc ».
A l’extérieur, l’exode de nombreux Antillais va former le socle d’une Résistance organisée. En effet, 4.000 à 5.000 Antillais(3) s'échappent de Martinique et de Guadeloupe(4), entre 1940 et 1943, surtout en 1942 et 1943, à bord de frêles esquifs, en direction des îles anglaises voisines : La Dominique, Sainte Lucie et parfois Antigua. Une des figures de proue de ces Résistants Antillais est Frantz Fanon(5). Tous ces réfugiés de leur exile s'engagent dans la France Libre, et sont orientés vers les Etats-Unis, pour y recevoir une formation militaire. À la Dominique, le 11 octobre 1942, un premier convoi de 325 personnes part ; le 1er janvier 1943, un deuxième convoi de 108 évadés ; le 4 avril suivant, un troisième de 96 volontaires ; le 29 avril, un quatrième de 33 hommes ; et le 10 juin, un dernier de 929 personnes. En juillet, après le ralliement de la Martinique et de la Guadeloupe, il reste 3.000 hommes à rapatrier. En Guyane, les « Dissidents » tentent de rejoindre le Surinam.
Le 1er Bataillon des Antilles (Archives Amicale DFL).
CARTE DU PARCOURS DU BATAILLON DES ANTILLES.
Carte et légende réalisée dans le cadre du travail des élèves du Lycée Saint James (Martinique) pour le concours Résistance et Déportation 05-06.
(Source documentaire : http://www.1dfl.fr/decouvrez-ses-unites/defense-contre-avions/)
POUR COMBATTRE CETTE « DISSIDENCE », VICHY EMPLOIE LES GRANDS MOYENS…
Pour combattre la « Dissidence » Antillaise, le 10 septembre 1940, les autorités vichystes prennent un décret-loi « relatif aux mesures à prendre aux Antilles et à la Réunion, à l'égard des individus dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique ». Trois jours plus tard, un arrêté institue le Fort Napoléon, aux Îles Saintes, comme « lieu d'internement pour les individus dangereux pour la défense nationale et la sécurité publique ». Transformé en prison, le Fort Napoléon est, avec le Fort Saint-Charles, en Guadeloupe, et les Îles du Salut, en Guyane, le principal centre d'internement des « Dissidents ». Entre 1940 et 1943, selon une étude, il y aurait eu 137 Internés au Fort Napoléon(6).
© Photo ci-dessus (Le Fort Napoléon aux Îles Saintes) :
http://www.voyage-antilles-guadeloupe.com/lessaintes/lessaintes5.html
Par la suite, l'amiral Robert renforce la surveillance des côtes et les patrouilles en mer. Aussi, en 1941, une dizaine de personnes, en majorité originaires de la métropole, se retrouvent internées au « Camp Balata », au Fort Desaix ou dans la cale de navires de guerre. Georges Chalono et Joseph de Reynal sont envoyés au Fort Napoléon pour avoir collé le « V » de la « Victoire » sur leur voiture.
Le 9 mars 1941, en Martinique, Maurice des Étages est arrêté pour avoir fourni un canot avec un équipage et de l'argent à trois sous-officiers, Hervé de France, Henri Dubois et Chapeyrou, qui sont arrêtés alors qu'ils s'apprêtent à s'embarquer pour Sainte-Lucie. Interné huit mois à bord du croiseur « Émile Bertin » et du porte-avions « Béarn », Maurice des Étages est condamné le 15 octobre suivant par la Haute Cour de Justice Criminelle à quinze ans de travaux forcés, à vingt ans d'interdiction de droits civils et politiques, et à la confiscation de ses biens pour haute trahison. On le déporte au bagne des Îles du Salut, où il reste vingt-quatre mois. Hervé de France est condamné à cinq ans de travaux forcés, Henri Dubois et Chapeyrou à trois ans.
En mars 1943, 250 « Dissidents » sont arrêtés. La « Dissidence » concerne également des marins. Par exemple, en juin 1941, un graisseur du pétrolier « Bourgogne », ayant quitté le bord dans l'intention de rejoindre Sainte-Lucie, est arrêté et emprisonné. On le transfère au Fort Napoléon, puis aux Îles du Salut. Ensuite, trois marins du pétrolier « Kobad » sont interceptés alors qu'ils tentent de gagner Sainte-Lucie à bord d'une embarcation. Ils sont condamnés à la prison. On les libère le 17 juillet 1943, après le ralliement de la Martinique. Enfin, à Sainte-Anne (Martinique), le patron du voilier « Adelina », qui désire partir pour Sainte-Lucie avec son navire, est dénoncé et inquiété par la police. En tout, les tribunaux de l’époque ont prononcé 83 condamnations à mort par contumace pour fait de « Dissidence ».
EN MEMOIRE DE GASTON MONNERVILLE : UN AUTRE « DISSIDENT… »
Le Guyanais, Gaston Monnerville, est engagé volontaire dans la Marine Nationale, du 23 juin 1939 jusqu'à la formation du régime Pétain en juin 1940. Il participe à la Résistance en prenant contact avec le Capitaine Chevance. Entré dans le Mouvement Combat, sous le nom de « Saint-Just », en mémoire de son oncle, Saint-Just Orville, Maire de Case-Pilote, à la Martinique, Monnerville proteste à Vichy contre les premières mesures discriminatoires qui frappent « les Juifs, les Arabes et les Hommes de Couleur ». Le Maréchal Pétain ne tient pas compte de ses revendications. Ayant rejoint les Forces Françaises Libres, Gaston Monnerville siègera à l’Assemblée consultative provisoire en 1943(7). Le Gouvernement provisoire de la République française le chargera de préparer le statut de l’Outre-mer Français. La vieille revendication d'accorder le statut de Département Français aux « quatre vieilles colonies » aboutit finalement sous son impulsion politique. De ce fait, en 1946, la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique et la Réunion deviennent des départements d'outre-mer.
"Une" du Quotidien "FRANCE-ANTILLES" du 10 Mai 2006.
IN FINE : « HONNEUR A TOI SOLDAT ANTILLAIS DE LA FRANCE LIBRE ! »
La Dissidence Antillaise, qui puise incontestablement ses formes et sa logique dans le passé antillais (esclavage et marronnage), est une réaction salvatrice contre les lois racistes de Vichy. Elle a marqué profondément le visage politique et l'avenir des Antilles. En révélant l'existence de mouvances antillaises séparatistes sous Vichy, et en mettant en lumière le problème posé, au moment de la Libération, pour faire reconnaître la Résistance Antillaise ; l’Exposition « La Dissidence en Martinique et en Guadeloupe 1940-1945 » réhabilite les Héros Résistants Antillais qui ont préfiguré jusqu’aux stratégies utilisées par les Maquisards Métropolitains (eux aussi en Résistance). La IVème République, injustement, et toute honte bue, a ôté son Statut de Résistants aux « Dissidents », afin de mieux légitimer sa posture coloniale, dans une nouvelle conjoncture internationale, hostile au colonialisme d'avant-guerre. C'est ainsi que les Résistants Antillais n’ont pratiquement pas été honorés par la Mère Patrie, qui historiquement a toujours lâchement abandonné ses Défenseurs venus des Colonies, à l’image des Tirailleurs Sénégalais, des Spahis Marocains, etc. et plus tard des Harkis. La départementalisation des Antilles en 1946 est d’ailleurs destinée à « couper court à toutes les convoitises étrangères. » A contrario, cette même départementalisation est présentée par les principales tendances politiques antillaises comme issue de la « Dissidence », donc comme étant le fruit de la Résistance Antillaise de 1942 à 1943. Cette Résistance Antillaise au régime de Vichy a présenté, et présente jusqu'à nos jours, un éventail complexe de revendications, de mémoires et d'idéologies. Elle est en fait un carrefour entre trois grandes questions trop longtemps dissociées par l’Histoire : Vichy et la Résistance ; la définition de la spécificité ou de l'interdépendance des identités antillaise et française ; et la décolonisation, par voie d'assimilation ou par voie séparatiste. Dans tous les cas, et quelque soit l’avenir des Antilles, il convient d’honorer les Martyrs de la Résistance Antillaise, ces Fils de la Nation Française comme les Autres, et de saluer leur Mémoire : « Honneur à Toi, Soldat Antillais de la France Libre ! La Patrie reconnaissante ! »
© Jean DORVAL, le 05 mai 2013, pour LTC Devoir de Mémoire (sur une idée de mon Ami Gilbert).
INFO+ :
Exposition La dissidence en Martinique et en Guadeloupe 1940-1945
Lieu : Marly (57), dans le hall de l'Hôtel de Ville, du 3 au 10 mai 2013. Entrée libre.
Pour approndir le sujet :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_2000_num_68_1_3935
Notes :
(1 ) Le marronnage était le nom donné à la fuite d'un esclave hors de la propriété de son maître en Amérique, aux Antilles ou dans les Mascareignes à l'époque coloniale. Le fuyard lui-même était appelé Marron ou Nègre Marron, Negmarron voire Cimarron (d'après le terme espagnol d'origine),
(2) In « La Dissidence Aux Antilles, (1940-1943) », par Éric T. Jennings, http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_2000_num_68_1_3935#,
(3) En octobre 1942, on compte 4.000 Antillais et 500 militaires français, surtout des marins, dans les îles voisines,
(4) Sur une population de 550 000 habitants selon le recensement de 1936, 246 000 en Martinique, 304 000 en Guadeloupe,
(5) Dominique Chathuant, « Aux origines de la Dissidence guadeloupéenne 1940-1943 », thèse de 3ème cycle, Université de Reims Champagne-Ardennes, 1991, p. 136,
(6) Frantz Omar Fanon, né le 20 juillet1925, à Fort-de-France, et mort le 6 décembre 1961 à Bethesda (Washington DC, États-Unis), est un psychiatre et essayiste français Martiniquais et Algérien. Il est l'un des fondateurs du courant de pensée tiers-mondiste,
(7) L'« Assemblée consultative provisoire » est une Assemblée représentant les Mouvements Résistants, les partis politiques et les territoires engagés dans la guerre au côté des Alliés, sous la direction du Comité français de la Libération Nationale (CFLN). Réunie en application de l’ordonnance du CFLN, du 17 septembre 1943, elle tint d'abord ses séances à Alger, au palais des Délégations financières, entre le 3 novembre 1943 et le 25 juillet 1944 ; puis à Paris, au palais du Luxembourg, entre le 7 novembre 1944 et le 3 août 1945.
Bibliographie :
. Eric Jennings, « La Dissidence aux Antilles (1940-1943) », in « Vingtième Siècle ». Revue d'histoire, n° 68, octobre-décembre 2000, p. 57-72,
. Laurent Jalabert, « Les Antilles de l'amiral Robert », dans Jacques Cantier, Eric Jennings (dir.) L'Empire colonial sous Vichy, Odile Jacob, 2004,
. Eric Jennings, « Vichy on the Tropics : Petain's National Revolution in Madgascar, Guadeloupe and Indochina, 1940-1944 », Stanford University Press, 2004.
Sources documentaires et photographiques sur Internet :
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/xxs_0294-1759_2000_num_68_1_3935
http://www.france-libre.net/cnrd/2011/repression-dissidence-antilles.php
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Monnerville
http://fr.wikipedia.org/wiki/8_mai_1945
http://manoretro.unblog.fr/2012/03/03/georges-robert-amiral/
http://fr.wikipedia.org/wiki/Gaston_Monnerville
http://cms.ac-martinique.fr/lpsaintjames/articles.php?lng=fr&pg=37
Quotidien FRANCE-ANTILLES du 06-07-08 Mai 2006.
Quotidien FRANCE-ANTILLES du 10 Mai 2006.
20:08 Publié dans LTC GRANDS REPORTAGES | Lien permanent | Tags : commémoration du 08 mai 1945, hommage à la dissidence antillaise, exposition, marly, 57, moselle, exposition la dissidence en martinique, et en guadeloupe 1940-1945, la loi n° 54-415, du 14 avril 1954, institue le dernier dimanche d'avril, "journée nationale du souvenir des victimes, et des héros de la déportation", le 28 avril 2013 commémoration, 1914-1918, première guerre mondiale, monument aux morts, devoir de mémoire, ltc devoir de mémoire, combattants, morts pour la france, france, souvenir français, henry schumann, consistoire israélite de moselle, bruno fizson, grand rabin, andré masius, jean dorval pour ltc, jean dorval, histoire, voyage de mémoire, auschwitz 1, auschwitz 2, auschwitz 3, trois camps, camp de la mort, déportation, birkenau, juif, homosexuel, tsiganes, catholiques, pologne, haute silésie, chambre à gaz, crématoire, monowitz, camp de travail, centre pompidou-metz | Facebook |