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28/04/2013

LE 28 AVRIL : JOURNEE NATIONALE DU SOUVENIR DES VICTIMES ET DES HEROS DE LA DEPORTATION.

© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Paris_Marais_Memorial_de_la_Shoah_cour.jpg (Mémorial de la Shoah, à Paris dans le Marais.)

 

La loi n°54-415 du 14 avril 1954 a institué le dernier dimanche d'avril, comme étant la « Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la Déportation ». Cette importante journée, dédiée au devoir de mémoire, donne lieu à des cérémonies commémoratives tant à Paris que dans les départements. Son origine remonte aux années 50. A cette époque, les anciens déportés et les familles de disparus expriment le souhait de voir inscrite dans le calendrier une date réservée au souvenir de la déportation. De ce fait, la loi du 14 avril 1954 est promulguée, et fait du dernier dimanche d’avril une journée de célébration nationale. A cette occasion, à Paris, un hommage est rendu au Mémorial de la Shoah, ainsi qu’au Mémorial des martyrs de la déportation situé dans l'Ile de la Cité. La commémoration se termine par le ravivage de la Flamme sur la Tombe du Soldat inconnu, à l’Arc de triomphe. Méditons, en cette journée consacrée au recueillement et au souvenir, sur la Paix (même relative) dans laquelle nous avons la chance de vivre, et songeons à la souffrance de tous ces Héros morts pour la Patrie et l’Humanité, pour que la barbarie ne puisse plus jamais sévir dans notre pays et dans le monde.

© Jean DORVAL, le 28 avril 2013, pour LTC DEVOIR DE MEMOIRE.

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INFO+ :

Loi du 14 avril 1954 : www.legifrance.gouv.fr

Fondation pour la mémoire de la Déportation : www.fmd.asso.fr

Fondation pour la mémoire de la Shoah : www.fondationshoah.org

Mémorial de la Shoah : www.memorialdelashoah.org

Les cérémonies nationales : www.defense.gouv.fr 

26/04/2013

« LA MAGIE OUBLIEE » : UN ROMAN GENIAL SIGNE MATBAK.

 © Photo ci-dessus : http://www.pays-axat.org/Electrification-du-chateau.asp 

  

« La Magie Oubliée » est un roman passionnant d’aventure, dont l’auteur, Matbak, un ado surdoué pour l’écriture, amateur de lectures fantastiques, d’heroic-fantasy et de mangas - pour la plupart des shōnen (少年, shōnen, qui signifie « adolescent » en japonais) - nous raconte les aventures, l’Histoire, d’Andil, le voleur noctambule et acrobate. La magie, le surnaturel, l’émotion et les scènes trépidantes sont au rendez-vous. La trahison, la fuite aussi… Et au bout du compte le lecteur est toujours surpris et se laisse guider par le fil conducteur de ce récit trépidant qui se lit à la vitesse d’une flèche qui va atteindre sa cible. A lire sur LTC Lecture, le premier chapitre de ce topic… Bonne évasion ! Jean DORVAL.

 

LTC Lecture : Découvreur de talent !

 La Main au collet - Cary Grant

© Photo ci-dessus : extrait du film « La Main Au Collet » d’Hitchcock (1955). 

 

« LA MAGIE OUBLIEE. »

CHAPITRE PREMIER.

 

 

Peu à peu, la lune s'élevait dans le ciel étoilé. Elle était particulièrement pâle ce soir-là, et diffusait une forte lumière. Dans la ville, les soldats passaient dans les rues pour annoncer le couvre-feu. À Valgos, c'était devenu une routine depuis plusieurs années : l'obscurité de la nuit et les rues désertes favorisaient certaines activités secrètes et illégales, auparavant. Bien sûr, le couvre-feu donnait aux habitants l'impression d'être en sécurité, lorsque des fous rôdaient dehors (criminels, pervers, et j'en passe) mais la vérité en était toute autre, et les plus avisés le savaient. Certes, on arrêtait tout individu circulant dans la rue après le couvre-feu, mais la vigilance des gardes ne suffisait pas, il y avait toujours un coin d'ombre où se dissimuler.

Le plus concerné par ceci était sans nul doute Andil. Andil était un mendiant, un pauvre homme, sans passé, sans avenir. Il n'avait pas de famille, pas de... Enfin, ce serait plus rapide de citer ce qu'il avait... Andil avait ses vieux vêtements, et rien d'autre. Il avait du mal à trouver à manger à chaque repas, et devait s'en sortir avec ce qu'il mendiait : une bouchée de pain, une poignée de pièces d'or, et lorsqu'il en avait la chance, une pomme. Il y avait beaucoup de mendiants dans la grande ville de Valgos, et les passants avaient l'habitude de les ignorer. De temps à autre, on trouvait bien une âme charitable, mais cela ne suffisait pas. Andil, pour avoir une chance de survivre dans cette jungle urbaine, mettait à profit ses talents. Des talents dont on ne se vante pas de devant n'importe qui, cependant.

Car Andil était un voleur. Un pick-pocket le jour (ce qui n'était pas si rare, à Valgos) et un cambrioleur la nuit. Cet art, il l'avait perfectionné avec le temps, et il était était discret sur ses activités. Pourtant, ses cambriolages les plus récents avaient fait de lui l'ennemi public numéro un. En effet, il avait volé une boite à bijoux dans un manoir appartenant au plus riche bourgeois de tout Valgos, un vieil homme qui, d'après la rumeur, trempait dans plusieurs affaires louches : banditisme, assassinats, etc. Andil en était particulièrement fier, mais ne pouvait se permettre d'en parler à qui que ce soit. Ne pas se faire remarquer. Cette règle universelle du voleur s'appliquait pendant l'acte, mais surtout après, et Andil en avait parfaitement conscience. Il n'achetait rien d'autre que de la nourriture et de simples habits, alors que son butin lui permettait bien plus. De plus, les sbires du bourgeois en question, Clavilius, enquêtaient activement à ce sujet, ce qui renforçait la prudence d'Andil.

Pour en revenir au fait, ce soir-là, le couvre-feu était annoncé alors qu'Andil attendait sur un toit, immobile et invisible, entouré par les ténèbres. Depuis son plus jeune âge, il aimait escalader les façades des maisons, et cette compétence lui était fort utile pour ses cambriolages. Il vit en contrebas la lumière des torches des gardes. Ils passèrent sans le voir, comme d'habitude. Lorsque le silence total apparut, et que l'agitation du couvre-feu laissait place au calme nocturne, alors seulement Andil pu passer à l'action. Il courait silencieusement et sautait d'un toit à l'autre. Il progressait plus discrètement ainsi, car s'il courait dans les rues, les soldats de garde auraient vite fait leur travail et sans plus de cérémonie, l'auraient emprisonné. De temps en temps, un garde de nuit passait, et Andil se pétrifiait en attendant que la voie soit libre. Puis il reprenait sa progression dans la ville par les toits. Bien vite, il atteignit sa destination : la place du marché. Un grand boulevard, qui était occupé par les marchands à l'occasion.

 

© Photo ci-dessus : http://NUIT-FANTASTIQUE-EN-ISERE

  

Au centre se trouvait un grand chêne, un arbre centenaire, vieux et délabré. Andil jeta un regard soupçonneux à droite, puis à gauche. Il avait une excellente vue, et l'obscurité ne l'empêchait pas de distinguer un garde, à plusieurs dizaines de mètres de distance. Voir avant d'être vu, la seconde règle que s'imposait Andil. Ensuite, il bondit, et saisit une des branches pour se hisser avec souplesse dans l'arbre. Il grimpa ensuite un peu plus haut, jusqu'à une branche épaisse pourvue d'un creux. Andil y enfonça le bras, et sortit un sac de pièces d'or. Il y avait là le fruit de son dernier larcin. Chaque nuit, comme un rituel, il vérifiait que son trésor fut toujours présent. Mais cette fois, il sortit également de la cache secrète la boîte à bijoux tant convoitée. À l'intérieur, des dizaines de pierres précieuses, rubis et émeraudes, ainsi que des bagues et des pendentifs d'or et d'argent. Parmi ces merveilles, un minuscule diamant. Andil le dévora du regard. Il glissa la petite boîte dans sa botte, et rangea le reste de son butin dans le creux de la branche. Il se jeta du haut de l'arbre, et amortit sa chute par une roulade parfaitement maîtrisée. Il remonta rapidement sur un toit, en se servant de l'encadrement des fenêtres et des balcons pour y grimper. Là-haut, il fit une pause, et contempla la ville baignant dans la lumière de la lune et des étoiles.

Andil préférait Valgos de nuit. Pendant la journée, il n'était qu'un mendiant parmi tant d'autres, mais la nuit, il devenait le maître d'un désert sombre. Son royaume. Il tâta la boîte dans sa botte. Il allait rendre visite à un vieil ami pour lui vendre son contenu. Il avait l'habitude de lui vendre tous ses objets volés, et il allait le voir presque toutes les nuits. Mais cette nuit allait bouleverser le quotidien d'Andil. Cette nuit allait révéler sa destinée. Cette nuit allait le lancer en quête de sa véritable histoire. Cette nuit allait être extraordinaire.

Il était porteur de la Magie Oubliée de ses ancêtres, et ceci était son histoire.

Dans les quartiers pauvres du Sud-Ouest de Valgos se trouvait une petite cabane qu'on aurait pu croire en ruine au premier regard, mais qui était bel et bien habitée. C'était là où se rendait Andil. La nuit était bien plus animée dans ces quartiers, les activités nocturnes plus courantes. C'était aussi là qu'il y avait le plus de gardes, ce qui ne rassurait pas Andil, au contraire. Cela pourrait paraître étrange pour un voleur aussi expérimenté que lui, mais pendant toutes ses escapades dans l'ombre, il était effrayé. Au moins une fois dans la nuit, il sursautait en entendant le miaulement d'un chat, ou les aboiements d'un chien. Mais il ne s'en lassait pas : cette peur constante l'incitait à rester sur ses gardes en toutes circonstances.

Andil arriva enfin devant la cabane, après avoir esquivé une bonne dizaine de patrouilles de nuit. Il frappa à la porte (qui faillit se briser) et récita : « La lune est l'œil du loup borgne qu'est la nuit. »

La porte s'ouvrit en grinçant. Andil entra et se retrouva face à Jawa le receleur. Jawa était un petit homme bossu à la longue chevelure crasseuse. Il referma précipitamment la porte et souhaita la bienvenue à Andil. Ce dernier ignora complètement le salut et grogna : « C'est n'importe quoi, ton mot de passe. - Ce n'est pas gentil, remarqua Jawa, j'ai mis du temps à le trouver... Enfin, peu importe. »

Le receleur scruta le visage d'Andil quelques instants avant d'ajouter : « Tu as toujours aussi peur, hein ? - Toujours, confirma le voleur. On n’est jamais trop prudent. Faisons vite, j'aimerais pouvoir dormir un peu cette nuit. - Si tu y arrives... »

La cabane n'était pas excessivement petite, mais n'était composée que d'une seule pièce, qui faisait office de salon, chambre, cuisine et entrepôt de marchandises volées. Andil et Jawa s'installèrent sur une sorte de comptoir improvisé.

Andil était mince. Il avait un visage enfantin, un long nez fin, de courts cheveux blonds et les yeux verts. Il parlait peu, d'une voix basse et grincheuse. En face de lui, il y avait Jawa, avec ses traits ridés, sa barbe mal rasée et son immonde tignasse de cheveux sombres et emmêlés, ses petits yeux noirs et vifs. Il parlait bien plus calmement que son client. Andil sortit la boîte à bijoux de sa botte et la tendit vers Jawa. Le receleur l'ouvrit et inspecta les pierres et les bijoux avec minutie. Enfin, il soupira, et lança, tendu : « Tu sais, il n'est pas trop tard pour rendre tout ça à son propriétaire. Jusqu'ici, c'était du cambriolage tout ce qu'il y a de plus discret, mais là... T'as vraiment fais un gros coup, et je t'assure que le type que t'as volé te cherche partout. Cette fois, c'est vraiment grave, t'as peu de chances de ne pas te faire prendre... Si jamais tu te rends et que tu lui donnes tout, la peine sera moins lourde que si on t'arrête après que tu m'aies vendu ses bijoux. Je t'assure que c'est sérieux, ce que je te dis. » Un long silence s'en suivit. Andil ramassa lentement les pierres et les bijoux pour les remettre dans la boîte. Il la referma et la glissa dans sa botte. Jawa, une pointe d'angoisse dans la voix, demanda : « Alors, qu'est-ce que tu vas faire ? » Andil, muet, se leva. Il tremblait. « Tu m'aurais pas dis ça, normalement. Ne me le cache pas. » Ecoutes, dit Jawa avec une voix étranglée, j'ai voulu te laisser le choix mais t'as refusé. Je suis obligé de le faire maintenant. »

© Photo ci-dessus : http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=1927&mode=film

 

À partir de cet instant, tout se passa très vite.

Andil se rua vers la fenêtre et brisa la vitre d'un coup de coude. Jawa cria quelque chose et la porte s'ouvrit brutalement. Le voleur s'échappa par la fenêtre alors que deux gardes se précipitaient vers lui. Andil s'enfuit en courant dans la rue, suivi par les deux gardes. Ils s'enfonçaient dans les méandres de la ville, empruntant ruelles et passages étroits, et tournant brusquement à chaque croisement.

Heureusement pour notre voleur, les soldats portaient leurs cottes de mailles, qui entravait leurs mouvements et les alourdissait.

Paniqué, Andil tentait de trouver les portes Sud de la ville. Si jamais il restait dans l'enceinte de Valgos, il se ferait prendre à coup sûr. Par chance, il les aperçut, au loin, et se dirigea vers elles. La poursuite dura encore deux longues minutes avant de les atteindre, et les soldats gagnaient progressivement du terrain : ils n'avaient pas couru toute la nuit sur les toits, eux.

Valgos était entourée par une muraille destinée à stopper d'éventuelles attaques (les guerres étaient fréquentes). Ces remparts étaient infranchissables, et il n'y avait que deux portes, une au Sud, et l'autre au Nord-Est. Ces portes étaient gigantesques et incroyablement épaisses, afin de bloquer les assaillants en dehors de la ville et résister aux béliers les plus puissants.

Et au moment où Andil arriva face aux portes Sud, celles-ci étaient fermées. Il s'arrêta net et inspecta les lieux. Les pierres taillées de la muraille n'offraient pas suffisamment de prises pour entreprendre une ascension. Il était bloqué.

Andil se maudit de ne pas s'être souvenu que les portes étaient toujours fermées de nuit. Il se retourna, et un garde lui sauta dessus. Par réflexe, le voleur fit un saut de côté pour esquiver le plaquage, et le soldat s'écrasa au sol. Le second allait lui aussi intervenir, mais Andil se mit à courir de nouveau : il avait trouvé une issue. Il grimpa jusque sur le toit d'une maison avec agilité, sous le regard stupéfait des gardes.

Une fois en haut, Andil se tourna vers la muraille. Il était approximativement à la bonne hauteur pour sauter et arriver au sommet des remparts. Mais sur ce même chemin de ronde, trois archers lui faisaient face, leurs arcs bandés et pointés vers lui. « Ne faites plus un geste ! Nous n'hésiterons pas à tirer ! »

Andil évalua la distance qu'il devait sauter. Il se pensa capable d'accomplir le saut. Andil s'élança. On cria un ordre, et on tira sur lui. Il évita une flèche qui passa à côté de sa tête en sifflant. Il ne ralentit pas pour autant, et bondit, les bras et les jambes en avant. Il parvint à s'accrocher au rebord de la muraille avec ses mains, et utilisa la vitesse de son saut pour rebondir sur le mur à l'aide de ses jambes et ainsi pouvoir se hisser. Il se retrouva face à face avec un archer. Ce dernier tenta de le frapper au visage avec son arc, mais Andil repoussa le coup avec son avant-bras et répliqua en donnant un puissant coup de genou dans les côtes de son adversaire qui s'effondra. Avant que les autres soldats ne puissent se saisir de lui, Andil se jeta dans le vide.

L'atterrissage fut extrêmement violent, car les remparts étaient hauts de dix mètres. Andil ne parvint même pas à se réceptionner avec une roulade. Sans se préoccuper de la douleur, Andil reprit la fuite. Il entendit le sifflement des flèches qui se plantaient dans le sol près de lui. Il fut touché à deux reprises. De jour, ils ne l'auraient pas laisser en vie. Le temps que l'on ouvre les lourdes portes pour lancer des soldats à sa recherche, Andil avait le temps de se cacher. Le voleur se dirigea immédiatement vers la forêt, non loin de là. Il passa à travers quelques champs de blé sans ralentir l'allure, et arriva bientôt à la lisière de la forêt. Là, il fit halte.

Fatigué, endolori et effrayé, Andil s'allongea sur un tapis de feuilles mortes, sous un arbre. Il retira les deux flèches. La première s'était plantée dans la cuisse gauche, et la seconde dans l'épaule droite. Andil remercia le ciel de ne pas avoir été touché à la tête ou à l'abdomen, ce qui lui aurait été fatal. Les flèches s'étaient enfoncées profondément, et peu de sang s'échappait des plaies, mais elles avaient sûrement provoqué des hémorragies internes. Andil savait qu'il n'y avait rien d'autre à faire que de panser les plaies. Pour cela il utilisa des morceaux de ses haillons. Cela n'arrêterait que le saignement à l'extérieur, mais pas à l'intérieur. La douleur était particulièrement forte dans l'épaule, qu'il avait du mal à bouger. Il avait aussi mal à la cheville gauche, sans doute à cause de la chute. Il était tombé sur ses pieds, mais cela n'avait pas suffit pour amortir la chute, et il était tombé en avant, sur ses avant-bras qui saignaient légèrement eux aussi, écorchés.

Andil vérifia que la boîte à bijoux fut toujours dans sa botte. Elle n'y était plus.

Il poussa un furieux cri de rage et de douleur.

Jawa, son ami, l'avait trahi. Tout lui semblait clair, à présent. Le receleur avait reçu de l'argent de la part de Clavilius pour l'attirer dans un piège et le faire arrêter. Mais Andil avait pressenti la tromperie, et avait fui avant que Jawa aie donné le signal. « Je te retrouverais, fils de chien, et je t'égorgerais comme un porc, jura Andil. »

Le voleur se ressaisit, et se leva avec peine. S'il s'était rendu, il aurait été emprisonné pendant des années, peut-être même à jamais, en fonction de l’influence de Clavilius. Il aurait été traité comme un animal, à peine nourri. 

 

 

© Photo ci-dessus : http://img179.imageshack.us/img179/6049/rkeikllvigsnad4.jpg

 

Andil chercha une cachette. Les soldats ne tarderaient pas à arriver. Grimaçant, il s'enfonça plus avant dans la forêt, mais resta assez proche de la lisière, car il avait peur de se perdre dans ce dédale de végétation. Il trouva enfin un trou, sans doute un terrier de renard ou de blaireau. Les nombreuses toiles d'araignées à l'entrée indiquaient qu'il était abandonné. Andil les écarta, et rampa dans le trou, étroit et sombre. Une fois totalement dissimulé dans le terrier, le fugitif se replia sur lui-même.

Il dormit là quelques temps, mais à son réveil, il faisait encore nuit. Il se détendit, et constata avec étonnement qu'il pouvait s'étendre entièrement dans le trou. Un blaireau ou un renard ne ferait jamais un terrier aussi grand. Andil n'entendait rien, à l'extérieur, mais n'avait aucun moyen de savoir si les gardes étaient déjà passés par là et s'il pouvait sortir.

Andil avait toujours été curieux de nature. Intrigué par ce terrier bien trop grand pour abriter les animaux des bois, il se résolut à ramper jusqu'à toucher le fond, malgré sa faiblesse. Il parcourut au moins cinq mètres dans ce tunnel, à son plus grand étonnement. En avançant, il mit la main sur un gros objet en bois. Au plus profond du tunnel, l'obscurité était totale : même sa vue incroyablement perçante ne pouvait le voir.

Il le prit, passa ses mains tout autour, jusqu'à rencontrer une serrure. Il était sûr de tenir un coffre entre ses mains. Il prit l'un de ses crochets, afin d'entreprendre le crochetage de la serrure. Tout bon cambrioleur devait toujours en être équipé. Andil plaça le coffre à côté de son oreille et débuta le crochetage. Il devait essayer d'introduire le crochet dans le verrou sous différents angles, puis le faire tourner. Le but était d'écouter le son que produisait le crochet lorsqu'on le tournait pour en déduire la forme et le fonctionnement du mécanisme, et donc pouvoir l'enclencher. Cette serrure en particulier était loin d'être mauvaise et donna du fil à retordre à Andil.

Après un long moment d'étude, le voleur entendit le cliquetis indiquant le déverrouillage. Satisfait, il ouvrit le coffre, dévoré par la curiosité. C'est elle qui l'avait incité à passer tant de temps à forcer le verrou, elle qui l'avait incité à ramper toujours plus profondément dans le tunnel.

Et elle avait raison. 

À peine le mystérieux coffre fut-il entrouvert qu'une puissante lumière en jaillit, éblouissant Andil qui fut apeuré. Sa vue prit quelques instants pour s'habituer de nouveau à la lumière. Andil songea : « Aurait-on capturé un morceau de soleil, là-dedans ? »

Puis le voleur posa les yeux sur le contenu du coffre et en fut quelque peu troublé.

Il n'y avait qu'une paire de gants en cuir, à l'intérieur. Rien qui puisse éclairer les alentours. Andil saisit prudemment les gants, et referma le coffre vide. La lumière, qui commençait à faiblir, ne pouvait provenir que des gants en question. Andil examina plus attentivement les étranges objets, sans comprendre.

En regardant de plus près, le voleur constata que les rayons jaillissaient précisément des contours des gants, et non pas des gants en eux-mêmes. Andil vit aussi d'étranges lignes courbes noires, tracées à l'encre. Elles étaient aussi accompagnées de temps à autre par de petits symboles assez simples : des spirales, des étoiles et des cercles.

Sans que le fugitif ne s'en rende compte, la lumière disparut progressivement. Il fut plongé de nouveau dans l'obscurité, et ne put admirer plus longtemps son butin. Il hésitait. Devait-il ou non les garder ? Ce qu'il venait de voir le dépassait complètement, il ne savait plus quoi penser. Ses blessures le fatiguaient petit à petit.

Il lui sembla distinguer la lumière d'une torche, plus loin. En essayant de se relever, il sentit une terrible douleur dans sa cheville gauche, et s'effondra. Il tenta de se redresser une deuxième fois. Sans succès. Il passa un moment à ramper encore, mais ses blessures eurent raison de lui.

Fin du premier chapitre.

La suite, bientôt, très bientôt... 

© Matbak, le 26 avril 2013, pour LTC Lecture. 

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23/03/2013

"AU CLAIR DE LA MUSE."

http://cybermuse.gallery.ca/cybermuse/servlet/imageserver?src=WI77164&ext=x.jpg

Gustave Moreau
Hésiode et la Muse (1858)

© Photo ci-dessus :

http://cybermuse.gallery.ca/cybermuse/search/artwork_zoom_f.jsp?mkey=7164

 

Dans ses pas,

Transpercé d'un trait toujours fécond

La nature m'invite,

Et je plonge en son sein.


Dans ses draps,

Humant d'envoûtants parfums aériens

J'effeuille sa Vie sans retenir ma joie,

Livré tout entier à son sort exaltant.


Dans ses bras,

La vibration de sa voix si douce

Me fait ressentir le plaisir à l'envie,

En elle à chaque instant je revis.

 

Dans ses cheveux,

Le bruit lointain du monde expire

Mon âme en silence,

Enfin, s'abandonne à la quiétude.

 

Dans ses yeux,

Sublime asile où repose ma constante

Mon cœur repu,

S'endort chaque soir.


© Jean Dorval, le 13 février 2010, pour LTC Poésie.

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15/03/2013

« ERRANCE GALANTE. »

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Variations affectives labyrinthiques totales… (1)

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Egaré dans les méandres langoureux de tes grâces

Impossible de te cacher mon hardiesse

Etincelles et feux de joie symbiotiques

Toi seule règnes sur mon heur

 

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"Et Vicé Versailles Pompidou" by JD.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Ton Amour m’invite à l’aveu solidaire

Ta beauté volontaire sans égale

Emprisonne mon regard

Jusqu’à la Nuit de l’Humanité

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière..."

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Offrande de ton cœur

Balancement spirituel engagé

Je suis le dépositaire de ta Foi

J’investis ton dédale de dentelle

Entre deux fusions de lave

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière avec formes en contorsion", 1966. 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Tous les jours, tu es mon salut

Incomparable virtuose aux seins pommelés

Incendiaire sans pareil qui met en transe

Conduite accompagnée addictive !

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière..."

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Je suis tien par serment

Tu es le sarment brûlant de mes trêves

Je n’échoue jamais dans mon attente

Tu es ma sublime alliance

 

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Maya Deren et Alexander Hammid : "Meshes of the afternoon", 1943, film cinématographique 16 mn, noir et blanc, sonore, 13', Centre Pompidou, Musée National d'Art Moderne.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Cap de bonne dépendance

En ta présence ondine

Toute douleur s’apaise, tout doute s’efface

Avec toi, je m’invite en eau sûre

 

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Générique du film "Vertigo" ("Sueurs Froides") d'Alfred Hitchcock, sortie en 1958 (2'37", Universal Studio).

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Accréditation exclusive

Vallée fertile créatrice

Accueillant son Héros en mode infini

Vibrant hommage à l’éternelle féminité !

 

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"Light Sentence", 1992, par Mona Hatoum (et inconnu coincé dans le temps, a little touch of Teiten...)

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Tu me transcendes d’allégresse

De plaisir et de tendresse renouvelés

Et notre chambre, alcôve libératrice,

Même en pensée,

Devient l’irradiant soleil de nos nuits

 

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Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

J’ouvre les fenêtres de tes yeux

Je te comble de hauts faits d’âme

Je n’accomplis sur toi que des gestes élus

Tu es la source, le lien, le rituel !

 

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 Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Belle Bacchante enivrée de vitalité

Jusqu’au point du jour, tu me fais dériver

J’insiste à t’en prier

Au Paradis de joie, je suis mené !

 

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Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011. 

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Euripide en est témoin,

Tu es ma part de butin butinée

Le labyrinthe luxuriant où je m’égare volontiers

La mesure exacte de nos deux corps captifs

Ma sentence consentie !

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Promenades câlines, égarements partagés

Ma Dame, mon doux transport

Il ne me faut point mourir de soif au pied de ta fontaine

Mais juste y vibrer de volupté

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

J’enlace ta nature favorable

Je l’inonde de mes rimes dédiées

Dimension variable du plaisir

Unité de commune plaisance

 

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Julio Le Parc "Continuel-lumière, avec formes en contorsion", 1966.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Ô doux festin !

Ô doux partage d’Inception !

Amour d’exception !

Attirance confiée, conception !

 

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Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Magnitude 9 à parts égales

En suivant le cours de ta raison

Ma gentille Galantine

Je vis tes latitudes et longitudes intenses

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Je te consume d’importance

Ma demandeuse d’asile sentimental

Clandestine intuitive mise à nu

Foyer ardent ravivé

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Alchimiste dompteuse d’épices sensorielles

Vertigo en itinéraire mixte

Expression libre recentrée

Carte mémoire affective réinitialisée

 

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Gianni Pettena : "Paper/Midwestern Ocean', 1971-2011.

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

Chaque jour, Ô ma compagne,

En découvert autorisé sur l’Amour

Je t’accompagne

Cœurs croisés en campagne

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

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J’épouse ta cause, j’arrive

Je séjourne sur ta rive

Je dévore ton incroyable jeunesse

Royale promesse sans détresse

 

J’ai perdu le temps en remontant ton corps

Par l’esprit et par les sens

Je suis en toi tendu à contresens

Entre errance volontaire et en partance

 

© Jean Dorval, le 11 octobre 2011, pour LCT Poésie.

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Notes :

(1)  En hommage à l’exposition « ERRE, Variations Labyrinthiques » qui a lieu du 12 septembre 2011 au 05 mai 2012 au Centre Pompidou-Metz.

© Crédit Photos Jean Dorval, Teiten et Aya 2011, avec l'aimable autorisation du Centre Pompidou-Metz et l'agence d'architecture Jean de Gastines Architectes en association avec Shigeru Ban.

14/03/2013

« ERRANCE PARTAGEE. »

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© Photo ci-dessus : http://www.pix-populi.fr

 

D’après l’œuvre d’Henrich Heine.

 

Mon Cœur,

Heure étoilée de l'Humanité,

Tu es mon âge d’or.

 

Quand je regarde au fond de tes yeux,

Toutes mes peines et mes douleurs s'évanouissent.

Et quand j'embrasse ta bouche,

Là, je suis tout à fait guéri.

 

Quand je me repose contre ta poitrine,

Il surgit en moi comme une joie céleste,

Que je ne peux contrôler.

 

Ma merveilleuse Veilleuse,

Ton chant parvient jusqu'à moi,

Tu es la preuve vivante que la beauté est d’origine divine.

Ta nature généreuse et fertile épouse ma poésie,

Mes vers subliment ton antre.

 

Je bois ton souffle à la source de ta bouche.

En Toi, je suis libre,

Comme le cours tumultueux de la Moselle.

En Toi, je m’écoule heureux et enfin je peux vivre.

 

Déjà l'air fraîchit, le soir tombe,

Les flots de ma passion pour Toi grondent sans détour.

Et depuis Dornot, des rochers de la Frasse,

Tes yeux brillent, en écho, aux feux du couchant.

 

De là-haut, tu es ma Nymphe assise à la Harpe,

Mon rêve éveillé.

Ta main, où la bague que je t’ai offerte étincelle,

Peigne tes cheveux d’or.

 

Femme sortant de l'eau

© Photo ci-dessus par mariecha : http://mariecha.centerblog.net/2839-femme-sortant-de-eau?ii=1

 

Tu chantes la magie de notre Union.

Ta voix me touche au plus profond de mon être.

Tu ensorcelles mon cœur,

Ce cœur qui t’aime d’une tendresse infinie.

 

En bas passe une barque,

Mais je suis pris d’un autre transport, le tien !

Au carrefour de la Vie, de ta Vie,

Ô Seuil Sacré, je me retiens.

 

La nuit n’est plus froide, ni muette,

Et dans les reflets de la Lune se balance doucement,

Ma tendre Amie, ma sublime Amante,

L’Adieu à la solitude.

 

Je vis pour la première fois,

En ton Lieu Sacré.

Et je ne peux, ni ne veux, te quitter,

Puisque tu m’invites à te consacrer.

 

Le souvenir de notre immortel et premier rendez-vous,

A jamais, se fond dans le fleuve, sans ombres.

Il ne fait plus qu’un, avec Mère Nature.

 

© Jean DORVAL, le 14 mars 2013, pour LTC Poésie.

 

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09/03/2013

« ELLE ET LUI : ILS ! »

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© Photo ci-dessus : http://nolatularosa.blog.lemonde.fr/2008/01/

 

Lovés l’un contre l’autre dans la cathédrale de l’obscurité

ILS contemplent la lueur du feu de bois

S’élèvent au gré des flammes

Communient ensemble en un unique duo harmonique

 

ILS vivent l’instant présent

Goûtent un bonheur simple

Dans cette clairière, volontairement égarés

Loin du monde, loin des regards

 

Sous la nuit d’inflorescence stellaire

ILS forment un doux foyer à ciel ouvert, avides de Liberté

La douce chaleur dompte leurs accords

ILS s’égarent dans leur carnet de voyage nocturne

Labyrinthe en Valise (H), cage à écureuils

 

D’étincelle en étincelle

L’or vacillant, l’or miroitant, recouvre leurs faces

Leurs yeux infusés, leurs yeux diffusés

Lumières-Sentinelles réfléchissantes en Echos 7

 

Inattendus dans la pénombre

ILS respirent le brasier partagé

Effleurent leurs souffles

Gonflent leurs voiles dévoilées

 

Leur atmosphère reluit en fuite d’allegro

Amnistiés solennels que rien n’arrête

Beauté démasquée transcendée

Force d’attraction de l’Etre rêvé

 

 

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© Photo ci-dessus :http://www.astrosurf.com/lecleire/2001.html

 

 

ILS font le serment de toujours raviver le nœud d’Amour

Enlacés de saine candeur, embrasant leurs ententes,

Amplement plongés vers l’âtre, ILS dérivent !

 

Bercés de Paix, ILS fleurissent la Lune

Nonchalance en redondance, affective balance

Baisers hypnotiques, bouillants câlins animés

Sondes de l’Onde des 7 Lumières de l’Ampleur

 

Somnolence d’aisance partagée, vivifiante !

ILS percent les ombres dorées, les nombres d’ambre

Quelle que soit la tempête de la Vie, ILS sont en Vie à l’envi

Main dans la main, exubérante affection effective

 

Endormis, emboîtés l’un en l’autre

Escorte sous tutelle mutuelle

Nef en partance pour Mars

La Lumière, le Feu Sacré, au bout des doigts

ILS sont déjà à demain en Spirale III

 

© Jean Dorval, pour LTC Poésie, le 14.05.2012.

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02/03/2013

"L’ODYSSEE DE TON VISAGE."


© Photo ci-dessus : http://bibi-chipie.centerblog.net/

 

A chaque chapiteau de ton antre consacré,

Je m’engage vers la conversion

J’attends la Paix,

Comme on se dirige vers la lumière naturelle

 

Tu es ma colline maternelle

Mon lieu de spiritualité amoureuse

Avec Toi, je change de cœur

Avec Toi, je change de vie

 

Tu es ma colline éternelle

Le pèlerinage au pied duquel je dépose mon fardeau

Je retourne à ton parfum

Comme un vaisseau prend le large

 

Ton sourire pour tout titre de transport

Réservation unique pour une visite corporelle sans limites

Ton visage pour toute carte du Ciel

Je voyage volontiers en ta compagnie aérienne

 

Vol au long cours,

Place à jamais sacrée, Nombre d’Or retrouvé,

Tu me mènes à toi, histoire de rêver,

De bercer cette magnifique journée

 

De sentiers langoureux en causeries voluptueuses

Mon cœur tout entier te respire

Les fleurs de tes yeux bleus

Montent déjà à travers les nuages jusqu’à la Lune

 

Dans tes bras, je redeviens adulte à plein temps

La lumière, Ta lumière, existe,

Toi mon pur flambeau, ta splendeur m'éclaire,

Plus vraie que le Bonheur

 

© Source de la page : http://www.lesia.obspm.fr/perso/jean-marie-malherbe/Montagne/PM_1005/index06.html


Dans l’ardeur brûlante de ton désir

Je saisis notre flamme

J’y fixe nos regards éblouis

Nos charnels et immortels baisers

 

Serments révélés,

Tes lèvres s'entrouvrent,

Offrant ton sourire, ta voix

 

Ce doux langage,

Tes regards adorés dans les miens confondus,

Mon cœur, encor plein de Toi, erre sur ton visage

 

Ce qu'il adviendra de l’Humanité

A cette heure précise, en ce lieu,

En ce jour particulier, où je t’aime,

Je m’en moque

 

Tu es belle,

Et tu es le seul trésor dans lequel,

Je souhaite enfouir mon âme dédiée

 

© Jean DORVAL, le 02 mars 2013, pour LTC Poésie.

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28/01/2013

"LA DORMEUSE DU BAL."

femme en noir et blanc.jpg

© Photo ci-dessus :

http://farm3.static.flickr.com/2218/2274679982_3bc9ba7b35.jpg 

 


Corps apaisé en clair-obscur

Tête en dedans ses bras

Plus rien n'existe autour d'elle


Songe à l'orée de soie

Sa nuque rehausse sa pause

Elle est nue, habillée de lumière


Elle dort sans contrainte

On devine sa poitrine,

Sa main gauche en attente...


Cheveux noirs remontés

Maintenus, surmontés

Envoûtant le Grand Soir


Epaules conquérantes, chute de dos

Descente libre sur sa peau

Piège sans trêves !


Deviner son regard

Image sans limites

Corne de brune, corne à délices !


La maison qu'elle habite

A deux pas du Vieux Stan

Recueille la primeur du Bal


Les papillons de ses yeux

Sillonnent déjà la nuit

Et se sont perdus au Firmament



© Jean Dorval pour LTC pour LTC Poésie, le 18.02.2010.

 

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27/01/2013

IL M’A ENVOYE PORTER LA BONNE NOUVELLE.

 un pélerinage de confiance,frère roger de taizé,semaine de prière,pour l'unité des chrétiens,2013

Bonne Nouvelle, Heureuse Annonce, Evangile : même sens.

La Semaine de l’Unité vient de se terminer. Prenons conscience que porter la Bonne Nouvelle n’est pas l’exclusivité des Catholiques. En réalité, le mot « Catholique » signifie « Universel ». « Quand nous disons : nous autres Catholiques, nous ne sommes déjà plus Catholiques. » Juste remarque.

Être Catholique : c’est être lien et jointures en toute Communauté.

C’est assuré qu’en toute personne, fût-elle la plus odieuse, demeure la présence de l’Esprit.

C’est se réjouir du dialogue avec les gens « qui ne pensent pas comme nous ».

C’est ne pas passer à côté du Souffrant ou du Désespéré.

C’est s’émouvoir d’un désastre aux Philippines comme dans le village voisin.

C’est aimer Jésus-Christ et ouvrir son cœur à tout homme et d’abord à Dieu.

Pensons devant Dieu notre Père à ceux qui témoignent de l’Universalité de Jésus.

 

Source documentaire : Tiré du Semainier Chrétien.

 

 

jean dorval pour ltc religion

 

25/01/2013

"DANS LES VAGUES DE SA ROBE LEGERE..."

robe plissée.jpg

 

© Photo ci-dessus : http://farm3.static.flickr.com/2700/4343691406_19e8440221_o.jpg

 

 

Dans les vagues de sa robe légère

J'égare quelques notes de piano

Comme pour y faire fleurir des dentelles

J'y appose mes hommages promeneurs

Entre deux boutons sauteurs

 

Reposant en plaine sienne

Terre souriante où je deviens joueur

J'explore avec vaine les appels de son cœur

Entre les plis de sa bouche,

S'étire un sourire dévoré jusqu'à sa couche

 

Volupté ondulée couleur brune, chute de dos majeur

Robe plissée, robe glissée

La voici d'un rien vêtue

Deux petites dunes me remontent l'émoi

J'attente à sa dignité, devenue complicité

 http://imblog.aufeminin.com/blog/D20080619/143773_164085030_30508180947-848dd40ea85342c2aac4acf3511a732a_H222150_L.jpg

 

 

Pour mieux la faire dévisser

Je tire toutes les sirènes d'alarmes

Et au bord des larmes, je crie « aux armes ! »

A la hussarde, je conquiers SA Place déjà câline...

 

Tombe la robe, et vive l'étreinte !

Le printemps n'a pas de trêve, il est ivre même en hiver

L'Amour est un poète dont la plume ne peut se tarir

Il donne des lettres de noblesse à la tendresse...

 

© Jean Dorval, le 12 janvier 2010, pour LTC Poésie.

 

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24/01/2013

"J’AIMERAIS TE DIRE…"

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© Photo ci-dessus : Jean DORVAL 2010.

 

J’aimerais te dire que…

La vie surprend toujours

Le début n’est qu’une faim

La fin un autre commencement

 

J’aimerais te dire que…

Dans ce monde imparfait, il reste invariablement une place pour l’Amour

Pour l’Amour du prochain, pour l’Amour maternel, paternel et filial

Mais aussi, pour l’Amour entre un homme et une femme

 

J’aimerais te dire que…

Ton sourire a réveillé en moi le feu sacré

Dans la traversée de ma nuit, tu es devenu le phare m’évitant le naufrage

Les beaux jours sont de retour, car tu as posé sur ma pauvreté ton regard

 

J’aimerais te dire que…

Le mot impatience me fait déjà tourner la tête à ravir

J’implore le Ciel que tu réapparaisses charmante silhouette

Je suis devenu riche à l’envie de te revoir, belle étincelle Slave d’espoir au féminin !

 

J’aimerais te dire que…

Il faut vivre pour se reconstruire

On ne fait jamais disparaître totalement les cicatrices du passé

Cependant, l’avenir commence hier !

Et demain est une autre reconquête sur soi-même et les autres

 

 

© Jean Dorval, le 15 juin 2008, pour LTC Poésie.

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07/01/2013

« SI PRES DE TOI, MEME DE LOIN… »

 

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© Photo ci-dessus : http://www.attitude-coach.com/2012/01/regard-de-femme-sur-lhomme-ce-que-vous.html

 


 

Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,

Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,

Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.

 

 

La vie a besoin de soleil et d’eau pour exister,

Tous les animaux dans la Nature se retrouvent pour faire perdurer la vie,

Les êtres humains rajoutent à tous ces ingrédients vitaux une bonne dose d’Amour,

Veux-tu participer avec moi à cette grande symphonie de l’Humanité ?

 

Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,

Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,

Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.

  

Jamais une femme ne m’a autant fait rêver que toi.

La Vie n’a de sens qu’avec toi, qu’à tes côtés, tu me manques !

Je t’ai dans la peau mon Amour comme un dévot.

Ma seule richesse c’est toi, et pourtant je suis pauvre de ton Amour…

  

Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,

Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,

Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.

 

Je t’aime d’un Amour pur, m’aimeras-tu un jour ?

J’espère en toi !

La solitude c’est d’être loin de ton cœur.

Tu es en moi, je ne peux t’oublier.

 

Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,

Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,

Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.

 

Ton silence me pèse, as-tu quelques pensées pour moi ?

Je suis l’aiguilleur de ton ciel étoilé, celui qui te ramène vers ta Terre Promise

J’attends que tu rentres à la maison…

J’attends que tu m’ouvres tes horizons pas si lointains.

  

Tu es debout dans mon regard et tes cheveux se mêlent aux miens,

Tu as la forme de mes mains et tu as la douceur de mes vœux,

Tu t’engloutis dans mon ombre comme une âme sœur.

 

© Jean Dorval, le 14 mars 2009, pour LTC Poésie. 

 

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