04/06/2012
LES PROCHAINS CONCERTS DU JAZZ CLUB DE METZ SONT EN LTC LIVE...
© Photo ci-dessus : http://whatafy.com/characteristics-of-jazz-music.html
Le Jazz Club de Metz et LTC LIve vous recommandent deux concerts vendredi 8 juin 2012 :
Place de la République, sur les terrasses de la "Brasserie Rép" et du "Métisse" (sauf mauvais temps), « LOS HERMANOS LOCOS », ambiance latino-salsa, de 18h00 à 21h00.
Et Place Saint Louis, sur les terrasses des pubs "Au Bureau" et "Vivian's" (repli si mauvais temps), « NOSYBAY », Pop-Folk, de 19h00 à 22h00.
Bonne Zizik avec JD en LTC Live !
14:02 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : le jazz club de metz, andré masius, los hermanos locos, nosybay, latino-salsa, pop-folk, les concerts ltc live sur metz, laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale | Facebook |
« COSMOPOLIS OU LA CHUTE FINALE DE L’ULTRALIBERALISME ! »
Dans le sillage du très bon documentaire de Michael Moore de 2009, « capitalisme : une histoire d'amour », on n’a pas fini d’observer partout dans le monde la lente agonie de l’ultralibéralisme d’exploitation sauvage, à l’image de son frère ennemi qui vingt ans plus tôt s’était effondré comme un château de cartes géopolitiques : le communisme mortifère et esclavagiste ! Dans la même veine, le film « Cosmopolis », un drame Franco-Canadien d’une durée d’1h48, est un petit chef-d’œuvre de David Cronenberg (le réalisateur de « Spider » (2002), « Faux semblants » (1988) et « Paradis Murders » (1974). Cette adaptation du roman du même nom de Don DeLillo, paru en 2003, est joué par de Grands Noms du cinéma : Robert Pattison (la belle gueule de « Twilight »), « l’Eternelle » Juliette Binoche (plus sexy que jamais…), Paul Giamatti, Matthieu Amalric et Samantha Morton). Cronenberg qui avait déjà mis à l’écran les romans difficilement transposables de J.G. Ballard et de William S. Burroughs, respectivement « Crash » (1996) et « Le Festin nu » (1991), récidive dans les films paradoxaux avec « Cosmopolis », devenant sans hésitation un Grand Maître du genre.
Huum... Juliette Binoche...
Pattison affronte finalement ses phobies dans ce film...
« NEW-YORK, NEW-YORK… (version) DESTROY !!! »(1)
L’histoire se passe dans un « New-York, New-York » totalement destroy. L’ère de l’ultralibéralisme sauvage touche définitivement à sa fin. De bon matin, Eric Packer, un golden boy de la haute finance internationale, doublé d’une éminence grise au réseau impressionnant, s’engouffre dans sa limousine blanche de luxe, aménagée sur mesure, blindée, bardée d’électronique sophistiqué chargé à bloc de renseignements économico-financiers, véritable « Air Force One de la route… » Et alors, que la visite du Président des Etats-Unis d’Amérique paralyse entièrement un Manhattan en ébullition, livré à lui-même, il n’a qu’une obsession, un caprice de riche : aller à tout prix se faire couper les cheveux chez son coiffeur attitré qui se trouve à l’autre bout de la ville, et ce, au risque d’y perdre la vie s’il le faut.
Au fur et à mesure que la journée se déroule, le chaos s’installe définitivement autour d’Eric Packer. Et en même temps que la chute du temple capitalistique s'opère, Packer assiste, impuissant, à l’effondrement de son Empire, de son monde égoïste, très sélect, parano et vierge marie, bâti avec la sueur et le sang des autres. Comme dans « History of Violence » (un thriller haletant de Cronenberg, de 2005, dans lequel un nabab de la finance est persuadé que l’on va l’assassiner dans les 24 heures…), il est aussi certain que l’on va le tuer. Où ? Quand ? Il ne le sait pas encore… Surprise ! La psychose s’installe… Il va subir, ainsi, les 24 heures les plus stressantes et les plus longues de sa vie, jusqu’alors aseptisée et tranquille, immergé dans une ambiance devenue sournoise - dangereuse pour lui et ses semblables - porteuse du virus social de la révolte anti-exploitation. La plèbe contre les patriciens, un combat malheureusement vieux comme le monde ! L’anarchie règne partout. « LA » Rue est devenue un immense forum à ciel ouvert, revendicatif à l’extrême et servi saignant ! L’emballement du Yuan (la monnaie chinoise des milliardaires rouges) est à l’origine de l’effondrement du marché. Et personne aux commandes du Système, pas même Eric « l’initié », n’a vu venir le coup fatal (comme à chaque crise majeure qui secoue le monde d’ailleurs…). Cette erreur, l’erreur de sa vie, cette fatale erreur, fait dévisser le spéculateur mondain, Eric. La banqueroute s’invite dans sa vie, telle une bulle spéculative qui lui pète en pleine gueule. Il est, à son tour, à la place de tous ceux dont il a détruit la vie. Il s’enfonce subitement dans une voie de non-retour dont il ne se relèvera pas. Le rat devient même l’unité monétaire d’échange, une sorte de pied de nez à la crise et à la précarité… Sa limousine ressemble au Titanic. Elle coule lentement mais sûrement, avec en bout de course un certain Benno qui attend Eric pour régler un vieux compte…
Eric (Pattison) un être dual, accompli professionnellement parlant,
et à la fois perdu dans ses propres excès...
Eric ou l'obsession du paraître...
"New-York, ton univers impitoyable !"
Cette toile cinématographique est une véritable immersion dans l’univers impitoyable de la finance, avec son jargon particulier (investissements spéculatifs, prix des marchés, placements, croissance en déficit, taux d’intérêts, prise de risque, profits, etc.). Comme dans le film « Margin Call » - réalisé par J-C. Chandor, en octobre 2011 - « Cosmopolis » intensifie crescendo l’intérêt du spectateur, en l'habitant, en le possédant, petit à petit, et en lui injectant le scénario comme un venin mortel. L’étude opérée sur la macroéconomie saisit d’effroi le spectateur par son inhumanité et par ses cohortes de chiffres indigestes et froids. Les niveaux de réalité se mélangent, deviennent mêmes abstraits, diaboliques. Tout l’Art de Cronenberg réside, aussi, dans le parallèle fait entre l’appât du gain, la déroute et la malbaise. La représentation ingénieuse de cette trilogie apocalyptique se traduit ici par une série de corps livrés sans pudeur comme des flux monétaires, de coïts besogneux et paramétrés côtés en bourses, d’« overdoses de baise » (comme le disait si bien Gainsbarre…) soumises au système de compensation monétaire bestial… L’essentiel du film se passe dans la limousine, espace restreint, pour rejoindre au bout du compte, forcé par les événements, la rue, espace ouvert. Finalement, c’est l’univers ouaté et contrôlé de la limousine contre la puanteur de la cité en perdition. La « Limo » devient dès lors un objet par procuration, un symbole phallique pénétrant la foule à qui mieux mieux. Une foule violée, certes, mais qui sait rendre coup pour coup, notamment en taguant et en saccageant la blancheur immaculée de la « Limo ». Une autre forme de viol, celui de l’inaccessible… de ce que l’on veut posséder et que l’on possède in fine coûte que coûte !
Le pouvoir : la séduction "à deux balles" dans la bagnolle...
Il a la super voiture (la continuité de son pénis...),
il aura la super nana ! (le piège habituel !)
Sexe et violence font bon ménage...
Les Indignés "made in Cronenberg"...
Ce film balance le spectateur, entre fascination et impatience. Il faut accepter en le voyant de se laisser violenter par une histoire qui flirte avec l’actualité, la nôtre, à mi-chemin entre « Les Indignés » de Madrid, le « Printemps érable » de Montréal, la Grèce et la zone euro en pleine déconfiture, et les mouvements anti-banques tels « Occupy Wall Street » ou « Occuper Berlin ». Cet univers, là, oscille entre errance latente et ruine putride. Ce brûlot corrosif anti-capitaliste met en avant le déclin de l’Occident, traduit la déshumanisation de l’homme, qu’il soit riche ou pauvre, détruit à petit feu par le pognon-roi. Entre honteux taux usuriers et addiction revolving névrotique, ces jeux pervers monétaires déconnectent l’humain de la vie réelle pour mieux le rendre esclave. Pourtant au milieu de cette fin du monde programmée, Packer ne songe qu’à sa limousine et à sa petite gueule. Il veut savoir où elle est garée la nuit. Quelles sont ses caractéristiques techniques. Faut-il la « prouster » pour l’isoler de tout (un clin d’œil à Proust qui avait fait insonoriser sa chambre avec du liège et avait vécu pendant quinze ans reclus au deuxième étage du 102, boulevard Haussmann, à Paris) ? etc. De même, en ces heures graves, il ne pense qu’à sa présentation (sa coupe de cheveux) et à l’asymétrie de sa prostate. Il est en décalage permanent. A contrario, il ne fait rien quand la foule saccage sa caisse… Certainement car, il peut s’en acheter des centaines comme cela… Eric reste un personnage contradictoire et pathétique à la fois, imprégné du péché capiteux-capitalistique.
Eric se tire lui-même une balle dans le pied... Euh, pardon ! Dans la main...
Le complot suinte de partout dans ce monde à l'agonie.
QUAND LA FIN (du capitalisme) JUSTIFIE LES MOYENS !
Pattison, dans ce sombre rôle, donne de l’épaisseur à son personnage. Il est un Packer, qui a vendu son âme au diable, dédaigneux et paumé à souhait. « Cosmopolis », c’est une sorte de descente aux enfers progressive, une sorte de plongée en apnée dans un monde économico-financier en phase terminal, dans lequel l’humain n’a plus sa place. Eric Packer qui a l’habitude de traverser la ville en regardant avec indifférence les laisser-pour-comptes à travers la vitre de sa splendide « Limo », comme un spectateur cynique et jouisseur, va être obligé de sortir de lui-même, de son ignoble personnage « sur mesure », d’affronter la réalité. Il n’y survivra pas ! L’inévitable et salvateur crash entre les très riches et les très pauvres, et la confrontation entre deux mondes que tout oppose, explosent de toutes parts comme un chiotte qui soudainement déciderait seul de se déboucher et d’évacuer toute sa merde sur le Système à l’agonie qui l’a généré. L’abîme est là, terrible. La paranoïa reste perceptible à chaque instant. La violence s’incarne même en fil conducteur d’une toile sans concession. Packer n’aura pas de parachute doré, ni de prime mirifique de départ, ni de garde du corps pour se sauver de ce merdier géant. Et au bout du compte ce n’est que Justice Sociale ! Il y a une morale dans ce film : le crime vierge marie ne reste plus impuni ! Ce qui, à n’en pas douter, invite le Monde à briser ses chaînes ultralibérales et à s’orienter, enfin, vers une Economie, certes de marché, mais Solidaire et respectueuse des Individus et de leur Environnement. Fini le chacun pour soi ! Vive le Partage des richesses à tous les niveaux de la Société ! RIP(†) Kapitalismus !
© Jean Dorval, le 04.06.2012, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) Sous-titre inspiré de la célèbre chanson de Frank Sinatra : « New York, New York ».
11:15 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : film, art, jean dorval, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, indian palace, inde, marigold, john madden, judi dench, tom wilkinson, maggie smith, bill nighy, penelope wilton, celia imrie, ronald pickup, cinéma, pictures, toile, lucy robinson, dev patel, lilete bubay, tena desae, film britannique, 2011, 2012, deborah moggach, joe wright, keira knightley, bafta awards, une délocalisation des retraités, commes les industries, en inde, méridionale, charme colonial, désuet, centre pompidou-metz, metz, moselle, france, lorraine, europe, ue, union européenne, présidentielles, législatives, jo de londres, tour de france, cosmopolis le film | Facebook |
03/06/2012
AND NOW, TU INVITES TA VOISINE A DANSER "COLLE/SERRE"... HUUUMM, C'EST LE PETIT TRIO MUSICAL ROMANTIQUE DU JD !
00:45 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : laura pausini, pascal obispo, axel red, spandau ballet, depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel | Facebook |
LE P'TIT TRIO MUZIKAL DU JD.
00:11 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : depeche mode, le groupe depeche mode, depeche mode en concert sur ltc, jean dorval pour ltc live, tiken jah fakoly, gainsbourg, peltre, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball, rpl 89.2, la raidio du pays lorrain, radio peltre loisirs, anciennement, une programmation originale, théâtre tangente varder, à la grange théâtre, théâtre, lachaussée, meuse, simon brouard, peter gabriel, reggae, spécial reggae, david bowie | Facebook |
LES BEST OF JD : « CONCERT EN 3D (DOU DOU DIOUF) A LA GALERIE EN PROMENADE DE METZ ! »
Dou Dou Diouf (3D) en pleine action !
JD : Bonsoir Dou Dou Diouf (3D) !
3D : Bonsoir Jean !
"Explanations" par Richard Onyango (huile sur papier).
JD : Quelles sont les influences de ton nouvel album, dont tu vas jouer quelques titres en avant-première, ce soir, au finissage de l’expo sur « L’Art Africain Contemporain », de la Galerie en Promenade de Metz ? Quelle est sa date de sortie ?
3D : Il n’est pas encore dans les Bacs, je suis en train, en ce moment, de le maquetter à l’Autre Canal de Nancy, avec Yvan SOUSINI, mon percussionniste, Amine AZIDINE, mon guitariste, ainsi que de nombreux musiciens avec qui je travaille. Ce boulot préparatoire terminé, je pourrais commencer l’enregistrement de ce CD. Il devrait sortir avant fin 2011. Il aura des accents jazz, afro-blues, afro-jazz, etc. En attendant, je t’offre mon premier album « Africa Sorina », dont je vais jouer les six titres ce soir : « Musicien Apprenti Magicien », « Africa Sorina », « Mbeuguël », « La Vie », « Nit Ak Moromane » et « Mariama Dianke. ».
JD : Cela te fait quoi de donner un concert-expo ce soir ? S’agit-il d’une nouvelle expérience pour toi ? Est-ce que musique et peinture sont finalement deux arts complémentaires faisant appel à la sensibilité de l’artiste ?
3D : Tout à fait ! J’ai rigolé toute à l’heure car je suis daltonien (fou rire collectif, devant ce « petit clin d’œil » plein d’humour). Et même, si j’ai une mauvaise perception des couleurs rouge et verte… il n’en reste pas moins que la peinture et la musique sont deux arts vraiment complémentaires, voire fusionnels. De plus, je trouve que cette expo est vraiment superbe. Tous ces artistes africains se sont vraiment exprimés en harmonie avec leur époque, leurs talents et leurs désirs. Un très beau travail ! Sur Metz c’est vraiment quelque chose de nouveau que l’Art Africain soit mis ainsi à l’honneur. Et cela me fait vraiment plaisir de venir jouer dans le cadre d’une expo unique en son genre. Dans l’ensemble, c’est l’Art qui parle et je m’en fais l’écho au travers de mes chansons.
"Getting Turned" by Kambeu (sculpture).
JD : C’est la première fois que tu mixes, que tu métisses, musique et peinture ?
3D : Oui, c’est la première fois. J’ai bien sûr des amis peintres et des amis musiciens, mais je les ai vus surtout dans le cadre privé, sur Metz. Je rappelle que je suis Messin. Là, en public, ce sera la première fois que ma musique se mélange à l’art pictural et à des sculptures. C’est une très bonne expérience que je souhaite renouveler et qui me rapproche en plus de mon public. L’expression de l’ensemble rend super bien, cela me convient parfaitement !
Yvon SOUSINI aux percus... Les yeux fermés !
JD : Es-tu flatté quand on te compare à Ismaël Lô, un de tes compatriotes ? Car tu as vraiment la même voix que lui dans sa chanson « Jammu Africa »…
3D : Bien sûr que je suis très flatté (ton enthousiaste), car c’est un très grand sénégalais, un très grand chanteur, parolier et compositeur, dont je me suis beaucoup inspiré. Il fait partie des chantres de la musique sénégalaise, ainsi que Wasis Diop, Touré kouda, etc. Je m’inspire de toute cette richesse créative que l’on trouve au Sénégal. Aussi, quand on me compare à Ismaël Lô, c’est un très grand honneur pour moi, un plaisir immense. Ismaël est un grand frère que je respecte beaucoup. « Big respect Ismaêl Lô ! »
"Sugar Cane Eaters" by Zachariah Mbutha.
"Ever Loving Till Death" par Isaia Manzini.
JD : J’ai vu que tu étais référencé sur Youtube.fr Tu es une vraie célébrité, car tu as fait la première partie de Tiken Jah Fakoly, le 28 novembre 2010, à l’Autre Canal de Nancy, et tu as même joué accompagné par ses musiciens… Alors, j’ai plusieurs questions à te poser… Quelles sont tes impressions ?
3D : C’est avant tout une superbe expérience, Tiken je le connaissais déjà avant. C’est un personnage très engagé pour l’Afrique et je suis comme tout Africain très touché par sa démarche. Je lui souhaite de garder ce cap là. Il faut qu’il préserve son message, celui transmis dans sa dernière tournée « African Tour ». Même si cela ne se fait pas dans la pratique, cela commence tout doucement à s’inscrire dans les esprits. C’est un personnage incontournable pour la défense des droits des africains. C’est aussi un grand frère que je salue !
JD : Donc, je vois que pour toi, cela a été une expérience très enrichissante, que tu es fan de Reggae, et que tu partages les opinions politiques de Tiken. On peut dire aussi comme dans sa fameuse chanson que… « Plus rien ne (t)’étonnes » ?
3D : Son message politique, il est panafricain, dans le sens où il s’intéresse à toutes les difficultés, les injustices, touchant l’Afrique. Et il le traduit en musique. C’est une expression musicale constructive. Ce personnage haut en couleurs, nous le supportons, nous le soutenons ! Il veut du bien à l’Afrique, et l’Afrique le lui rend bien ! Il exprime son Amour de ce continent sur toutes les scènes et médias du Monde, et nous, nous sommes tous ses petits frères et nous restons très fiers de lui, qu’il continue ainsi ! « Protection Jah ! »
Il tape sur des djembés et c'est numéro un !
JD : Je vois que tu portes des dreadlocks, tu es touché par le message reggae en général, pas seulement par celui de Tiken ? Sais-tu que Tiken passe bientôt au Reggae Festival de Colmar ? Il y aura aussi Alborosie… En profiteras-tu pour lui rendre une petite visite ?
3D : J’irais avec plaisir. C’est à quelle date ?
Amine AZIDINE et sa guitare magique !
La nuit tombe et le concert continue...
JD : Cela se déroule le samedi 11 juin prochain !
3D : Si je n’ai pas de concert le jour là j’irais. Oui, je porte des dreads, c’est l’expression d’une musique nommée reggae, une musique que j’aime, mais surtout, c’est le symbole de la Communauté Mouride du Sénégal (une confrérie musulmane) à laquelle je suis fier d’appartenir. Porter les dreads, c’est pour nous la traduction d’une certaine idée philosophique, relative au retour à la terre. De plus, je suis fier de porter ses dreads, car le message rastafari est un message planétaire de Paix qui a été vulgarisé principalement par Bob Marley, et qui relie les gens, bien au-delà de la simple expression artistique.
JD : Au même titre qu’Alborosie, Alpha Blondy, General Levy, etc. ?
3D : Exactement. D’ailleurs Alpha Blondy a bercé mon enfance. C’est un des premiers à s’être exprimé sur comment relier les Peuples, je me réclame du même message. Nous distillons ainsi la paix et la bonne humeur. Je suis engagé dans cette voix et rien ne me fera changer d’avis. C’est notre objet sociétal, notre raison de vivre.
JD : Je te remercie Dou Dou, bonne soirée ! Tu m’emmènes avec toi voir Tiken à Colmar...
3D : De rien, pas de problèmes ! On échange nos 06 et on se rappelle pour organiser cette petite virée alsaco-reggae.
© Propos recueillis par Jean Dorval pour LTC Arts et LTC LIve, le 06 mai 2011, à la Galerie en Promenade de Metz.
Photo ci-dessus : © Jean Dorval 2011 pour LTC Arts et LTC LIve.
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31/05/2012
« MAROCAINE SŒUR. »
A Marrakech et à la douceur de vivre avec toi…
Assise en tailleur sur une chaise du Café de France, Place Jamaa el-Fna
Sur un air de djembé, tu es perdue entre réalité et rêve maghrébin
Une cigarette à la main…
A l’ombre de la terrasse, j’embrasse ton front enivrant,
Ton troisième œil chaleureux, niché entre tes deux yeux verts charmeurs de serpents
Le tam-tam, les trompettes et le brouhaha du souk rythment mon hommage
Tu es ma Marocaine Blonde
La rose des sables émouvants
Celle que je veux épouser au clair de la dune
Tu me souris, je m’envole,
Et comme un enfant gâté, je ne désire plus jamais revenir sur Terre
Le jour, j’ouvre la porte bleue de ton âme
Ryad verdoyant à l’intérieur duquel je goûte le repos, le frais
Le soir, j’allume ta lanterne orientale
Phare ambré m’invitant à me perdre en toi
Marocaine sœur parfumée d’huile d’argan
Tu poses nue à mes côtés dans une calèche colorée
Tirée par deux chevaux arabe-barbe
Le balancement nous pousse irrésistiblement l’un contre l’autre
Reflet dans le miroir de notre désir partagé
Tu trônes au cœur de nos fougueux ébats, Reine d’une Atlantide retrouvée
L’Afrique coule dans tes veines comme un pur sang arabe indompté
Aimer le feu et l’eau à la fois devient possible dans tes bras
Oasis réveillant l’immortalité des sentiments
Aimer le feu et l’eau à la fois devient possible dans tes draps
Pierre de lave vaporeuse, hammam d’Eternité pour les sens
© Jean Dorval, le 14 septembre 2010, pour LTC Poésie ( extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
© Crédit photos : Jean Dorval 2010, pour LTC.
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"SEUL AVEC TOI."
© Crédit photos : Jean Dorval 2010, pour LTC.
Tu es l’Ange de ma Vie
Dès le petit jour, ta danse du ventre féconde m’inspire jusqu’à la déraison
Je me confonds avec tes dunes Reine de l’Atlantide retrouvée
J’entretiens ta rosée du matin jusqu’à la tombée de la nuit
Alors, tu te rends à nouveau à moi au champ d’honneur
Nous sommes faits pour nous confondre, pour fondre l’un en l’autre
© Jean Dorval, le 18 septembre 2010, pour LTC Poésie (extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
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"COMPLICES DERRIERE LE MOUCHARABIEH."
© Photo ci-dessus : http://balladeegyptienne.blogspirit.com/media/01/01/2131166510.jpg
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
Tu es assise
Comme insoumise
Tu ne lâches pas prise
Puis en une seule reprise
Tu deviens soumise
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
En plein jour,
Tu me dis non, rien que pour le plaisir !
Mais quand tombe la nuit,
Tu ne sais plus que me dire… oui !
Reclus à deux derrière le moucharabieh, je cueille bercé par l’air du patio ta fraîche vertu…
© Jean Dorval, le 14 septembre 2010, pour LTC Poésie (extrait du « Carnet de voyage Marocain »).
23:21 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : poésie, poésie lorraine, jean dorval pour ltc, jean dorval poète lorrain, lorraine, centre pompidou-metz, moucharabié, maroc | Facebook |
« LA VEILLEUSE DEDIEE. »
© Photo ci-dessus : http://rlv.zcache.com
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Déclaration d’un autre temps, sans contretemps
Bouquet de roses rouges fraîchement coupé
Tendre amante vertigineuse
Dédicace du bout des doigts, au fil de ma Victoire
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Femme à la guitare, verticales jeunes
Fille du Sud dévoilée, révélée
Rien n’est plus fort qu’un rendez-vous avec Toi
Chavirement total qui entête
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Réveilleuse de transe
Gardienne de mon feu sacré
Je reviens d’autrefois
Ivre, en gouttant la pluie de tes yeux
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Même en partance pour chevaucher l’Eternité
Tes mots me retiennent toujours
Je suis ton compagnon de route, sans déroute
Sans trahison, Berger des nuages de ton Ciel
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Lumineuse tout au long des saisons
Tu inondes mon regard de ferveur
Et j’atteins la Constellation d’Orient
Embrassant ton grand jour !
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Tu es l’Astre dévorant, le désir de l’éclat
Ton offrande ne connaît pas de limites
Nul ne reconnaît mieux que moi tes richesses intimes
Tes souffles courts me comblent d’aise
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
Tes pas me conduisent vers l’âtre rassurant
Douce dresseuse de flammes
Douce meneuse de mes trêves
Verdoyante émue, tu m’ensorcelles !
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
J’enlace ton sourire
Je consens le meilleur en partage
Je me désaltère à l’eau de ta bouche
Activiste et sans-culotte de ma révolution printanière
Brune péninsule mise à nu derrière le moucharabieh
Puits de mon âme fondu dans l’azur de tes arabesques
© Jean Dorval, le 07 avril 2011, pour LTC Poésie.
23:16 Publié dans A LIRE - LTC POESIE PRESENTE | Lien permanent | Tags : la veilleuse dédiée, poésie, poésie lorraine, jean dorval poète lorrain, centre pompidou-metz, stefania, moselle, metz, lorraine | Facebook |
« LA CREATURE DU LAC. »
© Photo ci-dessus : http://www.france-secret.com/licorne7.jpg
Le chant des oiseaux célèbre le matin
Les arbres répandent une fraîcheur délicieuse
Le lac est là paisible
Son reflet invite à la méditation
Soudain sortant du bois,
Un cheval à la robe blanche immaculée apparaît, splendide,
Portant en son front une unique corne en spirale.
Voici la Licorne sauvage aux naseaux fumants !
Retenant mon souffle, j’admire ce spectacle extraordinaire
Quand de derrière l’animal surgit des arbres une silhouette féminine
Armée d’une lance, enveloppée d’une longue tunique blanche
La Nature lui a dessiné deux petits seins gracieux, dressés, pointés
La Licorne tourne autour d’elle puis disparaît entre les arbres…
© Photo ci-dessus :
Cette femme venue d’ailleurs
Aux longs cheveux blonds, soyeux
Balance ses hanches
Pure volupté incarnée ici-bas
Son teint est à peine rosé
Son visage tourné vers le lac exprime une muette prière
Je suis en présence de la beauté personnifiée
Je découvre enfin la perfection
L’apercevoir me fait basculer vers l’Infini
Pour ne point rompre le charme, immobile, je me change en statue
Je suis son regard
Je frissonne de passion
Elle rit de mon trouble, devenant encore plus belle
Elle s’approche, je suis envoûté
Et de ses doigts, elle parcourt ma barbe fleurie
Elle effleure les contours de mon visage
Elle m’écoute lui déclarer ma flamme
Ses yeux reflètent mon émotion
Je reste suspendu à ses lèvres
Intrépide candeur retrouvée sans interdits
Le temps s’écoule au rythme des soubresauts de son cœur
Comme une chandelle, plus elle m’éclaire, plus elle fond d’émoi
Comme une coulée de lave, plus j’avance, plus je fonds en Elle
Le temps d’une étreinte s’impose
Même, le lac aux vertus apaisantes, en perd sa froideur
Le parfum végétal de la chevelure de cette Dame du Sous-Bois m’enivre
Comme un arbre,
Depuis les racines jusqu’à la dernière feuille,
La vie s’écoule en elle
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La vérité nue de cette rencontre nous appartient,
Nous dépasse
Cette enchanteresse chante son hymne au Soleil
Elle me touche et me fait vibrer
Je suis prêt à exulter de joie
Pourtant, je reste silencieux, comme hypnotisé
Nous reposons au sommet du Monde
Nous sommes l’astre fusionnel se levant pour ne plus jamais se coucher
Une fois remontés aux premières lueurs,
Nous sommes guéris de tout mal, nous sommes ressuscités
Nous faisons ainsi mourir la mort pour tendre vers l’Eternité
Nous réinventons à travers notre extase la Création toute entière
Nous sommes cette grande respiration qui ranime l’Univers
Resplendissants de perfection, enivrés d’éclat
Nous ne résistons plus l’un à l’autre
Je m’enhardis même à lui prendre la main
Et à l’effleurer d’un baiser
Elle trésaille d’allégresse
Goûte à une expérience sans redite
A ce moment précis de notre existence,
Je décide de la ravir à elle-même, de l’enlever
Troublant ainsi son innocence à tout jamais
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Je bois chacune de ses paroles
Je devine chacun de ses gestes comme un dévot
L’Amour parfait ne laisse pas de place à la jalousie
Le parfait Amour chasse toute crainte
A chaque minute, même de prêt, j’évoque son visage
Cela arrive à qui aime d’un intense Amour
Passion dévorante, impérieuse, frisant la religion
Savant mélange de jouissance et de réjouissance
Face à lui, elle baisse pudiquement son regard
Nous nous couchons parmi les herbes folles
Les fleurs alentour parfument plus que d’habitude l’atmosphère
En véritables amants, pour notre première entrevue d’Amour,
Nous pâlissons, tremblons et devenons fragiles
Chaque partie de notre corps se soustrait à son devoir,
Du moins au début…
Mais, très vite la Vie reprend le dessus
Nous exprimons, alors, l’un contre l’autre, notre envie de croquer du sentiment
La tête renversée dans les étoiles filantes
Je dépose un baiser sur son front
Elle embrasse le bout de mon nez
Les montagnes vers l’Orient s’éteignent déjà,
Sous les coups de boutoirs des premières obscurités,
Nous nous endormons enlacés l’un contre l’autre dans l’alcôve protectrice de Mère Nature sur une couette de verdure aplanie…
Bonne nuit mon Aimée, je te protège !
A demain notre revoir !
© Jean Dorval, le 12.04.2011, pour LTC Poésie.
Source documentaire :
"Baudolino" d'Umberto ECO
(roman, publié chez Grasset)
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