23/06/2011
LA KINEMASPHERE DE JD.
« IL FAUT SAUVER LE SOLDAT PAPA ! »
On commence ce petit tour des films à voir ou à ne pas voir, avec « L'Aigle de la Neuvième Légion » (titre original : « The Eagle »). Ce péplum britannique d’une durée d’1h51, m’a beaucoup déçu par son manque d’originalité et d’action. Son titre aurait plutôt dû être : « Il faut sauver le Soldat Ryan… euh, pardon, l’Aigle perdu de la Neuvième Légion (de Papa qui était Général). » Sorti au niveau national le 04 mai dernier, ce film a été réalisé par Kevin Macdonald. Il comprend dans les rôles principaux, le très gnangnan et sculptural Channing Tatum (Marcus Aquila, le fils à papa), Jamie Bell (l’esclave qui aide Marcus) et Denis O'Hare (Lutorius). L’histoire, peu originale, nous conte les tribulations en 140 après J.-C. - quand l’Empire romain s’étend jusqu’aux limites de l’actuelle Angleterre - de Marcus Aquila, un jeune centurion, qui ne dort plus et ne vit plus, depuis que l’honneur de son père est bafoué. En effet, à Rome on pense que ce dernier a disparu lâchement, 20 ans plus tôt, avec ses 5.000 légionnaires d’élite de la Neuvième légion, en offrant sans combattre à ses ennemis leur emblème, le fameux Aigle d’or… Marcus qui connaît bien son père, et qui ne le croît pas capable de commettre une telle infamie, est bien décidé à rétablir l’honneur de son géniteur, qu’il a perdu lorsqu’il était enfant. Une intrigue, donc, des plus classiques, qui aurait pu voir son scénario adapté à un mauvais western ou un film de chevalerie de seconde zone… Pour la petite Histoire, c’est après le drame de la « IXème » que l’Empereur Hadrien ordonna la construction du célèbre mur qui porte son nom, afin de séparer le nord du pays (l’actuelle Ecosse), aux mains de tribus insoumises, du reste du territoire. Pour les Romains, le Mur d’Hadrien devint une frontière à ne pas franchir, l’extrême limite du monde connu et surtout civilisé. Apprenant par une rumeur que l’Aigle d’or aurait été vu dans un temple tribal des terres du nord, Marcus décide de s’y rendre avec Esca, son esclave. Mais au-delà du mur, dans des contrées inconnues, sauvages et hostiles, sa vie et celle de son esclave ne tiennent qu’à un fil. Et de plates révélations en découvertes sans suspens, d’aventures, sans panache ni gloire, en aventures sans surprises, Marcus affrontera les plus « redoutables » dangers, pour avoir une chance de trouver la vérité sur son père... Malheureusement, on se doute, dès le début, de l'intrigue de ce film - tout est cousu de fil d'or - et qu'au bout du compte, il ramènera le vautour doré (perdu) et qu’il rendra par la même l’honneur (perdu) au Soldat Papa. Le scénario et la mise en scène auraient mérités d'être plus audacieux. Rien de passionnant, donc, dans cette toile, qui ne donne pas envie spécialement de se déplacer au ciné... Et dire que je vous avais conseillé, avant sa sortie, d'aller voir ce film à gros budget, si banal au final… Quelle erreur ! Je vous conseille d'attendre sagement son passage à la télévision, cela vous économisera un ticket et le déplacement !
« THE TREE OF LIFE » OU « 2011 L’ODYSSEE DE LA VIE… »
Sur nos grands écrans depuis le 17 mai dernier, ce long-métrage américain réalisé par Terrence Malick, avec le sublime trio, Brad Pitt, Jessica Chastain et Sean Penn, est une véritable plongée au cœur de la Création. Il remonte à l’origine du Monde aux sources de la Vie, sondant la Bible à cœur ouvert. Les images sont à couper le souffle. Cette toile de maître se savoure au rythme d’un film de Stanley Kubrick, aucun détail ne nous échappe de l’infinité de l’Univers. Ce film est un indéniable capteur de regards. Des images au sens profond, donc, qui se déroulent devant un spectateur médusé, émotionné jusqu'aux larmes, comme des œuvres d’art juxtaposant, entre autres, les nébuleuses colorées du Cosmos à celles d’un fœtus. La beauté de Mère Nature est, ici, mise en valeur extrême. On remonte aux origines de la Vie, en général, et plus particulièrement, à la Vie qu’un couple a créée. Deux Parents ayant perdu leur enfant en bas âge, vivent un choc qui les plonge, alors, dans la mystique judéo-chrétienne, entrecoupée de doutes, d’interrogations légitimes envers Dieu (comme leur incompréhension de la souffrance et de cette terrible épreuve qu’ils traversent), et de remise en cause du sens de la vie. Ils offriront pourtant tout jusqu’au bout… Je vous déconseille d’aller voir ce film, si vous avez le cafard, car il est très prenant. Ames trop sensibles s’abstenir ! Par contre, pour ceux qui aiment le Vérité, rien que la Vérité, rien n'est plus beau !
LE COMPLEXE DU CASTOR PAS « JUNIOR » MAIS… « SENIOR » ! »
« Le Complexe du Castor » (titre original : « The Beaver ») de Jodie Foster - avec notamment (mon acteur préféré) le super Mel Gibson (Walter Black, un petit patron en perte de vitesse dans le secteur du jouet), Jodie Foster (Meredith Black, l’épouse de Walter) et Anton Yelchin (Porter Black, le frère de Walter) - est un excellent drame psychologique américain de 02h18. Il a été présenté hors compétition au Festival de Cannes 2011. La caméra n'hésite pas, bille en tête, à nous faire entrer dans la vie ratée de Walter, pour mieux peut-être souligner qu'il est temps pour lui de se bouger. Car déprimé, vivant au ralenti, atteint de névroses graves, Walter s’éloigne de plus en plus de sa famille et de ses proches... Au point que sa femme finit par le chasser de la maison familiale pour le bien de leurs enfants et le sien. Touchant le fond, Walter s’accroche, alors, malgré lui, à une marionnette de castor trouvée un soir par hasard. Une sorte d’objet thérapeutique par procuration, qui va l’aider à vaincre ses peurs, à se vaincre lui-même pour mieux guérir. Par jeu ou par désespoir, le castor va le faire sortir de sa léthargie profonde, mais pas irrémédiable. Il est soudainement prêt à nouveau à tout, à s’en sortir même. Cette marionnette que Walter utilise pour extérioriser tout ce qu’il ressent, et enfin l'exprimer le plus simplement possible à son entourage, va lui redonner confiance, à la maison comme au travail ; lui qui ne disait plus rien et qui dormait le majeur partie du temps... Ce castor devient le symbole de sa nouvelle personnalité, de sa renaissance, l’extension de ses refoulés, une partie de lui-même. Un nouveau Walter, plus positif et sûr de lui, est né. Rapidement, Walter reprend le contrôle de sa vie, mais découvre, petit à petit, qu’il ne peut plus exister sans son castor. Parviendra-t-il à se débarrasser de lui ? La seule chose que je peux vous dire, c’est que le Beaver est en lui à la vie à la mort…
UNE SEPARATION… FATALE !
« Une séparation » (titre original : « Jodaeiye Nader az Simin ») est un drame iranien (sortie nationale le 08 juin 2011) réalisé par Asqhar Farhadi, d’une durée de 2h03. Il est interprété dans les rôles principaux par Peyman Moadi (Nader), Leila Hatami (Simin, la femme de Nader) et Sareh Bayat (Razieh, l’aide-soignante). Nader, lorsque sa femme le quitte, engage une aide-soignante pour s'occuper de son père atteint de la maladie d’Alzheimer et réduit à l’état de végétal. Mais, voila, il ignore que la jeune femme est enceinte et qu’elle a accepté ce travail sans l'accord de son mari (une faute très grave en République Islamique d’Iran…), un homme psychologiquement très instable et ultra-violent… Tout va alors basculer pour Nader qui vit une véritable descente aux enfers sur fond (et on le comprend très bien…) de dénonciation de l’émancipation de la femme en Iran islamiste… A voir absolument, pour ouvrir les yeux sur l’intolérance de l’intégrisme musulman, comme celle de tous les intégrismes…
Voilà mon p’tit marché kinématographique est terminé. Je vous engage à aller au cinéma pour vous changer les idées, accompagné ou seul, c’est un bon moment de détente 100% biovisuel et une très bonne thérapie contre la Crise. Ajoutez à cela un travail et une bonne dose d’Amour, et c’est vraiment le Paradis sur Terre !
© Jean Dorval pour LTC Kinéma, le 23 juin 2011.
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03/05/2011
LES DEUX SORTIES CINE CONSEILLEES PAR JD DEMAIN...
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26/04/2011
L’HONNEUR D’UNE FEMME NE S’ACHETE PAS, IL SE MERITE !
Initialement "La Fille du Puisatier" est une comédie dramatique française, en noir et blanc, de 171 mn, réalisée par Marcel Pagnol et sortie dans les salles de cinéma le 20 juin 1940. Dans le casting de l’époque, on trouve déjà quelques grands noms du cinéma hexagonal, comme : Raimu (Pascal Amoretti, le puisatier) ; Fernandel (Félipe Rambert, l'assistant de Pascal) ; Josette Day (Patricia Amoretti, la fille aînée) ; Fernand Charpin (M. Mazel) ; Line Noro (Marie Mazel, son épouse) ; Georges Grey (Jacques Mazel, pilote d'avion, leur fils) ; etc. Ce film allait devenir emblématique de toute une époque (déjà en Résistance), et pas des moindre, car c’est la débâcle en France…
Un échange entre quatre yeux qui en dit long...
QUAND LA VIE SE JOUE DE DEUX AMOUREUX…
L’action se déroule en Provence en 1939. En coupant à travers champs pour aller porter, comme d’habitude, le déjeuner à son père, Patricia, l’une des filles du puisatier, Pascal Amoretti, rencontre Jacques, un bel et jeune aviateur, fils de bonne famille (dont les parents tiennent une quincaillerie en ville). Elle a dix-huit ans, il en a vingt-six. Elle est très jolie, avec des manières raffinées de Demoiselle élevée à Paris ; il est pilote de chasse et beau garçon. Entre eux, c’est tout de suite le coup de foudre. Un beau clair de lune fera le reste dès leur seconde rencontre… Malheureusement, il n’y aura pas de troisième rendez-vous, et leur liaison sera éphémère, car Jacques se retrouve mobilisé dans l’urgence (sans que Patricia en soit avertie). La Deuxième Guerre Mondiale vient d’éclater... La vie est injuste et au moment où Patricia se retrouve seule, elle attend un enfant de Jacques. Elle avoue aussitôt sa délicate situation (pour l’époque) à son père. Mais, lorsqu'elle tente d'établir le contact, en compagnie de celui-ci, avec les riches parents de son amant, ceux-ci lui prêtent des intentions vénales, l’accusent de chantage, et lui ferment leur porte, en refusant de reconnaître l'enfant. Amoretti chasse alors sa fille de la maison, car l’honneur de la famille est bafoué. Peu après, Patricia donne naissance à un garçon, André, et Jacques est porté disparu, car son avion s'est écrasé en flammes derrière les lignes allemandes. Puis survient l'Armistice… La famille Mazel va alors chercher à se rapprocher de Patricia et de leur petit-fils, qui représente tout ce qu'il leur reste de leur très cher enfant perdu au combat…
© Photo ci-dessus : purepeople.com
UNE INTRIGUE QUI TROUVE SA TRAME EN JUIN 1940…
Ce film témoin, historique, est peut être le seul, tourné à chaud, pendant l’invasion allemande de juin 1940. L'équipe du tournage s’est souvenue longtemps après du bruit des canons, qui parfois gênait les prises de son. Ce qui n’est au début qu’une banale histoire d'enfant naturel à la « Pagnol » se retrouve très vite empreint d’une Actualité brute, bien au delà des intentions du réalisateur. Il y avait, certes, au démarrage, l’envie de rendre hommage aux courageux immigrés italiens, grands travailleurs manuels et de force. Le puisatier s'appelle d’ailleurs « Amoretti » (avec l’accent SVP !) et son plat favori est la « polenta ». Mais, c’est l'aviateur disparu qui va devenir tout un symbole. Son personnage passe d’une mission pacifique en Afrique aux premiers combats aériens. Ensuite, il y a l'inclusion du discours de Pétain du 17 Juin 1940, appelant à cesser le combat. Bien sûr, il n’est pas fait mention de l'Appel du 18 juin de de Gaulle, car le film sortant en salle sous l'occupation, il ne fallait pas mécontenter l'ennemi. C'est même sous la pression des allemands qu'a été supprimée l'émouvante séquence où Josette Day glorifie le culte devant être rendu aux Héros morts pour la Patrie, car considérée comme trop patriotique par la censure de l’époque. Une censure malsaine qui fut appliquée jusqu'à la Libération…
UNE NOUVELLE VERSION DE CE FILM EST SORTIE EN AVRIL 2011
Une nouvelle version de "La Fille du Puisatier", réalisée par Daniel Auteuil, d’une durée de deux heures, est sortie le 20 avril 2011. Il s'agit là de la première réalisation de Daniel Auteuil. Et ce Monsieur a tout d’un excellent Réalisateur ! Que voilà du Grand 7ème Art, mais cette fois-ci (et oui, l’époque change !) filmé en couleurs ! A la distribution, on trouve, comme en 1940, des pointures du cinéma français, notamment : Daniel Auteuil (Pascal Amoretti, le puisatier) ; Kad Merad (Félipe Rambert) ; Astrid Bergès-Frisbey (Patricia Amoretti) ; Sabine Azéma (Madame Mazel) ; Jean-Pierre Darroussin (Monsieur Mazel), Nicolas Duvauchelle (Jacques Mazel) ; etc. Cette version d'Auteuil a des accents du Midi à la « Jean de Florette » et « Manon des Sources », deux autres remakes de l’œuvre cinématographique de Marcel Pagnol, réalisés par Claude Berri, et sortis au ciné en 1986. On croirait presque entendre à nouveau, en écoutant (et en voyant) Daniel Auteuil, Ugolin parlant au Papet… Ce film qui chante le Grand Sud, loue la splendide Provence dans toutes ses traditions séculaires, causant bien la France, c’est de la pure poésie à chaque image, de magnifiques paysages, une belle histoire d’Amour romantique, une mise en avant du respect que doit avoir chaque homme pour la femme qui lui offre en exclusivité sa fraîche vertu… Cela fleur bon le mariage, je vous le dis, avec tout le tralala qui va avec ! Un peu à contre-courant tout cela, non ? Vu la triste époque de Malbaise que nous connaissons…
© Jean Dorval pour LTC Kinéma, le 25 avril 2011.
INFOS PLUS :
http://www.lafilledupuisatier-lefilm.com/
Source documentaire :
(1) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_du_puisatier
(2) http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_du_puisatier_(film,_2011)
Toute la Provence sous une robe légère...
Le Père sauve l'Honneur de sa Famille et réhabilite sa Fille.
23:27 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : la fille du puisatier, un film réalisé par, marcel pagnol, le 20 juin 1940, fernandel, raimu, josette day, la débâcle, patricia amoretti, jacques mazel, provence, lav deuxième guerre mondiale, amour, romantisme, daniel auteuil, kad merad, astrid bergès-frisbey, sabine azéma, jean-pierre darroussin, nicolas duvauchelle | Facebook |
24/03/2011
BIENTOT SUR NOS ECRANS...
Sortie le 30 mars.
Ces singes presque humains...
INFOS PLUS :
http://www.film-documentaire.fr/Bonobos_-dernier_refuge.h...
19:12 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : par la producteur de loup et du dernier trappeur, mc4 présente, bonobos le film, avec la voix de sandrine bonnaire, ces singes presque humains, un film de alain tixier, menacés par les hommes, sauvés par une femme, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, cinéma | Facebook |
19/03/2011
HOMMES/FEMMES : « A TRAVAIL EGAL, SALAIRE EGAL ? »
PREAMBULE : DU DROIT DES FEMMES A AVOIR UN SALAIRE EGAL A CELUI DES HOMMES.
Le Droit Communautaire Européen est à l’origine de plusieurs textes définissant le principe de l’égalité de traitement entre hommes et femmes dans le Monde du Travail. Cependant la réalité de terrain est très éloignée des bonnes intentions du Législateur. Pour s’en convaincre, l’Article 119 du Traité de Rome, signé le 25 mars 1957, est loin d’être appliqué, à savoir : « Chaque État membre assure (…) et maintient (…) l'application du principe de l'égalité des rémunérations entre les travailleurs masculins et les travailleurs féminins pour un même travail. Par rémunération il faut entendre, au sens du présent article, le salaire ou traitement ordinaire de base ou minimum, et tous autres avantages payés directement ou indirectement, en espèces ou en nature, par l'employeur au travailleur en raison de l'emploi de ce dernier. L'égalité de rémunération, sans discrimination fondée sur le sexe, implique : a) que la rémunération accordée pour un même travail payé à la tache soit établie sur la base d'une même unité de mesure, b) que la rémunération accordée pour un travail payé au temps soit la même pour un même poste de travail. » Cette grande avancée sociale est confortée notamment par l’Article 141 du même Traité, la Charte Sociale du Conseil de l’Europe de 1961 en son article 4, alinéa 2, sur les dispositions relatives au droit de rémunération équitable, et par plusieurs Directives Européennes confirmant ce principe, dont les plus importantes sont référencées : 75/117/CEE, 2002/73/CE, 76/207/CEE et 2006/54/CE.
Ces grands textes n’auraient jamais pu voir le jour si des femmes (et des hommes aussi) ne s’étaient pas battues, afin de faire valoir ces Droits fondamentaux (pas encore totalement appliqués). Et si on regarde de plus près l’Histoire du Monde, de l’Europe et de ses peuples, du Royaume-Uni plus particulièrement, on se confirme que ce combat pour l’égalité salariale des hommes et des femmes a été, et est encore, une véritable lutte sociale ne se déroulant pas sans peine, pour un sexe pas si faible que cela… quand il s’agit de faire valoir ses Droits légitimes…
LA FEMME EST UN ETRE HUMAIN COMME LES AUTRES. MESSIEURS, ACCEPTEZ-LE !
Le 8 mars 2011, nous rappelle que la Journée Internationale de la Femme a fêté ses 101 ans, sans que rien ou presque n'ait changé pour nos courageuses Compagnes... Mais remontons le temps, toujours en Grande-Bretagne… En 1865, le Royaume-Uni accorde le Droit de vote aux femmes pour les élections locales. En 1918, la Grande-Bretagne (encore elle), mais aussi la Suède, l'Allemagne, la Russie soviétique et la Pologne instaurent le vote des femmes au niveau national. En France, il faudra attendre une Ordonnance de 1944 du Général de Gaulle (décidément le Pays des Droits de « l’Homme » ne donne pas l’exemple !)… Enfin en 1970, le Royaume-Uni instaure la notion « à travail égal, salaire égal » dans la législation britannique, se rappelant certainement que pendant que les hommes étaient au Front (ils n’avaient certes pas la meilleure place), durant les deux Guerres Mondiales, les femmes, elles, étaient (entre autres) dans les usines, participant ainsi de manière décisive à l’effort de guerre. Mais, qu’elle est l’origine de cette décision juste, égalitaire et sociale ?
La "tornade féminine" pour le Droit à l'Egalité est en marche !
UNE LUTTE POUR L’EGALITE DES SEXES DANS LE TRAVAIL QUI PREND SA SOURCE DANS UNE USINE FORD EN ANGLETERRE…
En 1968, Dagenham (dans la banlieue de Londres) est la plus grande usine automobiles d’Europe, celle du magnat Ford. Elle emploie alors 55.000 travailleurs mâles pour seulement 183 ouvrières… et produit environ 500.000 véhicules par an. Dans cette foule de Laborieux, dans cet enfer de la productivité, ces valeureuses et exemplaires femmes, couturières de leur état, affectées à l’assemblage des sièges en cuir, se soulèvent contre un patron-américain-exploiteur (un de plus !), en annonçant trois semaines de grève, car elles viennent d’être déclasser abusivement (et sans préavis). Toute honte bue leur incontournable travail, pourtant très physique (les entrepôts sont surchauffés), nécessitant patience et précision, un savoir-faire inégalé, vient d’être défini par leur patron comme « non-qualifié », alors que des hommes sans aucune qualification particulière sont au même moment mieux payés qu’elles à tous les niveaux de la production. Ce conflit aurait pu se traduire, comme d’habitude, par une petite grève sectorielle de plus, de celles que les hommes ont l’habitude de mener. Mais cette fois-ci se sont des femmes qui sont aux commandes et la méthode diffère quelque peu... Elles luttent syndicalement, certes, pour faire infléchir leur employeur, mais en plus, elles lui demandent de faire un « grand pas pour l’Humanité… », en devenant le précurseur de l’instauration dans le Monde du Travail de l’égalité parfaite des salaires entre les hommes et les femmes. Ces « Ladies » là en ont, « Gentlemen », et elles entrent même dans l’Histoire en étant les premières anglaises en grève. Elles vont jusqu’à dépoussiérer le syndicalisme, les méthodes de lutte, bousculant les préjugés, se servant des médias de l’époque, montant aux créneaux en commando très sexy négocier sans faillir leurs Droits. Et, au fur et à mesure que le mouvement prend de l’ampleur, ces travailleuses à l’honneur bafoué se muent en héroïnes prolétariennes atypiques, en butte à des syndicats majoritairement misogynes et complices de cogestion avec la direction. Ces Drôles de Dames du Social s’éveillent sans complexes, entre féminité, charme et détermination, à une vraie conscience politique, plus large et active. Elles s’érigent en rempart contre l’injustice immorale que constitue l’inégalité salariale hommes-femmes, portant avec un panache fleuri et par solidarité leur lutte au niveau national et pour tous les secteurs de l’Economie. Et tel un grain de sable enrayant les rouages de la plus huilée, de la plus titanesque, des entreprises de Vulcain, ces frêles, mais fermes, couturières aux doigts de fées, au savoir-faire unique, qui n’ont décidément pas le doigt sur la couture (du pantalon… euh pardon, du siège…), se transforment en piquet de grève inflexible, tout sourire en avant, mini-jupe, talon aiguille et décolleté au vent, bloquant l’ensemble de la chaine de montage, menaçant de chômage technique les petits hommes devenus frileux pour l’occasion (et dont très peu les soutiennent). Elles font même perdre la face au géant capitalistique Ford qui à chaque minute de grève voit s’envoler des milliers de Dollars de profit… et qui commence dès que sa bourse, pourtant pleine à milliards, se vide, à s’inquiéter sérieusement, depuis son siège américain (sa tour d’ivoire), pour ses intérêts financiers transfrontaliers… Ces jolis petits minois font céder la plus grande multinationale au Monde, de l’époque, avec brio, celui des Justes ! Et ce, avec un petit coup de pouce de la première femme ministre de l’histoire anglaise, Barbara Castle, Secrétaire d’Etat travailliste à l’Emploi et à la Productivité que les Anglais ont immortalisé sous le surnom de « Battling Barbara », et qui suite à une rencontre avec les ouvrières de Dagenham, dans un premier temps leur obtint 90% du salaire des hommes, pour finalement deux ans après instituer l’« Equal Pay Act », le premier pas vers l’égalité homme-femme au travail.
UN FILM RELATE CETTE FRESQUE SOCIALE AU FEMININ
« We Want Sex Equality » (titre original « Made in Dagenham ») est un drame historique très British, de 113 mn, ayant remporté trois prix au festival de Dinard (le Hitchcock d'Or, le prix du meilleur scénario, ainsi que le prix du public), sorti au cinéma en France le 9 mars 2011, réalisé par Nigel Cole (dont le précédent film s’intitulait « Calendar Girl »), avec dans les rôles principaux : Sally Hawkins (incarnant une Rita O’Grady plus que convaincante), Bob Hoskins (Albert, un des très rares syndicalistes qui aide les femmes en hommage à sa maman qui fut exploitée au travail), Rosamund Pike (Lisa Hopkins, la femme d’un responsable de Ford qui lutte aux côtés de nos ouvrières), Miranda Richardson (Barbara Castle, la Secrétaire d’Etat à l’Emploi), etc.
Ce conte social met en scène des Prolos hors du commun, comme savent si bien le faire nos amis Britishs, à l’image de « The Full Monty » ou « Les Virtuoses ». Cet épisode important de l’Histoire des mouvements sociaux en Angleterre est dépeint de façon magistrale par un Nigel Cole qui compose, là, une comédie sociale printanière, échevelée, sentant bon le 1er Mai, le Temps des Cerises ! Cette joyeuse bande de filles insouciantes, aux vêtements légers multicolores, tourbillonne tel une tornade de « Swinging Sixties », bousculant tout sur son passage, et notamment, la rigueur des « Sixties », héritée de l’avant-guerre, maintenant comme un archaïsme sadique le châtiment corporel dans les écoles… Mai 68 n’est plus très loin… Cette réalisation sans compromissions symbolise à merveille la camaraderie féminine, sans éluder les difficultés d’une lutte « trop » prématurée aux yeux de collègues « trop » mâles. Et oui, le machisme ne vient pas que du patronat ! On se laisse emporter par l'énergie positive, créative et communicative de ces femmes magiciennes brisant les digues de l’intolérance, rappelant aux Françaises qu'en France, malgré l’article L3221-2 du Code du Travail, imposant l’égalité salariale, le salaire féminin à temps complet dans le secteur privé (puisque les indices de l’Administration sont asexués) est en moyenne de 27% inférieur à celui des hommes ; l'écart dépassant les 30% chez les cadres. (Et que... dans la vie de tous les jours, elles se coltinent 80% des tâches ménagères, sont quasiment absentes des conseils d'administration des grandes boîtes, et "peuplent" l'Assemblée Nationale "à hauteur" de 18,5% seulement...) Une injustice qui selon l’actuel et vierge marie Gouvernement Français devait disparaître en 2010… Un pavé de plus, mais de dentelle celui-là, à balancer dans la gueule des profiteurs de tous poils à la prochaine manif, voire à la prochaine... révolution !
© Jean Dorval pour LTC Kinéma, le 19 mars 2011.
Sources documentaires :
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/femmes/citoyen...
http://www.tripalium.com/gazette/Gazette2008/RPGE25/farc....
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01/07/2010
« LES PETITS RUISSEAUX » FONT SOUVENT… LES GRANDES HISTOIRES !
« Les Petits Ruisseaux » est une comédie, d’1h34, sortie le 23 Juin 2010, sur tous nos écrans de Kiné. Adaptation cinématographique de la BD de Pascal Rabaté, « Les Petits Ruisseaux », le film du même nom est réalisé par Pascal Rabaté, lui-même, sur une musique originale d’Alain Pewzner, et des décors d'Angelo Zamparutti et François Pinel. Cette très belle réalisation, sensible, pleine d’Humanité et d'Humour, est un véritable plaidoyer, touchant, prônant l’Amour au 3ème Age (et plus, avec l’espérance de vie qui augmente…). Elle est tournée avec dans les rôles principaux Daniel Prévost (Emile), Philippe Nahon (Edmond), Bulle Ogier (Lucie, la petite amie d’Edmond), Hélène Vincent (Lyse, la petite amie d’Emile), Julie-Marie Parmentier (Lena, la techno-girl SDF, maîtresse d’un soir d’Emile), Charles Schneider (le patron du café le « Penalty »), et Bruno Lochet (Gérard, un des amis d'Emile, client du « Penalty »).
© Photo ci-dessus : http://culture.paysdelaloire.fr/uploads/pics/les-petits-ruisseaux-2.jpg
LA RETRAITE, UNE SECONDE VIE AMOUREUSE ?
Mazé est la petite ville, située dans le Maine-et-Loire (49), non loin d’Angers, qui a accueilli l'été dernier, le tournage des « Petits Ruisseaux », l’histoire d'un Monsieur « Tout-Le-Monde » bouleversée par le décès d’un ami…
Emile, paisible retraité, veuf, coule depuis des décennies des jours heureux, bercés entre les parties de pêche avec son ami Edmond sur les bords de Loire et les discussions animées avec les copains du bar du village, « Le Penalty ». Mais, ce qu’Emile ne sait pas encore, c’est qu’Edmond, en vieux loup solitaire, ne lui dit pas tout de lui… Qu’Edmond soit un bon vivant, Emile le sait déjà, mais ce qu’il sait moins, c’est qu’il ne se prive d’aucun plaisir terrestre… Ainsi, sa libido ex(sexe)tionnelle lui permet de multiplier les conquêtes amoureuses en toute discrétion… Jusqu’au jour, où cela va arriver aux oreilles d’Emile, à cause d’un commérage. Ce vieux « Mimile » ne le sait pas encore, mais cette « Révélation » - lui qui pourtant souffre encore de la perte de sa femme - va réveiller chez lui le démon de minuit. A la mort subite d’Edmond, Emile se retrouve face à lui-même, face à des envies et des désirs qu'il croyait à jamais enfouis, oubliés en lui. Une seconde naissance en quelque sorte pour Emile ! Comme quoi le sexe, c’est bon pour la santé à tous les âges ! Traitement à suivre tous les jours : matin, midi et soir… Pas vrai mon vieux « Mimile » ???
Jean Dorval, le 01 juillet 2010, pour LTC Kinéma.
INFOS PLUS : http://www.ville-maze.fr/
23:25 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : « les petits ruisseaux », comédie, adaptation cinématographique de la bd de pascal rabaté, film réalisé par rabaté, musique originale d’alain pewzner, décors d'angelo zamparutti et françois pinel, plaidoyer pour l’amour au 3ème age, daniel prévost, philippe nahon, bulle ogier, jean dorval pour ltc kinéma | Facebook |
24/06/2010
UN ILLUSIONNISTE SANS ILLUSIONS…
Après nous avoir enchantés en 2003 avec son film d'animation intitulé « Les Triplettes de Belleville », le Français Sylvain Chomet nous émerveille de nouveau avec son dernier dessin animé : « L’Illusionniste ». Ce film a été réalisé d’après un scénario de Jacques Tati, jamais mis en scène, et conservé jusqu’alors dans ses archives personnelles, sous le titre anonyme : « Film Tati n° 4 ». Le résultat ? Un pur chef-d’œuvre cinématographique !
LA MAGIE DU CINEMA OPERE…
Ce magnifique film d’animation subjugue les petits comme les grands. Les dialogues saupoudrés judicieusement complètent une image affinée, savant alliage entre beauté et force. Les exclamations significatives des personnages (comme les « hop hop hop », les répliques en anglais et en français), la gestuelle fouillée, la place très importante de la musique, complètent une palette picturale très originale mixant splendeurs des décors, couleurs travaillées et ambiance poétique. Le rendu dépeint parfaitement l’émotion, la lente et douce mélancolie, la bouleversante humanité qui suintent progressivement de cette histoire pas ordinaire. Les yeux du spectateur sont apprivoisés par les mains du magicien, marchent presque à coup de baguette… magique !
…EN MEME TEMPS QUE LA MAGIE DE LA VIE S’ESTOMPE !
Jacques Tati, génial créateur de Monsieur Hulot, incarne totalement « L’Illusionniste », le personnage central du film (qui est véritablement SA Représentation animée). Ce dernier est à l’image du célèbre « homme à la pipe » (mime, gaucherie touchante et drôle à la fois, économie de dialogues, comique de situation, etc.). Ce long métrage est un peu comme une bouture d’une œuvre inachevée d’un Maître Jardinier qui aurait poussée chez un de ses élèves les plus doués…
Cet « Illusionniste » vieillissant, équipé sur scène uniquement d’un petit guéridon, d’un chapeau haut de forme noir et d’un lapin obèse un peu rebelle, on l’adopte de suite. Il est certes sans génie particulier, mais son indéniable talent lui permet d’épater son public avec des tours de passe-passe désuets et de grands yeux ébahis qui ne semblent parfois plus étonner que lui… Car en cette fin des années 50, le temps des magiciens, des lanceurs de couteaux, des contorsionnistes, des clowns et des ventriloques a sonné. C’est la fin d’un Monde, celui du Music-hall… une scène en pleine évolution, en pleine révolution, n’accueillant bientôt plus que des divertissements attirant les foules, comme les groupes de Rock qui renversent tout sur leur passage... En essayant de suivre les pérégrinations de « l’Illusionniste », on va assurément de désillusion en désillusion. Pourtant, on voudrait intimement et profondément que cela s’arrange pour lui. Mais, chaque soir, quand le rideau se lève, on se rend compte inexorablement que notre prestidigitateur a tout d'un clown triste, pathétique jusqu’au bout. A ce moment précis, et contre toute attente, ultime tentative de survie dans un monde en pleine agonie, « L'Illusionniste » se révèle poignant et sensible. Même dégingandé et pitoyable, il inspire au public un sentiment d’affection et de pitié mélangé…
UNE SURVIE ORDINAIRE… QUI DEVIENT EXTRAORDINAIRE !
Le parcours initiatique de « L'Illusionniste » montre un Homme cherchant coûte que coûte à gagner sa vie, grâce à ses tours de magie, ce qui ne peut plus se faire sur Paris car les temps changent. Aussi, « L’Illusionniste » quitte les grandes salles parisiennes, où il a connu la gloire, pour laisser la place aux Rockers… Il va désormais se laisser porter par le hasard, au gré des rencontres, des cartes de visite reçues, alternant les modes de transports les plus divers, passant sans états d’âme d’un train à un bateau, etc.
Dorénavant, il passe sa vie sur les routes, son unique valise à la main et son affiche « Tatischeff, magicien » sous le bras. Tous les soirs, il se produit dans un lieu différent, affrontant un public lui même différent, sans pour autant recevoir les applaudissements qu’il mérite. De fil en aiguille, il arrive en Angleterre, où il tente de se faire connaître. Puis, un ivrogne écossais l'emmène chez lui, dans le village perdu d’une petite île rurale du Nord de l'Ecosse. Là, il renoue à nouveau avec le succès pour un temps, porté par un public sous le charme de ses tours de magie, et bientôt par l’arrivée de la Fée Electricité, sa modernité et ses jukebox permettant d’écouter les groupes de… Rock.
Entre temps, dans son hôtel, il fait la rencontre de la môme Alice - une jeune bonne, belle et naïve, envoûtée par ses « petits miracles » - qu'il prend sous son aile. Et pour survivre, ce duo mal assorti et complémentaire à la fois va devoir cheminer jusqu'à Edimbourg. Alice (qui est aussi un peu magicienne) y change la vie de « L’Illusionniste », modifie tendrement ses habitudes, s’occupe attentivement du foyer, pendant qu’il travaille au théâtre du coin. Le quotidien de ces deux solitaires associés, vivant au milieu d’autres artistes échoués, se partage entre rires et repas frugaux. Elle l’aime comme un père. Il l’aime comme sa propre fille. Et « l’Illusionniste », en écho à la lumière de la citée, illumine chaque jour un peu plus la vie de la jeune fille, tout en maintenant l’illusion qu’ils ne sont pas pauvres… Ils ne se parlent pas, ou si peu, mais cela a-t-il de l’importance quand un regard suffit à tout exprimer ? Alice découvre petit à petit la vie citadine, le lèche-vitrines et le rythme accéléré de cette véritable fourmilière, tandis que « l'Illusionniste » fait tout pour lui assurer une sublime existence. Alice est sur un petit nuage et se métamorphose progressivement en jeune femme… Va-t-elle faire une rencontre qui va casser définitivement leur relation ? C’est ce que vous propose de découvrir ce film !
Quand Tati ne fait qu'un avec "L'Illusionniste"...
© Photo ci-dessus : http://media.photobucket.com/image/l%252527illusionniste%20le%20film%20chomet/MisterZE3/L%20ILLUSIONISTE/lillusionniste-comparaison.png
UN FILM « PRET-A-CONTEMPLER »…
La précision du coup de crayon de l’artiste traduit sans compromissions, un réalisme à fleur de peau permanent et permet d’entrevoir sans jugement excessif les petites imperfections humaines. Tel est la quintessence, la moelle secrète de cette toile, une très belle histoire contant la fuite en avant et le mouvement permanent dans lesquels se trouve un « Illusionniste », dont le seul gage de stabilité reste Alice ; son Ange Gardien, grâce à qui, il se sent renaître… « L'Illusionniste » est un film « Prêt-à-contempler ». Il ne s’y produit pas d’évènement majeur, mais que des petites choses anodines. Certains le trouveront même un peu trop long. En fait, ce n’est qu’une fois sorti de la salle de cinéma, déconnecté de l’écran, que l'on commence à réfléchir sur l’intensité de son message : le temps qui passe ne se rattrape pas… Cette sensation nous invite à prendre du recul et à savourer chaque instant de cette vie comme un trésor éphémère qui ne se renouvellera pas. Alors, « Passant prend ton temps, sinon il te prend ! » A méditer et à partager…
© Jean Dorval, le 22 juin 2010, pour LTC Kinéma.
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21/06/2010
VOILA UN FILM QUI DONNE ENVIE DE FAIRE DES BEBES !
Annoncé depuis 2006, « Bébés », le splendide documentaire du réalisateur Thomas Balmès, d’après une idée originale d’Alain Chabat, est sorti au cinéma dans l’Hexagone le 16 juin dernier. Voici 01h16 de pur bonheur, où chacun retrouve un peu de sa petite enfance perdue. Quatre adorables bouts de choux (Ponijao, Bayarjargal, Mari et Hattie), originaires de quatre pays différents (la Namibie, la Mongolie, le Japon et les Etats-Unis) - donc des quatre coins du Monde - sont les acteurs de leur propre existence naissante. Ils représentent la Communauté des Etres Humains dans sa plus belle diversité, dans sa richesse affective la plus dense. Filmé au quotidien, durant une année, du jour de sa naissance à ses premiers pas, ce quatuor de nourrissons joufflus et émouvants ne se dégonfle pas devant la caméra, au point qu’il dicte le rythme du film, entre rires et pleurs, et que l’objectif se met à sa hauteur… Ces « bonnes gueules », là, sont des stars à leur insu, et le plus naturellement possible, sans avoir besoin de répétitions ou de scénario, elles assurent le spectacle avec une gourmandise de vie et une naïveté que parfois on aimerait bien soi-même retrouver… De l’Amour, des bêtises, de l’aventure et des cascades, tout un programme proposé par ces lardons en couche culotte ! Cette très belle rétrospective, qui les voir grandir, se développer et découvrir le monde qui les entoure, met en valeur leurs premiers émois, cris, pas et contacts avec des animaux domestiques. Le rôle important, tant des mères que des pères dans leur éducation, est mis en avant avec pour une fois une vraie parité. L’intérêt de ce film réside par la même dans l’observation et la comparaison des cultures, la mise en avant des différences et des similitudes d’approches dans la transmission des coutumes. Que l’on soit pauvre ou riche, et quelque soit son origine, le résultat est beau ! Et on a envie, tout bonnement, d’embrasser les joues de ces magnifiques gamins ! Il a fallu trois ans au réalisateur Thomas Balmès pour accoucher de ce merveilleux « Bébés » très accroche-cœur ; une durée de gestation nécessaire pour que… le montage et la musique correspondent à la personnalité de chacun de ces quatre lutins. Ces « petits fruits de l’Amour » à croquer, vous feront assurément craquer (si vous n’avez pas encore vu ce film). La preuve dans tous les cas que les Anges existent bien !
© Jean Dorval, le 19 juin 2010, pour LTC Kinéma.
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07/06/2010
« LA TETE EN FRICHE », LE FILM : LE POIDS DES MOTS, LE CHOC GERMAIN !
Sorti le 02 juin 2010 sur nos écrans, « La Tête En Friche » (une adaptation du roman de Marie Sabine Roger) est un très beau drame français, réalisé par Jean Becker, d'après le scénario de Jean-Loup Dabadiee. Il dure 01H22. Dans les rôles principaux on trouve l'émouvant Gérard Depardieu (Germain), l'attachante mamie Gisèle Casadesus (Margueritte), Maurane (Maurane), Patrick Bouchitey (Landremont), Jean-François Stévenin (Jojo), François-Xavier Demaison (Gardini), Sophie Guillemin (Annette), Claire Maurier (la mère de Germain), Mélanie Bernier (Stéphanie), Anne Le Guernec (La mère de Germain, jeune), Régis Laspalès (M. Bayle), Jérôme Deschamps (Le Maire), Matthieu Dahan (Julien), Bruno Ricci (Marco), Lyes Salem (Youssef), Jean-Luc Porraz (Le notaire), Gilles Detroit (Dévallée) et Florian Yven (Germain enfant).
Lecture complice, dictionnaire affectif des mots de la Vie...
UNE SIMPLE RENCONTRE BOULEVERSE LA VIE DE DEUX ETRES COMPLEXES...
La très belle rencontre entre Germain, un quinqua naïf et quasiment analphabète, et Margueritte, une adorable vieille dame lettrée, fait partie de ces moments forts, immortalisés par le 7ème Art. Au point que ce premier rendez-vous va changer le cours des vies de ces deux Etres de Lumière.
Germain, qui vit dans une caravane, installée au fond du jardin de sa mère, menait jusqu'alors une vie tranquille partagée entre ses potes du bistrot et sa petite amie Annette. Il n'a pas connu son père, et sa mère qui n'a jamais voulu de lui, lui fait payer sa naissance quotidiennement. A l'école primaire, il était la tête de turc de son instituteur, adulte il se retrouve l'objet des moqueries permanentes de copains qui pourtant l'apprécient. Loin d'être un imbécile, ce marginal, cet homme fort en gueule mais qui ne mord pas, poursuit un parcours de vie, à la « Candide » de Voltaire. Philosophe en gestation, il ne lui manque plus qu'un petit coup de pouce pour se révéler au Monde. Et si SA Tête est restée « en friche », c'est que jusqu'à présent personne ne l'a cultivée... Cette rencontre avec Margueritte va chambouler entièrement son existence, opérer « SA » Métamorphose. Même ses pires détracteurs auront du mal à le suivre, tellement il les dépasse... Le détonateur de « SA » Révélation ? La lecture à haute voix par Marguerite d'extraits de romans... Germain en découvrant la magie de la lecture, dont il se croyait, à tort, exclus à tout jamais, ouvre finalement le chakra de son troisième œil.
Germain, un blessé de la Vie au Grand Coeur...
Mais rien n'étant décidément acquis dans cette vie, Margueritte perd progressivement la vue et les rôles se retrouvent inversés. Alors, Germain pour l'Amour de cette prévenante petite grand-mère - qui comme le dit si bien Eddy Mitchell dans une de ses chansons(1) « (...) ressemble à un portrait de Norman Rockwell. Derrière les traits usés on devine qu'elle était belle. Y'a encore dans ses yeux comme une p'tite étincelle, Signe de vie et d'amour, un don tombé de ciel (...) » - va se mettre à son tour à la lecture à haute voix. Touchante symbiose entre deux personnes simples et vraies à conjuguer au fil des pages lues... Voilà une histoire à cueillir au rayon fraîcheur, touchante, souvent très drôle ; une histoire tendre, pleine d'espoir(s), prouvant qu'il est toujours possible d'apprendre et jamais trop tard pour être bien dans ses baskets, surtout quand l'Amour du prochain guide nos pas.
© Jean Dorval pour LTC Kinéma, le 06 juin 2010.
Infos Plus :
Le site du film http://www.studiocanal.com/tous-nos-films/films-comedie/c...
Notes :
(1) Extrait de la chanson d'Eddy Mitchell « Un Portrait De Norman Rockwell. »
10:06 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc kinéma, la tête en friche, le film, réalisation jean becker, scénario jean-loup dabadiee, gérard depardieu, gisèle casadeus, maurane, kinéma, cinéma, coupe du monde de football, drame | Facebook |
04/06/2010
PREFEREZ TOUJOURS « L’ORIGINAL » A LA « COPIE CONFORME » !
« Copie Conforme » (titre original : « Copia Conforme ») est un drame (franco-italo-iranien), d’1h46, sorti en France le 19 mai 2010, et réalisé par Abbas Kiarostami. Le casting est de toute beauté. Dans les rôles principaux ont trouve le duo de charme composé de la lumineuse Juliette Binoche (Elle) et du brillant William Shimell (James Miller). Les rôles secondaires sont occupés par : Jean-Claude Carrière (l’homme de la place), Agathe Natanson (la femme de la place), Gianna Giachetti (la patronne du café), Adrian Moore (le fils), Angelo Barbagallo (le traducteur), Andrea Laurenzi (le guide), Filippo Troiani (le marié) et Manuela Balsimelli (la mariée).
L'éternelle incompréhension
entre le "Monde des Hommes"...
...et le "Monde des Femmes".
UN JEU DE ROLE DANS LEQUEL ON NE DEMELE PLUS LE VRAI DU FAUX…
« Copie Conforme » est le premier film que le réalisateur iranien, Abbas Kiarostami, tourne en dehors de son pays natal. Ce dernier y met en scène un couple d’acteurs encore jamais vu à l’écran : l’actrice française Juliette Binoche et le baryton anglais William Shimell. Il nous conte, ainsi, l’histoire de James (un charmant intellectuel torturé), écrivain anglais, qui donne en Italie, à l'occasion de la sortie de son dernier livre, une conférence ayant pour thème les relations étroites entre "l'original" et "la copie" dans l'art. A cette occasion, il rencontre une jeune femme magique, nature et sensuelle (Elle), d'origine française, galeriste, qui l'entraîne pour quelques heures dans les ruelles d'un petit village italien, du sud de la Toscane. Un délicieux et authentique décor romantique !
Mystique féminine et conséquences...
Le mystère féminin étant ce qu'il est... soudainement, rien ne va plus. « Elle » s'amuse à faire passer James pour son mari, un homme trop souvent absent et qui surtout… la délaisse. L'écrivain se prête au jeu… Mais, ce n'est pas sans risques ! Et bientôt, un problème majeur va surgir : la dualité qui va opposer ces deux protagonistes à la fois avertis et à fleur de peau. Ce jeu devient alors dangereux, cruel à certains moments, à la limite du supportable... Et tandis que la tension monte crescendo, il devient très difficile de démêler le vrai du faux, dans une histoire qui alternativement monte en volume, puis se tasse... A ce moment précis, on ne distingue même plus « l’original » de « la copie », la réalité de la fiction. Mais, est-ce bien, là, le « vrai » fil conducteur de cette toile ? Ou bien le réalisateur essaye-t-il, plus simplement, de nous entraîner dans les méandres sans fin des oppositions homme/femme ? Dans tous les cas, voici une histoire qui invite à la réflexion, à prendre du recul. Un scénario haletant, sans fioritures, axé uniquement sur « LA » Relation entre un homme et une femme ordinaires, mais dont la rencontre devient extraordinaire et universelle, en même temps qu'elle vire au drame. En quelques sortes, c’est l’Histoire particulière d’Elle et de James, mais cela pourrait être tout aussi bien la Vôtre ou celle des Autres. Etre à tout le monde sans appartenir à personne, voilà ce qui fait l’originalité de ce film...
© Jean Dorval, pour LTC Kinéma, le 03 juin 2010.
Une femme désabusée, belle dans sa solitude...
09:40 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc kinéma, copie conforme le film, un drame, abbas kiarostami, réalisateur, un jeu de rôle | Facebook |
14/05/2010
LE RIRE SERAIT-IL FINALEMENT LE MEILLEUR REMEDE POUR AIMER A NOUVEAU ?
« L'Amour, c'est mieux à deux » est une comédie-bonheur, produite par la France (cocorico !), distribuée par StudioCanal, et sortie sur nos écrans hexagonaux le 05 mai 2010. Cette histoire comique et sentimentale, pleine d'Omégas 3, fait beaucoup rire (quiproquos, jeux de mots, aventures cocasses, comique de situation, etc. tout y est !) et se laisse regarder avec un plaisir non contenu. Elle devrait redonner confiance en l'Amour à ceux qui sont revenus de tout (côté femmes, comme côté hommes), voire être remboursée à 100% par la Sécu (vu que c'est un excellent remède contre la morosité ambiante). Ce film a été réalisé par les excellents Dominique Farrugia et Arnaud Lemort (qui est aussi le scénariste). Dans les rôles principaux, on trouve un très-très bon Clovis Cornillac (Michel), une craquante Virginie Efira (Angèle), une superbe Annelise Hesme (Nathalie) et un brillant Manu Payet (Vincent) ; mais aussi, Shirley Bousquet (Swan), Jonathan Lambert (Ariel) et Laurent Lafitte (Sylvain).
EN AMOUR, FAUT-IL LAISSER UNE PART AU HASARD ?
Michel, introverti né, un peu fleur bleue et gauche, sortant à peine d'un divorce, rêve d'une rencontre parfaite, totalement due au hasard, à l'image « d'Epinal » de ses parents et de ses grands-parents. Vincent, quant à lui, très sûr de son sex appeal et obsédé par "la chose", confirme la véracité du vieil adage : « Les hommes ont un sexe à la place du cerveau ». Il a tellement cette lubie, qu'il finit par en oublier de construire une relation équilibrée avec sa petite amie qui veut vivre une vraie Histoire d'Amour et non un « plan cul permanent ». Michel et Vincent, qui sont amis d'enfance, ont donc une vision totalement opposée sur les femmes. Et pourtant, ils vont, suite à toutes leurs mésaventures, plus marrantes les unes que les autres, découvrirent les limites de leurs raisonnements respectifs, et ce, au contact des deux très « Waouh ! », Angèle et Nathalie. Une histoire d'Amour, pour une fois, qui termine très bien et qui contredit Rita Mitsouko qui a osé chanter (la vilaine !) : « Les Histoires d'amour finissent mal... en général. » (Entre nous... Elle dit cela, certainement, parce qu'elle n'a pas vu ce film... Mais, n'êtes pas obligé de me croire !)
© Jean Dorval pour LTC Kinéma.
Alors, ils sont pas beaux mes deux petits amoureux ?
(Angèle et Michel...)
Attention ! Aimer est bon pour la santé et peut rendre heureux !
Aimer et sourire (même de l'intérieur... ) !
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25/02/2010
ALERTE A L'OURAGAN PSYCHOLOGIQUE SUR « SHUTTER ISLAND » !
Les deux Marshals mènent l'enquête avec la peur au ventre...
« Shutter Island », le film (interdit aux moins de 12 ans et pour cause...) réalisé par Martin Scorsese, vient d'exploser à la face de tous les cinéphiles, comme une véritable bombe mentale à retardement, sur tous les écrans de nos cinoches, en ce 24 février 2010. Les principaux acteurs, Leonardo DiCaprio (le Marshal Teddy Daniels), Mark Ruffalo (le Marshal Chuck Aule), Ben Kingsley (le Psychiatre en chef), et Michelle Williams (Dolores Chanal, la femme décédée de Teddy), s'évertuent durant 2h17, guidés par le réalisateur, à torturer avec jubilation l'histoire incroyable de ce thriller machiavélique, dont le fil conducteur est une symbiose entre le coup monté et le délire paranoïaque. L'ambiance particulièrement malsaine, extrême, s'imprime progressivement et diaboliquement en vous, vous possède tout du long de la projection, telle une maladie psychiatrique aux multiples facettes qui gagnerait petit à petit votre esprit. Les lieux, l'ambiance, les personnages, les scènes, le climat, le jour et la nuit, etc. sont étudiés pour rajouter progressivement toujours plus de tension(s). Cette folle hallucination (collective ou non) vous tétanise par sa violence contenue et libérée à la fois. Elle vous captive du début jusqu'à la fin, avec des rebondissements à couper le souffle. Une œuvre magistrale que le Maître, Martin Scorsese, réalise sur un rythme de tempête psychologique permanent qui monte en parallèle d'une vraie tempête météo. Il atteint, là, un niveau de démence rare, une confusion mentale paroxysmique, qui scotche le cul du spectateur tout en lui serrant les tripes en continu. L'art du doute, ici, s'insinue du début jusqu'à la fin, au point qu'on ne sait pas si la chute de ce film est la bonne, où si tout simplement elle est un prétexte de plus à « enduire » (et non « induire ») les gens « en erreur »...
Qui du Marshal ou du Psy aura le dernier mot ?
Le Marshal Teddy D. commence à avoir des hallucinations...
UNE FOLIE QUI GAGNE TOUT UN HOPITAL PSYCHIATRIQUE !
Durant l'année 1954, le Marshal Teddy Daniels et son coéquipier Chuck Aule vont enquêter sur l'île de Shutter Island, où se trouve un hôpital psychiatrique réservé à de dangereux criminels et où il se passe apparemment des choses par très claires... Rachel Solando, une des patientes, a disparu subitement. Comment cette meurtrière a-t-elle pu « s'évaporer » ainsi, sachant que sa cellule est fermée de l'extérieur et que seuls ses gardiens ont la clé ? Un unique indice est cependant retrouvé sur place par Teddy : un petit morceau de papier plié (et caché sous une planche) sur lequel est inscrit un obscure message rédigé à base de chiffres et de lettres, sans signification apparente. S'agit-il du délire construit d'une malade ou plus curieusement d'un cryptogramme pouvant mener à résoudre cette énigme ? Personne ne regrettera d'avoir payé son billet pour aller voir ce film, car la poussée d'adrénaline est assurée. Leonardo DiCaprio et Ben Kingsley trouvent dans ce duel, entre raison et psychose, dans ce monde en déséquilibre total, des rôles à leur démesure. Au point, qu'il est difficile de savoir qui des deux est le bon... ou le mauvais ! Un subtile état second qui perdure, même une fois sorti du ciné...
© Jean Dorval, le 24 février 2010, pour LTC KInéma.
Teddy souffre de la disparition de son épouse...
00:16 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : « shutter island » le film, interdit aux moins de 12 ans, réalisé par martin scorsese, leonardo dicaprio, mark ruffalo, ben kingsley, michelle williams, jean dorval pour ltc kinéma | Facebook |