04/03/2013
"20 ANS D’ECART : ATTENTION UNE BCBG PEUT CACHER UNE COUGUAR !"
Sortie en vue au cinoche ! Le 06 mars prochain, le film du réalisateur David Moreau « 20 ans d’écart » - une comédie « à la française », d’1h32, fraîche et pétillante, comme on les aime - débarque sur nos écrans pour nous faire rêver. Avec Virginie Efira et Pierre Niney dans les deux rôles principaux, voilà l’Histoire d’un couple pas ordinaire, qui prouve que les sentiments n’ont pas de frontières d'âge, entre adultes consentants. Alice Lantins, 38 ans, est délicieuse, heureuse, ambitieuse et fait preuve d’une conscience professionnelle hors du commun, au point d’en oublier d’avoir une vie privée. Elle est célibataire et le revendique. En bref, elle a tout pour devenir la prochaine rédactrice en chef du magazine « Rebelle ». Tout... sauf que son image de femme coincée, trop BCBG, joue totalement en sa défaveur. Mais, ce qui devait la bloquer dans sa carrière va finalement devenir un avantage... Surtout lorsqu’elle fait la connaissance de Balthazar, un jeune homme, charmant et amoureux, âgé de 19 ans, avec qui elle va feindre (au début) d’avoir une relation. Sa nouvelle image de femme couguar, lui va comme un gant, et change irrémédiablement le regard de ses collègues. Réalisant qu'elle détient, là, la clef de sa promotion, tout démarre grâce à une clef USB oubliée… Cette toile aborde un sujet jamais traité en France au Kinéma : la relation entre une femme plus âgée et un jeune homme. Un scénario rythmé, écrit et mis en scène, dans la bonne humeur, qui a nécessité deux ans de travail au réalisateur. Le film a été tourné à la Cité du Cinéma (à Saint-Denis, dans le Nord de Paris), pas dans les studios, mais dans des décors de bureaux construits pour l’occasion, dans les grands open space complètement vides des lieux. La scène du défilé de mode se passe même dans la grande nef, qui est gigantesque. Un film sans violence, qui permet de positiver le quotidien par temps de crise, joué avec naturel, à voir pour le fun !
© Jean DORVAL, le 03 mars 2013, pour LTC Kinéma.
00:48 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : réalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, musik, zizik, musique, jardinot, humour réunionais, humour créole, danse séga, la réunion, ile de la réunion, morrissey, the smiths, rammstein, laibach, the dance society | Facebook |
04/02/2013
« LA FILLE (surgie) DE NULLE PART (et d’ailleurs)… »
« La Fille De Nulle Part » est un drame français fantastique, d’une durée de 91 minutes, qui sort sur nos écrans le 6 février 2013. Réalisé par Jean-Claude Brisseau, ce film raconte l'histoire de Michel, professeur de mathématiques à la retraite - une sorte de gros ours mal léché, vivant seul, depuis le décès de sa femme - occupant toutes ses journées à l’écriture d’un essai sur les croyances qui façonnent la vie quotidienne ; à l’image d’une de ses répliques : « Une nuit, en me réveillant et me retrouvant seul, nu, démuni devant le vide de ma condition… pour calmer mon angoisse, je me suis mis à prier Dieu auquel je ne crois pas… » Les rôles principaux sont tenus par Virginie Legeay (Dora, la blonde incendiaire), Jean-Claude Brisseau (qui se met en scène en incarnant un Michel authentique), et Claude Morel (l’ami de Michel).
UNE RENCONTRE BAROQUE.
La rencontre à l’impromptu de Dora, mystérieuse Inconnue, va bouleverser la vie de Michel à tout jamais. Tout démarre par l’agression de cette muse sublime, intensément désirable, trouvée par Michel sur le bas de sa porte, baignant dans son sang, suite à une agression. Cette jeune femme sans domicile fixe, il va l’héberger le temps nécessaire à son rétablissement. Voici le point de départ de cette histoire extraordinaire, de cette rencontre d’exception, de cet idylle qui rallume le feu sacré chez cet homme quelconque totalement envoûté par cette femme, mi-ange mi-démon, aux pouvoirs très étranges... Car si la présence de Dora apporte un peu de fraîcheur dans la vie de Michel, peu à peu, l’appartement (celui de Jean-Claude Brisseau dans la vie réelle), jusqu’à lors réputé tranquille, devient vite le théâtre de phénomènes paranormaux. Depuis l’apparition de Dora, subitement sans explications, l’écriture du livre de Michel s'accélère sur un rythme endiablé, les idées fusent en même temps que d’étranges manifestations surviennent… Michel est comme possédé. Les interrogations qu’il pose dans son ouvrage semblent bouleverser un monde parallèle au sien… plein de fantômes qui soudainement entrent en interaction avec lui… Des évènements étranges qui, par contre, ne semblent pas inquiéter Dora, un peu comme si « ces mystérieuses rencontres avec l’invraisemblable » lui étaient familières, à l’image d’un Victor Hugo pratiquant le spiritisme au quotidien dans sa maison de Jersey.
LA DAMNATION DE FAUST SELON BRISSEAU.
Dora naturelle et attentive à l’extrême, par sa simple présence, établit très vite un dialogue constamment évolutif avec Michel son nouveau complice. Ces deux êtres humains torturés – le solitaire à jamais inconsolable de la disparition de sa femme, et la nymphe sans attache, surgie de nulle part - vivent, allez savoir pourquoi, à ce moment précis de leur existence : « LA » Rencontre. Celle qui redonne tout son sens au destin, ravive l’appétit d’exister jusqu’alors enfoui, interpelle et redonne envie de se dépasser. Cette toile de vie, c’est un peu la Belle et la bête à huis clos, Faust prêt à se damner en accéléré pour celle qu’il aime. A eux deux, Michel et Dora, dépassent les apparences physiques, la barrière de l’âge, pour ne s’attacher qu’à la quintessence de leur relation, à l’aura que chacun d’entre eux dégage. C’est-à-dire cette incroyable force de l’âme, cette attirance réciproque soutenue, un charme indéniable à partager à deux. Cet attachement passionné, dès sa naissance, dépasse les conventions avec une rare intensité. Entre ces deux là, c’est immédiatement : « à la vie à la mort ! » Cette œuvre, jouée avec brio dans l’alcôve théâtrale et chaleureuse de cet appart rempli de rayonnages de bouquins et de films, remue les tripes de « A » à « Z ».
BRISSEAU S’ERIGE EN MAITRE DU TEMPS QUI PASSE (et qui ne se rattrape pas…).
Ce film qui a vu le jour grâce au cachet perçu pour le dernier passage à la télévision de « Noce Blanche » (un autre film de Jean-Claude Brisseau, réalisé en 1989, avec Vanessa Paradis, en personnage principal, et qui traite de l’Amour impossible entre une adolescente et son professeur de philosophie) est un merveilleux foisonnement d’inventivité, un concentré d’émotions énergisantes à décapsuler de suite, balancé entre réalisme, symbolisme et mysticisme. Ce film en toute liberté reflète la personnalité de son réalisateur jusqu'au moindre détail. Ce dernier a d’ailleurs reçu le Léopard d’Or du 65ème Festival de Locarno (en Suisse), consacré au cinéma d'auteur. Jean-Claude Brisseau ne s’est jamais autant investi pour un film et cela se ressent, tant il arrive à communiquer sa flamme à son public. Ce chef-d’œuvre du 7ème Art, il le nourrit de son histoire personnelle, avec pudeur et hardiesse à la fois, de ses propres douleurs, doutes, et de sa soif insatiable de connaître l’Autre. En se mettant lui-même en scène dans le rôle de Michel, avec Virginie Legeay à la réplique, Brisseau souligne puissamment les liens de connivence profonds unissant ses deux personnages, dépassant par la même le rapport habituel liant deux acteurs. Cette symbiose affective émouvante et tragique reste unique, fantasmagorique et ponctuée par la douceur de la 5ème Symphonie de Gustav Mahler. Les images de ce long métrage s’enchaînent, bercées de poésie, du début à la fin, renforçant le caractère secret, tinté d’une certaine nostalgie du temps qui passe. Un temps qui passe et qui ne se rattrape pas, un sentiment d'impuissance magnifiquement illustré par ce film. Un film sur la fuite en avant du temps, à voir et revoir à l’infini !
© Jean DORVAL, le 04 février 2013, pour LTC Kinéma.
PS : Jean-Claude Brisseau sera le vendredi 8 février 2013, à 18h30, au Caméo Ariel, à Metz, et à 20h30, au Caméo Commanderie, à Nancy, pour présenter son film.
21:41 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : la fille de nulle part, la sorcière rouge présente, noce blanche, le film, virginie legeay, claude morel, jean-claude brisseau, réalisateur et acteur, le kinéma français, le cinéma, éalisé par david moreau ii, pierre miney, gilles cohen, sortie nationale, le 06 mars 2013, virginie efira, 20 ans d'écart le film, jean dorval pour ltc kinéma, l'or noir, jean-jacques annaud, arabie, musique traditionnelle arabe, musique marocaine, fnair, lost boy! a.k.a jim kerr, song for whoever, the beautiful south, pop-rock, punk, new-wave, rock industriel, françois dal's, laurent garnier, techno musik, les duos ltc live : l'instant musikal, omd, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la communauté ltc live, la scène ltc live, a-ha, le groupe, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, musik, zizik, musique, jardinot | Facebook |
19/12/2012
"LES PAPAS DU DIMANCHE : PERES ET IM-PERES, MANQUES ET IM-PASSES."
"Les Papas du dimanche" est un film, sorti au cinéma le 25 janvier 2012, et en DVD le 30 mai dernier, adapté du livre du même titre, de François d'Épenoux, paru en 2005. Ce très beau et émouvant long métrage français, d'une durée d'1h30, est un véritable plaidoyer dénonçant la condition injuste dans laquelle se trouvent actuellement, en France (mais aussi dans le monde entier), des millions de Pères divorcés(1), qui ne voient leur(s) enfant(s) - à cause du Système (l'Injustice Française alliée à nos Dirigeants Politiques de Droiche et de Grauche, et aux Mass Media) - qu'un week-end sur deux, de 11h30 le samedi à 18h00 le dimanche... Comment dans de telles conditions participer à l'éducation de sa progéniture et faire perdurer un lien affectif hyper fragilisé ? Mais, ce film est aussi (et c'est le plus important) une dénonciation de la souffrance des Enfants du divorce.
LA PREMIERE REALISATION DE BECKER EST HUMAINE ET TENDRE !
Pour sa première réalisation Louis BECKER a donc été au cœur du divorce, dans un foyer Français, et on ne le remerciera jamais assez d'avoir traité une facette par trop souvent (et volontairement) méconnue du Système : la séparation et ses effets collatéraux socio-économico-affectifs, vus côté Père. En trente-cinq ans de carrière, Louis BECKER a toujours surpris agréablement son public. Il a occupé de nombreux postes, derrière la caméra, et ce, après des débuts déjà prometteurs en tant que stagiaire à la mise en scène, sur le tournage du film de Luis Buñuel "Cet obscur objet du désir" en 1977. Il a aussi été régisseur général et directeur de production. Mais, c'est en tant que producteur qu'il est le plus reconnu et actif. Il a participé à de nombreux succès cinématographiques français, tels que "Nuit d'ivresse" en 1986, "Un Indien dans la ville" en 1994, "Dialogue avec mon jardinier" en 2007, "Deux jours à tuer" en 2008, ou encore "La Tête en friche" en 2010. D'autre part, la toile "Les Papas du dimanche" bénéficie d'un excellent casting : Thierry Neuvic (Antoine), Hélène Fillières (Jeanne), Olivier Baroux (Léo), Marilyne Canto (Léa), Nina Rodriguez (Alice), Nicolas Rompteaux (Vincent), l'adorable bout de chou Arauna Bernheim-Dennery (Nine), Thierry Lhermitte (Morgan), etc. ; mais aussi d'un scénario très réaliste servi avec brio par : Olivier Torres, Louis Becker, François d'Épenoux, Jacques Pibarot et Cécile Boisrond ; et d'une musique d'ambiance qui colle au film comme une peau, signée Nathaniel Méchaly.
MARI (ET PERE) COCU.
Antoine est un père de famille qui adore ses trois enfants : Alice, Vincent et Nine. Cependant, trompé par sa femme, il est dans l'obligation de quitter le foyer familial et s’installe chez Léo, son ami d’enfance. "Léo" et sa femme "Léa" (cela ne s'invente pas...) - le couple idéal - vont l’aider à surmonter cette délicate épreuve de Vie. Le plus dur pour Antoine reste le manque affectif, qu'il ressent à cause de l'absence de ses enfants. Il devient alors "un Papa du dimanche", un Père "par procuration" (voire "virtuel"), un Géniteur payeur de pensions, qui attend un weekend sur deux, et sur la moitié des congés scolaires, pour revoir (enfin) ses enfants. "Un Papa du dimanche", comme l’est un pêcheur ou un conducteur "du dimanche", certes, trébuchant, balbutiant, pas sûr de lui, pas prêt à 100%, mais persévérant, beau dans l'action, dans son envie de se sortir de cette terrible épreuve et de pouvoir continuer à aimer ses enfants au mieux. La vie doit continuer, avec ses hauts et ses bas (chômage et solitude). Pour qu'Antoine retrouve le sourire et la joie, il va falloir qu'il se reconstruise, grâce à son ami d'enfance (Léo), mais aussi, et surtout, grâce à (et pour) ses trois enfants. Et même, si la trahison de son « Ex » peut légitimement lui faire douter de l'Amour, Antoine va retrouver de manière inopinée le Grand Amour, après une rencontre pourtant glaciale avec la belle Jeanne, qui au final va lui réchauffer le cœur... Un film à voir absolument par tous nos Politiques pour que des solutions législatives plus justes soient enfin trouvées pour les Pères (dans le respect des droits des Femmes), afin qu'ils puissent voir leurs enfants dans de meilleures conditions, et plus régulièrement. Sinon, ces mêmes Pères pourraient légitimement vouloir un jour constituer un puissant lobby qui appellera à voter blanc à chaque élection locales, nationales et européennes... A bons Entendeurs, Responsables du Pouvoir en place, (Fraternellement) Salut !
© Jean DORVAL, le 19 décembre 2012, pour LTC Kinéma.
Notes : (1) Comme de nombreuses Mères.
16:29 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : les papas du dimanche, les papas, soko, ltc cinéma, ltc kinéma, la tour camoufle, jean dorval poète lorrain, lorraine, metz, centre pompidou-metz, moselle, france, ue, union européenne, europe, latourcamoufle, augustine ou la revanche des hystériques, vincent lindon, augustine, hystérie, stéphanie sokolinski, alice winocour, réalisatrice, le professeur charcot, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, cinéma, hôpital, paris, pitié salpêtrière, charcot, le peintre, andré brouillet, les hystériques de charcot, des êtres humains, comme les autres, images, communication, télévision, tv, sigmund freud, abdellatif kechiche, saartjie baartman, augustine le film, la vénus noire le film, georges cuvier, afrique du sud, neurologie, psychanalyse, psychiatrie du dimanche le film | Facebook |
27/11/2012
« AUGUSTINE OU LA REVANCHE DES HYSTERIQUES. »
Pour ceux qui ont vu le premier film de la réalisatrice Alice Winocour, « Augustine », le 25 novembre 2012 - journée internationale contre les violences faites aux femmes – que voilà un drame français, sorti le 07 novembre 2012, d'une durée d'1h42, qui prend tout son sens et qui passe assurément pour un témoignage poignant du martyr séculaire imposé aux femmes atteintes d'hystérie(1). Des femmes en grande souffrance, abandonnées par la France (et partout ailleurs), considérées à tort comme des sorcières, que l'on brûlait en place publique au Moyen Âge, et dont la névrose s'explique le plus simplement du monde (et non diaboliquement !) par une personnalité pathologique basée (entre autres) sur le théâtralisme et le besoin de séduire, et par une conversion des troubles psychiques en symptômes physiques, tels que la fausse paralysie et les malaises. Ce long métrage rend donc hommage aux Hystériques.
DU TABLEAU D'ANDRE BROUILLET AU FILM D'ALICE WINOCOUR...
A n'en pas douter, le tableau du peintre André Brouillet (1857-1914) - exposé au Salon de 1887, représentant le Professeur Jean-Martin Charcot (1825-1893) (joué par Vincent Lindon dans la toile d'Alice Winocour), clinicien et neurologue français de renom, en « consultation-leçon » avec SA fameuse malade, Blanche Wittmann (qui devient Augustine pour les besoins du film, un rôle interprété par Stéphanie Sokolinski), devant un parterre de collaborateurs, d'élèves et d'amis (dont Théodule Ribot) - a inspiré Alice Winocour. Cette dernière a dû aussi s’imprégner des nombreuses photos et innombrables esquisses que le Professeur Charcot fit de Blanche (heu pardon... Augustine !), afin d'illustrer dans le moindre détail son dossier médical (ultramoderne et révolutionnaire par la méthodologie utilisée pour l'époque). Il met ainsi sous observation permanente, à l'apogée de sa carrière, à l’aide de tableaux et de courbes, ce corps meurtri, tétanisé et contorsionné par l'hystérie.
FIN DU XIXe SIECLE, LES HYSTERIQUES SONT (enfin) RECONNUES COMME ETANT DES ETRES HUMAINS COMME LES AUTRES...
Nous sommes durant l'hiver 1885, à l’hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, l'hystérie reste une maladie mystérieuse en phase de reconnaissance, que le Professeur Charcot étudie avec acharnement. Les « Hystériques de Charcot », malades pas comme les autres, forment une sorte de Cour des Miracles (tous âges confondus) aux ordres d'un Maître : le Professeur Charcot. La bâtisse austère qui accueille tout ce petit monde à part ressemble plus à une prison (dont on ne peut s'enfuir) qu'à un hôpital. On s'y soigne, mais il faut en retour y travailler ! Une masse corporelle collective choquée et violentée dont on teste la sensibilité à la douleur, au froid et au chaud, et que l‘on appareille de manière grotesque. L'hystérie, maladie nouvelle « au féminin », interroge le microcosme 100% masculin des médecins. Une corporation qui, au moment des faits, sans respect pour la dignité humaine, use de méthodes parfois brutales et maladroites, interroge, examine, palpe, scrute et ausculte sous tous les angles, et publiquement, ces pauvres femmes sans défense. Une honteuse situation que l’on peut mettre en parallèle avec le film « La Vénus Noire » (2010), du réalisateur franco-tunisien Abdellatif Kechiche, qui raconte la vie de Saartjie Baartman, à Paris, en 1817. Cette magnifique femme noire, qui a quitté l'Afrique du Sud avec son « maître » pour devenir « l'attraction principale » d'un spectacle raciste, est au final l'objet des théories racialistes les plus fumantes de la part de l'anatomiste Georges Cuvier, et ce, dans l'enceinte de l'Académie Royale de Médecine, et devant un panel représentatif de « distingués collègues » applaudissant à la démonstration.
AUGUSTINE & LE PROFESSEUR CHARCOT : UNE RELATION TOXIQUE.
Augustine, 19 ans, arrive dans le service du Professeur Charcot après une crise de convulsions survenue sur son lieu de travail, qui lui a fait perdre la sensibilité du côté droit de son corps. Elle devient aussitôt pour Charcot un cas d'école, son cobaye favori, la vedette de ses démonstrations d’hypnose, l'illustration vivante de ses théories en cours d'élaboration. Il l'a présente auprès de ces « Messieurs » de la très conventionnelle Académie de Médecine, aux fins d'obtenir le financement de ses recherches. Augustine qui ne sait ni lire ni écrire (comme beaucoup de gens à son époque) est cependant très intelligente et consciente de la fascination qu'elle exerce sur Charcot. Elle va même jusqu'à s'enfermer (et lui aussi) dans une relation platonique, sadomasochiste, patient/médecin, qui s'oppose totalement au Serment d'Hippocrate. Au fur et à mesure des séances d'hypnose, des évanouissements à répétition et des crises évoquant une sexualité provocante inassouvie, cette relation impossible va devenir destructrice, voire toxique. Vincent Lindon campe ici un Charcot parfaitement autoritaire, un peu lourdaud, un bourgeois reconnu par ses semblables, jalousé et fortement décrié, notamment par un certain... Guy de Maupassant. Mais, à qui on doit la réhabilitation de ces Femmes, et qui sans le savoir, élabore déjà les fondements sur lesquels l'autrichien Sigmund Freud (un de ses élèves) concevra en 1896 ses théories psychanalytiques(2). Stéphanie Sokolinski (Soko), quant à elle, incarne une époustouflante Augustine. Elle est « possédée » (sans jeu de mots) par ce rôle très difficile. Bluffante jusqu’au bout !
QUI DE LA PATIENTE OU DU MEDECIN L’EMPORTERA ?
Dans ce long métrage tragique, Alice Winocour met en exergue la dichotomie du XIXe Siècle : une époque formidable, qui voit la naissance d’incroyables progrès techno-sociologiques (photographie, cinéma, transports à vapeur, psychanalyse, etc.), et qui pourtant conserve une mentalité passéiste très misogyne. Augustine va donc passer peu à peu d’objet d’étude à objet de désir. Quelle sera, alors, la frontière à ne pas dépasser entre le médecin et la patiente ? Qui des deux protagonistes saura le mieux au final utiliser l'autre pour parvenir à ses fins ? La renommée pour l'un et la liberté pour l'autre ? Telles sont les problématiques posées par ce film bouleversant, très prenant, qui invite à briser les chaînes de l‘intolérance.
© Jean DORVAL, le 26/11/2012, pour LTC Kinéma.
INFO+ :
http://www.medarus.org/Medecins/MedecinsTextes/charcot_jm.html
Notes :
(1) nom féminin venant du mot grec « hustera » qui veut dire « utérus »,
(2) à lire à ce sujet le très instructif ouvrage de Freud intitulé « Introduction à la Psychanalyse » (leçons professées en 1916).
13:16 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : soko, ltc cinéma, ltc kinéma, la tour camoufle, jean dorval poète lorrain, lorraine, metz, centre pompidou-metz, moselle, france, ue, union européenne, europe, latourcamoufle, augustine ou la revanche des hystériques, vincent lindon, augustine, hystérie, stéphanie sokolinski, alice winocour, réalisatrice, le professeur charcot, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, cinéma, hôpital, paris, pitié salpêtrière, charcot, le peintre, andré brouillet, les hystériques de charcot, des êtres humains, comme les autres, images, communication, télévision, tv, sigmund freud, abdellatif kechiche, saartjie baartman, augustine le film, la vénus noire le film, georges cuvier, afrique du sud, neurologie, psychanalyse, psychiatrie | Facebook |
06/11/2012
« MDR LOL, TIM BURTON JOUE A FRANKENSTEIN ! »
« Frankenweenie », le dernier film de Tim Burton (Studios Disney), est la création d’un pur génie, d’un homme qui a la foi dans son œuvre. Tim Burton avec panache monte en puissance à chacune de ses productions et ce film d’animation en est la preuve supplémentaire. Et pour ce dernier volet, Tim Burton remonte aux sources de son inspiration, puisque « Frankenweenie » est la réinterprétation d’un de ces courts métrages de 1984, dans la même veine que « L’étrange Noël de M. Jack » et « Les Noces Funèbres ». Ce conte fantastique sur la destinée d’un chien ramené à la vie par son jeune maître confirme que Tim Burton est un Maître du bricolage, de l’image et de l’animation. L’Artiste, le Créateur, s’amuse comme d’habitude, comme un petit fou, à ré-explorer son univers fétiche : la Mort. Il entretient ainsi un perpétuel flirt avec l’au-delà. Il apporte par la même son interprétation très particulière de l’après-mort ; le tout dans une ambiance des plus échevelées, pleine de drôleries, de tendresse et de moqueries bon enfant, qui au final touche le spectateur au plus profond de son âme. Sparky est un chien mort-vivant qui peut viser sans problèmes l’Os-car d’or 2013 du meilleur clébard à l’écran, tant il est attachant et bon dans son rôle fait sur mesure.
© Photo ci-dessus : http://www.themaninthemoviehat.com/frankenweenie-burton-s...
SPARKY AUDACIEUX FRANKENSTEIN JR.
Après la mort soudaine de Sparky - son chien et meilleur ami, qu’il adore - le jeune Victor (un personnage émouvant et sensible) se tourne vers la Science pour le ramener à la vie ; en lui apportant au passage quelques modifications… Victor dépassé par sa découverte, va tenter de cacher sa « création maison ». Mais, suite à la fugue de Sparky, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville toute entière vont découvrir que redonner la vie peut entraîner quelques monstrueuses conséquences... Avec en fin de bobine, un petit clin d’œil à « Van Helsing » - le film fantastique américano-tchèque de Stephen Sommers de 2004 - quand la population enragée et armée de torches veut tuer « Frankenweenie » en brûlant le moulin surplombant la ville où il s’est réfugié, ce film s’érige naturellement en plaidoyer contre l’intolérance et en faveur de l’Amour que peuvent se porter un être humain et un petit animal plein de malice. Un film donc pour tous ceux qui connaissent la douleur d’avoir perdu un proche (à quatre pattes). 1h27 d’évasion, accessibles dès 10 ans, que l’on regarde avec beaucoup d’intérêt et de plaisir (canin).
© Jean DORVAL, le 06.11.2012, pour LTC Kinéma.
21:21 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : frankenweenie, tim burton, studios disney, les noces funèbres, sparky, victor, l’étrange noël de m. jack, film fantastique, skyfall, james bond, angleterre, espionnage, my names is bond, fête ses 50 ans, grande rétrospective, à toronto, canada, le 23ème opus, de la série, réalisateur, sam mendes, daniel craig, bérénice marlohe, jane eyre, charlotte brontë, cary joji fukunaga, mia wakisowska, michael fassbender, « hatchi » le film, une comédie américaine, france, tirée d’une histoire vraie, réalisée en 2009, par lasse hallström, le chocolat le film, johnny depp, juliette binoche, 2000, terre neuve le film, kevin spacey, julianne moore, paul young, joe jackson, u2 le groupe, jean dorval, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, listen to your eyes en ltc live | Facebook |
04/11/2012
« CODE SKYFALL : MORT DE BOND, « M. » SUR LE GRIL, MI-6 OUT… »
Ceux qui aiment en intro de leur « BOND » préféré, les traditionnelles courses poursuites vont être servis avec « Skyfall » (sortie nationale le 26 octobre 2012). En effet, dans le 23ème volet des aventures du plus célèbre espion anglais, « Double°O°Seven », le réalisateur Sam Mendes a mis toutes ses tripes et toute son expertise. Le résultat est tout simplement grandiose. On passe d’une moto roulant à fond la caisse à un train fonçant à tombeau ouvert, des rues jouxtant la Mosquée Bleue aux toits du Grand « Bazaar » (en turc dans le texte) d’Istanbul, d’une cascade époustouflante à un carambolage plus torride encore, d’un tir fourni de mitraillette à balles à uranium appauvri à la destruction apocalyptique d’un véhicule, etc. En clair, les prouesses technico-numériques rivalisent les unes avec les autres en direct, les scènes à mach 21 s’enchainent sans cesse, les matériels et les acteurs s’en prennent plein la gueule, etc. Le tout pour notre plus grand plaisir ! Toutes les bonnes vieilles ficelles du genre sont ici réunies, avec cette fois-ci, encore plus d’envie de la part du réalisateur et de toute son équipe de techniciens infernaux d’en mettre plus que plein la vue aux fans d’effets très spéciaux d’action à réaction. Un scénario certes classique mais qui a le bon goût de scotcher les spectateurs dès le début dans leur siège (jusqu’à « The End »). Le générique (et sa chanson), cependant, est un peu (beaucoup) décevant, trop sanguinolent et trop "déjà vu" dans sa symbolique et sa scénographie. Il donne, sans grande originalité, l’impression d’être tourné dans l’aquarium d’un restaurant chinois, sans effets spéciaux (vraiment) nouveaux. Mais rassurez-vous, c’est juste un petit clin d’œil aux génériques des très vieux opus de la célèbre saga… On notera aussi dans ce numéro le retour (très positif) de l’Aston Martin DB5, immatriculée « FMP 7B » (une des plus sexy James Bond Cars). Avec, Elle, par contre, pas de mauvaises surprises : en avant les gadgets rétros toujours au top !
« 007 » FETE SES 50 ANS. « CHAMPAGNE ! »
James Bond est ici une fois de plus incarné par Daniel Craig. Le célèbre espion de « Sa Gracieuse Majesté », qui fête cette année ses 50 ans, comme tous les bons millésimes, s’expose dans une très belle rétrospective, jusqu’au 20 janvier prochain à Toronto. Cette Première nord-américaine a été inaugurée juste avant la sortie du film. Avec ce long métrage, qui ne semble pas durer ses 2h23, tant on est pris dans le feu de l’action, Bond nous est servi à point, heu pardon… à maturité. Le héros des héros, rebelle par excellence, nous montre de plus ses faiblesses, dont… il fait finalement sa force, grâce à une persévérance et une force physique hors du commun. A cela, vous rajoutez tous les ingrédients qui font le succès de ce grand événement cinématographique, qui passionne son Public depuis 1962, année de lancement de « James Bond Contre Dr. No », un film de Terence Young, avec Sean Connery et (huuummm !!!) Ursula Andress (la pin-up qui sort de la mer avec un joli bikini blanc). Et voilà, comment perdure le Mythe de Celui qui dit tout le temps : « My name is Bond… James Bond. »
UNE PETITE « BOND » D’ADRENALINE.
La dernière mission en date de Bond tourne mal et plusieurs agents infiltrés du MI-6 se retrouvent exposés à la vengeance de leurs ennemis dans le monde entier. Dans la foulée, le siège du MI-6 est rasé par une mystérieuse explosion, qui force « M. » à mettre à l’abri l’Agence la plus connue du monde (avant la CIA, na !). Ces graves événements ébranlent son autorité. Remise en cause dans ses méthodes de travail par les plus hautes Autorités du pays - et dont Mallory (son futur successeur…), le nouveau Président de l’ISC, le comité chargé du renseignement et de la sécurité - la N°1 du Renseignement Anglais est sur le grill. Désormais menacée tant de l’intérieur que de l’extérieur par un terroriste « haut de gamme », le très mystérieux « Raoul Silva » (un rôle de dingue tenu sur mesure par Javier Bardem), elle marche sur des œufs (explosifs) et voit soudainement sa vie menacée. Il ne reste plus à « M. » qu’à remettre son existence entre les mains de son seul homme de confiance : l’ineffable Bond, et ce, même si elle l’a trahi… (et tué). Plus que jamais, « Double°O°Seven » va devoir agir dans l’ombre (de « M. »), avec l’aide d’Eve Moneypenny (cela ne s’invente pas…), un agent tout terrain (aux « gadgets » physiques très convainquants). Le duo - qui (pour une fois) s’en tiendra à un petit rasage à l’ancienne, très « hot », de Bond - se lance alors sur la piste du fameux "Raoul". Il lui faut identifier coûte que coûte l’objectif secret et mortel de ce méchant en gants blancs…
En conclusion, il faut avouer que le rôle de la James Bond Girl de « Skyfall », « Séverine », est tenu avec brio par la « pitite française » (« cocorico !!! ») Bérénice Marlohe. Cette brunette très « Waaooouuh !! » est, comme qui dirait, une féline-caline. Tout un programme ! Huuummm Bérénice ! Couché le loup de Tex Avery ! « FFiiiiiiiiiiiiiiiiiOUiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!! » (sifflement affirmé) et « Yaaaouuhh !!! » (grande explosion de joie admirative). « That's all, folks ! » THE END… (couché le loup ! bruits de coups…)
© Jean DORVAL, le 04.11.2012, pour LTC Kinéma.
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13/08/2012
« MAUX D’AMOUR… MOTS D’AMOUR POUR JANE EYRE. »
« Jane Eyre » est le premier roman publié par la romancière britannique Charlotte Brontë (1816-1855). Débuté en août 1846, ce chef-d’œuvre est achevé un an plus tard. Edité par la Maison Smith, Elder and Co, le 16 octobre 1847, sous le pseudonyme de « Currer Bell », son succès est immédiat, et provoque même la parution précipitée de deux romans des sœurs de Charlotte : « Les Hauts de Hurlevent » d’Emily Brontë et « Agnès Grey » d’Anne Brontë… Le réalisateur américain de talent Cary Joji Fukunaga, pas avare de beaux sentiments, vient d’adapter cette magnifique œuvre littéraire au Kinéma (à voir dans son jus, en VOST). Et il en a fait un très beau film sentimental que le poète romantique anglais John Keats aurait pu introduire tant le phrasé des deux Amants est grandiose et sublime :
« J’implore votre merci – pitié – amour ! – oui, l’amour !
L’amour miséricordieux qui n’excite pas les désirs,
Qui n’a qu’une pensée, ne vagabonde jamais, l’amour sincère,
Sans masque, et quand il se montre – sans aucune tâche !
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Oh ! que tout cela soit à moi, -tout – soit mien !
Cette forme, cette beauté, cette douce, cette légère marque
D’amour, votre baiser, - ces mains, ces yeux divins.
Ce sein brûlant, éclatant de blancheur, prometteur de mille plaisirs, -
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Vous-même – votre âme – par pitié donnez-moi tout.
Ne me refusez pas un atome d’atome, ou je meurs,
Ou, si je vis, peut-être, votre esclave infortuné
-----------
Oubliera, plongé dans une langoureuse détresse,
Le but de son existence – le palais de mon esprit
Perdant son goût, et son ambition aveugle ! »(1)
LETTRES DE NOBLESSE, LETTRES D’AMOUR…
Même, si dans ce long métrage, la rigueur de l’Aire Victorien refroidit un peu les ardeurs, il n’en reste pas moins que l’essentiel est là dans cette toile impressionniste en clair obscur : une rencontre entre un homme et une femme qui ne sont pas de la même classe sociale, mais qui pourtant tombent amoureux. Entre eux l’alchimie est immédiate. Le regard « d’Elle » est timide, mais rend déjà les armes. Le regard « d’Lui » est sûr et certain de son choix, et il fait mouche ! Elle n’a rien, il a tout. Elle est belle, il est beau, en dedans comme en dehors. Le charme opère ! La très belle campagne anglaise fera le reste, avec ses tonalités et ses lumières particulières, servant de décor divin à ce film d’une beauté époustouflante. L’Amour est dans le verger ! Il y a du respect dans cette relation, de la retenue, du partage, de l'harmonie, une découverte progressive de l’Autre… Un petit quelque chose de plus, de pur, d'essentiel, qui fait toute la différence, qui fait que cette relation va durer contre vents et marées, et ce, pour la Vie. Même la séparation ne peut les séparer ! Un exemple à suivre dans notre siècle de mal amour…
JANE EYRE AU PAYS DU MERVEILLEUX AMOUR.
Jane (interprétée par la succulente et craquante australienne Mia Wakisowska, qui interprète à ravir Alice dans « Alice au pays des merveilles » de Tim Burton) est engagée comme gouvernante de la petite Adèle, chez le riche Edward Rochester (joué par Michael Fassbender, un irlandais dont la mère est la descendante directe de Michael Collins, un des meneurs de la Guerre d'indépendance irlandaise). Cet homme ombrageux, tumultueux et passionné, qui campe l’archétype du personnage romantique ne tarde pas à être sensible aux charmes, à la fraîcheur, et à la spontanéité de la jeune femme. C'est le début d'une folle passion, bouleversante, que je vous conseille d’aller vivre en direct dans votre salle de Kinéma préférée.
© Jean Dorval, le 13 août 2012, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) Extrait de « A Fanny. » de John Keats (1795-1821), in « Poèmes d’Amour » (1820).
02:00 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : jane eyre, charlotte brontë, cary joji fukunaga, réalisateur, mia wakisowska, michael fassbender, « hatchi » le film, une comédie américaine, france, tirée d’une histoire vraie, réalisée en 2009, par lasse hallström, le chocolat le film, johnny depp, juliette binoche, 2000, terre neuve le film, kevin spacey, julianne moore, paul young, joe jackson, u2 le groupe, jean dorval, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, listen to your eyes en ltc live, mcl metz, en concert, kel, auteur, compositeur, interprète, concert, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, artiste lorrain, poète musical, le relai, variété française, pop, musique poético-atmosphérique, sandrine kiberlain, alain chamfort, pierre perret, jacque higelin, juliette | Facebook |
09/08/2012
« TO ROME WITH… WOODY ! »
Sept ans déjà que Woody Allen se veut plus Européen qu'Américain pour notre plus grand bonheur ! Un exil cinématographique novateur qui l'a conduit trois fois en Angleterre avec « Match Point » en 2005, « Scoop » en 2006 et « Le Rêve de Cassandre » en 2007 ; une fois en Espagne avec « Vicky Cristina Barcelona » en 2008 ; et une fois en France avec « Minuit à Paris » en 2011. Comme un retour aux sources, un pèlerinage en Terre d’Inspiration, ces films relèvent à la fois de l’initiatique et de la magie. Ils sont la consécration de l’exceptionnelle carrière cinématographique du Maître. Mais, aujourd’hui cap sur l'Italie authentique et immuable version Woody Allen (WA). Avec « To Rome With Love », WA nous entraîne dans la Cité Eternelle, où tous les chemins mènent à l’Amour. Des chemins, un chemin, ou plutôt, un cheminement pour le moins chargé, où le réalisateur mène de front quatre histoires sur un rythme « presto », « subito » et « allegro » ! On plonge dans l’histoire d’un architecte américain de passage avec sa femme se remémorant une amourette douloureuse vécue jadis, puis on se retrouve, sans crier gare, dans celle d’un vieux metteur en scène d'opéra raté new-yorkais (Woody Allen lui-même) qui rencontre pour la première fois le fiancé italien de sa fille, et qui découvre dans le père de ce dernier un talent lyrique époustouflant… Puis, soudainement, on s’immisce dans la « Storia » d’un jeune couple de provinciaux italiens amoureux fou qui vient tenter sa chance dans la capitale, pour finalement découvrir la fragilité de ses sentiments. Enfin, on débarque dans « La Vita è Bella » d’un modeste employé sans histoires, incarné par Roberto Benigni, se retrouvant propulsé contre son gré sous les lights d’une émission de télé-réalité…
Un couple qui va douter de lui dans la Ville de l'Amour...
A MESSAGE TO YOU... BY WOODY !
Tout cela, bien sûr, est mené tambour battant. Mais tout y est ! On passe de l’essentiel au nécessaire en permanence. Un film positif et plein d’humour, au travers duquel le réalisateur dresse différents portraits (sur le même tempo que « Minuit à Paris », tourné dans la Ville Lumière), symbolisant ses interrogations sur la vie et sur les relations humaines. Aucune de ces histoires ne se croise. Seul fil conducteur : un policier romain qui conte l’histoire avec « ouné akssen italiano ». On notera au passage la qualité des images et l’ambiance « dolce vita romana » aux couleurs ocre jaune/sépia gorgées de soleil. Pour ce faire, Rome offre un décor sur mesure ! Woody Allen dans cette toile finalement revisite l'Europe en surfant sur ses grands traits de caractères, passant de la hiérarchisation sociale féroce anglaise aux ravages de la passion espagnole, et de l'Amour Romantique à la Française à l’Amour Passion italien. Un film à manger comme des bonnes pâtes : « al dente » !
© Jean Dorval, le 09 août 2012, pour LTC Kinéma.
11:38 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : « hatchi » le film, une comédie américaine, france, tirée d’une histoire vraie, réalisée en 2009, par lasse hallström, le chocolat le film, johnny depp, juliette binoche, 2000, terre neuve le film, kevin spacey, julianne moore, paul young, joe jackson, u2 le groupe, jean dorval, jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, listen to your eyes en ltc live, mcl metz, en concert, kel, auteur, compositeur, interprète, concert, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, artiste lorrain, poète musical, le relai, variété française, pop, musique poético-atmosphérique, sandrine kiberlain, alain chamfort, pierre perret, jacque higelin, juliette, victoires de la musique, camille lebourg, miss guinguette, les gens, ombres, marathon de metz | Facebook |
27/06/2012
LES BEST OF JD : "LE CHIEN EST VRAIMENT LE MEILLEUR AMI DE L’HOMME."
« Hatchi » est une comédie américaine d’une durée d’1h33, sortie le 09 juin 2010 en France, tirée d’une histoire vraie, réalisée en 2009 par Lasse Hallström, qui a déjà à son actif, entre autres films : « Le Chocolat » (« Chocolat ») avec Johnny Depp et Juliette Binoche (2000) et « Terre Neuve » (« The Shipping News ») avec Kevin Spacey et Julianne Moore (2001). Dans le casting de « Hatchi » ont trouve les acteurs suivants : Richard Gere (Parker), Joan Allen (Cate, sa femme), Sarah Roemer (Andy, sa fille), Jason Alexander (Carl, le gendre), Cary-Hiroyuki Tagawa (Ken, l’ami de Paker, professeur d’art martial), Erick Avari (Shabir) et Davenia McFadden (Mary Anne).
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hachik%C5%8D
LE CHIEN AKITA : UNE RACE DE SEIGNEURS A QUATRE PATTES !
L’origine de la race des Akita remonte à environ 300 ans. Elle tient son nom de la préfecture d'Akita (le plus grand des Spitz japonais), dont elle est originaire, et qui se situe au nord du Japon. Initialement l'Akita est élevé pour chasser l'ours, le cerf et le sanglier. Mais, la race est modifiée par l’homme, suite à des croisements avec des molosses, afin d’augmenter son agressivité et la réserver aux combats de chiens. Cette horrible activité décime pratiquement cette variété de canidé, quand en 1931, le Ministère de l'Éducation Nationale Japonaise déclare l'Akita, Monument Naturel. Depuis, tous les efforts sont mis en œuvre afin de préserver cette race et d’en retrouver l’animal originel.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Hachik%C5%8D
UNE HISTOIRE VRAIE, HISTORIQUE…
Hachikō (né le 10 novembre ou le 12 décembre 1923, mort le 8 mars 1935) est le chien Akita le plus connu au Japon pour avoir attendu patiemment tous les jours son maître, un vieux professeur d'université (M. Ueno), à la gare de Shibuya (l'un des arrondissements de Tōkyō), et ce, même dix ans après sa mort. Il faut préciser que de son vivant, ce chien hors du commun, accompagnait ce dernier au train le matin et l’attendait le soir devant la gare. Il finit par être nourri par les habitants, jusqu'à sa propre mort toujours devant la gare… Surnommé « Chūken » (littéralement « chien fidèle »), une statue a été érigée en son honneur devant la gare de Shibuya. Elle est depuis un lieu de rendez-vous privilégié à Tōkyō.(1)
…DONT EST ISSUE CE FILM
Dans sa version cinématographique, cette histoire est transposée aux Etats-Unis d’Amérique. Parker, un éminent professeur universitaire de musique, trouve sur le quai de la gare d’une ville de province un adorable chiot perdu, dont la petite cage est tombée d’un chariot de voyageur. Comme il ne veut pas l’abandonné, car personne ne souhaite l’accueillir, il l'adopte et le nomme « Hatchi ». Sa vie de famille jusqu’alors paisible va se retrouver bouleversée… Mais, l’animal prend rapidement toute sa place tant il est attachant. Passant la majeure partie de son temps auprès de Parker, chaque matin, il l’accompagne à la gare où il prend son train, et chaque soir, il vient l'y attendre. La suite vous la connaissez… L'animal devient non seulement une légende, mais il bouleverse tous les témoins de cette aventure.
C'est la première fois que Hatchi ramène la balle, il fait tout pour retenir Parker, pressentant sûrement qu'il va lui arriver quelque chose...
HATCHI : « LA BETE… HUMAINE ! »
Ce long métrage, pas nunuche du tout, très philosophique et fort bien réalisé prend naissance et fin dans une gare, carrefour propice aux rencontres et aux… séparations. Il donne l'occasion de revoir un grand acteur, Richard Gere (militant comme moi de longue date de la cause Tibétaine), qui magnifie magistralement en compagnie du très racé et craquant « Hatchi » ce que l’Etre Humain et la « Bête… Humaine » (mais pas de Zola…) ont de plus beau à s’offrir : l’Amour et l’Amitié en partage, la fidélité et le respect mutuel même dans l’au-delà ! Un récit très émouvant qui prouve une fois de plus que LE Chien est bien LE « Meilleur Ami de l'Homme », et dans lequel l’expression « une vie de chien » prend tout son sens… Une expérience dont certains de nos contemporains devraient s’inspirer afin de redonner un nouveau souffle à leur existence.
© Jean Dorval, le 24 juin 2010, pour LTC Kinéma.
Notes :
(1) Source documentaire : d’après Wiképédia, l’Encyclopédie Libre.
Hatchi tient la place... en attendant l'impossible retour de Paker...
20:46 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : « hatchi » le film, une comédie américaine, france, tirée d’une histoire vraie, réalisée en 2009, par lasse hallström, le chocolat le film, johnny depp, juliette binoche, 2000, terre neuve le film, kevin spacey, julianne moore | Facebook |
LES BEST OF JD : "A METTRE TROP D'EAU POUR LES ELEPHANTS, ON TROMPE ENORMEMENT LE SPECTATEUR !"
Dans son dernier film « De l’eau pour les éléphants » (sortie nationale le 04 mai 2011), Francis LAWRENCE s'est donné les moyens de réussir une grande fresque historique (et romantique). Il signe, là, un véritable chef-d’œuvre, avec le sens du détail qu’on lui connaît. L’image est très travaillée (presque de la photo d’art), les décors sont soignés, la reconstitution de la vie du cirque très réaliste. On ressent parfaitement les soubresauts du petit monde du cirque, en fait une véritable ville en mouvement perpétuel, dans les grands espaces américains, grâce au train, avec sa hiérarchie cruelle, quasi-animale, où seuls les plus forts gagnent. L’exploitation humaine qui en découle n’en est que plus inhumaine : violence, rivalité, problèmes sociaux graves, etc.
LE « LAWRENCE NOUVEAU » EST LA !
Ce long métrage représente un changement radical de registre pour Francis LAWRENCE qui, après la science-fiction et l'adaptation de « Je suis une légende » de Richard MATHEWSON, avec Will SMITH dans le rôle de Robert Neville, se lance désormais dans un drame romantique. Ce film est une adaptation du roman historique à succès, « Water for Elephants » (« De l'eau pour les éléphants »), de la canadienne Sara GRUEN, paru aux États-Unis en 2006, traduit de l'anglais par Valérie MALFROY, publié en France en 2007 chez Albin Michel. Une toile dans laquelle LAWRENCE donne la vedette à un quatuor d’acteurs : Robert PATTINSON (dans le rôle de Jacob JANKOWSKI), le héros de la saga « Twilight » ; la blonde incendiaire Resse WITHERSPOON (Marlène, l’épouse d’August), Christoph WALTZ (August), et l’éléphante Rosie !
UNE DECEVANTE HISTOIRE (D’AMOUR), BANALE, VIDE DE SENS…
Autant être franc de suite, le résultat du scénario de ce film n’est pas à la hauteur de l’ambition affichée par le réalisateur, côté Romantisme. Le scénario est prévisible en permanence, du début jusqu’à la fin. Cela en devient même gênant, tellement c’est flagrant ! On devine l'histoire dès les premiers tours de manivelle, et on sait comment sera la chute, dès l’arrivée du héros dans la troupe du cirque. Un film, donc, sans surprise, qui ne réussit pas vraiment à nous emballer. Une belle réalisation esthétique, certes, mais à qui il manque LE « Petit Plus » qui nous transporte, nous fait rêver, voire craquer. L’atterrissage en est que plus dur pour ceux qui s’attendaient à être transcendés. Une grande déception qui malgré de nombreuses situations émouvantes… nous refroidit. La passion torride n’est jamais palpable entre nos deux tourtereaux (PATTINSON et WHITERSPOON). Un couple fade, sans brio ni panache, qui ne crève pas l’écran. Pourtant, ils sont beaux, ils jouent bien, ils avaient tout pour réussir, mais entre eux, il n’y a pas d’alchimie, de fusion. Par contre, comble de l’ironie, la relation entre le personnage de Robert PATTINSON et l’éléphante Rosie est beaucoup plus touchante, émouvante. Et Reese WITHERSPOON, dans son rôle, a de meilleures scènes avec Christoph WALTZ, son époux psychopathe. C’est le monde à l’envers !
UNE HISTOIRE A VOIR QUAND MEME (pour s’occuper 01h55min…) !
Le film démarre en 1931, en pleine « Grande Dépression », aux Etats-Unis d’Amérique. A la suite d'une tragédie familiale, Jacob JANKOWSKI, un jeune étudiant en école vétérinaire, se retrouve subitement ruiné, obligé de tout quitter. Il rejoint par hasard, dans sa fuite en avant, un cirque itinérant. Il se fait accepter en échange des soins qu'il prodigue aux animaux, mais ne tarde pas à tomber sous le charme de Marlène, la belle écuyère, qui est aussi l'épouse du directeur du cirque, un être d'une extrême violence et totalement incontrôlable…
Mais, derrière la magnificence et la magie du cirque, Jacob découvre vite un univers impitoyable, pitoyable et miséreux. L’arrivée d’une éléphante nommée Rosie va tout faire basculer et sauver le scénar de la catastrophe. Comme un éléphant dans un magasin de porcelaine Rosie bouscule tout sur son passage, et provoque un fatal rapprochement entre Marlène et Jacob qui doivent préparer un nouveau spectacle avec elle. Ce numéro doit permettre de renouer un temps avec le succès et de renflouer les caisses vides du cirque. Mais, Marlène et Jacob tombant amoureux, sous les yeux du terrible August, cela les met rapidement en danger et ils doivent fuir. La fuite sera tout aussi décevante que leurs sentiments, mais vous n’êtes pas obligé de me croire !
© Jean Dorval, le 24 mai 2011, pour LTC Kinéma.
INFOS PLUS :
http://www.deleaupourleselephants-lefilm.com/
20:31 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, cinéma, de l'eau pour les éléphants, le film, francis lawrence, réalisateur, une grande fresque historique, romantique, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, robert pattinson, twilight, resse witherspoon, christoph waltz, l'éléphante rosie | Facebook |
25/06/2012
LES BEST OF JD : "UN ROI, MEME BEGUE, RESTE TOUJOURS UN ETRE HUMAIN TOUCHE PAR UN HANDICAP !"
La légende veut que Démosthène, orateur et homme politique athénien célèbre pour son éloquence, ait remédié à ses troubles d'élocution en se forçant à parler avec des cailloux dans la bouche. Il s’entraînait même face à la mer déchaînée à déclamer ses discours... En France à l’heure actuelle, il y a 600 000 personnes bègues. L’Association Parole Bégaiement (APB) souhaite participer à la promotion du dernier film de Tom Hooper, « Le Discours d’un Roi » (titre original « The King’s Speech »), qui est actuellement sur tous nos écrans, afin de faire connaître le drame des gens qui ont des problèmes d’élocution.
UNE HISTOIRE VRAIE TOUCHANTE.
Ce film de 118 minutes, réalisé d’après l’histoire vraie et méconnue du père de l’actuelle Reine Elisabeth, nous dévoile un Roi d’Angleterre pas comme les autres, qui va devenir, contraint et forcé, le Roi George « Bertie » VI (rôle tenu par l’excellent Colin Firth), suite à l’abdication de son frère Edouard VIII (Guy Pearce). George VI tentera de surmonter son bégaiement grâce à la ténacité de son épouse (qui s’appelle aussi « la Reine Elisabeth » (un rôle interprété par la sublime Helena Bonham Carter)), et à celui de son orthophoniste (et ami) aux méthodes peu conventionnelles... Lionel Logue (le très talentueux Geoffrey Rush). C‘est d’ailleurs grâce à ce soutien que Georges VI, « le Roi bègue », devint le Roi de la Résistance courageuse à l’ennemi nazi. Il reste d’ailleurs, à ce titre, dans le cœur des Anglais comme le Monarque le plus aimé. Ce qui me fait dire, à la Française, « Vive le Roi ! »
UN TEMOIGNAGE POIGNANT SUR LA TOLERANCE FACE AU HANDICAP.
Ce film, au fil de l’image, évoque sans complaisance la souffrance que ce trouble engendre pour la personne qui en souffre, surtout quand il s’agit d’un Monarque devant prononcer des discours officiels avec un tel handicap. Il se révèle tout du long d’une très Grande Humanité, dans la même veine que l’APB qui travaille depuis bientôt 20 ans à modifier le regard habituellement porté sur la personne bègue. Le scénario de ce film trouve le ton juste, sans exagération, afin de magnifier la relation thérapeutique unissant le thérapeute à son patient, et ce, pour permettre le meilleur traitement possible du bégaiement. A voir avec un total respect !
© Jean Dorval, le 14.02.2011, pour LTC Kinéma.
INFOS PLUS sur le bégaiement en France :
http://www.em-consulte.com/article/177879
13:54 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : colin firth, guy pearce, helena bonham carter, geoffrey rush, la reine elisabeth, lionel logue, l’association parole bégaiement (apb), 600 000 personnes bègues en france, le film de tom hooper, « le discours d’un roi » (titre original « the’king’s speech »), le roi george « bertie » vi, vive le roi, lutter contre le handicap, jean dorval pour ltc kinéma | Facebook |
LES BEST OF JD : « DANS LES PAS DU SEIGNEUR, TU MARCHERAS ! »
« Le Livre d'Eli » est un film américain d'anticipation, très mystique, d'une durée de 1h49, sorti au cinéma le 20 janvier 2010. Il a été réalisé par Albert et Allen Hughes. Les acteurs principaux sont Denzel Washington (Eli), Mila Kunis (Solara) et Gary Oldman (Carnegie).
Eli et Solara en fuite... vers la Rédemption !
ELI TRANSPORTE UN LIVRE... QUI NE DEVRA JAMAIS TOMBER ENTRE N'IMPORTE QUELLES MAINS !
L'action se situe dans un proche avenir. Comme dans un très bon « Mad Max (Biblique) », l'Apocalypse a frappé la « grande » (et surtout orgueilleuse) Amérique. Ce pays-continent n'est alors plus qu'une terre désolée dont les villes sont en ruines et les routes infestées de bandes criminelles armées, sans scrupules. Depuis des décennies, Eli voyage seul, se protégeant grâce à une lame très tranchante... des attaques, et se battant pour trouver de quoi survivre. Son but ? Guidé par une force surnaturelle, il est investi d'une « mission » : la sauvegarde DU « Livre » (un ouvrage qui le protège...). Pour ce faire, il doit l'amener sur la Côte Ouest... Il n'en sait pas plus... Aussi, lorsqu'il arrive dans ce qui fut autrefois la Californie, il se heurte d'emblée au redoutable Carnegie - un homme tyrannique contrôlant par la force et la peur une communauté de survivants - qui n'a qu'une obsession : les livres. On s'en doute LE Livre d'Eli va l'intéressé au plus haut point. Grâce à Lui, il compte bien étendre sa sombre domination à toute la région, car le Savoir c'est le Pouvoir ! Entre temps, Eli fait la connaissance de Solara, une jeune femme séduisante qui ne va plus le lâcher jusqu'à la fin de cette aventure de la Foi. En effet, en parvenant à échapper à Carnegie, Eli se retrouve avec Solara dans les pattes car elle l'a suivi... Et si initialement, il était décidé à poursuivre sa route en solitaire, il n'abandonnera cependant pas la jeune femme. Il va devoir, même, prendre des risques qu'il n'a jamais oser prendre seul, car Carnegie est déjà sur leurs traces... L'inévitable affrontement aura lieu ! Eli, dont le destin est de redonner de l'espoir à l'Humanité, va devoir échapper aux griffes de son tortionnaire pour mener à bien sa mission divine...
Carnegie : Le fou de Pouvoir (et la mère de Solora)...
Eli suit les signes du Ciel...
UN FILM « DEUX EN UN », ENTRE UN « MAD MAX (Biblique) » ET « LA ROUTE (dans les pas du Seigneur) » !
La situation de fin du monde que nous font vivre les frères Hugues est un must du genre. Les couleurs de cette toile et les décors de chaos sont très réalistes, tout bonnement géants. Les réalisateurs ont souhaité un environnement complètement nu et dépouillé, désertique. Les images tournées en extérieur (au Nouveau-Mexique) ont été retravaillées numériquement, du premier plan à l'horizon, pour effacer la sauge et les buissons d'herbe sèche roulant dans le vent. Le style visuel du film, a nécessité de faire auparavant appel à plusieurs dessinateurs de BD, de manière à pré-réaliser le scénario en images. Un scénar dont le jeu des acteurs et le fil conducteur nous font entrer directement dans une histoire qui pourrait bien nous arriver un jour, si l'Humanité persiste dans cette direction... Le personnage mystérieux d'Eli nous échappe cependant tout au long du film, pour finalement révéler un incroyable secret ! Si la Morale de ce film a dégoûté les plus « Grands critiques de ce Monde sans Foi ni Loi. », c'est tant mieux ! Personnellement, j'y vois plutôt un message d'alerte et un clin d'œil sans concession visant tout simplement la sauvegarde du genre humain...
© Jean Dorval, pour LTC Kinéma, le 11.02.2010.
13:49 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : « dans les pas du seigneur, tu marcheras ! », « le livre d'eli » le film, réalisé par albert et allen hughes, denzel washington (eli), mila kunis (solara), gary oldman (carnegie), film, kinéma, ciéma, lorraine, jean dorval pour ltc kinéma | Facebook |