Tania Mouraud dans le rétroviseur du CPM.

 

 Autodafé, 1968.

Le Centre Pompidou-Metz (CPM) organise dans sa Galerie II, du 04 mars au 05 octobre 2015, une rétrospective en deux actes sur Tania Mouraud, placée sous le commissariat d’Hélène Guenin et d’Elodie Stroecken, respectivement responsable et chargée de coordination du Pôle Programmation.

Tania Mouraud médite sur Initiation Space N° 5 (2013-2015).

. Acte I : Un parcours dans le CPM. – Cette monographie sur Tania Mouraud valorise les différentes périodes et cycles de l’Artiste, selon la scénographie suivante : "Un supplément d’espace pour un supplément d’âme", One more night, Les gens m’appellent Tania Mouraud, La fonction de l’art, Percevoirdiscerneridentifierreconnaître, Le silence des héros, et Ad Nauseam. Elle couvre l’ensemble de la carrière de Tania Mouraud, de l’Autodafé de 1968 dans la cour de l’hôpital de Villejuif – provocation émancipatrice mettant fin à ses premières années de pratique picturale et laissant place à ses espaces d’initiation et de méditation des 70’s - à des œuvres plus actuelles. Le parcours artistique et personnel sans concession de Tania est jalonné de remises en cause. Elle n’hésite pas à dire : "Quand on est au bout d’un processus, il faut savoir se remettre en danger et se relancer dans un nouveau projet artistique."

Tout au long de sa vie, on découvre des figures tutélaires militantes de l’Histoire de l’Art Contemporain qui l’ont influencé, comme le Groupe Zéro et Joseph Beuys ; mais aussi Jackson Pollock, qui a marqué Tania "au fer rouge !" Au travers de plus de 70 œuvres exposées, dont certaines sont issues de la collection personnelle de l’Artiste, se dévoile progressivement un portrait engagé de Tania Mouraud. Une artiste au caractère bien trempé, magnifique dans sa Créativité. Pour l’occasion, de nombreuses pièces historiques sont réactivées, avec notamment des photos-textes, des travaux sur le langage des 70’s, la totemisation, les rapports esthétiques entre l’art et la guerre, et les limites de la perception par l’écriture (cf. les Mots de forme en 1989).

 Ad Nauseam (2014).

. Quatre œuvres symbolisent particulièrement cette expo. - À partir de 1998, Tania se sert de la photographie, de la vidéo et du son, en lien étroit avec la peinture, pour questionner différents aspects de l’histoire et du vivant. Dans cette veine, Sightseeing, réalisé en 2002, marque son temps par son côté percutant. Ce film en noir et blanc, tourné à l’arrière d’une voiture aux fenêtres embuées, dans un paysage enneigé, sur des sonorités de clarinette klezmer, après plusieurs longues minutes devient soudainement un plan final silencieux. Un portail et des barbelés marquent l’entrée du camp de concentration du Struthof à Natzweiler en Alsace. A la suite, Ad Nauseam (2014) - une installation audiovisuelle monumentale, présentée au MAC/VAL (le Musée d’Art Contemporain du Val-de-Marne), de septembre 2014 à janvier 2015 - est montrée dans une version adaptée au contexte de la rétrospective. Une pièce majeure de Tania coproduite avec l’IRCAM (l’Institut de Recherche et Coordination Acoustique/Musique) dans le cadre d’une résidence de l’artiste, entre 2013 et 2014, qui montre en continu les images de destruction d’une usine de recyclage, ponctuées des bruits industriels qui en découlent.

Autre époque, autre œuvre : Tania propose en 1969 d’installer dans toutes les habitations standardisées des plans espaces et chambres de méditation. Pour la première fois, 13 de ses projets sont réunis dans cette monographie. Une part d’utopie d’une Tania Mouraud qui veut "se construire un monde où je pourrai mourir en paix." Dans cette optique, One More Night (1970), une autre chambre de méditation, reste emblématique, grâce à sa reconstitution. Cette œuvre sonorisée sur fréquence 200 hertz se compose de gradins et d’une fosse aux mesures de l’Artiste. Réalisée initialement pour l’exposition éponyme, à la galerie Rive Droite de Jean Larcade, à Paris, cette recherche, basée sur la quête du sens, reste pour Tania : "un supplément d’espace pour un supplément d’âme". Un environnement rare pour l’époque en France, à l’inverse des États-Unis d’Amérique. Enfin, Initiation Space n° 5 (2013-2015), est centrée sur une plateforme carrée. Cette assise épurée, évoquant un long galet poli, invite le visiteur à s’asseoir. On s’y installe les jambes croisées dans la posture du lotus, comme Bouddha, et on peut y faire une médiation zen. Un espace non fermé, pensé 40 ans après les espaces et chambres de méditation, toujours axé sur l’introspection.

Le Silence Des Héros (1995-1996). 250 bannières enroulées reposent contre un mur, scandant l'espace avec leur alternance de couleurs et de formats. Une parade muette, un mouvement de contestation étouffé laissant place aux projections du visiteur.

. Acte II : Un parcours dans la ville de Metz. - A partir du 27 juin 2015, la rétrospective se poursuit sous la forme d’un parcours dans neuf lieux et institutions partenaires présentant divers aspects de l’œuvre de Tania Mouraud, en complément de l’exposition du Centre Pompidou-Metz. Cet itinéraire dévoile des œuvres emblématiques de l’artiste à travers la ville de Metz, et mène le visiteur à la Galerie d’Exposition de l’Arsenal, la Chapelle des Templiers, Saint-Pierre-aux-Nonnains, Faux Mouvement – Centre d’Art contemporain, au Frac Lorraine, au Musée de la Cour d’Or – Metz Métropole, aux galeries Toutouchic et Octave Cowbell, et aux vitrines du magasin Galeries Lafayette. Dans le cadre d’une collaboration d’une durée d’un an, des ateliers sont également proposés aux étudiants de l’École Supérieure d’Art de Lorraine en présence de l’Artiste. Pour finir, l’expo s’étend un peu plus loin encore... Depuis le milieu des années 1990, la carrière de Tania Mouraud est étroitement liée à Metz, grâce au soutien régulier du Frac Lorraine, acquéreur par exemple, en 1995, de l’œuvre anthologique, City Performance N°1 (1977).

Une réalisation qui consiste en une campagne d’affichage dans l’espace public, faisant apparaître le mot "NI" sur 54 panneaux publicitaires de 4 X 3 m, initialement dans Paris. Tania affiche ainsi son "désaccord avec une société glorifiant l’avoir au dépend de l’Humain." Une œuvre qui initie en 2005 le projet monumental HCYS ?, installé sur un mur aveugle du Musée de la Cour d’Or. A l’occasion de l’actuelle exposition sur Tania Mouraud, la campagne d’affichage City Performance N° 1 a été réactivée dans l’ensemble de l’agglomération messine.

 One More Nigh (1969-2015).

. Une œuvre en construction permanente. - Cette expo honore les 50 ans de carrière de Tania Mouraud, en livrant en direct une centaine de ses œuvres au public, offrant ainsi une rétrospective sans précédent dans sa forme et inédite dans son déploiement. Tania Mouraud refusant tout rattachement à un courant ou à un dogme depuis les 60’s n’a jamais cessé de faire évoluer son œuvre. Multidisciplinaire, elle explore alternativement la peinture, l’installation, la photographie, la performance, la vidéo, le son, etc. autour d'un principe constant, qu’elle affirme et réaffirme : "J’interroge les rapports entre l’art et les liens sociaux." Tania reste en cela un témoin de son temps, un témoin du vécu !

 

© Jean Dorval, le 14 juillet 2015, pour LTC Arts.

Renseignements : centrepompidou-metz/tania-mouraud ; taniamouraud.com ; un catalogue accompagne l’exposition faisant une large place aux écrits de l’Artiste et incluant des documents inédits.

TANIA MOURAUD le parcours de sa rétrospective au Centre Pompidou-Metz et dans neuf lieux partenaires de la Ville de Metz.pdf

© Crédit photos : photographe : Jean DORVAL pour LTC Arts 2015 ; droits pour les photos d’œuvres d’art : les Centres Pompidou-Metz et Paris - ADAGP Paris 2014 ; reproduction partielle de quelques parties du bâtiment du Centre Pompidou-Metz faite avec l’aimable autorisation de Shigeru Ban Architects et Jean de Gastines Architectes.

Sightseeing (2002).

Absolute LTC@LIVE

 

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LTC LIVE DJEUNS BY MAF.

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Interview d'Anastacia au RUK 2015.

Une team de 4 journalistes de la presse écrite et audio a été organisée à la demande du LTCO pour interviewer la chanteuse Anastacia, pendant une dizaine de minutes, en backstage, juste avant sa montée sur scène, pour la 25ème édition du Rock Um Knuedler (RUK), à Luxembourg Ville : Jean Dorval pour LTC LIve, Pablo Chimienti pour Le Quotidien, Cédric Botzung de L'Essentiel et Amandine d'RTL Radio. Un sympathique moment partagé avec la Diva !

Luxembourg au rythme du Blues’n Jazz Rallye.

Le Blues'n Jazz Rallye fait prendre de la hauteur.

La 21ème édition du Blues’n Jazz Rallye se déroulera le 25 juillet à Luxembourg Ville en accès libre. 11 scènes, de 19h à 1h, 12 terrasses de cafés et restaurants, qui feront la nuit blanche, accueilleront 57 groupes en concert, soit 230 musiciens. Cet événement international se fera l’écho - le Luxembourg détenant la présidence du Conseil de l’Europe depuis le 1er juillet - de l’année européenne pour le développement, visant à l’éradication de la pauvreté dans le monde. De nombreux groupes musicaux de pays aidés par le Luxembourg seront présents au Blues’n Jazz Rallye, tels Toumast (qui signifie le peuple, la nation en tamasheq) qui présentera du blues touareg, et Nakodje, en provenance du Sénégal, qui sera au carrefour du jazz, du groove et des mélodies peules, wolofs et mandingues. Cette scène éclectique et internationale, bercée de notes exotiques et de nonchalance, se répartira sur le circuit habituel de 7,5 km dans les quartiers pittoresques du Grund et de la Clusen. Des milliers de spectateurs de la Grande Région, amateurs de blues et de jazz, et des différents courants qui en découlent, répondront présents, comme chaque année.

 

 

Les têtes d’affiche annoncées seront à la hauteur de ce rendez-vous, avec notamment : King King (la révélation britannique ayant remporté six récompenses au British Blues Awards 2013), Gautier Laurent 4tet (le seul groupe venant depuis le début du festival, dont le contrebassiste a un son mêlant plénitude et puissance), Philippe Menard (un impressionnant one-man-show pour divers instruments), Awek (le groupe toulousain le plus américain, produit aux States et qui fêtera ses 20 ans), Doghouse Sam & His Magnatones (des belges adeptes des roots-blues, la quintessence des groupes de blues actuellement en tournée), Sonny Rhodes Blues Band (la légende texane, le sexagénaire au célèbre chapeau), Fred Chapelier Band (le meilleur guitariste blues de France), et City Jazz (une formation messine connue dans toute la Lorraine, qui se produira au Zulu Blanc). Le Blues’n Jazz a été créé par le Luxembourg City Tourist Office (LTCO), en 1995. Il positionne Luxembourg en destination culturelle et touristique attractive.
Renseignements : http://festivals.lcto.lu/fr/blues-n-jazz-rally

Source documentaire : © Le Républicain Lorrain 2015/DR. Avec l’aimable autorisation du journal. © Photo : LTCO.

Luxembourg : Capitale de la musique pour un week-end.

Ce week-end, Luxembourg Ville a été la capitale de la musique dans le cadre du Summer in the City. Les festivals RUK et MeYouZik ont attiré 20.000 visiteurs.

Anastacia :

un vrai courant d'air show.

. Les 25 ans du RUK avec Anastacia. – Le 12 juillet, la scène du Rock Um Knuedler (RUK) recevait pour ses 25 ans Anastacia. Une journée ensoleillée vite devenue pluvieuse. Une averse stoppée net par la diva qui précisait place Guillaume II devant son public venu de la Grande Région : "C’est moi qui l’ai fait arrêter ! J’ai appelé et j’ai dit que j’avais un concert."

La tigresse blanche à la voix noire, au physique d’amazone, aux 30 millions de disques vendus, pleine de vitalité, vainqueuse de la maladie, a balancé sa pop-soul-rock, devant près de 10.000 fans venus l’applaudir. Elle confiait déjà préparer, à la suite du succès planétaire de son CD Resurrection de 2014, un nouvel opus, au cours de sa tournée, qui après le Luxembourg l’amenait en Italie. Quant à son prochain duet : "Je n’ai encore rien décidé. Ce sera le fruit du hasard, d’une rencontre avec un autre artiste." Elle a chanté ses tubes : I’m outta love, Not that kind, Left outside alone et Stupid little things.

 

Julien, le chanteur des District 7, a fait tourner la tête de ses groupies.

Les Tuys : un groupe de scène, bien dans ses notes.

 

. Une scène luxembourgeoise bien garnie. - Auparavant, dans la journée, les trois scènes du RUK accueillaient 18 groupes luxembourgeois. District 7, avec Julien au chant, a déchaîné sa punk-pop avec deux titres qui ont fait bouger les groupies : Falling stars et Revolution. Les Tuys, de l’indie-pop, confirmaient leur percée avec deux morceaux prometteurs : About to go et Last breath. Les Only 2 Sticks se sont fait remarquer avec leur indie-wave-pop, oscillant du planant Stimulation au décapant Waves. Les Go by brooks, avec la jolie Laetitia au chant et à la guitare électrique, ont assuré une scène pop-rock de grande classe avec Dancing with the devil et Streets of Paris. Les Seed to tree ont emballé le public sur Until it gets better. Et les My own ghost ont réglé les tympans du public avec leur metal symphonique, sur Crimson ground et Lost. Une excellente cuvée musicale que David, 34 ans, trouvait "équilibrée et ronde en oreille", et que, Lucie, 12 ans, qualifiait de "trop d’la balle !"

Tessy, Aleksiy, Patrice et Paul de Rokku Mi Rokka.

. MeYouZik du monde. - La veille, le festival world MeYouZik faisait vibrer la capitale luxembourgeoise avec sa sélection de musiques du monde. Une quinzaine de groupes lives et électro-acoustiques aux couleurs et aux sons métissés s’est produite. Le collectif Debademba - de l’afrobeat et du blues avec un clin d’œil rock - a fait voyager sur des titres comme Kiefali et Sidebemonebo.

Le jamaïcain Winston McAnuff en duo avec le français Fixi - l’accordéoniste de Java – a mixé le reggae et le folk, sur Economical crisis et Garden of love. Les franco-cubains de Machete, originaires de Moselle, à la salsa hyper entraînante, faisaient la promo de leur nouvel album : Vamos a vencer. Le MeYouVillage accueillait les stands d’ONG, comme Rokku Mi Rokka (traduisez par : "donnant-donnant"). Paul, son président, précisait : "On s’engage depuis 2012 au Sénégal pour une meilleure intégration des personnes en situation d’handicap."

Deux jours de musique et d’entraide internationale dirigés par les deux chefs d’orchestre, Roby Schuler et Cathy Giorgetti, du Luxembourg City Tourist Office (LTCO), et leurs équipes techniques, pour faire découvrir la capitale bancaire sous un autre angle, celui de la convivialité. Mission accomplie !

Source documentaire et photos : © Le Républicain Lorrain 2015/DR. Avec l’aimable autorisation du journal.

Absolute LTC@LIVE

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