26/05/2012
SPECIAL REGGAE BY JD.
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25/05/2012
SPECIAL PETER GABRIEL BY JD.
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LES BEST OF JD : « LA CITADELLE DE BITCHE OU L’HOMMAGE RENDU A LA PORTE DE FRANCE ! »
© Photo ci-dessus : http://www.citadelle-bitche.com/site/index.php
Nichée au cœur du parc naturel régional des Vosges du nord, à la frontière entre la Lorraine et l’Alsace, une table de gré rose immuable, proéminence naturelle, bordée de tous côtés par la forêt, domine la luxuriante vallée de Bitche. Telle l’antique borne-frontière du « Breitenstein »(1), la citadelle, couronne de remparts majestueux, maternelle, protège l’ancienne citée blottie à ses pieds. Ce véritable nid d’aigle monte la garde, fixant à tout jamais la frontière aux marches de l’Est. Cette « « Porte de France » au passé prestigieux »(2) tournée vers le levant, garantit la virginale authenticité du « pré carré » si cher à Louis le 14ème. Important carrefour routier, Bitche est devenue une place forte afin d’assurer le contrôle des voies de passage de Metz et de Sarreguemines, de Sturzelbronn à Wissembourg, en direction de Pirmasens et de Deux-Ponts, et vers Ingwiller et Saverne.
UN PEU D’HISTOIRE…
« Au XIème siècle, (...) (la ville de Bitche, ndlr) fut le siège d’une puissante seigneurie qui relevait des ducs de Lorraine, qui la cédèrent en 1302 au comte de Deux-Ponts en échange de la ville de Sarreguemines. Celui-ci fit élever un château féodal sur le rocher, au pied duquel se développèrent deux hameaux : Rohr et Kaltenhausen. A la mort du dernier comte de Deux-Ponts, son gendre, le comte de Hanau-Lichtenberg, s’appropria la ville et y introduisit la réforme, ce qui fournit au duc de Lorraine un bon prétexte pour s’emparer de la cité, où siégeait le gouvernement de Deux-Ponts-Bitche, et la réunir à son territoire (1571-1572). En 1633, les suédois, alliés des français, détruisirent Rohr et Kaltenhausen et l’année suivante le maréchal de la Force réduisit le château. A plusieurs reprises les français occupèrent les lieux.»(4)
Dès la deuxième moitié du XVIIème siècle, une perpective cavalière signée du dessinateur de la Poincte donne une idée du château et de son site. L’auteur s’étant laissé emporter par son imagination a augmenté exagérément la surface du plateau, alors qu’elle n’a en réalité qu’une longueur de 400 m, pour une largeur moyenne de 33 m. Toutefois cela donne une idée générale des lieux et de précieux renseignements (la répartition des bâtiments, une série de tours de flanquement composait le mur d’enceinte, le plateau était constitué d’un seul bloc, etc. ). De ce château, vainqueur durant des siècles de tous les assauts ennemis, il ne subsistera que la base de deux tours !
« En 1679, au traité de Nimègue, la ville fut réunie à la France (…) C’est alors qu’à la place des deux hameaux ravagés par la guerre de Trente ans, Bitche prit son essor.»(4)
La réorganisation de la nouvelle frontière du royaume qui en découla rendit l’ancien château obsolète, faisant place à un nouvel ouvrage résolument moderne capable d’assurer la protection du nord-est du pays. Vauban, concepteur de la ceinture défensive du royaume, réalisa ce travail. Pour ce faire, il découpa le rocher en trois parties séparées par deux gorges profondes. La place fut très vite considérée comme imprenable, grâce à son système défensif perfectionné (série de bastions, réseau de souterrains, chemin couvert, bâtiments militaires dernier cri et armement puissant).
Cependant Bitche ne conservera que quelques années ce rôle stratégique. « Le traité de Ryswick (1697) restitua le comté (de Bitche, ndlr) au duc de Lorraine »(4), entraînant le démantèlement global des fortifications. Un régiment passa une année complète à détruire ce qui avait été édifié avec tant de peine ! Ah, si l’émission de TF1 « Combien çà coûte ? » existait à l’époque, cela ne se serait pas passer ainsi !
En 1737, lorsque la Lorraine revint à Stanilas Lesczcynski, ex-roi de Pologne et beau-père de Louis XV, la France hérita de ce qui restait du château et se réserva, suite à la convention secrète de Meudon de 1736, le droit de refortifier les principales places-fortes lorraines. La position clé de Bitche n’échappa pas au duc de Belle-Isle, gouverneur des Trois-Évêchés. Placée face au Palatinat, entre Landau et Sarrelouis, occupant le défilé des Vosges, elle devait absolument être refortifiée. A ces fins, Belle-Isle effectua de nombreux repérages pour convaincre, dès 1738, le ministre de la guerre de rétablir provisoirement le château. Les travaux de démolition des français, lors de leur précédent départ, avaient été parfaitement exécutés ; plusieurs mois furent nécessaires au dégagement des souterrains et « pour trouver la continuité de l’ancienne enceinte sur la berne »(2).
Puis en 1740, Louis XV décida la reconstruction de la citadelle. De 1741 à 1754, Les ingénieurs en chef Desboz et Chermont, sous la houlette de Cormontaigne, Directeur des fortifications, s’inspirèrent de Vauban. Grâce aux fonds importants engagés, ils le dotèrent des dernières innovations technologiques. Pendant toute la durée des travaux, plus de 100 000 livres l’an furent dépensées ! Entièrement financées par… les lorrains !
© Photo ci-dessus : http://www.bitscherland.fr
« Comme le reste du duché de Lorraine, Bitche fut rattachée à la France en 1766. Une nouvelle enceinte protégea la ville à partir de 1844 et en 1850, Bitche fut promue forteresse de première classe. »(4) Elle « vit sa défense renforcée. On l'entoura d'une nouvelle enceinte et on construisit sur la colline de la Roche-Percée un fortin, le fort Saint-Sébastien, complété par un camp retranché »(3). « Sa citadelle repoussa toutes les attaques : en 1793 face aux Prussiens… »(4)
Puis « En 1866, peu avant la guerre, il fut décidé que Bitche verrait le passage du train et que la ville serait dotée d’une gare. L’empereur Napoléon°III lui-même en avait décidé ainsi sur intervention du baron de Geiger. Cependant une polémique s’en suivit car la compagnie voulait implanter la gare trop loin de la ville. »(3) Finalement, le projet se concrétisa et « Bitche obtint gain de cause (…) la proximité de la gare fut un atout lors de la guerre de 1870. »(3) Aussi « la construction de la voie ferrée Sarreguemines-Haguenau fut entreprise (1868-l869). »(3). Cela permit « (…) de désenclaver la place et (…) l'acheminement rapide de troupes »(3) « Tous ces travaux attirèrent une forte main d’œuvre à Bitche dont le commerce local en tira un large bénéfice. Des immeubles bourgeois bordant la rue de Sarreguemines furent les témoins de cette prospérité. »(3)
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UN PETIT CHEF-D’ŒUVRE DE FORTIFICATIONS MILITAIRES
L’ouvrage militaire réalisé à Bitche dépasse toute attente ! Quelle majesté ! « Ma patrie est partout où rayonne la France, où son génie éclate aux regards éblouis ! » disait Alphonse de Lamartine (extrait de « La Marseillaise de la Paix »). La citadelle symbolise à elle seule ce génie créatif français et ressemble au cœur pur d’une jeune femme refusant de se laisser conquérir. Un survol de son site laisse découvrir, outrageant, ces délicieux atours…
« Le nouveau château, appelé plus tard la Citadelle (…) comprend un plateau central bastionné, précédé à l’est par la Grosse Tête et à l’ouest par la Petite Tête. La partie la plus impressionnante est constituée par la courtine sud. C’est un bloc de rocher de 20 m de haut et de 210 m de long formant un bouclier efficace contre n’importe quel bombardement. Des séries d’obstacles devaient empêcher l’ennemi de s’en approcher : fossé sec de 2,90 m de profondeur et 5,80 m de largeur, chemin couvert avec ses traverses, glacis avec une pente de 45°. Afin de protéger cette longue courtine, on aménagea deux bastions à ses extrémités. Celui situé près de la Petite-Tête fut accolé au rocher et casematé. Par la suite, on construisit sur le plateau inférieur, au milieu de la courtine, un bastion bas qui était relié au plateau supérieur par un escalier à vis. Des poternes donnaient accès au fossé d’où des rampes permettaient de transférer des pièces d’artillerie de campagne vers les places d’armes aménagées sur le chemin couvert.
La courtine nord, construite d’après le même schéma, est pourtant moins spectaculaire. Davantage exposé aux intempéries, le rocher est protégé par un mur. Les éboulements montrent combien cette exposition à la pluie et au gel pouvait nuire à la solidité des constructions. Certes, on essayait par des saignées de canaliser les eaux de suintement, mais on n’a jamais pu enrayer de façon définitive l’action destructrice du gel lors des grands froids. Il est vrai, que ces murs, qui n’étaient que des murs de parement, même éboulés ne diminuaient en rien la force défensive du château ; l’épaisseur du rocher était tellement importante.
Les courtines courtes étaient protégées l’une par la Grosse-Tête, l’autre par la Petite-Tête. Deux ponts (…) mobiles, communiquaient à ces deux ouvrages, séparés par de profondes gorges taillées dans le rocher. Sous chaque pont, on aperçoit une caponnière qui assurait la liaison souterraine. La Grosse-Tête, monumentale, chargée de défendre toute approche du château côté nord (…) comportait un ouvrage à corne avec un balcon, situé en contre-bas. Un escalier à vis permettait d’y accéder ainsi qu’au petit ouvrage à corne du plateau inférieur. La petite-Tête est d’une conception tout à fait différente. C’est une demi-lune dont l’angle arrondi est tourné vers l’ennemi. Placé devant les bastions, elle permettait de battre le terrain. Un couronné, ensemble d’ouvrages de fortifications divers, reliés par des pas de souris, l’entourait.
Ces fortifications impressionnantes étaient complétées par un dispositif interdisant ou compliquant au maximum l’approche de l’entrée du fort. On avait ainsi aménagé (…) un ouvrage avancé, appelé queue d’hironde. (…) Les ingénieurs avaient, d’autre part, imaginé un ensemble d’obstacles qui devaient empêcher un éventuel assaillant d’atteindre le plateau supérieur : 1° Un pont-levis qui pouvait être actionné par la garnison du corps-de-garde (…) ; 2° Une rampe dénudée qui plaçait les assaillants sous le feu des défenseurs installés sur le parapet du plateau supérieur ou dans les casemates du bastion 4 ; 3° Un deuxième pont-levis, placé devant l’entrée proprement dite ; 4° Une solide porte en chêne (…) ; 5° Une herse ; 6° Un passage voûté, véritable nasse pour les attaquants (et coudé afin d’éviter l’effet destructeur d’un tir de canon, ndlr).
Toutes ces entraves, ainsi que la hauteur des remparts, empêchant toute escalade, expliquent pourquoi la forteresse de Bitche était considérée comme imprenable. »(2)
Le premier bâtiment que l’on trouve sur le plateau est le corps de garde principal, érigé en 1743 ; ainsi que d’autres constructions situées à proximité. Le magasin à poudre, représentant le point le plus sensible, est d’une conception massive, aux murs épais et aux solides contreforts. La chapelle reste le seul vestige du château construit sous Vauban. Elle présente la particularité d’être construite sur un rocher dans lequel a été creusée une immense citerne qui recueillait l’eau de pluie tombant sur le plateau. La boulangerie était un édifice à deux étages. Et l’arsenal comprenait dans ses salles voûtées les ateliers de réparation.
© Photo ci-dessus : http://www.larousse.fr/encyclopedie/divers/Sedan/143737
L’EFFONDREMENT DU SECOND EMPIRE
N’ENTAMA EN RIEN LA DETERMINATION DE BITCHE !
Pendant toute la première moitié du XIXe siècle, la population de Bitche avait connu un relatif répit qui fut interrompu par les tensions entre la Prusse et Napoléon III. Le Second Empire fut particulièrement faste pour le Bitcherland, puisque de nombreuses industries, notamment des verreries et des usines métallurgiques, s’y implantèrent et connurent une rapide prospérité.
Malheureusement, dans un contexte national et international incertain… « Le ministère Ollivier, bien que libéral, doit de plus en plus se soucier de l'extrémisme des mouvements ouvriers qui reprennent leurs grèves dès 69. En outre, l'opposition qui s'est polarisée vers le radicalisme ou le socialisme-révolutionnaire, multiplie les manifestations de rue. Sur le plan extérieur, après la victoire de la Prusse sur l'Autriche, Napoléon exige une multitude de concessions de la part de la Prusse, de telle sorte que Bismarck fait savoir que l'Empereur Guillaume refuse de recevoir les ambassadeurs français. Ceci met en émoi l'opinion française et l'Assemblée vote les crédits de guerre. »(5) De plus « la fameuse dépêche d’Ems, par laquelle " la France s’était sentie souffletée " mit le feu aux poudres. »(3) De ce fait, le 17 juillet 1870, la France déclare la guerre à la Prusse.
De l’autre côté du Rhin on attendait que cela. « Le rêve de Bismarck était l’unification de l’Allemagne sous l’égide de la Prusse et pensait qu’une guerre franco-allemande pouvait l’y aider. »(3 La défaite deux mois plus tard entraînera la fin du Second Empire…
Placé en première ligne, lors de l’éclatement de la Guerre de 1870-1871, le Pays de Bitche fut occupé dès les premiers jours. Après les défaites de Wissembourg et Woerth, les allemands pensant que les troupes françaises s'étaient retirées vers Bitche s’y ruèrent depuis Pirmasens. Or, la citadelle, assez bien pourvue en hommes et en munitions, était depuis peu sous le commandement du Colonel Teyssier. Lorsque le 8 Août, les troupes allemandes s’approchèrent de la citadelle, elles furent accueillis par des tirs d’artillerie meurtriers et durent se retirer, prévoir le siège de la place. Le Colonel Teyssier avec ses troupes composées d'un bataillon du 86e d'infanterie de Ligne sous les ordres du commandant Bousquet, de douaniers, de gendarmes et de rescapés des armées en déroute soutinrent le siège. « A plusieurs reprises, des émissaires allemands se présentèrent à la citadelle pour exiger la reddition des assiégés. La réponse de Teyssier restait invariable, il ne sortirait de la citadelle que sur ordre du gouvernement français. »(3) Au refus de la garnison de se rendre, les allemands opposèrent le feu nourrit de leur artillerie, semant mort, incendie et destruction. Deux bombardements ne changèrent rien à la décision des défenseurs. Un troisième bombardement, de 11 jours et de 11 nuits, en septembre 1870, démolit les bâtiments du fort et les trois-quarts des habitations en ville. La garnison, stimulée par l'ardeur et le patriotisme de son chef ne capitula jamais face à l'ennemi. Le Colonel Louis-Casimir Teyssier, l’héroïque défenseur de Bitche, est né à Albi le 25 août 1821. Officier militaire, il participa aux campagnes de Crimée en 1855 et d'Italie en 1859.
Et tandis que Bitche résistait, le pouvoir accumulait les erreurs fatales ! « (…) La France est isolée diplomatiquement, ses effectifs sont minces et les défaites s'accumulent. Elle capitule le 1er septembre 1870 à Sedan, lorsque Napoléon III, ayant pris la tête du reste des troupes, est fait prisonnier. La paix sera signée le 10 mai 1871 par la nouvelle Assemblée, Bismarck ayant exigé un interlocuteur légalement reconnu. Le traité de Francfort fixe la cession de l'Alsace et de la Lorraine par la France. A Paris, le ministère qui a remplacé celui d'Ollivier, est plus autoritaire. Des groupes d'ouvriers envahissent l'Assemblée nationale, puis, avec à leur tête, les députés républicains Gambetta et Favre, ils gagnent l'Hôtel de ville et font proclamer la République. C'est l'éclatement de la Commune, le peuple parisien prend les armes. »(5)
© Photo ci-dessus : http://www.bitscherland.fr/
« Très vite, des comités de vigilance révolutionnaires et une fédération des bataillons de gardes nationales se forment dans le peuple, et s'organisent afin de reprendre le pouvoir vacant. En effet, le gouvernement et l'Assemblée se sont réfugiés à Versailles. Des élections se tiennent le 26 mars à Paris et une Assemblée communale regroupant des travailleurs et des journalistes est élue. L'unité de la nouvelle assemblée se défait bientôt et l'agitation révolutionnaire envahit Paris. D'autre part, la capitale est isolée, la campagne et les villes de provinces ne suivent pas le mouvement. Soutenus par Bismarck, les réfugiés de Versailles entrent dans Paris en mai et écrasent la résistance des barricades rapidement. L'instauration de la IIIe République suivra de près les répressions sanglantes. »(5)
Mais revenons à Bitche ! Du haut de l’actuel belvédère, situé sur le plateau, on peut s’imaginer les conditions dans lesquelles se trouvait la garnison. On remarque notamment que certaines collines environnant sont plus élevées que la forteresse, comme la Rosselle, d’une hauteur supérieure de 37 m. « Lors de la construction de la forteresse en 1710, cette position n’était pas handicapante car l’artillerie n’avait qu’une portée très limitée. Mais lors du conflit de 1870-71, cette dernière avait entre-temps fait d’énormes progrès. Les tubes rayés et une plus grande puissance de la poudre augmentèrent la portée et la précision des tirs de sorte que la forteresse de Bitche était pour les Bavarois installés sur les hauteurs de la Rosselle une cible idéale : les bâtiments furent détruits dès les premiers bombardements et les mouvements de la garnison fortement contrecarrés lors du siège. Heureusement les souterrains, dont la solidité était à toute épreuve, constituaient un abri sûr. »(2)
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UN VERITABLE GRUYERE DEFENSIF
TAILLE DE MAINS D’HOMMES DANS LA ROCHE
« Une des particularité de la forteresse constitue incontestablement la diversité de son réseau de souterrains. Rares sont, en effet, les fortifications de ce type à posséder un tel dédale de casemates et de galeries taillées dans le rocher. Bien que leur construction remonte au milieu du XVIIIe siècle, ils se trouvent en fort bon état et n’ont, contrairement aux bâtiments de surface, guère souffert des nombreux bombardements. »(2)
Un petit tour des installations s’impose !
Le bastion 2, construction casematée, jumelée à deux étages, comprend des murs de 5,50 m d’épaisseur et une trappe d’aération à ouverture avec chatière située sous le terre-plein. Des anneaux au plafond rappellent qu’à l’origine le plancher était suspendu. Une fois fixé, il a permis la création d’une salle supplémentaire vite transformée en hôpital, pendant le siège de 1870-71. A l’étage inférieur, à 17 m sous le terre-plein, deux salles étaient réservées aux blessés graves. L’une d’entre elle possédait un foyer, indispensable aux soins infirmiers des malades, et des latrines.
Une pièce suit, ainsi qu’une cave à vin, puis une étroite galerie, creusée en 1870 par les douaniers affectés au fort. Mineurs improvisés, ils réussirent l’exploit de réaliser ce forage en treize semaines ; assurant ainsi la liaison souterraine continue du fort. Un autre local occupant toute la largeur du rocher servait d’étable, de moulin et d’abri. « Une porte, donnant sur le tunnel de l’entrée principale, permettait aux bestiaux de pénétrer de plain-pied dans l’étable. »(2) Après la destruction de la boulangerie du plateau supérieur, la boulangerie souterraine comprenant deux fours prit la relève, assurant à toute la garnison la fourniture en pain. Au-dessus, dans une grande pièce aménagée, pour éviter que ne moisisse la farine on stockait les sacs.
Ensuite, un immense hall servait de dortoir à huit cents hommes de troupe, durant le siège. Le froid, malgré quatre grandes cheminées, la proximité des mauvaises odeurs de l’étable, le bruit permanent, la lumière blafarde, la longueur du conflit, éprouvaient un peu plus nos courageux assiégés. Leur seule compensation, et non des moindres, résidait dans la totale sécurité qu’offrait cette pièce. Aucun obus ne pouvait l’atteindre ! La dernière salle reste incontestablement la plus belle. Crypte romane à l’échelle humaine, dédiée au repos des officiers, elle est nettement moins haute. Elle comporte aussi quatre cheminées…
Oui vraiment, « on ne peut s’empêcher d’avoir une pensée admirative pour les ingénieurs de Louis XV qui, il y a deux cent-cinquante ans, conçurent ce chef d’œuvre de fortification souterraine qui sut braver le temps et les bombardements les plus violents. »(2)
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UNE FIN DE CONFLIT EPIQUE
Après plusieurs tentatives infructueuses de percer les lignes ennemies pour désenclaver la citadelle, qui coûtèrent chères en vie humaines, la garnison de 2500 hommes fut sommée à nouveau de se rendre, mais elle ne voulait toujours pas céder ! « le 9 mars 1871, le Conseil Municipal décida de faire confectionner un drapeau avec l’inscription : « la ville de Bitche à ses défenseurs : 8 août 1870 – 12 mars 1871. » Le 15 mars, au cours d’une cérémonie émouvante qui eut lieu au Camp retranché, le drapeau fut solennellement remis aux défenseurs. »(4)
Dans un dernier ordre de la Place du 23 mars 1871, le colonel Teyssier avait dit à ses soldats : « Un peu plus tard, chacun de nous sera fier de pouvoir dire "j'étais à Bitche", mes braves camarades je vous serre la main à tous et vous dis au revoir. » La citadelle « ne cessa le combat que sur ordre spécial (et écrit, ndlr) du gouvernement, le 25 mars 1871, soit un mois après la signature des préliminaires du traité de paix du 21 février 1871… »(2)Bitche invaincue, fut la seule place forte de cette terrible guerre restée française après l’armistice. Mais, la résistance héroïque de la forteresse ne put empêcher l’annexion à l’Empire allemand. Ayant obtenu les honneurs de la guerre, la citadelle ouvrit ses portes. « La garnison quitta la ville, drapeau en tête, les Allemands faisant la haie d’honneur et sous les ovations des Français. Le 26 mars, le (Colonel, ndlr) Teyssier remit les clefs de la place au colonel Kohlermann. »(4)
Les vaillantes troupes de Bitche se retirèrent avec armes et matériel afin de rejoindre l'armée française, acclamées tout le long du parcours par les populations des villes traversées. Ces fiers soldats pensaient certainement à leurs camarades tombés non loin de là, à Gravelotte ; et à ceux de Belfort qui se sont aussi battus « comme des lions », sous le commandement d’un autre héros, le Colonel Pierre, Philippe Denfert-Rochereau, gouverneur de Belfort, permettant ainsi au Territoire du même nom de rester français !
« Le 10 mai 1871 fut signé le traité de Frankfort qui confirmait l’annexion de la Lorraine, Bitche devenait une ville du « Reichsland ». D’après ce même traité, les sujets français qui désiraient garder la nationalité française pouvaient quitter le territoire occupé. Devant l’ampleur des demandes, les Allemands cherchèrent à compliquer les procédures pour décourager ceux qui avaient « opté ». Finalement 110 personnes quittèrent Bitche dans le cadre de cette procédure. »(4) L'annexion forcée de 1871 a été très mal vécue par la population locale et nationale.
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Le siège de la Citadelle de Bitche dura en tout 230 jours ! Avec une garnison disparate, elle a su résister victorieusement aux attaques d'un ennemi dix fois supérieur en nombre. La ville martyrisée, incendiée par les obus, vît sa population chuter de 2700 à moins de 1000 âmes, dont seulement 119 hommes valides ! La ville, détruite à 80 % comptait : « 121 immeubles (…) complètement détruits et 184 partiellement. »(3). « Les troupes françaises revinrent à Bitche (seulement… , ndlr) le 22 novembre 1918. »(3) La ville était à nouveau ruinée. « Le 5 janvier 1919, le drapeau remis au (Colonel ndlr) Teyssier fut ramené par son fils Jean Teyssier. »(3)En 1871, la commune ayant été arrachée au territoire national, aucune récompense ne put lui être décernée pour son héroïque résistance. Nos officiels rattrapèrent ce retard, le 14 juin 1919, quand fut confirmé son retour dans le doux foyer de la Patrie. Elle reçut alors la Légion d'honneur. « Le 22 août 1919, le Président de la République Poincaré rendit visite à Bitche pour lui remettre officiellement (…) (cette décoration, ndlr). »(3)
Suite à son esprit de sacrifice pour la France, la ville de Bitche peut inscrire sous l’écu de ses armoiries, sur une banderole en lettres d’or la devise de Nancy : « Qui s’y frotte s’y pique » ou la devise particulière : « Je mords derrière comme devant ». Le Colonel Teyssier a été pour le peuple de France une sincère figure de proue de la résistance nationale. « La gloire a sillonné de ses illustres rides le visage hardi de ce grand Cavalier qui porte sur son front que nul n’a fait plier le hâle de la guerre. »(6) Exemple à méditer…
© Jean Dorval, le 13/12/2004, pour LTC Grands Reportages.
Notes :
(1) appelée aussi « la Pierre des Douze Apôtres », à Meisenthal (Moselle)
(2) «Bitche et son pays » - édition française – Bonechi
(3) <www.ville-bitche.fr>
(4) Moselle - Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller (Casterman/Serpenoise) – le Guide
(5) <http://tecfa.unige.ch/>
(6) José Maria de Heredia : « Les Trophées »
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LACHAUSSEE EN MEUSE : DECOUVERTE DU THEATRE TANGENTE VARDAR A LA GRANGE THEATRE
Simon Brouard vous invite à connaître l'activité de diffusion et de programmation artistique du "Théatre Tangente Vardar", à la Grange Théatre. Il veut sensibiliser les gens au "spectacle vivant"...
Alors, voici les coordonnées du THEATRE TANGENTE VARDAR A LA GRANGE THEATRE :
6 rue de Riauvaux 55210 LACHAUSSEE
Tél. : 03.29.89.90.23
INFOS PLUS :
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LES BEST OF JD : « MARIEULLES-VEZON EN MOSELLE : UN ILOT DE TERROIR PRESERVE ! »
L'église fortifiée de Marieulles.
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« Travaillez, prenez de la peine : C'est le fonds qui manque le moins. (…) le travail est un trésor »(1) A moins de 15 km, au sud-ouest de Metz, la petite route des « Vins de Moselle », témoin du dur labeur des vignerons, serpente par Lessy, Scy-Chazelles, Vaux, Ancy-sur-Moselle, Dornot, Novéant-sur-Moselle… pour déboucher sur le village de Marieulles-Vezon. Les deux localités, séparées à l’origine, ont été réunies en une seule commune qui se fond dans un paysage de vallons croisés.
DES MONUMENTS SPIRITUELS…
Marieulles possède l’église Saint-Martin, datant du XIIIème siècle. Son clocher fortifié -°une tour massive, à trois étages et fenêtres de tirs - faisait partie de l'ensemble des églises fortifiées du Pays Messin, destiné à retarder une armée s'avançant sur Metz et à protéger les habitants des pillards. A l'intérieur, on peut admirer un chœur avec oculus (ouverture arrondie ou en forme d'œil) du XVème siècle. Cette église a été remaniée au XVIIIème siècle. Vezon quant à lui s’enorgueillit de sa chapelle terminée au début du XVIème siècle par les moines de Saint-Clément, et dédiée à Saint-Léonard ; saint patron fêté le 6 novembre et invoqué pour la libération des prisonniers, depuis les Croisades. En 1908, la chapelle est rénovée ; on y rajoute des vitraux (dons des familles du village) ; un autel en métal (le précédent était en pierre) provenant d'une paroisse de Montigny-lès-Metz (certainement de l’église Saint-Privat, datant du XIème siècle, et qui fut détruite) et la sacristie (abattue en 1994, car elle compromettait la stabilité du clocher). En 1922, on baptise la cloche en « ré » : « Jeanne d'Arc ». La fontaine dénommée « La Phhote » (prononcer « la Pschotte ») date du XVIIIème. Cette dernière aurait attiré les femmes enceintes en pèlerinage pour son eau ferrugineuse (classée de nos jours « non potable ») assurant une heureuse délivrance ; de même, la tradition prétend qu’elle guérissait les maux de gorge. Enfin, on s’intéressera aux calvaires de la commune. Sur Vezon on trouve le plus ancien, daté de 1796, situé au Paquis ; et celui du chemin de Corny, érigé en 1979 par les habitants, en remplacement d’une croix brûlée naguère par les allemands. Dans la même veine, à Marieulles, en face du cimetière, est érigée une très belle croix de bois (non datée), sertie de sapins, avec un Christ très expressif en métal ; et à la Croix Maréchal, un bel édifice mentionne pieusement : « O Christ, notre salut et notre foi, 1967 ».
Le vignoble de Marieulles-Vezon.
© Photos ci-dessus : http://blogerslorrainsengages.unblog.fr
…DES HOMMES SPIRITUEUX
La Moselle fait partie de ces terroirs de plus en plus appréciés, dans l’Est de la France, en Allemagne et au Luxembourg, pour ses qualités viticoles. Elle doit tout au fleuve du même nom qui a creusé son lit en son sein, tempérant ainsi la rigueur climatique des flancs de ses coteaux, accueillant une multitude de petites parcelles ; véritable objet de culte ! Des vignes de Vezon, en 1945, il ne restait plus que 2 hectares… Depuis, les familles Jaspard(2), les précurseurs, et Oury-Schreiber(3), de nouveaux exploitants, ont replanté l’arbre de Bacchus. Le vignoble, dont les grappes juteuses et charnues sont encore cueillies à la main, est conduit sur deux hectares en système bourguignon bas, de haute densité chez les Jaspard ; et sur quatre hectares, en vignes hautes, de conduite alsacienne, pour les Oury-Schreiber. Marieulles-Vezon, c’est aussi le berceau de l'appellation « Vin de Moselle » OVDQS (Appellation d'Origine Vin Délimité de Qualité Supérieure), et ce, grâce aux frères Jaspard, formés durant l'occupation à l'école Bourguignonne. Ici-bas se côtoient vins blancs, gris, rosés, rouges et champagnisés - selon la méthode traditionnelle - issus de cépages très divers : auxerrois, pinot blanc, gris et noir, gewurztraminer et gamay. Jusqu’à une période récente, chaque deuxième dimanche d'octobre, une fête des vendanges (avec messe) avait lieu, afin de déguster le célèbre « Petit gris de Vezon » ; événement traditionnel malheureusement abandonné faute de bénévoles pour l’organiser ! Cela n’empêche cependant pas les connaisseurs de se régaler à bonnes lampées, de ce vin bourru, blanchâtre, aux fines subtilités - tout juste tiré des cuves - parfumant onctueusement le fromage de tête ; et accompagnant à ravir la charcuterie lorraine, la tête de veau, ainsi que la quiche Lorraine. D’autre part, les Côtes de Vezon, domaine de Pierre Maucourt(4), sont constituées de vergers dont les fruits, la Poire-Williams, la Reine-Claude, la Quetsche, et particulièrement la Mirabelle, sont distillés pour fabriquer des eaux de vie. Alors, à gorge déployée chantons le feu sucré qui nous fait tourner la tête !
L'Auberge de Vezon.
© Photos ci-dessus : http://www.maitresrestaurateurs.com/aubergedevezon/
LARD DE LA CUISINE…
La visite en plein air de ce village ouvrant l’appétit, une bonne table reconstituera les forces du visiteur épicurien. Et comme le dit si bien un dicton local : « Les gens de Vezon sont à table jusqu’au menton ». Aussi, pour le prouver et se faire plaisir aux papilles, l'auberge de Vezon(5), tenue par M. et Mme Germain, située au centre du village, est une véritable corne d’abondance et un havre de paix. On vous y propose une cuisine traditionnelle, de nombreuses spécialités « maison » (régionales ou non, comme la tête de veau, le magret de canard aux mirabelles… ) servies en intérieur dans un cadre rustique, et aux beaux jours, sur une belle terrasse surélevée. On prie instamment le Chef de remitonner ses délicieux pieds de porc, panés ou farcis, accompagnés de patates sautées et d’un lit de salades. En vin, vous goûterez, bien sûr, le fameux « Petit gris de Vezon ». D’autre part, sur les hauteurs de Marieulles, Aurélia et Roland(6) assurent, pour les marcheurs une formule plat du jour et dessert (cochon de lait ou queue de bœuf en gelée, fromage de tête au gris de Vezon, terrine de porc aux trompettes de la mort… et tarte aux fruits de saison). Là aussi, que du frais et du « fait maison » !
Au pays du « Moselle », les travailleurs de la Terre Sacrée usent plus vite leurs godillots que le temps les pierres des monuments. Assurément « Le goût est le bon sens du génie »(7) Français. Mais là encore « Il faut (…) avoir de l’âme pour avoir du goût »(8) ! Ainsi, selon ce principe millénaire, ces lieux, élus de toute éternité, vérifient quotidiennement que le spirituel se confonde bien avec le spiritueux, afin d’élever les âmes, et ce, pour la plus grande gloire du Créateur ! Le sang de la vie reste le sang de la vigne !
© Jean Dorval, le 17/07/06, pour LTC Grands Reportages.
NB : L’accès à Marieulles se fait de la D67 par Arry (côté N57), et celui de Vezon, par la D68 (bifurcation à Fey sur la D66), sortie d’autoroute n° 29
Notes :
(1) Extrait de « Le Laboureur et ses Enfants » de Jean de la Fontaine
(2) Georges Jaspard, propriétaire récoltant, 28 rue des Vignerons 57420 Vezon ; tél. : 03.87.52.80.19 (ouvert la semaine après 18h00 et le samedi de 08h00 à 19h00)
(3) Domaine Oury Schreiber, producteur de Vin de Moselle, 29 rue des Côtes, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. : 03.87.52.09.02, Fax. : 03.87.52.09.17 ; E-mail : oury.pascal.viticulteur@wanadoo.fr ; visite et dégustation (réservation pour les groupes) du dimanche au jeudi de 07h30 à 19h30, le vendredi de 15h00 à 19h00, le samedi de 10h00 à 12h00 et de 17h00 à 18h00
(4) Distillerie « Côtes de Vezon », Pierre Maucourt (production, distillation, commercialisation et dégustation) 2 rue des Vignerons 57420 Vezon, tél. : 03.87.52.80.72, fax. : 03.87.52.09.07 ; visite guidée, sur rendez-vous, « A la découverte de la Mirabelle de Lorraine », en passant par les vergers, le cuveur à fermentation et la distillerie ; pour tout public, toute l’année
(5) Restaurant Auberge de Vezon, 58 rue des Vignerons, 57420 Marieulles-Vezon ; Tél. :°03.87.69.91.98 ; fermeture : mardi soir, mercredi toute la journée et dimanche soir
(6) Bar Restaurant « Le Coutiat Bar » (cuisine du terroir) 1 place Saint-Martin 57420 Marieulles ; tél. : 03.87.52.93.27 ou aurelia.houpert@wanadoo.fr (service du lundi au samedi midi, le soir et le dimanche sur réservation)
(7) Extrait d’« Essai sur la littérature anglaise » de Chateaubriand
(8) Extrait de « Réflexions et Maximes » de Vauvenargues
Sources documentaires :
et http://www.saveursdumonde.net/ency_10/france/lorraine.htm
- « Le Guide : Moselle, Metz et le Pays Messin, Pays de Bitche, Nied, Sarrebourg, Saulnois, Trois Frontières et Bassin Houiller », publié par Casterman/Serpenoise (1995)
- « Petit futé, Lorraine-Vosges 2004-2005 » édité par les Nouvelles Editions de l’Université
- remerciements à : un ecclésiastique souhaitant garder l’anonymat, M. Pierre MUEL (Maire de Marieulles-Vezon), M. Henri GELIX (un passionné d’histoire locale) et M. l’Abbé René Mayeur (l’ancien curé du village)
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LES BEST OF JD : « A SCY-CHAZELLES, FAITES LE PLEIN DE BON VIVRE. »
Perché sur le Mont Saint-Quentin, sur les Côtes de la Moselle, se trouve la mère patrie du petit vin de Scy : le pittoresque village de Scy-Chazelles. Dès le 3ème siècle, l’empereur romain Probus autorisa la culture de la vigne dans le nord de la Gaule. A l’époque, le vin des Côtes de la Moselle était acheminé par les navigateurs de la Moselle. Au Moyen-Age, les abbayes et seigneuries poursuivirent l’œuvre romaine. Du 18ème siècle jusqu’au milieu du 19ème siècle, le vignoble mosellan assure l’essentiel des revenus des villages. Puis arrive le déclin, dû à la révolution industrielle ; mais surtout aux ravages du phylloxera, du mildiou et de l’oïdium. Il faudra attendre la publication d’un décret du Ministère de l'Agriculture, en 1986, officialisant le label d'appellation d'origine Moselle et la production des VDQS (Vin Délimité de Qualité Supérieure), pour que ressuscite le vin de Scy.
LA DAME DE SCY
L’auberge « Au Petit Tonneau », une des plus vieilles maisons de Scy-Chazelles, fut dès 1750, une coopérative vinicole royale, jusqu’à la Révolution. Au XIXème siècle, successivement s’y installèrent des vignerons, des marchands de vin et des cafetiers-restaurateurs. En 1945, la reprise d’activité est assurée, on rajoutera même un jeu de quilles et une épicerie. En 1962, M. et Mme Pifflinger en font l’acquisition ; leur fille Brigitte a pris la suite.
Cet établissement original, qui fait café, tabac, épicerie, est accessible par une terrasse verdoyante, dont la vigne grimpante rajoute au cachet. L’entrée débouche directement sur le tabac et l’épicerie, dont l’originalité oscille entre les plaques de publicité anciennes, les gravures d’Albert Haeffli et la diversité des produits régionaux vendus ; comme la charcuterie lorraine (saucisson, fuseau, jambon, pâté lorrain, tourtes… ), les gâteaux ou tartes « maison » de saison (pommes, rhubarbe, mirabelle, fromage blanc… ), les mirabelles au sirop, le vin gris de Scy ; et même, le petit « dépannage », voire un peu de brocante.
Dans la pièce attenante, on découvre le café. Ici, Robert Schuman, le « Père de l’Europe », qui a vécu et a été enterré à Scy-Chazelles, s’arrêtait souvent. Ce cadre « authentique », aux allures de bistrot, séduit de suite par ses tons chauds, son ambiance intimiste. La cheminée, c’est « l’âme de la maison ! », précise La Dame de Scy, entourée de meubles anciens ; de faïence lorraine ; de nappes, rideaux et lampes au motif Vichy blanc et rose ; d’un mur de pierre patiné ; de poutres apparentes ; d’un antique poêle allemand Karl Hauffen en céramique ; d’un vieux comptoir en zinc ou de représentations de scènes naturalistes. Dans ce décor d’un autre siècle, on peut déguster des spécialités lorraines (sur commande uniquement), comme le cochon de lait en gelée servi avec la salade de pommes de terre (Recette que Madame Pifflinger Brigitte a communiqué à Jean-Marie Cuny pour son célèbre ouvrage « la cuisine lorraine » paru en 1971) et une bonne bouteille de vin de pays ; que dans le temps on aurait rempli à la cave, directement au tonneau.
La Dame de Scy, adepte des arts culinaires, se passionne aussi pour la musique ; alors n’hésitez pas à lui parler de jazz, de musique classique, d’opéra et d’opérette. Comme quoi esprit et estomac sont souvent liés… Alors prêt à réserver une bonne table ?
© Jean Dorval, le 01/04/06, pour LTC Grands Reportages.
Les coordonnées de l' Auberge "Au Petit Tonneau" :
5 rue Saint-Nicolas 57160 – Scy-Chazelles,
Tél. : 03.87.60.02.24 (fermé le lundi).
Sources documentaires :
- Le recueil « Vieilles maisons au Mont Saint-Quentin », par le Mouvement Culturel du Ban-Saint-Martin (1998)
- Les sites :
http://www.mairie-scy-chazelles.fr/accueil.asp
et http://www.vin-de-moselle.com
© Crédit photos : Jean Dorval 2006, pour LTC.
Deux vues intérieures de l'Auberge...
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23/05/2012
HOMMAGE A GAINSBARRE BY JD...
23:14 Publié dans LTC LIVE : "LA VOIX DU GRAOULLY !" | Lien permanent | Tags : jean dorval pour ltc live, ltc live : la voix du graoully, la scène ltc live, la communauté ltc live, si t wooz t ltc live, les concerts d'ltc live, hommage à gainsbarre, gainsbarre, gainsbourg, serge gainsbourg, centre pompidou-metz, metz, moselle, lorraine, france, europe, ue, union européenne, législatives, présidentielles, 2012, jo de londres, jeux olympiques, de londres, mon légionnaire, montpellier, champion de france, football, metz handball | Facebook |
18/05/2012
LE FILM « INDIAN PALACE » DELOCALISE SES RETRAITES EN... INDE !
Le film « Indian Palace » est sorti dans les salles obscures de France et de Navarre, le 9 mai 2012. Il dure 2h05. Réalisé par John Madden, il comprend dans ses rôles principaux une tripotée d’acteurs connus, tels Judi Dench (Evelyn Greenslade), Tom Wilkinson (Graham), Maggie Smith (Muriel Donnelly), Bill Nighy (Douglas Ainslie), Penelope Wilton (Jean Ainslie), Celia Imrie (Madge Hardcastle), Ronald Pickup (Norman Cousins), Lucy Robinson (Judith), Dev Patel (Sonny) (un acteur « made in Bollywood », nominé au BAFTA Awards/Orange British Academy Film Awards 2009, pour sa performance dans « Slumdog Millionaire »), Lilete Bubay (Madame Kapoor, la mère de Sonny) et Tena Desae (Susaina, la petite amie de Sonny). Cette comédie dramatique Britannique de 2011, dont le titre original est « The Best Exotic Marigold Hotel », est l'adaptation cinématographique du roman « Ces petites choses » (en VO : « These foolish things ») de Deborah Moggach. Cette excellente romancière britannique a écrit plus de 15 livres en 30 ans. Elle est connue, aussi, pour son travail pour le Kinéma, en tant que scénariste de plusieurs séries télévisées, et en tant qu’écrivain du script du film « Orgueil et préjugés », de Joe Wright avec Keira Knightley. Une toile inoubliable pour les amateurs du genre qui lui a value aussi une nomination aux BAFTA Awards.
Notre petit groupe de retraités en partance vers l'Inde...
QUAND LES RETRAITES S’EXPORTENT (à bas prix) !
Décidément, l'Angleterre n’est plus adaptée aux Seniors (coût de la vie exorbitant, pensions dérisoires, place des retraités remise en cause dans la société, etc.). Du coup, un petit groupe de braves retraités britanniques n’ayant pas de gros moyens, mais n’ayant pas froid aux yeux et n’étant pas en manque d’imagination, se met en quête d’une retraite dorée, avec dépaysement total à la clé. Pour ce faire, nos socio-héros décident tout bonnement de couper les amarres avec l’Europe et de tenter leur chance sous d’autres latitudes en allant s’établir en Inde, à Marigold. Ce film introduit une nouveauté socio-économique d’actualité : la retraite (comme nos industries) se délocalise !
Mais, ce qui devait être un magnifique palace, devant accueillir nos aventureux retraités au meilleur prix et dans les meilleures conditions, selon la publicité… n’est en fait qu’un hôtel colonial au charme désuet, délabré, bien moins luxueux que prévu… Il est cependant tenu par Sonny, un jeune Indien dynamique qui a l’ambition (mais pas d’argent…) de redonner à cet édifice historique sa splendeur d’antan. Ce dernier fait le maximum pour bichonner « SES » Retraités : positiver tous les imprévus, trouver tout le temps des solutions de rechange, varier les plats (épicés), garder le sourire, être toujours disponible, etc. Dans la foulée, la situation va se corser, encore un peu plus, avec l’arrivée imprévue de Madame Kapoor, sa mère qui est possessive, dirigiste, et qui se mêle de tout et s’incruste, et par la présence de Susaina, sa très séduisante, délicieuse (et très WAOUH !!!) fiancée. Toutes ces situations incongrues vont bouleverser la vie de nos socio-héros, en pleine forme et sans complexe, de façon radicale. La magie de l’Orient opère déjà. L’aventure commence !
Evelyn ("M" dans James Bond...) "transportée" dans une autre dimension...
DES PORTRAITS DE RETRAITES (finalement) TRES… « DJEUNS » !
Cette toile dresse une série de portraits très évocateurs du petit monde des retraités, avec leurs hauts et leurs bas. Il y a Jean et Douglas, un couple usé par le temps qui passe et qui ne se rattrape pas, vivant l’un à côté de l’autre, avec un petit arrière-goût d’échec permanent, dans lequel l’Amour est mort. Jean, l’épouse, frustrée et ronchonne, n’a pas envie de venir « se perdre » en Inde, et rêve des lendemains du Grand Soir en Angleterre. Douglas, le mari, même s’il se fait mener par le bout du nez par Jean, est tout le contraire. Non seulement, il a la Grande Classe, mais en plus sa prévenance lui attire toutes les sympathies. Il y a aussi Muriel, « l’irracible », qui souhaite se faire changer le col du fémur à bas prix en Inde. Le seul « HIC » : l'opération n’est pas sans risque, et en plus, Muriel est raciste. Ce qui lui pose un problème pour s’expatrier en Asie Méridionale... Mais, cette femme, pas si mauvaise que ça au fond, se reprendra vite, grâce à l’incroyable source de découvertes que représente l’Inde, pour qui sait ouvrir son esprit et son cœur, et grâce à la généreuse hospitalité de ce très beau pays qui permet sans conteste de voir le Monde sous un autre angle. Graham, quant à lui, est un magistrat à la retraite retournant sur les lieux enchanteurs de sa jeunesse dorée, où il a vécu une très belle histoire d’Amour, homosentimentale, avec un Indien du coin ; idylle malheureusement brutalement interrompue par la famille de son Amoureux et restée durant toute sa vie comme une blessure qu’il se doit absolument de cicatriser avant sa mort. En parallèle, Evelyn reste sûrement la personne la plus réservée du groupe. Elle qui a été au service de sa famille toute sa vie ne sait plus rien faire seule depuis la perte de son mari. Elle écrit son journal sur son blog en y joignant des photos pour que ses petits enfants puissent prendre de ses nouvelles. Douglas, en chevalier servant qu’il est, la prend sous son aile… Dans un autre genre, Norman reste un séducteur sur le retour cherchant l’aventure, le sexe (après la prise de la petite pilule magique bleue…), et pourquoi pas une compagne si affinités ! Pour arriver à ses fins, il est prêt à tout, même à dompter le « démon de minuit » ! A l’image d’Evelyn, Madge, cherche à se réaliser, comme une éternelle adolescente introvertie, mais elle se complique trop la vie ! Enfin, Judith tombe entre les bras de Norman… En voilà une au moins qui est heureuse ! Ce film prouve de très belle façon que dans tous les cas il n’y pas d’âge pour évoluer dans la vie…
Sonny like a rock on the road again... avec sa très jolie fiancée.
Le réalisateur en plein tournage avec ses personnages (notamment "Muriel" en fauteuil roulant après son opération...) dans le décor suranné de "L'Indian Palace".
LE CHEMIN DE LA SAGESSE EN FIN DE PARCOURS (de Vie) !
Au final, les relations entre tous ces pensionnaires, formant un ensemble hétéroclite, vont engendrer des actions et des réactions, des regards neufs, des tensions orageuses, des envies subites, mais aussi des remises en cause salvatrices ! La découverte de la Civilisation Indienne, avec ses odeurs et ses couleurs magiques, va séduire le plus grand nombre. Au bout du compte, c’est une nouvelle Vie, un nouveau départ, qui s’offre à cette génération à n’en pas douter dans sa (presque…) deuxième moitié de vie. Réalisé avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, ce film d’Amour du Prochain, plein d’Humour passe pour un ravissement des yeux et des oreilles, avec de superbes et nombreuses images de l’Inde réelle. Ces retraités britanniques partent en Inde, ils vont être pour toujours transformés par leur expérience commune, découvrant qu’une autre Vie et que l'Amour Nouveau est possible, pour peu que l’on sache laisser son passé derrière soi… Dans ce film positivé, la raison prend toujours le dessus malgré un parcours aléatoire. « Indian Palace », c’est une quête de la mélodie du bonheur, le chemin de la sagesse enfin découvert, une nouvelle source de jeunesse jaillissant de la pellicule. En clair, un havre de Paix et de tendresse, un choc des Civilisations constructif et intense, dans lequel l’âge n’a plus d’importance, ni le temps, et où il ne reste au bout du parcours que les Hommes, rien que les petits Hommes dans toute leur splendeur.
© Jean Dorval, le 18/052012, pour LTC Kinéma.
Le teaser du film :
15:17 Publié dans LTC KINEMA | Lien permanent | Tags : film, art, jean dorval, jean dorval pour ltc, jean dorval pour ltc kinéma, kinéma, indian palace, inde, marigold, john madden, judi dench, tom wilkinson, maggie smith, bill nighy, penelope wilton, celia imrie, ronald pickup, cinéma, pictures, toile, lucy robinson, dev patel, lilete bubay, tena desae, film britannique, 2011, 2012, deborah moggach, joe wright, keira knightley, bafta awards, une délocalisation des retraités, commes les industries, en inde, méridionale, charme colonial, désuet, centre pompidou-metz, metz, moselle, france, lorraine, europe, ue, union européenne, présidentielles, législatives, jo de londres, tour de france | Facebook |
12/05/2012
« LE FILS DE L’AUTRE : C’EST L’AUTRE FILS ! »
Alors que les émeutes entre Hindous et Musulmans s’achèvent en 1947 dans toute l’Inde, suite à une grève de la faim de Gandhi - « la Grande Âme » - qui a permis de ramener momentanément la Paix entre les deux Communautés ; à Calcutta, le « Mahatma » allongé sur son lit, convalescent, reçoit des visiteurs, et notamment, un Hindou qui lui explique avoir tué le Père, Musulman, d’un Jeune Enfant, dont il ne sait que faire… Gandhi lui répond tout simplement, humainement et saintement : « devient son Père et élève le comme un petit Musulman… » Le 30 janvier 1948, toujours fidèle à sa philosophie prônant la Non-Violence pour l’Indépendance de l’Inde, Gandhi, en chemin vers une réunion de prière, près de Birla House, à New Delhi, tombe sous les balles de Nathuram Godse, un hindou nationaliste qui a des liens avec le groupe fascisant Hindu Mahasabha, et qui tient à tort Gandhi pour responsable de la partition de l'Inde et de son affaiblissement. Au Proche-Orient, à la même époque, la Paix est aussi malmenée. Le conflit israélo-palestinien oppose les Palestiniens et l'État d'Israël, et ce, officiellement depuis le 14 mai 1948, jour de la création de l'État d'Israël. Cette guerre d’usure prolonge les événements de Nabi Moussa de 1920, qui divisent durablement les Communautés Arabe et Juive de Palestine. Ce conflit, non encore résolu, à ce jour, est à caractère nationaliste, et à dimension religieuse, entre les Israéliens et les Palestiniens, respectivement et majoritairement de Religion Juive et de Religion Musulmane.
Gandhi.
Yitzhak Rabin, Bill Clinton et Yasser Arafat durant les accords d'Oslo le 13 septembre 1993.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accords_d%27Oslo
LE PAYS DU SANG ET DU MIEL…
Le temps passe dans ces magnifiques contrées de Palestine qui ont vu la naissance des Trois Religions du Livre. Le sang continue de couler sans limite depuis des décennies sous le regard de Dieu... Entre les deux nobles Peuples cousins de Palestine, millénaires, Juifs et Palestiniens, qui avaient pourtant vécus ensemble depuis la nuit des temps, la déraison l’emporte sur la Paix. L’horreur bat son plein entre vengeance et haine irrationnelle. Pourtant, contre toute attente, le 17 septembre 1978, les Accords de Camp David sont signés entre le Président Egyptien Anouar el-Sadate et le Premier Ministre Israélien Menahem Volfovitz Begin. Ces Accords de Paix se font sous la Médiation du Président Américain Jimmy Carter. Ils consistent dans le retrait de Tsahal(1) de la Péninsule du Sinaï qui est restituée à l'Égypte. Ces Accords, qui concrétisent le principe diplomatique d'échange « Territoires contre Paix », valent aux deux Négociateurs le Prix Nobel de la Paix 1978. Les Négociations continuent jusqu'à la signature du Traité de Paix Israélo-Egyptien de 1979. Néanmoins, cet Accord est extrêmement impopulaire dans le Monde Arabe et Musulman, mais aussi dans Certains Milieux Juifs. L'Égypte à cette époque - la plus puissante des Nations Arabes - est une véritable icône du Nationalisme Arabe, sur qui reposent de nombreux espoirs, comme par exemple sa capacité à obtenir des concessions d'Israël pour les Réfugiés, principalement Palestiniens, dans le Monde Arabe. En signant ces accords, la Pacifique Attitude de Sadate se retourne contre lui. En effet, il fait ainsi défection aux autres Nations Arabes qui doivent désormais négocier seules leur Avenir. De plus, considérés comme une véritable trahison du Panarabisme Nassérien, ces Accords détruisent par la même la vision d'un Front Arabe Uni. Résultat des courses : le 6 octobre 1981, Sadate est malheureusement assassiné durant une parade militaire au Caire, par des membres de l'Armée qui appartiennent à l'Organisation du Jihad Islamique Egyptien, fondée par d'anciens membres des Frères Musulmans.
Menahem Volfovitz Begin en 1978.
© Photo ci-dessus : http://fr.wikipedia.org/wiki/Menahem_Begin
Menahem Volfovitz Begin, quant à lui, marqué par les échecs de la campagne du Liban, le revirement puis l'assassinat de Béchir Gemayel, les nombreux Soldats Israéliens blessés ou morts, l’impopularité d’une guerre jugée non nécessaire à la Sécurité d'Israël, et le drame du Massacre de Sabra et Shatila, se trouve en même temps très affecté par la mort de sa femme Aliza, survenue en Israël alors qu'il est en voyage officiel à Washington. Déprimé, Begin se retire de la vie politique en août 1983 et passe les commandes du Gouvernement à Yitzhak Shamir. Il s'éteint à Jérusalem en 1992 et est enterré sans grande cérémonie au Mont des Oliviers.
Yitzhak Rabin, à sa suite, réélu Premier ministre en 1992, prend une dimension majeure en signant les Accords d'Oslo en 1993, sous la Médiation du Président Américain Bill Clinton, qui créent l'Autorité Palestinienne et cèdent pour la première fois un contrôle partiel de certaines zones de la Bande de Gaza et de la Cisjordanie aux Palestiniens. Sous son mandat, Yasser Arafat renonce officiellement au recours à la violence et reconnaît l’Etat d’Israël dans une Lettre Officielle. Rabin reconnaît en retour l'OLP, le 9 septembre 1993, et dans la foulée, signe un Traité de Paix avec la Jordanie en 1994. Aussi, le Prix Nobel de la Paix est-il décerné en 1994 aux Dirigeants Politiques qui ont permis ces Accords, c’est-à-dire : Yitzhak Rabin, Shimon Peres et Yasser Arafat. En même temps que Shimon Peres et Yasser Arafat, Rabin reçoit aussi le Prix de la Fondation du Forum de Crans Montana. Ces Accords lui attirent la sympathie d'une partie de la Population, mais aussi, la haine des activistes de l'extrême droite israélienne. Certains le voient comme un Héros de la Paix, tandis que d'autres le perçoivent comme un traître ayant renoncé à une partie du territoire promis dans la Bible au Peuple Juif. Dès lors, le Gouvernement Rabin se maintient grâce aux Députés Arabes Israéliens de la Knesset. Le 4 novembre 1995, Yitzhak Rabin, à 73 ans, est tué de deux balles tirées à bout portant dans son dos. Ce crime intervient suite à un discours prononcé au cours d'une Manifestation pour la Paix sur la Place des Rois, à Tel-Aviv-Jaffa. Cet assassinat est désormais commémoré à sa date anniversaire sur la place où il est mort et qui porte son nom. Le Processus de Paix Israélo-Palestinien est au point mort depuis cet odieux meurtre, qui accentue également une fracture déjà bien affirmée dans la Société Israélienne entre les Religieux et les Laïcs.
UN CONFLIT SANS FIN DENONCE PAR LE KINEMA.
Le conflit israélo-palestinien, faisant rage depuis des décennies, et dont l'issue demeure encore incertaine aujourd'hui, est très souvent dénoncé au Kinéma. Bien avant le film « Le Fils de l'Autre », d'autres films mettent en scène ce conflit générationnel, comme « Paradise Now » (2005), « The Bubble » (2006) ou encore « Le cochon de Gaza » (2011). « Le Fils de l’Autre » se fait aussi l’écho du film de Thierry Binisti, « La Bouteille à la mer » (tiré du roman de Valérie Zenatti : « Une bouteille dans la mer de Gaza »), drame sorti en février 2012, et qui retrace la vie de Tal, une jeune française installée à Jérusalem avec sa famille. A 17 ans, Tal a l’âge de toutes les premières fois : le premier amour, la première cigarette, le premier piercing, etc. mais aussi plus brutalement… le premier attentat. Après l’explosion d’un kamikaze dans un café de son quartier, elle décide d’écrire une lettre à un Palestinien imaginaire, dans laquelle elle exprime ses interrogations et son refus d’admettre que seule la haine puisse régner entre les Peuples Juifs et Palestiniens. Elle glisse cette missive, son « appel au secours », dans une bouteille qu’elle confie à son frère pour qu’il la jette à la mer, près de Gaza, où il fait son Service Militaire. Quelques semaines plus tard, Tal reçoit une réponse d’un mystérieux « Gazaman »… Ce film, c’est un Espoir au milieu de la désespérance, une Lumière à suivre dans la nuit des Hommes. Une nuit d'insécurité dont une Majorité d’Etres Humains des deux Camps demande à sortir dans cette Région du Monde, comme en témoigne le film « Le Fils de l’Autre. »
Le Fils de l'Autre - Film annonce par hautetcourt
« SOYEZ LE CHANGEMENT QUE VOUS VOULEZ VOIR DANS LE MONDE. »(2)
Le film « Le Fils de l’Autre » est sur nos écrans depuis le 04 avril 2012. D’origine Israélien, ce drame français de 2011, réalisé par Lorraine Lévy dure 1h45mn. Dans les rôles principaux, on y trouve Emmanuelle Devos (Orith, la mère de Joseph, mais aussi de… Yacine), Pascal Elbé (Alon, le Père de Joseph, puis de… Yacine), Jules Sitruk (Joseph) (dans la vraie vie, le petit-fils de l’ex-Grand-Rabbin de France, Joseph Haïm Sitruk), Mehdi Dehbi (Yacine), Areen Omari (Leïla, la mère de Yacine et de… Joseph), Khalifa Natour (Saïd, le père de Yacine, puis de… Joseph), Mahmud Shalaby (Bilal, le frère de Yacine et de… Joseph), Diana Zriek (Amina), etc. Il est à noter, en forme d’Hommage pour les Défenseurs de la Paix (et ce, quelque soit leur origine), que la constitution du casting de ce film ne s’est pas faite sans souffrance, ni douleur et grand sacrifice, puisque le jeune Acteur Israélien Juliano Mer-Khamis, n’a jamais pu réaliser son audition, puisqu’il a été assassiné par un groupe extrémiste palestinien, peu de temps avant le tournage. Un choc pour la réalisatrice Lorraine Lévy, qui a refusé de baisser les bras et a poursuivi contre vents et marées son pacifique projet cinématographique.
« Le Fils de l’Autre » est donc un Plaidoyer pour la Tolérance et la Paix entre les Peuples. Il met tout le monde sur un pied d’égalité, face à ses responsabilités, afin de permettre une sublimation de ce qu’il y a de meilleur en chaque Etre Humain. Il prouve que les Palestiniens et les Israéliens, par delà leurs différences, et le Droit des Peuples à disposer d’eux-mêmes (notion fondamentale inscrite dans la Charte des Nations Unies de 1945), peuvent avoir des tas de choses à vivre ensemble, à partager, quand ils le veulent, et si et seulement si, ils le veulent ! Cette toile met l’accent sur les complémentarités nécessaires au « Vivre en Paix ».
Les Parents.
Joseph et Yacine.
UNE HISTOIRE QUI FAIT L’HISTOIRE !
Joseph est un garçon rêveur de 17 ans qui aspire à devenir musicien et qui doit intégrer l’Armée Israélienne. Dès lors, rien ne va plus aller de soi dans sa vie. En effet, après une prise de sang de routine, le Service de Santé des Armées Israélien découvre que ses parents légaux ne sont pas ses vrais géniteurs. Il aurait été échangé à la naissance, lors d’un bombardement, avec Yacine, l’enfant d’une Famille Palestinienne de Cisjordanie. Le fil conducteur du film est posé. Dilemme ! La vie des deux familles concernées est brutalement bouleversée par cette surprenante (et dérangeante) « révélation », qui les oblige à reconsidérer leurs identités respectives, leurs valeurs, leurs convictions, leur ouverture d’esprit, et ce, dans un contexte de guerre et de tension extrême. Le choc passé, les « Mères » réagissent, en avance sur leur temps, comme seules savent le faire des Mères, de la manière la plus intelligente du Monde, en se rapprochant, et en acceptant ce coup du sort avec philosophie, qui devient avec beaucoup d’Amour un coup de chance. Les « Pères », eux, portent le poids des traditions séculaires, incarnent les garants des orthodoxies de chaque Peuple ennemi, oscillent entre incompréhension et intolérance, pour finalement laisser entrer la Paix dans leur Cœur. Joseph, quant à lui, apprend la bouleversante nouvelle très vite, puisque du coup, il ne peut plus faire son Service Militaire… étant passé d’un camp à l’autre sans le vouloir. Il était Juif, il devient Arabe… Pour Yacine, qui était Arabe Musulman et qui devient Juif par la naissance, il subit le rejet violent de son frère qui le traite « d’occupant ». No Comment !
« LA PAIX SERA LA PLUS GRANDE VICTOIRE DE L’HOMME. »(3)
L’exemplarité la plus belle, au bout du compte, reposera sur la relation créée par Joseph et Yacine. Ces deux Etres de Lumière vont transcender leurs différences pour en faire une complémentarité forte et durable, voire affective. Cette dramatique situation que l’on pense désespérément bloquée au début du film va évoluer rapidement en faisant fi de l’identitaire et de l’identité, ouvrant les cœurs, rapprochant des Familles, certes déchirées, mais qui vont au final fusionner dans la Paix, dans le Pardon Mutuel. L’« Autre » devient le Proche, l’Ami, le Frère. Les pensées positives, portées par la Jeunesse, vont alors franchir tous les murs de la honte, transcender les frontières idéologiques et psychologiques, pour s’offrir à l’Humanité, comme un exemple à suivre, Porteur d’Avenir. Ces « deux demi-frères » au bout du compte vont devenir « Frère à part entière », le plus simplement, le plus naturellement possible. Ils se fréquentent, apprennent à se connaître, et tout change dans leur Vie, et dans la vie des Autres. Leurs Richesses Humaines deviennent une seule et même Richesse Humaine, une et indivisible, par la Volonté et la Tolérance. Le Monde redevient beau avec ce film et l'impossible devient possible. Une Leçon de Vie, « une belle utopie », diront peut-être certains, mais qui imagine un Avenir meilleur pour toute la Région de Palestine. C’est justement par cette voie avec issue que les Relations Humaines Fraternelles peuvent clairement naître ou renaître, se développer et s’ancrer. Joseph et Yacine. Joseph ou Yacine ? C’est du pareil au même ! Ce sont deux Etres Humains, qu’ils soient Juif ou Palestinien, on s’en fout, tant qu’ils retrouvent la Paix !
« Salam ! » (سلام) (4)
« Shalom ! » (שָׁלוֹם) (5)
« Le Fils de l’Autre : c’est l’Autre Fils ! »
© Jean Dorval, pour LTC Kinéma, le 12.05.2012.
Source documentaire :
- Histoire de la Palestine :
Notes :
- (1) Acronyme hébreu de « Tsva Hagannah LeIsrael » qui veut dire « Force de défense d'Israël »,
- (2) Citation de Gandhi,
- (3) Les Evangiles,
- (4) « La Paix ! » en Arabe,
- (5) « La Paix ! » en Hébreux.
© Photo ci-dessus : http://archives-lepost.huffingtonpost.fr/
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05/05/2012
IDIR EN CONCERT SAMEDI 12 MAI 2012 A L'ESPACE CULTUREL DE ROMBAS.
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LE P'TIT DUO ZIZIKAL DU JD...
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30/04/2012
DEUX "THE POLICE" EN LTC LIVE, SINON RIEN !
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